La Flandre libérale

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s.n. 1914, 15 July. La Flandre libérale. Seen on 19 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/8k74t6gs6p/
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40' Innée — Mercredi 15 et Jeudi 16 Juillet 1914 QUOTIDIEN. -10 CENT. 1. 198-197 Hereredi 15 et Jeudi 16 Juillet 1914 LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNEMENTS 1 moi*. I mois. i aïoli. I an. BELGIQUE : Fr. 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE s Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 Bu l'akonne au hurrau du journal et dan* tout les bureaux de poste RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE 1AND, l, RUE DU NOUVEAU BOIS, I, GAND ABONNEMENTS ET ANNONCES i II » RÉDACTION » Téléphone 32 II Téléphone 13 ANNONCES Pour la ville et les Flandres, s'adresser an bnrean 6® Journal. _ Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser i l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles., ————————-—————T— la grève Mlle et dangereuse 'f.jl. De Brouckère paraût avoir été tjLuiché par ni os observations un pou ru des, inaiifli nécessaires, suir «es excitations indirectes à la grève générale. Lai "Flandre", dit-il, voit dans nues propos une excitation^ une moiïace. I'I nie n'y trouve', en fait, qu'una constatation. Mettons que ce soit 'une constatation tendancieuse. C'est aussi une constatation incomplète!, car M. De Brouckère rfa pas. parlé suffisamment dii terrible éohiec de 1902, des victimes, du sang ré ipatodu, eit du retard considérable que ce mouvement viadut à l'a cause de la révision ..•odpsfcitutioiunejle. Au total, nous jugeons Ja constatation, au moins inopportune et malheureuse. Ah! si tout espoir semblait perdu; si au fou d'avancer nous reculions; si la frauda, d'intimidation, la ooirruption étaient maîtresses1; si les liens qui nous enserrent depuis trenite ans sa faisaient plus étroits et si mous avions peur d'être é|fang|!és ; alors, tout eu1 regrettant die voir employer un moyen' extreme corn-mie la grève générale, nous comprendrions, nous excuserions les ouvriers impatients, nous bornant à les1 plaindre, eit noius conserverions toute notre indigmar tion et toute motre coilère pour un régime odieux. Môme alors cependant, nous ne pourrions accepter quelque excitation directe ou indirecte. Et nous me pouvons concevoir comment des penson-na/lités mises, par leur .situation, à l'abili des coups et du besoin osent pirendre cette énott-mie responsabilité d'une aventure où do pauvres geni» risquent tout, et ia faim pour commencer, eit où elles-mêmes no compromettent rien. Que M. De Brom-ckère veuille bien croire qiu® nous na le visons pas ici spécialement. .La sincérité de ses convictions ne fait de dloute poiur personne, et id est au-dessus des vd~ -.taèjv.. eou^uns. Maàs noua croyons sari-cèrement aussi quei sa flamme ardente l'emitraÊlne trop; loin et trop vite, de même; qu'elle a fait commettre à d'autre® des erreurs amèrement regrettées. C'ehii quif écrit ces lignes a toujours d'ans l'oreille la question angoissée que lui posait, en avril 1902, une haute personnalité du parti, socialiste : |— Croyez-vous, croyez-vouis que je'socs rt|spotnsia/bla du sang versé? C'est en vain1 que, vraiment ému pa,r ce souci' torturant, l'interviewé pronon>-çak des parodies rassurantes, rejetant toute responsabilité sur la brutalité gouvernementale: l'image de la mort ne s'effaçait pais' dles traits de l'interrogateur. Aussi fût-oe avec une sorte de colère et une mordante ironie que cette même p«*omniadité atecuieâMit l'an dernier, dams une assemblée, les paroles violentes d'un radical trop exaspéré. — Vous voulez la révolution 1 disait le chef socialiste. Soit! mais alors, il e®t entendu que vous serez au premier rang... Nous ne doutons pas que, si c'était nécessaire, M. De OBrouckère abandonne-rait. fortune, famille, abandonnerait tout pour miareher, lui, au1 premier rang et qu'il ne paierait pas seulement en paro-^,'au'yr6 Part, il n'a pas l'âme d'un Pomce-Pilate et son explication d'aujour-d hui n a pas pouiri