La Flandre libérale

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10 October 1914
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s.n. 1914, 10 October. La Flandre libérale. Seen on 24 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/2r3nv9b701/
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40" Année — Samedi 10 Oelohre 1914 «vwvi&xaaat. — i* mmmwt. I. 18S - Samedi 10 OetoDre 1914 LA FLANDRE LIBÉRALE 1 «oit, S ■ofi« 0 ES'jâQo Q oa BBlLSïÇïïl g Pfe 2.00 400 M 1§M 1KÏOM FO^TàJLM b Wî. 8.71 9M IIM SiM 9b rtù&ÊKi m tarau ii |*ii-ui ai dut ton* in taraoi «■ perte iÉDiGTIOÎI, ABMÏNÏSTMTIfîl BP afiPSMUXS mm, i.j 1UE DU NOUVEAU iOli, IjSAMB csmmwmifô m annohsss g || -- RIBÂ9TI91 --féléph»ic 32 il ' WM»lm 1$ tU-OEBS '(Rtœ Es <Mv «2 tes H8®®r®s, as*àresa«f s® feafîsaa <$& gearaaL — fams M snsats ém pays d l'étranger, B'aâragsfî à !P©<0ee <$g IPtaifeicftê, mm Nraw,, Si, à BraxeHiet» LA GUERRE EUROPEENNE Les opérations militaires en France COMMUNIQUE OFFICIEL FRANÇAIS Paris, 7 octobre, 15 heures. — A notre gauche, le combat continue avec une grande violence. Les fronts qui se sont étendus jusque dans la région de La Ba3-sée et Lens, sont prolongés par des masses de cavalerie, qui agissent jusque vers Arment ières. Sur1 le front entre la Somme et la Meuse, il n'y a rien de nouveau à mentionner. Dans la Wœvre, l'ennemi a fait un nouvel effort pour arrêter notre avance, mais il a échoué. *r*3Sr L'armée allemande, défaite à la bataille d'Augustovo, qui dura du 25 septembre jusqu'au 3 octobre, a essayé d'arrêter la poursuite russe sur des positions préparées sur la frontière entre Wirbal-len en Lyck. Les troupes russes continuent d'avancer en Prusse orientale sur différents points. En somme, l'attaque allemande sur le Niémen n'a abouti qu'à un échec complet aggravé d'immenses pertes. UN COMMUNIQUE DU PRESS BUREAU Communiqué à Londres du Press Bureau, en date de mercredi : Au Nord de l'Oise et à Lens sévit un combat violent. Sur le reste de la ligne, de petits reculs et d!e petites avances sont signalés. D'une manière générale les rapports sont satisfaisants. L vrmée française combat avec énormément) d'élan et de courage. UN,BUREAU DE RENSEIGNEMENTS J POUR LES REFUGIES i CîT""" 'nnèâïï de' renseignements a été orée à Lyon pour faciliter la recherche des Belges et des Français que l'invasion a obligés à abandonner leurs foyers. Ce bureau fonctionne sous le patronage de M. Herriot, maire de Lyon, sénateur du Rhône, et de M. Mulatier, consul de Belgique à Lyon. Il a pour secrétaires MM. Huvelin, professeur à la Faculté de droit de Lyon, Landry, député de ]a Corse, E. Lévy, professeur à la Faculté de droit de Lyon, adjoint municipal, Ch. Porcher, professeur à l'Ecole vétérinaire de Lyon. Il se propose de centraliser tous les ren- ! seignements concernant les réfugiés bel-ges et français. Il invite, à cet effet, ceux des réfugiés qui peuvent croire que des parents ou des amis les recherchent à lui faire connaître leur adresse présente. Il recevra les demandes de renseignements qui lui seront envoyées concernant les réfugiés, et répondra gratuitement à ces demandes chaque fois ^'îl sera en mesure de le faire. Il prie ses correspondants de rédiger leurs avis et demandes d'une façon succincte, mais en même temps précise et complète, en orthographiant exactement les noms de lieux et les noms et prénoms de personnes, et en les écrivant le plus lisiblement possible. Toutes communications doivent être adressées au bureau de renseignements pour les réfugiés, à Lyon, Hôtel de la Mutualité, place Raspail. Nota. — Le bureau sera reconnaissant aux personnes qui voudront bien lui envoyer des fonds pour assurer son fonctionnement.En Belgique A Anvers Nous trouvons dans le Times des détails intéressants sur les événements qui se sont passés à Anvers ces jours derniers : Anvers, 4 octobre. Au moment