La Flandre libérale

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s.n. 1914, 24 June. La Flandre libérale. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/r20rr1rd6d/
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40' Innée = Mercredi 24 Juin 1914 QUOTIDIEN. -10 CENT, H, 175 — Mercredi 24 Juin 1914 LA FLANDRE LIBÉRALE Ïabonnements 1 mois. I mois. i moJ«. 1 u. BELGIQUE ? Fr. 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE s Pf. 3.75 9.00 18.00 36.00 9n l'ahonni m kurau du Journal et dans tous les bureaux U posta RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE GAND, l, RUE DU NOUVEAU BOIS, I, GAND ABONNEMENTS ET ANNONCES : Il - RÉDACTION -• Téléphone 32 1! Téléphona 13 annonces Pour la ville et les Flandres, s'adresser an trareaa êl lonrnaL _ Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser à l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. ■ — [ Précisions et prévisions <S>aéc£ M. le isénateur Goblet d'Alviella, (dans le dernier numéro de la "Revue de ' Belgique", al tenui à préciser les données du problème politique qu'il fa<udra résoudre) lorsque, dans uni avenir qui paraît se rapprocher beaucoup désormais, la majorité parlementaire! cléricale sera par terre. La représentation proportionnelle a l'avantage évident d'empêcher l'étouffe-ment de la voix des minorités ; mais elle a peut-être oe désavantage pratique de rendre particulièrement lente et difficile, lorsqu'une' majorité parlementaire se désagrège, la cristallisation d'une majorité nouvelle... En cas de revirement électoral suffisant ! poifr renverser le gouvernement clérical, tant que le collectivisme conservera sa, force d|!attralction sur une fraction consi-[ dérable dlu corps électoral, les libéraux ne pourront exercer le pouvoir exécutif sans le concours parlementaire des socialistes.Les cléricaux belges, suivant l'habitude chère aux réactionnaires français depuis trois quarts de siècle, exploitent ce fait indéniable, et nous représentent comme tout prêts à acheter ce concours par des concessions illimitées. C'est par la peur du socialisme qu'ils s'évertuent à perpé-tuer leur domination devenue, à la longue, si exécrable. Les libéraux, dit M. Goblet d'Alviella, ne doivent peut-être pas désespérer de : réaliser, au moins pour un temps, une en-! tente loyale avec lesi mandataires parle-f mentaires du socialisme. i On ne saurait, il faut l'avouer, s'exprimer avec plus de circonspection. Cette entente, pour l'honneur dés deux partis et pour le bien du pays, ne saurait être, M. Goblet le -dit, fort bien, qu'une entente " loyale ". Il faut donc que nos amig tout d'abord, nos alliés parlementaires éventuel», ensuite, et nos ad-[ versaires même, il faut, eïi un mot, que I l-a pays tout entier sache sur quoi cette entente portera et d'ans quelles limites elle d'evra être maintenue. Au-delà de ces limites, qui sont celles f mêmes du, programme libéral, point d'en-! tente possible avec les socialistes. Fort bien, ont dit quelques-uns. Comme , il faut, en toute éventualité, un© majo-t rite parlementaire où le Roi puisse choi-I sir ses ministres, les libéraux, faute de I- pouvoir s'accorder avec les socialistes, I auront à s'entendre avec les catholiques. I Dans un ministère mixte, pratiquant une politique unionistei, devraient alors siéger côte à côte les chefs libéraux et catholiques les plus; modérés. M. Goblet d'Alviella ne croit nullement I à la réalisation d'un pareil amalgame. Il I ne voit " pas le moindre symptôme " de I lai renaissance de l'unionisme, ni à gau-| che ni à droite. De fait, à gauche, trente ans de politi-I que cléricale de plus en plus sectaire ont i accumulé trop dé rancœurs pour rendre I praticable une conjonction avec un élé-l ment catholique modéré qui apparaît de I plus en plus impuissant. Dui côté clérical, ! jamais on; n'a été plus soucieux d'élever I d infranchissables barrières entre les fils ; soumis de l'Eglise et le nombre toujours | cl'oissant des insoumis, des