but die sei laver les mains. Mais quand on parle, quand on écrit, on a une responsabilité énorme. Or, qui .pourrait douter, en. disant îles articles de M. De Brouckère, qu'ils ne constituent pour l'homme simple et fruste une excitation à la gTève? ■ Eh bien ! vraiment, poursuivre ces excitations serait impardonnable. M. De Bfouokère ne va-t-ii pas aujourd'hui jwsqu'à prétendre que si l'ouvrier socca-Hste laisse faire, il sera bientôt ligoté, iDKmiissant, à la merci de ses adversaires .et notamment dta 'syndicalisme jaunie? ouvrier n'a pas d'autre alternative: ou 1 égalité des dlroits politiques à brève échéance oui une façon de servage." |®ipràs cela/, que M. De Brouckère vienne nous dire qu' "assurément peir-soranio ne songe dans le parti, ouvriier à organiser eni ce moment unie grève géné-e, ni à, entamer unel campagne qui pOulrra.it aboutir à uni second chômage", nous nei comprenons plus, et notais nous lemia.ndons: De qui se moque-t-on ici? JJ autant plus que M. De Brouckère ter-mmne ainsi: r'en^w^n16 pE1upl'G bou'Se> «m ne fait PPur ne pas< a^r a.air de cédier à fila menace. Quand il.a® bouge pas, on conclut qu'il ne. tient pias expressément à ce qu'on fasse quelque1 chose et le résultat est de même. Ill faut sortir de ce oercle vicieux et en sortir sans retard. Sans quoi, le.s joiur,s die fièvre et die colère reviendront fatalement. " Si ce n'est pas là préparer une campagne, alors, qu'on' nous envoie aux Petites Maisons. L'ouvrier a besoin du S. U. ! Soit. C'est pourquoi nous, libéraux, nous faisons le sacrifice d'inscrire cette réforme à notre programme, et c'est pourquoi nous poursuivons avec sincérité et conviction; ce but : Ha révision oonstituitlionnelile1. Cependant, ceille-ci obtenu e,, que nous donnera-veille? Le S. U. pur et simple? Plus personne ne le croit et dfei conversations multiples engagées naguère il est résulté la possibilité d'une transaction'. Le double vote au père de familde parait accelpta-blei à beaucoup de borna esprits, ^ et notamment à beaucoup de socialistes. Admettons que ce soit cette formule-là qui soit destinée à triompher 1 Ce serait donc pour obtenir quelques mois plus tôt la suppression d'une seule catégorie de suffrages, celle des possédants, que les chefs sociaJdstes seraient disposés aux pires aventures? Car enfin, il ne faudrait pas oublier toujours que le suffrage universel existe. Qu'il soit vicié, corrompu:, mail applir qué1, que- la> R. P. fonctionne scandaleusement, c'est entendu. C'est pourquoi nous voulons un système électoral plus simpde, plus honnête, et une répaitition plus équitable des suffrages. Mac» emiini, il eixiste et ne considérons donc pas le S. D. pur et simpte, s'il vous pdaUt, comme une.panacée dans laquelle nous sommes condamnés à mort. C'est r^dir cu'le, à la fin, puisque précisément le suffrage universel mais plural, malgré ses vices, vient die nous procurer une jolie victoire. M. De Brouckère noie, ironiquement que ctepuis quelque t.-aiïpï dess iiiibérauix parc.isa.nis de ia, révision, senrbàeuk enclins à la patience. Mais n'est-ce pas naturel, puisque, malgré tout, nouis venons de faire un grand pas? Au lendemain' de La. victoire, nous ret-doub'.ons do prudence? Nous serions impardonnables, à la vérité, après, tant de leçons, de faire les matamores dlans ce pays oii l'on a peur d'e son ombre ; où des tas de braves gens perdent la tête au moindre bruit, et où le glissement à droite s'opère dix fois plus aisément que le glissement à gauche. D'e la patience?1 Mais nous en avons depuis tant d'anméeii ! Nauç pouvons bien en avoir quelque® mois encore. C'est pourquoi nouis disons aux ouvriers socialistes belges: — Ne vous laissez lias égarer. Votre mouvement de 1913 eut de la grandeur et porta des fruits^, mais cette grève pajci-fiquei fut miraculeuse. Ce sont là des choses qu'on ne recommence pas. Cette fois le gouvernement clérical, qui nie représente pdius qu'une minorité du corps électoral, serait tropi heureux de se raccrocher à cete plamsche de salut et d'effrayer le "bois mort'". Surtout, songez à la patience die v.oa amis d'Allemagnel