La Flandre libérale

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s.n. 1914, 17 August. La Flandre libérale. Seen on 25 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/g15t72947f/
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40* Innée - Lundi 17 Août 1914 QUOTIDIEN. -10 CENT. I. 229 — Lundi 17 Août 1914 LA FLANDRE LIBÉRALE abonnements i î mol». I «ois, i ■oii, l as. BELGIQUE s Fr0 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE 2 Fr. 3.75 9.00 18.00 86.00 •a a'abanna su kuraan du |ournal al dans tous las bureaux da peata m RÉDACTION, ADMINISTRATION 8T WPBIMSMS iAND, l, RUE DU NOUVEAU BOIS, I, SAIS . ÛBSWNEMENTS ET ANNONCES s II - BÉDÂQTIO» " Téléphone 32 |i Téléphoae 1 g annonces Pcmr la ville et les Flandres, s'adresser m. Sbssresfe ÉK JoamaL Pour le reste du pays et l'étranger, s'adrecài? I l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles» fui i I lia censura de la presse —m— Le bourgmestre de Gand, par ordre diu gouverneur, nous adresse la communication suivante : Traduction. Gand, le 15 août 1914. Monsieur le Bourgmestre, De la part de M. le ministre de la guerre, j'ai l'honneur de vous faire savoir que qu'à dater de ce jour il est fait défense aux journaux, par M. le ministre de la guerre, de publier des nouvelles au sujet du mouvement des armées. Il ne pourra paraître journellement qu'une seule édition de chaque journal, et l'épreuve de cette édition sera soumise, avant tirage, à l'autorité militaire. Celle -ci supprimera tout ce qui concerne les'opérations militaires Les journaux qui ne se conformeraient pas à'ces instructions, seront provisoirement suspendus par l'officier supérieur. Veuillez en donner connaissance, sans le moindre retard; aux journaux de votre localité. Le gouverneur, (Signé) baron de Kerchove. Copie transmise, par ordre de M. le gouverneur, aux journaux paraissant dans la ville de Gand. Fait à l'hôtel de ville, le 10 août 1914. Le bourgmestre de Gand, E. Braun. 1 ^ )'^lre ^est pas venue d'examiner si la défense que fait , aux journaux M. le ministre de la, guerre, si les mesures on- il menace la presse, si la censure Ou il établit contre elle ne violent pas la loi et la Constitution. En ce moment, tous les bons' citoyens concentrent toutes leurs forces et tout leur zèle sur la nécessité de défendre le pays contre l'envahisseur' étranger. Noup nous bornons à faire les réservas les plus expresses, qui sont nécessaires, sur le droit que prend le gouvernement, et dont il assume toute la grave responsabilité.L article! 18 de la Constitution belge porte : „ La presse est libre ; la censure ne pourra jamais être établie. " L'article 130 de la Constitution est ainsi conçu : "La Constitution ne peut être suspendue en tout ni en partie Nous croyons utile de citer d'après J1 u y t te n s la discussion qui a précédé adoption de cet article et qui en illumine le sens et la portée : Addition an titre VI dn projet de Oonstltntion Disposition» générales M. VAN SNICK propose l'article suivant additionnel à la disposition finale du titre VI : Les pouvoirs constitutionnels n'exis-tont que par la Constitution, ils ne peuvent dans aucun cas, ni sous aucun prétexte, en suspendre l'action Cette disposition est appuyée. M. Van Snick la développa: Messieurs, l'idée de ma proposition n'est pas la mienne ; je l'ai empruntée au grand écrivain, au publiciste distingué à la mort duquel nous avons naguère donné de si «acères regrets; at certes, une disposi-tlon que Benjamin Constant a cru nécessaire d'insérer dans son projet de Constitution ne peut manquer de vous Paraître utile. Vous le savez, Messieurs, tous les pouvoirs qui se sont succédé en Franoe ont tour à tour violé et suspendu les constitutions qui devaient régir immuablement le pays, et co, en invoquant chaque fois la