La Flandre libérale

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s.n. 1914, 12 April. La Flandre libérale. Seen on 28 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/nk3610xm55/
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40'innée — Dimanche 12 Avril 1914 OUOTÏBIEM - 10 CENT, H. 102 — Dimanche 12 Avril 1914 LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNEMENTS I moi». S mois. I mol». ! »«. BELGIQUE s Fr„ 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE i Fr. 3.75 9.00 18,00 36,00 _»_« L I W m . m . m RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE OÂND, l, RUE DU NOUVEAU BOIS, l, GAND AD0NNEMENTS ET ANNONCES : || — RÉDACTION» *91% 1U1/-L -fl «S ,ANNONCES Pour la ville et les Flandres, s'adresser an bnreara és Journal- _ Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser à l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles, a| En ce temps-là.... "yjB 'A' fur et mesure que s'éloigner I les années, il semble q,uo le souveni 3 il du Congrès national revête une grai [ deur de plus en plus souveraine. f- H Sait-on que la grande assemblée, qi Z5H s'était constituée le 10 novembre 183( vota le 7 février suivant la Constiti: Jfl tion? Il ne lui avait pas fallu troi «B mois pour élaborer le pacte fondamer I talde la nation belge, que consacra u: [ vote d'ensemble unanime. Ses cent dix-neuf articles avaien I donné lieu à des discussions dont o: I ne saurait assez admirer aujourd'hi I la noblesse et l'élévation. Certes la grande éloquence, parfois ! du ton est de nature à provoquer de sourires sceptiques, sourires condescen dants d'hommes supérieurement avei H tis que les tirades émues et les sonori tés des grands mots évocateurs n'im pressionnent plus, mais que de bonn foi émane" des débats, quelle nobless •Jî H de sentiments, quel patriotisme éclairé :S^B quel esprit de tolérance réciproque, que I amour de, la liberté, — de la libert I mie, respectée chez tous, dans toute ses manifestations, et particulièremen I dans le domaine de la conscience ! Au premier rang deg constituants qu I l'exaltaient, qui en proclamaient la né I cessité, qui mettaient en elle leur con I fiance figuraient les treize membre I du clergé catholique que comptait l'il . H lustre assemblée. ©©© H Pas une note discordante.- " Sans la liberté pleine et" illimitée '-"S d'opinions, qui emporte nécessairemen I la liberté de se tromper, avait dit di Potter dans son manifeste fameux, li vérité elle-même est frappée à mort.' Ce fut le leit-motiv de toutes les déli t M ^rations touchant aux rapports d< G]aiifl l'Eglise et de l'Etat. L'abbé de Lamennais venait de fon I 1er l'Avenir, auquel collaboraient dei ( ■ esprits enthousiastes, les Lacordaire ,35{B les Montalembert et tant d'autres, prê '(197» très et laïcs, hostiles à tout despotis JÊI me, confiants dans la toute-puissance I de la vérité, rejetant l'apparence même ■ de la contrainte "dans le domaine es I sentiellement libre de la conscience ,ei I de la raison", demandant en consé I quence la liberté de conscience "sans 1 distinction comme sans privilège". "Nul, affirmaient-ils, ne doit comp I te de sa foi au pouvoir humain." Dans sa requête au Congrès, le prin- ■ œ de Méan, archevêque de Malines I ne réclamait pour les catholiques aucur I privilège : "une parfaite liberté avec I toutes ses conséquences, tel était, selor I loi, l'avantage que les catholiques vou-I laient partager avec tous leurs conci- I Mais, avait fait observer Defacqz I la liberté ne consiste pas seulement s I pouvoir faire ce qu'on veut, elle con- ■ 8'ste surtout à pouvoir s'abstenir de cf y% ■ îUon ne veut pas faire. C'est pourquoi | jj proposa l'amendement qui devint I ! article XV de la Constitution et aui I jipule que nul ne peut être contraint e concourir d'une manière quelconque :<u>S !ux setes et aux cérémonies .d'un cul-I '"-ni d'en observer les jours de repos. I article fut l'objet d'un vote una- pasl ^dépendance du culte, liberté de leur* ^science, tolérance réciproque, — ,J"e était la note générale. I , ,^e, contraste était grand avec ce qui p"™1'' passé seize ans auparavant, l'gj^Ê J ™npire venait de s'écrouler et les m:»fl fwinces belges allaient être réunies «iM • a Hollande avec la stipulation, déjà H , Scri'e dans la Constitution établie I J* ?e dernier pays, assurant à tous ,'en-M (Ci 68 une protection et une faveui I' f, , ^ .Nantissant l'admission de I ms les citoyens, quelle que soit leur I f,Jance religieuse, aux emplois et of-I publics. rrv.