La Flandre libérale

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s.n. 1914, 04 April. La Flandre libérale. Seen on 25 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/g73707xf5b/
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LA FLANDRE LIBÉRALE ABOINTVEM: ENTS 1 mois. S mois. i mol*. I sa. BELGIQUE s Fr„ 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE i Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 On s'abonne au bureau du Journal et dans tous les bureaux Ai poste MflHasaBaasiBiiaara mwiin— 'nii■ m IIHP RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE GAND, I, RUE DU NOUVEAU BOIS, I.GAND ABONNEMENTS ET ANNONCES : I ■=■ RÉDACTION -Téléphone 32 ! Téléphone "g S i—» IWIIl H Wi IUU38»HMHgB9 ' AJVTTOJVCES Pour la vîïïe et les Flandres, s'adresser au bereao éïB ïonrnaL — Pour îe reste du pays et l'étranger, s'adresser i l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. L'ŒUVRE DE HAINE Les cléricaux ont réuni, il y a quelques jours, à Bruxelles, les amis et les défenseurs des écoles catholiques, sous la présidence de Mgr Mercier, archevêque de Malines, assisté de M. Woeste. Ces deux noms donnent à penser ce que fut cette réunion. MM. Woeste et Mercier y prirent tous deux la parole. Ce qu'ils ont dit vaut qu'on y insiste. M. Woeste s'est fait un jeu de résoudre cette question : faut-il des écoles et les catholiques doivent-ils continuer à s'imposer pour elles des sacrifices? On se doute du sens de la réponse, Il a fait un pressant appel à la générosité de ses amis et s'est félicité de ce que depuis la loi de 1879 les catholiques aient pu "édifier un ensemble de lois que le pays réclamait" et en arriver à l'égalité absolue conforme aux vœux du Congrès de Malines. Mgr Mercier a apporté à M. Woeste le concours de sa parole. Il a rappelé le cri de Mgr Deschamps : Prions ! Agissons ! Dieu le veut ! Et il n'est pas gêné pour dire que la période de la lutte scolaire, de 1879 à 1884, fut le lustre le plus glorieux pour l'Eglise catholique que la Belgique ait rencontré depuis qu'elle est indépendante. Voilà donc un cardinal qui glorifie cette lutte scolaire, — qui de ia part de nos adversaires fut abominable, — au point d'en faire la plus belle page de notre histoire contemporaine. Soit. Mais ceci prouve, n'est-ce pas, que l'œuvre à laquelle Mgr Mercier et M. Woeste convient leurs amis est une œuvre de haine et non pas un© œuvre de paix et de concorde. La période à laquelle le cardinal archevêque a fait une allusion directe fut celle de la lutte de l'Eglise contre la liberté, lutte ardente qui connut des heures vraiment douloureuses et dont les victimes furent sacrifiées avec une impitoyable dureté. Il n'est pas de coin de la Belgique où on ne conserve avec effroi le frmvemr de l'âpreté que mit le clergé à prêcher la désobéissance à la loi et à frapper ceux qui entendaient user de la liberté que leur offrait largement la législation nouvelle de 1879. Nos cléricaux poursuivent aujourd'hui leur œuvre de haine avec la même ardeur diabolique. L'école publique actuelle pour eux, bien qu'ils l'aient cléricalisée autant que possible, est encore l'héritière de l'école de 1879, et ils lui vouent les pires rancunes. Ce qu'ils veulent, c'est l'école étroitement confessionnelle, l'école où 'tout est à la merci du dogme, l'écolê où l'on élève l'enfant avec la pensée de servir l'Eglise dans tous les actes de la vie, l'école où l'on ne fait pas de futurs citoyens animés d'idées réconfortantes et nobles, mais où l'on façonne les futurs électeurs cléricaux promis par M. Pierre Yerhaegen. Les paroles de Mgr Mercier montrent que dans les écoles de demain comme daus celles d'aujourd'hui et dans celles d'hier, l'œuvre de haine persistera contre tous ceux qui ne sont pas les esclaves de la foi catholique. Et c'est dans ces écoles, entretenues désormais par les larges secours des deniers publics, que nos adversaires continueront à former dès générations qui auront le mépris de la liberté et ne