La Flandre libérale

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30 September 1914
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s.n. 1914, 30 September. La Flandre libérale. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/p843r0rp85/
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40e Année — Mercredi 30 Septembre 1914 wi.ni .1— ■■ ■ .■ ! ii «imi.u.n» «,ii—m iiphh in ■nnuinnian QVVtlBUUI. » &• «SJBM*. 1. 273 — Mercredi 30 Septembre 1914 bkol- m ri i.um k. v* mtammmmmaBmmamsimimnmmmmimamÊmmi LA FLANDRE LIBÉRALE ^JBOIW:KM3EIKrf3[,& S noii. ii aols. 0 sasGOo i oa 1ELQÏQÏIE ? ft„ 2.00 4.00 8.0® M.Q3) ÏÏNION POSTMJS s Fff0 3.75 1.00 S8.G8 S$J$) Sa 9'sâenaa au «anwa du |aurnal ci dsni tous iaa ïurwure ia |ms% ikfflim, isuiNismm R bspkbbms MM, g RUE DU NOUVEAU BOIS, >, SAS® QSMEMEMTi ET ANNONCES i ]j « H É © A © T I @ K « TMptau 321 I! TMpta» 1$ Il : i^WOMCœ {pis? 1» «SI® ®8 ta ffla&dres, s'adresse? m àaffss® ÉP BraraaL — Foaar te reste in psys eî rêïnusger, i FOSHee <£$ Feblicité, m® Wew?s0 86s & Brmxe!ïes= LA GUERRE EUROPEENNE Vue d'ensemble (D'après le T i m e s du 28 septembre). Les bulletins du théâtre de la guerre en France de samedi signalaient un© recrudescence du feu sur les deux flancs de la ligne de bataille et une avance des Allemands sur la Meuse. Mais celle-ci fut regagnée par une contre-attaque fran çais& Les Allemands qui avaient forcé le passage du fleuve, furent aussitôt menacés par une avance victorieuses des Français de Toul qui refoulèrent le 4me corps d'armée allemand avec de grandes pertes. Les bulletins, de dimanche ont un© note toute différente. De Paris, «n effet, on annonce un sensible progrès des Alliés sur un front très étendu entre l'Oise et la Somme et au Nord de la Somme. Sur toute la ligne du centre, les enno mis ont multiplié de violentes attaque» qui partout ont été repoussées, sauf sui un point entre Souain et l'Argonne; là ils ont gagné quelque terrain, pour l«s perdre aussitôt après. Sur bien des points les tranchées de» armées opposées ne sont distantes que. de quelques centaines de mètres Une dépêche officielle allemande reçu*, par la télégraphie sans fil de la compa, gnie Marconi, annonce " que les Fran-" çais et les Anglais ont, à l'aide des " voies ferrées, commencé un mouvement. " en avant très étendu contre l'extrême " droite de l'armée allemande, maiis que " ce mouvement aurait été repoussé ' Le correspondant du Times à rétrograde dit, en parlant de l'avance des Allemands en Prusse Orientale, que celle-ci paraît avoir été arrêtée. Les autorités militaires à Pétrograde disent que les troupes allemandes concentrées sur la frontière russe sont formées de corps appartenant à l'armée active, tandis que les troupes qui font face aux Alliés en France et en Belgique appartiennent a la réserve. **r* De violentes batailles ont encore eu lieu entre les Autrichiens et les Russes. Oeux-ci ont été victorieux dans les Car-pathes et pousseraient leur avance au-delà des frontière® hongroises. LA SITUATION Du leader du " Times du 28 septembre : Aux premiers jours, la bataille qui se livre s'appelait la bataille de l'Aisne, mais cette expression n'est plus exacte. C'est aujourd'hui en même temps la bataille de l'Oise, de la Somme, de la Vesle, de la Suippes, de la Meuse. Ce n'est plus même une bataille. C'est une guerre localisée, qui a commencé ciu jour où les Allemands ont cieusé leurs retranchements et qui finira le jour où ils en seront chassés et auront été repousses sur la iSambre. Quand sera-ce? Nul ne peut le prédire, ni du côte français, ni du côté allemand. Les Allé mands tout au moins comprennent qu ils ne pourront se tenir toujours sur leurs positions actuelles. C'est ce que démontrent leurs violentes contre-attaques, les retranchements qu'ils établissent en toute hâte sur -la Sambre et leurs préparatifs en vue d'un siège d'Anvers. Quand des troupes fortement retranchées, qui ont dû renoncer à l'offensive