La Flandre libérale

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s.n. 1914, 04 July. La Flandre libérale. Seen on 28 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/th8bg2k717/
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40* innée = Samedi 4 Juillet 1914 QUOTIDIEN. -10 CENT. I. 185 — Samedi 4 Juillet 1914 LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNEMENTS 1 moi». I mois. i hoii. 1 a». BELGIQUE s Fr. 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE i Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 J fn t'abonna m kurwu du Journal al dans tout laa buraaui ta petto RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIHBRIB GAND, l. RUE DU NOUVEAU BOIS, I, GAND ABONNEMENTS ET ANNONCES : Il —RÉDACTION — Téléphona 32 II Téléphona 13 ANNONCES Pour la ville et les Flandres, s'adresser an îJareaa é» ] fonrnaL _ Pour le reste dn pays et l'étranger, s'adresser i l'Office de Publicité, me Neuve, 36, à Bruxelles. L'UNION DES PETITS ETATS # L'idée paraît faire son chemin. La grande presse allemande et française garde une certaine méfiance et il est évident que l'on continuera à observer beaucoup de circonspection vis-à-vis du mouvement. Inutile d'exposer les raisons de cette prudence : elles sautent aux yeux. Che<z nous, la question paraît intéresser vivement une élite, mais il est certain qu'elle pénétrera difficilement dans la masse, peu préparée à de telles conceptions et s'assimilant déjà difficilement les problèmes de l'intérieur. En Hollande et en Suisse on discute beaucoup plus que chez nous autour de ces projets encore vagues. La Hollande a, mal accueilli une pro position qui tendait à grouper non seulement la Suisse, la Hollande et les Etats scandinaves, mais encore la Grèce, la Roumanie, la Serbie, la' Bulgarie et le Monténégro. Chose curieuse, nous serions exclus de cette combinaison, à cause de notre neutralité! Cette trouvaille d'une union avec les Etats balkaniques a donc été fort mal reçue chez nos voisins hollandais, ceux-ci n'aimant pas à danser sur un volcan. Si les Etats balkaniques commençaient par ne pas se manger le nez, évidemment lo problème se modifierait. Mais la guerre qui a suivi leur triomphe commun, a laissé derrière elle un tel cortège de haines que» la réconciliation ne paraît pas possible avant de longues années. Autant, toutefois, la coopération de ces Etats paraît inutile et dangereuse, — en admettant qu'ils acceptent, ce qui est plutôt douteux — autant l'exclusion de la Belgique paraît fâcheuse'. Or, d'après un journal parisien, la Hollande, la Suisse, la Suède et Je Danemark auraient entamé des négociationsi en vue de former une union destinée à garantir leur neutralité.Il essb curieux que Te comité de Gro-ningue ne nous ait pas donné signe de vie, dans tous les cas. Dans la pensée de tous, l'union doit se conclure entre le Danemark, la Hollande, la Belgique et la Suisse. Cela ressort nettement de la note ci-après de la "Correspondance Helvétique" : " En présence de ce qui se passe et d'un avenir assez sombre, une "Quadruple Entente" est devenue absolument nécessaire. Il ne s'agit point ici, bien entendu, d'un traité d'alliance, analogue à celui qui existe entre les puissances de la Triplice, ni d'une union jnilitaire, semblable à colis qui groupe les puissances de la Triple Entente, mais il s'agit d'une "quadruple entente patriotique" ou — si vous aimez mieux — d'une Ligue des hommes politiques, écrivains, journalistes, professeurs, etc., des quatre potits Etats neutres, voisins." D'autre part, à l'occasion de la visite du roi Albert, le "Neufchâtelois" écrivait l'autre jour: " La visite du roi des Belges à Berne est aussi un événement fort heureux. Le roi Albert 1er a déjà prouvé, par les séjours nombreux et prolongés qu'il fait dans notre pays, qu'il est notre ami. Et il sera certainement reçu avec une grande cordialité. " En même temps, notre attention se portera sur le vigoureux peuple belge, qui a su acquérir, au point de vue international, une situation que nous pouvons lui envier. Peut-être même les deux nations