grande loi: " Salus populi "upreiaa lex esto Comme si le salut du | Peuple n'était paa toujours attaché à | 'inflexible exécution des lois, et surtout de la loi fondamentale. La proposition que je vous ai sou-tni36| et sur le mérite de laquelle vous voua prononcerez, n'a d'autre objet que do prévenir ces infractions, ces suspendons et ces coups d'Etat, dont je viens de parler. Quant à la rédaction, je n'y tiens pas, c"° n'est pas mon ouvrage ; c'est, com-rno J ai eu l'honneur de le dire, en commençant, une disposition constitutiomnel-e que j'ai prise tout entière dans Benjamin Constant. Si vous croyez devoir en modifier le texte, je me rends d'avance à toute rédaction que vous trouverez convenable. Ge à quoi j'attache surtout 6 1 importance, c'est à la voir faire par-3 de notre Constitution. M. DE BOB AULX. — Une Constitution ne peut être violée que par un coup d Etat ou une révolution. Toute disposition prohibitive ma paraît illusoire. M. le baron BEYTS. — On pourrait cependant suspendre la Constitution sous prétexte de l'améliorer, comme il est souvent arrivé. On pourrait dire: " La Constitution ne peut être suspendue sous aucun prétest». M. RAIKEM, rapporteur. — Le but de cet amendement est de prévenir qu'aucun pouvoir constitutionnel ne suspende la Constitution : je l'appuie. M. VAN SNICK. — Le but de la proposition est de prévenir ce qui est arrivé en, France sous la Bépublique. On y a plus d'une fois suspendu la Constitution dans plusieurs départements désignés dans une loi. Je me joins à l'amendement de M. Beyts. M. SUBMONT DE VOLSBEBGHE. — Si on trouve bon de suspendre l'exécution par la loi, c'est oue la majorité de la représentation nationale le veut. M. LEBEAU se prononce ' vivement pour l'adoption de l'amendement. U ne faut, dit-il, négliger aucune garantie, et prévenir jusqu'à la possibilité d'une violation. Si la charte française avait contenu un semblable article, jamais les ministres de Charles X n'auraient pu trouver un prétexte pour suspendre la charte. M. JOTTBAND demande qu'au lieu de " sous aucun prétexte, on dise " sous aucun motif ". Il fait observer que si l'on veut violer la Constitution, on dira qu'il y a un motif et qu'il n'y a pas de prétexte. M. te vicomte Charles VILAIN XIIII. — En admettant Vamendement, on abolit l'article'de je ne sais quel Code, qui permet la mise en état de siege des places fortes. M. la baron BEYTS propose la rédaction suivante: " La Constitution ne peut être suspendue en tout ni en partie. La disposition additionnelle ainsi rédigée est mise aux voix et adoptée, et forme l'article 6 du titre VI. La liberté publique Les jours de crise que notre pays traverse ne sont guère propices à de longues réflexions sur le mérite et l'influence^ de3 institutions libres. L'heure est plutôt à l'action qu'à la méditation, et notre pensée est toute avec les soldats qui versent leur sang pour la patrie. Comment ne pas être frappé pourtant par le lien étroit qui rattache le système de gouvernement des nations à leur politique internationale ? On sait comment le défaut de fierté du peuple allemand a maintenu celui-ci sous la domination d'un seul homme, le kaiser, qui s'appuie sur une aristocratie foncière et militaire, qui parfois subit son influence, sans le savoir. On discute en ce moment la question de savoir si l'Empereur, qui prodiguait au monde tant de solennelles et pathétiques promesses de paix, était sincère en les faisant, et si c'est brusquement qu'il s'est décidé à attaquer la France, la Bussie, l'Angleterre, la Belgique? ou si, au contraire, ces touchantes assurances pacifiques n'étaient qu'une ruse de guerre destinée à rendre plus profitable une attaque imprévue 1 Nous ne tranchons pas ici la question. Nous nous bornons à remarquer que cette brusque saute d'humeur, ou