dissidente et f ^es adversaires. A l'heure actuelle, et sur-I tout depuis les dernières manifestations E de la politique papale, on peut dire* que [ la notion même d^ un ministère mixte a | pris un caractère hérétique, et l'on se | Tend compte, mieux que jamais, que les | catholiques uionistes belges de 1830 ont i «té des précurseurs du modernisme, do-i rénavant anathématisé. Donc, point d'unionisme, point de mixture libérale-cléricale comme recette pra-\ tique de gouvernement. Mais, ce qu'il importe de prévoir, ce : qu il ^ importe aussi, selon nous et selon i | • Goblet d' Alviella, de faire envisager à 1 électeur trop facilement apeuré par |e fipectre du socialisme, c'est que, à dé-i faut de gouvernement catholique viable, a défaut de gouvernement libéral viable, y aurait une troisième alternative au-f trement pratique- que l'unionisme,hybride désormais, selon toutes les apparences, | infertile. Cétte autre alternative serait I un ministère neutre, un ministère d'af-I aires, s'occupant de gérer, en dehors des i PrfoccuPations de parti, les servicee pu- ics et les intérêts généraux du pays. Est-il besoin de dire qu'après trente ans | p plus de domination cléricale, un mi-| m^ere pareil nous agréerait beaucoup? Quelle devrait être sa composition 1 Il ne devrait point, ce* nous semble, être parlementaire dans le sens usuel du mot. RemaJrquonsi d'ailleurs que, même en Belgique, les ministère® strictement parlementaires sont l'exception, puisque le ministre de la guerre est généralement choisi en dehore dui Parlement. Un ministère parlementaire1, par le fait miême que les membres du Parlement appartiennent normalement à l'état-major d'un parti, net .saurait guère être qu'homogène ou ihybride. Un ministère d'affaires devra donc plutôt être extra-parlementaire, comme aujourd'hui en Hollande, Oui bien encore, commiei on l'a vu quelquefois en Autriche, on pourrait avoir recours à un) ministère " parlementarisé ", dont une partie, une moitié environ, serait empruntée au Parlement, oe qui aurait son utilité en vue du contact nécessaire entre l'exécutif et la représentation nationale. En Belgique, nous sommes habitués aux ministères parlementaires. Us ont leurs avantages. Mais il faut qu'ils soient possibles. Il ne faut pas qu'ils soient truqués. Il faut non seulement qu'il® représentent la majorité du Parlement, mais que cette majorité elle-même représente véritablement la majorité du pays. Il faut enfin qu'ils ne se rendent pas impossibles, à la longue, par une politique sectaire qui, en se perpétuant, dévient intolérable pour une très grande partiel dui pays. L'opinion devra donc se familiariser, plus qu'elle ne l'a pu faire ju6qu'iei, avec l'hypothèse d'un gouvernement placé en dehors des partis. Du côté libéral, nous sommes si peu avides du1 pouvoir, quoi qu'en disent nog adversaires, que nous ferions tout ce qui serait possible, le cas échéant, pour qu'un ministère d'affaires pût gérer les destinées de oe pays. L'essentiel est d'être débarrassés du cauchemar d'un gouvernement interminablement clérical. Le temps ferait le reste. L'heure d'es libéraux finirait, tôt ou tard, par sonner... X. ->—«»••—< Le sabotage de k loi scolaire par les cléricaux —— Nous avons montré par quelques extraits de l'enquête scolaire, comment les administrations communales et provinciales cléricales ont saboté la loi scolaire de 1879. Il paraît qu'elles s'apprêtent à agir de même, d'une façon moins violente, il est vrai, mais cette fois de connivence avec le gouvernement, à l'égard des dispositions concernant l'obligation. C'est ainsi qu'on peut lire dans un manifeste clérical adressé aux électeurs provinciaux de l'arrondissement de Ter-monde en vue de l'élection du 21 juin : " Les arrêtés royaux qui régleront le " système du demi-temps seront de la " plus haute importance pour les cultiva-" teurs et les ouvriers qui désirent avoir " leurs enfants chez eux pendant la pé-" riode estivale. A cet effet on pourrait " aisément