^B dat16,e stipulation avait provoqué I rmv,8 i- ran8s du clergé catholique une niln 1011 f°™idable, à la tête de la-s0"M Prin6 ? trouvait l'éveque de Gand, ■ JJJJ» de Broglie. Ses vicaires géné-re'B Cn J _,ne ^demandèrent rien moins au ■ œ Vienne que le rétablisse-I cri ni anciens privilèges et la pros-I Parut-0)1 cultes dissidents. Quand rrrosM f0y a 'oi fondamentale du nouveau s! I les rom6/ s évêques proclamèrent que «ut^B vaiPT1/>resAen^ants de la nation ne pou-I0U denvm vreter le serment qui leur était I entvi ,sans se rendre coupables d'un ari«H liberté C?me" Jurer de maintenir la I Prnto„V Unions religieuses et la ÏS °n é^ale à tous les cultes "_Ce autre chose, disaient-ils, que ' Juste: "Le Congrès national.' de maintenir, de protéger l'erreur con me la vérité." Tout le "jugement doi trinal" des évêques était conçu dans c goût. Parmi les articles "qu'un vérit; tï ble enfant de l'Eglise ne pouvait s'er r gager par serment à observer et à mair l- tenir", figurait notamment celui qi proclamait la liberté de la presse. 11 Le clergé belge se retrouvait en 181/ '> après la Eévolution et l'Empire, dan ~ le même état d'esprit que sous Marie s Thérèse et Joseph II. Il n'avait rie ~ appris, rien compris, rien abdiqué d a ses prétentions surannées. . Les quinze années de régime hollan dais devaient le conduire à d'autre • idées et à d'autres sentiments. Entr 1 le manifeste du prince de Broglie au puissances de l'Europe et la requêt ' du prince de Méan au Congrès natic s nal, il y avait un abîme. Il y avait 1 reconnaissance d'un monde nouveau le ralliement à l'esprit moderne, l'ac eeptation du principe de la liberté. 3 ©©© 3 Nous sommes loin aujourd'hui di > courant large et généreux qui carac l térisa l'aube de notre indépendance. h 'A. S. s f. . . > courant large et généreux qui carac l térisa l'aube de notre indépendance. h 'A. S. s t > courant large et généreux qui carac l térisa l'aube de notre indépendance. h A. S. s t 5—•••-e» : Billet bruxellois m. SAM WIENER 11 avril. Ce matin, on s'arrêtait, rue de lai Loi > devant une auto jetée à travers du trot t toir. Les figures étaient consternées î — C'est ici?... i C'était là, en effet, que M. Sa.m Wie ner avait été tué, là, dans la nuit. Très connu, très répandu, recevani ' beaucoup, dînant en ville ou ^allant ail théâtre presque chaque soir, M. 'San " Wiener, grand, dei puissante carrure, h ' démarche un peu pesante d'homme bât pour vivre cent ans, était un© physiono tniei familière d© Bruxelles. Il travaillai beaucoup, mais il avait une grande faci lité et sa haut© expérience, sa méthode lui permettaient d'accomplir une tâche considérable sans jamais paraître las. I] était, en un mot, d© toutes les premières, au Palais, au Sénat, à la ville. Naturellement affable, sans aucune pose, — et sans rien non plus dei cette familiarité excessive qu'affectent cer-■ tains politicien». C'était le conciliateur par essence. Il lut avec M. Goblet d'Alviellai le meilleur ' artisan (côté doctrinaire) dè la réconci-1 liation des libéraux bruxellois. Il n'avait pas le sectarisme de comité et savait s'élever toujours au-dessus des petites misères quotidiennes. j Depuis la disparition de M. Dupont, il était lei leader libéral du Sénat. Il est inutile de rappeler ici quel fut son rôle, quelle fut son activité. Chaque fois qu'un débat