La Flandre libérale

2116 0
16 January 1914
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1914, 16 January. La Flandre libérale. Seen on 28 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/k06ww77p45/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

40* Année — Vendredi 16 Janvier 1914 QUOTIDIEN- - 10 CENT. H. 18 Vendredi 16 Janvier ISS4 LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNEMENTS 1 mois. 8 mois, I mol*. t an. BELGIQUE ! Fr. 2.0G 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE % Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 On l'abonna an bureau du Journal et dans tous les bureaux d« posta EXACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE GAND. 3, RUE DU NOUVEAU BOIS, 3,6ANQ ABONNEMENTS ET ANNONCES : « RÉDACTION = = Téléphone 32 Téléphone 1S ANNONCE® Pour la ville et les Flandres, s'adresser an bnrean és j ionrnal. — Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser à l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. Le plat de lentilles -—•— ■Ventre affamé n'a, dit-on, pas d'oreilles. Il n'a pas toujours non plus ]] conscience exacte de ses intérêts, à Lave la mésaventure qui advint, il ' a quelque temps déjà, à feu Esaii, fils d'Isaac, fils d'Abraham. Cet Esaii était, au dire de la Bible, L travailleur sérieux, un manuel, grand chasseur et cultivateur appliqué, que son père aimait parce qu'il lui apportait de bons morceaux et sans doute aussi de savoureux légumes. L'autre fils d'Isaac, Jacob, préférait "rester à la maison, fourré dans les jupes de sa mère. Un malin, ce Jacob, que le sentiment fraternel n'étouffait pas. On le vit bien ce jour où Esaii, rentrant fatigué d'avoir remué la glèbe et moulant de faim, n'obtint de lui qu'en échange de son droit d'aînesse, de manger du mets roux qu'il avait fait cuire. i C'est la plus ancienne "ponne bedide fil/aire" dont l'histoire,fasse mention. M. Woeste cependant en rêve une itailleure. Aurait-il vraiment, comme on a essayé de le démontrer autrefois, Le goutte de sang de Jacob dans les Peines ? ! Esaii se mourait. De quoi, dit-il, me servira mon droit d'aînesse? Il prit du min, mangea le plat de lentilles et s'en alla, Ce fut donnant donnant. En réponse aux députés de l'opposition qui demandaient que le pays sût au moins en quelles mains on remettrait l'argent destiné aux écoles catholiques, M. Woeste a déclaré que d'au-icone façon l'enseignement congréga-aiste n'aliénerait une parcelle de sa [liberté pour un plat de lentilles. Ni M. Woeste ni ses écoles n'ont faim. ; Depuis de longues années, ils sont Igavés de subsides. S'ils souffrent, c'est de boulimie. Ils veulent toujours pins. Ils veulent tout, mais, contrairement à Esaii, en échange du plat de lentilles, ils ne donnent rien. En M. Woeste, Jacob a trouvé son maître. Ah non! qu'ils n'entendent pas aliéner leur liberté ! S'ils admettent l'inspection, c'est à la condition que cette inspection soit laite par des hommes à leur dévotion p d'une soumission complète. ! S'ils consentent au diplôme, c'est parce qu'ils président à sa confection tj savent à quoi s'en tenir sur sa signi-fication.; Mais ne leur demandez pas quelles »ot les personnes dont se composent les directions de leurs écoles, ni des Nanties sur l.e point de savoir si les ris du trésor public vont à leur éstination, ni quelques apaisements ® le caractère national de leur ensei-Jiement rayé par la nation, sur la Nenr pédagogique de cet enseignent, sur les manuels classiques Noyés par leurs élèves. Nul regard Profane ne peut pénétrer dans leurs f'atlissements. Même les conditions hygiène et l'état physique des puits ne peuvent être constatés, et fia aux frais de l'administration Ne, que par des médecins à eux. S '"est à prendre ou à laisser. . M. Woeste ne fait pas de conces-aoii3. Et le gouvernement accepte situation, inconstitutionnelle et p®deen soi, mais en somme humi-an^pour lui.de subsidier abondamment et Je traiter en service public un enseignement sur lequel il s'interdit autorité, toute action, tout