La Flandre libérale

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s.n. 1914, 01 August. La Flandre libérale. Seen on 19 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/td9n29r292/
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40* Innée — Samedi Ier Août 1914 QUOTIDIEN. -10 CENT. fl. 213 — Samedi Ier Août 1914 LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNEMENTS 1 mol*. I mois. t aol*. 1 «a. BELGIQUE s Frn 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE s Fr. 3.75 9.00 18.00 86.00 On »'«fc«niu ■■ fcuraau du Journal al dans loua la* buraaux da paata RÉDACTION, ADMINISTRATION ST IMPRIMERIE S AND, l, RUE DU NOUVEAU BOIS, I, GAND ABONNEMENTS ET ANNONCES : || « RÉDACTION --Téléphone 32 I! Téléphona 1$ annonces Pour ïa ville et les Flandres, s'adresser au fonreaw & Journal. _ Pour le reste dn pays et l'étranger» s'adresse? i l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. Le péril « il Le conflit austro-serbe n'a pas tardé à sa transformer, à s'élargir, à prendre des proportions qui deviennent de plus en plus vastes, de plus en plus menaçantes; il ne s'agit plus d:e savoir aujourd'hui si l'Autriche va châtier la Serbie, mais si, demain, l'Europe tout entière nie sera pas à feu et à sang. Nous n'accordons plus qu'une attention distraite aux dépêches qui relatent des faits de guerre, d'ailleurs insignifiants, sur la frontière austro-serbe: par contre nous dévorons avec une fiévreuse avidité les dépêches qui nous renseignent sur l'état d'âme des grandes capitales européennes, sur les négociations engagées, sur les mesures prises. Et notre inquiétude, de jour en jour, augmente. Quand on sa remémore les événements des derniers mois, on est amené à faire des constatations qui sont de nature à accroître notre malaise et nos crainte». Et on en vient tout naturellement à établir, entre certains faits, d'étroites relations, à découvrir de logiques affinités entre telle campagne de presse ou telle rencontre mémorable de hauts personnages autrichiens et allemands ©t la crise aictuelle. Et alors bien des choses qui mous semblent inexplicables apparaissent singulièrement claires — et redoutables. Vous vous rappelez les sensationnels articles russophobes que publièrent il y a quelques mois le "Berliner Tageblatt" et la "Kôlnische Zeitung" ? Les attaques simultanées de ces deux grands journaux allemands se prolongèrent pendant près de quinze jours: on eût dit qu'ils obéissaient à. un mot d'ordre ; ils déclaraient, comme on sait, que l'Allemagne, si elle ne voulait pas être terrassée par la Russie! en 1917 (1), devait prendre les devants et ouvrir tout de suite les hostilités : c'est ce qu'on a appelé la théorie de la "guerre préventive". On se souvient peut-êtra que, sollicitée de donner son avis, l'officieusa "Gazette de l'Allemagne du Nord'" ne se décida à parler que dix jours environ après la parution, dans la "Kôlnische Zeitung" et le "Berliner Tageblatt", des premiers artieles russophobes: la note de la "Gazette de l'Allemagne du Nord", il est vrai, était rassurante et remettait bien des choses au) point; mais il parut à tous qu'elle venait bien tard et qu'elle manquait de netteté! Oni se demande aujourd'hui si la campagne anti-russe des journaux allemands n'était pas destinée, tout simplement, à sonder le terrain, à tâter l'opinion, à familiariser les foules avec l'idée de la "guerre préventive": oette supposition n'a, en soi, rien' d'invraisemblable, dans tous les cas. L'émotion qu'avait provoquée en Europe la campagne des journaux allemands s'était à peine calmée, qu'on apprit que le chef de l'état-major allemand, le maréchal de Moltke, venait d'avoir, avec son collègue autrichien, le général von Hoetzendorff, une longue