où je vous écris, les Allemands n'ont pas encore franchi la Nètne. Mes oreilles retentissent toujours du bruit des canons. J'ai interrogé des officiers qui sont unanimes à me dire que les Allemands, la nuit dernière, ont subi des pertes terribles. Ils avaient réussi à construire un ponton ; mais ils ne purent le franchir. Les canons belges fauchèrent par centaines les Allemands, qui durent battre en retraite en désordre. Il faisait nuit noire quand la bataille cessa. Le matin, le calme régnait sur presque tout le front. De temps à autre, le canon tonnait dans la direction de Willebroeck et die Duiffel. I.oin, à gauche, on vit soudain s'élever line colonne de fumée: c'était, paraît-il, un village qui brûlait. *#* LES GROSSES PIECES. L'après-midi, la canonnade devint violente de part et d'autre. Un fait curieux, les Allemands ne firent, ce jour-là, qu'un usage modéré de leurs grosses pièces : il semble qu'il n'y en ait eu qu'une seule en action pendant quelques jours. Il paraît également certain que l'artillerie allemande s'est sensiblement rapprochée de la rivière Nèthe. Les Belges et les Allemands firent usage de ballons captifs. Ces ballons furent le point de mire des canons des deux partis.Voici,_ en somme, le résultat des opérations militaires de la journée : les forts du secteur Est continuent toujours à tirer. Les Allemands n'ont pas réussi à franchir la Nèthe ; ils ont subi des pertes considérables. *** A la date du 5 octobre, le correspondant anversois du Times télégraphiait, en résumé, ce qui suit : A combien se chiffrent les forces assiégeantes ? On affirme de bonne source que les Allemands sont 125,000 : ils sont bien fournis d'artillerie. Ils ont avec eux un grand nombre de pièces lourdes de 28, et, semble-t-il, une de 42, laquelle, d'ailleurs, est rarement employée. Cette masse d'hommes porte tout son effort sur le secteur formé par la Nèthe et le Rupel. Les canons allemands, ai-je dit, ont été placés plus près de la rivière : leurs projectiles atteignent Contich. La, population de Linth, Duffel, Lierre, IJove, Mort-sel et Vieux-Dieu afflue à Anvers : des fuyards ont été tués, sur la grand'route, par des shrapneils. Heureusement, le nombre des morts que l'on a à déplorer, de ce côté, ©st peu élevé; : les shrapneils allemands éclatent en général trop haut et ne causent pas trop de dégâts. Aujourd'hui, les Allemands portent tous leurs efforts sur la ligne Lierre-Duffel. On s'attend à ce qu'ils fassent, cette nuit, près de Lierre, une attaque désespérée pour franchir la Nèthe. Les troupes belges qui s© trouvaient dans les tranchées entre les intervalles ont eu à subir une pluie continuelle de shrapneils et d'obus sans pouvoir, en retour, se servir de leurs fusils. Cet après-midi, ordre fut donné d'abandonner ces tranchées, devenues intenables, et de se retirer sur la seconde ligne de défense, moins exposée et mieux construite, située à un kilomètre environ de la rivière. LA SITUATION EST SERIEUSE Anvers, 6 octobre. — Les nouvelles de ce matin sont graves. Les Allemands se sont retirés entièrement de Waelhem. On rapporte que toute la route vers Mali-nes est libre d'Allemands. Je reviens d© l:état-major, où le chef d'état-major du général Déguisé m'a exposé la situation franchement. Un autre bateau, le "Brussels", est prêt à emporter les légations des puissances alliées et d'autres personnages officiels. Tous les bagages sont déjà à bord du bateau, et beaucoup de personnes ont oouché à bord la nuit .dernière. Un autre bateau, 1© "Brusselo", est prêt à partir en même temps avec les personnages non-officiels. L'ENNEMI DE L'AUTRE COTE DE LA NETHE A 4 h. du matin, le 6 octobre, les Allemands ont réussi à passer la Nèthe, entre Lierre et Duffel. Trois fois, durant !a nuit, des détachements avaient passé sur l'autre rive et avaient été repoussés. A 6 heures du matin, 2,000 Allemands