gagneraient-elles à se mieux connaître. De par son histoire, la Belgique est un pays démocratique, de démocraties municipale» tout au moins. Sa situation de pays bilingue, placé comme la Suisse entre l'enclume française et le marteau allemand, ses dimensions restreintes créent avec la Confédération helvétique des analogies indéniables. "Et, en présence des prétentions croissantes et souvent exorbitantes des grands Etats, les petits pays ont .tout intérêt à se tendre cordialement la main." Cela témoigne de bonnes intentions à notre égard. Nous devrions nous efforcer d'en profiter. Dans quel sens diriger nos efforts? Le "Soir" faisait naguère ces réflexions, à ce sujet: " Les petits Etats sont trop disséminés pour songer à imprimer, en cas de conflit, une action décisive dans un sens ou dans l'autre, et leur action devrait se borner à protester chaque fois qu'une atteinte serait portée à l'intégrité du territoire ou à l'indépendance de l'un d eux. ' L'entente cordiale qui aboutirait à cette pression morale et diplomatique serait plus efficace qu'une coalition armée."Notre confrère a peut-être raison. Il faut d'ailleurs un commencement à tout: entente diplomatique cordiale d'abord, et le reste pourrait suivre, s'il y avait lieu. Toutes ces discussions, pourrait-on trouver, sont un peu prémafetrées, puisqu'il ne s'agit que de conversations entre particuliers que séduit une idée, et d conversations sans base, sans prograrr me. Elles ne sont pas inutiles pourtani C'est ainsi, toujours, qu'une idée mûrii Laissons croître celle-ci et peut-êtr prendra-t-elie bientôt de fortes racine! peut-être s'épanouira-t-elle, Surtout, \eille-t-on à ce que rien n se négocie, ne se conclue en dehors d nous 1 s Echos & Nouvelles Comment on fill un arehevique ? M. Woeste donne d'intéressants détail là-dessus dans un article de la " Revu Générale " : "A peine le cardinal Goossens eut-: rendui le dernier soupir, que je reçus 1 visite d'un prélat distingué du diocès de Malines. Il venait me prier de ne n<! gliger aucune démarche pour obteni la nomination de Mgr Mercier au sièg archi-épiscopal ; il envisageait l'aveni du clergé comme lié à cette nomination Mgr Mercier, disait-il, est incomparabl dans la formation des prêtres. Les effort furent faits. Les vicaires généraux d Malines arvaient immédiatement marqu leur préférence en désignant Mgr Moi cier pour prononcer l'oraison funèbre 'd cardinal Goossens. Le nonce était Mg Vico. Ouvert à toutes les suggestion heureiuses, prompt à les écouter, il ne dis simula pas son bon vouloir. Le roi Léc pold II, de son côté, très désireux d'êtr agréable aux catholiques,, fut rapide ment conquis, et c'est ainsi que Mg Mercier, escorté des sympathies de tous fut investi de la plus haute dignité d l'Eglise belge; il ne tarda pas à êtr revêtu de la pourpre romaine. " M. Mercier a, dit-on, su ne pas êtr ingrat, et il a pu rendre service à so: tour à M. Woeste quand celui-ci fut hor ni dans son parti pour avoir trouvé 1 loi Schollaert. L'enlfarma " Depuis quelques jours, signale " L Matin ", d'Anvers, on rencontre pas ma d'officiers que l'on n'était pas habitué : rencontrer Au premier abord, on es surpris et l'on ne se rend pas compte d régiment auquel ils appartiennent. E regardant de plus près, la riche broderi du collet désigne un docteur. "/C'est curieux! Le nombre des méde cins militaires aurait-il augmenté ? " Non. Mais une circulaire récent vient de leur donner ordre de revêtir tou jours la tenue pour assurer leur service La circulaire ne leur prescrit pas encor d'effectuer leurs opérations chirurgicale avec leur sabre, mais cela viendra. " M. de Broqueville tient à s'assurer probablement, s'il n'y a pas quelque heureuses et nouvelles modifications ; faire subir à la tenue des docteurs et i leur ordonne de la revêtir afin de provo quer des suggestions sous ce rapport. " Les pharmaciens suivront ; ils feron leurs analyses avec sabre et revolver Celui-ci servira de pilon et le sabre d-spatule." Il n'y a pas à dire : toutes les me sures prises par le génie qui présidi aux destinées de notre