La Flandre libérale

1552 0
09 February 1914
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1914, 09 February. La Flandre libérale. Seen on 28 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/j38kd1s95s/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

40* innée - Lnntll 9 Février 1914 QUOTIDIEN. - 10 CENT. H. 40 ■ Lnndl 9 Féïrler I9S4 LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNEMENTS 1 mois. 8 mois. I mol*. 1 M. BELGIQUE s Fr. 2.0C 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE i Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 On s'abonna au bureau du Journal st dans (oui las bureaux d« posla ■■MWWBWWWWWWBBWWBIIII1I ,[ ■ I1IH.IW—l I— — BlIIWWWWWBlWlgWMIMiill II,II11IJWI RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE ûÂNQ, 3, BUE DU NOUVEAU BOIS, 3, GAND I08NNEMENTS ET ANNONCES s I — RÉDACTION — Téléphone 32 | Téléphone 13 m ANNONCES Ponr la ville et les Flandres, s'adresser an bureau «Sa fonrnaï. _ Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser S l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. L'enseignement moral et la famille —«v— Ceux qui étudient de près la question très délicate de l'éducation morale dés enfants, ceux qui se sont occupés de patronages, des sociétés protectrices de l'enfance, ou de toute cette pédagogie morale, qui, selon les diverses formules, la catholique, la protestante ou la libre penseuse, tente d'imposer aux jeunes âmes la force agissante des préceptes sociaux, ont constaté à différentes reprises, avec une nuance d^ découragement qui ne rend que plus méritoires leurs efforts, combien mince j étaient les résultats de cette éducation. Il est entendu, d'après les programmes, que l'instituteur doit imprégner de la morale commune tout son enseignement. Ne raffinons pas sur la valeur philosophique de cette morale et de cet enseignement; ce n'est pas ici le lieu. Il est évident que la très grande majorité des instituteurs prennent fort au sérieux leur rôle de moraliste, et que, si l'enseignement de la morale à l'école a quelque action, c'est à leur zèle qu'on le doit. Cependant, c'est dans les grands centres urbains, oà l'instruction primaire est la plus répandue, que la criminalité juvénile est la plus forte. Il serait absurde de tirer argument de cette constatation contre l'éducation populaire. Les deux domaines sont complètement différents, et s'il n'est pas vrai que la culture intellectuelle implique nécessairement la culture morale, il est encore teôins vrai -qu'elle lui soit nuisible. Mais on peut en inférer que les leçons de morale, soit laïques, soit religieuses, que l'on donne aux jeunes âmes par le prêche et l'école n'ont qu'une action bien petite sur la moralité générale des classes populaires. Là-dessus, tous les pédagogues, tous les moralistes sont d'accord ; il n'y a qu'une éducation morale qui soit vraiment efficace, c'est l'éducation familiale. Les bonnes gens disent communément que toutes les familles ont leur brebis galeuse. Et, en effet, par un étrange mystère, on voit de temps en temps sortir du fond des atavismes, dans la famille la plus stable et la plus honnête, un gredin ou un aventurier qui y jette le trouble, la misère ou le déshonneur. Mais, en somme, c'est là l'exception, et il n'est point de meilleure garantie d'honorabilité qu'une forte tradition d'honnêteté familiale. Là où elle règne, le respect des règles établies, la notion d'une certaine délicatesse morale s'imposent sans effort aux enfants par le train-train de la vie quotidienne, par la. permanence de l'exemple. La morale devient pour eux une habitude aussi enracinée que celle de se laver les mains chez les personnes civilisées. Elle apparaît comme quelque chose d'indiscutable, au moins en fait, car cet état d'esr>rit permet au surplus, chez les individus d'une certaine classe intellectuelle, les spéculations les plus hardies. Malheureusement, cette moralité d'habitude