pour se tenir sur la défensive, tentent sans succès des contre-attaques répétées, il nous faut en conclure qu'elles ont reçu ordre de se retirer.Hier, le communiqué officiel français annonçait " un progrès marqué du côté des alliés " entre l'Oise et la Somme. Noyon est sur l'Oise et Péronne sur la Somme. Les nouvelles de samedi nous avaient appris que le combat dans cette région avait été d'une violence extrême. Nous savons aussi que le front de batail-le s'est étendu au Nord de la Somme, c'est-à-dire nécessairement dans la direction de Cambrai et d'Arras. Les Allemands nous parlent d'un engagement autour de Bapaume. La bataille se livrerait donc, avec une intensité plus ou moins grande, sur un front de 280 milles (plus de 450 kilomètres). Cette ligne énorme ne peut être étendue indéfiniment sans qu'un résultat décisif ne isoit obtenu. Les effectifs allemands doivent s'élever à environ un million d'hommes, chiffre insuffisant. Us devront finir par céder. En quel point? Attendons les événements. C'était une théorie chère aux Allemands que celle qui prétendait qu'il suffisait pour qu'une guerre fût de courte durée qu'un pays pût mettre en campagne les effectifs nécessaires. Les événements actuels viennent démentir le prin cipe. Nulle part les Allemands n'ont obtenu un résultat décisif et permanent. Bien au contraire,si l'on examine les événements de ces dernières semaines, l'on constate que presque partout nos ennemis ont dû céder du terrain. Us n'ont pu tenir sur aucun des points de la ligne qu'ils occupaient il y a dix-sept jours, lorsque la bataille a commencé. Il n'y a d'exception que sur la ligne des forts de Verdun à Toul. Il semble que les Allemands aient avancé sur cette ïigne. Le communiqué officiel annonce que les Allemands ont traversé la Meuse près St-Mihiel, tandis que, d'après les nouvelles allemandes, le fort du camp des Romains, sur la rive Est de la Meuse au Sud de St-Mihiel, aurait été pris. En tout cas, il ne s'agit pas là nour l'ennemi d'un avantage sérieux. Les Français nous affirment que déjà le gros des troupes allemandes a été repoussé au-delà de la Meuse, ce qu© confirme un mar-conigramme allemand de la nuit dernière. Tout dépendra à cet endroit des forces dont disposeront les Français. Nous n'avons rien à craindre de ce côté. Les Allemands eux-mêmes reconnaissent que les Français sont massés en force sur la rive Ouest derrière la ligne des forts. 11 est certain que nos alliés pourront résister victorieusement aux forces ennemies qui leur seraient opposées dans cette ré gion. Comme le fait remarquer notre correspondant militaire, la ligne des forts était destinée à parer à toute attaque soudaine venant de la frontière, au début de la guerre. Us ont rempli leur rôle. En tout cas les opérations allemandes dans cette direction ne peuvent être qu'une diversion. Elles peuvent durer plus ou moins longtemps, mais elles ne peuvent avoir d'influence sur l'issue finale de ia campagne. Où l'on en est ♦ (D'après E. Ashmead-Bartlett, du Daily Telegraph, du 28 septembre): France," samedi. Des événements d'une importance ca pitale se déroulent actuellement en France ; aussi tous les mouvements de troupes sont-ils soigneusement dissimulés : il est rigoureusement interdit d'y faire allusion. Le grand effort que déploient les Alliés pour repousser l'aile droite allemande. continue avec une furie obstinée. Les bulletins officiels indiquent actuellement que le théâtre de la guerre s'est déplacé et s'étend jusqu'au nord de St-Quentin, — et quei, progressivement, pied à pied, l'armée de von Kluck est refoulée sur le terrain où, il y a quelques semaines, elle poursuivait l'armée anglaise jusqu'aux portes de Paris. Des deux côtés, on paraît lutter pour arriver à un résultat décisif au nord-est de Ta France —■ et ignorer pratiquement l'Alsace et la Lorraine. Pour le moment, l'intérêt n'est plus fixé sur le centre, où des deux côtés on est trop solidement retranché