iontrôle. j , Humblement prosterné devant le r'er$.et lég congrégations, il leur tend, p rien obtenir en échange qu'une "nédiction conditionnelle, le plat de i'pntilleg c]jeT. ^ _ Woeste ; un plat 3r?ent d'où débordent les millions. A. S. M a»—t ^'ËTangUe devant la Chambre —-$►— j \ Buyl a cité à ku Chambre un© lefc-e edifiante qui lui a été adressée et révèle le fait suivant: Une religieu-devenue malade, avait supplié sa de lui rendre de> temps en temps M e. Le provincial de l'ordre autorisa "e visite, en ces termes: I <1 T . Kot!6 Pr°vmcial de... salue re-spectueu-• ,*taent Mme x et lu. fait ^Q.T "i consent à ce qu'elle rende visite "t«nt ^ novembre..., cela par "vJt pour son mari. la visite sui-'' tant6 fourra e.ncor© être reculée d'au-P'us, car je suis convaincu devant " Dieu que de nombreuses visites ne " font pas de bien à l'âme d'une reli-" gieoise, même à une religieuse mala-" de.... "Je sais bien- que le cœur d'une sœur "parle autrement: mais la parole de " Dieu rest© inébranlable et ne périra " jamais : celui oui ne hait pas ses pa-" rents, ses frères et ses soeurs, ne peut " être mon disciple. " Sur ces paroles, l'indignation de la droite éclate. M. Daens affi&ne que cette citation est fausse. M. Mahieu que tel n'est point le véritable texte de l'Evangile, qui est: " Celui qui ne -quitte pas ses parents " et non pas " celui qui ne hait pas ses parents M. Lefebvre reproche à M. Buyl de ne pas être fort comme traducteur. M. Nobels s'exclame- avec indignation : " J'ai deux enfants dans les or-" dres, et on leur tiendrait pareil langa-" ge. Jamais de la vie !" Cette indignation part d'un bon naturel, car il faut avouer que le langage que l'Evangile — écrit sous la directe inspiration du Saint-Esprit — est odieux. Mais elle part aussi d'une âme sotte, car, avant da Eroclamer leur indignation publiquement, ces 'excellents fcatholiques auraient bien dû s'informer si le texte évangélique n'était pas authentique. Or, il l'est bel et bien. Les fidèles n'ont pas le droit de lire la Bible sans permission, en langue vulgaire. Cala est commode. Ainsi l'on peut, pour les besoins de la cause, nier le texte sacré quand il paraît compromettant ou en donner une version savamment faussée ou édulcorée; et les fidèles n'y peuvent voir que du feu. Hélas ! il n'y a pas que des fidèles. II y a des infidèles, grâce à Dieu. Ceux-ci peuvent lire l'Evangile. Ils le peuvent non seulement en grec, mais en latin, mais en français. Et que lisent-ils au verset 26 du chapitre XIV de l'Evangile selon Saint-Luc 1 Les paroles mêmes qu'a citées M. Buyï. " Si quelqu'un vient vers moi et ne " hait pas son père, et sa mère, et sa " femme, et ses enfants, et ses frères, et " ses sœurs, et même sa propre vie, il ne " peut être mon disciple. C'est la très exacte traduction du latin : " Si nuis venit ad me, et non odit pa-" trern suum, et matrevi-, et uxorem, et " fUios, et fratres, et sororcs, adhuc " autem et animam suam, non potest " meus esse discipulus. " Et os latin n'est autre chose que la très exacte traduction du texte grec de Saint-Luc. Et le mot qui excite la colère et l'indignation de nos bons catholiques de la Chambre " Celui qui ne hait pas, " non odit est en grec très clair et très net " ou misei ". Ces braves gens, s'imaginant écraser l'infortuné M. Buyl, ont donc fait comme Saint-Pierre. Celui-ci avait renié Jésus. Eux renient la parole de Jésus. Ce sont des blasphémateurs ! Où un zèle ignorant et maladroit peut entraîner des dévots ! 