La Flandre libérale

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s.n. 1914, 13 June. La Flandre libérale. Seen on 19 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/1g0ht2hv2r/
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40' innée — Samedi 13 Juin 1914 QUOTIDIEN. —10 CENT. H. 164 — Samedi 13 Juin 191 LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNEMENTS 1 mois. i mois. t mol». 1 m. BELGIQUE * Frv. 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE i Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 •n l'abonna an bureau du Journal et dans tout les bureaux da posta RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE 6AND, l, RUE DU NOUVEAU BOIS, l, GAND ABONNEMENTS ET ANNONCES ; ] — RÉDACTION -- Téléphone 32 I Téléphone 13 ANNONCE® Pour ïa ville et les Flandres, s'adresser an bureau iu I Ionrnal. Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser à l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. Le gâchis financier Notre excellent confrère de Ha rue au: tripes 'en a de) boninies : il célébrait hie l'excellent état de nos finances. S'inspi raut du mot fameux de Danton, — <1 l'audace, encore' de l'audace, toujours dl l'audace, — il croit pouvoir ainsi sauve job parti comme le célèbre révolution Ljre sauva la France après la prise d» jongwy- Le "Bien public" découvre, enl effet ju'au premier janvier dernier, il n"; [vait "que" poui- 535 millions de dett flottante : plus d'un demi-milliard d ions du Trésor en circulation... un taille. Quant aux bonis, ils sont superbes m prévoit un1 boni de 800,000 francs pou [exercice 1913, c'est-à-dire pour un bud jet de huit centg millions. Il est vra jue dte bienheureuses plus-values se son jrodiuites dans les recettes, sinon c'eû lté le fâcheux et terrible déficit. ; Le parti clérical a 'eu toujours le bon leur de gouverner dans des périodes d' prospérité, en effet; et grâce à l'initia ;ive, au travail de nos compatriotes, le |ecettes de FEtat, en rapport direct ave mouvement intense des affaires, on lonné, depuis quinze ans surtout, de Hrpitises agréables. En 1901 déjà on pré ioyait 488 millions d© recettes ; on' obtin dl millions. En 1905, les dépense ivaient augmenté sérieusement. Il fal dit 543 millions pour équilibrer le bud [et. La Belgique en; fournit 581, soit un< jlus-value de 38 millions! [En 1910, nouveau bond formidable. L' Mget exige 633 millions. Et que1 se pro luit-il ? La vaehe à lait belge en donn. 82! Quarante-neuf millions de plus -lluel Il y eut mieux encore et ce' fut ei pi2. Cette fois, notre grand argentie kit besoin de 703 millions. Les impôt ni en procurèrent 754, et la plus-valui fcassa, cinquante millions ! [Or, le "Bien public" triomphe parci [ue le boni, cette année-là, fut de si: Billions! Cependant, sans la plus-valu. ktrao'rdinaire, si le bon mouton in ■était pas laissé tondre aussi bénévole lent, le déficit eût été de 44 millions ■ Que sera t-il en 1914? On dit, en effet lue cette fois 'les contribuables, bien qui lignés à blanc et inexorablemen &r une administration intraitable le parviendront pas à combler 'les vide pii se sont produits et que la crise légèri ie l'industrie a suffi pour renverser ai difice dont .la solidité était compromis! ar les gaispiilllages Cléricaux. *** Mais le "Bien public" a d'autant moin e chajice que M. Buyl, le vaillant dé ïté d'Ostende, vient de faire de ncra tlles découvertes vraiment stupéfiantes On sait que le gouvernement a cou I'icté dernièrement en Angleterre, dan ps conditions lamentables, un empi'iun te 300 millions — dont il ne toucha d'ail purs que 74 p. c., soit 220 millions. Oi pyait qu'il, s'agissait dJe rembourser de (lis du Trésor. Pas du tout : on n'e) «mboursa que pour 108 millions, déclar. ■ Buyl. Mais en même temps oa ipruntait à St-Pétersbourg, à Paris, : aples, etc. Depuis le 30 mai on a ains ®is pour vingt millions de bons di résor ! ,0n se livre d'ailleurs' à des