ne peut exister que dans la famille stable. Or, dans nos milieux industriels et populaires, la famille n'est plus stable. Et comment !e serait-elle ? Partout l'usine a détruit le foyer. L'homme travaille dans un atelier, la femme dans un autre, les enfants dans un troisième. Les membres de la famille ne se voientepresque jamais. Les différences d'heures de travail rendent même souvent impossible le repas en commun du soir. Comment voulez-vous que, dans ces conditions, un homme d'ailleurs exténué de travail, puisse avoir quelque autorité moralisatrice sur ses enfants ? Le père de famille qui, dans une telle situation, chercherait à remplir son rôle traditionnel d'éducateur et de soutien, serait un véritable héros. Aussi ne l'exerce-t-il pas. Il laisse ses enfan'ts se former au hasard, presque indifférent à leur vie mentale. C'est pourquoi, avant l'âge du travail, ils vagabondent quand l'école ne les recueille pas. A l'origine de la vie de presque tous les récidivistes, vous trouvez ce vagabondage enfantin. Cela, seul suffirait «à démontrer la nécessité de l'instruction obligatoire, tant au point de vue moral qu'au point de vue intellectuel. Si peu qu'elle moralise, l'école moralise cependant. Elle tente de fournir à l'individu désorienté, désencadré, un cadre et une discipline. Elle s'efforce de le préparer du mieux qu'elle peut à cette morale civique que rêvèrent Guyau et Renou-vier, ^et si elle n'y réussit pas, c'est peut-être que son action n'est ni as sez longue, ni assez continue, ni assez individuelle. *** Dans le monde bourgeois, dans la petite bourgeoisie surtout, la morale familiale s'est mieux maintenue, parce que l'on a vu subsister là cet élément de stabilité qui fait défaut à la famille ouvrière. Mais elle se perd aussi, par suite de l'intensité de la vie moderne et de l'âpreté nouvelle des compétitions économiques. Les patrimoines moyens tendent de plus en plus à disparaître. De là la prompte nécessité pour tous les enfants de gagner* leur vie le plus tôt possible, et l'affranchissement très rapide de la tutelle paternelle. La vieille morale bourgeoise, dans sa rectitude étroite, a vite fait de paraître gênante à des jeunes hommes qui, dès la vingtième année, sentent le besoin de se créer très vite d'importantes ressources indépendantes dans un monde de structure économique où le scrupule est souvent une faiblesse. Du reste, là où elle est demeurée vivace, cette éducation morale par la famille, est loin de ce qu'elle devrait être. La plupart des nères moralistes qui croient devoir s'occuper de la vie mentale de leurs enfants, manquent de souplesse et d'indulgence. Tandis que tel de mes amis tolère de ses enfants toutes les incartades et renonce même à la réprimande par ennui des scènes, par espoir de la paix domestique, tel autre ouvre avec soin les lettres de son fils, exige de lui un compte exact de ses moindres actions, et le fait au besoin surveiller par les domestiques, ou même par ses frères cadets. Les deux systèmes ne valent pas mieux l'un que l'autre. Pourtant, j'inclinerais plutôt vers l'a-narchique, du moins quand l'autorité se complique de délation. Eien n'est plus démoralisant que cette police familiale que certains parents établissent chez eux dans l'innocence de leur cœur, "parce qu'ils ne veulent pas être trompés ", " parce qu'ils ont été habitués à ce régime au couvent ou au collège Premier résultat : les enfants ont tôt fait de développer leur propension naturelle au mensonge. Ils s'accoutument à vivre renfermés en eux-mêmes, se méfient de tout et de tous, et entretiennent dans leur cœur un ferment de révolte et de haine qui ne disna-raît jamais. Second résultat : les frères et les soeurs arrivent à se craindre les uns les autres, et peu à peu à se haïr. Au fond de ces guerres de famille qui séparent souvent pendant une vie les enfants d'un même père, vous trouverez presque toujours à l'origine cet abominable régime