'Mais il leur sera tenu compte de circonstances atténuantes. Car la parole do Notre Seigneur qu'ils ont méconnue est, avouons-le, une parole abominable. Et leur envie de la répudier sera tenue pour excusable. Conséquences da projet scolaire ao point de vos nés insiliniears et des tinances nos grandes villes -—*— i La Chambre discute en ce moment l'article 16 du projet scolaire relatif aux subsides à accorder par le gouvernement aux communes. Notre collaborateur M. Cnudde nous communique à ce sujet l'étude très complète et très documentée que voici : Le projet de loi dont il s'agit garantit des subsides calculés d'après la nombre de classes1 et d'après le traitement de l'instituteur. Il n'annonce aucune innovation en ce qui concerne lesi subsides par classa: l'art. 8 de la loi de 1895, qui confie à un arrêté royal le soin de réglementer cet objet, ne subit aucune modification. Rien ne sera donc changé aux bases qui ont été fixées en dernier lieu par l'arrêté royal du 20 septembre 18S8. Cet arrêté royal reconnaît trois catégories d'écoles, au regard1 de la population : celles qui comptent de 20 à 35 élèves gratuits pas classe, celles qui comptent de 36 à 50 'élèves par classe et celles qui domptent 51 élèves et plus par classe. Le subside- s'élève à 540 francs par classe pour la catégorie inférieure, à 590 francs par classe ,pour les écoles de la catégorie moyenne, à 610 francs par classe, rpour l'es écoles de la catégorie supérieure. La, classe unique ou la première classa reçoit 100 franicte de plus que ceis ^ taux respectifs. C'est ainsi qu'une école de 10 classes, comptant 360 élèves, reçoit un subside de 590 x 9 + 690 = 6,000 francs. Si le chef d!'école est dispensé de classe, l'école comptant au moins 6 classes, le subside augmente de 590 franc® et s'elève donc à 6,090 franlois. Si la population baisse de 10 unités, l'école descend de catégorie et le subside n'atteint plus que 510 x 10 + 640 6,040 francs. Ce cas se présenta fréquemment, le nombre d'élèves moyen par classe oscillant dans beaucoup d'école* autour de 36. C'est que la population dans les clasises inférieures peut dépasser 40, sans que- la moyenne atteigne 36, si les classes supérieures ne comptent pas beaucoup d'eièves. Il arrive même qua l'ouverture d'une nouvelle classe soit rendue nécessaire par un accroissement du nombre d'élèves et que néanmoins la moyenne de l'école baisse : il suffit, en effet, que cet accroissement ne soit pas égal à la moyenne précédente. Dès lors, un changement de catégorie, si l'école compte au moins 12 classes, en-trafine^ une diminution de la subvention, malgré 1 ouverture de la nouvelle classe: 12 clauses de la deuxième catégorie rapportent 590 x 12 + 690 7,770 francs. 13 ci"asses de la troisième catégorie ne donnent que 540 x 13 + 640 ^ 7,660 fr. Il y a là dea anomalies qu'une nouvelle réglementation devrait faire disparaître. Quel est d'ailleurs' l'élément de dépenses qui justifie la différence de taux par classe '! Le traitement- de l'instituteur, l'entretien du local, la chauffage ne dépendent pasi 'du nombre d'élèves. Il n'y a guère que les fournitures classiques. Or, il est stipulé que les dépenses de ce chef sont remboursées au moyen du subside provincial. Dès lors, il faudrait un taux unique, que la loi ou, au besoin, un arrêté royal p-oui»ra,it fixer, tout en Bp-écifiant le minimum d'élèves à exiger par classe. Les. règlements actuels excluent, pour la_ calcul du subside, les élèves qui reçoivent l'instruction gratuite sans y avoir droit au (sens de la loi. Le projet qui nous occupe proclame la gratuité de l'enseignement pour tous les enfants de 6 à 14 ans, sans interdire, toutefois, les écoles ou classes payantes. Il en résulte que les élèves j-outesant, sous l'em'pire de la loi de 1895, de la gratuité facultative, entreront dlorémaviant en ligne de compte pour établir la moyenne par classe. C'est une amélioration de la situation actuelle, amélioration à laquelle les communes qui ont appliqué depuis longtemps le principe da la gratuité absolus, étaient en droit de prétendre. Mais le bénéficie de la mesure ira-Ml aux classes qui comptent des enfants de plus de 14 ans? Actuellement il est fait abstraction de ceux-ci pour le calcul des subsides, sous prétexte qu'ils n'ont pas droit à l'instruction gratuite. Qu'on ne pense .pas qu'il s'agit là d'un détail d'administration sans importance. La question- est capitale si l'-on envisage las. besoins de l'enseignement du quatrième degré. Sans doute, un enfant marchant normalement peut terminer la huitième