entrevue : vous pensez bien que ces deux hauts personnages, s'ils ont éprouvé le besoin de causer, ne se sont pas contentés de se congratuler mutuellement sur leur bonne mine. Sans qu'on puisse préciser l'objet de leur entretien, il est permis de supposer qu'ils ont voulu s'assurer que leurs armées étaient prêtes, pour le cas où une guerre générale^ éclaterait, et il n'est nullement impossible qu'ils aient arrêté, dans tous ses détails, par la même occasion, un plan commun d'offensive. Quant à la rencontre de Guillaume II et de l'archiduc François-Ferdinand, il y a quelques mois, il est évident qu'elle eut (1) Ils supposaient — gratuitement — que l'armée moscovite aurait atteint en 1917 son maximum de puissance et que la Russie profiterait alors de son écrasante supériorité numérique pour attaquer et vaincre l'Allemagne et imposer son joug à l'Europe. f également une signification importante au point de vue de la politique extérieure. Voilà déjà quelques faits frappants : mais ce n'est pas tout. S'il faut en croire un article récent du Times, l'Autriche s'attendait, l'an dernier, paraît-il, à ce que la Serbie fût battue, soit pa - la Turquie, soit par la Bulgarie; l'Autriche ne s'imaginait pas que la victoire des Serbes, pendant les deux campagnes balkaniques4 fût possible : or, la Serbie, non seulement, a vaincu les Turcs et les Bulgares, mais elle a fait des conquêtes importantes; elle a accru son prestige et sa puissance ; elle a prouvé qu'elle pouvait être pour l'Autriche un adversaire redoutable. Or, l'on connaît la politique austro-hongroise à l'égard de la Serbie : Vienne s'est toujours ingéniée, non seulement à infliger des humiliations à Belgrade, mais encore à annihiler,, par tous les moyens, l'influence serbe. Les triomphes éclatants qu'a remportés la Serbie ont porté ombrage à 1 Autriche; et Vienne, soyez-en sûrs, en déclarant la guerre aux Serbes, poursuit l'anéantissement d'un adversaire qu elle sait être dangereux. L Autriche le Pesther Lloyd, l'a écrit n'ignore pas que la décision qu'elle a prise menace la paix de l'Europe : cette éventualité n'a pas fait reculer cependant le gouvernement de Vienne. Cela tend à prouver que celui-ci a envisagé toutes les conséquences de son- geste ; cola ' démontre également que Vienne, en d'aussi redoutables conjonctures, n'a pas pu ne pas se mettre préalablement d'accord avec Berlin et Romè. Uni journal autrichien, d'ailleurs, l'a dit : l'Allemagne et l'Autriche ont, en ce moment, engagé 3'eur politique dans une voie commune. Le silence de Berlin, à cet égard, n'est-il pas gros de menaces? Et. sous prétexte de mater la Serbie, n'est-ce pas la défaite des Slaves en général que veulent l'Autriche et l'Allemagne ? Tout le fait croire. Tout compte fait, donc, il nous faut conclure que la Triple-Alliance joue dou-t ble jeu et que, logiquement, fatalement, la crise que nous traversons, à moins d'une intervention en laquelle on n'a plus guère foi, ne se dénouera pas autrement que par une catastrophe : les faits que nous venons d'exposer s'enchaînent trop bien. La Russie ne laissera pas écraser la Serbie, elle l'a dit : elle entrera en scène. L'Allemagne, la France, l'Angleterre et l'Italie suivront inévitablement. » L'Autriche a prévu tout cela : elle ne s'en inquiète pas.» L'Autriche a donc accepté, d'un cœur léger, de déclancher la guerre générale. Et l'Allemagne a laissé faire : peut-être même a-t-elle encouragé son alliée. Car ne nous illusionnons phis : du train dont vont les choses, l'Europe centrale sera, dans quelques jours, transformée en un épouvantable champ de bataille.