tripotage rtraordinaires. C'est aiasi qu'au me rot où M. Van de Vy vere fait acheté |ur des centaines die milliers de franc 9 rente pour soutenir' celle-ci à 1; ourso de Bruxellles à un taux varian itre 77 fr. et 76 fr. 62, il en cède pou es millions à la Bourse de Paris au pri: e I<1 fr. 90 ! Les Français obtiennen [ rente à moins dei 75 francs, mai )Us C61ix qui en Belgique — notammen s institutions charitables — doive® ! e'eT de la rente, la paient deux franc 6 Plus par titre ! Un particulier qui agi la sorte et achèterait d'un côt '7 francs pour revendre de l'autre à 7 ■ ser®t pas mis sous conseil judiciaire serait conduit à Gheel. | a 'réalité, ce sont là des pratiques d aux abois. Il faut, pour notre hoii ■Ur' en finir, et il faut que la situatio: Pancière se liquide au plus tôt par u. |at1^ «mpnmt général. ■Pourquoi ne le fait-on pas? Parce qu » «ujours, commet les commerçants1 qu J le vent de la faillite souffler sou ■ r comptoir — ils s'accrochent désespe ^ ï'espoir d'un incident, d'un ha 1 d un miracle. Les cléricaux voi; ■ 11 doubler le cap des élections d 1914. Peut-êtrel les plus-values providleiï-tielies allaient les tiret encore d'affaire? Aujourd'hui, ill faut déchanter, paraît-il ; t et l'on) reroute1 le déficit grave'. 'Aui lieu r de la plus-value, c'est la moins-value des recettes coïncidant avec l'augmentation 3 sans caisse croissante du budget de 'a 3 dette publique. r U faut des centaines de million® aux chemins de fer et au Congo. U faut Iiqui-3 der las bons dlu Trésor. U faut songer à combler un déficit probable. On ferait , couvrir ce déficit de 1914 par le même f emprunt général grâce auquel tout siérait 3 nettoyé eit qui' permettrait d'atteindre 3 peut-être sans impôt nouveau, les é'iec-3 tions redoutables de 1916. Pour cela, il suffirait de fairel passer au budget extraordinaire de 1915 un r nombre considérable de millions, distraits d'u budget ordinaire. 1 Mais cette période d'escamotageis dan-t gereux, indignes d'honnête® gens, est t close. Nous rue permettrons pas qu'on entraîne la nation vers une. débâol'e certaine.2 II faut que l'opposition soit énergique, intransigeante et exige une politique fi- 3 nancière piluis saine, plus honnête, moins 3 périlleusement électorale. t De l'audace, c'est très bien à la guerre, 3 — ceci pour le "Bien public". Mais en - matière financière, céda conduit aux ais-t signats. s ->—a <*»-< Echos & Nouvelles s ? ? !... Du Pourquoi pas? : Est-ce vrai ce qu'on raconte, qu'il y aurait du chichi au sein du ministère?... Est-il vrai qu'il y ait eu une discussion i aigre-douce entre M. de Broqueville et r d'autres membres du cabinet plus spé-, cialement atteints par les résultats électoraux 1 Est-il vrai que le président du conseil, qui ne devait partir pour Châtelguyon > qu'en juillet est parti précipitamment en : claquant les portes et en esquissant un grandi "Zut!" 4 A lire les gazettes cléricales qui tombent à l'unisson sur le ministre de la guerre, qu'ils désignent comme le père ! de la... défaite, tout cela parait ne pas être sans fondement. Alors c'est un gouvernement Helleput-te qu'on nous ménage? 11... : i propos de l'abbaya de ia Cambre 1 Le département de la guerre va faire J aménager et réfectionner une partie des dépendances de "la Cambre" qui seront démolies plus tard'. On y installera provisoirement certains services (bureaux et 5 magasins) de l'année, en attendant la construction des nouvelles casernes sur leii terrains que l'Etat a achetés à Wo-luwei On ne touchera pas à la chapelle ni aux bâtiments offrant un intérêt archéologique et destinés à être conservés. 3 «Signalons, à ce propos, un projet inté-t ressant dei M. 