et même de France; où l'on supporte les trois ans. De vo» amis d'Allemagne surtout qui enlèvent 4 million» de suffrages sui- 7 millions, qui ne sont cependant que des parias dans l'Etat, et qui montrant une discipline1, un cailme, une patience extraordinaires. Patience ! Ce n'est pas au moment où l'on touche au but qu'il faut en manquer. Et quant aux chefs, nous leur, disotnls : — L'ouvrier a besoin dlu S. U. ? U l'a. Ce qu'on poursuit, c'est une simple correction : correction importante il est vrai, mars correction cependant. Si l'ouvrier a bésoin dui S. U., la un autre besoin: celui de vivre et de fair^i vivre les siens. Précisément en ce moment de crise économique, vous diaube'z sur les patrons parce qu'ils ont moins die travail à offrir aux ouvriers. Pour vouis qui êtes responsables et qui siavez où une grève pourrait entraSlner le peuple et lie Pays, gardez-Vous d'exciter des1 êtres ignorants et impulsifs. Si l'a guerre doliib sortir des événements, quel seul1 le gouvernement en porte Ha responsabilité. Aujourd'hui, le moindrel mot est lin mot de trop, et qui engage1 directement votre personne. Et nous le répétons encore, parler de grève générale en ce moment, c'elst pis qu"un crime, c'est une faute. Echos & Nouvelles Ligne de l'enseignement Le bureau de la Ligue de l'enseignei-ment convie tous Iles membres de la Ligue à assister, jeudi matin, aux funérailles de scwi' véinéré président, Charles Buis. Il adresse la même invitation à todites les sociétés scolaires1 et potsit-:x»lalires, aux œuvre's d'éducation populaire, aux organismes dévoués à Pensei-gnemiént public. Il Ile® prie d'envoyer leurs bannières saluer au passage celui qui consacra à la plus beffile des causes la plus noble- carrière qui piu'isise honorer un homme politique. Tous attesteront par îeluT présence 'leur volonté1 de faire vivre à jamais la pensée et l'œuvre de Charles Buis, président et fondateur de la Ligue die l'enseignement. *** i l'éeole de guerre Cette année on admettra à l'école de guerre 36 officiers, qui se répartiront comme suit: infanterie 16, artillerie 7, cavatafia 2, génie 2. En outre, 9 admissions seront attribuées à tous les candidats, suivant l'ordre d'e mérite déterminé par l'examen. Le oonico'iirs d'admission en première année s'ouvrira le 27 courant, à 10 heures. iLes officier® qui désirent obtenir le brevet d'adjoint d'état-major sans passer par l'école de guerre effeotueront les di-veate stages, après qu'ils auront satisfait, à l'épireuve correspondant à l'examen de sortie de l'école elle guierre. U question de la eéruie L'Union centrale des ouvriers peintiras de (Belgique nous prie d'insérer ce communique : , " Inspiré par notre désir d établir une fois pour toutes la venté sur le point si controversé de la nocivité du b'ianc dfe céruse, nous avoil.; demandé aux ptrofes-selurs Gailleniaarte, président de la^ I a-culté de médecine de Bruxelles, V. Cooq, professeur à la Faiculté et chef de service à la Maternité, et Heriant, membre de! la Faculté et président de la commission! médicale locaiei de Bruxelles, leur opiniou sur ce sujat. Voici leurs réponses: "Je ne puis comprendre, dit l'émine-nt professeur Galle-maertei, que l'on puissie encore nier les ravages causés par le blanc de eéruse ; il y a longtemps que l'on aurait dû voter une loi proscrivant l'emploi de ce produit. Pourquoi la Belgique né poiurrait-elle' suivre 'l'exemple dlonné en cette matière par d'autres pays? J'applaudis des deux mains à la campagne des ouvriers peintres et j'espère que 'leurs efforts aboutiront au vote d'une loi qui lieu protégera efficacement. " M. le professeur Cooq, le savant chef du service de la Maternité, nous dit ceci : "Bien quoi l'étude de l'intoxication sar turnina soit du ressort de la clinique médicale, comme tout médecin j'ai pu déplorer les1 ravages causés par le plomt» et je me range aux côtés de mes savant® collègues étrangers pour appuyer les ouvriers peintres dans la campagne qu'ils mènent. Dans 1© domaine obstétrical les effets die cete intoxication se font égale-mont sentir et bon nombre de fausses couches