La Flandre libérale

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s.n. 1914, 22 August. La Flandre libérale. Seen on 19 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/p26pz52s0w/
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40" innés — Samedi 22 Août 1914 QUOTIDIEN. -10 C%m, E. 234 — Samedi 22 JLoû! 1914 LA FLANDRE LIBÉRALE ^XSOIVIVEIVIEIVTS I moi». I moi». t a ois. S m. BELGIQUE ? Frn 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE « Fr„ 3.75 9.00 18.00 86.00 9a s'aionni sa bureau du Journal et dans tous Im bureaux d« poste RÉDACTION, ADMINISTRATION ÏT fflPKIMBEIS @ÂND, i, RUE DU NOUVEAU BOIS, l,GANi ABONNEMENTS ET ANNONCES s II RÉDAËTIOH °° Téléphone 32 || Téléphone 1$ ANNONCES Pour Sa ville eî les Flandres, s'adresser an ibarea» Journal, _ Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser & l'Office de Publicité, me Neuve, 36, à Bruxelles* Il Il ■■■■ ■ II LA SITUATION • • Heure tragique pour notre pays. Il en a souvent connu' dei telles jadis. Combien do fois ses plaines ont été le iehamp de bataille de l'Europe? Depuis de longues années, le fléaui de ila guierre nous avait- épargnés. On s'était battu à peu près partout en Europe. Nous avions conservé le privilège de la paix, die l'heureuse paix. Nous avions — beaucoup d'entre nous du moins avaient fini par croire quie ce privilège était dans l'ordre naturel des choses. D'où l'idée fausse et malfaisante qu'il ne fallait pas ïaire d'efforts pour le conserver. Bref, nous étions mal préparés à la lutte. , . Malgré cela, nous la soutenons avetc un courage à laquelle l'Europe rend hommage.Il faut persévérer1 dans oette résolu- ; tion et cette fermeté. On ne nous de- 1 mande pas l'impossible. Mais tout, absolument tout ce qui est possible doit être 1 fait. C'est notre devoir et c'est notre intérêt. i C'est ainsi que nous prouverons le ! mieux à l'Europe notre droit de subsister comme unité nationale. Car c'est l'Europe, qui, en dernière 1 analyse, décidera de notre existence. Qu'on en soit sûr, notre courage, notre persévérance à défendre notre faiblesse 1 contre) la force de l'injustice, pèseront ] d'un grand poids dans la balance. Il faut que nous ne nous laissions pas aller au découragement, à cause d'un échec apparent ou partiel. Disons-nous bien que si les détails, souvent abomina- 1 bles, de la lutte qui se livre dans nos provinces, nous frappent et nous intéressent ) plus directement, ce n'est pas cette lutte 1 partielle qui décidera de l'issue finale. 1 L'Allemagne ne combat pas seulement ici. Elle doit combattre aussi sur toute la longue ligne qui s'étend depuis notre Limbourg jusqu'en iSuisse, elle doit combattre aussi sur toute l'étendue de la Ion- s gue frontière où elle côtoiel l'Empire ",Wf! \ €■-'/■ d'elle, sou alliée l'Autriche 1 aussi doit résister à la poussée formidable de ce que le "Times" appelait, d'une manière juste et pittoresque, l'avalanche ( russe. ( Il faut pour triompher de la résistance de l'Europe, dont la cause est la nôtre, ; que les armées de l'Allemagne et de l'Au- , triche triomphent non seulement en Bel- ] gique, en France, mais partout. Il faut donc lutter avec constance, avec confiance, avec cette foi que donnent le , sentiment du droit .et l'amour passionné t de la patrie menacée. ( Mais la première condition de succès ] dans cette lutte, c'est le sang-froid. Ce sang-froid, qui seul laisse intacte la ^ justesse de la vision, est nécessaire à nos soldats pour rendre efficace leur valeur. Il est presqu'aussi indispensable à nos populations civiles, qui subissent en frémissant l'invasion étrangère. Elles doi- ( vent sa dire que le seul effet possible de leur intervention dans la lutte-est de provoquer d'implacables et excessives représailles, que cette intervention ne pourrait donc que nuire à la patrie. ' D'ailleurs oette participation des civils 1 à la guerre, aux hostilités contre l'enva- ' hisseur, serait injuste, contraire au droit ' pour lequel nous luttons. C'est un prin- ' cipe du droit des gens que l'armée fait la guerre à l'armée ennemie, qu'elle doit respecter la personne et les biens de la 1 population civile ennemie. Mais ee prin- ' cipe n'est juste, il ne sera reconnu, res- 1 pecté qu'à une condition rigoureuse, mais ; juste, c'est que la population civile ne 1 prenne aucune part aux hostilités, qu'elle ' n'attaque pas l'armée ennemie. ' 1 C'est donc un devoir strict, pour tous ; ceux qui ne font pas partie de l'armée, de s'abstenir de tout acte d'hostilité, de , toute participation à la guerre. < C'est un devoir non seulement envers , l'armé© allemande, mais envers la popu- ; lation de la Belgique. En réalité, c'est celle-ci qui souffrirait seule et durement , de toute violation de cette obligation internationale.Résistons donc jusqu'au bout de nos forces, mais légalement 'et légitimement. La politipe de Fie X Parmi le fracas épouvantable de la catastropha qui couvre l'Europe de sang et de ruines, la mort du pape,événement sensationnel en d'autres temps, est en train de passer à peu près inaperçue. Les adversaires les plus déterminés de la politique de Pie X ont rendu hommage o îi-o- tt /-vv»4-n n J n, 1'V>/mtvitm/v rvw tri Tah+. a m rlp_ but det son pontificat, un député républicain au Parlement italien nous parlait de lui avec sympathie et respect. Un moderniste notoire, le professeur SchnitzeT, de Munich, l'a décrit, après la publication de l'encyclique Pascendi, comme un "homme doux et bon,vieux prêtre blanchi dans l'unique préoccupation de la sanctification des âmes ". Si on n'applique cette définition qu'à Giuseppe Sarto, plébéien devenu petit vicaire de campagne, puis évêque de Mantoue et patriarche de Venise, il y a tout lieu de croire qu'elle est juste et adéquate. Mais, pour apprécier l'action du pape, la caractéristique de l'homme privé n'offre plus qu'une assez mince importance, et cet homme disparaît derrière l'immensité des intérêts spirituels et temporels, qu'il représente aux yeux du monde. Les dispositions d'esprit que Pie X apporta au trône de Pierre s'écartaient très sensiblement de celles de Léon XIII, prêtre humaniste, aristocrate et diplomate, de haute et fine culture et d'une largeur de vues différant singulièrement de l'étroiteese d'esprit dont son successeur a donné de multiples preuves. Pie X a été un pape intransigeant. " Après le pape diplomate, le pape belliqueux. " " Les arguments abondent, a dit Bou-troux, fournis par l'histoire, par la vie de chaque jour, par le raisonnement, pour montrer les périls et l'inconsistance rationnelle de l'intransigeance. " Si le pontificat de Pie X s'était prolongé, les paroles de Boutroux auraient reçu, croyons-nous, plus d'une confirmar tion éclatante. Pie X a foudroyé, ou s'est imaginé, naïvement, qu'il pouvait foudroyer et tuer le modernisme, cette " synthèse de toutes les hérésies Si le pape n'était mort lui-même, nous serions tentés de répéter ce que nous avons dit plue d'une fois déjà. " Les gens que vous tuez se portent assez bien ". La fait est que le modernisme] n algré tous les anathèines pontificaux, a continué de vivre et que le courant et les infiltrations d'idées qu'il a déterminés dans le corps de l'Eglise sont infiniment éloignés d'avoir épuisé leur action. Au reste, de Léon XIII à Pie X, c'est la manière, bien plus quei le fond, qui a différé. Les problèmes fondamentaux de la politique ecclésiastique restent les mêmes ; les lois de l'évolution demeurent inexorables dans lel domaine spirituel comme dans le monde matériel ; l'Eglise, malgré qu'elle en ait, doit s'adapter, coûte que coûte, aux conditions du milieu moderne. Pour y réussir avec un minimum de périls pour ellermême, elle se centralise de plus en plus. C'est une tendance qui a, d'ailleurs, de profondes racines dans le passé de l'Eglise. Pie X a contribué efficacement à organiser cette centralisation'. La réforme des congrégations cardinalices, accomplie par lui, est caractéristique à cet égard. Pie X a établi, notamment, des règles nouvelles concernant l'élection des évêques et donné une extension extraordinaire aux pouvoirs de la Secrétairerie d'Etat. Pour tous les pays, sauf l'Italie et les pays dits de mission, dont le nombre et l'importance ont été beaucoup réduits, l'intervention du cardinal-secrétaire d'Etat — le bx'as droit du pape — est devenue tout à fait prépondérante dans les nominations épiscopales.Plus que jamais, les évêqueisi sont les créatures et l'es instruments de la Curie. Peut-être le seul résultat permanent