La Flandre libérale

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12 December 1918
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s.n. 1918, 12 December. La Flandre libérale. Seen on 19 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/7659c6t23t/
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LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNEMENTS Pour la Belgique et l'Union postale, les tarifs seront publiés ultérieurement. RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMEMiîT; QAND, i, RUE DU NOUVEAU BOIS S ANNONCES Pour le prix des annonces, s.adresser au bureau du journal. On traite & forfait Campagne à rebours • Quand ils eurent envahi notre pays et que momentanément ils s'en furent remous maîtres, les Allemands crurent y assurer le maintien de leur domination-, en divisant les deux grandes parties de la Belgique, celle où l'on parle français, celle de langue flamande. Ils eurent recours pour y arriver aux méthodes les plus rigoureuses et les plus brutales. Il s'évertuèrent à rèndre difficiles ou impossibles les communications entre les provinces flamandes et wallonnes. Dans les Flandres, ils prohibèrent J'emploi de la langue française, jusque dans les plus petites choses. Plus d'imprimés en français, plus d'enseignes en français, plus une carte de visite en français ! ! A quel résultat aboutit cette campagne?D'abord, à rendre plus intime, plus profond le sentiment de la fraternité qui unit tous les Belges, Flamands et Wallons. L<e fait seul de la guerre, où nos soldats versaient leur sang les uns à côté des autres, pour la même cause, sous le même drapeau, ravivait ce sentiment. Ensuite, le régime terroriste, sous lequel on voulait l'étouffer, devait, chez des âmes fières, provoquer une révolte indignée, révolte d'autant plus vive qu'elle ne pouvait s'exprimer. Rien de plus naturel, sans doute. Rien de plus incompréhensible çour des esprits allemands, chez qui l'obeissance servile fst devenue une seconde nature. Les Belges et eux semblaient appartenir à deux humanités différentes. Il leur semblait monstrueux que nous prétendions résister à la consigne. Il nous paraissait vil et abominable qu'ils voulussent nous imposer une eonsigne, qui heurtait de front notre patriotisme et l'amour de nos frères. Et l'effet le plus clair de leur politique fut à la fois de rendre plus puissant dans nos cœurs le sentiment de l'unité belge et aussi de faire détester plus cordialement la tyrannie germanique. Ce qu'il y a de commun entre les Wallons et nous, notre attachement à la liberté, nos mœurs libres, si nous avions jamais été tentés de l'oublier, la réglementation allemande^ la discipline allemand?, l'insolence allemande du supé-ïTeïiï, l'ubséquiosité'altemande dé l'inférieur, l'universelle tendance allemande au vol et au mensonge, l'eussent rappelé à nos esprits et à nos cœurs. Nous sentions plus fort combien nous nous ressemblions, en voyant combien nous différions heu- j reusement de nos maîtres du moment. ( Ce n'est pas le seul effet que la poli- ] tique allemande a eu chez nous. Elle ne voulait pas seulement creuser un fossé profond entre le pays wallon et le pays flamand, elle voulait aussi éta- j blir un mur infranchissable entre nous, [ Flamands, et la France Ceci était aussi malaisé, aussi absurde. Vouloir proscrire la langue française 5 ^13 Flandre, c'était d'abord méconnaître , un fait évident; c'est qu'en réalité la Flandre est un pays bilingue, où des fractions notables de la population ont, depuis bien longtemps, le français pour langue maternelle et usuelle. De telles révolutions dans les mœurs d'une nation, d'urne partie de nation, ne s'opèrent pas brusquement, sur l'ordre d'une autorité 1 militaire, quelle que soit la force dont ' elle dispose. Toutes les baïonnettes aile- 1 mandes eussent été impuissantes à réali- 1 eer ce tour de force. ' 11 v a plus. Ce n'est pas assez dire que < la Flandre est un pays bilingue. Une par- , lie de notre population flamande parle le j français. Mais toute notre population, qu'elle parle le flamand ou le français, a une culture intellectuelle qui est d origine et de nature française. Tous ceux qui pensent en Flandre, quelles que soient leurs tendances, sont nourris de la pensée, de l'esprit français, qu'ils se rattachent à Voltaire et à Rousseau, ou à Bosquet et à Veuillot. Faire la guerre à la culture intellectuelle française, en Belgique, c'est- vouloir étouffer toute culture, toute activité intellectuelle quelconque. Danger médiocre aux yeux d'un sous-officier prussien, peut-être. Mais .danger qui devait paraître le pire, le plus redoutable, aux'yeux de'tout- nomme qui pense. Eh! loin de nous l'idée saugrenue, que «seuls les Français sont- capables de penser. Qu'il y.ait eu des penseurs, qu'il y ait une culture intellectuelle en"Angleterre,' en 'Italie, en Allemagne, comme en France, c'est bien vrai. Mais il n'en est pas moins certain, qu'en Belgique, en Flandre, tout aussi bien qu'en France, détruire la culture intellectuelle française, ce serait faire le vide des esprits, ce serait l'abêtissement universel. Qu'importe! se disaient sans doute nos maîtres casqués? Qu'ont besoin les Belges de penser? Qu'ils travaillent à notre profit, c'est tout ce qu'on leur demande. Les Allemands penseront pour eux, et pour l'humanité! Les Belges, malheureusement, sont comme tout le reste de l'humanité. Ils ne se soucient pas de laisser à l'Allemagne le monopole de la pensée. Ils ont l'ambition d'être et de rester des êtres humains «onb plets et libres. Or, c'est ce que ne prétendait pas l'Allemand.Et c'est pourquoi la destruction de la puissance 'allemande a été pour nous une œuvre de salut, pourquoi c'est avec un soupir de soulagement, avec une acclamation enthousiaste, que nous avons assisté à la chute retentissante du colosse germanique.Sa destruction était la condition de la lib»rté du monda. y * Une nouvelle erreur de Camille Hnysmans r Dans une réunion à ' la Maison du Peuple, à Bruxelles, M. . Camille Huys-mans a.dit : " Je rappelle aux ministres ici présents , " que-s'il y a une égalité: politique à' " réaliser, il y a aussi une égalité na-; " tionale que nous espérons. J'espère " qu'on ne nous rendra pas responsable de, ( , •" l'erreur commise par les activistes, et ; " je ,'dis aux socialistes : .Oublions les mi-' " sèr^s et ce qui nous sépare, et no'tis. " réalisons notre désir: le droit'et la ius~: • " tiee' pour les deux nation a-1 i », * " t-é'S d e n o t r-e pays."' 1 Nous nous bornons à mettre en relief; cette, phrase qui', condense tout le venm; de l'activisme. > Jamais les, activistes, les séparatistes les pltis ardents n'ont pu trouver pour expliquer et justifier leur politique anti-patriotique une' formule plus frappante que celle de M. Camille liuys'mans, réclamant le droit et la justice' pour les deux nationalités de notre pays. Il n'y a pas ' deux nations en Belgique. Il n'y en a qu'une seule, la nation belge.1 il n'y a pas en Belgique-deux nationali-! tés, il y a » dans notre pays des gens qui parlent le français et des gens qui par- , lent le flamand, sans compter ceux qui parlent le français et le flamand. Mais 1 tous, par l'esprit, par le cœur, par les mœurs, par l'histoire, par leur volonté réfléchie pour laquelle ils ont Versé leur *; sang,.tous forment une seule nationalité, f< la nationalité belge, tous protestent avec indignation contre l'idée de M'. Huys- i mans qu'ils forment des nationalités différentes. ^ Ce n'est pas au lendemain du jour où