cette fraude subitement dévoilée, possible à un souverain absolu, comme l'est en fait Guillaume II, eût été impossible à un gouvernement libre, fondé sur la souveraineté de l'opinion publique. La majorité des Allemands, majorité intelligen te, éclairée, aurait reculé devant cette volte-face subite et inexplicable, quel que puisse être le dévouement du peuple à l'idée de la grandeur germanique ; nous ne lui faisons pas l'injure gratuite de croire qu'il eût voulu se prêter à une longue et abominable duplicité comme celle dont le gouvernement impérial a encouru le soupçon. Ce sont là jeux de prince, dont une démocratie libre est sans doute incapable. Ce qui est vrai de l'Allemagne et de son gouvernement l'est plus clairement encore de l'Autriche-Hongrie. Ici l'Etat lui-même est fondé sur 'a suppression defc volontés populaires, volontés distinctes, hostiles même, dans les diverses nations courbées souis le joug de la maison d'Autriche. Ici, il est vrai, ce n'est pas la volonté du vieil empereur qui domine el doit porter la responsabilité de la guerre générale qui d'ésole l'Europe. Le pauvre l vieil empereur n'a plus de volonté ni de pensée propre. C'est une coterie aristocratique, cléricale et militaire qui en son nom domine le pays et le lance contre l'Europe. Si un régime de gouvernement libre existait vraiment en Autriche, la guerre y serait impossible. Les diverses nations de l'Empire sont incapables d'une volonté commune. Cette volonté, si elle pouvait exister, ne serait pas pour la guerre avec ses charges, ses risques, ses horreurs. Tous les peuples de l'Autriche ne 'sauraient vouloir se battre pour le seul et problématique profit du maître oui les opprime. Si donc l'Europe est en proie à la plus effroyable guerre qu'ePe ait subie depuis un siècle, c'est parce que l'Allemagne, parce que l'Autriche sont des monarchies militaires et ce fait suffirait à montrer que de telles monarchies, qui ne sont plus que les vestiges -d'un âge de fer que l'humanité a dépassé, eont un danger permanent pour l'ordre et 1a- paix de l'univers.Les faits que nous voyons se dérouler bous nos yeux sont donc la condamnation du régime absolutiste, plus ou moins déguisé, dont les Allemands et les Autrichiens subissent le joug et paient la peine. Il n'est pas sans intérêt de montrer quia si les gouvernements fondés sur la volonté populaire, comme ceux de l'Angleterre, de la France, de la petite Belgique, échappent à ce danger d'une politique guerrière et agressive, ils ne sont nullement pour cela réduits ni à l'impuissance, ni à une lenteur de décision et d'action qui pourrait être dangereuse. Malgré des différences qui tiennent surtout à la forme et qui laissent intact le principe de la souveraineté du) peuple, j maître de ses destinees, seul maître de la paix eft de la guerre, le régime de l'Angleterre, de la France, de la Belgique est le même. Ce sont des gouvernements libres, où l'opinion publique est maîtresse. Eh bien, l'on a vu comme sous ce régime, la volonté nationale de la France a su se déterminer avec rapidité, avec netteté, avec force. Cela n'est pas Abonnant, direz-vous. La question que ; .l'ultimatum de l'Allemagne posait à la ] France était une question de vie ou de j mort, La France avait le choix entra la ' résistance ou le suicide. La réponse devait être ce qu'elle a été, claire et immédiate. Mais le problème qui se posait au gouvernement anglais pouvait paraître plus épineux. Combien de temps a-t-il fallu à la libre Angleterre pour que 1 opinion publique sa prononçât avec une force unanime et dictât au cabinet la réponse qu'il devait faire, qu'il voulait faire d'ailleurs, à l'insolente sommation de l'Allemagne? Et chez, nous, en Belgique, e® a-t-il été autrement? Nous étions pris à l'improviste, par un ultimatum