La Flandre libérale

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s.n. 1914, 28 May. La Flandre libérale. Seen on 28 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/zp3vt1jk47/
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40'Innée - Jeudi 28 Mai 1914 QUOTIDIEN. —10 CENT. H. 148 — Jeudi 28 Mai 1914 LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNEMENTS 1 molt. S mois. I mol». I *9, BELGIQUE : Fr. 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE x Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 On l'abonna an knraau du Journal el dans tous les bureaux it posta RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE «AND, I, RUE DU NOUVEAU BOIS, \, GAND ABONNEMENTS ET ANNONCES : I » RÉDACTION - Téléphone 32 ! Téléphone 13 ANNONCES Pour la ville et les Flandres, s'adresser an bnreaa & ] jônrnaL _ Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser à l'Office de Publicité, rue Neuve, 35, à Bruxelles. % Mains cléricales d'un échec I Les journaux cléricaux, pour expliquer l'échec que leur parti vient d'es-Isnyer le 24 mai, reprochent aux libé-■mix de s'être servis de moyens déloyaux pour le combattre. Ils accusent ■les libéraux d'avoir exploité contre lui ■la loi militaire qui a introduit le servi-■ce généralisé, auquel on ne pouvait ■plus se soustraire ; d'avoir combattu la l|oi scolaire, bien qu'elle introduisît en ■Belgique l'instruction obligatoire, qui ■est au programme libéral; et d'en ■avoir retardé l'application, en en pro-■ongeant la discussion dans le but ■'empêcher le gouvernement de dé-■nontrer par la pratique l'inanité des ■critiques dirigées contre elle ; d'avoir ■reproché au gouvernement la création Ues nouvelles charges financières, bien ■qu'ils sussent que celles-ci étaient in-■ispensables.I Ce n'est pas précisément cela que ■les libéraux ont reproché à leurs adversaires. Le reproche qu'ils leur ont ■lait et qu'ils ont mérité, c'est celui ■d'avoir failli à toutes les promesses qui lieu/ avaient valu la \ictoire de 1912. ■ Pourquoi annonçaient-ils alors q'uc, ■tant qu'ils seraient au pouvoir, ils ne ■('manderaient pas plus d'un fils par ■famille, pour la défense du pays, quand ■ils savaient qu'ils ne pourraient tenir ■cette promesse? N'était-ce pas de la ■mauvaise foi? Ils représentaient le par-■ti libéral comme prêt ft troubler le pays Bar des lois de représailles, rouvrant Ha guerre scolaire, attentant aux droits Bn père de famille sur l'éducation de Bes enfants, s'il arrivait au pouvoir, Bandis que le gouvernement catholique Boulait étonner le pays par sa modé-Bation. Et il préparait la loi scolaire ! I Le gouvernement n'affirmait-il pas Bue les finances étaient dans le ■ueilleur état, quoi qu'il sû£ narfaite-Bneiit le contraire et, pour le prouver, ■(mit de la corruption électorale avec ^Bes deniers publics. ■ L'élection passée, quand il S recueillie bénéfice de ses mensonges, il a sa parole, aggravé les charges Bcilitaires et fait voter une loi inconsti-BiÉmntlle, qui désorganise l'enseignement public, pour favoriser les écoles ■Ngréganistes. U a créé de nouveaux ■mpôta qui pèsent lourdement sur le ■ommerce et l'industrie, lesquels sont ■ richesse du pays, afin de ménager ■s classes rurales, qui sont ses meil-■ciu'3 appuis. ■ H a trompé le pays en 1912. Les H-■raux avaient le droit de le dire par- ■ nue ce n'était qu^ la vérité. Les ■lecteurs désabusés se sont tournés con-■f lui, parce qu'il a perdu leur confian- ■ j'a presse cléricale tout entière n'a-■^epas contre toute vérité, malgré B "'^gâtions et les preuves contrains. affirmé l'existence du cartel? ■ heureusement, on a cessé de la croi- ■ ^ côté des libéraux, la lutte élect'o-■*"' a été honnête et loyale. Ils ont ■Abattu pour des principes qui leur ■®t chers, parce qu'ils attendent de ■l!r application, la paix et la prospérité ■ ?ays et non pour un parti dont l'an-■*lf ne sera satisfait que s'il établit ■I ''Prernatie de l'Eglise sur l'Etat, s'il ■"''met la Belgique à Rome. B Pays honnête et paisible revient ■' ' ^ilismc. H ne veut pas plus de H.i-i'i1- ,10n cléricale que des utopies Hh ' ls'es- Jl veut simplement marcher ■ j1 Pas sûr dans la voie du progrès et ■L ? ,lus^ice où le libéralisme veut le .