tous les Belges ont combattu côte à côte ( pour la patrie belge, non pour la Flandre ou la Wallonnie, mais pour la Belgique, 1 qu'il doit être permis sans soulever des ! protestations, de parler des deux nationa-lités de notre pays. M. Huysmans s'est trompé, c'est en Allemagne qu'il devait prononcer son dis. cours. ' ' France et Belgique ; 1 Le roi Albert a envoyé au président de ] la République française le télégramme j suivant : " Amiens, 6 décembre. " Au moment de quitter le sol de la 1 France, il me tient à cœur de vous expri- ( mer, en mon nom et au nom de la Reine, j notre profonde gratitude pour l'accueil si chaleureux que le gouvernement de la Ré- < publique et la population parisienne nous j ont fait au cours de ces deux inoublia- ] bles journées. J'y vois, de la part de la j France, un nouveau et précieux témoi- ( gnage de sympathie auquel répondent les sentiments d'inaltérable amitié de la nation belge. " Je présente mes hommages à Mme Poin-caré et je vous prie, monsieur le I! président, de croire à mon fidèle atta- -1 chement. ALBERT." » Le président a répondu : r " Sa Majesté Albert 1er, roi des Belges, n Bruxelles : ^ " Le peuple français reste sous la pro- t fonde impression de la visite que Votre r Majesté et Sa Majesté la reine ont bien fc voulu lui faire, et il est heureux que vous ], emportiez de votre séjour un agréable h souvenir. Les liens qui unissent désor- p mais la Belgique à la ï rance, sont de ceux ji que rien ne peut rompre. La ville d» l'a- p ris vous en a donné par ses acclamations & enthousiastes l'assurance solennelle. Je { présente mes respects à Sa, Majesté la ) reine et vous prie de croire à ma fidèle f amitié. Raymond POINCARE.'' d ■T"'" ——~ NOS ECHOS A l'Université de Gand La reprise des cours est fixée au 14 janvier prochain. Le corps professoral fait des démarches auprès du gouverne-'inent pour que les étudiants qui sont à \ l'armée puissent suivre les cours. 1 1.1 o— La réunion des conseils provinciaux f ■En présence de la destruction des che- ] mins de fer/et vicinaux, et de l'absence j de' tout moy.en de communication, le gou vernéur de, la Flandre orientale a propo-sé/àu ministère la remisé à une date ulté- J rieuré dé®la session du conseil provincial, i fixée 'au 17 de ce mois. —o— ] Au Sénat ] La comrn is>sion chargée de la, rédaction i de l'adresse , au Roi, en réponse au discours du Trône, se réunira jeudi, à 2 h. 1/2, à Bruxelles. M. le sénateur Cop. pieters représente notre arrondissement au sein de cette commission. 3 —0— Dans nos ministères \ Le conseil des ministres a décidé, dans sa dernière réunion, de réserver autant que possible les emplois de l'Etat à des (personnes, s'étant dévouéesi au servie* de la Patrie. Dans les milieux judiciaire^ on annon-ct que M. le substitut Cornil a été appelé, par M. Vandervelde, aux fonctions de chef de sin cabinet. Le» délégués belges à la conférence de la paix A la conférence de la paix, la Belgique sera représentée par son ministre des affaires étrangères, M. Paul Hyraans ; son minisire de la justice, M. Vander velde, et M. Van den Heuvel, ancien ministre de la justicè. —o— La Hollande et le Kalaer L'administration communale de Spa est en possession, dit le " Soir ", de documents établissant qu'un général hollandais est venu chercher le Kaiser à Spa... Ce général aurait au surplus logé à Verviers, à l'hôtel du Chemin de fer, alors que cet établissement était encore occupé par les Allemands. Ce fait a été signalé par un membre du personnel de l'hôtel'qui se doutait bien peu de l'im-.portance du renseignement qu'il fournissait il y a quelques jours. — Le service postal r II est porté à la connaissance du public qu'actuellement il est permis d'expédier des correspondances pour l'étranger