La Flandre libérale

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s.n. 1914, 02 May. La Flandre libérale. Seen on 19 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/z89280600j/
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LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNEMENTS I mois. S mois. I mo!i. ! su. BELGIQUE s Fr„ 2.00 4.00 8.00 Î6.0Q UNION POSTALE i Fr, 3.75 9.00 18.00 36.00 »+ On l'abonna au bureau du Journal et dans tous les bureaux d« posta REDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE 6AND, l, RUE DU NOUVEAU BOIS, l, GAND &30NNEMENTS ET ANNONCES : » RÉDACTION " Téléphone 3S Téléphone 13 i■ »im—wcth—iiniMimamJiniM ma PoKf îa vilïe et les Flandres, s'adresser aa bnreao Journal. _ Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser i l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. VIVE HILARITÉ Quelques jours avant les élections de juin 1912, les hasards d'une excursion en automobile à travers le Brabant nous amenèrent à Jodoigne, qui est une délicieuse petite ville, paisible et coquette, aux fraîches habitations. C'est là que, sur les murs du château de M. Pastur, aujourd'hui député de Nivelles, nous vîmes une immense banderole portant, en lettres gigantesques, cette promesse: — Le gouvernement catholique est seul capable de donner la pension d'un franc par jour sans augmenter les impôts ! ('-'était clair, catégorique. Des promesses semblables et des déclarations tout aussi formelles furent faites partout. On sait ce qu'il en advint'. Le gouvernement clérical s'empressa de tenir, au lendemain des élections, le contraire de ses engagements. Et pour ce qui est des impôts, il n'attendit pas la discussion actuelle pour les augmenter, malgré des plus-values de recettes formidables.C'est une des raisons pour lesquelles le discours de M. Hubert a soulevé, hier, à la Chambre, une vive hilarité. *** On sait avec quelle sereine audace M. Hubert fit, hier, des reproches à l'opposition. Le projet actuel du gouvernement accorde notamment aux ouvriers une pension de vieillesse ridiculement insuffisante. Le projet Pécher fait monter cette pension au chiffre de 361 francs par an : précisément ce que tous les ministres et députés catholiques avaient formellement promis, aux dernières élections^ Ce taux, M. Pécher l'obtient en augmentant l'intervention de l'Etat de quelques millions par an: six dit M. Pécher, davantage, dit M. Hubert. Eh! bien, supposons même que cette plus large intervention grève le budget d'un supplément de huit ou neuf millions de francs. Quels avantages énormes"! D'abord, dans le système Pécher, l'assuré ne dépendrait plus de la mutualité catholique, ne serait pas obligé de se faire violence. Ensuite, c'est la question définitivement, courageusement, raisonnablement réglée. Et qu'est-ce que huit ou neuf millions, dans un pays dont le budget dépasse huit cents millions et dont le gouvernement fait adopter en ce moment une loi qui alloue plus de vingt millions par an de subsides aux congrégations. Maïs M. Hubert proteste : — C'eqt de la surenchère électorale"! s'écrie-t-il. Et il ajoute cette chose délicieuse : — Nous nous sommes fait une règle de modération en matière de finances, comme en toute autre matière. C'était vraiment trop beau, et la Chambre a ri tout son saoûl. *** Mais décidément notre gouvernement prend-il nos campagnards pour des crétins absolus? Il promet la pension d'un franc par jour et ne la donne pas. Par contre, il affirme sa résolution de ne pas augmenter les impôts, et il en crée de nouveaux avant même d'avoir présenté son projet de loi sur les assurances. Il dénonce l'esprit de surenchère qui anime ses adversaires, comme si nous avions tendu la pancarte en calicot sur les murs du châ'teau de M. Pastur; comme si nous avions distribué des