La Flandre libérale

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08 December 1918
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s.n. 1918, 08 December. La Flandre libérale. Seen on 19 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/0r9m32pn6s/
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44' Annét. — Dimanche 8 Décanbra 1918. PRIX i 10 OEWTiWIES H* 27.3— Dimanche 8 Décewbrt 1918. LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNEMENTS Pour la Belgique et l'Union postale, les tarifs seront publiés ultérieurement i i RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE : GAND, i, RUE DU NOUVEAU BOIS llj ANNONCES j Pour le prix des annonces, s,adresser au bureau du jourm III On traite à forfait. . _ J-iA. Révision constûutiosnelle Les articles de la Constitution établissant ta vote plural pour les élections législatives doivent être revisés et le suffrage universel pur et simple établi. Sur ces deux points l'accord semble bien être fait entre tous les partis. Le "Bien public" se demande s'il ne faudrait pas profiter de l'occasion pour reviser bien d'autres articles de la ConstL tution. Il signale, notamment, l'art. 16, qui stipule qu'en matière de presse la censure ne pourra jamais être établie; rartide 130 stipule que la Constitution ne peut être suspendue en tout ni1 en partie. Ces dispositions restent-elles en vigueur en temps de giuerre, et en temps de Êaix lorsque l'état de siège est proclamé 1 e texte aè La Constitution ne semble permettre aucune exception. Pendant la guerre cependant, le gouvernement a établi la censure de la presse, et il a suspendu bien d'autres libertés constitutionnelles. Que la censure puisse être nécessaire en matière purement militaire, on pemt le soutenir. Mais en matière de politique intérieure? La question est infiniment plus douteuse. En tout cas, si la censure doit être en certaines circonstances et en certaines limites établie, c'est certainement à la Constitution qu'il appartiendrait de déterminer nettement ces circonstances et de fixer les limites. L'observation du "Bien public" sur ce point nous paraît donc juste et fondée. La question étant posée, —• et posée dans son entièreté, — les Chambres constituantes doivent être appelées à la trancher. Le "Bien public'"- signale encore les articles établissant une garde civique, fixant à trois le nombre des courf d appel, établissant des tribunaux de commerce. Et encore l'article 111 exigeant le vote annuel des impôts, l'article exigeant le renouvellement de la Chambre par moitié tous les d'eux ans. Ici il est permis1 de faire bien des réserves.Sur tous ces points, au reste, il y a lieu d'apposer tout d'abord une question préalable. A supposer qu'il y ait dieu de reviser ces dispositions, à quelles Chambres constituantes cette revision devrait-elle être confiée? A une Constituante élue par le système électoral actuel? Ou bien a d-os Chambres nouvelles issues du nouveau mode de suffrage qui doit être établi : le suffrage universel paur et simple 1 Une revision constitutionnelle, sur tous les points indiqués par le "Bien public", et sur lesquels l'accord serait loin d'être établi, apparaîtrait^ sans doute, comme faite en défiance du suffrage universel, si elle était faite par une Constituante issue du suffrage universel. Le plus sage serait, à notre avis, de ne soumettre à cette Constituante que les seules dispositions constitutionnelles qui touchent au droit de suffrage. Aux dispositions de notre pacte fondamental, signalées par le " Bien public ", et sur la revision desquelles, nous le répétons, bien des réserves s'imposent, il y a lieu, d'autre part, d'en ajouter d'autres que le " Bien public " semble oublier, et dont la révision s'impose. Les conditions actuelles d'éligibilité pour le Sénat seront-elles compatibles avec le régime nouveau 1 II ne^ semble pas douteux que ce régime ne laissera subsister ni le cens d'éligibilité ni les sénateurs provinciauxSi la prochaine Constituante ne faisait pas, sur ce point, œuvre aussi largement démocratique que sur le droit de suffrage, elle ferait, sans doute, œuvre vaine, et une- seconde revision constitutionnelle s'imposerait immédiatement. — —.