armée sont pro fondément émouvantes. " Lu fantalslea de H. Lebnrtiu M. Lebureau du ministère de la guerr vient d'exercer sa verve aux dépens d nos officiers d'arti'lerie. Il s'agit des ma difieations apportées aux uniformes. M. Lebureau, pris d'un beau zèle, avai travaillé. à mettre notre armée à la* hau teur du progrès de la science moderne. Il avait supprimé les épaulettes de no artilleurs ; il vient de les rétablir. Il avai remplacé le talpack par le colback ; i supprime le colback et reprend le ta] pack. Il avait supprimé la tunique à basques il la rétablit. Il avait imposé l'écharpe ; il la sup prime. Et nos officiers qui avaient vendi leurs épaulettes, leur talpack, leur tuni que, pour acheter fort cher les nouveau: uniformes, en sont réduits à "bazarder' ceux-ci, pour une croûte de pain et racheter au prix fort les anciens unifor mes. On aura une idée du préjudice qu leur est causé quand on saura qu'un paire d'épaulettes, seule, coûte 80 francs Les officiers sont furieux, mais M. Le bureau jubile... Faire et défaire, n'est-ce pas? c'es toujours travailler. *** Coneoori généraux Le ministre des sciences et des art: vient de fixer les dates des concours gé néraux entre les élèves de l'enseigne ment moyen du degré supérieur et dii degré inférieur. Les concours généraux entro les élè ves des athénées royaux et des établis :>ements qui y sont assimilés auront lien les 27, 28 , 29, 30 et 31 juillet 1914. Les dates du concours entre les élève des écoles moyennes de garçons sont li 24 et le 25 juillet. e Le concours entre les jeunes filles élè h ves des écoles moyennes aura lieu le 2î et le 23 juillet., *** "x L'emelgnementda français en Holimnde 6 Pour montrer en quel honneur est tem ;> l'enseignement de la langue française er Hollande, un abonné de l'E t o i 1 e, a en e voyé à notre confrère le programme des e écoles primaires, degré supérieur, de c( pays, et le programme de l'Athénée d'Am sterdam. On y voit" que, dans la première caté gorie d'écoles publiques, de toutes les langues étrangères,, le français seul est enseigné. Ces écoles comportent sept classes. Dans les deuîi premières années d'études, les enfants n'apprennent que leur langue maternelle outre la lecture, l'écriture, le calcul, le chant, le dessin, la gymnastique, les travaux manuels (pour les1 filles), s En troisième année, d'études, le fran e çais apparaît : deux heures y sont consacrées par semaine, pendant le second se 1 mestre. En quatrième ~ année d'études a alors que les élèves ne passent que trois e heures et demie par semaine à se perfec - tionner dans leur langue maternellet i 1 s r en consacrent quatre et de e mie à l'étude du français, r En cinquième et en sixième, quatre heu ; res pour le néerlandais, quatre e 1 e demie pour le français; er s septième, quatre et demie poui e chaque langue. é Le programme de l'athénée (eerste Hoogere Burgerschool) d'Amsterdam. L1 comportant trois années de cours, montre r qu'en première année, sur trente-deux s heure? de cours par semaine, quatre sonl consacrées au néerlandais, cinq au français, quatre à l'allemand; en s deuxième année, trois au néerlandais, ^ quatre au français, trois à l'allemand, quatre à l'anglais ; en dernière ' année, trois au néerlandais, quatre r ? U / î,a n * s' ^r°is à l'allemand, quatre a 1 anglais. Au total, pour les trois annees reunies, dix heures par semaine au néerlandais (littérature comprise) - fcre,lz,e ,au français, dix à l'aile _ mand, huit) à 1 anglais. Nous laissons à nos lecteurs le soin de tarer les conclusions qui se dégagent de ces faits — nous disons d e c e s faits. Sir Francis Campbell i n®11 annonce la mort de sir Francis Campbell qui, en 1871, avec le docteur Aimitage, le duc de Westminster et quel-n ques autres philanthropes, fonda à Londres le Collège normal des Aveugles. , el? 1832 dans l'Etat de Tennessee, il «avait que quatre ans lorsqu'une branche u acacia perça un de ses yeux; par la maladresse du medecin la blessure qui e aurait pu être guérie s'envenima et, l'in- - fiammation gagnant le second œil, l'enfant perdit la vue. U