songeront qu'à appesantir sur les consciences la tutelle toujours plus étroite et 'toujours plus aveugle de l'Eglise romaine. — Le débat scolaire au Sénat La séance de jeudi L'incident qui eut lieu hier au Sénat est très important. La droite veut imposer " ne varietur " le proiet de loi scolaire. En commission elle n'a accepté aucun amendement. Au Sénat elle prétend ne pas discuter, car sur les trente-quatre orateurs inscrits il y a à peine une demi-douzaine de droitiers. Et pour enlever cette loi de parti elle fixe les séances de 2 à 6 heures et elle prive les sénateurs! d'une partie des vacance® de Pâques. La gauche a donc eu mille fois raison de provoquer l'appel nominal dès ta première séance, elle a raison de déclarer qu'elle recommencera la tactique tous les jours et à n'importa quelle heure. Si la droite sénatoriale veut imposer sa loi de parti, elle devra se donner la peine d'être assidue aux séances. Cet incident est en même temps très amusant. En effet, il est arrivé le jour même où le " Journal de) Bruxelles publiait un article duquel nous détachons les lignes suivantes : " L'opposition a essayé de plusieurs expédients pour assurer l'ajournement du débat scolaire. Ella a tenté deux rappels au règlement pour aboutir à se faire démontrer qui'elle connaissait mal le règlement. Elle a appelé le flamingantisme à la rescousse : on lui a joué le mauvais tourda désarmer tout de suite le flamingantisme en lui accordant la traduction d'u rapport,mâis da maintenir néanmoins, en invoquant le droit absolu: du Sénat à cet égard, la fixation du débat à aujourd'hui jeudi. " L'attitude, de la droite du Sénat dans cette escarmouche, qui préludait au débat scolaire a été excellente ; nous l'en félicitons. La droite a assisté aux emportements de l'opposition sans les prendre au tragique, les traitant ainsi qu'ils le méritaient, comme une comédie, y opposant du raisonnement, du1 calme et même de la bonne humeur. Nos amis ont eu de l'énergie et de la netteté avec du sang-froid et dé l'esprit d'à-propos. " L'opposition, il n'en faut pas douter après certaines menaces que M. LakeU a fait entendre mardi, va, dans le débat scolaire, se livrer à des manœuvres obstructionnistes, essayer de passionner Ie_ plus possible la discussion, tâcher d'imposer aux membres de la majorité la vexation de séances inutiles ou prolongées à l'excès. C'est dans ces procédés méchants et mesquins que cherchera quelque satisfaction son dépit dei se trouver impuissante à empêcher le vota définitif du projet. Eh bien! que nos amis soient tous présents à chaque1 séance et qu'ils soient toujours d'attaaue comme a vant-hier : la victoire, en dépit des obstacles que l'opposition jettera sur leur route, leur sera, relativement facile et le pays catholique les acclamera. " Il est amusant de comparer le lyrisme du " Journal de Bruxelles " d'hier aux critiques amères et tristes auxquelles il se livre aujourd'hui, et dont nous donnons un échantillon plus loin. P. C. > Echos & Nouvelles L'emprnal amortissable Un de) nos amis nous écrit : "L'article de l'Echo de la Eour-s e, reproduit hier par la. Flandre libérale attribue à l'Etat toute La différence entre 77 et 80 p. c. pour la seconda moitié de l'emprunt amortissar ble émis à Londres'. 'C'est une erreur. Cette différence d<>it être partagée à raison de deux tiers poavr l'Etat et d'un tiers pour les banquiers émetteurs. Il faut donc encore déduira 1.513 200 francg du produit net de' l'émission. L'Etat pour 302.640.000 francs, montant nominal de l'emprunt n'a encaissé que . « . ...... fr. 225.466.800 — 1.513.200 223.953.600 Les banquiers émetteurs auront perçu ccmma commission . fr. 10.592.400 et le gouvernement! anglais pour timbre „ ...... „ . fr. 3.000.000 Le théorie et la pratiqua M. de Broaueville vient de lancer une fort, belle circulaire, avertissant les officiers de ce qu'il ne veut avoir égard à aucune recommandation ni à aucune sollicitation. Il ne faut pas que les officiers s'imaginent que ces