— Pas de sentimentalité! La " Flandre " énumérait dans son leader de l'aut*e jour quelques-unes des raisons pour lesquelles il ne convient pas d'écouter les .jérémiades des bandits allemands, cernes désormais dans leur antre et qui veulent nous apitoyer par leurs larmes de crocodiles. Elle cite à ce propos quelques exemples de l'ignoble brutalité avec laquelle les Boches de toutes couleurs, se lancèrent à la curée de l'Europe occidentale. Noug avons acquis durant la guerre une petite bibliothèque de livres et do brochures de toute espèce, particulièrement écrits par les All-Deutschen', — écrits dont la violence était à son paroxysme en mai 1918. Le ton de cynisme monta à mesure que la soldatesque se crut assurée du succès final. Mais comme on va le voir, dès le début, les mots : soyons impitoyables pour l'ennemi, sont dans la bouche de tçûis les Boches. Le major von Disfortt écrivait dans les " Hamburger Nachrichten en janvier 1915 : " Nous ne. devons d'explications à personne, nous n'avons rien à justifier ni à expliquer. Tout acte de n'importe quelle nature, commis par nos troupes dans le but de .décourager, battre et détruire nos ennemis, est un acte courageux, une bonne, action, et est complètement justifié. Il n'y a absolument pas lieu pour ' nous de nous préoccuper des notions qu'on a sur nous dans d'autres pays. " Nos troi.ipes doivent être victorieuses, que nom importe le reste ! La guerre, c'est la guerre, et, elle doit être conduite avec sévérité." Dans le " Tag ", à la même date, le député Erzberger écrivait : " La plus gran-' <!e dureté devient en fait la plus grande humanité. Si l'on ost en état de détruire Londres, la chose est plus humaine que champ de bataille, puisque ce moyen radical conduira le plus rapidement à la paix. Dans les circonstances actuelles, il serait incompréhensible d'avoir quelque pitié. La guerre rend durs et doit nous rendre durs. " Dans une proclamation adressée aux soldats du 7me corp3 d'armée allemand, le commandant en chef, baron von Bis-sing, s'écriait: " Lorsque des civils se permettent de tirer sur nous, les innocents doivent pâtir avec les coupables. Les autorités militaires ont dit, à différentes reprises, dans leurs communications aux troupes, que l'on ne devait pas épargner Tes \ies humaines dans la répression de ces faits. Sans doute, il est regrettable que des maisons, des villages florissants, voire des villes entières soient détruits ; mais cela ne peut vous laisser entraîner à des sentiments de pitié déplacée. Tout cela ne vaut pas la vie d'u n soldat allemand ". Comme nous le disions, c'est eD mai 1918, que les théories sur la nécessité du manque de sentiment vis-à-vis des vaincus s'allient aux pratiques de l'arbitraire le plus épouvantable. Ces dernières, nous les avons suffisamment éprouvées pour que de toute notre vie nous ne les oubliions plus jamais. Quant aux préceptes d'une barbarie savante, on les trouvera exposés dans les livres de Pins Dirr, d'O. Ostwald, de Driessen de ter Meulen, de Karl Hampe, et particulièrement dans la Deutsche G e s c h i c h t e de H. Clasz. Voilà pour les Boches. Quant aux flam-boches, ils s'étaient fort rapidement mis à l'école de leurs maîtres. Par, ne l'oublions pas, c'est surtout à l'instigation des flamboches qu'ont été exilés la plupart de nos concitoyens, dont nous fêtons le retour. Wannyn n'avait que la menace à la bouche. Fornier livrait aux Allemands les listes des ouvriers de la ville pour favoriser " l'embauchage des travailleurs " pour l'Allemand. Vlaemynck, dans un discours prononcé à Berlin, préconisait le maintien dans les villes flamandes ''après la guerre" de garnisons, — prussiennes évidemment, pour asseoir l'esprit germanique en ces pays. Eggen ne rêvait que déportations , fusillades, emprisonnements, le terrorisme enfin que lui-même avait instauré jadis à Stanley-Falls, cjiez les nègres ; une de ses idées préférées, c'était " qu'il fallait plutôt envoyer les fransquillons et tous ceux de l'opposition intellectuelle aux travaux de réquisition vers le front, plutôt que les ouvriers Nous gardons