®e- est fatigué d'être trompé. m,,t j'i 'e, sens du scrutin du 24 mai. Hl,' !. Implication vraie de l'échec ■"parti clérical. G. Les impôts IE' iu wmTneÀt, 'es ^P^ts nous ont fai# I Etl ' Iΰ?1S nous ^ attendions. totte 6f ?^r'caux> après avoir dit cela, se Lr ' -maillB' corr,mR si d'avoir été L ,?U(;s là-dessus n'était rien, n'avait [ Or lmP°rtançe. I avons démontré dix fois, avec Putes 8 libéral, et sans être lâtit f' C!Ue' 'es Plus"Values de recettes fkessit<nn^a^eS' 'os hnpôts soi-disant fcjjj 1 ? par la loi militaire, eussent été flirt ! 51 s^léricaux ne s'étaient livrés, L'nru'es durant, aux plus extraordi- l^Pris ^ ^ Pays a parfaitement |ton([a l,"'a ce °lue l'opinion modérée l'^enttTf1.10 ' vo^re Politique financière ■ A K '' gouvernement des gaspillages, 1 des dotations aux couvents, de la vie chère et de péril économique. Voilà ce que signifie le scrutin. Vive la consultation loyale et honnête du corps électoral ! A bas les trompeurs. Le gouvernement en minorité UN AVEU J Le "Bien publie", après avoir etour-diment crié victoire le soir du 24 mai, bougonne aujourd'hui. Il commente sans bienveillance les déclarations que M. de Broqueville a faites au " Journal de Bruxelles" : le "Bien public" reconnaît qu'il y a eu des "défaillances" ; les "défaillants",toutefois, "ne sont qu'au nombre de 27,000", — une paille évidemment. Quant aux autres, à ceux qui sont restés fidèles aux cléricaux, il paraît qu'ils n'étaient pas enthousiastes du tout: " Les défaillants ne sont qu'au nombre de 27,000, écrit notre pieux confrère gantois. Il ne faudrait pas conclure de là, que tous les catholiques, à l'exception de 27,000, ont voulu acclamer avec enthousiasme, dimanche dernier, le service général, l'obligation scolaire, l'assurance obligatoire, etc." Comment! La, loi militaire boiteuse dont nous a dotés le gouvernement, l'odieuse loi scolaire récemment promulguée, la loi d'assurances sociales, seraient, de l'aveu du "Bien public",à ce point impopulaires! Combattues ou critiquées ouvertement par l'opposition, elles seraient en secret désavouées par un grand nombre d'électeur® cléricaux lesquels, suivant le "Bien public", ont voté pour la liste catholique, "par devoir de conscience", un euphémisme qui signifie "par pression" — la pression occulte qu'exercent les agents électoraux, les prêtres et les vicaires. Mais alors ces lois auraient été imposées au pays malgré lui, s'il faut en croire notre pieux confrère, qui, pour une fois, se trouverait être d'accord avec nous : elles vont à l'encontre des désirs de la majorité de nos populations. Et le gouvernement qui en a pris l'initiative et en a assumé la responsabilité, n'a plus Lai confiance de la nation. Il est bien en minorité devant l'opinion publique. La, fin du régime clérical n'est plus lointaine. P. H. — Echos & Nouvelles La piste-ferme électorale Le "Pays Wallon" ne suit pas l'exemple dte la plupart des feuilles catholiques qui s'efforcent d'atténuer la défaite du gouvernement «n faisant croire que les électeurs ont été mal impressionnés par le vote des lois sur l'instruction obligatoire et la réforme militaire: " La bataille électorale, dit-ij, i\ ne faut pas se le dissimuler, s'est livrée encore une fois autour de l'école. C'est la question