de la délation familiale. Très heureusement, c'est un tout autre système qui, à la différence des collèges religieux, règne dans nos écoles publiques, et particulièrement dans nos athénées. Un professeur ou un préfet, plus soucieux d'ordre que de dignité morale, chercherait en vain à y établir une police secrète. Il se heurterait à un sentiment de solidarité qui s'est développé naturellement entre écoliers, et qui se transmet de génération en génération. Il n'est presque pas d'exemple qu'un groupe d'élèves, punis collectivement pour une faute individuelle, ait dénoncé le coupable. Ce manquement à l'honneur professionnel rendrait la vie insupportable à celui qui en aurait pris l'initiative. Une sorte d'opinion publique en réduction a toujours vite fait de châtier de la façon la plus dure le " canon ", le " rapporteur ", celui qui trahit la communauté éoolière au profit du pion, et cette solidarité est un sentiment si fort, si parfaitement unanime, qu'il persiste généralement au-delà du collège. On peut même considérer qu'il est la seule valeur morale durable que le jeune homme rapporte de ses années d'athénée. S'il en possède d'autres, il les doit à la famille, au milieu, à «lui-même , il ne peut l'acquérir-que là ou à la caserne. On ne peut trop se féliciter de la persistance d'un tel état d'esprit. C'est peut-être, en effet, cette notion, d'ailleurs très virile, de la solidarité écoliè-re, qui sera le noyau de cette morale nouvelle dont on peut voir les prodromes dans la crise même que nous traversons. Si les circonstances s'y prêtent, elle peut, en effet, se transformer en solidarité professionnelle, qui. suivant M. Bouglé, formera le cadre de la morale de demain. Là où l'éducation familiale fait défaut, là où l'enseignement dogmatique de l'école manque son but, un sentiment nature' spontanément éclos dans un milieu moral et bien vivant peut être fécond. L. DUMONT-WILDEN. Echos & Nouvelles L'Interpellation Brunei La Chambre reprendra mardi la discussion de l'interpellation Brunet sur la campagne menée contre les fonctionnaires du Congo ; et le débat ne sera certes pas terminé en cette séance. Sont en effet encore inscrits pour prendre part au débat : MM. Yan Cauwelaert, Tib-baut, Meohelynck, Bastien, Brunet, Dem-blon, Van Cleemputte, Hubin, Hymans et Buyl. Polémique beultmaaesque Lei " Bien public empêtré dans 1 un pénible essai de réfutation d'un article du " Peuple " contre 1a. loi Poullet, bredouille au point d'égaler l'illustre Beu-lemans, de joyeuse mémoire: " Le.1 parti .socialiste doit évidemment soigner d'abord p o ui r les siens ", écrit notre confrère. Soigner s>our ! ! ! Il faudrait d'abord vous soigner, vous et votre style, cher confrère. lu mfnnœent à LÉspaiS II L' "Etoile" a publié à ca propos l'ar-ticulet suivant, qui nous parait, d'un bout à l'autre, fort juste : " On commence à parier du monument à élever à Léopoldl IL II n'est vraiment pas trop tard!... Celui dont la pensée audacieuse, dont les larges concepts et le génie agissant contribuèrent si puissamment à la prospérité économique et morale de la Belgique, devrait, depuis longtemps déjà, avoir été honoré par l'Art, qu'il protégea toujours généreusement.Il est question, paraît-il, d'une sous-crintion publique, à laquelle tous les citoyens seraient appelés à prendre part. Souhaitons qu'elle, ne traîne pas trop. Quant à la forme d'u! monument et à son emplacement, on en parlei beaucoup aussi. On a parlé d'une .statut© équestre... Ce serait vraiment mal glorifier un souverain plus illustre par son génie des affaires! que par ses vertus militaires, de représenter Léopoldl II sous l'aspect banal d'un général d'armée. Et puis, que de .statues équestres existent un peu partout, et Combien médiocres. Pour glorifier le roi bâtisseur que fut Léopoldl II, il importe, nous semble-t-il, de lui élever quelque chose de mieux, une sorte de monument, -original et caractéristique, symbolisant