pour la fin, le morceau suivant : Après s'être gaussé des vexations et des menaces dont avaient été victimes certains professeurs de l'Athénée royal, le V 1 a a m s c h e N i e u w s du dimanche 10 mars 1918, écrit, sous la signature de Jo Hilde (F. Primo) : " Quelle que cruelle que soit cette persécution, je pense que ce traitement est encore trop doux. On devrait frapper sans merci. Il pourrait arriver en effet que les Flamingants deviennent eux-mêmes les victimes de leur pusillanimité, à moins qu'ils ne prennent des mesures énergiques. Rien ne peut êtrb négligé, on ne saurait respecter aucun intérêt, toute sentimentalité doit être bannie ! Impitoyablement, d'une main de fer, voilà comment on doit agir! Alors seulement la Flandre pourra progresser ! " Et c'est de ces gens-là qu'il faudrait avoir pitié! Que n'auraient-ils pas fait de nous, s'ils l'avaient emporté 1 L'alliance franco=be!ge A propos de la visite de nos souverains à Paris, le "Petit Jouma/1" consacre les lignes suivantes: " Les Belges veulent bien dire que nous leur avons, dans la suite, rendu de grands services, leur permettant de refaire une année qui, avec ses alliés, a ramené Albert Ier en triomphateur dans sa capi-' taie. Mais nous savons nous-mêmes que • nous avions contracté, dès le début, une dette de reconnaissance, depuis le jour où contre Liège sont venues buter les avant-gardes allemandes. Ce n'est pas en quelques mots qu'on peut refaire l'histoire de cette époque tragique ; au reste, il suffit de rappeler quelques dates. Dès le 4 août, l'Allemand Emmich prononce contre Liège son attaque brusquée. Il ne peut entrer dans la ville que le 7, et les forts tiennent jusqu'au 10. Sans doute, l'héroïque résistance du général Léman n'empéche-t-elle pas les masses ennemies de filtrer en Belgique par le nord, de la place, mais leur concentration sur la rivière de la Jette, à l'ouest de Liégè, n'en est pas moins gênée, d'autant plus que l'armée belge ae campagne a pris position dans le quadrii'atere Tirlemont-Lou-vain-Wavre-Perwez. C'est donc seulement le 19 août que l'aile droite allemande peut commencer son grand mouvement débordant qui, par Bruxelles, doit -l'amener sur Charleroi, Mons et Maubeuge. Si le temps ainsi gagné par nous n'a malheureusement pas été suffisant pour nous permettre de livrer dans de bonnes conditions la bataille de Charleroi, il n'en a pas moins été précieux en ce sens que, sans lui, nous n!'aurions même pas pu atteindre Charleroi, que les forces britanniques n'auraient pas pu prendre part à la bataille des frontières, et que Kluck se serait rebattu sur notre aile gauche bien à l'est de Paris. Or, sans l'appui prêté par le camp retranché de la capitale, conjugué avec celui.-die Verdun, le rétablissement de la Marné" eût été fort difficile, sinon impossible. Ainsi,, par la ré-, sistance be'ge, inattendue des Allemands,' s'elst trouvé compensé, dans la mesure d\i possible, le désavantage que nous causait le manque de toute entente militaire, antérieure à la guerre, avec les -Belges. l'avenir. La France et la Bolgique ont désormais fortune liée. Quel nue soit le régime qui sera imposé à l'Allemagne rhénane, la sécurité commune de la France et de la Belgique exige une alliance. Les Belges sentent trop bien aujourd'hui que le régime de la neutralité les a i>aralysés en temps de paix, conduits à la catastrophe ajuj cours de la guerre. ^ lin dépit ries mensonges grossiers inventés par la Wil-helmstrasse et propagés par la presse allemande, on sait que leur loyauté de neutres a toujours empêché les Belges de c-dure avec la France et avec l'Angleterre la moindre convention ; qu'ils ont pousse cette ilovau'té jusqu'à refuser l'aide française à la date du 3 août, malgré l'imminence de l'invasion, et qu'ils ne l'ont sollicitée» que le 5 août, après la violation de loua* territoire. Si la Société des nations doit jamais exister, la Société "franco-belge" doit en, être le premier cristal. Et dans les contingents que les sociétaires mettront au service du droit, les contingents franco-belges seront à la p'ace d'honneur à la frontière. Lfc-colonel DE THOMASSON." A propos du