scolaire -qui a servi de plateforme à nos adversaires et, avec le gouvernement catholique, c'est la liberté du choix de l'école qui l'emporte aujourd'hui. " Le "Pays Wallon" a célébré un peu trop tôt la victoire du gouvernement. Il doit constater aujourd'hui que cette victoire est une très grande défaite. Mais il a fort bien indiqué le véritable terrain de la lutte. On peut donc conclure du résultat des élections, — le "Pays Wallon'' aura eu le loisir de le méditer depuis qu'il a écrit son article, — que la- moitié du corps électoral s'est prononcée contre cette " liberté du père de famille " qui est une dérision et une hypocrisie, telle que les cléricaux la comprennent. En faisant perdre aux listes gouvernementales près de 30,000 voix et en faisant gagner aux listes d'opposition environ 60,000 voix, les électeurs ont protesté contre la loi scolaire qui, d'après l'organe catholique de Chaiieroi, a servi de plate-forme. L'appréciation d!u "Pays Waillon" se retourne donc contre le parti qui a imposé au pays cette loi sectaire. *** Cjslsme Quel parti, demande le "XXe Siècle", sût osé et aurait pu, en deux ans, résoudre. la question militaire et la question scolaire, réaliser l'augmentation du jontingent et l'instruction obligatoire 1 Un seul, le parti catholique. Et il ajoute : " Si le cartel l'avait emporté, il y a deux ans, nous n'aurions ni la réforme militaire ni l'instruction obligatoire. ;Sa faible majorité chancelante n'aurait, osé aborder ni le service général ni l'obligation scolaire par peur de tomber là-dessus. Elle aurait tracassé les catholiques et mangé du curé sans plus. " Cela, le pays le sait, le pays en est sûr. C'est pourquoi, chaque fois qu'il aura à choisir entre le cartel et nous, le pays choisira comme en 1912." C'est clair! La. droite aurait refusé de voter ces réformes parce qu'elles eussent été proposées par la gauche : instruction du peuple, patriotisme eussent été sacrifiés à l'intérêt de parti. Il est impossible d'avouer plus cyniquement que, pour les catholiques, la question politique prime tout. Et ce sont ces gens-là qui ont le pouvoir, grâce à une majorité électorale factice. -o- Les uniformes des clflelers "II y a. quelques mois, écrit le "Matin" d'Anvers, la tenue des- officiers de notre armée subit de grands changements. C'est ainsi que furent supprimés les ceinturons. Cependant, à voir se promener nos- lieutenants et autres gradés sans le port de ces ornements, -on jugea la suppression en question peu heureuse. Un arrêté ministériel avait décidé la mort du ceinturon. Un arrêté ministériel rétablit le ceinturon. Un arrêté? C'est si peu de chose: un ou deux fonctionnaires y travaillent; le ministre y appose sa signature et il n'en faut pas plus. " Pourtant, quand l'ordre fut donné aux officiers de se déceinturer, 1a. grosse majorité d'entre eux, soucieuse d'être correctement vêtue, se débarrassa de® ceinturons. Ces parties de la tenue, sacrifiées, bien qu'elles eussent coûté fort cher, furent revendues à vil prix. Faut-il croire que le gouvernement n'attendait ~ue cela? Toujours est-il que voici tous les officiers mis en demeure d'acheter de nouveau des ceinturons! L'histoire, ne trouvez-vous pas, est un peu forte! " Et ce n'est pas la seule! Depuis quelques mois le ministère prend un véritable plaisir à modifier, de jour en jour, presque, la tenue des officiers. En attendant, ce sont eux qui "casquent". N'est-il pas temps de cesser cette plaisanterie? Ou bien, si cela vous amuse, ô premier des Premiers ministres de la Prospérité nationale, faites allouer aux officiers une indemnité spéciale: l'indemnité pour les changements à vue de l'uniforme ! Et alors vous pourrez vous offrir tous les quinze jours un corps