millions de ces boîtes d'allumettes qu'on a jetées dans nos Elandres et où se lisait ceci: "Voulez-vous la pension d'un franc par jour? Votez pour les catholiques." A Roulers-Thielt et dans bien d'autres arrondissements, tous les candidats catholiques à la Chambre et au Sénat déclarèrent dang des circulaires qu'ils allaient s'opposer de toutes leurs forces au service général et qu'ils allaient voter la pension d'un franc par jour, dont le bénéfice serait étendu aux petits fermiers, aux petits bourgeois, etc. Et ce sont ces politiciens malhonnêtes qui osent venir parler de surenchère et de dilapidation des deniers publics. On se serait peut-être fâché, d'ailleurs, si M. Hubert n'avait ajouté sa perle de la " modération financière " du gouvernement. Le budget de la gendarmerie est passé de trois à douze millions en dix ans. Le budget des couvents vient d'être doublé. Le budget des mutualités cléricales s'enfle démesurément chaque année. On trouve, dans les dépenses militaires, des trous de 93 millions qu'on ne parvient pas à expliquer. On gaspille tant d'argent au Congo, que le déficit atteint 21 millions officiellement, trente millions dans la réalité. On perd deux millions d'intérêt par an à ne pas vouloir achever le canal de Charleroi. Malgré des plus-values de recettes étonnantes, qui dépassèrent l'an dernier de cinquante millions les prévisions, on nous gratifie de cinquante millions d'impôts nouveaux. Par son imprévoyance, le gouvernement se trouve dans l'obligation de faire des emprunts à court terme désastreux. Mais c'est nous, qui dénonçons tout cela depuis des années, qu'on accuse de manquer de modération ! Il n'y avait qu'à rire. C'est ce que la Chambre a fait. Et vraiment, si ce pays n'était pas ce que trente années de régime clérical l'ont fait, la tempête de rire eût gagné les neuf provinces. Tout de même, il est impossible qu'a la fin nos paysans ne voient pas qu'on se moque d'eux-Echos S Nouvelles Ce qal aUenâ l'électeur après... le 24 mal Oïl sait qu'il val falloir emprunter deux nouveaux milliards, un pour le Congo ut un autre pour la Belgique. Au moins 100 millions d'impôts seront nécessaires. Au 1er janvier 1914, les engagements de l'Etat s'élevaient à 670 millions, sans les 200 millions dui budget extraordinaire pour 1914. M. de Wouterg d'Oplinter a écrit dans son rapport sur ie budget des voies et moyens pour 1914: "On peut sel demander si'il n'y aura pas lieu de recourir à de nouveaux impôts M. Levie a déjà indiqué à quelle* source il faudrait puiser pour alimenter lies besoins du'trésor. " C'est à la propriété! mobilière, disait-il à lai Chambre le 23 décembre 1913, que vraisemblablement oui devrait s'adresser de nouveau le jour où l'on devrait encore) créer de nouvelle® ressources . fiscales Attendons que les élections soient passées ! Ils mt blsfi! On sait que M. Vêrfïatfgeîi! a fait un discours contre lé caractère' obligatoire d'i projet du gouvernement en matière d'assurances sociales. L'" Action démocratique" ri'est pas contente du président de la " Ligue' démocratique " ; "Que l'on prenne garde!, ' ecrit-elle, que la réaction nie se livre " au sabotage de cet excellent projet comme elle le fit encore récemment " quand) il s'est agi des habitation® à bon ; marché, sinon la confiance que le pro-' létariat a encore dans .son régime parlementaire pourrait s'en trouver sin-" gulièrement dimiriuée ". Voilà M. Verhaegen assimilé du coup aux représentants de la réaction, car cet article ne peut incriminer que1 le groupe clérical dé la Chambre, les critiques du député d'Eecloo visant tout autant 'e projet de loi du1 gouvernement que oe-lui de M. Pécher. Et n'est-il pas comiquei d'entendre1 oet organe des syndicats chrétiens parler au nom du prolétariat, s'en prendre au régime parlementaire et accuser de sabotage