*P. H. Les petits Etats Il y a quelques mois, un comité s'est formé à Groningue, dans le but d'organiser dans cette vieille cité hollandaise une exposition des six petits Etats du Nord-Ouest de l'Europe: la Belgique, la Hollande, le Danemark, la Norwège, la Suède, la Suisse. Le projet a rencontré dans les pays slcandinavies, paraît-il, un enthousiaste accueil. M. Liesenborghs, rédacteur à la "Gazette de Hollande", de La Haye, écrivait naguère, à ce sujet, dans un article de la "Meuse" : " La Suisse sera également représentée comme il convient, mais je me suis laissé dire que la Belgique, par contre^ est peu disposée à offrir sa collaboration. " Cette exposition — est-il nécessaire de le dire 1 — n'aura aucun caractère politique. Elle aura tout simplement pour but de tendre à un rapprochement moral et intellectuel des petites nations du Nord-Ouest de l'Europe qui présentent plus d'affinités de langue, de race et de mœurs qu'on ne le supposé généralement En même temps, se tiendrait également S à Groningue, un grand congrès où les personnalités les plus ein vue des Etats exposants pourraient se rencontrer t-t nouer d'utiles relations. " Le comité de Groningue a voté, ces jours-ci, un premier crédit de 24,000 florins, destiné à activer les travaux de préparation de cette grande manifestation internationale. C'est dire aussi qu'il entend pousser énergiquement à la réalisation de son superbe projet. " La Belgique aurait-elle vraiment l'intention de ne pas prendre part à cette exposition ? Je l'ignore. Toujours est-il cependant que les promoteurs n'y ont pas rencontré toute la sympathie à laquelle ils avaient le droit de prétendre. A mon avis, les Belges, en se désintéressant complètement de cette entreprise, feraient preuve d'une coupable indifférence, coupable en ce sens qu'ils nuiraient ainsi au développement de leur propre pays. Flamands et Wallons — avouons-le sans fausse honte — ont beaucoup à apprendre, au point de vue intellectuel, de leurs voisins de Hollande et de Scandinavie. C'est pourquoi il serait vraiment regrettable de ne pas saisir cette excellente occasion, de se rapprocher des autres peuples du Nord-Ouest de l'Europe. Il serait inadmissible que le généreux appel de la Suède, la Norwège, le Danemark, la Hollande et la Suisse ne trouve pas d'écho sur les bords de la Meuse et de l'Escaut, car une entente meilleure, même purement morale, produirait, sans nul doute, de multiples et utiles résultats. " Nous ne savons si le correspondant de la "Meuse" n'est pas trop imbu de la soi-disant supériorité da nos voisins du Nord. Il semble bien que la culture moyenne soit, en Hollande, plus relevée que chez nous, et nous avons une excuse : il y a trente ans que nos gouvernements conspirent contre l'enseignement public. Mais l'élite belge en vaut bien une autre, à tous les points de vue: nos1 savants, nos artistes, nos écrivains, forment une pléia de aussi brillante que n'importe quelle autre. Et ee n'est ni à La Haye, ni à Copenhague que nous développerons notre culture: c'est à Bruxelles, en mettant par terre le gouvernement de l'ignorance nationale.Fermons cette parenthèse, qu'il n'était pas inutile d'ouvrir^ pour montrer quelle estime nous vaut, chez nos plus proches voisins, le régime que nous subissons. La question est de savoir à qui le comité de Groningue s'est adressé. Ou les promoteurs n'ont-ils pas trouvé toute la sympathie à laquelle ils avaient le droit de prétendre'? Les éclaircissements manquent à ce sujet, et c'est d'autant plus regrettable que si nous trouvons un peu partout des expressions de sympathie au sujet de l'entente projetée, nous ne rencontrons dans aucun journal des marques d'hostilité. TJ-.