centenaire de l'Université de Gand Nos lecteurs se rappellent que les flamboches eurent l'audace de fêter le. centenaire de l'Université de Gand qu'ils n'avaient cependant pas hésité à fermer, grâce à la complaisance de nos ennemis. Voici, à ,titre documentaire, la liste officielle (Sitzordnung) des assistants au banquet qui eut lieu, à cette occasion, le 3 novembre 1917 : Oberst von Wick; ober'andgerichtsrat Zeiss ; generalsekretàr Coreman ; minis-terialdir. von Kôhler ; professor Speleers ; geheimer Rat von Dyck ; prof. Labber-ton ; général von Winterfeldt ; kurator Haerens ; heTr général gouverneur gen. oberst Frhr. von Falkenhausen ; rektor Hoffmann ; ministerialdir. Lewald ; prof. W. De Vreese; verwaltungschef Schai-ble; prof- Stober; obcrstleutnant Sy-dow ; prof. Versluys ; major Brûggemann ; prof. Schoenfeld ; geh. O. II. li. Mehl-born ; prof. JoUes; major Sachs; le représentant du Hoogeshoolbond ; exc.> von Reichenau ; prof. De Decker ; Frhr. v. u. zu Frankenstein ; exl. général von Schickfus und Neudorf ; generaldirektor Tack ; major Frhr. von der Lancken-Wa-kenitz ; le représentant de l'Alg. N*der'. Verbond1 Remhard ; rittm. Frhr. Von Wilmowski ; prof. Boeke; pràsident Ec-ker ; direktor De Bruyker ; corvettenka-pifcàn ÇFiirck ; direktor Clae-ys ; konsul Dr. Asmis ; lt. Barré ; prof. Dr. Beierle ; prof. Frhr. Dr. von Bissing ; prof. Van Bisbergen ; prof. Dr. Van Bockstaele; prof. Dr. Borms ; A. Borms ; dozent van den Brande; dozent Brûlez; dozent van den Bussche; prof, de Caluwé ; prof. Dr. Claus ; René de Cle.rcq ; Depla ; proE. Doussy^ van Eycken ; Fabrie; Dr. Flo-rey ; prof. Dr. ing. Fornier; prof. Dr. Forster ; rittmeister von Gôsscnen ; graf Harrach ; prof. Dr. Heyndrickx ; geh. Rat Hippel ; major Hoffmann ; représentant du Hoogeschoolbond ; prof, ten Horn ; prof. Dr. Huybrechts ; Dr. Hùbner ; dozent Dr. Jacob; dozent de Jaegero; dozent Dr. van St. Jan ; prof. Dr. de Kersmae-ker; repetitor Kimpe; Dr. Kopsch ; pràsident Kranzbuhler ; zivilkommissar Kreuter ; prof. Dr. Laqueur ; generaldirektor Libbrecht ; rittm. graf Limburg Stirum ; rcg. rat Loeblich ; prof. Dr. Mar tens ; prof. Dr. Menzerath ; prof. Dr. Meert ; prof. Dr. Mees ; doz. Dr. M.in-naert; prof. Dr. Goddée" Molsbergen; oberleutnant graf Moy ; Mulié, représentant du Nationaal Vlaamsch Verbond ; dozent Oboijssier ; Dr. Oswald ; prof. dr. Picard; hauptmann Rehhorst; Dr. Van Roy ; dozent Sandbergen ; R. A. Schro-der ; adjudant v. exl. von Schickfùss; prof. Spannagel ; Van der Spurt; sena-tor Schramm ; adj. Frhr. von S trempe 1 ; bez. amtmann Fhr. von Stengel ; Dr. Stocké ; d'ozent Dr. Thibau ; major Tie-demann ; ober. von Tronchin ; prof. '■ Dr. Nieuwe; prof. Dr.: Vollgraff ; dozent Vla-mynck ; dozent K. de Vriese ; prof. Dr. Valeton; Dr. Wertheimer ; laiidrat von Woyna ; Frhr. Haller von Ziegesar. Chacun des convives reçut une médaille oommémorative, œuvre du sculpteur gantois J. Ca-ntré. > m • «■"<■ ■■■—l. Le message du Président Wilson Le télégraphe nous a transmis un très court résumé du nouveau message ( que Wilson vient d'adresser au Congrès, des Etats-Unis. Nous avons sous les yeux le1 texte de la première partie de cet important document; les conditions restreintes dans lesquelles notre journal est'obligé de paraître, nous empêchent de la publier tout entière. Nos lecteurs nous sauront gré cependant d'en mettre quelques partie s sous leurs yeux. V oie i ' tout d ' abord en quels termes le président rappelle l'effort fait par le pays et les résultats obtenus au point de vue militaire : " Il y a un an, nous avons envoyé' 145*918 hommes au-delà des mers. Depuis lors, nous en avons envoyé 1,950,513, une moyenne de 162,542 chaque mois, chiffre qui, en réalité, s'est élevé en mai dernier à 245,961 ; en juin à 278;760; en juillet à .307,182 ; et nous avons continué à atteindre des chiffres semblables en août et en septembre ; en août, 289,570, et < n septembre, 257,438. Un tel mouvement, de troupes; n"ia jamais eu lieu auparavant sur trois mille milles de mer, suivies de l'équipement et des approvisionnements proportionnels: reté parmi des dangers extraordinaire des dangers d'attaqfjcsi^ qui étaient inco nus et dont il était infiniment diffici de se garder. " Dans tout ce mouvement, 758 hor mes seulement ont été perdus par sui d'attaques ennemies, <Jont 630 se tro vaient sur un seul transport anglais M fut coulé près des îles Orcades. " Il n'est pas sans gloire de dire Cj ce grand mouvement d'Wmmes et de n tériel s'appuyait sur uno organisation d industries du pays et dei toutes leurs ac vités productrices, organisation pl complète, ayant des méthodes plus pa faites et plus efficaces en résultats, pl courageuse et plus unanime dans but et dans son effort que celle que to autre belligérant a pu .effectuer. " Nous avons grandeanent profité < l'expérience des nations, qui avaient dé été engagées depuis près de trois anné dans une affaire pressante ét pleine d'e? gences, en employant au maximum to tes leurs ressources et tous leurs moye d'exécution perfectionnés. Nous étio: leurs élèves. Mais nous avons eu tôt fa d'apprendre et nous avons agi avec ui promptitude et une aptitude de coopér tion qui justifient notre grand orgu? d'avoir pu servir le monde avec une én-3 gie sans pareille et une exécution rapii " Mais ce n'est pas sur l'importance c notre concours matériel et sur la rapidi et l'ordre qui ont procédé à son orga^ sation que je veux m'arrêter, mais bû sur le coura.ge et la qualité des officia et des hommes que nous avons envoyés des marins qui nous ont gardé les men ainsi que sur le moral de la nation oui trouvait derrière eux. JamaiSk soldats ( marins n'ont été plus vite prêts à 1' preuve de la bataille, ni se sont acquitt de leur tâche avec un plus merveillei courage et de tels exploits lorsqu'ils o] été mis à l'épreuve. " Ceux d'entre nous qui ont joué i 31e quelconque en dirigeant les grand opérations par où la guerre a marché i résistiblement en avant jusqu'au trioi phe final, ne peuvent oublier tout ce et nous pouvons charmer nos pensées ■ l'histoire de ce que nos soldats ont a compli. Leurs officiers comprirent la t che sévère et exigeante qu'ils avaient e treprise, et ils l'accomplirent avec une a daee, une perfection et un courage infl xible qui donnent à chaque épisode c l'histoire du transport et de la batail une distinction impérissable, que l'entr prise fût grande ou mince, et cela depu leurs grands chefs Pershing et Sims ju qu'au plus -jeune lieutenant. " Et leurs hommes étaient dignes d'eu De tels hommes ont à peine besoin d'ê^ commandés et marchent à leur terrib aventure gaiement et avec l'intelligen1 rapide de ceux qui savent exactement i qu'ils veulent accomplir. " Ceux d'entre nous qui demeurèrei chez eux firent aussi leur devoir : autr ment la guerre n'aurait pas pu être c; gnée et on n'aurait pas pu donner à ni vaillants hommes l'occasion de la i? gner ; mais pendant longtemps nous no. croirons " maudits " de ne pas nous êt trouvés là-bas et nous ferons peu de c: de nous-mêmes lorsque ceux qui combatt rent parleront, ceux-là qui combattirent Saint-Mihiel ou à Château-Thierry. " Le souvenir de ces jours de bataill triomphantes demeurera avec ces hoT mes heureux jusqu'à leur tombe et ch cun d'eux aura son souvenir préféré. " Tout s'oublie avec l'âge ; mais eu ils se souviendront toujours avec o gueil de leurs hauts faits do ces jours-là. Après avoir rendu hommage à la pop' lation civile et spécialement aux femm pour la patience, l'énergie et 'l'entho siasme avec lesquels elles*ont apporté à • grande œuvre entreprise; une aide sai laquelle il eût été impossible de,réussi M. Wilson en arrive à envisager les î-ches nouvelles que la paix va imposer s Pays. r " ' " Le problème du retour à la> paL ; écrit-il, est. pour nous. un problème c reconstitution économique et industriell : Mais à cet égard c'est sur la nation ell ; même, dans la plénitude de son initiatr et de sa libérte,' qu'il faut compter bea' 'coup plus que sur l'action des pouvoi publics. " Il est "surprenant de voir avec quel rapidité le retour à l'état de. paix s'e opéré dans les trois semaines qui se soi passées depuis que les combats se sont te minés. L'évolution procède plus vite qi les demandes qui pourraient être faites ■ que l'aide que l'on