pour pouvoir commencer un mouvement offensif sur l'aile gauche. Si la droite allemande peut être tournée,, elle doit abandonner les positions fortifiées qu'elle occupe sur le long de l'Oise, sur le plateau de Craonne et l'Aisne et se retirer à travers la Belgique ou à travers 1© Luxembourg par la trouée de Stenay, ce qui constituerait une tâche difficile. Les pertes qu'ont éprouvées les deux armées pendant ces derniers jours ont été considérables ; l'épuisement des soldats doit être pluis grand encore. On peut remplacer les hommes tombés, mais il devient de jour en jour plus difficile de remplacer les officiers tués ou blessés. Il est à peine croyable que les armées en présence puissent soutenir continueller ment une lutte aussi longue, et à moins qu'un des adversaires n'obtienne! bientôt l'avantage en remportant un succès décisif, la partie se clôturera, quitte à recommencer peu après, sans qu'il y ait ni vainqueur ni vaincu. La victoire décisive, au surplus, sera acquise à oelui des deux adversaires qui sera à même d'envoyer sur le champ de bataille, comme renfort, des troupes absolument fraîches, qui n'ont pas dû supporter l'effort et la fatigue de deux mois de luttes et de contremarches.Les opérations militaires en France COMMUNIQUE OFFICIEL Bordeaux, 28 septembre, 15 h. 20. Situation générale sans changement Rien de nouveau dans la situation du front. Toutefois, sur certains points, notamment entre l'Aisne et l'Argonne, l'ennemi a tenté de nouvelles et violentes attaques, qui ent été repoussèes. UN DRAPEAU DECORE Le 298e d'infanterie de réserve vient de voir son drapeau décoré de la Légion d'honneur pour la prise de oelui du 26e régiment d'infanterie prussienne dans les circonstances suivantes : Le 7 septembre., la 22e et la 23e compagnies du 298e s" étaient déployées en tirailleurs contre un groupe d'ennemis éloignés de sept à huit cents mètres. Lorsque, la distance diminua, les Allemands levèrent les mains en criant : " France, England, amies ! " Les Français s'avancèrent sans méfiance et reçurent une décharge à bout portant ; mais ils ne se laissèrent pas ébranler et ripostèrent par une attaque à la baïonnette. Us virent alors le drapeau demi-dé-ployé, sur lequel deux Allemands s'étaient couchés. Le soldat Guillemard transperça, le porte-drapeau de sa baïonnette, pendant que le caporal Michalet se jetait sur l'autre homme, pour permettre à Guillemard et au sergent Antoine de saisir le drapeau. (Havas). CARPENTIER EST BLESSE Londres, 28 septembre. — Les journaux anglais annoncent que le boxeur Carpen-tier a été blessé au cours d'un des derniers combats. LA CATHEDRALE DE REIMS Le cardinal Lucon, archevêque de Reims, qui était à Paris pendant le bombardement, a trouvé le moyen de rentrer à Beims. " Les voûtes de la cathédrale ne se sont pas écroulées, écrit-ii, mais la toiture et- la charpente ont été dévorées par les flammes. Beaucoup de clochers, des tourelles, des statues, des sculptures1 ont été démolies, les cloches de ï'asle gauche ont été fondues, mais les orgues sont intactes. Ma maison aussi est intacte, comme mon mobilier. Des .quartiers entiers de la ville ont été détruits soit par les bombes, soit par le feu. " Les atrocités allemandes Ce que racontent les réfugiés de la Haute-Savoie Extrait d'un récit que publie le "Journal de Genève": " Ma mère et mes enfants me racontèrent que les Allemands envahirent tout d'un coup notre village dans la journée. Us arrivèrent à l'épicerie, qui était presque vide de provisions. Ils voulaient avoir à manger, ayant grand faim. Mais il ne nous restait presque plus rien. Ils demandaient aussi "Tabak", "Tabak" et réclamaient à boire. Nous n'avions que du cassis qu'on leur servit. Us voulurent obliger mon petit garçon à boire le premier pour être certains de no pas être empoisonnés. Et comme le petit s'y refusait et pleurait, ma mère prit le pre mier verre et le but d'un trait. Après quoi ils se décidèrent à boire