î personnalité interviewée par un journal bruxellois a déclaré que cette entente lui paraissait impossible, irréalisable, mais il se plaçait évidemment au point de vue militaire, et à oe point de vue un général est plus compétent qu'un professeur de droit international. Cette personnalité ajoutait qu'on ne ferait rien, parce que les Belges n'osent rien. C'est là une vieille et mauvaise plaisanterie. Les Belges n'ont jamais reculé devant aucune initiative, même aventureuse : on l'a vu au Portugal, au Mexique, au Congo, rien que dans le siècle dernier. Il y a une partie de l'élite qui n'ose rien et qui a toujours peur de son ombre: mais ce sont les "vieux jeu", et leur influence diminue de plus en plus. Bref, la majorité est, semble-t-il, du Côté de oeiux que l'idée séduit et qui voudraient la caresser, l'examiner de plus près. C'est pourquoi nous voudrions bien avoir des nouvelles plus précises du comité de Groningue. Remarquez que cette idée ne date pas d'hier et qu'elle est d'origine belge. Dans un livre qui date de 1854 et qui s'intitule " D'Anvers à Gênes ", M. Jottrand préconisait une ligue des nations avoisinant lé Rhin, la Belgique, la Hollande, le Luxembourg, avec la Suisse, la Savoie et le Piémont: ' " Notre Belgique, disait-il. n'est que le premier anneau d'une chaîne de petits pays que la Providence, bien avant les traités politiques, a tendu de l'Océan à la Méditerranée, entre des pays, condamnés, dirait-on, à une rivalité éternelle." La conception a une base historique, dit l'auteur, qui dresse à grands traits le tableau que l'histoire offre des peuples ' qui, do la mer du Nord au golfe de Gênes, s'interposent aujourd'hui entre la France et la monarchie proprement dite, sur un point; la France et la monarchie autrichienne, sur un autre point ". Il signale que les populations de ces territoires ont des caractères communs et des aspirations identiques. Il constate que les Rhénans prussiens, les habitants du pays de Nassau, les Hassois et des Badois et ane partie des anciens Hel vétiens, ont des caractères qui les séparant des autres Allemands. " Ces petites nationalités vivaces ont conservé leur caractère jusqu'à ce jour, malgré toutes les vicissitudes politiques. " Napoléon rencontre les Belges, classés comme ils l'étaient depuis la fin de l'empire de Charlemagne; les Bataves, constitués en république ; les Rhénans, associés à l'empire germanique mais gouvernés en Etats séparés ; les Suisses, constitués en république confédérative ; les Savoyards et Piémontais; réunis sous une seuJe dynastie; les Génois et les Suisses, républicains. " Certains d'entre eux deviennent de simples Départements; les autres sont séparés ou placés sous sa médiation ; mais, après la chute de l'empire, les anciennes individualités effacées par le conquérant, les Bataves, Belges, Rhénans, Suisses, Savoyards, Piémontais et Génois viennent se ranger côte à côte entre l'Allemagne-Autriche d'une part et la France de l'autre. ". La conclusion de l'auteur était qu'il fallait resserrer les liens entre les petits peuples pour qu'ils puissent remplir leur mission qui consiste principalement à séparer des forces brutales qui se menacent et se provoquent sans cesse. C'était la théorie de l'Etat tampon. M. Jottrand ne négligeait pas les avantages économiques de la ligue des petits Etats. " Favorisée, dit-il, par les antécédents politiques et par sa position géographique, la Belgique, comme ses voisins, doit participer au progrès anglo-saxon. A qui visitera Gênes et Anvers dans vingt-cinq ans, dit-il, nous recommandons d'observer le courant anglo-saxon établi entre les deux métropoles du commerce continental. " L'auteur avait vu juste en prophétisant, il y a soixante ans, l'ampleutr des relations commerciales entre Anvers et l'Italie d'une part, la Grande-Bretagne de l'autre. Tous ceux qui rêvent d'apaisement, de réconciliation, d'entente internationale, tous ceux que le spectre de la guerre aujourd'hui dressé devant nous irrite profondément souhaiteront que les vœux de notre compatriote se réalisent com-plètemer^.