affranchies au tarif réduit' (échantillons, imprimés, papiers d'affaires, etc.), à l'exception de celles destinées à l'Allemagne et à l'ancienne Autriche-Hongrie. —0— Les traitements arriérés Le gouvernement, a décidé de faire • payer immédiatement aux fonctionna 1-■ res, employés et ouvriers de l'Etat les tuaitements et salaires arriérés depuis août 1914. —o— Le désastre colombophile ' Les cçdombophiles ont eu fort à pâtir de la guerre. Une statistique rapidement dressée dit que des trois 'millions, au moins,.de pigeons que la Belgique possédait en 1914, il en reste à peine trois fcent mille ! Il faudra donc quelque temps avant de reconstituer nos' pigeonniers. —o— Comité provincial des classes moyennes Dirrçanche 8 décembre se sont réunis à Gand, les délégués des syndicats patronaux et associations professionnelles, .dans le but d'examiner' la situation pénible dans laquelle/.se trouve la petite bourgeoisie commerçante et industrielle. • Trèntedeux syndicats s'étaient fait représenter et de nombreuses adhésions de -, groupements de la. province sont- parvenus au bureau. Après un exposé documenté et une discussion approfondie,, il fut décidé, à l'u-inanimité, de commencer immédiatement une action énergique dans tout le pays. ' Sont désignas pour faire .partie- du comité provisoire • MM. Aimé'De Vriese, H". De" Bont-Schepens, Ch. De Pauw, K. Vandenbûijch, J. ■■Fol, J. Zeriuer, Lebrun. Dans toutes les provinces le même mouvement sera organisé avec le concours des associations de métiers de tous les partis politiques. Les-syndicats patronaux et associations de classes moyennes, sont invités de faire parvenir leurs griefs et propositions, à, l'adresse du secrétaire, M. A. De Maere, rue de Bruges, 9, samedi, avant 5 heures du soir. Le château de Oaasbeek Le château-fort de Gaasbeek, dont la marquise Arconati-Visconti, née Marie Peyrat. vient de faire don à la Belgique avec toutes les œuvres d'art qu'il contient et le parc qui l'entoure, est célèbre dans notre histoii-e. Pris d'assaut par les com-muniers bruxellois pour venger la mort d'un de leurs échevins, il a appartenu plus tard au comte d'Egmont, puis à la marraine d'Hélène Fourment. femme de Ru-bens. Le maître d'Anver^ y séjourna. A la fin du dix-huitième siècle, il passa par héritage dans la famille Arconati. Les précieuses archives du château contiennent des documents d'un grand intérêt pour toutes les époques depuis le moyen fiffe jusqu'au temps du " Risorgimento ". Une intelligente restauration, dirigée par la marquise Arconati, a transformé l'intérieur du rnanoir en un véritable musée de la Renaissance. M. Poincaré à Bruxelles On annonce que le président de, la République française fera, au mois de janvier, une visite officielle à Bruxelles. —o— Nos activistes en Hollande A Katwijk-sur.Mer — grand centre activiste flamand de l'heure présente — se trouve le trop fameux Dr Clans. Dans la même localité, respirant l'air salin qui leur vaut 'mieux que celui des prisons belges, se trouvent encore le Herr Doctor Adr. Martens et Henri Schoen-feld.A Rotterdam, on signale la présence du sieur Albert Van den Branden, ex-professeur de l'Université flamboche de Gand. Tout ce monde, pas fier, se cherche en Hollande, comme les tronçxins du serpent.MONITEUR ORDRE DE LEOPOLD. — Sont nommés chevaliers : MM. De Houst, commandant de Ire classe de la marine de l'Etat ; Servais, C., commandant de Ire cL ; De Grave, E.-E.-M., commandant de Ire cl. ; Rohaert, J.-H.-A., commandant de Ire cl. ORDRE DE LA COURONNE. — Sont nommés chevaliers: M. Nyland, capitaine au long cours ; M. Godderis, capitaine au long cours; MM. De Brock, J.-E. ; Mecklenburg. H.-H.-T. ; Vernieuwe, J..L. ; Baele, A.-D.-M. ; Dubois, J.-C.-L. ; Pecker, G.-H.