d'officiers différent. Vous les passerez au bleu, au rouge, au vert, au gris! Vous leur donnerez un ceinturon. Vous le supprimerez. Vous en exigerez deux, trois, quatre... Peu importera, alors! Tout ce que demandent les officiers c'est de ne plus payer de leur poche les innovations de votre génial esprit." Hanumeut Psul Janson La quatrième liste de souscription s'é-lèvel à la somme de 12,726,50 francs. Le comité prie tes personnes à qui des listes ont été confiées d.ei bien vouloir ' les renvoyer le plus tôt possible au secrétariat. Les souscriptions individuelles continuent à être reçues au secrétariat, 51, rue du Trône, à Bruxelles. Comment Bruxelles pourri devenir an grand port de mer On a depuis longtemps soulevé la ques-tion de "Bruxelles port de mer", de même que l'on parle en France de "Paris port Je mer". Ces deux cités se trouvent-elles darïS des situations identiques au point de vue .de leur transformation en port de mer? De grandes similitudes les rapprochent. Toutefois, pour qu'une ville comme Bruxelles ou Paris puisse prétendre utilement à s'organiser en port de mer, il faut qu'elle soit ou devienne, un centre fluvial important, c'est-à-dire qu'elle soit mise en rapport avec le Té-seau des canaux de l'intérieur du pays ainsi qu'avec les grands fleuves nationaux ou internationaux. Que faut-il faire pour que Bruxelles réalise ces conditions? Telle est la question que M. L. Teugels-De Vos va examiner dans F "Action Economique" : " Toutes proportions gardées, Bruxelles se trouve placé, dans les mêmes conditions de vitalité que Paris. L'une comme l'autre de ces capitales forme une agglomération exceptionnellement populeuse, ayant d'énormes besoins d'approvisionnements de toute nature et elles s® distinguent toutes deux par une remarquable puissance de production. " Ce qui s'est produit pour l'une d'elles est dpnc logiquement réservé à l'autre.Cette constatation donne un très grand intérêt aux chiffres qui traduisent l'importance du port de Paris. " Celui-ci est le plus important d'es ports français, avec un trafic de 11,344,991 tonnes enregistrées en 1912, et se décomposant ainsi qu'il suit: 3,419,622 tonnes embarquées ; 7,925,369 tonnes débarquées. Le mouvement de la navigation, dans la traversée de Paris, tant sur la Seine que sur les canaux, fut de 2,363,215 tonnes, soit 330,157 tonnes en trafic local et 2,033,058 tonnes en transit. En réalité, le mouvement général atteignit 13,708,206 tonnes, et accuse une augmentation, par rapport à l'année précédente, de 5,20 %. "Dans cet ordre d'idées, l'ouverture du canal maritime de Willebroeck sera un progrès ; un second sera réalisé quand les travaux dui canal de Charleroi seront terminés, et le programme d'ensemble sera mené à bonne fin quand- les canaux i brabançons seront- raccordés, prolongés à travers, les Limbourg belge et hollandais, puis mis en communication avec le Rhin. Bruxelles sera alors relié à tous les bassins industriels belges, ainsi qu'aux réseaux navigables français, hollandais et allemands. " *** L'inauguration du eanal maritime de Bruxelles La ville de Bruxelles s'apprête à fêter d'une façon grandiose l'ouverture de sa voie maritime. Les fêtes inaugurales des nouvelles installations maritimes auront lieu du 20 au 30 septembre, et le programme que nous communiquons attirera probablement un nombre considérable de spectateurs du pays et de l'étranger. Voici un aperçu des festivités déjà décidées. 1° Grand cortège historique (cortège des moyens de navigation à travers les âges). 2° Représentation de gala au théâtre royal de la Monnaie. 3° Revue navale, avec participation officielle de plusieurs Etats. 5° Régates à voile et à aviron. 6° Championnat vélocipédique. 7° Fêtes vénitiennes. 