organiser à la campagne le "système du. demi-temps comme suit: ''Après la première commu-" nion les enfants fréquen te-"raient l'école encore pen-"dant deux hivers et ils seraient ensuite dispensés "de toute obligation scolai-" r e." Et voilà! Après la première communion qui se fait généralement entre l'âge de 11 à 12 ans, les élèves passeraient encore pendant quelques mois d'hiver sur les bancs de l'école et puis leur bagage intellectuel se-serait... complet. Mais comment, dans ces circonstances, pourront-ils étudier le programme du 4e degré, tant vanté par les cléricaux, parce qu'il leur fournissait un excellent prétexte pour accorder de nouveaux subsides) aux écoleb congréganisteis 1 Et de qui, décidément, se moque-t-on ici? P. C. < — Echos & Nouvelles Pour rnehènmtnt du eanil de C&arlerol De superbes fêtes sont organisées qui, du 20 au 30 septembre, traduiront l'allégresse des Bruxellois, enfin en possession d'installations maritimes reliées aux eaux profondes. Par le fait, l'outillage hydraulique de Bruxelles sera-t-il complet '? Loin de là ; le port est à équiper en vue du trafic à venir, et une seule voie d'eau moderne aboutit à ses quais. Il est donc logique que l'on songe au raccordement de cette artère au canal de Louvain. ainsi qu'à l'achèvement du canal de Charleroi, C'est ce qu'a semblé comprendre M. Helleputte, qui, rép>ndant à des protestations énergiaues contre l'injustifiable lenteur avec laquelle sont menés les travaux du canal de Charleroi, a promis leur bonne fin dans un délai de cinq ans. Cela se passait en 1913. Il est hautement désirable, a écrit M. Teugel de Vos dans 1' "Action Ecc.ncmi-que'^ que cette promesse soit tenue, cai le canal en question est une section importante de la route de navigation qui rattache Anvers à Charleroi, aux bassins industriels du Nord de la France et au réseau fluvial de transport de ce pays. A ce point de vue, la voie peut être considérée comme étant d'intérêt national. D'autre part, l'intérêt du port de Bruxelles et celui des industries échelonnées le long du canal envisagé réclament l'approfondissement et l'élargissement, à bref délai, d'une voie ne donnant passage qu'à des bachots de 70 tonnes. Dans l'état actuel des choses, il arrive annuellement environ 2,100,000 tonnes de marchandises du Rupel vers Bruxelles, contre 620,000 tonnes prenant la direction de cette rivière : un tonnage d'un million et demi part donc à vide des bassina bruxellois, faute de matières à emporter. Ce fret de retour, dont la présence constante est un des plus grands avantages que peut offrir un pet, qui suffit souvent à attirer le bateau, et qui, en tous cas, constitue une cause de la réduction des prix de transport, serait abondamment fourni par les entreprises industrielles placées le lon^ du canal de Charleroi et qui doivent renoncer aujourd'hui à expédier par voie d'eau leurs produits vers le port de Bruxelles, les bateaux de 70 tonnes étant totalement inaptes à transporter économiquement. Si l'achèvement du canal de Charleroi était poursuivi avec toute la célérité que dicte la situation, d'autres usines s'édifieraient rapidement dans la vallée de la Senne supérieure, qui, à leur tour, contribueraient à l'équilibre du trafic de retour avec celui de l'arrivée au port de Bruxelles.La Ligue de l'inseignement La Ligue de l'enseignement fêtera, le 26 décembre prochain, son cinquantenaire. C'est à l'initiative de M. Buis, qu'elle fut fondée en 1864. Celui-ci en est actuellement le président et il en dirige les travaux avec une inlassable activité. le II* Congrès Intonation»! des sciences administrativesLe comité organisateur de la participation belge au deuxième congrès international des sciences administratives, qui aura lieu en mai 1915! à Madrid, s'est réuni récemment sous la présidence de M. Cooreman, ministre d'Etat, et de M. Sauveur, secrétaire général au ministère de l'intérieur. Plusieurs notabilités ont accepté de rédiger des rapports. Toutes les administrations