du pontificat de Pie X sera-t-il d'avoir encore accentué, si c'était possible, la tradition ultramontaine, et d'en avoir accru le danger au point de vue de l'indépendance nécessaire de la société laïque, indépendance dont l'Eglise, après comme avant Pie X, demeure le plus résolu, le plus puissant et le plus redoutable des adversaires... , X. Y. Z. La campagne de Belgique Du: correspondant militaire du " Times " : Celles qui ont des maris, desi fils, des fiancés ou des frères marchant avec notre armée en France, doivent maintenant jouer leur rôle dans la grande tragédie européenne en gardant leur courage stoïquement, quelles que puissent être les fortunes diverses que notre armée aura à traverser. Nous avons d'excellentes raisons pour croire que tout va bien, mais nul ne peut prévoir le résultat d'une bataille ; et dans cette guérite on échangera des coups terribles, car il y va de la vie ou de la mort de certains peuples. Il est à prévoir que bientôt, lesi Allemands commenceront un mouvement offensif qui leur est imposé par les nécessités de leur situation. Nous pouvons attendre. Nous et nos alliés nous avons à peu près tous nos hommes là où nous devons les avoir; et chaque jouit qui passe renforce notre position et augmente la pression de la masse de l'armée russe dans l'Est. Chaque jour aggrave également la position de l'Allemagne et précise la menace des ennemis qui l'entourent. L'Allemagne est condamnée à attaquer et plus longtemps elle hésite, ' pour amasser des troupes sur son front sud-ouest, plus la tâche de la Russie sera facile. Si en jetant un regard 'eni arrière, nous examinons les victoires allemandes des temps miodernes, nous constatons que les plus grands succès sur le champ de bataille ont été obtenus par des mouvements tournants. En 1870 le mot était: " Le front est ardu ; essayez les flancs ". L'Allemagne a essayé de continuer sa méthode, mais d'Anvers à la frontière suisse elle n'a trouvé qu'un mur d'acier, sur un front de 4G0 kilomètres: il n'y a pas de flancs. Elle est absolument obligée si elle veut passer de passer à travers le front et ce sera une opération dispendieuse. Tout le monde peut se rendre compte qu'un grand' mouvement tournant au Nord de la Meuse1 peut devenir dangereux pour les alliés s'il réussit. Très probablement on l'essayera et il sera combiné avec une attaque sur tout le front pour empêcher que les alliés ne renforcent leurs troupes d'u Nord au moyen de leurs réserves. Mais noua devons ajouter que la situation générale de l'armée allemande fut connue depuis une dizaine de jours et que le général Joffre a eu le temps de rlisrirtq^r c.og r>.o>r J r ^ ... -jr-c voir toutes les éventualités. La situation d'e l'armée belge est sérieuse si d'importantes forces allemandes ont traversé la Meuse. Mais elle est bien retranchée et l'on a sous la main des forces qui profiteraient du mouvement des Allemands s'il s'exécute. Nous devons étudier le cours de la Meuse, peser l'influence de Namur et nous souvenir qu'une armée allemande au Nord de oette rivière profonde et large risque beaucoup de se voir coupée du gros de l'armée. Les jours que l'on a gagnés sur l'avance allemande par suite de la résistance héroïque de Liège et de l'armée belge entière auront permis à la France de masser sur sa frontière nord-est tous les hommes qu'elle possède. Elle aura eu soin de s'y préparer une force numérique suffisante ; l'esprit de ses troupes est superbe. Elle a pu se rendre compte que l'effort principal des Allemands se porterait sur le Nord et nous pouvons être assurés qu'elle est complètement prête dans cette partie où elle est appelée à collaborer avec nous. La France a établi son plan de campa gne sans prévision d'une aide anglaise quelconque, ce qui fait que l'arrivée im minente de nos troupes constituera une sécurité supplémentaire plutôt qu'une aide indispensable. Nous devons nous attendre à des succès allemands au commencement. Nous avons de sérieuses raisons pour croire qu'il semble impos sible aux Allemands de percer et dans cette double campagne un échec allemand équivaut pour l'Allemagne à une catastrophe.Dans ces temps anxieux réjouissons-nous de ce que l'esprit de notre peuple soit au-dessus de tout éloge II a fait