eux-mêmes et vidèrent toutes nos bouteilles. Puis arrivèrent des automobiles dans lesquelles ils entassèrent tout ce qu'ils purent emporter en fait de provisions, d'ustensiles, de couteaux, fourchettes, meubles, petits objets précieux. Chez le maire ils se firent servir du Champagne et tout ce qu'il y avait à manger. Apres quoi ils dirent aux habitants de sortir des maisons car ils allaient mettre le feu au village. C'est ce qu'ils firent. Notre village n'est plus qu'un monceau de ruines. Us prétextèrent que les habitants du village leur avaient tiré dessus, ce qui était complètement faux. Nous pensions que c'était au moins par humanité qu'ils avaient fait sortir les habitants. Mais nous fûmes vite détrompés. Us les avaient parqués dans une grande prairie et quand le village fut brûlé, le capitaine fit tirer plusieurs fois ses troupes contre les vieillards, les femmes et les enfants qui s'y étaient réfugiés.C'est là que ma fille a été blessée. Elle a eu deux jeunes garçons tués à côté d'elle. C'est là également que mon père a été tué. A l'entrée du village une jeune fille fut pendue. " En Belgique ■**>—♦ >A> 'i' 't1 •' 't1 ♦ 'T1 ♦ Communiqué officiel belge Anvers, 28 septembre, 11 heures du soir. — Officiel. — Après le bombardement de Malines, des troupes allemandes ont, à la faveur de la nuit, pénétré dans la ville inoccupée, mais elles n'ont pas tenté d'en déboucher. Un tir mal réglé d'artillerie à gros calibre a été dirigé à grande distance contre les forts de Wavre-Sainte-Catherine et de Waelhem. Les résultats obtenus sont loin d'être en rapport avec la grande dépense de munitions faite. Nos forts ont d'ailleurs victorieusement répondu, car le bombardement a cessé dans le courant de l'après-midi. Entre la Dendre et le canal de Wille-broeck, un mouvement offensif de l'adversaire a été promptement enrayé. L'artillerie des forts lui a fait subir des pertes sérieuses qui ont provoqué sa retraite.Le ministère des affaires étrangères a fait distribuer lundi soir à la presse un " livre " contenant la correspondance diplomatique relative à la guerre. Mons serait en flammes Ostende, 28 septembre. — D'après un télégramme, parvenu ici, Mons est en flammes. (Reuter.) I ' ALLEMANDS DEGUISES EN SOLDATS BELGES La " Métropole " dit tenir, de source absolument sûre, que les Allemands continuent à employer, pour combattre, des procédés sévèrement réprouvés par ies usages de la guerre. C'est ainsi que, il y a quelques jours encore, quatre cents fantassins et cent cinquante cavaliers allemands, déguisés en soldats belges du 9me de ligne et de lanciers, ont quitté Liège pour opérer dans le Limbourg CONTRE LA CONVENTION DE GENEVE Contrairement à la Convention de Genève, les Allemands détiennent actuellement comme prisonniers de guerre, 50 médecins belges, parmi lesquels se trouvent MM. Daels, professeur à l'Université de G and, et le docteur Van Schevensteen, dont on a reçu des nouvelles à Anvers. A Bruxelles, les pharmaciens militaires belges ont été forcés de travailler pour ies Allemands, en vertu d'un ordre écrit commençant par ces mots : " Contrairement aux stipulations de la Convention de Genève, etc. " L'arrestation de M. Max L'EMOTION DANS LA CAPITALE La nouvelle de l'arrestation de M. Max s est propagée avec une très grande rapidité jusqu'aux confins de l'ag-glomeration. Elle y a suscité une explosion de colère et d'indignation et a provoqué dans tous les milieux une effervescence dangereuse. Dimanche, matin, dès les premières heures, écrit le Bien public, des groupes se formaient a tous les carrefours, commentant l'evénement. L'impression générale est que l'autorité militaire ne cherche qu'un prétexte pour justifier de sa part de la répression. La rage du Feld-maréchal von der Goltz doit être attribuée surtout à oe fait que la ville de Bruxelles lui a refuse les trente millions de la contribution de guerre qui restaient à payer. Aussi depuis hier s'est-on retourné du côté des