8° Illuminations. 9° Feux d'artifices, etc. A ce programme, il y a lieu d'ajouter une réunion de courses au. Bois de la Cambre (27 septembre), et le Grand Prix du Commerce et Military international, qui seront courus à la même date probablement.Il ne faut pas trop s'étonner de l'ampleur de ces fêtes, puisqu'une somme de plus de huit cent cinquante mille francs leur sera consacrée. L'exploitation de la mort Aux dernières élections françaises, à Lille, il y eut, on le sait, des morts qui votèrent, par l'entremise de congréga-nistes. Il en fut peut-être bien de même en Belgique, de-ci de-là, dans quelques bourgs où les listes électorales sont confectionnées adi majorera Dei g 1 o-riam; mais cela, on ne peut néanmoins l'affirmer. Toutefois, pour les. élections qui viennent d'avoir lieu, on a mis au moins un défunt à contribution : un vieux moine, frère d'une communauté enseignante et décédé l'avant-veille du scrutin. Et voici comment on s'y est pris. Les lettres de faire part du décès de ce religieux, au lieu de demander, selon la formule, des prières, réclamaient de "pieux suffrages pour secourir l'âme du défunt" Le pouvoir vaut bien, n'est-ce pas? quelques messes. — S <.««> É ERREUR DE TACTIQUE —m— Les libéraux^ qui ont manqué à la discipline du parti en votant, dans notre arrondissement, pour la liste radico-so-cialiste, sous prétexte de sauver le siège pi'étendûment menacé de M. Lampens, font triste figure depuis qu'ils connaissent le résultat du scrutin. Non seulement M. Lampens a défendu de haute lutte, contre les cléricaux, le siège que ceux-ci étaient totalement incapables de lui disputer, mais il triomphe des libéraux eux-mêmes. Les cléricaux ont obtenu 82,640 suffrages, de sorte que le 8e quotient de leur chiffre électoral ne s'élève qu'à 10,660 voix. Il eût fallu que M. Lampens obtint moins de 21,320 voix pour devoir céder son siège au cléricaux. Et il en a recueilli 24,325, 'soit 3,005 de trop! D'ailleurs, si même la liste socialiste avait subi pareil recul inattendu, les libéraux eussent conquis un 4e siège avant que les cléricaux s'emparent d'un huitième. Le quatrième quotient libéral est, eni effet, die 10,798, malgré lai défection de quantité de nos amis. *** Tous ceux qui ont quelque notion des I affaires électorales savaient que les cléricaux auraient perdu des votes le 24 mai. Et l'événement a confirmé ces prévisions, puisqu'ils sont en recul de 5,126 voix. Nous l'avions déclaré ici même à plusieurs reprises. Mais nous ne sommes pas parvenus à convaincre certains électeurs de la fraction avancée de notre parti. Ils se sont crus mieux informés et plus habiles que nous, et ils ont voulu se faire, contre toute raison, les terre-neuve des socialistes. A nos conseils, ils ont préféré ceux des émissaires honteux du Cercle progressiste et du " Vooruit qui, avec plus d'habileté vraiment, que de fierté et de sincérité, sont venus mendier leurs voix sous prétexte d'anticléricalisme. Ces bons apôtres savaient bien qu'il n'y avait aucun péril clérical en question. Et nos amis ne se sont pas aperçus, hélas ! dans leur naïveté, que leur vote allait servir à masquer une défaite socialiste en ville et tourner contre leur propre parti. Les radicaux-socialistes sont en recul , dans le canton de Gand. Le fait est indéniable. En 1912, ils obtenaient 14,567 suffrages ; ils n'en ont recueilli que 14,329 dimanche dernielr ; ils ont donc perdu 238 voix. Leur déchet eût été autrement significatif sans l'appui que nos amis ont bénévolement prêté. C'est ce recul que leur manœuvre avait précisément pour but d-a dissimuler. Par contre notre parti est en progrès. Il obtient 17,792 suffrages contre 17,548, soit un gain de 250 voix environ. Nous eussions eu la même