tout ce qu'il lui était possible de faire. Il n'a épargné ni hommes ni moyens pour obtenir la victoire. Il reste uni' devant l'ennemi étranger. Il est fermement décidé à recommencer si une malchance quelconque nuisait au succès de nos armes. Nos hommes joueront le rôle que leur imposent les actions de leurs ancê très et toute notre histoire! LA GUERRE EUROPÉENNE Lâ SITUATION EM BELGIQUE Le communiqué officiel de jeudi soir ANVERS, jeudi, 8 heures. — Officiel. — Le communiqué qui a été fait hier soir résumait complètement la situation et celle-ci est restée inchangés aujourd'hui. Autour de Bruxelles circulent des patrouilles de cavalerie allemande qui coupent les communications avec le centre du pays et avec Anvers. Le communiqué officiel de vendredi matin Anvers, SI août Le ministre de fa guerre communique ce qui suit : «L'armée de campagne se retirant en bon ordre, a pris position autour d'Anvers. Il a été accordé à nos soldats un repos mérité. Après tant de marches et combats, menacée par des forces très supérieures, l'armée, après avoir couvert durant 15 jours les mouvements des alliés, a pris une position d'attente jusqu'au moment de coopérer avec eux. Autour d'Aer-schot la bataille a été rude. Les Allemands s'avançaient en colonnes serrées comme à l iège et éprouvèrent de grosses pertes. Le gouverneur d'invers est bien décidé à bousculer les forces qui voudraient masquer la place et à ne pas rester sur la défensive. » T!*!! . .. . " ■ ■ .... . ■ ■ . ■ En Belgique Les Allemands à Bruxelles La succursale belge de l'Agence Havas j a adressé à l'agence de Paris les deux dépêches dont nous publions ci-après le ( texte approximatif : ^ Gand. 20 août. £ Le 26e hussards et le 10° uhlans sont arrivés, dans la matinée, au Tir national x de Bruxelles. Le bourgmestre Max a par- s -J5" ■ IciZL'Z- ^ quelques officiers en auto se sont rendus à l'hôtel de ville. D'autre part, des déta- z chements ont traversé Bruxelles. Les bu- j reaux du télégraphe et la gare du Nord € ont été fermés pendant une partie de la g journée. De nombreux Bruxellois ont gagné Gand et Ostende. ,r *** Les Allemands ne semblent pas vouloir r séjourner longtemps à Bruxelles. La ville c est calme. Les uhlans et les hussards se c sont attablés au Tir national, où ils ont j bu ' et mangé à leurs frais. Ils auraient € déclaré avoir été coupés du gros des trou- j pes allemandes. > D'ANVERS A HAREN c 4.#$ PARMI NOS TROUPIERS * V Un collaborateur du "Matin" a excur- sionné jeudi après-midi dans la province j. d'Anvers et a même poussé une pointe -v jusque Haren. Voici les impressions qu'il rapporte de t son excursion : r r Parti à 16 heures d'Anvers, nous passons à la porte de Berchem où nous ren- c controns les premiers ruraux fuyards qui c arrivent vers Anvers dans tous les véhi- ] cules imaginables. Certains de ces malheureux poussent devant eux quelques c vaches, tandis que dans des charrettes se r trouvent accumulées toutes sortes d'ob- j' jets de ménage. Nous remarquons une petite charrette traînée par un âne, dans laquelle se trouvaient entassés six enfants. _ Ce défilé lamentable fait une impres- ,-siion profondément pénible et chaque fois que l'on interroge ces fuyards, leur demandant pourquoi ils ont quitté leurs r foyers ou s'ils ont vu des Allemands, ils 71 répondent invariablement: "Nous n'avons rien vu, mais l'on nous a dit que les r Allemands allaient venir! " £ Vers 16.30 heures, après de nombreux 1 arrêts, nous arrivons à Vieux-Dieu, où r nous croisons un détachement de cavale- , rie belge. r- Nous sommes surpris de voir que ces 1 soldats portent d'énormes lances en acier c et que beaucoup d'entre eux tiennent dos 2 chevaux en laisse. — Avez-vous de nouvelles lances? demandons-nous à l'un des soldats. ^ — Non, monsieur, nous répond-il, mais toutes les lances que nous avons sont prises à des uhlans que nous avons tués en leur laissant nos armes dans le ventre ; le cheval que je monte, ajoute notre interlocuteur, est celui d'un cavalier aile-mand, et je puis vous assurer que nous | nous sommes entièrement remis à neuf J-aux frais des "Alboches". I Nouvelle avance à l'allumage, et nous 1 arrivons vers 17 heures à Contich. 