banques. Un "Finanz Rath" a été installé et l'on a décidé de placer les établissements financiers sous le contrôle allemand. Les banques étrangères ne pourront plus désormais effectuer que des opérations de liquidation et les banques du pays se sont vu interdire tout commerce avec les banques ou maisons établies dans les pays alliés. Les chèques devront être délivrés à l'ordre du gouvernement allemand. On procède déjà dans ces banques à l'examen des comptes courants. D'autre part, l'autorité se propose de prélever de= droits d'accise. On voit que les Allemands brûlent en co moment leurs dernières cartouches. L'horrible destruction de Louvain Sous ce titre, on lit dans le "Journal de Genève": Les protestations contre la destruction de Louvain se multiplient dans les grands journaux libéraux, radicaux et socialistes de la Suisse allemande. La "Gazette de Thurgovie", que nul n'accusera de germanophobie, écrit à son tour : " Douloureusement frappés, nous nous demandons s'il nl'existe pas un droit supérieur de la guerre qui protège en toute circonstance de semblables monuments et — au-dessus de la question d'esthétique il y a encore la question d'humanité — si une vengeance comme celle qui s'est exercée contre la population de Louvain n'est pas hors de toute proportion avec la faute commise... Nous nous savons éloignés de toute antipathie contre l'Allemagne. Mais nous devons dire que, avec la destruction de Louvain, la conduite de la guerre a pris une dureté dont la nécessité n'est plus comprise, même par l'observateur neutre le plus bienveillant.."Les exagérations se vengeront non seulement sur les coupables, mais aussi sur les innocents. De toute façon l'Allemagne est en présence d'une tâche presque surhumaine. Elle rend sa tâche plus difficile encore par des aotes dont la nécessité militaire est incompréhensible au témoin le plus impartial. En terminant, la "Gazette de Thurgo vie" constate que, dans l'intérêt même des neutres, qui, étant donné le caractère d'acharnement désespéré que la guerre prend et prendra de plus en plus, courent de plus en plus le risque d'être entraînés dans le conflit, il serait à souhaiter que des représailles comme celles de Louvain fussent à l'avenir épargnées à l'humanité. Alost réoccupé par les Allemands Nos troupes résistèrent vaillamment hier matin contre un ennemi de beaucoup supérieur en nombre, à qui elles infligèrent de nombreuses pertes. Mais la position étant devenue intenable à cause de l'énorme quantité d'obus lancés par l'artillerie allemande, les Belges furent obligés de se retirer, ce qu'ils firent en bon ordre. Les Allemands occupent maintenant la rive gauche de la Dendre dans la direction de Termonde. Les maisons ont été respectées: les soldats ne se sont pas livrés à des pillages et n'ont plus provoqué des incendies.Des délégués de l'administration communale se rendront en parlementaires près du commandant de la troupe alle mande pour connaître le sort de la ville. Us rendront compte demain de leur mission à la réunion des Alostois qui se tiendra à Gand. Pour le moment il ne reste peut-être pas un habitant dans la ville. Les habitants d'Oordegem et de Masse-men commencent à quitter à leur tour, ces communes. fraction russe Les troupes russes pénètrent en Hongrie Rome, 28 septembre. — Une dépêche officielle de Vienne reconnaît que les troupes russes ont pénétré en Hongrie, près de la ville d'Huzt, à 60 kilomètres de la frontière de la Galicie, (Fournier.) HONGROIS EN FUITE Pétrograde, 27 septembre. — Les derniers combats en Galicie ont été d'une violence particulière, surtout au col où les Hongrois furent délogés de trois positions et durent se retirer en désordre. Nous avons pris à cet endroit une batterie et plusieurs centaines de prisonniers. Les fuyards sont poursuivis. LES COMMUNICATIONS AVEC PRZEMYSL SONT COUPEES Pétrograde, 27 septembre. — Toutes les communications avec Przemysl sont coupées par les Russes. La