son œuvre, la plus grande et la plus noble, son œuvre coloniale. Et qu'on ne songe pas, en tout cas, à élever ce monument sur quelque place publique de la ville, dans le cadre bourgeois d'habitations quelconques, ou bien flanqué de quelque autre monument disparate, qui l'écraserait ; que l'on choisisse cet emplacement ailleurs, dans un beau cadre de vérdure, tel que, par exemple, le rond-point de l'avenue de Tervueren, auquel on a pensé très justement.Il y a là, en somme, plus d'une question à examiner et à résoudre dans un esprit plus large que celui qui, d'ordinaire. uréside aux conceptions décora^ tives de notre cher pays." Les mauvais traitements i l'armée Voici ce qu'on peut lire dans un journal flamand: "Telkens dat d'ienststuk-ken in de kazerne toekomen, zullen de onderofficieren (één per kompagnie) opgoblazen worden door den op-wacht zijnden hoornblazer." Qu'est-ce qu'on attend pour coffrer ce sinistre "hoornblazer" '!... %%% L'tlmge da Détail au Congo Du correspondant bruxellois du; Bien public: " On n'ignore pas que des tentatives intéressantes ont été faites à différentes reprises déjà au Congo pour y développer l'élevage du bétad. Ces essais n'ont pas toujours donné les résultats qu'il était permis d'en attendre à cause souvent de l'inexpérience ou de la négligence de ceux qui étaient chargés de les poursuivre. " On m'assure que le ministre des colonies serait à la veille de conclure avec un Américain une convention ayant pour objet de créer dans le Bas-Congo un vaste centre d'élevage. L'intéressé, M. John Jordan, appartient à une famille d'éleveurs. Il a fait des séjours prolongés dans les pays tropicaux et s'est notamment livré au commerce du bétail pendant la guerre des Boers, et plus tard dans l'Afrique Orientale allemande et anglaise. " M. John Jordan obtiendrait .en vertu de la convention des droits de pâturages, de location ou de- propriété, dans des terres situées entre Thysville, les chemin de fer du Congo et la frontière portugaise. Ces droits porteraient, à concurrence de 2,000 hectares, sur des terrains destinés à l'établissement de fermes, et jusqu'à concurrence de 20,000 hectares sur des terres destinées à servir des pâturages. L'éleveur s'engagerait à constituer un troupeau d'aui moins' 200 têtes de gros bétail avant le 1er janvier 1916 et éventuellement d'an moins. 1,000 têtes avant le 1er janvier 1919. Pour acquérir à bail ou en propriété la totalité des ter- Îres visées par la convention, il aurait l'obligation de constituer un _ troupeau d'au moins 5,000 têtes de bétail. " La tentative hardie qui va être faite est, on le voit, des plus intéressantes aul point de vue du développement de l'élevage dans la colonie. " «S»* le ehemln de fir aiUmanl du Tanganyka Le chemin de fer unissant l'Océan Indien au lao Tanganyka à travers l'Afrique orientale allemand© vient d'être ouvert à l'exploitation, le 1er de ce mois. Prolongé par le chemin de fer belge remontant la vallée! de l'Oukaga (il sera achevé l'été prochain) et par la voie fluviale Kabalo-Bakuma, il constitue mine nouvelle voie d'accès dans la région minière dui Katanga, voie moins longue que celle die Ma.ta.di au Katanga par le Congo eit auie celle du Cap au Katanga. par la Bhodésie. Il subira, il est vrai, dans quatre ou cinq ans la concurrence de la ligne en construction d<» Lobito Bay (Angola) a.u Katanga. Mais l'Allemagne! a pris, on le sait, ses précautions. Elle s'est assuré une participation importante dans l'entreprise qui a assumé la .construction de cette voie ferrée. Elle n'a donc rien à redouter économiquement de l'achèvement de la ligne occidentale d'accès au Katanga. Cette ligne sera partiellement sous le contrôle allemand. "Berlin, écrit le "Temps", garderai en poche la clef de deux des portes du Congo supérieur". Il y a là, pour notre colonie, un fait nouveau d'une importance qu'il serait superflu de souligner.On baurgmeslre seelallits Le