« am&i'-f, depuis la proclamation de notre indépendance, . nous n'avons mieux compris la nécessité pour les petits Etats de se sentir les coudes. Echos & Nouvelles Ona prophétie La guerre européenne éclatera-t-elle 1 Elle est en tout cas prédite pair l'Alma-nach de Mathieu Laensberg. Cette prédiction est faite, il est vrai, pour le mois de juin, et pour août, le prophète nous apporte un correctif : "Une importante négociation pourra apporter de grands changements dans l'organisation et la politique de plusieurs Etats." Puisse-t-il dire vrai ! Pie IX «t la eamure On a repris cet été, à Rome, au théâtre d'Adrien, un opéra de Donizetti quelque peu oublié, so(n "Polyaucte". Oette œuvre, qui fut créée à Paris sous le nom des "Martyrs", avait déjà été jouée à Rome sous le règne da Pie IX et, bien que le sujet en soit fort édifiant, elle avait trouvé le moyen d'inquiéter la censure papaie. Le morceau le plus célèbre, qui soulevait tous las soirs des transports d'enthousiasme, est un chœur bâti sur ces paroles: "Entends-tu la harpe des anges? " La censure ecclésiastique n'ai-mait point qu'on mêlât le sacré au profane : le mot "anges" au théâtre lui parut déplacé ; elle exigea un changement auquel la direction se prêta de bonne grâce; leis "harpes des anges" furent remplacées par les harpes harmonieuses" ; le chœun eut le même succès et tout le monde fut content. Il faut croire pourtant que Pie IX trouva le scrupule de ses censeurs un peu exagéré, car, peu de jours après, comme son camérier lui demandait où il ferait sa promenade de l'après-midi: "Au château de l'Harmonie ! "' répondit Sa Sainteté. Le camérier demeurait ébahi, il n'avait jamais ouï pailer de cette villa romaine. "Eh bien, reprit le Pape, vous ne savez donc pas qu'on ne doit plus dire: le château Saint-Ange? Allons, mon ami, i' faut obéir à la censure. " La censure pontificale a cessé de gouverner les théâtres de Rome ; las harpes harmonieuses sont redevenues an-géliques, mais le chœur a paru quelque peu défraîchi. La tablei des " sorelers " " Il y a environ douze ans, dit M. S. Co-leridge, j'ai signalé l'étrange contradiction entre les proclamations triomphales des vivisecteurs au sujet de certaines maladies qu'ils affirment avoir jiigiulées et les chiffres des statistiques officielles des décès. Et encore faut-il se montrer circonspect au sujet de ces évolutions, car sur tes causes de certains décès, les diagnostics des médeéins peuvent varier. Pour ne citer que cet exemple: tous les malades entrant dans un hôpital avec un mal de gorge reçoivent aussitôt une pi-qûie préventive de sérum antidiphtérique et ces maladies sont inscrits sur les statistiques selon le résultat, comme ayant survécu ou ayant succombé à une attaque de diphtérie qu'ils n'avaient peut-être pas. " Le monde savant accueillera sans doute avec surprise cette observation tirée du "Registrar General" : dans ces cinq dernières années, en Angleterre et d'ans le pays de Galles, quatre-vingt-cinq pei sonnes sont mortes de la variole et cm-quante-huit personnes ont péri des suite® de la vaccine. Cependant, les médecins continueront à proclamer l'efficacité de la vaccination. Depuis vingt ans, chaque année, un plus grand nombre de personnes se refusent à se faire inoculer le vaccin ; néanmoins, si l'on consulte à ce sujet les tables mortuaires depuis 1862, on constate que la mortalité est (par mil lion), de 1862 à 1870, de 172,2 ; de 1871 à 1880, do 244,6; de 1881 à 1890, de 45,8; de 1891 à 1900, de 13,3 ; de 1901 à 1910, de 12*8. On en conclura que la vatiole