année d'études à l'âge de 14 ans; mais beaucoup d'élèves éprouvent des retards dans leurs études, de sorte que les écoles du quatrième de^gré sont peuplées, en majorité, d'enfants ayant dépassé l'âge légal. Or, si les règlements futurs ne prevoient pas ce oias, les subsides de l'Etat en faveur des écoles du quatrième degré continueront à être insignifiaita. Une écoio de 7 classes, par exemple, fréquentée par 160 enfants, ne compte que pour 3 classes si le nombre d'élèves de 12 à 14 ans s'élève à 75, pour 2 seulement si ce nombre est inférieur à CO. A remarquer, toujours dans l'hypothèse d'une réglementation par voie, d'arrêté royal, qu'il ni'est pas nécessaire de modifier le texte de la, loi pour faire droit aux présentes observations : le passage de l'article 8 de la loi de 1895, dont le maintien est proposé ne parle point "d'élèves ayant droit à l'instruction gratuite", mais "d'élèves admis gratuitement", de sorte qu'il suffirait d.'une interprétation généreuse, d'ailleurs rationnelle, de ce texte pour mettre fin à l'anomalie que nous croyons devoir signaler. II Les subsides garantis par le projet d<> loi, à titre d'intervention dans le traitement de l'instituteur, se rapportent, comme sous l'empire de la loi de 1895, aux augmentations de traitement. Aux six augmentations quatriennales de 100 francs dont parle l'art. 15 de la loi de 1895., il est substitué quinze augmentations bisannuelles de 100 francs pour les instituteurs et dix augmentations triennales die 100 francs pour les institutrices. L'Etat intervient dans le montant de ces augmentations pour la- moitié ou pour les trois quarts suivant le produit des centimes additionnels. Dans les communes d'une certaine importance, le subside sera égail à la moitié de l'augmentation.L'exposé des motif» fait remarquer en ce qui concerne ces communes: ''L'application du barême nouveau ne leur imposera pas les charges nouvelles effectives qu'elle imposera aux localités de moindre importance;... ces communes" verront mjême augmenter notablement leurs ressources, en quelque sorte automatiquement, par le jeu même du principe de l'intervention obligatoire du trésor public, à concurrence de 50 % dans • ' ' I les augmentations périodiques des insti- J tuteurs. " Ainsi, supposons uni instituteur comptant seize ans de services et qui, en vertu du barême communal, jouit, indépendamment de ses quatre augmentations facultatives de1 100 francs: le projet doublant, dans l'espace de seize ans, le nombre des augmentations légales, obligatoires, l'Etat interviendra désor-nfais pour 50 % dans les augmentations au lieu de ne le faire que dans quatre. La tfommune recevra 400 francs là où elle " ae recevait jadis oue 200 francs. " Ce raisonnementr est très juste en ce qui concerne 16s instituteurs à nommer à l'avenir. Mais il ne permet pasi de conclura qu'il y aura effet rétroactif pour tous ceux qui, actuellement en fonctions, ont un revenu supérieur au traitement lé^ai. Or, c'est ici que- des garanties, tout au moins des explications rassurantes sont nécessaires. On verra de suite pourquoi. La question de l'intervention de l'Etat dans les augmentations de traitement a été rendue extrêmement compliquée par les interprétations et décisions diverses qui ont été prises depuis la loi de 1895. Aussi pour rendre plus facile la compréhension de notre exposé, nous prendrons comme exemple l'organisation scolaire d'une commune de deuxième catégorie (40,000 à 100,000 habitants). Le minimum légal garanti par la loi de 1895 aux -sous-instituteurs de la deuxièmes catégorie est de 1,300 francs. Tous ceux qui, au 1er janvier 1896, comptaient 10 armées de services, avaient droit à une augmentation de 200 franc«, soit donc, un traitement d'e 1,300 + 200 = 1,500 francs. Leur traitement légal s'établirait ultérieurement comme suit par le jeu des augmentations quatriennales: 1900: 1,600 francs; 1904: 1,700 francs; 1908 1,800 francs; 1912: 1,800 francs (maximum). Dans ces diverses augmentations, l'Etat intervenait pour la moitié, sans