premier bourgmestre socialiste hol-landa.is_ vient d'être installé solennellement, jeudi dernier. Il s'agit du député "social-démocrate" K. Ter Laan, nommé par la reine bourgmestre de la commune industrielle et en majorité socialiste de Zaandam. Le plus ancien éche-yin, M. Dénia, qui est socialiste lui-xneme, a souhaité la bienvenue au nouveau maïeur. Dans sa réponse, M. Ter Laan a dit, entr'autres, que, en cas de grève, par exemple, un bourgmestre socialiste parviendrait, beaucoup, mieux qu'un bourgmestre "bourgeois", à maintenir l'ordre, tout en faisant respecter '«a loi et les irèglements communaux. Comme représentant officiel du gouvernement, le bourgmestre socialiste s'engage aussi à recevoir, le cas échéant, avec_tous les égards dus à son rang, le chef de l'Etat. Il finit par l'assurance formelle de respecter en toute circonstance les droits de la minorité. La thune-ehèque On vient de mettre en circulation, en Hollande, des pièces de dix centimes de forme carrée. Nos bons voisins les trouvent disgracieuses et hésitent à s'en servir. Un confrère hollandais, pour Jes rendre plus populaires, recommande un ïnoyen dont se servit jadis, à ce qu'il paraôt, Napoléon III pour favoriser la circulation1 des pièces de cent sous. On fit connaître officiellement au public que d'ans une des pièces nouvelles on avait fondu — on se demande comment! — un chèque d'une valeur de 100,000 fr., à toucher à 1a. Banque de France. Le truc réusisit admirablement: on se disputa les thunes avec acharnement, quelques-uns firent comme l'homme à la poule d'or ; d'autres en conservèrent un grandi nombre, dans l'espoir de décon-Vfcjirt la pièce miraculeuse à quelque signe cabalistique. Et l'émission fut bientôt écoulée. Avis à nos lecteurs qui posséderaient des pièces de cinq francs à Peffigie de Napoléon III : la thune-chèque, en effet, n'a pas encore été découverte jusqu'ici... Contre l'Insomnie . i L'ex-président anglais lord Rosebevy souffre d'insomnie. Vainement il essaya des remèdes les plus "efficaces". Un d'e ses amis, un pasteur, voulut le consoler et, par la même occasion, lui donner un bon coitoeil ; il lui dit en plaisantant: "Voulez-vous que je vous indique un moyen radical contre votre mal ?... Eh bien! lisez une de mes harangues..." Mais lord Kosebery lui répondit aussitôt: "Mon révérend, j'aime encore mieux supporter l'insomnie ! ! " L'Inventeur du téléphone Les journaux italiens rappellent que de 1853 à 1855, Garibaldi habita Sta-ten-Island, en face de New-York, avec le réfugié allemand Backmann et l'Italien Meuoci, inventeur du téléphone. On sait en effet que cei merveilleux appareil est en France l'invention d'un Français, en Amérique celle d'un Américain, en Italie celle d'un Italien, sans parler des autres pays. A la mort de Meuoci, en 1889, Backmann, resté propriétaire de l'immeuble, en fit don comme d'une re-liquei à la colonie italienne, tout en réservant l'usufruit du. terrain. Une Société fu't donc fondée, qui acheta ut: lot de terre afin d'y transporter la ra^inon historique et, pour 'a préserver de® intempéries, elle fit élever au-dessus une construction en ciment armé, ru on nomme le Panthéon, parc1© qu'elle rappelle un peu le temple d!'Agrippa. Les travaux s'opérèrent à crédit; on comptait qui© la dépense serait couverte par une souscription; mais les fonds, no vi rent pas, les arrérages des impôts s accumulèrent, si bien que l'entrepreneur, M. fWblf, demanda et obtint une vente aux enchères. Les enchères ont apporté au poursuivant une surpris© fâcheuse. 