pourrait offrir. Il t serait pas facile de la diriger miei: qu'elle ne se dirige elle-même. Les gei 'd'affaires américains ont l'initiative i .pide. Les procédés ordinaires et..normal : de l'initiative privée, ne trouveront cejpe: dant pas des emplois, immédiats pour toi l les hommes de nos armées _qui revie nent. Ceux qui ont des métiers, les c' vriers habiles, ceux qui se^ sont fanïili, risés avec des industries établies, ceu '' qui se sont prêtés à aller dans les ferm ' et qui le désirent, oeux .dontr les. aptit <des sont connues ou recherchées par i< •patrons ne rencontreront certes aucui ' difficulté'à trouver des places et des er plois. ' " Mais'n'y en aura d'autres qui ne «a ,'ront où gagner leur vie, à moins qu'on i se donne la peine de les guider et de lei < fournir du travail. " Il restera une grande masse flottan de main-d'œuvre qu'il ne faudrait p; laisser aller tout à fait à la dérive, me semble donc important que le dév loppement des travaux publics de to genre soit promptement repris pour fou nir dès occasions de travail à la mai d'œuvre inexpérimentée et que l'on ét blisse des projets à ce point de."'vue po nos territoires inexploités..et, l'utilisati< de nos-ressources naturelles, étant dom que nous avons jusqu'ici manqué d'ém lation pour les entreprises. J'appelle to s, ! projets très pratiques que le secrétair< a- • de l'intérieur a exposés dans son rappori le ; annuel et devant nos commissions poui j l'amélioration des_ marais stériLe<s et des a- f pays boisés, ce qui pourrait, si les Etat* le ; y consentent et sont à même de coopérei i- i à cette œuvre, rendre environ 300 mil ai. lions d'acres ae terrain à la culture. Or i dit qu'il y a actuellement à, l'ouest 15 ou u0 ' 20 millions d'acres de terrain stérile poui ^ \ l'amélioration desquels on a l'eau neces-es ; saire si on la ménage comme il faut. Il y : a environ 230 millions d'acres dont on a us 1 abattu les forêts, mais qui n'ont encore r_ : jamais été dégagés pour pouvoir être iq ; cultivés et qui restent ainsi stériles. Ces )iL ; terrains se trouvent disséminés par tout it> le territoire de l'Union. Il y a. aussi 8C j millions d'acres de terrain envahi par les je i marais ou exposés à des inondations pé-1 riodiques ou trop humides pour produire gS J autre chose que les pâturages, mais qu«? > l'on pourrait parfaitement drainer et u_ j ainsi libérer. Le Congrès peut tout c'e 13 j suite envoyer des milliers de soldats de ÎS ' retour du front travailler ces terrains sté-; riles ; il lui suffit de développer les pro-ie jets qu'il a déjà confiés au département de l'intérieur. "Il est possible, en utilisant nos terri. rains inexploités, d'effectuer un grand a. développement rural et agricole qui four nira la meilleure occasion pour les gens il désireux de se tirer d'affaires. Le secré taire de l'intérieur a élaboré à ce sujet les procédés susceptibles de nécessiter vo-r3 tre plus amicale attention. " t-b M. Wilson envisage ensuite ce que l".s Sj Etats-Unis auront encore à faire spécia-lement pour la Belgique et le Nord de la u France : " J'ai parlé de la surveillance qui doit §8 encore pour un moment, peut-être pour lx longtemps, être exercée sur la navigation ît à cause de la priorité de service à laquelle nos forces d'outre-mer ont droit et qui n doit aussi être accordée aux chargements 3S destinés à préserver de la famine les peu r_ pies récemment libérés et à sauver beau a_ coup de régions dévastées d'une ruine per-a manente. ie " Puis-je ne pas dire un mot tout parti- ticulier sur les besoins de la Belgique à- de la France du Nord ? Ce n'est pas de i- l'argent payé par la voie de l'indemnité u- qui suffira à les sauver d'une situation <5- désavantageuse et sans espoir pendant Jos le années à venir. Il faut faire quelque chose Le de plus que de trouver simplement de l'ar 3- gent. Si ces contrées avaient en abon-is dance de l'argent et des matières premiè î- res, elles pourraient demain retrouver leur place dans l'industrie du monde et c reprendre demain le rang très important •e qu'elles occupaient avant la guerre.Beau-le coup de leurs manufactures sont rasées le jusqu'au sol. Une grande partie de leu's :e machines sont détruites ou ont été enlevées. Leur population est disséminée et ît beaucoup de leurs ouvriers sont mor s. D'autres prendront leurs marchés si o.i i- ne les aide pas d'une façon spéciale à 5S reconstruire leurs usines et à • remplacer i- leur matériel perdu. Il ne faut pas le* îs laisser exposées aux vicissitudes de l'âpre !