défense de cette place est purement passive. D'après les récits de déserteurs, il y règne le plus grand désordre. Tous les passages de la Vislok sont aux mains des Russes; les arrière-gardes autrichiennes se retirent vers la Dunajec. Note. •— La Vislok est un affluent de la Vistule, coulant parallèlement à la San, entre Przemysl et Çracovie. La Dunajec est un autre affluent de la Vistule qui n'est plus qu'à 50 kilomètres de Cracovie. LA MARCHE SUR CRACOVIE Pétrograde, 27 septembre. —- Le "Messager de l'Armée" publie l'information suivante : " Nos troupes progressent irrésistiblement et balaient tous les obstacles de l'ennemi, dont le plus sérieux est 'Proeravsl, avec, ses ouvrages fortifiés nouvellement érigés. " Deux chemins de fer importants relient cette forteresse au centre du pays, à savoir la ligne de Przemysl à Cracovie et celle de Przemysl à Lisko. " Les Autrichiens ont fait des efforts inouïs pour nous empêcher _ d'obtenir possession de ces lignes, mais en pure perte, car toutes nos attaques faites dans ce but furent couronnées de succès éclatants. La ligne au nord, de Przemysl a Craoovie, est entre nos mains ; seule, la voie ferrée de Przemysl à Lisko relie maintenant la place forte avec le pays. (Havas.) Dans la Prusse orientale L'INVESTISSEMENT DE KŒNIGSBERG Pétrograde, 24 septembre. L état-major dément formellement le bruit selon lequel l'armée russe aurait abandonné la Prusse. Au contraire, les Russes sont toujours maîtres de Tilsitt et occupent de fortes positions autour de Kœnigsberg. Rome, 25 septembre. — Les nouvelles officielles, reçues de Pétrograde, déclarent que les Russes investissent graduellement Kœnigsberg et occupent Lamiau, Mehlanken et Tapya. Us attendent des renforts pour faire l'attaque de Kœnigsberg.CE QUE FUT LA POINTE RUSSE DANS LA PRUSSE ORIENTALE Pétrograde, 26 septembre. — Dans un article intitulé: "De la Seine au Niémen ", le " Messager de l'Armée expliquant la pointe poussée par les troupes russes en Prusse orientale, au début de la guerre, écrit : " Notre entrée en Prusse ne fut qu'une démonstration qui nous coûta aussi cher qu'à nos ennemis. Grâce à cela, nous avons attiré les forces allemandes, qui, autrement, auraient peut-être déblayé la voie " pour le dîner du kaiser à Paris ". Avec ses rangs décimés, l'armée allemande est obligée de tout recommencer. Entre les rives du Rhin et le Niémen sera creusé le tombeau du militarisme germanique, et cela inaugurera une nouvelle page de l'histoire du peuple allemand. " En Allemagne LE GENERAL ALLEMAND COMMAN* DANT MULHOUSE SE SUICIDE. Paris, 28 septembre. — Le " Jôurnal " publie une dépêche de Genève, annonçant que le commandant allemand de la place de Mulhouse s'est suicidé par désespoir de n'avoir pu franchir les Vosges. Avant de se donner la mort, il télégraphia à l'état-major allemand pour lui demander de venir lui-même constater les difficultés avec lesquelles il s'était trouvé aux prises. UN GENERAL ALLEMAND QUI NE FAIT PAS DE QUARTIER Bâle, 25 septembre. —- Le général Sten.. ger, commandant la 53e brigade d'infanterie allemande, a adressé à ses troupes un ordre du jour leur presorivant textuel-' lement de ne plus faire de prisonniers, de passer par les armes tous ceux qui tomberaient entre leurs mains, isolés ou en groupe, et d'achever les blessés, arméB ou sans armes, les Allemands, dit l'ordre du jour, ne devant laisser aucun Français vivant derrière eux. L'ALLEMAGNE PREPARE LA CAMPAGNE D'HIVER Stockholm* 26 septembre. — Des émissaires allemands sont envoyés dans les pays scandinaves pour acheter des fourrures en vue d'une campagne d'hiver. Le ministre de la guerre en Prusse fait appel à la population pour qu'elle donne à l'armée des effets et du linge chauds, notamment des chaussettes, des mitaines et des ceintures de flanelle. L'EXPLORATEUR SUEDOIS SVEN HEDIN AU QUARTIER GENERAL ALLEMAND Stockholm, 25 septembre. —• On sait que l'explorateur Sven Hedin, qui est avec Bjœrnson