étaient de l'autre côté de la Nèthe, et depuis lors leur nombre doit s'être accru. Anvers devra donc subir un bombardement, peut-être un siège. Le bourgmestre donne à toute la population civile d'Anvers pleine liberté de partir, et un grand nombre d'entre eux partiront sans doute, aujourd'hui et demain, les routes vers Gand et la Hollan de étant encore libres. Ainsi, Anvers est dégagé. Nous avons l'espoir que l'ennemi sera repoussé sur l'autre rive de la Nèthe cette nuit ou demain. La situation hier Une partie de la population civile a abandonné Anvers : les rues de St-Nico-las sont remplies de fugitifs anversois. Les archives ont quitté la ville. Des 23 forts qui composent la ligne extérieure des forts, il y en a probablement sept, le long de la Nèthe, qui sont détruits. On cite encore deux forts de l'Est et un de l'Ouest qui auraient subi le même sort, mais cela paraît peu probable. Les faibles troupes que nous avions au Nord de la Nèthe, ont dû se retirer devant les forces écrasantes de l'ennemi. Les Allemands sont entrés dans l'enceinte par la trouée du Sud, et y ont établi leur grosse artillerie. Au moyen de celle-ci, ils tirent, par-dessus la seconde ligne des forts, sur la ville, où ils ont in cendié une caserne d'infanterie, la gare du Sud et quelques maisons attenantes Les forts restants sont occupés par des troupes anglaises qui défendront la position jusqu'au bout. Leurs chefs restent en contact avec les troupes opérant dans le reste du pays, et ils sont pleins de confiance.Pour empêcher les Allemands de passer l'Escaut, et d'atteindre ainsi les forts de la rive gauche, le génie belge a fait sauter les ponts de Tamise et de Boom. On suppose que l'artillerie lourde des Allemands est établie à Lierre, Wille-broeck et Boom. Nos ennemis auront encore fort à faire avant de réduire tous nos forts. L'armée d'occupation anglaise est pleine d'espoir. AUTOUR D'ANVERS Des masses de fuyards se sont enfuies, hier, d'Anvers. De Gand à notre pauvre métropole bombardée c'était un long cortège de charrettes dé tous genres arehi-bondées de paquets, de meubles, d'objets et de pauvres petits- enfants. On estime le nombre de ces malheureux à 80,000. Dès 3 heures, on voyait les épais nuages de fumée provenant de l'incendie des tanks à pétrole, mais la plus grands quantité fut répandue dans les canaux et les prairies d'alentour. Quelques fermes ont pris feu dans les environs. L'armée de campagne a défilé dans un ordre parfait, l'artillerie et la cavalerie surtout étaient en excellent état. LES ALLEMANDS A COURTRAI ET YPRES Les Allemands, qui occupèrent Cour-trai dans l'après-midi du 6 octobre dernier, étaient composés du 3 74-5 régir.,"nt de la Landsturm, du 6e régiment de lanciers du duc de Hesse, des cyclistes du 6e et du 8e régiment. Une autre force allemande, qui semble faire partie de la même armée, a occupé Ypres. LES ALLEMANDS PASSENT L'ESCAUT A SCHOONAERDE Malgré la résistance opiniâtre, héroïque même, da nos troupes, les Allemands, grâce à leur nombre de beaucoup supérieur et à leur puissante artillerie, sont finalement parvenus, hier après-midi, à jeter un pont sur l'Escaut à Schoonaerde. Comme la veill© plusieurs centaines d'hommes traversèrent l'Escaut à la nage, la plupart en étant soutenus par des outres. Beaucoup d'entre eux furent tués ; mais constamment il en arrivait d'autres. On fit aussi avancer des caissons qui servirent à la construction du pont. Nos troupes furent alors obligées de se retirer. LES ALLEMANDS A LOKEREN ET A ZELE Après leur passage de l'Escaut les Allemands ont occupé en force Zele, que la population avait abandonné. Une patrouille d© cavalerie s'avança hieir après-midi jusque Lokeren, mais se retira bientôt. Peu après un coup de canon tiré de Zele vint détruire en partie une usine. C© nouvel attentat conti© une ville ouverte provoqua l'exode d© la population. A