important se produisait, il prenait la parole et conduisait l'attaque avec une sûreté, un sang-froid, une vigueur que sa courtoisie native n'empêchait pas d'être ardente. Jamais il n© fut pris au) dépourvu. C'était un débater hors pair. Ce fut un peu une victoire personnelle, pour lui, que le vote de1 la dernière loi militaire consacrant enfin — bien qu'elle fût insuffisante — des principes depuis longtemps défendus. Il était entré dans 1a. politique en 1884... iSi les institutions politiques de notre pays fonctionnaient normalement, M. Sain Wiener aurait joué évidemment 1 un rôle important. Il aurait été ministre et aurait pu dlpnnea- au pays l'impulsion de son talent, de sa grande habileté. Quoique limité dans l'opposition, son rôle fut cependant très utile et, à coup sûr, il aurait été prochainement nommé ministre d'Etat: cette platonique récompense lui était due largement. Il est mort trop tôt, et le parti libéral fait en lui — c© n'est pas un vain cliché —1 un© perte extrêmement sensible, car M. Sam Wiener n© ménageait pas plus ses deniers qu-e sa peine, et il était toujours au premier rang de ceux qui ne se contentent pas de payer de mots. La cause avait en lui un grand défenseur.Ce n'était pas seulement un homme politique, un avocat et un administra teiur, (M. Sam Wiener n'était pas un financier, comme des journaux cléricaux affectaient de le direi; il était simplement administrateur de la Banque de Bruxelles), c'était aussi un amateur d'art et un lettré. Son hôtel de l'Avenue do l'Astronomie avait comme luxe prin- 1- cipal des objets d'art, et M. Sam Wie-ïier avait notamment un magnifique :e Laermans. t- Il avait miême trouvé le temps d'écri-' re, de rediger des notées de voyage. l. Mais il aurait pu, si la mort ne l'avait 11 fauche si brusquement, si brutalement, n°us donner un volume bien plus ou-rieux, le livre sur Léopold II que l'on attend. Avocat dlei lai Liste civile, il était devenu »eu à peu l'un des commensaux ^ habituais du roi défunt, pour lequel il nourrissait une vive admiration, tout ©n déplorant les erreurs privées de la fin du ~ règne. e Léopold II lui avait confié souvent d;e.s j missions privées.' M. Sam Wiener gar-g dait la-dessus une grande! réserve, mais il m avait dit cependant qu'il allait clas-3, s>er dés notes, d!es souvenirs et qu'il al-, lait les soumettre à qui de droit... Hélas! nous proposons, et l'on dispose... Echos & Nouvelles *** l» marcha yers le monopole de l'enseignement de l'Eglise M. le sénateur Speyer a dit le mot exact au Sénat. iLe gouvernement clérical veut rétablir au profit de l'Eglise le monopole de l'enseignement, l'ont, dans le projet d© loi scolaire, tend vers > ce but. La loi que la majorité veut imposer au pays ne sera pas même une loi . d'égalité. Elle mettra l'enseignement confessionnel au-dessus de 1 enseignement officiel, puisque, comme l'a dit M. Speyer, "si une école est créée par des citoyens appartenant à toutes les • on- > fessions, elle recevra moins de subsides t que l'école Confessionnelle créée à l'usage des seuls catholiques ". De plus, dès 1 maintenant, il y a déjà près de trois fois plus de clauses confessionnelles' que de i classes publiques, comme le .montre ce tableau produit par le sénateur libéral de Namur: Total des classes prim. , Provinces : Neutres Confess. , Anvers 813 ■ 1,809 Brabant 1,565 2,4(58 Flandre Occidentale. . . 63 2,321 Flandre Orientale . . . 400 2,667 Hainaut 1,454 1,933 , Liège 3,379 1,321 Lim'bourg 1 (!) 818 Luxembourg 58 817 Namur 108 1,086 Total. . . 