-F., id. MM. Jacquemin, mécanicien chef de Ire classe ; Huyghe, id. ; Baéys, id. ; Bouyer, id. ; De Vuyst, id. ; Somers, id. ; Kopp, id. ORDRE DE LEOPOLD II. — Sont nommés chevaliers : MM. Rasmussen, premier mécanicien ; Braive, id. ; Pire, id. ; Salon, id. ; Bagein. id. ; Lcgon, id. ; Spe-leers, id. ; Swcgers, id. ; Duydt, id, ; Sm«ts, id. Nouvelles de l'étranger M. Wilson à Paris II est à peu près décidé que' le président et Mpe Wilson arrivero'jit à Paris samedi prochain — jour férié — à 10 heures du matin. Le président des Etats-Unis sera officiellement reçu, à la gare du Bois de Boulogne, par le président de la République et les membres du gouvernement., MM. Wilson et Poincaré se rendront en; landau à l'hôtel du prince Murât, rue dej .Monceau, où demeurera le président des . Etats-Unis. Le président Wilson a exprimé le désir * d'être conduit dans les villes et villages dévastés par les Allemands, et cette Sensationnelle randonnée se. fera la semaine suivante. La conférence interalliée, à laquelle M- Wilsgn prendra part, avec les - représentants de la France, de la Grande-Bretagne et de l'Italie, semble toujours fixée ,au 17 décembre. La démobilisation Une nouvelle étape de la démobilisation est franchie en Frànce ; M. Clémenceau vient d'ordonner la libération immédiate de la classe de 1891. La campagne électorale en Angleterre ; M. Lloyd George a quitté Londres pour Leeds pour y prononcer un discours dans lequel il a développé son manifeste électoral. Mme Lloyd George n'est pas moins active que son, mari dans la présente campagne électorale. Elle a pris la parole dans, divers- meetings, à Cardiff et autres localités de la Galles du sud. Elle a. parlé en faveur de divers candidats de la coalition à Merthyr, Blaclcwood, Ponty-pridd, Pontypont et Blaenavon. Parmi les seize candidatures de femmes enregistrées officiellement, on remarque en particulier celle-de Mme Des-pard,. sœur du maréchal French. Elle se * présente à Battersea avec l'appui du La-boni- Party, qui a préféré soii'socialisme à celui de M. John Burns, l'ancien ministre.Malgré.les efforts accomplis pour permettre aux soldats et marins de voter, 60'% seulement d'entre eux semblent avoir pu se faire inscrire comme électeurs en temps utile et l'on estime que sur ce 110111-I3rë 80*% pourront voter par correspondance ou procuration. On semble estimer que le nouveau Parlement pourra se réunir au début de février, c'est-à-dire à la date ordinaire de l'ouverture de la session parlementaire annuelle. L'acte de renonciation du Kronprinz L'agence Wolff publie le texte suivant de l'acte de renonciation au trône du kronprinz : "Je renonce, par la présente, formellement et définitivement, à tous droits à la couronne de Prusse et à la couronne impériale qui doivent me revenir, soit par renonciation de Sa Majesté l'empereur, soit par un autre motif de droit. " Donné et revêtu de notre propre si- ( enature, à Wieringen, le 1er décembre 1918. — WILHELM. " Il convient de remarquer que le kron- , ptiiiz signait toujours : Friedrich-Wil- , helm. î Dans une longue, conversation qu il a eue lundi avèe le correspondant de 1 " Associated Press '', à Wieringen, le kronprinz a fait les déclarations suivantes : Je suis convaincu que nous avons perdu la guerre dans les premiers jours de 1914. J'ai toujours pensé que notre situation était sans espoir depuis la bataille de la Marne, que nous aurions gagnée si les chefs de notre état-major général avaient eu assez de, nerf. J'essayai , de décider l'état-major général à faire la paix à cette époque, quitte à abandonner l'Alsace-Lorraine, mais on me dit de 111'occuper de mes affaires et de limiter mon activité au commandement de mes armées. J'ai la preuve de ce que . j'avance. " Le kronprinz a essayé ensuite de