pratiques ont quelque influence sur lui. Il ne saurait, dit-il vertueusement, que réprouver pareille tendance, tout à fait contraire à l'esprit militaire qui doit animer tous les membres de l'armée. Bah ! Mais quand les officiers sont victimes de quelque passe-droit et viennent trouver personnellement M. de Broqueville, il leur recommande lui-même, afin de fairo impression sur son administration, de faire usage de toutes les influences dont ils disposent. Et il insiste, vous entendez bien, sur "toutes" les influences. Cette petite comédie est de notoriété publique et on cite couramment des noms. Et M. de, Broqueville apparaît, comme toujours, ondoyant et divers. le rail iei Grands laes Les travaux du troisième tronçon du chemin de fer du Congo supérieur aux Grands Lacs africains, qui doit relier le cours supérieur du fleuve Congo au lac Tanganika, à 150 kilomètres environ de Kigerua, terminus de la ligne allemande de Dar-es-Salam, ont atteint le kilomètre 213 environ, à la fin du mois de janvier dernier ; il reste donc à poser 58 kilomètres pour terminer la ligne. Au kilomètre 213, on a procédé au montage du pont de la Bikunga. Le terrain est très rocheux, et le tracé devient difficile, les déblais et remblais sont considérables, néanmoins les directeurs, en Afrique, espèrent pouvoir continuer les travaux. Cependant le rail ne semble pas devoir atteindre le lac Tanganika avant la fin de l'année courante. Fédération de l'enseignement moyen officiel La Fédération de l'enseignement moyen officiel de Belgique se réunira en assemblée» générale extraordinaire à l'Athénée royal de Bruxelles, rue du C'hêne, le dimanche 5 avril prochain, à 10 (h. 30 très précises. Psur les smélslr®* eammunm Nous recevons la. communication suivante : " Il est de toute justice de réserver d'urgence une suite favorable aux revendications des secrétaires communaux motivées par la besogne toujours croissante, dont una partie importante, pour le pouvoir central, les connaissances multiples qu'exige l'exercice de1 leurs fonctions, la cherté de la vie et les améliorations de position accordées aux fonctionnaires dans toutes les autres sphères. " Il est temps qu'on vienne en aide à cette catégorie de premières victimes de l'application de chaque nouvelle loi (instruction, milice, pensions de vieillesse, affaires électorales, etc.), et qui n'ont vu leuir maigre traitement subir aucune modification depuis vingt ans, abstraction faite d'une disposition récente, imposant aux communes l'obligation de verser 7 % et 10 % au lieu de 5 %, soit: fr. 20.30 et 40 au lieu de. fr. 10,15 et 20 d'augmentations, tous les cinq -ans, à ces malheureuses encyclopédies vivantes — le plus souvent mal outillées ■—aux gages da famine de 200, 300 et 400 fr. l'an! " En attendant qu'une solution intervienne, au'au Parlement belge une voix s'élève donc pour obtenir le vote d'un crédit spécial de quelques pauvres mil-liersde francs pour venir provisoirement en aide aux communes, en proportion inverse de l'importance constatée par le classement prévu par la loi fondamentale. art. III de la loi communale1. " De nombreuses familles pauvres et peu aisées applaudiront à cette mesure de vraie démocratie et de justice,, elles en ressentiront un bien-être sensible pour leur trop modeste budget. " L'herbe des sabres Mistral avait presque échappé à la superstition et au fatalisme qui sont deux caractéristiques de la Provence mi-italienne, mi-sarrasine, cependant malgré son scepticisme,certains faits dont il avait été témoin lui causaient presque da l'inquiétude.Or, il est une plante qu'on appelle " l'herbe des sabres celui qui ose la transplanter meurt dans l'année. Mistral possédait à Maillane une touffe de cette herbe des sabres et il racontait souvent la tragique histoire d'un paysan de Maillane qui vint lui dire qu'il avait découvert dans les ruines un pied' de l'herbe des sabres et qu'il offrit au poète: — Mais, objecta celui-ci, n'as-tu pas peur da mourir dans l'année? Le brave