brutal, venant d'un Etat qui avait garanti la neutralité belge. U 6'agissait seulement, nous "jurait-on, — ah! que ces serments ont de force! — da laisser aux troupes allemandes le libre passage à travers notre pays pour aller attaquer la France. La Belgique est faible et petite. L'empire allemand est un colosse bardé de fér. U eût pu y avoir un moment d'hésitation pour un peuple qui s'était mieux préparé à la paix qu'à la guerre, s'il eût été dénué de courage^ On sait que cette hésitation' n'a pas existé une minute. La Belgique, son Boi, son ministère, ses Chambres, toute l'opinion publique, tous les partis, dépuis le parti catholique jusqu'au parti socialiste, le pays entier a été unanime, il a d'un seul cœur, d'une seule voix répondu fièrement à la sommation allemande par un non catégorique, que les canons de Liège ont appuyé. Si les gouvernements absolus permettent ou favorisent des coups de violence ou de folie qui seraient impossibles à un gouvernement lit^re, les gouvernements libres, contraints d'obéir à la raison, ne ! sont pas pour cela réduits à l'impuissance. Eux aussi savent agir, avec force et promptitude quand il le faut. Et leur action peut même, c'est notre ferme es-pérance, triompher des entreprises du despotisme. LA GUERRE EUROPÉENNE T. A SITUATION Le département de la guerre a remis, samedi, à 9 heures du soir, le communiqué suivant à la presse : " La situation de notre armée est toujours fort bonne. Les combats qu'elle a menés victorieusement contre l'ennemi ont encore relevé son moral. " Dans leur ensemble, les dispositions stratégiques sont telles que nous pouvons nous attendre au pis, à faire face à une attaque de l'adversaire, et cela dans des conditions avantageuses pour nous. " Toutefois, il n'est pas impossible que nous ne devions résister qu'à très peu de monde. Il n'est pas possible encore de préciser ce qui arrivera. Ce qu'on peut dire, c'est que notre état-major a pris les dispositions pour parer aux diverses éventualités." Ne pas s'alarmer si l'on entend par-ci par-là des détonations : on fait partout des destructions à l'aide de la poudre, et l'on prend facilement le bruit de ces détonations pour des coups de canon. " Il y a eu aujourd'hui en divers endroits contact entre Français et Allemands : l'avantage est resté aux premiers. Nos alliés ne sont plus loin de nous. Nos forts tiennent toujours et font le plus de mal possible aux Allemands. On cite qu'un de leurs commandants, qui a eu les cuisses traversées par des balles, continue son service en fauteuil rou-lant. Les récits des combats sont pleins de traits d'héroïsme de la part des nôtres dans lesquels on peut avoir pleine confiance.*** " Autour de Bruxelles on établit des retranchements. " C'est une mesure ordonnée pour éviter que des partis de cavalerie perdus à la suite de quelque action éloignée ne puissent arriver à Bruxelles. " C'est en réalité une mesure de police et non une mesure de guerre. " UN ESCADRON ALLEMAND MIS EN PIECES Le Patriote annonce qu'un parti de hussards allemands, comprenant un escadron, est revenu samedi aux environs de Diest. Tombé dans une embuscade que nos troupes lui ont tendue, il a été complètement haché Quelques hommes seulement ont réussi à prendre la fuite. Au grand quartier général, on n'a fait samedi soir aucun communiqué à la presse. Tout est calme. Les adversaires s'ob servent et se retranchent dans leurs positions respectives. Les patrouilles de uhlans continuent à '■ parcourir la ligne Beverloo-Huv (gauche » de la Meuse). On en signale partout, -1 mais elles ne dépassent guère le front de nos troupes qui les arrêtent ou les canardent.Escarmouches vers Dînant et Namur LES ALLEM\NDS REPOUSSES PAR LES FRANÇAIS Une correspondance du "Peuple" donne des détails sur l'action allemande aux alentours