5,841 15,2-10 Les cléricaux ont donc préparé, de la façon la plus perfide, l'abdication de l'Etat en matière d'enseignement. Le projet Po-ullet a été prétendument déposé pour assurer la liberté du père de famille et cette liberté n'existe pas dans quantité de communes où il n'y a plus que des écoles libres! M. 1© sénateur De Bast a fait ressortir, fort à propos, que le gouvernement, en repoussant l'amendement Nolf, tendant à réclamer la suppression des écoles mixtes sur requête d'un certain nombre de pères de famille, veut favoriser la désertion des écoles mixtes pour filles au profit de l'école du couvent. Toujours en vue 1 du même but: la destruction die l'enseignement officiel ! M. le comte Goblet d'Alviella n'a-t-il pas rappelé cet édifiant aveu qu'a laissé échapper le député clérical M. Nobels: le projet de loi, dit-il, constitue un trait d'union "entre l'état actuel et un avenir meilleur" t L'avenir meilleur, c'est le monopole complet et définitif de l'Eglise en ma»-tière d'enseignement. La démonstration de M. le 'sénateur iSpeyer ne laisse aucun doute à cet égard. fies Unies pour noire trmie Tous ceux qui suivirent attentivement les grandes manœuvres l'an dernier, remarquèrent les fatigues qu'une nuit de bivouac imposa aux; troupes, faul.e d'abris appropriés. Il y avait là certainement une lacune dans notre matériel de campement, lacune d'autant plus sérieuse que la guerre moderne obligera souvent les combattants à bivouaquer. Aussi la question a-t-elle retenu l'attention de notre éta'.-major qui mettra prochainement à l'essai un type de tente individuelle: chaque homme serait porteur d'un élément tie tente et la réunion d'un nombre quelconque de ces éléments perrrattrait d'abriter un nombre égal de soldats. La "Vie militaire iilustrée" de ce mois •dbnne des reproductions très intéressantes de1 ce système de tente qui a — ua-raât-il —- l'avantage très appréciable de permettre aux hommes d'© se servir aus'ji de la toile comme d'un manteau imperméable.Ce procédé semble donc fort pratique, mais son adoption doit nécessairement être subordonné© à un allégement de la charge actuelle du fantassin, qui ne saurait être augmentée du poids de cette tente (1,900 grammes). Bas exposition d'ari pour une conférence L'Université populaire de Dour orga nise en son local une: exposition d'art qui restera ouverte du 12 au 28 avril prochains. Cette exposition est limitée, On n'y a réuni qu© soixante-dix œuvres de vingt-sept artistes flamands et wal Ions. Parmi eux se trouvent: Albert Baerts>oein, Emile Claus, Desmet L. et G., et Gilsoml Victor d'une part, et d'autre part, François Joseph, Frédéncq Paul, Jamotte Georges, Lambert Camille, Paulus Pierre et Rassenfosse- Armand.Cette exposition est l'indispensable cewnplément d'un© conférence que donnera le 26 'avril prochain, sous les auspices de l'U. P., notre concitoyen M. Rodolphe De Saegher, qui s'occupera des caractéristiques flamandes et wallonnes en art. Les œttfs de Piques Ces jours-ci, les étalages des pâtissiers offrent un aspect merveilleux ! Toutes les poules aux œufs d'or, les oiseaux miraculeux des contes de fées ont passé par là. Et ils o^it pondu des montagnes d'oeufs dte sucre et de chocolat.Où est 1© temps où nous nous Arrêtions émerveillés par le spectacle de quelques coquilles teintes en bleu, en rouge et en) jaune! Cet usage dte distribuer des œufs de Pâques remonte à fort loin. Certains croient qu'il s'agit d'une tradition symbolique de l'Eglise primitive. Quoi qu'il en soit, c'est au XYIIIe siècle que cette coutume, comme beaucoup ci'autres,' sfe pratiquait de la façon la plus luxueuse et la plus, jolie. Louis XV distribuait des œufs qui étaient décorés par Lancret et Watteau. Il est vrai -qu'en ce temps, les gens ne se rendaient peut-être, pas bien compte de la valeur du cadeau. Qui sait si Mb© Victoire de France ne bouda pas le jour où son père lui remit un œuf somptueux enluminé par le génial auteur de 1' "Embarquement pour Cyfthère1". Pour apprécier ces œufs-là, il fallait-être connaisseur. PreletUlfon bizarre; On sait que le parti de la rose blanche en Angleterre ne reconnaît pas le roi Georges V comme souverain,mais s'obstine dams une querelle généalogique qui fait cla la rein© Marie-Thérèse, femme de Louis III de B'avière, l'héritière de la