homme se mit à rire de tout son cœur, il n'avait pas peur du tout. Et 11 arriva quelques heures après, avec la mystérieuse plante que l'on plaça au bon endroit. Le brave homme mourut trois mois après, Mistral se garda bien dé déplanter son "herbe des sabres". . REVUE DE LA PRESSE Les sénateurs de la Droite Le gouvernement, par l'organe du Journal de Bruxelles, tape sur les doigts des sénateurs catholiques indolents. Après les maires du palais, voici les rois fainéants! Nous félicitions avant-hier la droite du Sénat d'avoir si bien repoussé la première tentative d'obstructionnisme' faite par l'opposition, à propos du dépôt du rapport Fléchet, pour retarder la discussion du projet scolaire, et nous exprimions la confiance qu'elle aurait la même bonne attitude pendant tout le débat. Hélas ! le débat a commencé j eudi, et, dès le début, la droite s'est laissée prendre à un piège de l'opposition. Afin d'y échapper, elle eût dû être asse«z nombreuse pour former à elle seule; le "quorum"; elle s'est trouvée en déficit de quelques membres, les deux gauches s'étant retirées après avoir demandé l'appel nominal. Puis apparaît le ton de martyr dans lequel nos ministres se complaisent : Ce procédé de l'opposition n'est pas galant ; il est insolite au Sénat. Mais ce n'est plus une nouveauté que l'introduction au sein de l'opposition de la haute assemblée des pratiqu.es parlementaires insolentes et brutales, qui ont cours depuis longtemps à la Chambre parmi les politiciens socialistes et radicaux ; assez de "précédents" ont montré que les politiciens de cette espèce donnaient maintenant le ton à toute l'opposition du Sénat ; plusieurs de ceux-ci ont, mardi et mercredi, fait entendra des menaces d'où ré'sultait clairement que les gauches sèmeraient, notamment en provoquant des appels nominaux, tous les chausses-trappes possibles sous les pieds do la majorité au cours du débat scolaire : les membres de la droite qui n'étaient pas présents, jeudi, dès le début de la séance nous paraissent donc inexcusables. Ils le sont d'autant moins que tous les mem-bies de la majorité avaient, nous dit-on, été avertis par lettre de la nécessité d'etre assidus des le. premier moment. Et puis, il y avait la leçon de la mésaventure arrivée à la droite, au sein de la commission, par suite de l'a-bsence de quelques-uns de ses membres. S'il y a des membres de la droite sénatoriale qui, pour des raisons d'âge, de santé ou' pour d'autres, ne se sentent plus en état de faire face à toutes les obligations qu'impose un régime de discussion, un régime de "travaux forcés" comme celui qui doit fatalement se pratiquer en ce moment et qu'il faudra pratiquer plus d'une fois encore dans l'avenir, eh bien, qu'ils sel retirent : quand on n'est plus certain de savoir remplir complètement les obligations d'une charge, on n'en accepta plus l'hon-neur.Nous donnons plus loin le® noms des sénateurs catholiques qui, sans bonne raison connue, n'étaient pas présents, jeudi, à 2 h. 1/2, au moment dui vote provoqué pair l'opposition. La flèche du Parthe Battu sur les mines d'or, le Patriote lance uri nouveau trait à son ami le ministre Renkin. Savourons ce morceau délicat : "Uni bruit circule: d'aucuns, mécontents des conférences du R. P. Vernie erach, songeraient soit à lui infliger le bâillon réservé jusqu'ici aux missionnaires, soit à ©usciter un autre conférencier, dont les paroles pourraient être opposées, sur certains ipoints, au R. P. V ermieerseh. " Le mécontentement proviendrait de ce quei le lt. P. Vermeersch ne manie pas l'encensoir devant l'administration congolaise, que nul ne nous envie. " Le R. P. Cambier a été livré aux bêtes; il a dû subir sans mot dire toutes les manœuvres occultes, toutes les agres>-sions publiques. Il serait tout de même stupéfiant qu'on arrivât à imposer au R. P. Vermeersch une consigne analogue, ou qu'un missionnaire, obéissant à certaines suggestions, reçût l'autorisation de parler, mais seulement à titre d'officieux. Pour combattre