'l'architecte-paysagiste Louis Van der Swaekmen, qui préconise "le remaniement des plantations de la 1 berge de la partie d'amont de l'étang 3 supérieur d'Ixelles, ainsi que du square i situé' au milieu de la place publique constituée par le carrefour des avenues Duray, dlas Klauwaerts, des rues du 1 Bourgmestre et du Monastère, afin de 1 les mettre en rapport avec les aménage-i ment s nouveaux, d'après un dispositif x spécial qui soit en harmonie avec le caractère de l'ensemble, mais conçu de manière à assuirer une heureuse tranisition 5 et uni lien très intime avec l'incomparable site- des étangs dPIxelles. " r L'abbaye! de la Cambre, fondée vers s 1200 par Henri 1er, duo de Brabant, fut maintes, fois dévastée et reconstruite grâce aux libéralités des prince». fc M. Van dler 'Swaelmen réclame la con-r seir.vation des bâtiments et la restaurait tion des jardins oui furent des plus sé-k (duisants, à ce qu'il paratiit, au XVIIe 'Siècle. s "(Le jardin, d'après une "Histoire de ^ la forêt de Soignes'", est comparti en t plusieurs belles allées: il s'y trouve des s parterres ornés die toutes sortes de fteurs et plantés de quantités d'arbustes de , plusieurs espèces, qu'on taille et entre-B tient avec soin." 5 Les escaliers conduisant aux terrasses : des "jardins étagés" d'ans le goût du règne de Louis XIV et qui furent construits sur les ordres de l'abbesse Louise Deliano, élue en 1718, subsistent de nos jours. a II estime que lefe jardins ainsi reeon-i stitués deviendraient à plus d'un titre intéressants pour le public, et il voudrait reconstituer dans ses éléments essentiels les parterres symétriques reproduits dans e la " C'horograpibia Sacra Brabantise " de i Sanderus. S La fflonomant Léopold II La première liste de souscription pour le monument à ériger à la mémoire de e Léopold II vient de paraître. Elle atteint un! total1 de 492,735 francs, y compris 1' somme de 100,000 francs donnée par 1 Roi. Voici les premières souscriptions aprè la souscription royale; Le Roi, 100,000 francs ; la princesse Sté phanie de .'Belgique, .comtesse Elemer d'. Lonyai, etfjla princesse Napoléon né princesse Clémentine de Belgique, 20,00' francs ; les ministres à portefeuille 5,000 ; la Banque Nationale de Belgique 50,000 ; la Société Générale de Belgique 50,000 ; M. le baron Empain, 50,000 ; M Ernest Solvay, 50,000 ; M. le baron Lam bert, 25,000 ; Société Joihn Cockelrill 20,000 ; Banque Belge pour l'Etranger 10,000; Banque d'Outremer, 10,000; M Raoul "Warocqué, 10,000 ; Caisse Généra le de Reports et de Dépôts, 5,000; M. 1 baron Coppée, 5,000 ; M. le baron Goffi net, 5,000 ; Société Nationale des C'he mins de fer vicinaux, 5,000; Société . Royale d'Encouragement de Belgique 5,000 ; Compagnie du Chemin de fer di Bas-Congo au Katanga et Compagnie di Chemin de fer du Katanga, 3,000; Crédi Foncier de Belgique, 3,000; Société In ternationale Forestière et Minière di Congo, 3,000 ; Société Union Minière1 di Haut-Katanga', 3,000 ; le cardinal-arche vêque et les, évêquesi de Belgique, 2,500: les .officiers du régiment des grenadiers 2,500. *** Le philosopha distrait M. Bergson entrait, il y a deux jours à l'Institut ; et, comme le temps mena çait, il avait mis sous son bras un para pluie. Il ne prêta d'ailleurs aucune at tention à ce détail médiocre, et songeai à une conférence prochaine qui hantai son esprit. Laissa-t-il ehoir son para pluie, en occupant son esprit à dels con sidéralions philosophiques, ou le mit-i dans un coin du couloir où il chut pa terre ? Bref, M. Bergson ayant fait sa visite ai secrétariat de l'Institut, partit par le ohe min où il était venu quelques minutef avant, et, trouva... un parapluie. Tou jours absorbé dans ses graves pensées, i se pencha et, machinalement, prit cet in commode accessoire1, et, passant devant 1e loge du concierge, dit à la femme d'i ga.rdieii : — Madame, j'ai trouvé ce parapluie. Rendez-le à son propriétaire. Et il rentra chez lui, sans autre souci. Or, le lendemain, lorsqu'il sortit, i chercha son parapluie Et il constata qu'il l'avait dû perdre, pmisqu'il ne 1< trouvait pas. Il se dit que celui qu'ii âvait trouvé à l'Institut ferait peut-êtr( son affaire, et, en se promenant, allî