n'y avait alors e> clans le Tennessee aucune école pour s les aveugles : Le jeune Campbell grandit a la campagne où son besoin d'activité j le^ poussa aux exercices physiques. U 5 s était procure une hache avec laquelle ^ il coupait des fagots; peu à peu, il se [ mit aux travaux de la ferme, et réussit as en acquitter presque aussi bien que s il avait eui des yeux. Il avait dix ans (. lorsqu on ouvrit à Nashville la première école d'aveugles ; il s'empressa d'y ve-j mr ; dès la première leçon, au bout de trois quarts d'heure, il savait l'alphabet. Des lors rien ne put arrêter son désir de " s instruire; en peu d'années, il eut fait de très brillantes études. Parvenu à l'âge d homme, il s'occupa de politique; comme d recevait le journal " The Abolitio-nist ' , il fut soupçonné d'intelligence avec les ennemis de l'Etat, traduit en justice et condamné pour crime de haute trahison. Il aurait été pendu, si l'on n'a-, vait eu honte de mettre à mort un mal-3 heureux infirmei Au sortir de prison, il quitta le Tennessee et se fixa à Boston, où il prit la direction musicale du Per-fc kins Institutet. Il la garda onze ans et fit ensuite le tour d'Europe pour visiter les écoles d'aveugles. Arrivé à Londres, 5 eu 1871, il se lia avec le docteur Armi-fc tage, aiveugle comme lui, et fonda le j Royal College, _ où il vient de mourir. C'est une des institutions où l'enseignement et la culture physique sont le mieux . organisés. Sir Francis Campbell, qui s'est ' marié deux fois, était grand amateur de tourisme. Il est le premier aveugle qui ait gravi le Mont-Blanc, en 1880. i î MONITEUR i ACADEMIE ROYALE DE BELGI. 3 QUE. — Est approuvée l'élection, faite . par la classe des sciences, de M. Charles - Julin, déjà correspondant, en qualité de membre titulaire. b CONSERVATOIRE DE GAND. — Mlle Marguerite De Guchtenaere est nommée professeur du: cours supérieur de piano pour jeunes filles. INSPECTION DES VIANDES. — M. 4 Lannoy, vétérinaire à Ans, est nommé inspecteur des viandes de boucherie à Glain. i ; NÉCROLOGIE ♦♦♦ » M. Martens, avocat avoué à Termonde, y est décédé à l'âge de 68 ans. Pour l'accession des bateliers à tous les droits électoraux Après avoir élaboré une loi scolaire qui ignore complètement les enfants des bateliers, va-t-on modifier le régime élec-i toral 'sans octroyer aux parents de ceux-! ci la possibilité d'acquérir tous les droits électoraux? Parce que, de par leur profession, ils sent forcés* à une vie nomade, resteront-ils plus longtemps hors de la , loi, en marge de la vie communale? i Nos parlementaires, dont la sollicitude se prodigue parfois aux choses les plus > secondaires, n'auront-ils pas l'attention éveillée et retenue par l'injustice qui prive la plupart des bateliers de l'intégralité de leurs droits communaux? Ce sont cependant des auxiliaires dont la collaboration à la vie économique de la nation est très précieuse et dont le rôle bienfaisant augmente chaque jour en importance. Nos dix mille bateliers ont , le mérite de faire de l'expansion de la seule façon qui soit à leur portée; c'est ainsi qu'on les rencontre sur tous les canaux aboutissant à Dunkerque, à Calais, ' au Havre, à Rouen et à Paris, comme ils font pénétrer l'activité belge par le réseau navigable de l'Est français, et qu'ils sont, parvenus à enlever le tiers du trafic rhénan, malgré la concurrence acharnée : de leurs collègues hollandais et allemands. Donnons, à ce propos, un détail qui a son prix : presque tout leur matériel est construit sur les chantiers navals nationaux. Tous ces titres ne leur vaudront-ils pas d'être traités comme le sont les plus infimes des contribuables, dût-on, à cet effet, voter un texte de loi spécial ? Certes, leur inscription sur les listes des électeurs généraux est garantie par l'article 62 de la loi électorale du 12 avril 1894, dont voici le texte : •' Les bateliers qui n'ont, depuis un an, d'autre demeure que leur bateau, sont inscrits au lieu de leur naissance en Belgique, ou, s'ils sont nés à l'étranger, au lieu de naissanoe, en Belgique, de leur auteur; s'ils ont obtenu la grande