belges sont invitées à souscrire aux publications de ce congrès, et à y désigner des délégués. Les souscriptions doivent être envoyées (avec le chèque correspondant de 25 francs), par lettre recommandée, à M. Francisco de P. Espelius, chef de division de la présidence du conseil des ministres, Palais de la présidence, Madrid. On peut se procurer des programmes, en s'adressant au secrétariat général belge, 22, avenue des Germains, à Bruxelles. Toutes autres demandes de renseignements doivent être adressées à M. le comte de Torre Velez, secrétaire général du congrès, 104, Alcala, Madrid. Pour les Belges au Mexique D'après un rapport du chargé d'affaires intérimaire de Belgique à Mexico, parvenu au ministère des affaires étrangères, les mesures les plus complètes ont été prises, pour assurer la sécurité de nos compatriotes résidant dans ce pays. Le ministre d'Allemagne à Mexico a donné l'ordre aux navires de guerre et aux navires marchands allemands qui se trouvent dans les eaux mexicaines de recevoir à leur bord tout sujet belge qui leur demanderait asile. La légation belge a donc prévenu nos compatriotes qu'ils pouvaient, s'ils le désiraient, trouver un refuge tout à fait sûr à Vera-Cruz ou à Puerto Mexico. Elle _ a conseillé à ceux qui ha bitent l'intérieur du Mexique de ne pas quitter les grandes villes s'ils ne pouvaient gagner ces deux ports. La plupart des Belges habitant la capitale sont restés à Mexico, où la tranquillité n'a pas été troublée. Il est convenu qu'en cas de danger ils se réfugieront tous à la légation belge qui est très spacieuse et bien approvisionnée en armes, en munitions et en vivres de toutes sortes. 250 personnes y trouveront asile au besoin. Le spleen dts jeûnas Allés > ' i i i « < Beaucoup, de jeunes filles sont mélan cdliques et s'ennuient au .point dl''en être véritablement malades. Leur malaise peut se comprendra aisémienit et se guérir. Entre dix-huit et vingt-et-un ans, dlu- moins pour les jeunes filles appartenant à la classe aisée, elles sont '"sur 'e marché". 'Cela n'est pas dit expressément autour d'elles, mais le fait n'en demeure pas moins eXact. Leurs parants, le cercle de leur famille ne s'agitent que dans une préoccupation unique : les rendre aussi plaisantes, ausisi jolies, aussi attractives que possible dans le but de trouver un mari. Et oe mari vers lequel convergent tant dl'efforts réunis, n'est pais recherché selon le critérium eugénique de la santé et de l'intelligence), maie selon le ' critérium de la fortune. Rien de surprenant alors, en face de1 cette tâche si vulgaire, que dies jeunes filles, douées d'une véritable individualité, éprouvent du dégoût, une sorte de mécontentement chronique allant jusqu'au symptôme morbide. (L'oisiveté plate et le temps stupidement dépensé engendrent aussi leur vague malaise. L'anémie fait des ravages parmi !es jeunes filles, justement à cette heure d!e leur existence où tous, autour d'elles, leur souhaitent la beauté d'une forte santé. Mais trop de repas, trop de couchers tardifs, trop de séances dans la touffeur de pièces mal ventilées, théâtres, salons, salle de. bals, attaque leur énergie vitale eti les rend' splénétiques. Beaucoup de ces cas de mélancolie seraient guéris par unei purge, quelques jours de diète sévère et quelques nuits de bon1 .sommeil. Un autre remède excellent serait aussi une visite chez le dentiste, nombre de jeunes filles ont une ou dbux mauvaises dents gâtées par les poisons d'une nourriture trop riche. Après avoir écouté les bons avis du médecin, les mères de ces enfants indisposées devraient leur donner une occupation, cai trop de jeunes filles sont malheureuses de n'être occupées quel d'elles-mêmes, ei telle qui sourit et semble joyeuse auj thés-tangos et aux garden-parties, seule devant son miroir, fait une figure déises pérée.. Le eostumi féminin Sous oe titre assez inquiétant, Mm< Louise Deschamps, dans 1' " Aurore " écrit des lignes pleines de bon sens : " La grande majorité des