tenir compte du fait que les traitements réels étaient supérieurs aux traitements légaux. Telle était du moins la première interprétation, celle du 19 décembre- 1895. Mais lorsque le gouvernement se rendit compte des conséquences financières de la loi, il recula devant la dépense et s'empressa par cu"cutlaire du 18 février 1896, de donner une nouvelle mter-p Ration, restrictive celle-là, et conforme, disait-il, à l'exposé des motifs. Il décida que l'Etat n avait qu'à contribuer dans les augmentations de traitement dont les communes avaient été obiigees de grever leur budget en vertu de la loi de 1895. Ainsi, si le sous-instituteur comptant dix années de services, avait déjà, au 31 décembre 1895, un traitement de 1,500 francs, il n'y avait pas charge nouvelle pour la commune et conséquem-ment pas d'intervention de l'Etat. Cette décision souleva des protestations de la part des grandes communes. La ville de Gand intenta un procès à l'Etat, mais le jugement du i31 juillet 1899 lui fut défavorable. Dans l'intervalle, deux autres circulaires avaient vu le jour: celle du 20 mars 1S97, très grave dans ses conséquences et visant les augmentations accordées depuis le 1er janvier 1896, et celle du 10 avril 1899 qui donna, pour celles-ci, une interprétation plus rationnelle et plus juste. En vertu de cette interprétation, il y a lieu de distinguer selon que l'instituteur a été nommé avant ou après le 1er janvier 1896. S'il a été nommé depuis le 1er janvier 1896, après chaque période quatriennale, l'Etat liquide le subside, sans se préoccuper du fait que le traitement réel est supérieur au trai-ment légal. Pour l'instituteur nommé avant 1896, c'est le traitement au 31 décembre 1895 qui sert de base. Ainsi, en supposant que ce traitement soit de 1,600 francs, le nombre d'années de services étant de dix, l'intervention d-e l'Etat sera acquise au moment où l'instituteur en cause a droit à une nouvelle augmentation : la loi lui accordant 1,700 francs en 1904, c'est en 1904 que l'Etat interviendra pour la première fois. (A suivre.) <*•« «—M Les missions an Gonp —o— Nous avons! vu, avant-hier, que les missions congolaises, qui font vœu de pauvreté et ne visent qu'un but, l'évan-gélisation, croyaient absolument nécessaire, pourtant, de .si'occuper parfois des biens de ce monde. C'est -ainsi que les missions catholiques, depuis l'annexion, se sont fait attribuer un joli nombre de milliers d'hectares en pleine propriété — nous étions arrivés, n'est-ce pas, à plus de dix mille hectares — tandis que les missions protestantes, aussi nombreuses, devaient se contenter de deux ou trois cents hectares à peine. Mais il s'agit, avions-nous spécifié, des cadeaux octroyés aux missions depuis l'annexion seulement. Bien entendu, auparavant, l'activité des missions catholiques s'était déjà manifestée très vivement dans cet intéressant domaine. Au total, à fin décembre 1913, les missions catholiques avaient reçu 21,900 hectares, ce qui est vraiment assez coquet. On remarquera qu'en cinq ans, le domaine dea missions s'est doublé. Les missionnaires protestants, eux, en sont à 950 hectares à peine : ce sont gens peu intéressants... Si la paix se conclut entre le ministre et les missionnaires, vous verrez d'ailleurs que le nombre d'hectares s'en ressentira favorablement, et forcira à plaisir. Le Bien public ne préconisait-il pas, naguère, d'accorder aux missions de vastes territoires, qu'elles pourraient administrer despotiqùement t Le voilà, le terrain d'entente... c'est le cas de le dire. Si M. Renkin ne comprend pas qu'il y a là une transaction toute indiquée, ce serait à désespérer de l'intelligence des jésuites. La POLITIQUE ■ i Quand Ils seront satisfaits Note du Patriote, à propos du discours de M. Renkin : Nous répétons que le jour où les chefs des missions se déclareront satisfaits, toute critique, sur ce sujet, cessera ici. Ce jour-là, nous pourrons le marquer d'une croix noire, pour la Belgique et pour le Congo. L'intervention du Vatican Le Patriote nous apporte