naturalisation, au lieu où ils ont fait la déclaration d'acceptation de naturalisation."Néanmoins, il est à remarquer que le batelier qui n'a que son bateau en fait d'habitation-bateau qui a toujours la valeur d'une maison, eût-il des intérêts considérables dans l'un ou dans l'autre arrondissement, ne peut y acquérir le droit de vote général, étant rivé, sa vie durant, à son lieu d'origine, ou d'origine de son père, soit encore au lieu où il aurait fait sa déclaration d'acceptation de naturalisation, même si aucun lien ne le rattache plus à oes localités. Il se trouve parfois que ce lieu d'origine est situé loin de toute voie navigable; le cas échéant, un jour d'élection, le batelier, victime d'une contrainte injustifiable, aura un long voyage à effectuer pour exercer ses droits. En ce qui concerne les élections communales, l'exclusion est entière. En effet, la disposition de l'article rappelé n'est pas applicable aux listes des électeurs oommunaux. On sait que c'est le collège des bourgmestre et des échevins qui procède à la revision de ces listes en même temps qu'à la revision des listes des électeurs généraux et provinciaux. Il y maintient, ou y inscrit, ceux qui, réunissant les conditions de l'électorat communal, ont, au 1er juillet, leur domicile depuis trois ans dans la commune. C'est là, pour le marinier non-propriétaire d'immeubles, le complet éloigne-ment des urnes communales ; et c'est là ce qu'un arrêté de la cour de cassation, dont il sera question plus loin, appelle la rentrée du batelier dans le droit commun et qui prouve, une fois de plus, que souvent un "excès de justice est en réalité un excès d'injustice". Il se trouve souvent qu'un batelier, répondant aux stipulations énoncées par l'article 62, fréquente assidûment soit un port, soit une station fluviale. Dans ce cas, le choix des édiles qui administrent les installations qu'il utilise constamment ne lui est pas indifférent, car il est exposé à éprouver la compétence de ces administrateurs ou les inconvénients de leur gestion. Dès lors, pour quel motif lui refuser la faculté de désigner l'endroit où il aura des intérêts professionnels, endroit qui sera ordinairement son port d'attache? La production de la preuve à exiger éventuellement n'apparaît pas impossible. Un arrêté de la cour d'appel de Bruxelles, en date du 15 mai 1912, maintenant sur les listes communales de Thuin un batelier habitant toujours son ba-I teau, fut cassé, par un arrêté de la cour I d» cassation, le 1er juillet de la même an-I née. jugeant que la décision des premiers juges reposait sur une fausse interprétation de l'article 62 de la loi du 12 avril 1894. Voilà, par ses effets, l'œuvre législative de 1894, jugée et condamnée; sa prompte et efficace revision s'impose donc dans le sens de l'équité, de la justice supérieure.Aucune raison n'existe qui permette d'écarter les bateliers des affaires publiques, soit qu'il s'agisse du Parlement, de la province ou de la commune; ce sont d'honorables citoyens suppoitant de nombreuses et lourdes charges. Ne paient-ils pas patente 1 N'acquittent-ils pas des péages fluviaux à l'Etat, et des taxes variées aux municipalités exploitant des installations maritimes? S'ils sont propriétaires de leur bateau, ce sont des contribuables aisés; si des hypothèques grèvent leur bien, ils ont, de ce chef, satisfait aux exigences du fisc. Les bateliers remplissent, par conséquent, toutes les conditions voulues pour être électeurs à tous les degrés, et, ce n'est qu'en leur attribuant tous les droits électoraux, dont jouissent les autres Belges, qu'ils rentreront dans le droit commun.Etant électeurs généraux, ils doivent être, à fortiori, électeurs à la commune; qui a droit au plus, a droit au moins. Il appartient à nos législateurs de chercher et de rédiger la formule qui rétablira l'égalité civique au bénéfice des patrons bateliers. Sont-ils en majorité libéraux, cléricaux ou socialistes? Aucune préoccupation de l'espèce n'a inspiré la thèse que nous soutenons, ni dicté les revendications qui découlent de notre plaidoyer. Ce à quoi