femmes, tou tes celles qui vont à pied! ou usent dei moyensi de transport publics, trouveraienl grand avantage de correction; et d''éco nomie à limiter leur garde-robe à deuj ou trois costume» qui correspondraienl aux "complets-jaquettes" oui aux "coin plets-vestons" masculins. " Il serait en vérité die bon' goût qui les femmes, de condition et de fortune! différentes, qui vivent dei la viei exté rieure, presque aussi intense aujourd'hu pour elles que pour leis hommes ne se dis tinguassent dans leur mise, par rien di y7.,-ant ou de bizarre. Et, ainsi vêtue, ma chère lectrice avec la correction masculine, vous n'ei serez pas moins élégante, et voua voui sentirez partout à votre aise, ce qui n< vous empêchera pas, une fois rentré* chez vous, de redevenir féminine, en re vêtant, pour remplir vos devoirs dé ma mara oui vos obligations de ménagère un peignoir pratique ; ou, si vous ave: la chance d'être un peui fortunée, jeum et jolie, d'e vous parer d'un gentil "désna billé", pour accueillir votre mari — qu ne s'en plaindrai pas, au contraire. " Mais introduire la logique dans la mo1 d'e, n'est-ce pas là une prétention biei chimérique? ~> < Le déficit des établissements charitables —•—• ii. Dans un précédent article, au sujet dei déficits toujours croissants du bureau d< bienfaisance et des hospices civils, qu imposent chaque année aux contribuables gantois de plus grands sacrifices, nou; avons parlé du système d'assistance d< la ville d'Elberfeld, adopté actuellement dans toute l'Allemagne, à cause de 3ei excellents résultats au point de vue mo ral, comme, au point de vue financier L'ancien ministre de l'intérieur du gou vernement hollandais, M. Goemans Bor gesius, en fait l'éloge dans un livre récent " Le système d'Elberfeld, dit-il, a faii voir ce qu'on pouvait obtenir par une or ganisation méthodique, associée à la dé centralisation, l'intervention personnelle l'enquête individuelle, dans le domaine de l'assistance publique. Dans ce pays même, on a vu s'ériger des associations de bienfaisance laïques pour travaille] d'après les nouvelles méthodes qui oni étonné par leurs succès les philanthropes encore inféodés aux vieilles traditions. ' La ville d'Elberfeld était, en 1852, dans la même situation que la ville de Ganc aujourd'hui. Depuis 1800, on y avait cen tralisé les secours publics sous la direc tion d'un collège de six curateurs. Ai bout d'un certain temps, les ressources en dons et legs, dont il disposait, devin rent insuffisantes. Une taxe des pauvres fut instituée. Les dépenses ne firenl qu'augmenter, en même temps que h mendicité se développait. En 1852, la tax< des pauvres était devenue ruineuse poui la ville ; elle s'élevait à 3 fr. 60 cent, pai tête d'habitant, et la misère était affreu se. C'était un sujet de préoccupations sé rieuses pour la commune, qui sentait soi avenir menacé. Un homme de bien, doni le nom reste indissolublement uni à h gloire de la réforme, Daniél Van déi Heydt, eut alors l'heureuse idée de réu nir à l'assistance publique tous les éléments charitables existants, et il proposa à la municipalité un règlement qui rompait complètement avec le régime de centralisation, que ses tristes résultats avaient mis en défaveur. Ce règlement fut adopté. Les bases du nouveau système étaient la décentralisation et l'individualisation des secours. La ville, en conséquence, fut divisée en circonscriptions, et chaque circonscription en quatorze quartiers. A la tête de , chaque circonscription est placé un président ; à la tête de chaque quartier, un curateur. Dans beaucoup de villes qui ont adopté le système d'Elberfeld. la subdivision en quartiers n'a pas été conservée, pour pouvoir répartir plus équitablement , la besogne des curateurs : le président y désigne les indigents aux curateurs, en tenant compte du temps dont ceux-ci disposent et de leurs aptitudes pour traiter tel ou tel genre de misère. Il veille à ce i qu'aucun curateur ne soit surchargé, à ce que chacun d'entre eux