dis-cuiwer son père et lui-même de toute responsabilité dans la guerre. Voici quelques unes de ses protestations à titre de curiosité : " Contrairement à tout ce qui a été dit à l'étranger, je n'avais jamais désiré la < guerre ; j'ai toujours considéré qu'elle et it tout à fait inopportune. Je ne fus ] jamais consulté. Tout ce qui a été publie touchant le conseil de la couronne, tenu à Berlin pour décréter la guerre, est faex, je le jure. J'étais dans une ville . d'ftutx quand la mobilisation fut ordonnée. Mon père non plus, j en ai la con- 1 vietion, ne désirait pas la guerre. Si l'Allemagne avait eu l'intention de faire la guerre, elle l'aurait déclarée au moment de la guerre des Boers ou de la guerre rubso-japonaise. Dès le début, j étais convaincu que lAngleterre e titrerait , dans l'arène, mais mon opinion n'était partagée ni par le prince Henri de Bresse ni par les attires membres de ma famille. " Tendances autonomistes L'idée d'une République rhénane dans le cadre de l'Etat allemand a été acclamée au cours d'une grande réunion publique organisée à Cologne par le parti du centre. On cite l'intervention particulièrement énergique du journaliste Ho_ ber, qui s'est livré à de violentes attaques contre le gouvernement prussien qui groupe, a-tvjl dit, beaucoup de têtes et peu d'intelligences et qui ne s'est montré capable que de déchaîner la • guerre civile. Le pays du Rhin court le risque d'être entraîné par le tourbillon déchaîné par le désordre berlinois. Il est donc décidé à diriger lui-même sa desti- . née, à agir par. lui-même en dernière heure avant l'occupation étrangère. Un ordre du jour a, été voté recommandant de proclamer sans tarder la République rhénane et -westphalienne dans le cadre de l'empire. D'autre part, -l'Association des guelfes a tenu une réunion à Brème, et a voté une résolution pour exiger la réparation de l'injustice de 1866 et la reconstitution d'un Etat confédéré de Hanovre. Les journaux berlinois sont très émus par les troubles survenus à Cologne et par le mouvement qui tend à la constitution d'une République rhénane-westpha-lienne.Une déclaration d'Ebert MM. Ebert,. Scheidemann et Landsberg ont fait, simultanément la déclaration suivante : _ • " Le gouvernement d'Etat est complètement étranger à l'arrestation du comi- 1 té exécutif. On a fait à cette occasion un usage abusif des troupes : les membres du comité exécutif doivent être remis irn- 1 médiatement en liberté. Liebknecht excite la fonle D'après l^s journaux de Berlin; samedi après-midi un cortège de manifestants avec une auto-mitrailleuse parcourut les Linden sous la conduite de Liebknecht. Les manifestante s'arrêtèrent devant chaque établissement public, Liebknecht prononçant des discours dans lesquels il attaquait violemment 'Schcidemarm et ses partisans. La foule ayant voulu pénétrer de force dans la bibliothèque, la garde, de l'établissement se prépara à, mettre les mitrailleuse en action ; sur quoi; 1a, fonle fit volte-face, 'criant : "Ne versons pas le sang de nos frères! " Devant les bâtiments de la place de Berlin, où s'était rassemblée une foule * de plusieurs milliers de personnes, Liebknecht attaqua, dans un discours d'une extrême violence, Wels, commandant militaire de Berlin. Un autre orateur demanda à la foule de s'armer et de chasser la baaide Schei-demann-Wels. Cépendant, la komman-dantur ne fut pas attaquée. Une interview de M. Haase Le commissaire du peuple aux affaires étrangères Haase a déclaré au représentant du "Neues Wiener Journal" : *' Ce n'est qu'après l'examen des documents s«e rapportant aux origines de la guerre que le gouvernement alleimand verra s'il y a lieu de déférer certaines personnes devant une c-our de justice. Le gouvernement n'a encore adopté aucune