disparaît d'elle-même!, en dépit des gens qui se refusent au vaccin, mais grâce à des soins et une hygiène mieux comprise. jUa fièvre scarlatine, la rougeole, la coqueluche, contre lesquelles aucun traitement préventif n'a été instauré par les vivisecteurs sont également en décroissance: la rougeole d'un tiers, la coqueluche de moitié et la fièvre scarlatine de neuf dixièmes. La tubeiculose est en recul depuis le traitement au grand air et la surveillance des aliments. En somme, nombre de maladies les plus répandues dans le pays et dont les vivisecteurs ne se sont pas occupés ont perdu de leur danger. En revanche, voici le cancer pour lequel les vivisecteurs sacrifient environ cent animaux p>ar jour, auxquels ils inoculent sans pitié la plus honib.e des maladies sans autre résultat peut-etre que de la propager. Le sérum antidiphtérique est en usage, depuis 1894 ; or, les tables de mortalité qui nous montrent (par million), une mortalité de 183 individus en 1862-1870, inscrivent en 1891-1900 — les premiereie années de 1'empiloi du sérum — une mortalité de 265,5 et en 1901-1910 une mortalité de 179,3. _ . , Le séium n'aurait donc aucune miluen-oe, l'œuvre des vivisecteurs est vaine Telle est, du moins, l'opinion de M. Oo-leridge. lia presse sinistre •■'v Le Times, dans une dépêche expédiée par son correspondant de Berlin, déplore que la diplomatie pacifique de Sir Edward Grey rencontre en Allemagne des " obstacles artificiels " particulièrement difficiles à surmonter. Cependant, dit le Times, à l'exception des journaux militaires qui commencent à réclamer l'intervention de l'armée allemande, et de la presse cléricale, inféodée à l'Autriche, l'opinion allemande est à peu près unanime à demander que le gouvernement s'emploie activement en faveur de la paix. Donc, la -presse cléricale, elle, veut du sang ! C'est dans ses traditions. L'esprit qui l'anime lui vient des jésuites de la Contre-Réforme. Une guerre mondiale, dans le genre de celle de Trente An3, qu'ils déclanchèrent, voilà ce qu'il faut au3f hyènes du cléricalisme. " L'histoire de la Contre-Réforme jésuite dans les possessions de Habsbourg, écrivait récemment Wilckham Steed, forme un des plus terribles chapitres dans les annales du crime politico-religieux, — crime qui semble avoir émoussé le sens moral et flétri les virtualités religieuses de classes entières chez les sujets des Habsbourg." On s'en aperçoit, une fois de plus, en oe moment, et le rôle diabolique de la presse sinistre, organe de l'Internationale noire, en vue du déchaînement de la catastrophe qui paraît imminente, montre combien cette atrophie du sens moral est universellement répandue dans un certain monde, parmi ceux mêmes qui se font passer pour les seuls dépositaires légitimes de la doctrine de Celui qui a dit : " Paix sur la terre aux hommes de bon- [ne volonté ! " X. LA CRISE EUROPÉENNE VERS UNE GUERRE GÉNÉRALE Fiévreux préparatifs Le gouvernement belge interdit l'exportation de divers produits Le " Moniteur " de ce jour publie l'arrêté royal que voici . . , . " Art 1er -— Est provisoirement prohibée, par toutes les frontières de mer et de terre, l'exportation des produits désignés ci-après : 1° Bestiaux de toute espèce : 2° Froment, épeautre, métoil, seigle, avoine, en gerbes, en grains et en farines , 3° Foin, paille et autres fourrages ; 4° Automobiles de toute espèce et motocyclettes ; ' 5° Huiles de graissage et huiles à brûler, essences servant de comburants pour la production de la force motrice ; 6° Véhicules de toute espèce à traction animale. ' Art. 2. — Notre ministre des finances est chargé de l'exécution du présent arrêté, qui entrera en vigueur le lendemain de sa publication. " LE MALAISE FINANCIER Il se manifeste