de Dinant et de Namur. Nous les résumons brièvement. Depuis dix jours, des escarmouches se produisent sur la rive droite de la Meuse, entre Yvoir et Ansereinme. Vendredi, un escadron de dragons français fut surpris par les Allemands dans le bois da Custine et eut des pertes. Au soir du même jour, vers 5 heures, une forte colonne allemande, paraissant venir de la vallée de la Lesse, déboucha au pont d'Anseremme. Elle y fut balayée par les mitrailleuses françaises. Les Allemands tirèrent sur un train de voyageurs venant de Givet et dans lequel personne ne fut atteint. L'attaqua des ennemis au pont d'Anseremme fut repoussée avec grandes pertes pour ceux-ci. Samedi, dès 5 heures du matin, le canon se fit entendre à Dinant. Une vingtaine d'obus furent lancés sans causer grand mal ; puis le tir cessa. La passerelle de Bouvignes fut également l'occasion d'un échange de projectiles. Un obus est tombé, pendant cette même matinée, sur la gare de Namur, sans faire de victimes. Des grenades, lancées par un aviateur, ont fait dans les mêmes parages quelques dégâts. L'une d'elles a défoncé les pavés sur le pont de Salzinnes et en éclatant a atteint deux bourgeois de Namur qui passaient: M. Hubert, gérant d'un magasin Delhaize à Salzinnes, et De Roo, père d'un professeur militaire de l'Ecole des cadets. M. Hubert, atteint au bas-ventre, est mort quelques heures après, tandis que M. De Boo, amputé des deux jambes, est agonisant. UN AVIATEUR ALLEMAND TUE L' "Etoile" annonce qu'un aviateur allemand survolait les troupes belges, samedi matin, près da Tirlemont. L'infanterie tira sur lui, mais ne l'atteignit pas. Comme l'aviateur ne fut pas frappé, on creusa une tranchée et on y plaça une mitrailleuse. Le tout fut fait avec une rapidité extraordinaire et l'aviateur fut tué. LES TROUPES BAVAROISES Les troupes bavaroises ne sont pas parmi celles qui ont été envoyées contre la Belgique. Elles seront dirigées partie contre la France, partie contre la Bussie. C'est là, pense-t-on, l'effet d'une attention du gouvernement bavarois envers notre Beine. LES BLESSES SERONT SOIGNES j EN ANGLETERRE L'Agence Havas-Beuter annonce qu'il a été décidé de faire des arrangements ^ pour loger dans les stations balnéaires ( anglaises les soldats blessés qui combattent comme alliés à l'Angleterre. LA REINE A LA " MAISON DU PEUPLE" DE BRUXELLES La Reina veut apporter à tous ceux que l'atroce fléau a frappés le réconfort de sa présence et les consolations de sa parole de femme et de mère. Samedi, vers 5 heures, elle arrivait en auto, accompagnée du médecin principal de l'armée docteur Melis, et précédée du docteur Depage, à la Maison du Peuple, où une quarantaine de blessés et de convalescents sont soignés. La souveraine fut reçue et saluée par M. Ectors, administrateur-délégué de la Maison du Peuple, et par le docteur Troost, chirurgien en chef, et tout le personnel de l'ambulance ; elle eiut pour chacun des paroles réconfortantes. Mais le bruit de sa présence s'était répandu avec la rapidité de l'éclair dans les populeuses artères du quartier, et les femmes du peuple., au nombre de plus d'un millier, ne tardèrent pas à entourer la Maison du Peuple, attendant la s rtie de la Beine pour l'ovationner avec frénésie.LES PETITS PRINCES Samedi matin, vers 11 heures, au moment où la soupe était servie aux enfanta des miliciens et volontaires sous les drapeaux, les princes Léopold et Charles, qu'accompagnaient leur précepteur M. Plas et le général Jungbluth, ont visité, rue Haute, à Bruxelles, l'école communale n° 5. Ils ont été reçus par M. le bourgmestre Max, M. l'échevin Jacqmain, le comité des dames patronnesses et Mme Jove-naux, directrice de l'école. Des vivats ont éclaté à l'adresse des enfants royaux. Ceux-ci ont fait le tour des tables, interrogeant