en croire certains bruits les Allemands auraient continué à bombarder la ville, mais nous n'avons aucune confirmation de cette nouvelle. Aujourd'hui on annonce que les Allemands ont continué leur -marche sur Anvers.LES MEFAITS DES ALLEMANDS A WAEREGHEM Une dizaine de soldats belges tirèrent, avant-hier, sur une patrouille allemande qui s'approchait de Waereghem,et tuèrent un homme. Un troupe environ de 700 Allemands, accompagnés de canons et de mitrailleuses, étant arrivés sur les lieux, ils se vengèrent en incendiant la fabrique de chiffons de la firme Schroër et Soiblin. Us détruisirent aussi une partie du bâtiment de la gare et s'emparèrent de plu sieurs civils. Comme d'habitude, ils ob'i-gèrent ceux-ci à s'agenouiller, ou à se mettre la face contre terre, à lever les bras, etc. Ils tirèrent même quelques shrapneils dans la direction de Vive StxEloi. Ils mirent encore le feu au cabaret De Wachtzaal ", en face de la gare, et tuèrent, à coups de lances, le marée ha 1-ferrant Camille Debels. LES ENNEMIS SAUVES PAR DES CAMPAGNARDS BELGES TROP CU= RIEUX Nos troupes étaient parvenues à occuper entre Worteghem et Oyck© d'excellentes positions pour y surprendre, au passage, un détachement prussien qu'elles n'auraient pas manqué d'exterminer. Mais il fut impossible aux nôtres de tirer un seul coup d© fusil, à cause des campagnards qui barraient le chemin. Grâce à ces maudits curieux, dont il faut une fois de plus déplorer la funeste manie, les Allemands continuèrent leur route en bon ordre et purent tuer une dizaine des nôtres à Auweghem. EXTRAIT D'UN CARNET DE ROUTE D'UN SOLDAT BELGE Le jeudi, nous avons tenu toute la jour née malgré'le feu nourri des Allemands, malgré la grêle d'obus et d© shrapneils. Nos batteries de 75 m/m. -et d© 150 m/m. réduisirent nos ennemis au silence, elles firent de sérieux ravages dans leurs rangs... Le lendemain soir, après une marche forcé© nous prenons position au croise- , mc-nt du chemin do fer à l'entrée de Ma- Ilines. Les obus brisants éclatent à dix mètres de- notre tranchée^ c'est un moment très dur à passer. Repliés sur Wavre Ste-Catherine, nous occupons les intervalles de ce fort et Waelhem. Nous nous couchons dans une tranchée couverte et fortement protégé© -Vers 1© soir nous sommes remplacés par une autre compagnie et la redoute est détruite en tuant ou blessant 42 hommes, pauvres camarade». Depuis ce jour, soit à Duffel, soit près de Waelhem ou Lierre, toujours au bora dé la Nèthe, nous sommes obusés et shrapnellés sans cesse. En quatre jours nous avons eu 6 heures de sommeil et un pain, mais nous avons été abondamment pourvus d'obus et de shrapneils,, très indigestes. Le 2 octobre une sortie près de Duffel me permet d'abattre un officier et un soldat. Depuis lors, nous sommes rejetés par leur artillerie. Notre division est animée d'un esprit excellent et le moml des troupes est très bon. Elles sont très fatiguées, car depuis deux mois elles sont toujours sur la brèche et l'épuisement physique peut influer sui" le moral. LES REFUGIES A OSTENDE Nous recevons la lettre suivant©: Monsieur le directeur du journal "La Flandre libérale", à Gand. " La Métropole" d'Arrvers, dans son numéro du 1er de ce mois a publié un article intitulé "Pour les réfugiés du littoral".Comme cet article donne des renseignements complètement inexacts au sujet de la façon dont les réfugiés sont traités à Ostende, j;ai estimé qu'il était de' mon devoir de protester énergiquement. A cet effet, j'ai envoyé à ce journal, le 1er octobre courant, un télégramme dont je me ptrmets de vous envoyer une copie. Je vous prie de vouloir bien, dans l'in té rat d© la vérité, publier ce télégramme dans' votre journal et en vous présente, ave" nies remerciements anticipés, l'hommage de ma considération très distinguée Le bourgmestre, LIEBAERT. Voici le texte de la dépêche en question . Ostende, 1er octobre 1914. Journal "Métropole", Anvers, L article, intitulé "Pour les»réfugiés du littoral'', dans votre numéro du 1er octobre, est complètement erroné. Les cabines de bains sont évacuées depuis plusieurs jours, et aucun réfugié n'a dû creuser des trous dans le sable des dunes pour s'y loger. Tous 1< • réfugiés sont logés dans des établissements publics, dans les hôtels et c'nP7 les particuliers J a proteste énergiquement contre cette information inexacte et je me plais à rendre un hommage public à la population d'Os.vnde et à la colonie étrangère qui, dans ces circonstances malheureuses, ont su remplir tout leur devoir. Je compte sur votre bonne obligeance poui insérer la présente protestation. Le bourgmestre, LIEBAERT. M. MAX DONNE DE SES NOUVELLES Le " Bien public " annonce qu'on a reçu à Bruxelles des nouvelles que M. Max a fait parvenir de Namur, où il est en captivité dans une forteresse. Le bourgmestre de Bruxelles est bien traité et se montre très satisfait des égards dont il est l'objet. Il a même été autorisé à se promener dans Namur en compagnie d'un officier. A VERV1ERS LES MENSONGES ALLEMANDS PRIS SUR LE VIF Un journal d'Aix-la-Chapelle que les soldats allemands répandent à profusion à Verviers: 1' "Echo der Gegenwart" reproduisait, à la date du vendredi 11 septembre, en son numéro 213 et en première page, un article de la " Norddeutsche Allgemeine Zeitung ", intitulé " In. Bel-gien und Nordfrankreich ", dont nous traduisons littéralement comme suit la première partie : " Berlin, 9 septembre. — La " Nord-" deutsche Allgemeine Zeitung " publie " la description détaillée suivante, sous " la signature du " Direktor der Deut-" schen Bank Dr Helfferich " : " Quelques localités belges ont été en-" tièrement détruites. Pour une part, " c'est parce que, dans ces localités, on a " violemment combattu. Pour une autre " part, la destruction a eu lieu à cause " d'attaques perfides après capitulation " pacifique. " C'est ainsi que la petite ville de Bat. " tice a été incendiée parce que le bourg-" mestr© de l'endroit, après un discours " d© bienvenue, a abattu d'un coup de " feu (niedergeschossen) le chef d'un dé-" tachêmènt allemand et qu'en même " temps, de toutes les fenêtres, on ouvrit " un feu furieux contre les colonnes aile-" mandes arrêtées dans les rues. " L'auteur de l'article promène ensuite le lecteur de Verviers à Liège, Tirlemont, Louvain, Charleroi, Maubeuge. Nous ne l'y suivrons pas. De la fausseté nettement établie du premier fait, on jugera de ce que peut valoir le reste de ses affirmations.Que pensez-vous d'abord de la conduite de cet héroïque bourgmestre et de tous ces brigands de marchands de beurre de Battice, qui sacrifient leurs vies et celles de leurs femmes et de leur enfants, en attaquant délibérément les colonnes ' allemandes arrêtées dans les rues? Ce serait tellement sublime qu'on se prend i presque à regretter qu© ce ne soit pas vrai. Car il n'y a pas un mot d© vrai dans toute cette histoire, si ce n'est l'incendie de Battice qui est, hélas ! une réalité lamentable. Mais Battice a été brûlé le jeudi 6 août et le mayeur de l'endroit, M. Rosette, un digne vieillard de 70 à 75 ans, qui habit© le hameau de Bruyère, situé à trois quarts de lieu© du centre de Battice, ne fit connaissance avec les Allemands que 1© 24 août, jour où il fut pris comme otage. Son éloignement du centre de la commune l'avait jusque là privé de cet insigne honneur... M. Rosette est du reste parfaitement en vie, c© qui ne serait évidemment pas le cas s'il avait abattu le chef d'un détachement allemand. Comme il ne sera pas toujours possible d© réfuter d'une façon aussi péremptoire, par des témoins vivants, les mensonges de la presse germanique, le cas du bourgmestre de Battice, signalé d'ailleurs par une personnalité qui fait autorité en Allemagne, mérite les honneurs