ou d'accouchements prématurés doivent lui être attribués. " Le remplacement de la céruse par le blanc de zinc est donc pouir moi une nécessité sociale: la France l'a compris et je souhaite que la Belgique suive son exemple. " Le professeur Heriant nous a répondu : "La toKicûté1 du. carbonate de plomb ne peut être niée par personne et iei pense que sur ce noint il ne peuit de bonne foi exister aucun doute-, " Quant aux laJccàdênts que ce poison exerce chez, les ouvriers peintres, mes collègues de d inique ont pu, bien mieux que moi, vous dire que l'on ne saurait axagerer les terribles ravages causés par cette substance. " Toutes les précautions que l'on pourrait prescrire pour éviter ces dangers sont illusoires, et il) est clair que la suppression légale de son emploi est le seul remède sérieux à cete situation. " Je ne sais pas si le remplacement de la' céruse par un oompobé non toxique (zmo ou baryum1* présente quelque difficulté pratique, mais il est évident que l'on exagère ces difficultés et qu'elles ne sont pas insurmontables, puisque en France la loi interdit d'une façon radi-cale l'emploi de la céruse. "En tous cas, il est oertain que si l'on devait tenir compte des intérêts partiel», liers on ne ferait aucun progrès en hygiène. J " Est-ce qu'en Belgique la loi n'a pas interdit 1 emploi du phosphore blanc dans la fabrication des allumettes ; est-ce que journellement les bourgmestres n'interdisent pas l'habitation de propriétés insalubres?La aussi des interets particuliers sont en jeu, mais, avec raison, on n'en tient pas compte, parce que l'intérêt général doit toujours être sauvegardé. " Nous n'ajouterons aucun commentaire aux déclarations des trois éminents savants.Nous ne commenterons pas davantage l'avis de l'éminent maître M. G.Bruylants, professeur à l'Université de Louvain, membre du conseil supérieur d'hygiène, président de l'Académie royale de Belgique, qui nous dit: " Je suis partisan de l'interdiction de la céruse dans les travaux de peinture, mon opinion se base sur les raisons suivantes : " 1° L'ouvrier peintre sera victime de l'intoxication saturnine aussi longtemps que la céruse sera employée en peinture. Une réglementation de l'emploi de ce produit ne mettra j amais complètement l'ouvrier à l'abri du mal. " 2° J'estime que la céruse peut être -emplacée dans les travaux de peinture. Dans les conditions actuelles une peinture hygiénique de même valeur courante et de même durée nue la céruse sera probablement plus onéreuse que celle-ci. " Mais dans des matières comme celle qui nous occupe,les préoccupations d'ordre économique doivent céder le pas à des considérations plus élevées. " Nous continuerons cette enquête scientifique. " Dne expédition au Splizbirg L'expédition du laboratoire océanographique écossais, sous la conduite du docteur Bruce, quittera l'Eoosise demaon pour suivre la routa d'e Newcastle et Tlonso. Cette expédition a pour but le relevé côtieir et hydrographique de Wyhe Jaans Water, le pduE grand des golfes du Spitz-berg. Jusqu'à l'heure actuelle, il1 n'a encore été procédé qu'à trois ou quatre sondlagies. Les cartes portent des îles qui n'elxistent pas et la ligne des côtes n'y est pals portée d'urne façon exacte. Il ne sera possibl® durant Ja saison actuelle de procéder qu'à une partie du travail. y les elgrelles L'abondante hécatombe d'aigrettes qu'exigea l'irréfléchie coquetterie féminine, fit brusquement découvrir que les aigrette*;, jolis oiseaux vivant à l'état sauvage, se mouraient, disparaissaient. On craignit l'extermination complète de 'leur race pimpante et gracieuseï Des lois protectrices furent votées. Et chacun s'empressa d'applaudir... Mais, entre-temps, à Madagascar, île bienheureusement habitée par les aigrettes indépendantes, uin vétérinaire s'était emparé d'un couple de cas volatiles. Jamais encore aigrette n'avait été domes-t^iuéa, car, pins: farouche que àa vertu lia plus stoïque, elllei me se flaiase généralement approcher par âme qui vive. 