çà et là quelques bambins ; puis ils se sont rendus à l'école libre de la rue des Alexiens, où la même scène s'est répétée. LA MORT DU GENERAL VON EMMICH On confirme la mort du général von Emmich, le commandant des troupes allemandes devant Liège, le même qui devait conduire son armée en France par une simple promenade militaire. Son successeur est le général Barwiz, lequel a déjà dû faire d'amères réflexions sur la jactance du grand état-major teuton.LES COMMANDANTS DE PROVINCE Flandre occidentale : Général-major Etienne. Flandre orientale : Général-major Lau-wers.Anvers : Lieutenant-général Gobeaux Bra'pant : Lieutenant général Clooten. Hainaut : Lieutenant général Houbion. Namur : Colonel Delvaux de Fenfe. Limbourg : Général-major De Schepper. L4 LIAISON ENTRE LES ARMEES BELGES ET FRANÇAISES (Communiqué du gouvernement français à la presse). La liaison a été établie par un échange d'officiers entre les armées belges et françaises. Aui quartier général de l'armée belge ont été détachés : Le lieutenant-colonel Aldebert ; Le commandant Génie, attaché militaire français à Bruxelles ; Lei capitaine de Cholet. Au grand- quartier général des armée® françaises ont été détachés : Le colonel de cavalerie d'Orjo de Mar-chovelette ; Le major de cavalerie chevalier Melot-ta, attaché militaire belge à Berlin. L'ECHANGE DE CORRESPONDANCES Le ministère de la guerré nous prie d'avertir le public qu'il ne doit pas s'étonner des retards qui pourraient être apportés ces jours-ci dans l'échange des correspondances. Les services sont absorbés en ce moment par un travail intensif nécessité par la défense nationale. De là, des retardai possibles que chacun doit envisager avec calme et confiance; s'ils se produisent, c'est uniquement dans l'intérêt du pays. APPEL AUX CONTRIBUABLES BELGES Communiqué du ministère des finances : " Dans les circonstances actuelles, c'est lin devoir patriotique pour les contribuables belges de verser au plus tôt leurs impositions, sans même attendre l'expiration des délais légaux et les échéances ordinaires. " Pour les innombrables besoins de l'heure présente, il suffit de considérer la solde et le ravitaillement des troupes et 1 indemnité allouée aux familles des soldats. Le gouvernement est convaincu que cet appel au patriotisme des contribuables sera entendu et qu'ils y déférèrent avec empressement. " UN JOURNAL SUSPENDU Comme suite à la fausse nouvelle de la prise d'un fort de Liège, donnée vendredi par la "Métropole", d'Anvers, le général Dufour, gouverneur militaire, a nterdit la publication do ce journal pen-lant 48 heures. A la suite de démarches iaites notamment par les députés d'Angers, on a autorisé simplement le service les abonnés. Voici la texte officiel de l'arrêté : POSITION FORTIFIEE D'ANVERS ETAT-MAJOR Le gouverneur militaire d'Anvers. Vu l'article publié dans le journal "La Métropole" du 14 août, édition B, sous .0 titre: i LIEGE. — LE FORT DE BARCHON EST PRIS. Attendu que le passage de cet article affirmant que "le commandant du fort ( de Barchon) a dû rendre les armes'"' est n exact. Décide : Le journal "La Métropole" est suspen-iu peindant 48 heures. En conséquence il n© pourra reparaître que dans son édition du soir du 16 ioût. Anvers, le 14 août 1014. Le gouverneur militaire, (Signé) DUFOUR. LA PECHE EST INTERDITE Dans un but de sécurité, l'autorité militaire vient d'interdire la pêche à la ligna dans tout la royaume. LE DEVOIR DES HABITANTS NON-COMBATTANTS, NE TIREZ PAS îvous adjurons les civils de s'abstenir de tout acte d'hostilité. L'intervention à main armée de personnes non régulièrement enrôlées ne peut produire qu'un seul résultat :des represailles terribles contre elles, contre leurs proches, contre leurs voisins, contre toute une population. En exerçant ces représailles, les