avance en ville qu'à la campagne, si nos amis de Gand avaient fait leur devoir. Mais cù la faute des libéraux qui ont suivi les conseils radico-socialistes apparaît dans toute son étendre1, c'est lorsqu'on fait la comparaison du chiffre électoral des libéraux, avec celui des sociai-listes en vue de l'attribution du quatrième siège. Les libéraux ont obtenu 43,192 voix et "les socialistes 24,325. Il suffit d'un déplacement de 1,819 voix pour que le 4e quotient du chiffre électoral de la liste libérale dépasse le deuxième quotient de la liste socialiste. Combien de voix lai tactique socialiste a-t-elle arrachées au parti libéral ? Il est impossible de le savoir avec exactitude. Un chef "radical estimait, au lendemain du scrutin, à 1,500 voix au minimum, l'appui que nos amis avaient prêté aux socialistes. Le chiffre aura probablement dépassé 1,819.-Et s'il en est ainsi, nos amis, sous prétexte de sauver M. Lampens du péril clérical, ont tout simplement réussi à faire échouer M. Lippens, le quatrième candidat libéral *** Il n'est donc pas sans danger de vouloir faire de la tactique électorale avec le système de représentation proportionnelle qui nous régit. La meilleure façon de faire' l'anticléricalisme, ce n'est pas, à notre avis, de renforcer les rangs des socialistes, dont les excès et la phraséologie effrayent non sans raison, la majorité du peuple belge. Us sel .soucient dl'ailleurs fort peu, eux, de renforcer les libéraux : N'ont-ils pas lutté sans espoir à Alost et à Termonde et sans se soucier de compromettre l'élection de nos amis, MM. Rens et Van Dammie ? , Il n'y a donc qu'une seule façon pour les libéraux de bien servir leur parti, c'est de rester fidèles à leur drapeau et de ne pas se ranger sous une bannière ennemie. Espérons qu'on ne l'oubliera plus à l'avenir ! L. H. xn» < La tyrannie du prêtre Les journaux cléricaux examinent les causes de leur échec de dimanche dernier. Il en est une qu'ils ont grand soin do ne pas1 citer : la tyrannie du prêtre. Dans certaines communes rurale© le joug du clergé est devenu! tellement insupportable- que maint électeur catholique a attendu avec impatience l'heureux moment où il1 allait enfin, par un coupi de crayon, pouvoir protester — secrètement — contre les mesures tyranniques dont il est la vjictime. Nous connaissons maint instituteur catholique rural qui a voté contre le gouvernement, pour se venger indirectement de son curé. Voulez-vous connaître, au surplus, la vie de certains instituteurs? Tous les jours la messe et le salut obligatoires ; tous les dimanches la confession et la communion obligatoires, la surveillance des enfants à la grand'messe et la tenue obligatoire de l'école dominicale pour laquelle le curé empoche les subsides. Obligation de faire partie de toutes les sociétés cléricales et de participer à toutes les fêtes cléricales. Défense de fréquenter d'autres personnes et de visiter d'autres cafés que ceux désignés par le curé. Et gare, si le pauvre instituteur n'obéit pas! Et n'est-ce pas une tyrannie identique qui pèse sur le petit commerçant rural ? Combien n'y en a-t-il pas parmi ceux qu'on rencontre tous les vendredis à Gand, qui se montrent ici des esprits indépendants, mais qui une fois rentrés là-bas, dans le petit bourg pourri, doivent faire attention aux bigotes qui les surveillent, avoir soin d'abandonner dans le train le journal anticlérical qu'ils ont acheté en ville, jouer les premiers rôles dans toutes les œuVres cléricales, sinon le curé les boycottera impitoyablement.Quelle humiliation) pour ces gens-là de devoir assister à toutes, les fêtes cléricales, d'aller tous les dimanches à la messe et de ne pa-s manger de lai viande le vendredi chez soi, d'être obligés de