la majorité cléricale-î *** Les clérlem et l'armée Si, a dit l'ineffable Graindorge, le rédacteur philosophe du "XXe Siècle", "la plus scrupuleuse honnêteté préside à l'application des principes " sur lesquels sont établies les fameuses règles d'avancement inventées par la camarilla du maréchal de Broqueville, "la méfiance ne peut durer longtemps". Graindorge nous la baille belle: nous savons à quoi nous en tenir sur l'honnê-tete cléricale. Voyez ce qu'a produit cette " scrupuleuse! honnêteté" en matière électorale. Les officiers sont bien lotis. Sans compter que l'estimable Graindorge les met en demeure de changer leur mentalité. Il paraît, en effet, que nos officiers se permettent de penser librement et même de critiquer le maré- ! chai de Broqueville, auteur responsable i de notrg désorganisation militaire. C'est I ce nue le pieux philosophe du " XXe Siècle " ne saurait admettre: on ne peut, suivant lui, être un soldat irréprochable "ve si l'on est en même temps un parfait clérical. Voilà où nous en sommes. *** Le msmiment Paul Jinson Report d© la premier© liste : 7,076 fr. Seconde liste: MM. Hubert Brunard, sénateur, 950 francs ; Goblet d'Alviella, sénateur, 100 francs ; Mosselman, sénateur. 100 francs ; Edouard Brunard, 100 fr. ; Grisar, 3 fr. Fincœur, 10 fr. ; Hauman, 20 fr. ; Coen-deraet, 5 fr. ; Maes, 10 fr.'; Yves, 5 fr. ; Winand (Mans), 10 fr. ; !\V. Leynen, 50 francs ; Mime L. Leynen, 50 francs. — Total de la secondei liste : 7,789 francs. Les souscriptions peuvent être envoyées au secrétariat du comité, chez M. Simon Sasserath, avocat, 51, rue du Trône, Bruxelles.U commission holiando-aelgs A la suite d'un récent voyage» aux Pays-Bas de M. Eugène Baie, secrétaire général de la commission hollando-bel-g.-, la reprise simultanée des travaux de cette commission est décidée en principe. Avant peu les études relatives à l'exe-quatur des jugements recevront une définitive sanction, et l'on espère qu'elle sera suivie d'autres résultats non moins importants. Dès à présent on prend des mesures en vue de la quatrième conférence qui aura lieu à La Haye, souig la présidence- de M. Tydeman, l'émineut membre de la Seconde Chambre des Etats-Généraux. On nouveau ténor C'est un oiseau rare que le bon ténor, et; l'heureux mortel gratifié par la nature d'un© voix sonore et agréable dans l'aigu a tôt fait de conquérir gloire et fortune. Depuis les Nourrit, les Ta.mberlick, quels succès ont remportés, quel argent aussi ont gagné- les Van Dyck, les Caruso, les Bonci, les Ro-usselière, les C'a-iiv pagnola et bien d'autres 1 Aussi les directeurs adroits sont-ils à l'affût pour dénicher les virtuoses, et l'on s'empressa de signaler les étoiles nouvelles qui apparaissent au firmament artistique. On parle beaucoup en c© motaent de M Lapelletrie. Dès ses débuts à Dijon, sa jolie voix lui valut une réputation qui S'3 -consacra à Nice et à Marseille. En pleine saison de l'Opéra de Marseille, M. Astruc payait un dédit de cinquante mille francs pour le faire venir au nouveau théâtre parisien des Champs-Elysées, dont la déconfiture récente eut pour conséquence l'entrée "de l'artiste à l'Opéra-Oomique. N'entendrons-nous pa-s à Gand, l'hiver prochain, M. Lapelletrie? M. Audisio, notre nouveau directeur, a parlé, en effet, d'engager certaines vedettes retentissantes.Strass éerlvAla M. Caruso n'est point de ces égoïstes qui gardent jalousement -pour eux le secret de leurs triomphes; il a écrit tout exprès une brochure pour apprendre à chacun "comment on doit chanter". L'un des principaux chapitres est consacré à la prononciation, à laquelle l'auteur attache le plus haut prix; mais 'a question gastronomique tient aussi une placfï importante dans- le recueil de ses méditations. Pour lui-même, M. Oa-ruso la résout comme suit: Son premier déjeuner, au