l'éminent auteur de la "Question congolaise", il n'y a cependant pas d'autre alternative. " Comme nul ne peut dire, après ce que nous avons vu en Belgique depuis deux ans, qu'il y a en ce bas monde quelque chose d'impossible, nous avons jugé prudent d'avertir le public du bruit ci-dessus. " '■ — m m,—£ la question scolaire an Sénat * Le rapport de M. Fléchet Le projet de loi est contraire aa droit publie La Flandre libérale a publié, hier, une partie du rapport de M. le sénateur Fléchet, relative à l'inconstitutionnali-té du projet de loi scolaire. Voici un chapitre non moins important : Le projet de loi est contraire au droit public Il est de règle, quand l'Etat, la province et la commune1 subsidient, qu'ils contrôlent l'emploi qui se fait de leurs deniers. Dès lors on arrive à cette conclusion qu'une école libre qui n'accepte pas le contrôle — et qui ne peut pas mémo l'accepter en vertu de l'article 17 deja Constitution puisqu'elle prendrait ainsi les caractères d'une école publique — n'a pas droit aux subsides des pouvoirs publics. Le même principe de droit public est appliqué, sous le régime de la liberté subsidiée, aux œuvres sociales. En effet, l'article 19 de la loi du 24 juin '1894, portant revision de la loi du 9 avril 1851 sur les sociétés mutualistes dispose : " Dans le courant des deux premiers " mois de chaque année, les sociétés mu-" tualistes reconnues adressent à la com-" mission permanente des sociétés mutua-" listes un compte de leurs recettes et de " leurs dépenses, dressé conformément au " modèle arrêté par le gouvernement et " clôturé au 31 décembre de l'exercice " écoulé. " Elles répondent aux demandes de " renseignements que le gouvernement, la " commission permanente ou les comités " de patronage leur transmettent et qui " les concernent. " Et l'art. 20 ajoute " que lorsqu'une " société ne se conforme pas à ces dis-" positions, les avantages stipulés dans " la loi lui seront retirés. " Ces principes se trouvaient dans la loi de 1884 et comme l'a fait remarquer M. le député Devèze dans son discours du 14 octobre 1913, " les auteurs de la loi " de 1884 ont subordonné l'adoption " d'abord et l'octroi de subsides ensuite, " à des mesures de contrôle et à una " série de réserves que doivent accepter " les écoles soi-disant libres qui veulent " bénéficier des subsides du trésor pu-" blic. " Mais aujourd'hui on ne veut plus du contrôle et quand les honorables MM. Masson et Royer ont demandé à la section centrale que Von invitât les écoles libres à communiquer la liste de leurs manuels, M. Woeste, pour justifier le refus de la majorité de la section de donner satisfaction au vœu des honorables MM. Masson et Royer, a dit ceci : " Trois restrictions sont apportées à " leur liberté ; elles sont soumises au " programme de la loi, à l'inspection et "aux prescriptions de l'art. 6; mais en •" dehors de là, elles doivent conserver '' leur pleine indépendance. : " Le. contrôle que vise la question po- " sée aurait pour effet de permettre à " l'Etat de s'immiscer dans la direction " morale et intellectuelle qu'elles impri-" ment à leur enseignement ; il serait in-" efficace s'il n'impliquait pas des sanc-'' tiens ; mais, dans ce cas, elles seraient " aux prises avec des vexations et des en-" traves qui altéreraient leur caractère. " Il convient donc de se contenter, en ce " qui les concerne, de l'inspection; celle-" ci est appelée, le cas échéant, à signa-" 1er les infractions à l'art. 6 ; il. n'y a " pas lieu d'aller au-delà. " Et la droite de la Chambre a suivi M. Woeste. Elle s'est dit: "Nous sommes le " pouvoir. Que la loi soit contraire à no-" tre droit public, nous faisons ce que " nous voulons. " Nous espérons cependant que la majo rité du Sénat réfléchira avant de piétiner la loi fondamentale. Bile ne voudra pas donner le mauvais exemple de l'affaiblissement de son attachement à nos institutions nationales et elle obligera les directions des écoles privées subsidiées a se soumettre au droit commun par l'obligation de : a) faire publier au " Moniteur " les noms des personnes qui forment la direction de l'école; b) transmettre au gouvernement le compte des recettes et des dépenses ; c) faire parvenir au gouvernement tous renseignements utiles qui leur sont demandés, ■>—cbo»-< .