puisse s'intéresser aux pauvres qu'on lui confie, les étudier à loisir, afin de se rendre compte des , mesures qui seront les plus efficaces pour : leur relèvement. Les curateurs se réunissent tous les quinze jours. C'est dans cette réunion, présidée par le président de la circonscription, qu'est fixé le secours nécessaire dans chaque cas particulier. Le président s représente sa circonscription auprès de la 1 direction. Celle-ci ne s'occupe pas des misères particulières, sauf dans les cas exceptionnels qui lui sont soumis par les . circonscriptions. La direction donne l'im-. pulsion générale, tient le contrôle des in-: digents, décide de l'admission des plus ' pauvres dans les hospices, fait des enquêtes sur la situation générale de la com-mune, se rend compte des causes de la 5 misère, rédige des instructions en conséquence. Elle laisse aux curateurs le soin i des misères particulières, mais exerce une autorité supérieure de contrôle sur les cir-' conscriptions. , ' Le pauvre qui a besoin d'assistance, i s'adresse au président de sa circonscrip-! tion, qui lui désigne un curateur. C'est ie „ curateur qui examine comment il faut . l'aider. Il ne demandera pas toujours - pour son protégé des secours à l'assistance publique. Si c'est l'ouvrage qui lui ' manque, il lui en cherchera, et s'il y a une société charitable qui s'occupe spé-i cialement des indigents dans son cas, il le recommandera à sa bienveillance. Ja-. mais, dans le système d'Elberfeld, l'indi-i gent ne doit s'imposer l'humiliante obligation d'aller demander lui-même à un guichet, dans un bureau, le secours dont il a besoin, et de confier ses misères a un employé indifférent. Tandis qu'ici, les secours de la bienfaisance publique se divisent en secours temporaires et en secours permanents, ces derniers étant de loin les plus nombreux, dans le système d'Elberfeld, au contraire, aucun secours ne peut être permanent, parce qu'il est démoralisant de laisser croire à celui qui a besoin des secours publics qu'il ne pourra jamais s'en passer. Que doivent être les secours pour être efficaces ? La loi hollandaise du 27 avril 1912 le dit : Ils doivent être donnés dans une forme appropriée aux besoins et aux capacités du nécessiteux, en tenant compte des circonstances et en ne perdant pas de vue que le but de l'assistance est de remettre l'indigent de nouveau en état de pourvoir lui-même à sa subsistance et à celle de sa famille. A celui qui est en état de travailler, le secours ne peut être accordé que sous forme de gages ou de salaire. Si le solliciteur ne semble pas pouvoir être tiré de sa misérable situation, les secours publics ne peuvent pas dépasser ce qui est strictement nécessaire pour vivre. L'assistance n'est jamais accordée que pour un temps limité, qui ne peut pas excéder trois mois. Pour pouvoir appliquer le système d'Elberfeld, il faut disposer de nombreux curateurs. Ainsi, à Gand, le nombre des ménages secourus étant d'environ 3,000, il faudrait environ 900 à 1,000 curateurs. Or,_ le bureau de bienfaisance n'est secondé que par 160 à 170 " maîtres des pauvres ". Il est aujourd'hui bien prouvé, qu'à une augmentation du nombre des curateurs des pauvres correspond toujours une diminution du nombre des indigents et des charges de l'assistance publique. L'augmentation du nombre des " maîtres des pauvres " est donc le preniier moyen à employer pour diminuer les charges accablantes que l'assistance publique impose à la ville. Pour y parvenir, il fau drait alléger la tâche des " maîtres des pauvres la rendre moins ingrate, donner à leurs fonctions une plus grande importance, et les entourer de plus de considération. II faudrait aussi, comme en Allemagne, recourir aux ouvriers, aux mutualistes. Ceux-là connaissent bien la classe pauvre, parce qu'ils vivent près d'elle. Rappelons que la commission pour la réforme de la bienfaisance publique en Belgique émit le vœu qu'un ouvrier fasse partie de droit des commissions locales d'assistance. A