saut du lit, est simple et léger ; il lun-dhie- vers deux heures ; son mets préféré est le macaroni. Quand il doit jouer le soir, il prend vers quatre heures un petit pain et un verr© de Chianti, -et il ne soupe qu'après la représentation. " On voudra peut-être savoir .pourquoi je m'abstiens de nourriture si longtemps avant de chanter : c'est qu'on ne resp-ire pas aussi profondément qu''«n le voudrait lorsque le large espace dont le diaphragme a besoin pour s'étendre est encombré par le poids d'un estomac iren?pli- La voix ne peut se développer, gênée' Far ®et obstac.e ; on perd ainsi l'aisance, qui est la première de toutes les qualifeS. En outre, lei travail de la digestion absorbe unie quantité notable d'énergie^ physique qui seiait nécessaire a l'émission du son , On a beaucoup- discuté l'influence de la boisson et du tabac sur l'organe dts chanteurs. M. Caruso boit volontiers et sans inconvénient son vin de Chianti, qu'il récolte lui-même sur ses terres ; _ il s'abstient de tous le® alcools, de whisky et die cognac. Il fume des cigarettes ; mais il engage vivement la jeunesse à ne le point imiter. Il la met aussi^ en garde contre les banquets et les fêtes-, qui sont pour les ténors une tentation de touis les soirs et un grave danger. Quant aux méthodes d'enseignement, j'illustre artiste nei saurait dire lesquelles .il faut recommander. " Il y en a autant que de chanteurs ; telle qui est bonne pour l'un est mauvaise pour l'autre-. Il se pe"ut quei j'en! aie une à moi ; en tous cas, elle m'est personnelle et appropriée à mes moyens. Si donc j'ai uni conseil à donner aux jeunes gens, c'est de ne point s'en tenir à l'enseignement d'un seul maître: même quand il est bon, il ne saurait convenir à tout la monde " *** La mort île César Il y a quelques jours mourait César, le chien favori de feu Edouard VII, roi d'Angleterre. Plus philosophe que le chien de Mistral, César survécut à son maître, et devint le chien le plus populaire de l'empire britannique. Cetfx qui -assistèrent, à Londres, aux funérailles du roi Edouard, ou qui en virent une reproduction fidèle au cinéma, se rappelleront sans doute que, c.-nns le cortège magnifique, et immédiatement derrière 1-e corbillard fastueux, mareiiait le chien du Roi, César, tenu au collier par un laquais de la cour. Sur ce colJier étaient gravés les mots suivants: 'T am Caesar, the King's dog" (Je suis Cétar, le chien du Roi). C'est grâce à ce cellier et aux mots qui s'y trouvaient qu'il était facile de reconnaître César lorsque, excédé de l'atmosphère étouffante de la-cour, il était allé se mettre au vert. Au surplus, c'était, dans le fond, un v? ai chien de cour ; il était fort rare qu'il éprouvât le besoin de quitter son aiigusxe maître. Après 'a mort de celui-ci, CYsar manifesta un chagrin sincère ; les premiers jours, il refusa de manger, et errait à travers les appartements die Buc-kingham Palace que le feu Roi hantait i aiticulièrement. La reine-douairière Alexandra réussit finalement à le consoler. Et depuis, César se donna t(ut entier à la veuve de son maître. Il y a quelque temps, César devint malade ; les vétérinaires les plus éminents du Royaume-Uni se réunirent autour de son chevet — en l'espèce, une confortable corbeille. Mais César ne tenait rlus à la vie, et il rendit son âme de clien fidèle entre les mains des hommes de l'art... Unis les " InËplarilËs 6a ministère se la guerre —*—■ 48 millions de travaux et fournitures remis de la main à la main! M- Buyl nous communique le texte ci-après de la nouvelle lettre ouverte qu'il vient d'adresser au ministre de la guerre1:Monsieur le ministre, Jusqu'à présent, vous n'avez pas cru devoir répondre à la lettre ouverte que je me suis permis de vous adresser le 17 de ce mois. Tout au plus, votre département a-t-ii fait paraître, dans deux de vos journaux, une courte note dans laquelle on s'efforce de justifier, en partie, les abus que j'avais signalés. Je constate que, dans cette note, on ne conteste pas : 1. qu'au cours de ces trois dernières années, le département dt- 1a guerre a confié de la main à la main, 226 entreprises de travaux et fournitures comportant une dépense de plus de 48 millions de francs ; 2. que sur cette somme, plus de 15 millions et demi ont -été soustraits à ^'industrie1 nationale pour être remis à des firmes étrangères : 3. que, parmi les firmes .