couronne d'Angleterre. Ces frondeurs, pour marquer leur refus de reconnaître l'usurpateur, ont coutume de coller à l'envers, la tête ©n bas, les timbres représentant le roi George. Personne, on le comprend, ne daigne s'occuper de cette protestation bizarre contre la maison de Hanovre. Cette idée d'attribuer une signification politique à la manière de coller les timbres, vient de Haïti. En 1888, lorsque le président d'alors, le général Salomon, fut renversé, on trouva au palais présidentiel des milliers de feuilles de timbres à l'effigie du président Salomon. Comme il eût été assez onéreux de détruire tous ces timbres, le nouveau gouvernement décida de les employer, mais en les collant à l'envers. Les lettres affranchies de timbres ool-lés d© la manière normale étaient remises par la poste aux destinataires, mais taxées comme lettres non-affranchies. Lei femmes dsns l'admlnlitratlon communale ea illemagae N'ayant pas droit de vote, et ne jouissant pas du droit d'éligibilité, les femmes ne peuvent évidemment pas entrer aux conseils communaux, pas plus en Allemagne que chez nous. Mais il faut savoir qu'en Allemagne beauexmp plus que chez nous, les conseils communaux ont recours à la nomination) de commissions spéciales de toute sorte et qu'Ps en choisissent les membres, même en dehors, d© leur propre sein, parmi les citoyens compétents. C'est dans ces commissions que les femmes peuvent donc êtr© appelées aussi bien que les hommes, et, certes, il y a actuellement une teneJance à abandonner la tradition, ©n les y appelant, bien qu'en nombre limité. La ville la pluisi avatnicéei dans ce sens est, paraît-il, celle! de Darmstadt, capitale du grand-duché de Hesse. Dans cette ville, -on compte 15 femmes siégeant avec voix délibérative dans les sept commissions suivantes : la commission des plantations, la commission des écoles d© trar vail manuel pour garçons, la commission de l'hôpital, la commission des salles dei lecture, la commission des bâtiments, la commission des bains et la, commission de la bienfaisance publique. Dans cette dernière commission il y a trois femmes, dans chacune des autres il y en a deux. De plus, on a admis des femmes avec voix consultative dans le oomité de politique social© (3), dlans le comité des écoles (2) et dang 1© bureau administratif du lycée de jeunes filles (2). Enfin deux femmes font parti© du comité de direction des classes ménagères pour adultes,. Cela fait en tout vingt-quatr!© femmes qui sont -employées aujourd'hui dans l'administration communale de la ville III i de Darmstadt. Ailleurs, elles sont moins nombreuses ; par exemple, à Cologne elles n© sont que quatorze. Mais le mouvement n'est qu'à son début, et nous ne doutons pas qu'il n'aille s'accroissant. Nos édiles songeront-ils un jour à recourir aux services des femmes instruites de Gand ? Eziis de eooQanee " Toute femme qui contracte un hymen, proclame miss Kestown, représente une valeur qu'aucune dot ne saurait atteindre..."" ...Son âme contient des ressources infinies. L'époux y peut puiser sa vie durant... Trésor du monde, elle réunit en elle la pureté du ciel, la poésie profonde de la mer, l'ardeur brillante du soleil..." Ayant pastiché ainsi le "Cantique des Cantiques", miss Kestown œnclut: "Les femmes riches doivent, au seuil du mariage, renoncer à leurs richesses, sinon chaque baiser, chaque caresse et les sentiments les plus sacrés risqueront de n'avoir que la dot pour cause... Et l'abolir sera donc le triomphe de l'amour éternel !..." Sans doute, sans doute... Tout de même, par prudence, nous leur conseillons de garder sournoisement quelques sous. Journalisme eplrlllite Mis» Estclla Stead', fille du fameux journaliste William- iStead qui périt à bord du "Titanicy", vient de1 publier un livre de souvenirs sur son père regrette. William Stead était un large et noble esprit, et un grand cœur. Sa campagne de presse en faveur des Bulgares