plus forte raison pourrait-on confier à des ouvriers rangés les fonctions de '• maître des pauvres ". U. >-••<»-<- EN ITALIE * Brève générale et [évolution partielle On a beaucoup polémiqué au sujet des événements tragiques dont un certain nombre de villes et de bourgades italiennes furent récemment le théâtre : on a polémiqué à perte de vue, non sans altérer considérablement parfois la vérité. U ne paraîtra pas inutile à nos lecteurs de remettre les choses au point. L'origine, suivant les uns, le prétexte, selon ies autres, de la grève générale, qui s'etendit a toute l'Italie et de la révolution qui se localisa dans la Roma-gne principalement, ce furent ce que les socialistes se complurent à appeler, par une hyperbole quelque peu démesurée, les "féroces massacres d'Ancône". On sait de quoi il s'agit: les anarchistes qui sont particulièrement nombreux à Ancône et dans toute la Romagne avaient décidé d'organiser une manifestation pour protester contre la célébration de la fête nationale en l'honneur du Statu-to: C'est ainsi que l'on dénomme la Constitution octroyée au Piémont en 1848, et d'où' dérivent les libertés essentielles de l'Italie unifiée. Les anarchistes étaient donc résolus à troubler l'ordre: vers six heures du soir, en rangs serrés, ils débouchaient sur la Piazza Roma où! une musique militaire donnait un concert; ils se heurtèrent? à un cordon de "carabinieri" et de policiers qui leur intimèrent l'ordre de se disperser; les trois sommations légales leur furent faites; ils se réfugièrent ai!or.s dans la maison qui leur serf de local, non sans lancer à la tête des soldats toute espèce de projectiles, qui contusionnèrent plus ou moins grièvement dix-sept carabiniers. C'est alors que quelques soldats, exaspérés, se décidèrent à faire usage de leurs armes, sans en avoir reçu l'ordre: deux manifestants furent tués, cinq furent blessés. Les soldats qui avaient tiré sans y avoir été autorisés par leurs officiers furent immédiatement arrêtés: une instruction judiciaire est présentement ouverte contre eux. Voilà ce que la presse rouge et cramoisie entend par les " féroces massacres d'Ancône". Quand ces faits furent connus en Italie, ils provoquèrent dans les milieux syndicalistes, anarchistes, socialistes et révolutionnaires une profonde indignation: on y accusait, bien entendu, le gouvernement, les bourgeois et les capitalistes, d'être (les auteurs responsables de la mort des deux anarchistes; mais on ne songeait pas du tout à plaindre les malheureux troupiers qu'avaient mis hors de combat les émeutiers. On décida qu'il falilait pun-ir les clav se's possédantes et dirigeantes etn leur infligeant la calamité d'une grève générale, ou au moins d'une grève qui s'efforçât honnêtement d'être aussi générale que possible. Le comité exécutif de la Confédération du Travail, d'accord aveic le comité directeur du parti socialiste et avec les députés collectivistes, décréta donc la grève générale. La grève générale, en Italie, est presque devenue une institution nationale1 ; elle permet à quelques milliers d'ouvriers de se livrer, de temps à autre, aux douceurs du " dolce far niente " pendant 24 hetuirie's, 48 heures au plus; il est rare, en effet, qu'une, grève générale dure plus de deux jours, dans le royaume de Victor-Emmanuel, et soit prise au sérieux. Cette fois-ci pourtant, si la grèvei ne persista pas plus 'ong-tenips qu"ill n'est d'e coutume, elle fut marquée uni peu partout par des incidents tragiques; le sang coula; l'armée dut sévir ; et l'on vît même dans plusieurs endroits — à Rome notamment — la bourgeoisie organisée, entrer en lice, prêter maini-forte aux " carabinieri " et à la police et opposer aux émeutiers une résistantes énergique et efficace.

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This item is a publication of the title La Flandre libérale belonging to the category Culturele bladen, published in Gand from 1874 to 1974.

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