chercher l'objet précieux par les temps pluvieux que nous traversons, et pria lf concierge de lui remettre le parapluie rapporté la veille par lui, que naturelle ment personne n'avait réclamé. — Mais, répondit le gardien zélé, ii n'est point à vous! — Que saas-je, fit le philosophe, toujours l'esprit ailleurs. Rendez-le moc tout de même. La IV' esngrès International de l'éducation familiale On nous prie d'insérer ce communiqué : " Ce congrès aura lieu du 22 au 29 sep tembre à Philadelphie, sous la présidence d'honneur de M. Wilson, pirésidelnl des Etats-Unis. La ville de Philadelphie vient de votei un subside de 250,000 francs (50,000 dollars) pour ce congrès. Les rapporte doivent êtrie envoyés à fo secrétaire générale, Mrs. Scott-And.erson, Torresdlale-House, Torreisdale, Philadelphie, et l'es souscriptions (10 francs) au trésorier, M. Frazieir c/oi iBrown Brothers, Philadelphie. Les^ excursions comprendront la visite d'institutions d'enseignement : bibîiothè ques publiques, musées, écoles ménagères, écoles agricoles, dans leîs p.arties tes plus pittoresques des Etats-Unis. Le Bureau of University travel, 31, Trinity place, Boston, dirigera ces excursions. Ce bureau -est représenté en Europe' par les agences de l'American' Express C°, dont ïe siège pour la Belgique est à Anvers, 7, quai Van Dyck. Leis transatlantiques étant fort encombrés en. août-septembre, il est prudent de retenir ses places dès maintenant. Dans chaque pays, des comités de propagande sont'en formation. Pour la Belgique!, on peut s'adresser au secrétariat, 198, .avenue de la Chasse, Etteirbeek-Bruxelles. " Les Belges an Chine On mande de Pékin que jeudi a étc fondée une société sino-belge pour l'exploitation des richesses minérales de la Chine. Le capital se montera à dix mil lions de dollars mexicains et sera divisé par parts égalés en actions belges et chi noises. Leg gisements de Cliansi et de Kansou serviront de garanties pour 1( capital chinois. Le siège principal sera ; Pékin. Il y aura une .succursale à Bru xelles. La direction sera en partie belge en partie chinoise. L'ingénieur en che' sera Belge, le personnel commercial ser; composé de Chinois et de Belges. L'or ganisation est analogue à celle du trus commercial sino-belge. I D *** 9 Cinéma s Un arrangement est intervenu aux Etatsi-Unis, entre' trois sociétés impor- - tantes de cinématographe, .'a Jesseil Las-' fcy Featun . Play Company, ta Famous 3 Players Films Company et la iBoswortb 3 Company. Aux termes de cet accord, les , trois sociétés, tout en continuant de vi-, vre indépendantes, doivent échanger , elntre ellles un) certain nombre de films. Constitué au capital! de 21 millions de - dollars, soit 105 mildious de francs, le , syndicat se propose d'établir à frais com-, muns 104 films dans le cours de. l'année, d'e façon) à pouvoir offrir au publie deux nouveaiuix spectacles $ar' semaine. La ï longueur moyetane de ce's filmts. sera de - 3,000 pieds, autrement dit d'un kilo- - mètre., dont le dévidage durera une > heure et quart. De.si contrats ont été , passés avec MM. Charles, Frohman et i David B'^lasco, qui sont PEschylle et le i Sophocle de l'Amérique' du Notrd, pour t assurer au syndicat le " flilmage " de leurs pluis. géniales productions. Des i acteurs américains et anglais ont été i engagés ; on1 les a choisis parmi les plus illustres et 'ils ont consenti, pour plus de couleur locale., à aller jouer chaque , pièce dans le pays où ellle se passel. " The Dar:lin~ of the Gods " et " Madame Butterfly " seront tournés au Japon: " The Eternal City " à Rome1; " Thei SHvea- King " en Angleterre. Une troup'e opère déjà en Egypte où elle compose un film intitulé [ " The Arabi " ; M. Jack London est parti pour l'Alaska, à la tête d'une autre qui doit en' rapporter toute la vie des cher- - cheurs d'or danis (le pays des glaces. Les ■ promoteurs' de l'entreprisiei sont persuadés que lel théâtre, a. vécu