11 avait oublié ouïe la maison de Meuoci, offerte à la colonie italienne, était inaliénable et qu'il1 n'avait d'action que contre la Société gardienne. Il a dû se borneir à mettre en vente l'enveloppe, c'est-à-dire le Panthéon de ciment armé avec sa grille de fer. Faute d'acquéreur, il l'a racheté lui-mlêmie et s© propose d'en faire un marché. La derûeure de Meuoci va donc être «puisée ; c'est la première fois qu'on aura vi^i utne maison sans .domicile. On testament bizarre Un point d'e dlroit curieux est mis en évidence par le testament fait en Angleterre par un mari qui a laissé à sa femme l'usufruit de tous ses biens et une somme die vingt-cinq mille francs, à condition qu'elle ne pourra laisser à son tour plus de vingt-cinq mille francs par testament à l'homme qu'elle pourra épouser. Cette forme de testament échappe à la clause! d'individualité qui frapperait dans la loi anglaise un testament qui priverait la femme de la succession au cas où elle se remarierait, puisqu'elle n'empêclhe! pas un seoond mariage, mais le mari n'a pas songé que si son successeur ne pouvait hériter de sa fortune, il pourrait sans doute la dissiper du vivant de sa femme, es Qui est peut-être pis. ~ LH POLITIQUE Le catholicisme, religion d'État La majorité a rendu la loi scolaire aussi confessionnelle qu'il lui a été possible.Elle place l'enseignement libre — libre et catholique, bien entendu — sur le même pied que l'enseignement public, au point de vue de l'intervention financière de l'Etat. L'opposition a prouvé que très souvent l'enseignement libre est même avantagé à cet égard. Elle n'a admis aucun, contrôle sur cfct enseignement libre. Après, comme avant, les livres les plus sectaires, les plus injurieux pourront y être mis entre les mains des élèves. L'Etat se borne à payeur... M. Feron a défendu en excellents termes un amendement interdisant à l'instituteur officiel ou libre, de se. livrer à toute attaque contre les convictions philosophiques ou religieuses de ses élèves. C'est une mesure si élémentaire que M. Théodor lui-même a. dit: "Etant dondés l'esprit qui anime l'amendement de M. Feron et les commentaires qu'il en a donnés, lui, l'auteur responsable, je m'étonne vraiment que nous ne soyons pas unanimes à voter son texte." Il a dit que M. Woeste, dans son discours farouchement fanatique, "a sem-b 1 é faire une distinction entre1 les religions et les opinions philosophiques. Cette distinction est inadmissible au point de vue constitutionnel. Toutes les opinions religieuses,, areligieuses, antireligieuses, ont droit à 1a, même protection de la part du ^gis-lateulrNon seulement M. Woeste a "semblé" faire cotte distinction, mai® il l'a faite dans 1» langage digne d'un inquisiteur du XVI0 siècle! M. Théodor a continué: "Une moralité laïque pourra-t-elle être enseignée ? Evidemment, oui. Il semble qu© M. Woeste soutienne le contraire, et c'est son droit. Mais, je ne puis, su!r de point, me rallier1 à sa manière de voir. Je voterai les subside® pour permettre à la liberté dés catholiques de s'exercer pleinement. Mais si je ve u x que la liberté pour les catholiques soi i t possible pratiquement, j © v éu x a u: si s i qu'elle soit respectée chez mes adversaires, qu'ils soient athées ob non, " La liberté — est-ce que M. Théodor ne s'en était pas encore rendu compte ? ne peut exister que pour les cléricaux. Elle est lettre morte pour les autres. Le débat scolaire le prouve sans conteste aux yeux le® plu.3 volontairement aveugles. Peut-il y avoir encore quelqu'un dans notre pays qui se refuse à reconnaître cette vérité que le parti libéral n'a c'essé de mettre en lumière* La droite a poussé le fanatisme jusqu'à ne pas même admettre l'enseignement d'une "moralité laïque" aux enfants exemptés du cours de religion. Les cléricaux veulent établir par là qu'il n'y a pas d© morale sans religion. Un pareil défi à l'opinion publique ne peut manquer de diviser de plus en plus profondément les citoyens, entre lesquels le parti clérical sème la. haine et la discorde. Depuis sa victoire, au dernier scrutin législatif, son audace nu connaît plus de borne. Est-ce là ce qu'a voulu la masse flottante du corps électoral? Que ceux qui ont voté pour le parti clérical inteiiro>-gent leur conscience et s© demandent s'ils ont bien agi ! Us ont fait du catholicisme une religion