1 Grand remue-ménage dans le village. c De toute pa<rt débouchent des soldats et c à petite allure nous accompagnons nos I braves pioupious qui nous font un gros < succès quand nous distribuons quelques < numéros du "Matin". £ Tous sont avides de nouvelles et immé- 1 diatement il se forme des groupes, tandis i qu'un des soldats lit à haute voix le < journal. i Tout le long de la route c'est un défilé interminable de troupes de toutes armes, qui se rendent à X... Vers 17 heures 30 nous arrivons à Waelhem où les " Water-Works " travaillent avec leur activité ordinaire. L'on nous donne l'assurance qu'Anvers ne doit rien craindre et que' toutes les mesures sont prises pour que la métro pôle soit fournie d'eau tout comme en temps ordinaire. Au pont de Waelhem nouvel arrêt. C'est une panne. Dès que les soldats voient notre auto arrêtée ils s'empressent et nous aident. L'un d'eux déclar e : — L'on va vous donner un coup de main, Monsieur, cela me connaît. Je mécanicien. Nous piloris vous je. , îïtéitre en Voûté. En effet, après quelques minutes notre moteur se remet à ronfler. Arrivé au pont de Waelhem une sentinelle se met en travers de la route, le doigt sur la gâchette du fusil, la baïonnette en arrêt. Bigre ; il ne ferait pas bon de vouloir .passer sans montrer patte blanche. Nous arrivons à Malines vers 18 heures, et ce qui nous frappe avant tout, c'est la parfaite tranquillité. Il est vrai que beaucoup de volets sont clos, mais les terrasses des cafés sont bien garnies, et les braves Malinois n'ont nullement l'air die gens qui auraient les Allemands à leurs portes. A la Grand'Place, nouveaux- fuyards, qui viennent dei Heyst-op-den-Berg. Ceux-là ont vu les Allemands et une pauvre vieille qui pousse devant elle une vache nous dit : " Och, Mijnheer, die Duitschers, wafc brutale menschen, ze hebben onze koeien willen dooden! " Devant l'hôtel de ville un petit stationnement de gens. Toujours les éternels badauds qui regardent un mur derrière lequel il se passe quelque chose. Ce " quelque chose " est le conseil communal qui siège en permanence et qui n'a qu'une préoccupation : tranquilliser ses administrés. Nous reprenons la route malgré les recommandations d'un garde civique qui nous dit: "N'avancez pas vers Bruxelles, il y a des uhlans sur la route". Nous passons outre. Dès que nous dépassons Malines, la route devient déserte. De-ci de-là quelques fermiers continuent paisiblement leur travail. A Vilvorde tout semble calme et icr non plus l'on n'a pas vu encore nos ennemis.-Un peu avant Haren nous sommes arrêtés par un nouveau groupe de fuyards, qui nous déclarent avoir quitté la ban-I lieue de Schaerbeek devant un détachement d'Allemands ( ?1). , Oette fois, nous avons beau insister, notre chauffeur ne tient pas à voir les hommes aux lances d'acier noir. Il vire de bord et nous débarque à Anvers à 2.1 heures. Nous n'avions pas vu d'Allemands. E. V. COMMENT ON S'AFFOLE. HISTOIRE VRAIE Da la " Métropole "> : Y a-tnon vu des Allemands? En bien des endroits on n'avait même pas signalé leur présence possible aux environs. Mais nombre d'habitants s'étaient préparés à fuir depuis des jours, ayant emballé en paquets faciles à porter ce qu'ils avaient de plus précieux et caché autant que possible du reste. Ouvriers, petits commerçants et petits fermiers, eux qui précisément avaient le moins à redouter die l'ennemi, restaient sur le qui-vive, dans l'attente de l'alerte, beaucoup ne se donnant plus même la peine de travailler aux champs. Et voici comme, en un village très important da Campine qu'il importe peu. die connaître autrement, vint la panique. Quelques cyclis tes de l'endroit excursionnant aux environs, s'approchèrent un peu indiscrètement et, sans doute trop près, des tra*-vaux de défense d'un fort. Aussitôt apparut à quelques centaines de mètres, une patrouille de cavaliers dont deux foncèrent droit sur les cyclistes. Ceux-ci n'en demandèrent pas davantage, enfourchèrent leurs bécanes et filèrent à toute vitesse; s'éparpillant comme une bande de moineaux effarouchés. Le plus agile atteignit rapidement l'orée du village jetant l'alarme: "Fuyez, les Allemands sont là!" Le ori se répercuta de maison en maison ; des charrettes furent hâtivement chargées, on partit... Les premiers fuyards se dirigeaient sur Anvers.Et un