'Hélas! tout sie> civilise, même les aigrettelsL Les expériences actueldes, à Madagascar, laissent espérer que, prochainement, des llégions d'aigrettes, moïses en parc, permettront d'alimenter régulièrement les eaaigenoes de la modiei féminine. On peut le regretter, en se plaçant au point dei vue de eels oiseaux, lesquels, assurément, préféreraient la liberté et. la vie. REVUE DE LA PRESSE Chez les socialistes gantois Nous lisons dans la " Métropole " : " Un rédacteur du " Peuple M. Paulsen, est allé prendre quelques informations à Gand au sujet de la crise qui sévit dans l'industrie textile, et oui pèse si lourdement sur le budget des familles ouvrières. Dans l'ensemble des tissages et des filatures, la perte des salaires serait, par semaine, de 17,000 francs. L'enquêteur du " Peuple " dit à ce sujet : " Et le patronat, dirait-on, que fait-il pour soulager la misère de ceux qui l'enrichissent? Rien, absolument rien. . Son égoïsme demeure impassible et indifférent, devant les maux qui assaillent les travailleurs. " Le " Peuple " ne songe pas à demander ce que fait le "Vooruit" pour venir en aide à ceux dont les cotisations et la sueur l'aident à construire des édifices de quatre millions... Si la mégalomanie maladive des chefs du "Vooru.it" avait fait l'économie de ces quatre millions, "Vooruit" eût pu allouer, sans s'imposer aucune privation, quelques subsides extraordinaires aux deux syndicats et les membres de ces deux syndicats n'en seraient pas réduits aux 50 centimes... payés par la ville. Voilà la vérité. Inutile de dire que le "Peuple" se gardera bien d'en souffler mot! " L'Université gantoise Le "Bien public" reproduisant les déclarations qu'a recueillies le correspondant de la "Métropole" écrit : " Il est clair nue M. le baron de Bro-aueville n'a pu annoncer à M. Verachtert la suppression des cours français. Une pareille interprétation des paroles ministérielles est en désaccord absolu avec le discours de Turnhout. Le gouvernement se propose d'organiser " un enseignement universitaire complet en langue flamande ", mais le chef du cabinet a ajouté qu'il solutionnera cette question brûlan-te dans l'esprit d'équité et avec la cordialité requise pour chacun. " Notre œuvre, a dit M. de Èroquevil-le, sera une œuvre de paix et de " re-" connaisanoe du droit que possède cha-" que citoyen belge de faire toute son " éducation primaire à l'université, dans " sa propre langue. " " De telles promesses excluent les solutions de bataille, les solutions dè haine et de contrainte. Elles annoncent au con traire le pacifique et prochain dénouement d'une querelle qui a déjà trop duré. Le gouvernement ne veut pas, et ne peut vouloir, qu'au lendemain de la réforme, il y ait des vainqueurs et des1 vaincus, si ce n'est peut-être quelques intransigeants, qui semblent comme à plaisir vouloir attiser les conflits les plus dangereux." Le dédoublement des cours, avec faculté pour les étudiante ou leur famille de choisir la langue véhiculaire, constitue l'unique solution de concorde et de liberté, respectueuse tout à la fois du droit de chacun et des situations acquises, comme aussi des susceptibilités légitimes. " A titre d'information. AU SÉNAT FRANÇAIS La défense nationale Grandes séances au Sénat français, lundi et mardi : à propos de la discussion du projet de loi autorisant les ministres de la guerre et de la marine à engager des dépenses non renouvelables en vue de pourvoir aux besoins de la défense nationale et déterminant les règles financières applicables aux dites dépenses, M. Charles Humbert, rapporteur de la commission de l'armée, est monté à la tribune et a fait de l'état de la défense nationale le tableau le plus sombre. La loi de trois ans, a dit en substance M. Humbert, nous a donné le nombre; mais l'organisation matérielle de notre armée laisse terriblement à désirer. Notre outillage est inférieur à l'outillage allemand. Et le séAateur français ne s'est pas contenté d'affirmer : il a étayé ses dires de preuves solides, précises, plus soucieux de proclamer des vérités dures mais nécessaires que de faire de l'éloquence. M. Humbert appartient au parti radical et il n'entendait pas diriger son réquisitoire contre le gouvernement