attitude au sujet de l'extradition du ■kaiser. " Quant au problème de l'annexion de l'Autriche allemande, à l'Allemagne, ce n'est que l'Assemblée nationale qui peut résoudre la question. " Un généra! français à Berlin On télégraphie de Berlin à la " Gazette de Francfort " : " Le général Dupont, chargé de l'organisation du transport et du rapatriement des prisonniers français, est arrivé à Berlin. Il est descendu au palais de l'ancienne ambassade, de France, Pariser-Platz. '' La fortune du roi de Saxe séquestrée Les journaux de Dresde annoncent que, par décision du gouvernement provisoire, la fortune de l'ancien roi de Saxe et celle du prince Jean-Georges, ont étémisesisous séquestre afin d'empêcher la fuite éventuelle des capitaux à 'l'étranger. Le Igori-vernement a également décidé de confisquer provisoirement les biens immeubles de la famille royale et de cesser le payement de la liste civile. L'armée de Mackensen s'est rendue au général Berthelot Suivant un télégramme de Berlin, l'armée du maréchal Mackensen s'est rendue au général français Berthelot, jeudi dernier, à Hermanstadt . L'Espagne rappelle son ambassadeur à Berlin La "Gazette" publie un décret relevant 1 de ses fonctions M. Polo de Barnabé, ambassadeur d'Espagne à Berlin. La presse espagnole réclame le départ du prince de Ratibor Un grand nombre de journaux espagnols réclament l'expulsion du prince Ratibor, ambassadeur d'Allemagne. Le programme du nouveau ministère espagnol Le nouveau cabinet lîomantonès■ s'est présenté mardi devant les ( h ambre s.- Son programme comporte la prorogation du budget, l'amendement de la loi des juridictions, l'élévation des tarifs de chemins de fer, la prorogation de la convention commerciale avec l'Italie. Il examine en fin l'opportunité d'jin -débat relatif à l'autonomie demandée par la Catalogue. La situation à Petrograd . Selon des voyageurs arrivés d|i> Petrograd en Finlande, la situation ept extrêmement grave à Pétrograd. Des milliers de personnes sont mortes de faim, surtout dans la population civile qtiti ne bénéficie pas des distribu lions publiques cle nourriture. Sur deux, millions d'habitants, il n'e.n reste plus à l'heure jitctuelle que 500,000. Contre la terreur bolcheviste Les nouvelles reçues de Russie! indiquent qu'une agitation générale igagne toutes les parties du pays, en v tie de mettre fin au régime des bolchevisttl.-,.Des i milliers de tracts, de brochures, de simples feuilles volantes, où sont énumérés tous les crimes des chefs maximalistes et exposées les conséquences désastreuses de leurs folies sur la vie économique de la Russie, circulent dans les campagnes. Nouveaux massacres d'Arméniens Le "Vorwaerts" dit que les nouvelles reçues du Caucase annoncent que lors de l'évacuation des territoires de la Trans-caucasie les troupes turques se livrèrent à de noiivgaux massacres d'Arméniens, notamment à Bakou, à Olty et à Arda-han.Le nombre des victimes dépasse plu-sieurs dizaines de mille. Une expérience de sauvetage à bord du < Georges Washington » A bord du "George Washington", qui transporte le président Wilson en Europe, il a été procédé à une expérience de sauvetage. Le navire ayant été supposé attaqué par un sous-marin, le président, Mme Wilson et leur suite se sont prêtés de bonne grâce à cette expérience, concluante, paraît-il, puisque tous les passagers auraient pu quitter le bâtiment en moins de dix minutes. La marche des Alliés LES COMMUNIQUÉS Bruxelles, 10 décembre. — Un communiqué belge annonce que des colonnes d'infanterie ont atteint la ligue transversale de Xiederkraehten, Rheindahlcn, Kheydt. — <■ — Chrooique locale Honneur aux morts pour la Patrie • L'appel fait aux sociétés de la ville pour honorer les soldats alliés enterrés à Gand, et les