s'agenouiller devant le prêtre, sur commande, sous peine d'être ruiné! Et quels prêtres? La domination cléricale qui dure depuis trente ans en rend le choix de plus en plus difficile. Toutes les "intelligences'' de® familles bourgeoises cléricales des centres ruraux sont destinées à la. magistrature, au! notariat, au fonctionnarisme1 ; il n'y a plus — à part quelques rarës exceptions — que les plus incapables que l'on destine à la. prêtrise1. Et c'est ainsi qu'en général le prêtre n'est plus aimé en Flandre ; sa valeur intellectuelle et morale ne s'impose plus à limasse; il est... craint. Tout le monde s'étonnait, il y a huit jours, de la tranquillité de la période électorale; le monde disait: on ne parle pas des élections. Pourquoi ? Parce que l'électeur rural a peuri Il ne parle pas, il n'a pas osé parler ; il a agi. dans le secret ds l'isoloir. Grâces en soient rendues aux prêtres tyrans ! P. CNUDDE. ■ — ' V-«s o ' Et les vôtres ? Les calculs établis par les journaux libéraux et socialistes gênent considérablement la presse cléricale. Le " XXe Siècle ", qui semble avoir perdu son toupet dans l'aventure, essaye cependant de railler l'opposition, qui prétend compter dans son sein MM. Daens et Fonteyne. Vous allez, voir de quelles prévenances ces deux élus de la democratie-chrétienne non domestiquée vont être entourés désormais, eux pour qui 1 on n'avait pas, hier, de paroles assez dures. Quoi qu'ils fassent, cependant, M. Daens restera de l'opposition, ainsi que M.Fonteyne, ou il disparaîtra: M. Planc-quaert le guette. Les daensistes ont toujours voté contre le gouvernement, sauf pour 1a- loi scolaire. Us sont résolument pour la revision et veulent le S. U. : ils sont de l'opposition.Même si on ne les compte pas, d'ailleurs, 1 opposition libérale et socialiste a encore 1a. majorité. Voilà ce qu'établissent nettement les chiffres, ceux de la presse libérale. Si le "XXe Siècle" les conteste-, il a un excellent moyen de faire éclater la vérité : qu'il fasse lui-même un tableau. Allons, confrère, du courage! Alignons et additionnons. Ciel n'est pas le1 moment de vous soustraire à ce devoir. Et vous devrez bien constater vous-même que le miracle de la multiplication de vos voix ne s'est plus opéré, cette fois, hélas! IGNORANCE * L'Europe sait à peu près exactement ce qui se passe en France, en Allemagne, en Angleterre, en Italie et dans les petites nations de l'Occident ; elle sait un peu plus confusément ce qui se passe en Autriche ; elle ignore presque tout des autres pays. On vient de le voir par les constatations de la commission Carnegie : pendant près d'un an, l'Europe, pourtant si attentive aux péripéties de la crise balkanique, n'a pu démêler la vérité; pendant près d'un an elle a cru, de bonne foi, que seuls les Bulgares avaient commis, au cours de la guerre, des atrocités. Au bout de dix mois, la commission Carnegie lui dit qu'ils ne furent pas seuls, mais encore n'éclaire-t-elle qu'imparfaitement l'histoire récente. De grands drames se déroulent dans cette partie du monde, dont nous ignorons presque tout. U y a une quinzaine de jours, un télégramme de Pétersbourg annonçait laconiquement que le gouvernement russe avait décidé d'annexer purement et simplement une partie de la province de Viborg à celle de Pétersbourg. Cela voulait dire que, délibérément, on commençait l'œuvre brutale de la suppression de l'indépendance finlandaise.Tous ceux qui connaissent quelque peu le peuple finlandais et la situation

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This item is a publication of the title La Flandre libérale belonging to the category Culturele bladen, published in Gand from 1874 to 1974.

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