actuel: il s'est contenté de faire un parallèle entre la France et l'Allemagne et, comme il est très documenté sur toutes les (questions qui touchent à l'armée, comme il est ardemment attaché à sa patrie, M. Ch. Humbert, sachant ce qu'il sait, a jeté un cri d'alarme qui a retenti profondément dans le cœur de tous les bons Français. Sous le rapport de l'artillerie — artillerie lourde, artillerie de campagne, obusiers — la France s'est laissé distancer par l'Allemagne; les approvisionnements des places fortes sont insuffisants ; le matériel dont disposent les gouverneurs de ces places doit être entièrement renouvelé; les services de télégraphié sans fil sont déplorables; les ouvrages fortifiés n'ont pas été adaptés au progrès de l'artillerie de siège : telles sont, sous une forme très condensée, les critiques, plus exactement les révélations faites par le sénateur français. " Les millions qu on a demandés chez nous au Parlement pour la défense nationale, conclut M. Humbert, ont été dépensés en pure perte. Quelle est la cause du mal dont souffre l'armée française? M. Hu'mbert la indiquée sans hésitation: Ce manque essentiel d'organisation provient de l'insta^ bilité ministérielle. Et quand on songe, en effet, qu'il y a eu sept ministres de la guerre, dans l'espace die trente, mois, on se rend aisément compte qu'un pareil état de choses est particulièrement détestable et dangereux, dans un département où l'unité d'action et dei pensee et l'esprit de suite sont si éminemment néloessaires. M. Messimiy, l'-aotuel. ministre de la guerre, ne put répondre sur le champ à l'argumentation extraordinairement précise de M. Ch. Humbert: il demanda, un délai — un délai de vingt>quat-re heures — qui lluii fut aoeord'é après une énergique intervention dè M. Clemenceau — le Clemenceau des grands jours, à l'éloquence âpre, incisive et autoritaire. M. Messimy, Je lendemain, dut reconnaître qu'un grand noan'brs des faits établis pair M. Humbert étaient exacts, mais que, d'autre part, il ne fallait pas exagérer ni broyer inutilement du noir. Ce qui est particulièrement intéressant et significatif dans le discours du ministre de la guerre, c'est toute la partie relative aux démêlés des administrations de la guerlre et des finances, l'une demandant, l'autre refusant toujours : c'est le procès du parlementarisme quei M. Messimy a fait là. M. Cllémenceau intervint à nouveau, puis le président du conseil, M. Viviani ; après quoi l'accord se fit sur da formule suivante: " Le Sénat donne mandat à la com-mislsion de d'armée1 de lui présenter, à la rentrée des Chambres, un rapport sur la situation du matériel de guerre." Cette motioni fut adoptée et les crédite militaires furent alors approuvés à l'unanimité des 281 votants. De ces deux séances mémorables, il n'est sorti que 'le vote d'une enquête: "c'est l'ordinaire* du Parlement" conclut G i 1 B 1 a s ironiquement, qui ne pense pas que les ennemis de la France pourraient bien un jour faire leurs choux gras da cesi platoniques résolutions qui satisfont tout 1© monde sans remédier à rien. P. H. Une grande figure qui disparaît —$>#<$— Mort de Charles Buis Charles Buis, ancien bourgmestre de Bruxelles, a succombé lundi soir aux suites d'une congestion dont il avait été frappé l'avant-veille, et la nouvelle de sa maladie s'était à peine répandue dans le public que ses nombreux amis ont été douloureusement surpris par sa brusque disparition. C'est une très noble figure qui s'efface et bien que M. Buis ne fut pas à proprement parler un homme politique, dans le sens que comporte généralement cette définition, il a tenu une large place dans la bataille pour des idées et des principes et il fut de ceux que le parti libéral peut réclamer avec un légitime orgueil comme siens. U résumait le type parfait du grand bourgeois bruxellois passionné d'art et de science, l'esprit toujours en éveil et sachant à l'heure voulue faire résolument le geste qu'il convenait de faire. U était né1 à Bruxelles en 1837 et dès sa sortie de l'Athénée royal il compléta sa culture générale par de longs voyages. Toute sa