quel ques précisions à ce sujet. On se rappelle que naguère, il affirma que M. Renkin avait envoyé sa justification au Vatican. Nous fûmes naturellement émusi Des explications furent demandées au ministre et au gouvernement, qui démentirent. Le Patriote n-ous fait connaître aujourd'hui la vérité, la vérité vraie. La vérité, dit-il, est 1° les chefs des mis, si-ons ont envoyé de Kisantu leurs plairi tes au Saint-Siège ; le Saint-Siège e_t\ a donné connaissance au représentant do. la Belgique ; celui-ci a reçu de Bruxelles» une réponse aux griefs des chefs des nm sions ; 2° le chef du cabinet belge, Sb substituant à son collègue des_ colonies», a oroposé à Mgr Heylen de traiter directement avec lui, de toutes les questionb en litige. C'est évidemment une autre affaire. La convention de 1906, qui aurait dû être remaniée tout au moins lors _ de l'annexion et qui ne l'a pas été, stipule que les conflits éventuels se régleraient entre les autorités supérieures. Que M. Renkin ait envoyé une justification à Rome, c'était tellement énorme et humiliant que nous refusions d'y croire. Mais la vérité -vraie, nous 1a- connaîtrons que si les documents sont publiés. Nous réclamons donc un livre gris. La frane-maçonnerio et la Congo Une des thèses que le ministre Renkin a bousculées le plus énergiquement, dans 6on discours de mardi, c'est celle qu'avait inventée et soutenue le Bien public, à savoir qu'il fallait dorénavant interdire aux fonctionnaires coloniaux d'être francs-maçons. Ce jour-là, nous aurions pu exiger qu'ils ne fussent plus catholiqueis non plus. — Je tiens à déclarer sans ambages, a dit M. Renkin, qu'une telle proposition est inacceptable. La franc-maçonnerie ne doit pas croire pour cela, d'ailleurs, qu'elle soit tolérée au Congo. Pour avoir exprimé une opinion libre, dans une lettre privée, M. Wangermée a su ce qu'il en coûte. Mais la vérité vraie, nous ne la connaîtrons que si les documents sont publiés. Nous réclamons donc un livre gris. Le Sénat dsss le passé —<î>— Sur le rôle qu'a joué le Sénat dans l'action législative d.e notre pays, nouis détachons, de l'étude! de M. Speyer, récemment parue dans la "Revue da Belgique" — et que nous avons résumée — les pages suivantes : D'une manière générale, le Sénat semble avoir parfaitement compris qu'il ne lui appartenait pas d'exercer une action politique propre, contraire à celle de la Chambre. Sans doute, en 1840, il provoqua, par le vote d'une adresse au Roi, la chute du cabinet Lebeau; mais il convient de remarquer qu'à cette époque, les divers rouages de notre! organisation constitutionnelle ne fonctionnaient pas encore avec la précision que leur ont donnée, depuis lors, la pratique constante du régime parlementaire et la forte discipline ae nos partis. De même, en 1868, le rejet par le Sénat du budget de la justice! ne peut être considéré comme une tentative sérieuse de renverser un gouvernement, ayant d'ailleurs une majorité dans les deux Chambres : elle constitue plutôt un simple épisode de la guerre très vive, menée à cette époque par la minorité catholique contre l'énergique politique libérale de M. Bara. Si, quittant le terrain de la politique pure, nous passons en revue l'activité du Sénat en matière législative proprement dite, nous ne trouvons que deux venta, bles conflits entre les deux Chambres. Le premier date de 1869 et porte sur la question de la suppression de la contrainte par corps : par deux fois, le Sénat repoussa un projet de loi que le gouverne ment avait fait approuver par la Chambre, opposant ainsi une résistance victo -rieuse à une' mesure à laquelle le cabinet, soutenu par la Chambre populaire, avait donné un appui sans réserve. La question de l'impôt sur le» successions en ligne directe provoqua en 1851 un -conflit plus aigu encore ; mais cette, fois, la résistance- du Sénat ne fut pas victorieuse, car pour la briser, Rogier n'hésita pas à recourir à la dissolution df* la Haute Assemblée et,grâce à la communauté d'origine des deux Chambres, cette mesure eut