nous tenons, ce que nous réclamons avec instance, pour une partie très intéressante de la classe laborieuse du pays, c'est que ceux qui la composent cessent d'être traités en parias et qu'on les mette en possession du bulletin de vote communal, dont ils feront l'usage que leur suggérera leur conscience. Nous adressons ces quelques réflexions à nos élus au Sénat et à la Chambre, et spécialement aux trente-et-un membres de la commission chargée d'examiner, s'il y a lieu, d'apporter des modifications à la loi électorale communale actuelle. Enfin, il est à supposer que les pouvoirs publics s'occuperaient davantage des réclamations des bateliers s'ils comptaient parmi les électeurs. T. TFÏTfiFT.S.nF. VOS. REVUE DE LA PRESSE —*— La réunion des gauches libérales Appréciation du correspondant bruxellois du "Matin" d'Anvers: " ... On constate que la gauche libérale de la Chambre et du Sénat a été unanime à estimer qu'il importait de réclamer la revision constitutionnelle. Ceci mettra un terme au bruit, exploité par la presse catholique, que certains éléments libéraux ne veulent pas de la revision et cherchent, au contraire, à l'écarter. Cela est faux. Les libéraux n'entendent pas lier partie avec les socialistes dans la campagne spéciale engagée par ceux-ci, mais ils estiment qu'un système électoral qui assure le pouvoir à un parti en minorité dans le pays est un système condamné ; qu'il faut le modifier si l'on veut assainir réellement l'atmosphère politique dans laquelle évolue le pays. Le parti libéral tout entier réclame donc la revision, comme il l'avait réclamée précédemment. Voilà donc un point bien fixé. " Une autre note caractéristique, c'est celle qui affirme la nécessité impérieuse de l'union du parti libéral et l'affirmation de sa personnalité propre. Cela ccm-portev à n'en pas douter, la renonciation définitive à toute tactique du cartel. Après la double expérience faite en 1912 et en 1914, il ne peut en être autrement. Il est péremptoirement démontré que la tactique du cartel ne s'adapte pas à la mentalité générale du libéralisme belge et c'est de cela d'abord qu'il faut tenir compte si l'on veut assurer fermement L'union de tous les éléments libéraux, si l'on veut garantir l'unité morale du libéralisme. " De la " Gazette de Charleroi " : " L'assemblée entière a été d'accord pour proclamer le caractère d'urgence de la révision et de la réforme électorale. Tous les libéraux se réjouiront de cette unanimité, quii répond victorieusement aux insinuations cléricales concernant nous ne savons quelles divisions soi-di-sant existantes parmi les élus libéraux à propos de cette question essentielle. " Nos mandataires ont également affirmé la nécessité de remplacer le système vicié de R. P. qui nous régit, par une formule plus loyale, assurant à chaque parti la part exacte de représentation qui lui revient. " Le droit de timbre sur les actions Un collaborateur de la " Métropole " a essayé de défendre le taux excessif de 1 % sur le nominal des valeurs étran- « vrw- gères. Notrtei coinfrère s'est attiré unie) intéressante réponse d'un agent de change anversois. Voici les passages essentiels de lai lettre du correspondant occasionnel de la "Métropole" : " Et arvant tout, après les exposés lumineux faits par lia commission de la Bourse et les Chambres de commeirce du pays, qui pourrait soutenir raisonnablement que le taux de 1 % sur le nominal des valeurs étrangères n'a pas de caractère prohibitif? "' L'auteur de l'article (publié par la "Métropolei'" ) cite pour justifier ce taux exorbitant, des pays comme la France, l'Allemagne et l'Angleterre qui ont leur existence financière autonome, mais il oublie die citer ceux -ciommei la Suisse et la Hollande où le droit de timbre est nul ou sensiblement inférieur au taux de 1 %■ il "Or ces derniers pays sont nos grands concuirrents ; oe sont eux qui ont déjà largement profité de l'exode des capitaux étrangers ; ce sont eux quii nous enlèveront bientôt, si nous n'y prenons garde, une série d'opérations d'origine oommetrciale mais accompagnées d'affaires