étrangè res favorisées par des marchés de gré à gré, on en rencontre qui, dans des moments difficiles, sont venues au secours du ministère des finances en lui prêtant de l'argent à court terme. Je prends acte de cet aveu implicite. Vos organes prétendent que votré1 département se conforme strictement aux prescriptions des articles 21 et 22 de la loi sur la comptabilité publique. Or, tandis que cette loi exige que tous les marchés au nom de l'Etat soient faits avec concurrence, publicité et à forfait, sauf dans des cas tout à fait exceptionnels prévus à l'article 22, notamment quand il s'agit de commandes ou travaux ne dépassant pas fr. 10,000, les marchés de la main à la main sont devenus pour vous, presque la règle générale. Et, pour donner un semblant de justification à ces illégalités, l'on invoque presque toujours le prétexte fallacieux qu'il s'agit de spécialités oui bien de fournitures ou travaux qui, à cause de l'urgence, ne peuvent pas subir les délais de l'adjudication. Comment peut-on sérieusement alléguer le motif qu'il s'agit de spécialités pour se dispenser de faire appel à la concurrence lorsque plusieurs maisons sont à même de faire les travaux et fournitures dont il est question 1 Or, c'est le cas, notamment, pour une nnantité de commandes comportant une dépense de très nombreux millions. En effet, il serait impossible de démontrer que des fournitures de bois, de plomb, de cuivre, d'étain, de laiton, de fonte, de fer laminé, de pistolets, de fur sils, de camions, de voitures, de harnais, de clous, de vis à glacei, de caisses en bois, de toiles à voile, de bissacs, la construction de hangars, de fondations et de massifs en -béton armé, etc., etc., constituent des spécialités pour lesquelles on ne pourrait faire appel à la concurrence en procédant à une adjudication.En ce qui concerne les prétextes d'urgence, à qui feira-t-on accroire, par exemple-, quie des travaux de terrassements ne peuvent subir les délais d'une adjudication lorsqu'on accorde à l'entrepreneur favorisé un délai de plusieurs mois pour exécuter les travaux ? Ce qui aggrave les " irrégularités " contre lesquelles je m'élève, c'est que certaines commandes passées de gré à gré- à l'étranger et se chiffrant par des sommes extrêmement considérables, auraient pu être faites en Belgique avec 50 % de rabais. C'est le cas, notamment, pour cinq fournitures de fusées commandées en Allemagne et s'él-evant à une dépense totale de un million 344 mille 732 francs, fusées payées à raison de 19 fr. 10 et 15 fr. 30 la pièce, alors qu'il résulte d'un renseignement officiel qui m'a été donné par le département de la guerre lui-même, que si l'on avait voulu, notre école de pyrotechnie, établissement de l'Etat belge, aurait pu nous les fournir à 7 fr. 26, soit plus de 50 % meilleur marché, ce qui nous aurait permis de réaliser une économie de plus de 700,000 francs. C'est -en faisant allusion à un gaspillage de ce genre, qu'un député catholi-aue a pu écrire récemment dans un document officiel : " On a, da-ns un dépar-" tement, fait une commande de 5 mil-" lions ; on a découvert qu'on pouvait " avoir des choses absolument identi-" ques avec un rabais de 60 %, et meil-" leures, avec un rabais de 50 %. " Dans la note parue dans