vie durant, il eut la passion des routes nouvelles, des horizons élargis, des cités lointaines. Les questions d'enseignement surtout préoccupaient son esprit généreux et il fut un des fondateurs, en 1864, de la Ligue de l'enseignement, dont il devait devenir plus tard le président d'une rare vaillance et d'une féconde activité. Charles Buis, écrit 1' "Indépendance", apparut pour la première fois sur le terrain politique en 1870, aux côtés de ses amis Charles Graux et Léon Vander-kindere. En 1877, il entra au conseil de la capitale et deux ans plus tard il succéda à Ernest Allard comme échevin dè'"l'instruction publique. Ce fut en 1881 que Charles Buis devint bourgmestre de Bruxelles, poste qu'il devait occuper pendant dix-huit ans. Ce fut là qu'il donna toute sa mesure ; ce fut là qu'il fit apprécier son esprit sincèrement libéral. M. Buis fut un des plus ardents défenseurs de l'école publique que compte la Belgique. Pendant plusieurs législatures, il siégea à la Chambre comme député libéral do Bruxelles et il s'y occupa surtout de questions d'enseignement et des intérêts de la capitale. Quand les cléricaux commencèrent leur politique systématiquement dirigée contre l'école publique, on sait comment M. Buis réunit à Bruxelles les bourgmestres des principales villes du pays et comment il leur fit prêter solennellement le serment de défendre les écoles. Ce " compromis des communes " fit grande impression et attesta l'inébranlable volonté du parti libéral de ne pas renoncer à son rôle historique. Bruxelles doit beaucoup à M. Charles Buis, qui, par la plume et la parole, fit une incessante propagande pour 1' "Esthétique des villes". Il s'employa activement, avec M. De Mot, à réaliser ki restauration artistique de la Grand'Place sur les plans primitifs et la part qu'il prit à cette œuvre est dignement commémorée par le mémorial de Victor Rousseau, placé a côté de l'hôtel de ville. Bourgmestre de Bruxelles, M. Buis connut des heures difficiles, comme il s'en présente toujours dans la vie des grandes cités. Dans ces circonstances-là, contme dans toutes les autres, il apparut comme ayant une haute conscience de son devoir. Pendant la période d'effervescence de 1893, il fut victime, avenue Louise, d'une attaque personnelle qui provoqua la plus grande indignation au sein de la population. Le plus bel éloge que l'on puisse faire d'un premier magistrat, chef de la police et gardien de l'ordre et de la paix publique, c'est de constater que son attitude, même dans les circonstances les plus difficiles, n'a pas laissé subsister de rancunes chez aucun des éléments qui furent aux prises. M. Buis avait mérité pleinement cet éloge-là_ et il n'avait rien perdu de sa popularité. U abandonna le poste de premier magistrat de la capitale en 1899, cédant l'écharpe à M. De Mot, qui était depuis longtemps son collaborateur à l'hôtel de ville. M. Buis mit à profit les «loisirs que lui donnait sa retraite politique pour satisfaire sa passion des voyages. Faut-il rappeler son voyage au Congo, en 1898, voyage qui lui fournit la matière d'un très beau livre consacré à l'œuvre des Belges en Afrique et à d'innombrables conférences par lesquelles il contribua puissamment à populariser la cause coloniale chez nous? U avait visité toute l'Europe, l'Egypte et l'Àsie-Mineure. Il y a deux ans, il entreprit un voyage d'études en Afrique du Sud ; il y a quelques semaines encore, il se trouvait à Floi'en-ce • il se préparait à partir poiir l'Allemagne quand la mort est venue, le surprendre. Cette belle activité chez un homme qui avait fourni une si grande carrière et sur lequel les ans ne paraissaient pas avoir de prise faisait l'admiration de tous ceux qui le connaissaient. Il justifiait ainsi sa belle devise: " Le repos rouille " et jusqu'à la fin il est resté debout dans la lutte pour les idées qui lui

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This item is a publication of the title La Flandre libérale belonging to the category Culturele bladen, published in Gand from 1874 to 1974.

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