financièrets. "Si le moindre doute pouvait existeri à ce sujet, nous demanderions à l'administration du Timbre le chiffre de recettes perçue® depuis que le taux dé 1 % est entré en vigueur, " Nous enoyonsi ne pas nous aventurer en soutenant que ce chiffre, au point de vue fiscal, doit avoir un caractère sur lequel on ne saurait se méprendre. '" Ajoutons encore que la détention desi titres étrangers ne .rendant pas passible du. timbre, lés agents de change et banquiers sérieux, tolut en relstant dans la légalité, trouvent un moyen facile d'éluder les dispositions outranciè-res d,'e la. Loi fiscale en opérant sur les marchés étrangers pour compte de leurs cliente. Ceux-ci ( à condition qu'ils soient grands capitalistes), échappent à la loi, mais les petits détenteurs, la bourgeoisie, que nous nous faisons honneur et dieivoir de défendre, à ceux-là, en raison de la modicité de leurs opérations, la ressource dé -s'adressar aux marchés étrangers n'existe pas et il ne leur restei qu'à subir la taxe du timbre dont l'importance, d.ins ces cas, peut aller jusque 2 et 2 1/ % de leur valeur. " Nous disions que le droit du timbre pèse surtout sur les petits détenteurs. La. même observation doit être faite -au sujet de la taxe de 4 % perçu'el sur les coupons des sociétés belges. Malgré tous les démentis, cette taxe se présente aux yeux de nos concitoyens avec un caractère d'iniquité que nous pouvons difficilement lui contester. " Combien de fois n'avons-nous pas entendu formuler cette observation : Pourquoi faut-il que mioi, modeste particulier, propriétaire de quelques obligations de isoiciétés belges alimentant la vie nationale, je supporte une telle taxe, alcrs que le propriétaire d'obligations étrangères et lete bénéficiaires de créances hypothécaires ne sont pas imposés du tout?.. " D'où il appert que les impôts soi-disant démocratiques imaginés pair M. Levie, ne sont pas .aussi démOorlatilques qu'on se le figure généralement. Aul contraire. On commence à s'en rendre coimote. Les tribulations de Sarah Bernhardt Le comte de Saint-Germain se vantait d'avoir donné à son existence la longueur de quatre ou cinq siècles. C'est bien peu !... De nos jours, une femme a su faire mieux. Ce n'est pas huit ou dix vies humaines qu'elle a vécues. C'est quarante, c'est cinquante vies et lesquelles! Imaginez ce miracle! Dans l'Hellade antique, elle est Iphigénie, elle est Andromaque, elle est Hermione, elle est Phèdre. Vierge soumise, chaste, veuve, amante affolée, épouse adultère et incestueuse, elle est aussi Mé-dée, sorcière artificieuse et mère dénaturée. (Médée, drame en trois actes en vers de Catulle Mendès. Renaissance, 28 octobre 18Ô8). La Perse des légendes, la voit assise sur le trône d'Assuérus. la tiare étinoe-lante ornant un chef respecté. (Esther, de Racine). Les plaines bibliques l'ont vue, près de la margelle d'un puits, humecter d'eau les lèvres de Jésus( la Samaritaine, évangile en trois actes d'Edmond Rostand. Renaissance, 14 avril 1898). En Egypte, elle séduit le César romain et succombe à la fois sous la morsure de l'amour et sous celle de l'aspic fatal (Cléo-pâtre, drame en six tableaux de Sardou et Moreau, Porte Saint-Martin, 23 ortobre 1890). La Rome impériale l'acclame sous le nom de Junie et la sauve des fureurs de Néron en la vouant au culte de Vesta (Britannicus, de Racine). Puis, c'est à Byzance qu'elle règne et le peuple qui la redoute, la hue (Théodo-ra, drame en huit tableaux, par Victorien Sardou. Porte Saint-Martin, 26 décembre 1884). Elle meurt, étranglée par le lacet vengeur, et renaît dans les brumes du Nord. Elseneur voit rôder sur ses remparts son corps fluet, insexué, sa tête pensive, encadrée de cheveux blonds. (Hamlet, de Shakespeare, version de Marcel Schwob). Le treizième siècle français l'entend répéter les vers de Guillaume de Cabestaing

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This item is a publication of the title La Flandre libérale belonging to the category Culturele bladen, published in Gand from 1874 to 1974.

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