quart d'heure après, il n'y eut plus que quelques notables attendant de pied ferme l'invasion. Elle se produisit sous la forme de cinq ou six lanciers belges, ceux qui avaient mis en fuite les cyclistes ! La grande bataille d'Aerschot Voici des détails rétrospectifs que publie la " Métropole " : UNE NUIT SUR LE QULVIVE Le combat devant nos positions retranchées Aerschot-Tirlemont se continua jusqu'à mardi soir1 à dix heures, puis le feu cessa. Des sentinelles, en pleine nuit, furent attaquées, il y eut des alertes ; on ordonna des marches et oontre-marches ; renseigné par les avions sur les forces ennemies, notre _ grand état-major avait compris l'inanité d'une résistance qui n'eût eu d'autre effet que de sacrifier, en pure perte, bien des vies. Au surplus, l'armée française arrivant à marches forcées, allait opérer sa jonction avec nos admirables troupes au sud de Louvain, du côté de Vaelbeek et de Blanden ; il était donc d'élémentaire sagesse d'attendre ce renfort précieux avant de livrer bataille, c'est pourquoi nos lignes de retranchements furent délaissées, mais ce n'était pas à proprement parler une retraite, c'était plus exactement un mouvement de tactique devant rapprocher les nôtres de l'armée alliée. Pourtant des troupes de couverture furent laissées, qui euren,t,-l).à défendre le f g ,o i -n ryi p r! ^ ' - -, r1-*- - <• -x - ^ 'J ' . , . _ leur tâche avec une vaillance, une bravoure incroyables. L'HEROÏQUE DEFENSE D'AERSCHOT. Le combat fut rude sur tout le front, les Allemands reprirent l'offensive dès les premières heures du jour. Avec une audace insensée, évoluant très bas, deux avions allemands vinrent survoler nos positions, puis tout de suite après, l'infanterie, appuyée par des mitrailleuses et de l'artillerie commença l'attaque, les nôtres résistèrent meiveilleusement partout, malgré une infériorité numérique qui faisait d'eux des vaincus d'avance. Nos hommes et leurs officiers savaient que leur position était désespérée, cela ne les empêcha nullement de faire courageusement face à l'adversaire et de lui tenir tête des heures durant, leur action étant soutenue par notre artillerie por- -tée sur le mamelon 52. A six heures, l'attaque était généra1^ sur toute la ligne, mais c'est devant Aer-schot surtout que la bataille fut vive, acharnée, impitoyable, une véritable boucherie.Se trouvaient là aux avant-postes, deux de nos régiments de ligne, qui déjà s'étaient couverts de gloire devant Liège, lors des assauts donnés par les Allemands aux forts au début des hostilités ; soldats d'élite, il s'étaient, devant la place forte, on le sait, battus comme des lions, cette fois, ils se sont réellement surpassés.occupaient les positions les plu» menacées devant la ville, au nord-est., face à l'ennemi. Pendant deux heures^ avec un courage invraisemblable, ils tinrent en respect des forces dix fois supérieures en nombre ; ils infligèrent à l'Allemand des pertes considérables, mais ils en éprouvèrent, hélas, eux aussi. A sept heures quinze, commença, en cet endroit, la retraite, protégée par une compagnie du n°, à la tête de laquelle se trouvait un homme, un brave entre les braves, un héros pour lequel nous ne saurions assez direi notre respect, notre admiration profonde : le commandant Georges Gilson ; lui-même n'a échappé à la mort que par miracle, une balle lui a brise l'os du nez. La figure en sang, le lier soldat continua lui-même, comme bes hommes, à tirer sur l'ennemi et ce n'est qu'à sept heures cinquante, alors qu'il était attaqué à la fois de front et par le flanc droit, alors que ses mitrailleuses avaient été mise» hors de service qu'il lallia la petite poignée d'homme3 qui lui restait et qu'il se replia, à travers Aerschot dévasté vers la route de LouvainAutour de la bataille Croquis épiques A Héverlé, près du château d'Aren-berg, le lieutenant Saey et cinq hommes du génie, deux fourgonniers et un sous-officier des chasseurs, en dépit des Allemands signalés à proximité se mettent en devoir pour mieux protéger la retraite, de détruire un pont sur la Dylé ; déjà la tonite était placée, quand apparaît brusquement une patrouille d'une dizaine de uhlans. Le seul cavalier belge, le sous-

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