*e concurrence qui va maintenant s'étab^r. is J'espère par conséquent que le Congrès i- se montrera disposé, s'il est néCessairo, à à accorder à quelque institution, te1 le que l'Office du commerce de guerre, le 33 droit .d'établir des priorités d'exportation a- et d'assurer des avantages à ces peuples i- que nous avons été si heureux d'aider e,n les sauvant de la terreur allemande et que k. nous ne devons pas maintenant, à la lé-r- gère, laisser se tirer d'affaire eux-même->, " sur le marché ' impitoyable de la concurrence. " i- » < a Les pilleurs des châteaux \s r, l- Une des grandes spécialités do l'armée u boche, et une des plus lucratives, fut le pillage de nos châteaux. Nous avons eu c, souvent l'occasion de faire, cet été, le traie jet, de trois quarts de lieue environ, en-s. tre Hukkelgem-Meirelbeke et le champ e- d'aviation allemand de Gontrode. A re proximité de la route que nous suivions i- d'ordinaire, il y a six châteaux. Celui du l's baron R. de H. avait été, jusqu'en ces derniers temps, respecté par les officiers . allemands qui l'occupaient. Pendant les , derniers jours de la guerre, il a été dé-. vasté. Le château de M. Y de L. est resté J; indemne, ou à peu près. M. Y. de L., ex-" puisé par des officiers aviateurs, s'était I installé dans un pavillon voisin, avec sa famille. x Le beau château anglais de M. H. D. 1S a eu un sort tout différent. Plus de 100 arbres, dont 60 étaient des hêtres magni- x fiques, ont été abattus dans le paire. Le mobilier, qui était d'un goût parfait IS et d'une grande valeur, a disparu. Une a_ belle bibliothèque, renfermant un choix excellent d'ouvrages anglais et Iran. L_ çais, attestant la haute culture des maî- x :tres do la- maison, a été presque entiè- ^ re'ment. dispersée ; il, n'en; reste guère j. -.que quelques livres lacérés et dépareil- ï3 lés. . Vers la mi-octobre, ^ de beaux Gobe- ie lins, Kqui ornaient l'escalier, ont. été en- 2_ ' levés par' les Boches. En haut de l'esça-" lier, ' un portrait de famille, représen- x- tant,trois enfants, est tout ce qui reste io d'intact dans la • belle demeure désolée. ir On songe, avec tristesse, eue l'un de ces enfants est peut-être celui qui, plus te tard, lors de la. grande guerre, était des_ is tiné à donner sa vie pour la défense de II la patrie. Le coffre-fort a été éventré. e- Le 15 octobre, un paysan aperçut, à la it lisière d'un bois, à Gontrode, un mili-r- taire allemand pénétrant dans le bois, n- un gros paquet sous le bras, et en res-a- sortant, les mains vides. Le paysan se i\' glissa, peu après, dans le bois, y décou->n Vrit la cachette, et emporta, vers la lé nuit tombante, chez lui, le trésor enfoui, a- qui renfermait plusieurs grosses liasses, at des titres de propriété et de rente appar- ■—"• lu/ ijl uuiuc UO > les remettre a M. le procureur du Roi. ' On attend le retour db M. H. D., qui ' est en Angleterre, pour connaître le con. i tenu exact du coffre-fort fracturé par ; les Boches. Le château de la baronne P. de P. est complètement dévasté. Une .centaine d'arbres superbes ont été abattu3. Le hall avait été transformé en écurie. La plupart des meubles ont été mis en. pièces. Quand le jardinier de la baronne priait instamment les officiers de cesser de brûler le mobilier, leur offrant de leur couper lui-même tout le bois dont ils pouvaient avoir besoin, on lui répondait, cyniquement : "Ailes muss ka put. Nous briserons tout. L'Angleterre paiera". Un des derniers aviateurs qui occupèrent le château fut le baron de Richthofen, survivant de deux frères dont les exploits ont été souvent vantés par les journaux allemands. Deux châteaux voisins, appartenant au baron V. P., ont été, eux aussi, complètement pillés. En les parcourant, vidés de tout le mobilier, remplis, du haut en bas, d'ordures, on est attristé, écœuré d'un spectacle qui atteste une barbarie de mœurs qu'on n'aurait jamais imaginées, chez nous, avant la guerre. Plusieurs Allemands ont protesté, devant nous, depuis, contre cette appellation de barbares dont la presse de l'Entente les gratifiait. Il n'y en eut jamais de mieux méritée... Nous sommes persuadé que c'est part milliers qu'on pourrait compter les cnâ-taux pillés par les Boches rn 'Belgique et en France, et par centaines de mil.