vos journaux, l'on invoque le fait de l'absence d'observations de la part de la Cour des comptes pour prétendre qu'on observe strictement les dispositions légales. Je me permets de faire remarquer que ce haut collège ne se montre guère sévère vis-à-vis du gouvernement et que dès l'instant où un ministre, pour justifier, la remise d'un marché de la main à la main, invoque, même sans motif plausible, l'une des exceptions prévues par l'article 22 de la loi sur la comptabili-téi elle déclare devoir s'incliner et ne pas pouvoir refuser son visa. Et elle agit de même pour tous les départements ! C'est ainsi, notamment, que dans son cahier d'observations pour 1912, la Cour des comptes n'a pas soufflé mot, par exemple, de l'abus que voici : Le 12 janvier 1912, on a confié, de la main à la main, la reconstruction d'un .pont pour le prix de 170,000 francs ; il ne s'agit certes pas là d'une spécialité : ii fut accordé à l'entrepreneur un délai de 12 mois — il serait difficile d'invoquer l'urgence, je pense —; d'autre part, il était alloué une prime de 2,000 francs par jour de réduction de ce délai, ce qui a permis de payer le travail deux fois, attendu que l'entrepreneur a touché 170,000 fr. de primes pour avoir terminé Je travail avant l'expiration du délai. Autre exemple typique : Le 3 février 1912, on confie, de la main à la main, un travail comportant une dépense de 583,000 francs. On invoque l'urgence pour ne pas procéder à une adjudication publique, alors que l'on donne à l'entrepreneur un délai expirant le 1er janvier 1915, c'est-à-dire près de trois ans, pour achever l'entreprise. Pour un autre travail, confié également de la main à la main, sous prétexte d'urgence, et cette fois-ci à une firme étrangère, comportant une dépense d6 54,527.17 francs, on accorde un délai de deux mois, en ne prévoyant qu'une retenue de 5 fr. par jour de retard, soit 150 fr. par mois, ce qui devait permettre à l'entrepreneur de ne pas trop se presser pour exécuter des travaux aussi urgents ! Contrairement aux dénégation» de la note officieuse à laquelle je réponds, je maintiens que le gouvernement se moque de l'art. 46 de la loi sur la comptabilité publique, en ne faisant pas connaître aux deux Chambres législatives les marchés supérieurs à 4,000 francs, conclus au nom de l'Etat, par dérogation à la règle de l'adjudication publique. Il se borne à déposer au greffe une note manuscrite absolument incomplète, pour ne pas me servir d'autre expression. En effet, d'une part, les documents do la Cour des comptes attestent que les marchés supérieurs à 10,000 francs, passés de gré à gré par le département de ïa guerre, et considérés comme afférents aux exercices 1911 et 1912, parce qu'un premier acompte a été soldé pendant ces annees, représentent une dépense de plus de 38 millions, alors aue, d'autre part, les notes ministérielles, déposées au greffe de la Chambre, n'accusent qu'une somme de 11 millions et demi, y compris même les marchés conclus antérieurement, mais exécutés en 1911 et 1912. Il m'est impossible de faire la comparaison en ce qui concerne l'exercice 1913, attendu que jusqu'à ce jour, 29 avril 1914, le greffe de la Chambre n'est encore en % possession d'aucune note ministérielle relative aux commandes faites au cours de cet exercice. Ce qui prouve à toute évidence que ■ i les renseignements fournis au greffe de la Chambre, au sujet des marchés de gré à gré, sont manifestement inexacts, c'est qu'en additionnant les marchés de la main à la main, avoués par votre département depuis 1909, c'est-à-dire depuis cinq ans, l'on n'arrive qu'à un total de fr. 23,669,055.22, alors qu'il résulte des documents de la Cour des comptes que, pour les deux seules années 1911 et 1912, ces dépenses se sont élevées à plus de 38 millions. J'ai donc le droit de dire nue le gouvernement viole la loi, non seulement en ne- respectant pas les règles de l'adjudication publique, mais encore en cachant au Parlement et partant au pays, la désinvolture avec laquelle il gaspille les deniers publies, tout en sacrifiant notre industrie nationale. Veuillez agréer, Monsieur le ministre, 1 hommage de mes sentiments les plus distingués. Ad. BUYL, membre de la Chambre des représentants. . La question d'Irlande .