- Les tarifs de Panama Les droits de péage sur le canal de Panama sont una question nationale, au premier chef, en Amérique. Ils viennent de fournir au président Wilson l'occasion d'une double victoire à la Chambre des représentants, à Washington. Les tarifs de Panama avaient été pré-' vus et réglés par le traité Hay-Paunce-fote, conclu en /1901 avec l'Angleterre et stipulant que "la canal devra être, libre et ouvert aux navires de toutes les nations sur le pied d'une entière égalité, sans distinction quelconque contre aucune nation, contre ses citoyens ou ses sujets, en ce qui concerne les conditions, ou charges du trafic ou autrement". Le texte de ce traité était clair et précis; il ne pouvait donner lieu à aucune amphibologie. Néanmoins, le 'Congrès américain, sollicitant étrangement les termes de la convention Hay-Pauncefote, prétendit en 1$12, que l'expression "toutes les nations" voulait dire "toutes les autres nations", c'est-à-dire toutes les nations autrea que les Etats-Unis. En consé^-quence de cette interprétation tendancieuse, une loi fut votée la même année en vertu da laquelle les caboteurs américains seraient exemptés du paiement des droits de ipassage à Panama. L'Angleterre, une de3 parties contractantes du traité Hay Pauncefote, protesta vivement contre la décision du Congrès américain, qui violait délibérément la convention internationale de 1901. Ls président Wilson-, comprenant que l'Act de 1912 impliquait la négation du principe 'sur lequel se fondait le traité Hay-Pauncefote, adressa récemment au. Congrès un message significatif, et qui fit beaucoup de bruit, à ce sujet: il réclamait, ni plus ni moins, l'abolition de l'Act de 1912; il considérait que le peuple américain était lié à l'égard des autres nation® et qu'il ne pouvait s'attribuer des tarifs de faveur pour sa marine, au passage du canal : " Nous sommes trop grands, trop puissants, trop soucieux dé notre propre réputation, disait-il, pour ne pas remplir nos obligations largement et généreusement, sans chercher des subtilités et sans hésiter. Je vous demande de lè faire pour appuyer la politique étrangère du gouvernement. Je ne saurais comment traiter d'autres questions encore plus délicates et de conséquences plus immédiates si vous ne m'accordea cet appui dans la mesure la plus ample." Il semble que cet appel au reapect des traités aurait dû être entendu sans trou- < ver d'opposition. Au contraire, il a sou-fevé une véritable tempête ; et ceux qui se montrèrent las plus hostiles à la nouvelle politique extérieure du président Wilson furent les propres amîs politiques de ce dernier. Il était à prévoir d'ailleurs que la lutte entre révisionnistes et antirevision-nistes serait ardente. Dans un leader-article, le "Times", le 23 mars dernier, indiquait les raisons pour lesquelles le projet de M. Wilson1 serait combattu. Tout d'abord', la crise anglo-irlandaise de l'Ul&ter qui a eu de l'autre côté de l'Atlantique de profondes répercussions, a rendu une nouvelle vitalité aux vieux levains d'anglopho'bie: le parti irlandais est extrêmement actif en Amérique et il compte des représentants de marque; il dispose d'une partie considérable de i_a presse et il n'est pas sans auto- [ rité dans le groupe qui détient actuellement le pouvoir, aussi bien au Congrès qu'à White House; il pourra, disait le Times, donner bien du fil à retordre à M. Wilson. D'autre part, dans les milieux démocrates, on reproche au président des Etats-Unis de ne faire preuve d'un esprit si conciliant que pour s'acquérir les sympathies britanniques dans certaines éventualités délicates touchant les problèmes mexicain et japonais ; or, rien n'est plus impopulaire aux Etats-Unis que