Allemands sont dans leur droit, et ils n'ont déjà que trop montré qu'ils sont décidés à en user sans pitié,' en profitant de la moindre occasion. Les lois de la guerre sont formelles. Voici ce qu'enseigne M. le conseiller Ernest Nys, professeur à l'Université de Bruxelles, dans la dernière édition du tome III de son grand traité de Droit international, l'ouvrage le plus libéral et le plus progressif de tous ceux que l'on a consacrés à ces questions : " La théorie de l'occupation, dont les premières affirmations datent du XVIIIe siècle, écrit M. Nys, impose aux habitants du pays qui est "occupé" dans le sens juridique du mot, des devoirs stricts; mais même quand il s'agit uniquement de régions où les forces ennemies exécutent des opérations militaires sana que leur autorité soit établie de fait, la population liaisible a pour devoir primordial de s'abstenir de tout acte d'hostilité. "C'est une nécessité, écrivaient des publicistes en 1877; elle'dérive aussi bien pour l'Etat envahi que pour l'Etat envahissant, de leurs obligations envers leurs suiets respectifs. La coutume qui s'est établie de ne diriger les opérations de guerre que contre les forces organisées de l'ennemi, est une garantie pour la sécurité des sujets inoffensifs de l'Etat envahi. U accepte cette garantie, il en profite; si quelques-uns de ses sujets font acte de guerre envers l'ennemi, ils le font à Oeur$ risques et périls; ils se placent volontairement en dehors de la coutùme qui protège les sujets inoffensifs de l'Etat envahi. De son côté, l'Etat envahissant ne respecte les sujets inoffensifs de l'Etat envahi qu'en vertu de la coutume qui 'le garantit de towte attaque de la part de ces sujets: lorsque ces hommes se placent volontairement en dehors de la coutume qui les protège, l'ennemi n'est point tenu d'observer envers eux cette coutume." " Les habitants sont obligés de ternir une conduite réellement pacifique, de ne prendre en aucune façon 'part a la lutte, de s'abstenir de tout dommage aux troupes de la vuissance occupante et de ne pas refuser obéissance aux organes du gouvernement- ennemi. Si cette condition n'est pas observée, i'1 ne peut plus être auestion nour les habitants d'une situation qui les mette a l'abri de tout préjudice. Bien au contraire, ils seront exactement traités et punis selon les lois dr la guerre." , , Np nous mettons pas dans notre tort, ne fournissons aucun nrétexte, si leger ou'il soit, à la féroce vindicte de la soldatesque allemande. LA CAVALERIE ALLEMANDE Le mot " uhlan " a cessé d'avoir un sens spécifique : il désigne tant dans la presse que dans les récits des soldats et des habitants, tout cavalier allemand armé de la lança : or, toute la cavalerie allemande, même les cuirassiers, sont armés de la lance. On a été jusqu'à dire que les uhlans étaient coiffés d'un bonnet de fourrure dominé par un pompon noir et blanc. En réalité, les cavaliers allemands ainsi coiffés sont des houzards. Les plus célèbres de ceux-ci sont les houzards de Brunswick ou de la Mort. Leur nom macabre ne leur vient pas du tout, comme on pourrait le croire, de quelque exploit célèbre où ils auraient fait carnage, mais bien d'un... vœu de piété filiale. A Valney, l'artillerie française fit de terribles trouées parmi l'infanterie prussienne, et l'une des victimes fut le duc de Brunswick. De douleur, son fils décida qu'il porterait désormais le deuil et que toute son armée imiterait son exemple. Les soldats brunswickois furent donc vêtus de noir et les hussards reçurent le titre de hussarls de

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This item is a publication of the title La Flandre libérale belonging to the category Culturele bladen, published in Gand from 1874 to 1974.

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