d'Etat ! Le parti de la haine! On lit dans la Croix s0U3 le titre de "La* haine de l'ennemi" : " A propos d'un mot de Déroulède, que nous avions irappelé, plusieurs d'e nos lecteurs et amis nous disent que, tout en étant patriotes et peu suspects de pacifisme, ils estiment_ qu© la haine à l'égard d'une autre nation est impie. " iSoit. Mais comme on dit que la Prusse est le péché de l'Europe, nous nous en tenons, sur cette question de morale, à l'exemple grammatical de feu Lhomond: "Pater amat euos liberos at eorurre vitia odit : Un père aime ses enfants mais il hait leurs viries". Nous aimons notre prochain, mais non son pays. " Et voilà comment les catholiques s'entendent, non seulement à semer la haine entre les citoyens d'un même pays, mais encore contre d'autres pays ! Ceux qui font cela sent de vrais criminels. Ah! ce parti de l'amour et de la fraternité chrétienne t Les ouïriers agricoles es Belgique II En Belgique les ouvriers agricoles sont rangés en trois catégories, mais il est à remarquer qu'ils passent facilement d'une catégorie à l'autre. Même ils figurent bien souvent dans l'une ou l'autre, en alternânt d'après les travaux du moment. Il y a d'abord les journaliers, qui ne sont engagés qu'à la semaine, ou pour des périodes indéterminées, sans aucune convention entre les deux parties, et dont le salaire est compté à un taux fixe par journée de travail effectif. Les pluies, la gelée ou d'autres intempéries, qui se manifestent fréquemment au cours de l'année, amènent des interruptions de travail et ont trop souvent pour effet de laisser l'ouvrier chez lui, sans occupation de rapport, partant sans ressources pour faire face aux besoins les plus pressants du ménage. Les gagistes, comprenant les domestiques et servantes de ferme, s'.encagent ordinairement au mois ou à l'année. Leur salaire se compte parfois à l'année, mais le plus souvent au mois, et il est d'usage de le payer tous les mois, la plupart de ces modestes servi,teurs ne pouvant pas faire dô long crédit à leur patron, puisque leurs revenus, assez variables, mais qui s'élèvent en Flandre à un taux relativement faible — 15 à 35 fr. par mois, d'après le genre d'occupation — suffisent à peine à leurs besoins courants et à ceux de leur famille. Les domestiques et servantes sont généralement nourris et logés 4 la ferme , et se recrutent pour une très grosse part parmi les célibataires, qui s'engagent très jeunes, en quittant l'école après la première communion, et dont le salaire contribue à l'entretien des parents et de leurs enfants, en attendant. que ces derniers soient également en âge d'augmenter par leur travail les ressources de la maison. C'est encore parmi les domestiques et les servantes que se rencontrent loe sujets qui réalisent des économies, en vue de cultiver plus tard pour leur compte personnel. Du moment que, par suite de conjonctures favorables, ils n'ont qu'à pourvoir à leurs propres besoins, n'ayant pas à se préoccuper du logement*ou de la table, ils dépensent peu et une partie de leur salaiie passe à la Caisse d'épargne ou reste même entre les mains de l'employeur, jusqu'au moment, souvent éloigné, où ils trouvent l'occasion de louer une modeste exploitation et d'entrer en ménage. Quant aux gagistes qui n ont d'autre ambition oue de se maintenir dans la même condition pendant toute leur existence, ce qui leur vaut quelquefois une décoration agricole, après un terme de trente, quarante années de bons et loyaux services, ils ne sont pas bien nombreux et ils appartiennent à cette classe d'ouvriers résignés, sans énergie et sans initiative, dont les moins prévoyants échouent finale-

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
This item is a publication of the title La Flandre libérale belonging to the category Culturele bladen, published in Gand from 1874 to 1974.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Add to collection

Location

Periods