civils, fusillés ici, a obtenu l'adhésion de tous les cercles patriotiques. Il a été décidé d'abord que la manifestation serait annuelle et aurait lieu vers la Toussaint : que, d'autre part, toutes les sociétés de la province sont admises à y participer. Comme le prouvait la composition du groupement qui prend provisoirement le nota «te Le -Souveutt' l'atriotique ' tous les partis et toutés les classes de la société s'y trouvaient représentés par des délégués. Toutes les sociétés sont invitées, par la voie de la presse, à participer à la manifestation et à envoyer leurs drapeaux ou cartels avec une délégation. 11 ne sera pas envoye d'invitation spéciale. Le comité organisateur les prie d'envoyer leur adhésion par lettre. Puisque l'occupation allemande, a interdit toute vie des sociétés dans la légion des étapes, il est décidé que celles qui ont obtenu de déroger à ce principe ne sont pas admises. Le premier pèlerinage aux tombes de nos soldats aviva lieu le jeudi 2G décembre, à dix heures du matin. Le, cortège * se formera à la place d'Armes, de manière que la cérémonie ait lieu à onze heures au cimetière communal. Une place d'honneur, sera réservée dans le cortège et au cimetière aux parents et enfants des victimes de la guerre. Une. grande couronne sera déposée au centre des tombes au nom de la population gantoise ; les sociétés participantes verseront à cet effet une cotisation de cinq francs. Elles sont évidemment autorisées à apporter d'autres oouronnes et gerbes. L'ordre des discours patriotiques sera réglé par le comité et le programme de la cérémonie sera publié après la prochaine réunion du vendredi 13 décembre 1918, à 5 heures (Café des Arts). La France héroïque et ses Alliés. Cet ouvrage, de grande et poignante actualité, a été composé dans l'atmosphère cuivrée des batailles, depuis les dunes de la mer du Mord jusqu'aux marécages de la, Pologne, jusqu'aux c> nfins des mers orientales. Les grands mouvements de peuples et d'armées sont interprétés de la manière la plus large, sans aucun parti-pris, avec un sens déjà historique, malgré la proximité des faits. Cet ouvrage offrira de hautes leçon» d'énergie et de patriotisme à des généra-1 lions de jeunes gens, et les familles le garderont ainsi qu'un souvenir précieux de la guerre du droit et de la liberté. L'ouvrage comprendra au moins 5-2 fascicules et formera deux volumes de la collection in-4° Larousse. Le premier volume a paru. Les deux volumes, brochés, coûtent 1 60 fr., reliés 60 fr. Payement 5 franc^ par mois. On souscrit à la Librairie Herckenrath, successeur de Hoste, rue des Champs, 41, on le premier volume specimen est à la disposition des clients. 8120 Important rappel Le générai-major gouverneur militaire de la province de la Flandre orientale a porté a la connaissance de l'administration communale, qu'un service spécial do réception est organisé sous ses ordres pour recueillir les objets abandonnés. soit, par r armée belge, soit par l'armée ennemie. L'administration communa-le rappelle ; à ses concitoyens qu'ils, ont l'obligation formelle de déclarer sans aucun retard la qualité et la quantité des objets qui sont à leur possession. -r- Burenn de change JULES DOS-SCHC. rne digue de Brabant, £7 (près de la " Maison de Blanc ") Achat et vente de fonds publics, coupons, renseignern**. 7845 — Pianos. Vente et locat. Mais. B. Va» s Hyfte, rue basse des Champs, 32, Gand. , 7834 44* Asaêi, ~ Jeudi 12 DécMibri 1918. f PRIX « 10 CENTIMES r 31. - Jeudi 12 BéCMibr« 1918.

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This item is a publication of the title La Flandre libérale belonging to the category Culturele bladen, published in Gand from 1874 to 1974.

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