—*— DÉTENTE Nous avons dit hier que du discours prononcé par M. Winston Churchill se dégageait en fin de compte l'impression; que la crise irlandaise pourrait être résolue à l'amiable, par l'accord patriotique des partis. Sans doute M. Asquith a déclaré mercredi que M. Winston Churchill s'était exprimé en son nom personnel, et que ses paroles ne pouvaient dier le gouvernement. Il n'en reste pas moins que le changement d'attitude de M. Winston Churchill, qui passait aux yeux des unionistes1 pour un intransigeant, voire un " agent provocateur ", a produit le meilleur effet sur tous ceux qui ont pris fait et cause pour l'Ulster. D'autre part si le premier ministre a fait observer que le premier lord de l'Amirauté n'avait parlé que sous sa propre responsabilité, il a néanmoins ajouté qu'il partageait la manière de voir.de son collègue. Et c'est ainsi qu'Edward Carson, l'organisateur de la résistance dans l'Ulster, s est trouve fort à son aise pour prononcer a son tour un discours modéré, empreint du plus large esprit de conciliation.M. Edward Carson n'est pas partisan du Home Rule : on le savait, il tint à le répéter avec énergie. Mais enfin, il admet que l'Irlande ne puisse rester 'éternellement divisée et que l'Ulster accepte, s'il le juge opportun et utile, d'entrer dans le Home Rule. Ce qui importe, et c'est ce sur quoi M. Edward Carson a le plus nettement) insisté, c'est qu'on soit bien convaincu que la force ne servirait à rien; on ne doit pas tenter de contraindre l'Ulster, de lui faire violence; ce se-sait vain. M. Carson estime qu'on ne pourra pas réaliser il'unité irlandaise à coups de baïonnettes : si l'Ulster doit venir au Home Rule, que ce soit volontairement, sans qu'on ait exercé sur lui aucune pression, sans qu'on ait recouru à des moyens de coercition. Le discours de M. E. Carson, dit le " Times ", a fait faire à la question d'Irlande un grand pas le leader de l'Ulster à prouvé, une fois de plus, que nul, plus que lui, n'était disposé à résoudre pacifiquement le problème qui, depuis des années, trouble l'Angleterre. M. Bonar Law, de son côté, ajoutai que si le gouvernement désirait sincèrement la paix, les unionistes feraient de leur côté tout ce qui était en leur pouvoir pour faciliter un accord, pour trouver une solution équitable. M. Asquith répondit aux orateurs unio nistes avec beaucoup de prudence; c'est que le premier ministre a tant de gens à ménager, qui sont de ses amis, et dont il a besoin : les nationalistes, d'abord, qui ne sont peut-être pas les plus âpres ni les moins conciliants, — les radicaux surtout, certains radicaux, du moins, qui se sont toujours montrés hostiles, dès le début, à toute concession. Mais M. Asquith — et c'est là le point important — se plut à reconnaître que l'esprit qui animait M. Carson, qui avait inspiré son discours, devait plus contribuer à hâter un accord qu'à y mettre obstacle. Et c'est ainsi que ce débat, passionné et violent au début, se termina dans une atmosphère plus calme, presque sereine, — une atmosphère d'espoir. P. H. 40* innée - Samedi 2 Mai 1914 ©B'SïlMEM. - m S. 122 — Samedi 2 Mai 1914

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This item is a publication of the title La Flandre libérale belonging to the category Culturele bladen, published in Gand from 1874 to 1974.

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