et doit céder la place au. cinéma de luxe'. On voit au L chiffre 'de. leur capital, qu'ils comptent faire largement lies choses. Quels concurrents résisteraient à un trust qui a devant lui 21 millions de dollars et qui 1 peut renouveler son affiche 104 fois par ' an? Les chemins de fer du Congo i —*— On en parle toujours beaucoup en dehors des sphères officielles et officieusies. M. Fritz Van der Linden, dans un article de la Revue Econ o m i q u e inter-• nationale écrit : " L'outillage, économique de notre colonie doit être complété. Il faut que des chemins de fer atteignent les régions de ' Kilo' et des KundelungU, réunissent le ' Bas-Congo au Katanga et Lusambo au | Lualaba. " Ce n'est pas après l'effort énorme ds ces dernières années que nos coloniaux se résoudraient facilement à une inactivité paralysant leur® initiatives, à un-aveu d'impuissance qui serait une 'honte nationale " Evidemment il faudra débourser de grosses, sommes : plusieurs centaines de millions, à coup sûr, avant d'avoir achevé le réseau de voies ferrées que nécessite la mise en valeur de notre colonie. Ces capitaux, nos grandes banques sau-, ront les trouver. " La Belgique comprendra qu'il y a des sacrifices qui peuvent grandir un pays aux yeux du monde en donnant à des droits souverains unei affirmation plus éclatante. Elle saura montrer à l'humanité tout entière qu'elle entend poursuivre sans faiblesse et généreusement son grand rôle civilisateur dans l'Afrique centrale. " Notre excellent confrère! exagère un peu : ce n'est point parce que nous refuserions de souscrire à une nouvelle aventure financière que nous nous couvririons de honte. Nous suivrions tout simplement, en nous abstenant de créer ce formidable et inutile raccordement du Bas-Congo au Katanga, l'avis d'un de nos plus vieux Africains, M. Dryepondt, qui s'exprime ainsi : " J'ai dans l'avenir de la colonie une ..confiances absolue. Je suis persuadé que l'entreprise n'est nullement au-dessus des forces de notre patrie. Sans doute, il reste beaucoup à faire, mais nous ne nous heuirtons pas à l'impossible ! Intelligemment et utilement appliqués, le travail et, l'énergie viendront à bout de toutes les difficultés. Je me permets, dans cet ■ordre d'idées, une observation sur le chemin de fer du Bas-Congo au Katanga ( Stanley-Pol à Kambove). C'est, à mon avis, une dépense excessive et sans utilité immédiate. " Par contre, la ligne Lusambo-Kabak» s'impose. Le Kasaï et le Sankuru seront navigables pour les grosses unités moyen-. nant une appropriation fort peu coûteuse et la ligne Lusambo-Kabalo, susceptible de se construire rapidement et à peu de frais, peut contre-balancer avec touteB : chances de succès la ligne allemande de Dar-es-Salam,c'est-à-dire réserver au Con-; go belge tout le trafic de l'Afrique cen- ■ traie via Matadi. i, "Une autre ligne qui s'impose est la ligne Stanleyville-Kiloi qui détournera également vers la voie Matadi le trafic E de cette région actuellement ravitaillée u exclusivement via Monbasa, par l'Uganda. Or cette région de Kilo1 est appelée , à un avenir peut-être plus rapide que celle du Katanga. C'est une région sa-lu- . . bre et où s'affirme déjà l'immigration européenne. " Avec la jonction Bukama-Kambove, le réseau de chemins de fer sera suffisant. ". Les sacrifices exigés par ce programma sont largement suffisants aussi. La ligne des cinq cents millions est condamnée, d'ailleurs. Nous défions bien le gouvernement d'.oser la proposer. Grâce aux élections dernières, le bon sens et la modération reviendront sans doute pour quelque temps à nos gouvernants, pour lesquels la crainte de l'électeur est le commencement de la sagesse. Maintenant, si les banques veulent chercher les capitaux et créer ce chemin de fer, comme les y encourage M. Van der Linden, libre à elles, naturellement. Mais M. Van der Linden a encore des illusions... à moins qu'il ne soit devenu ironiste. UNE GUERRE « BRÊGALNETSA » U est des gens qui parlent froidement des horreurs des combats, qui, après un dîner plantureux, tout en sirotant une tasse de bon café, et en fumant un excellent londrès^ discutent sans s'émouvoir, avec une tranquillité, une assurance et une aisance parfaites, sur la nécessité de la guerre : " Les grandes tueries, affirment-ils avec désinvolture, sont un mat légitime ; elles constituent pour l'humanité un purgatif, violent sans doute, mais efficace ; de plus, elles permettent à l'héroïsme individuel et collectif de se manifester avec éclat, à une époque de veulerie où l'on ne connaît plus la beauté et la vertu d'un geste chevaleresque. " Oui, il est des hommes que l'idée de la guerre n'effraye pas; que l'évocation des carnages les plus atroces laisse indifférents ; il est de ces philosophes qui se croient tenus de traiter de fadaises ou de lubies les rêves et les efforts généreux des pacifistes, et qui estiment que la guerre est un mal peut-être, mais un mai nécessaire. Eh bien ! nous conseillons à ces théoriciens qui n'ont jamais vu de champ de bataille, et qui ignorent probablement ce que c'est qu'un canon, nous leur conseillons de lire l'ouvrage que M. Henry Bar-by, correspondant de guerre du J our-n a 1 , a récemment publié chez l'éditeur Grasset, et où il nous raconte, avec un luxe et une précision extrêmes de détails, la guerre serbo-bulgare. Ce livre s'intitule : Bregalnitsa, du nom de la petite rivière sur les bords de laquelle se déroulèrent les péripéties de la principale bataille qui mit aux prises les alliés de la veille, et d'où les Serbes sortirent victorieux, mais à quel prix ! Bregalnitsa ! Comme ce nom, aux sonorités si douces pourtant, doit retentir lugubrement aujourd'hui aux oreilles des mères serbes et bulgares !... Le livre de M. Barby est une relation vécue d'événements particulièrement tragiques, une relation dont il serait difficile de contester la sincérité et l'exactitude ; on m'objectera peut-être que M. Barby suivit les opérations dans le camp serbe, et que, partant^ il faut se défier des appréciations qu'il peut porter sur la conduite des belligérants. Eh, oui ! M. Barby est serbopEile, et il ne s'en cache pas ; je suis convaincu qu'il fait la part trop belle à ses amis ; il est évident qu'on avait intérêt à lui cacher, et qu'on lui a vraisemblablement caché certaines choses qui eussent pu faire du tort au-grand état-major serbe. Mais je laisse de côté tout ce qui, dans l'ouvrage de M. Barby, est personnel j je ne m'en tiens qu'aux faits, qu'aux descriptions vécues que nous trace l'auteur de ce qu'il a vu, et qu'il nous permet de contrôler par l'irréfutable témoignage de nombreuses reproductions photographiques. Quel tableau ! Quelles visions dantesques ! On ne peut lire ces pages sobrement écrites, on ne peut regarder . ces clichés terriblement précis, sans se sentir secoué par un frisson d'horreur. La voilà, la guerre, dans toute son épouvante, dans toute sa hideur. Car la guerre d'aujourd'hui est atrocement laide : jadis, les actions d'éclat, où se révélaient la bravoure et l'intrépidité individuelle, étaient possibles ; elles étaient fréquentes ; le corsp-à-corps était toujours de règle et, à forces égales, la victoire restait acquise au plus valeureux ; de nos jours, on se fusille et on se mitraille à distance; les soldats ne sont plus que de la chair à canon. Dites-moi, quel courage, quel héroïsme y a-t-il à se laisser déchiqueter par des shrapnels et des obus, que yo< missent des pièces d'artillerie 'éloignées de trois à quatre mille mètres — et parfois plus encore — des tranchées où, résigné, immobile, hébété, l'ennemi attend la mort, l'arme au pied ! On me répondra : "La Patrie exigeait un tel sacrifice de vies humaines ! " Mais l'intégrité de la Patrie n'était pas en question ici : il ne s'agissait que d'une rectification de frontière portant sur des territoires nouvellement acquis. Au fond, il