les concessions à l'Europe. Enfin — dernier grief — on faisait observer non sans acrimonie que M. Wilson, dans son programme de Baltimore, s'était montré favorable aux exemptions de taxes en faveur des bâtiments américains : et on accusait le président de faillir à ses promesses. Le T i m e s a été bon prophète! ; les résistances qu'il prévoyait, M Wilson et son projet les ont rencontrées. " Jamais, écrit le Temps, les sentiments anglophobes, habilement exploités par les compagnies de navigation américaine, et surexcités par le syndicat cte la pressa jaune, ultra-chauvine, de M. Hearst, ne montèrent à un tel diapasçn... " A la Chambre, le speaker Champ Clark est allé jusqu'à dire qu'il aimerait mieux voir sauter le canal de Panama que d'y donner un contrôle quelconque aux Anglais. Un membre républicain s'est écrié avec une emphase mélodramatique': " Le vieil aigle américain tapissait son nid avec la crinière du lion britannique ! Est-ce que le jeune aigle tremble de peur quand le lion britannique rugit 1 " Les orateurs de l'opposition entonnaient tous le mêmel motif : " Le président a peur de l'Angleterre et du Japon. Î1 capitule sur la question des tarifs de Panama pour apaiser la Grande-Bretagne et garder les mains libres au Mexique." Malgré les violences de la campagne menée par ses adversaires. M. Wilson remporta la victoire, une double victoire: il gagna la première manche en obtenant, par 207 voix contre 176, la limitation à vingt heures du débat sur le îjill d'abrogation présenté par M. Sims h la Chambre; il vient de gagner la seconde ayeo le vote, par 248 voix contre 162, du bill Sims. Ce vote influencerat-i-il le Sénat où le projet devra être également discuté 1 C'est dans la Haute Assemblée que la lutte sera le plus ardente, dans tous les cas, écrivait hier le correspondant du T i-ns!es. M. O'Gorman, notamment, qui est président de la commission sénatoriale des travaux interocéaniques, mettra tout en œuvre pour faire échec à la proposition de M. Wilson. Il sera aidé et soutenu par les Irlandais et les anglophobes., par les puissants journaux du syndicat de M. Hearst, par les compagnies américaines de navigation. Il faut espérer que l'esprit de justice —• c'est de cet esprit-là que se réclame M. Wilson —• triomphera des résistances chauvines, décidément trop intéressées. P. H. (Voir nos nouvelles de l'Etranger et notre Dernière Heure en 8? page). iSopf de Paul Heyss —*— Ses adversaires! l'appelaient l'Epigone de Goethe; il n'en appartient pas moins, par la pureté de son style, la richesse de son imagination, l'abondance de sa production à l'histoire littéraire allemande, et sa mort laisse un vide. C'est hier à quatre heures cinquante de l'après-midi que ce noble cœur a cessé de battre. Toute la famille royale de Bavière a envoyé des couronnes. Son visage, assure-t-on, a reconquis dans la mort cette beauté souveraine dont le portrait de Lembach est le témoignage et que l'âge avait à peine égratigné. Paul Heyse était un favori des dieux et un olympien. Elevé dang l'art classique par son père, un maître de la langue allemande, il avait reçu, en effet, des dieux grecs le visage, les mains, l'attitude, la voix de Phébas Apollon. Il incarnait en lui l'idéal que toute femme se fait d'un très grand poète, écrit M. Bon-nefon, correspondant berlinois du " Figaro ". Il était cependant né à Berlin et avait gardé de sa ville natale, le don de la plaisanterie et un scepticisme souriant. Sa première femme, qui était Berlinoise, mourut peu de temps après son mariar ge, et c'est à sa " chère Munich ois© " qu'est dédié son roman fameux " Au paradis ". Ennemi du vulgaire, Paul Bteyse ne put pas échapper toujours aux conventions d'un art pommadé et frisé. Il pensa se brouiller avec ses meilleurs amis, Ibsen _et Fontane, qui étaient de grands i réalistes encore plus épris de Vérité que 40* innée - Samedi 4 Avril 1914 QUOTIDIEN. - 10 CEMÏ B. 94 — Samedi 4 Avril Ï384

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