massacrés par les Turcs le rendit célèbre en Europe. Plus tard, il prit la défense des enfants travaillant dans les usines, et devint un des plus éminents pacifistes du monde. Stead était aussi un spiritiste convaincu et le livre de miss© Estella Stead contient, à ce sujet, de curieux détails. Le grand' journaliste se croyait sous l'influence (lirecte d'une puissance mystérieuse qu'il appelait son "téléphone inv main ", et qui lui dictait ses articles. Deux mois après sa mort tragique, le cercle spiritiste fondé par lui, à Londres, reçut un message spiritiste de Stead, qui disait simplement ceci: "Tout ce que je vous ai dit est vrai". Ua catéchisme électoral —*— A la fin du mois de février dernier, un certain nombre de catholiques se réunissaient à Paris aux fins de constituer un comité en vue des prochaines élections. Au ex>urs de la séance, M. de Bellomayre, qu'entouraient Messieurs Keller, Nourisson, Souchon et Guiraud, tous royalistes notoires, M. de Bellomayre s'exprima en ces termes : " Notre attitude vis-à^vis de ceux qui briguent les suffrages populaires dépendra de l'attitude dui candidat lui-même. S'il inscrit notre formule dans sa profession de foi "publique", il sera le "bon" candidat: nous le soutiendrons toujours et toujours nous voterons pour lui. S'il répudie notre formule et s'il se déclare partisan des lois " intangibles ", il sera le "mauvais" candidat ; nous le combattrons toujours et "jamais1" nous ne voterons pour lui. •S'il repousse notre formule, sans s'avouer partisan des lois "intangibles", il sera le candidat de 1' "équivoque" : à son égard, — en réservant des " hypothèses" exceptionnelles — la logique, la sincérité, la dignité commandent l'abstention ou le bulletin blanc. ". Cette déclaration intransigeante avait au moins le mérite de la clarté : elle prêchait l'abstention dans tous les cas où aucun candidat n'accepterait le programme des revendications catholiques dressé par ces messieurs. Immédiatement certains journalistes " libéraux " (lisez cléricaux modérés) relevèrent ce que ces conseils avaient d'inopportun et de dangereux : si nous adoptions, disaient-ils, l'attitude que nous recommandent M. de Bellomayre et ses amis, nous assurerions " le triomphe des plus mortels ennemis de la. religion et l'avènement de la politique des Combes, des Debierre et des Jaurès ". Se montrer intransigeant et inflexible est bien ; mais tenir compte des réalités, des nécessités de la politique, faire en un mot de prudentes exm-cessions à l'opportunisme, est mieux encore. Bref, les libéraux, qui connaissent exactement la situation, dénonçaient le péril que risquaient de faire courir à l'Eglise les suppôts du Grand Parti Catholique, pour peu qu'on les écoutât. Dans plus de 150 circonscriptions, en effet, c'est-à-dire dans une sur quatre, l'opposition progressiste, libérale ou conservatrice n'a pas de candidats. Dans ces circonscriptions, c?est entre blocards et briandistes que va se livrer 1a, bataille.Ces derniers, pour la plupart, se déclarent partisans du maintien aes ■■ 1—pWMMW—tWIIW III —IMi—HB—BSlfiEEBB lois dites laïques, mais ils se pronoi cent nettement contre le monopole e l'enseignement, pour le maintien c la loi de trois ans et pour la réforn électorale. On se rappellera combie ont été nets sur chacun de ces point les discours prononcés par les leade: de la Fédération des gauches, M1V Briand, Barthou et Millerand. Que va-t-il se produire aux élections C'est que, au second tour de scrutii dans les trois quarts des ballottages, lutte sera circonscrite entre un répi blicain fédéré et un radical unifié ou n socialiste unifié : or, si les catholiqui s'abstenaient, comme le leur ordonner ces messieurs du comité du Grand Par Catholique,- il arriverait fatalemei que les candidats de la Fédération dt gauches et du parti républicain dém< cratique seraient écrasés, éliminés pre que partout', i La mise en pratique des