un peu partout, sous les formes les plus diverses et parfois les moins justifiées. C'est ainsi qu'à Charleroi s'est produit, jeudi matin, une espèce d'affolement. Les guichets de la poste s'étant. trouvés dénués de monnaie, et les employés n'ayant pu, à certain moment, faire le change des billets de banque qu'on leur présentait, le bruit s'est aussitôt répandu que les banknotes n'avaient plus cours. La Banque Nationale a subi un véritable assaut ; un service de police a dû être organisé pour empêcher les bousculades entre les braves gens trop avides de changer leurs billets en espèces sonnantes. Le directeur de la banque s'est efforcé de rétablir le calme dans les esprit».— A la Bourse aux marchandises d'Anvers, on a enregistré jeudi une baisse de 45 centimes au kilo pour les laines, et une baisse de 2 francs aux 100 kilos pour les cafés ; pour les céréales, au contraire, la situation est inchangée. Les détenteurs se montrent très réservés et la tendance est très ferme. LES BILLETS DE BANQUE BELGES Le "'Moniteur" publie ïa| note suivante : " Des inquiétudes se sont manifestées dans une partie du public, au sujet de la convertibilité de nos billets de banque. " Ces inquiétudes n'ont pas la moindre raison d'être. Notre circulation fiduciaire est solidement couverte et la Banque Nationale de Belgique échange, à guichets ouverts, ses billets contre du numéraire. " Ceux qui accepteraient de vendre leurs billets en dessous de leur valeur nominale, s'imposeraient donc volontairement un sacrifice que rien ne saurait expliquer."RAPPEL D'OFFICIERS DE RESERVE Le ministèle de la guerre a donné des ordres pour le rappel des> officiers de re-serve de la 3e et de' la 5e divisions, ayant respectivement leurs sièges à Liège et à Mons. LES COMMISSIONS DE REMONTE Les commissions de remonte fonctionnent dans les villes-sièges des parcs divisionnaires ou secondaires de ces divisions.LA CLASSE DE 1914 Il est question d'appeler sous les armes la cllasse de 1914, qui ne devrait être convoquée que pour le mois d'octobre. Tous ces jeunes gens seraient concentres à Anvers,' où ils recevraient leur, édu cation militaire, tandis que l'armée de campagne ferait son service, pour, le cas échéant, être envoyés là où il faudrait. POUR LES ETUDIANTS MILITAIRES Le gouvernement a décidé, que les sessions d'examens des Universités de Gand et de Liège» et des jurys centraux^ se prolongeront sans interruption jusqu'au mois d'octobre prochain. Des démarches seront faites en ce sens auprès des conseils d'administration des Universités de Bruxelles et de Louvain. Beaucoup d'étudiants militaires, on le sait, ont été rappelés sous les armes. LA FLOTTE ANGLAISE AUX BOU- CHES DE L'ESCAUT ET DE LA MEUSE, Les malles belges ont fait leur dernier voyage à Douvres, ce port étant inaccessible à cause des torpilles et des travaux de défense. Les malles touchent maintenant à Folkestone. Les malles renoontrent beaucoup de vaisseaux de guerre qui manœuvrent la nuit, sous feux éteints et paraissent sd concentrer aux bouches dé la Meuse et de l'Escaut. LES MESURES MILITAIRES EN FRANCE Au ministère de la guerre, on a fait, jeudi, cette communication : _ " C'est à tort que l'on a fait courir aujourd'hui des bruits de nature à alarmer l'opinion publique. Il n'est pas exact, no,, tamment, que des réservistes aient reçu l'ordre de rejoindre leur corps ; on n'a rappelé aucun homme de complément. Les seules mesures prises ont été le rappel des permissionnaires de certains

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This item is a publication of the title La Flandre libérale belonging to the category Culturele bladen, published in Gand from 1874 to 1974.

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