pour conséquence l'élection d'un Sénat, qui adopta la réforme proposée, après toutefois que le gouvernement eût consenti d'importantes concessions. En trois autres circonstances, l'opposition du Sénat empêcha la réalisation de réformes importantes qua la -Chambre populaire avait votées. Par sa résistance passive, le Sénat fit échouer en '1852 un projet sur le crédit foncier quie Frère-Or'ban avait fait adopter à la Chambre (1) : grâce» aux grande» influences terriennes qui prévalaient au sein de la Haute Assemblée, la forco d'inertie triompha de l'énergie réformatrice du grand- ministre libéra!. En 1868, malgré les efforts de M. Bara, ministre de la justice, le Sénat n'accorda que 12 suffrages à une proposition d'abro gation de l'article 1781 du code civil, qui avait été voté à la Chambre par 67 voix contre 30 et 4 abstentions. Enfin, dix ans plus tard, par 23 voix contre 10, il rejeta un projet (voté à la Chambre par 53 voix contre 27) qui interdisait le travail dans les charbonnages, aux garçons de moins de 12 ans et ans. filles de moins de 13 ans. Aucune de ces dernières interventions ne provoqua un conflit; le vote du Sénat entraîna, pour le moment, le rejet définitif de ces trois projets, ce qui ne semble pas indiquer de la part de l'autre Chambre un désir très vif ou une volonté très ferme de voir aboutir les réformes projetées.Si tels sont les faits qui caractérisèrent l'action législatrice du Sénat, il va sans dire que celui-ci n'a pas borné là son activité propre pendant cette période de son histoire. En maintes matières le Sénat a pris des initiatives: leur nombre s'élève exactement à vingt; d'autre part, 19 projets d'importance secondaire ont été rejetés par lui et 94 projets, après avoir été amendés par la Haute Assemblée, ont été soumis une seconde fois aux délibérations de la Chambre. Mais, aucune de ces interventions ne modifie la nature générale de l'action du Sénat, qui, dans son ensemble, demeure conforme au plan initial que le congrès en avait' tracé : une action parallèle à celle de la Chambre à un niveau, sensiblement plus conservateur. ïiBBi&aoalfie ûiiiMols C'était un type, un vrai type, très représentatif et très curieux, du missionnaire d'autrefois que le dominicain Jean-Baptiste Laba-t, préfet apostolique des Antilles, il y a un peu plus de deux siècles, dont le "Nouveau Voyage aux Iles de l'Amérique" mérite encore d'être consulté, voire d'être lu, malgré bien des longueurs. Nous avons eu l'occasion de citer le P. Labat dans un article récent et nous tenons à revenir encore sur cet original personnage. Les races exotiques, malgi'é les paroles de l'Evangile, ne sont guère faites pour le christianisme. Nous l'avons répété assez souvent, et le P. Labat nous confirme dans une opinion que partagent d'ailleurs la plupart des observateurs impartiaux. " Plusieurs missionnaires de divers " Ordres, écrit le P. Labat, ont épuisé " tous les moyens imaginables pour in-" culquer le christianisme aux Caraïbes. " Ils n'y sont parvenus que pour autant " qu'ils ont réussi à les dépayser et à les " maintenir à l'écart des sauvages res-" tés païens; sinon, même ceux qui " avaient été baptisés après avoir été " longtemps éprouvés sont retournés à " leur vomissement et l'on a, remarqué ' 'qu'Us devenaient pires que les autres.'* De la part d'un moine, l'aveu est significatif et précieux. Un des plus graves reproches qu'on puisse adresser aux missionnaires catholiques, c'est que, même de notre temps, ils s'obstinent, comme leur Eglise s'obstine, à partager, et par suite, à alimenter, tout au moins indirectement, quelques-unes des pires superstitions des peuplades primitives. Nous voulons parler de la magie. L'E- (1) Voir Hymans, Erère-Orban, t, I, p. 342.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
This item is a publication of the title La Flandre libérale belonging to the category Culturele bladen, published in Gand from 1874 to 1974.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Add to collection

Location

Periods