de la plus large publicité. Et dire que c'est avec d'aussi odieuses calomnies qu'on excite contre nous l'opinion publique en Teutonie!... En Allemagne HECATOMBE DE GENERAUX Il y a peu de jours, on annonçait que l'Université de Kant conférait le doctorat à von Hindenburg, qui avait sauvé ' la statue de ce philosophe. On annonce aujourd'hui sa destitution et son remplacement par 1© général von Mogen. Singulière manière de récompenser un vainqueur.Le "Daily Telegraph annonce encore plusieurs autres destitutions, la plus sensationnelle est celle de von Moltke. Oui, vraiment, la victoire prussienne est en marche! Mais elle ressemble un peu, à celle desi Français en 1870, qui aussi changeaient journellement de généraux devant l'ennemi. Jusqu'ici, on n'a pas encore appris que les Français aient destitué le général Joffre, ni que les Anglais aient rendu le général French à la vie privée, ni que les Russes aient disgracié Rennenkampf ou l'un de leurs généraux victorieux. Nous cesserons d'espérer, quand nous apprendrons que nos alliés font aussi des hécatombes de généraux. En Italie L'AUTRICHE N'EST PAS DISPOSEE A CEDER LE TRENTIN A L'ITALIE Rome, 7 octobre. — Le correspondant à Vienne du " Messagero " met en garde l'opinion publique italienne contre l'idee que l'Autriche serait prête à céder le Trentin. Non seulement le parti militaire y est opposé, mais encore la cour elle-même.Trente, en effet, est actuellement la position la plus forte de tout l'empire. Des travaux de défense considérables y ont été faits du temps de l'archiduc héritier François-Ferdinand, et la plus grosse artillerie de l'empire est dirigée contre l'Italie. La cession du Trentin aurait une répercussion désastreuse dans les autres provinces italiennes de l'Autriche. L'action russe Sur le front russe LES RUSSES POURSUIVENT L'ARMEE ALLEMANDE Pétrograde, 7 octobre. — Livrant de vigoureux combats, les troupes russes s'approchent rapidement de la frontière de la Prusse orientale et refoulent l'ennemi, dont la résistance faiblit à chaque heure. Dans leur retraite les Allemands perdent une énorme quantité de leurs chevaux, qui succombent en massie sur les routes marécageuses de la province de Suwalki ; _ laissée sans forcei motrice, la lourde artillerie tombe aux mains des Eusses, même sans combat. Les prisonniers allemands reconnaissent que la rapidité de la défaite que les Russes leur infligent a jeté dans une profonde consternation les chefs allemands. Une leçon donnée par le Japon —#— Un éminent diplomate anglais adresse la lettre suivante au "Times" qui la publie, et que nous avons transcrit© : Dans un numéro récent de votre journal, vous avez inséré un appel adressé par des théologiens allemands aux " chrétiens évangéliques de l'étranger ", ainsi que la réponse digne, raisonnée et décisive qu'y ont faite les théologiens britanniques. Dans leur appel, les théologiens allemands disent : " Le Japon païen est à son tour, sous prétexte d'alliance, invité à prendre part à la guerre qu'ouvertement le Tsar déclare être la campagne décisive contre le germanisme Met le protestantisme. " J'ai eu l'honneur d'être le représentant britannique à la cour de Tokyo, depuis le début des négociations qui précédèrent la guerre russo-japonaise jus-' qu'à la signature de la paix; incidemment aussi, j'eus le grand honneur de contribuer, quoique pour un© très faible part, à la formation, do l'alliance a laquelle les théologiens allemands font allusion. Puis-je donc m'enhardir à constater ce qui suit? Le monde entier connaît le splendide courage de nos alliés dans les combats; mais on ne sait pas assez généralement de quelle droiture, de quelle honnêteté et de quelle loyauté ils firent preuve à notre égard dans le cours de ces négociations. On ignore généralement quelle était l'admiration de ces païens de Japonais pour le courage obstiné de leurs