-lions qu'oTi peut "hiffrer le tota^ r'-s dégâts et des déprédations que ces barbares, ces Vandales, ces Huns y ont cora^ mis... X. <. Une proclamation du gHrgl piicHel aux Haûiialtsles jap rHians La proclamation, dont le téxte suit, vient d'être portée à la connaissance des populations des pays rhénans occupés : 1. — Comme suite aux conditions de> l'armistice du 11 novembre 1918, l'armée, placée sous mon commandement, prend-possession du territoire rhénan compris entre la frontière germanonhollandaise. le Rhin et une ligne passant par Star zelberg, Hoeningen (ces localités non. comprises), Grevenbroich', Julich, Stol-berg, Eupen (ces localités comprises). 2. — L'état de siège est décrété dans cette région, à partir de ce jour. 3. — Tous les pouvoirs sont exercés par les autorités militaires des armées alliées, occupant le territoire et placées sous mon commandement. 4. — J'entends : Que les arrêtés pris par ces autorités, en vertu de mes ordres, soient observés scrupuleusement, par tous les habitants ; Que tous les fonctionnaires continuent à exercer leurs fonctions ou leur mandat sous le contrôle des autorités militaires des armées alliées, en respectant les instructions que donneront, à cet effet, les dites autorités ; Quo les troupes, les officiers et les fonctionnaires, appartenant aux armées alliées, soient accueillis partout, et en toutes circonstances, avec les honneurs, le respect et la considération qui leur sont dus. 5. — Tout crime, tout délit, ainsi que tout acte ou toute manifestation hostile envers les armées alliées, leurs représentants, ou leurs emblèmes, seront réprimés avec la dernière rigueur par les conseils de guerre institués à cet effet. Toute contravention aux arrêtés pris par les autorités militaires, en vertu de mes ordres, sera sévèrement punie. 6. — Il appartient, aux populations, de mettre immédiatement tout en œuvre pour que la vie locale soit reprise dana le calme habituel. Tout citoyen digne de ce nom, s'y emploiera sans délai. Arrêté à mon Quartier-Général,, le 1er décembre 1918. Le lieutenant-général commandant,, E. Michel. " Les aspirations du peuple luxembourgeois Les Luxembourgeois organisent pour dimanche un pèlerinage à la Place des Martyrs, à Bruxelles, afin d'honorer nos morts et de témoigner de leur attachement à la mère-patrie. Le peupie luxembourgeois a en assez, d'être orienté vers l'Allemagne j son gouvernement lui-même voudrait se détacher, du zollverein et des chemins de fer allemands, et conclure une entente économique avec la Belgique. Mais les aspirations du peuple se heur tent aux sentiments germanophiles de la grande-duchesse et de son entourage. Lu gerinanùpnilie de la Cour grand'du cale s'est maintes fois manifestée au cours dé la guerre, et notamment à l'occasion des mariages projetés des deux sœurs d et la grande-duenesse. On se souvient que l'une devait épouser le prince Rupprechti de Bavière, qui commandait ici une armée allemande, et que l'autre devait épouser, le prince de Bourbon-Parme, qui commandait une armée autrichienne sur le front russe. Ces deux mariages furent négociés par von Hertling et leur conclusion fut retar-^ dée lorsque le vent de la défaite allemande souffla sur l'Allemagne. On se trouve donc en présence de deux courants tout à fait opposés :^d'un <ôté la population qui va jusqu'à réclamer son annexion à la Belgique de l'autre le? sentiments germànopniles de la Oo\ir,

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This item is a publication of the title La Flandre libérale belonging to the category Culturele bladen, published in Gand from 1874 to 1974.

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