un des fervents admirateurs de l'Allemagne, et qui a le plus contribué à éveiller en Suède la crainte du péril russe, est parti pour le quartier général allemand, où il a été invité par Guillaume II. On trouve déjà dans la presse suédoise des traces de *son activité : deux télégrammes de Berlin aux journaux. Scandinaves, rendent compte de la belle tenue de 1 ambulance de Tempelhof. près de iierim, et l'on affirme que les blessés allemands, russes, français et belges, y sont traites avec la même humanité. " LE PARTI MILITAIRE EST MAITRE DE L'ALLEMAGNE DECLARE UN ACADEMICIEN DE MUNICH Uo professeur de l'Académie de Munich, qui séjourne actuellement en Suisse, a 1 ont-Valais, où sa femme est en «raiteirient, a fait à un ami, sur les événement actuels, ces intéressantes déclara-taons : "No» assistons aujourd'hui, a-t-il dit, à un spectacle bien triste et bien douloureux, qui n'étonngra aucun membre du corps universitaire de notre pays, car tous connaissent comme moi l'esprit qui 1 anime. Nous sommes d'ailleurs payés pour le savoir. L armee y est en effet plus forte que toutes les institutions réunies. " L'Allemagne, qui ne croit qu'en la force brutale, a pris pour sienne* la triste devise du Chancelier de Fer, qui est devenue pour elle une loi respectée, et c est pour elle le plus grand des malheurs." Il n'y a dans ce pays que la violence systématique et absolue, croyez-le bien. Le droit international et le droit civii n existent qu'en paroles. Il n'y a que l'armée qui compte, et pour plus des deux tiers de la population, c'est cette for.ee qui est le rouage essentiel: Voilà pourquoi règne ce respect superstitieux et soumis qu'on a à l'égard du oorpe des officiers qui, en Allemagne, ont tous les droits, tous les privilèges, toutes les licences. Les vandalismes de Louvain et autres qu'on vous signale ne doivent donc pas surprendre en raison de ce que je viens de déclarer. "Le parti militaire, qui est le seul maître de l'Allemagne, a voulu la. guerre ; or l'idée du mal qu'il peut infliger aujourd'hui le rend absolument insensible 'à la crainte du mal qu'il peut souffrir, soyez-en certain. Il ne s'avouera jamais vaincu et trompera son souverain pour aller jusqu'au bout. Il ruinera plutôt le pays que de consentir une paix qui l'annihilerait complètement. " Et le professeur de l'Académie de Munich conclut en disant: " Tant que l'armée du Kaiser ne sera pas écrasée tout à fait, il ne faut pas compter sur une cessation, même partielle, des hostilités." Sur mer LA COMPARAISON DES NAVIRES ANGLAIS ET ALLEMANDS CAPTURES Anvers, 28 septembre, 10 heures du soir. — Communication de la légation britannique. — L'Amirauté annonce qme depuis l'ouverture des hostilités jusqu'au 29 septembre, le nombre des navires allemands retenus et capturés est de 387, d'un tonnage total de 1,140,000 tonnes, alors que le nombre des navires anglais retenus et capturés est seulement de 86, avec un tonnage total de 229,000 tonnes. En Italie L'ELAN ITALIEN Genève, 26 septembre. — On télégraphie de Turin, 24 septembre, au "Journal de Genève " : L'entraînement pour la guerre paraît général. Le gouvernement a dû prendre des mesures contre ies continuels enrôlements de volontaires partant pour la France. A Forli, il y en a tellement que la gare est gardée militairement pour les empêcher de partir. Ils vont à Nice, où ils sont incorporés dans la division qui agira probablement sur les côtes adriati-ques dès que Cattaro sera pris. Il ne sera pas question pour l'Italie d'entrer en campagne avant la fin des vendanges. D'autres nouvelles, de source privée, confirment ces renseignements et indiquent que l'Italie se prépare à entrer ea liee dans trois semaines environ.

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This item is a publication of the title La Flandre libérale belonging to the category Culturele bladen, published in Gand from 1874 to 1974.

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