adversaires, combien courtois et chevaleresques ils se montrèrent pour eux dans la défaite; combien gais et patients ils étaient dans la souffrance. On ne sait peut-être pas, aussi bien que moi, qu'il était aisé d'obtenir immédiatement, les renseignements les plus complets sur les Russes blessés qui étaient soignés dans les hôpitaux japonais, ce, en vue d'en informer leurs parents et amis : la nature et la gravité des blessures et même dans certains cas la température du patient étaient envoyés par télégramme. Le vice-roi actuel de l'Inde, à cette époque notre ambassadeur à Saint-Pétersbourg, peut confirmer mes affirmations. J'ose donc croire que certaines nations chrétiennes, y compris la nation allemande, ont beaucoup à apprendre du Japon païen, en ce qui concerne les vertus chrétiennes de la chevalerie, de la courtoisie et de l'honnêteté. Claude M. MACDONALD. '■ m 0-m S Du sang-froid! Et confiance! _ $— Méfions-nous de tous les bruits qui courent. Mettons-nous en garde contre ceux qui s'en vont colportant les histoires les plus terrifiantes, les plus invraisemblables, et qui, plus tard, apparaissent généralement inexactes. 'Si l'on n© se surveille, on se laisserait vite aller au découragement. Défions-nous d© l'imagination, la "folle du logis". Ce sont les rumeurs pessimistes qui se propagent le plus vite et qui causent le plus de mal. Il est des gens — stratèges ©n chambre ou prophètes de cabaret — qui prennent un malin plaisir à démontrer aux oisifs et aux benêts — qui les écoutent complaisamment — que tcut va de mal en pis, qu'il n'y a plus rien à faire qu'à se résigner, que... Mais nous n'en finirions pas d'énumérer toutes ces sornettes, généralemeiut débitées avec un air de parfaite assurance. Ces étourdis ne paraissent pas se douter que leur conduite est malfaisante, qu'elle constitue une espèce de trahison — trahison envers nos soldats qui, depuis plus de deux mois qu'ils sont sur la brêcho et résistent avec une vaillance admirable aux furieux assauts des armées allemandes, n'ont jamais faibli, n'ont jamais désespéré, n'ont jamais douité du succès final — trahison envers nos alliés qui luttent à nos côtés pour défendre notre indépendance et pour faire triompher la cause du droit et d!e la liberté. Sans doute, la situation semble grave : mais l'est-elle au point de vue militaire? Il nie le paraâit pas du tout. Des profanes, d'ailleurs, ne peuvent guère se prononcer avec certitude à ce sujet. Le Times, dans un excellent article que nous avons reproduit avant-hier, expliquait avec une grande netteté combien il est difficile, même pour un officier, de se retrouver dans la complexité des vastes mouvements qu'exécutent les immenses armées d'aujourd'hui. Les stratèges en chambre prétendent pourtant pouvoir d'éimêler avec certitude l'écheveau embrouillé des opérations militaires : ils vous disent qu'on aurait dû faire ceci, qu'on n'aurait pas dû faire cela, que le général X... est un parfait crétin, qu'au contraire le général Y... est un soldat de grande valeur, que les Allié#, ah! monsieur... mais que les Allemands, par contre... Au lieu d'épiloguer sur de menus incidents et de disserter à perte de vue sur les racontars que colportent des fugitifs affolés, il importe plus que jatnais de garder son sang-froid et, comme dit un proverbe wallon, dé tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler. Quand on ne sait rien de positif, le silence est' d'or. Soyoas calmes et, surtout, soyons pleins de confiance. Ceux qui, dès le début du troisième mois d'une guerre qui nécessairement sera longue, se montrent démoralisés, arquent de Courage.

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This item is a publication of the title La Flandre libérale belonging to the category Culturele bladen, published in Gand from 1874 to 1974.

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