théorie prônées par MM. Keller, de Belloma; re et consorts aurait donc comme coi séquence inéluctable la défaite, la ru ne définitive du cléricalisme en Frai ce, de l'aveu même du correspondai du XXe Sièàle. Il était indispensable-de " remetti les choses au point ", sans retan d'autant plus que les idées de ces Me, sieurs de Paris gagnaient du terraii comme en font foi diverses résolutior votées par les catholiques de Montai ban, de Cahors et d'Auch notammen Ce fut Mgr Sevin, archevêque d Lyon, qui se chargea de dicter aux ci tholiques de France leur devoir et lei attitude et de régler leur interventio lors des prochaines élections. A vr: dire Mgr Sevin est dans le fond aus intransigeant et non moins antirépi blicain que MM. Keller et consorts il est de plus complètement acquis au principes rigides de l'intégrisme : dar ces conditions il peut à première vr paraître étonnant que ce soit lui qui a entrepris de démontrer à. ces Messiem de Paris qu'ils s'étaient trompés. Ma Mgr Sevin est, comme tous ses colle gues de l'épiscopat, un casuiste de pre mière force: ce n'allait être qu'un je pour lui de concilier l'intransigeance e l'opportunisme et de prouver que M1V Keller et consorts avaient tort, sar cesser cependant d'avoir raison. Qu fit l'archevêque de Lyon? Il imagina d'éditer, dans la parti officielle de la Semaine religieuse d Lyon, un catéchisme électoral : c'esi on va le voir, un petit chef-d'œuvre d casuistique et d'hypocrisie. Sous forme de demandes et de répor ses, Mgr Sevin envisage tous les ca qui peuvent se présenter; il répond toutes les objections, " en invoquai] l'autorité des docteurs Voici, d'aprè le XXe Siècle, quelques extraits de c manuel d'un nouveau genre : : " D. — Un catholique peut-il vote pour un candidat mauvais ou pour un list© où sont inscrits des candidats mau vais, afin d'éviter un plus grand mal R. — Oui, sous "certaine conditions " et dans les circonstan ces ordinaire®. Telle est la ligne de con duite tracée au moins par la plupart de docteurs. D. —• Comment la légitimer 1 R. — Par application du principe d'ui usano courant dans la vie : entre deu: mauix qu'on ne peut éviter tous les deu: à la fois, il faut choisir 1© moindre. ' Les conditions réclamées par Mg Sevin et " la plupart des docteurs ' sont au nombre de trois : " 1° On ne peut voter pour un candida mauvais que si l'éleertion d'un candida catholique est impossible. 2° -On ne peut porter sur une liste ca tholique des candidats étrangers à no; principes que si le succès d'une liste pu rement catholique est impossible. 3° On ne peut jamais voter pour ui candidat dit moins mauvais que son rival s'il a la bain© dte l'Eglise, ou s'il profes se d'ailleurs des principes subversifs di bien public. " Que nous voilà loin de la précise ri gidité de M. de Bellomayre ! Voici un extrait, non moins sugges tif que les premiers : " D. — Est-il permis de voter pour ui candidat mauvais, même lorsqu'il n'esl pas en concurrence avec un candidat plu; mauvais 1 R. — Oui. En certaines circonstancef exceptionnelles. Ainsi il sera permis dt voter pour un hérétique, un athée, si leui accession au pouvoir est nécessaire oi grandement utile au bien public, et s'ili sont bienveillants pour l'Eglise ; mai: il sera interdit d© le faire si ce candidat orateur, financier, soldat, administra teur de haut mérite, est un ennemi de h religion ou professe des principes sub versifs. Nous voterons pour lui dans la premiè re hypothèse émise, parce que le biei produit par son élection l'emportera sui îe mal qu'elle est de nature à engen drer ; nous ne voterons pas pour lui, dan la seconde hypothèse, puisque le ma l'emportera sur le bien. "

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This item is a publication of the title La Flandre libérale belonging to the category Culturele bladen, published in Gand from 1874 to 1974.

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