n'eût pas été malaisé de s'entendre, et ceux qui ont déchaîné cette terrible guerre serbo-bulgare, ont assumé une bien lourde responsabilité : que de ruines accumulées par leur faute ! que d'existences stupidement fauchées ! Et queflle barbarie. ! Quand on lit dana -lel volumel de M. [Barby la description des horreurs qui accompagnent et suivent . toiute bataille1, on est non seulement bouleversé et indigné, on reste profondément étonné deivant tant de sauvagerie. Oni t>n vient à douter que lias peuples ■ balkaniques sont idle's Européens] .et ont participé, aux bienfaits d© la civilisation. Eh-quoi! em .plein' XXe siècle, — le siècle des lumières, ô dérision, — de pareilles atrocités sont possibles! Ne pairviendirons-nouts dont jamais à vaincre1 eni nous l'instinct .destructeur, à nious diélivrer de| la gangue qui nous empêche dl'êtrel pleinement et définitivement hommes, c'est-à-dire des êtres de raison et de bonté 1 Pourquoi faut-il que, par moment, la bête reparaisse en' noufe et, triomphant de nos aspirations vetns un idéal1 de progrès et de fraternité, nous mate et liions eni--vrel de meurtre et de carnagei? ...Une vision épouvantable m'obsède: en fermant leis, yeux, je revois ce soldat serbe affreusement torturé par les Bulgares. C'est de tous les clichés qui illustrent le livre die M. Barby le plus effroyablement net: la souffrance crispe le visage du malheureux blessé — car cette loque humaine vit encore! Le front et la tête, tailladés, du pauvre diable sont entourés dfe1 linges ; la lèvre inférieure arrachée pend, sanguinolente, découvrant toute la partie antérieure diei la mâchoire; la poitrine apparaît, transpercée à coups dei baïonnette1... C'est horrible, ... indiciblement horrible ! Voilà, la guerre d'aujourd'hui. " Jamais, écrit M. iBarby, depuis les grandes invasions des. Huns, une teille barbarie ne tétait abattue sùr l'Europe orientale'. " Hélais ! Le livre du1 correspondant de) guerre du Jourinai, est un réquisitoire accablant ; mais c'est aussi un éloquent plaidoyer: il' n'est personne, pas même! '!tes théoricien,s et les braves gens dont j'ai parlé a.u début de cet article, qui, l'ayant lu, nie maudisse la guerre et ne fasse die s vœux ardents pour -quel ce flléaui soit désormais épargné à 'l'humanité. Et pourtant, l'Europe succombe actuellement sous le poids toujours plus lourd des armementG; tous les peuples augmentent leurs années. Cela n'est guère rassurant, me diiriez-vouis. Ne nous décourageons point cependant, et ne désespérons pas de l'humaine sagesse!. PAUL HENEN —. ba femme en Espagne (D'un correspondant.) Madrid1, juin: Les femmes espagnoles diffèrent essentiellement des femmes des autres pays, ce qui est considéré aujourd'hui comme un avantage appréciable. La fierté castillane, les Pyrénées, l'occupation arabe et l'influence dfe l'Eglise catholique leur ont fait un monde à pairt : la vague cosmopolite n'a pu les atteindre. Il est vrai que pour le costume, les Pyrénées ne constituent pas une barrière efficace. Le désir d'être à la mode a eu raison presque absolument du co&tumie national. Mais les jeunes filles en sont toujours à considérer l'éventail comme partie intégrante de leur costume de promenade ; les dames de la plus haute société portent encore la mantille en certaines occasions; pendant la semaine de Pâques, les chapeaux sont en minorité et toutes les. damesi portent le deuil. Les couleurs sont plus vives évidemment qu a Paris, car les Méridionales seules ont les cheveux, les yeux, le teint qu il faut pour porter le rouge flamboyant et le jaune étincelant. Dans les villages, toutes le® petites filles ont un ruban ou une fleur rouges dans la chevelure.

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This item is a publication of the title La Flandre libérale belonging to the category Culturele bladen, published in Gand from 1874 to 1974.

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