La Flandre libérale

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s.n. 1914, 25 July. La Flandre libérale. Seen on 25 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/vd6nz82k82/
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LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNEMENTS RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE ANNONCES BELGIQUE : Fr. ÏÔo <M S' !6.ôb GAND, I, RUE DU NOUVEAU BOIS, I, GAND Ponr la ville et les Flandres, s'adresser aa barea» m UNION POSTALE i Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 ABONNEMENTS ET annonces s || » RÉDACTION » ïonrnaL - Pour Ie reste du et étranger, s'adresser i d, |M,„| rt i„. I. l. ^ Téléphone 32 II «Uphrn. 13 |j l'Office Publicité, ru« Neuve, 36, i Brurelfa. La situation an gouvernement On, anntfioe qu'il se produira, à la ren rée des Chambres, un débat sur le résul at des élections législatives. On est très curieux de connaître l'atti ude du gouvernement. Faut-il s'attendre à ce que M. de Bro ueville continue à payer d'audace 1 Osera-t-il soutenir que son parti n'es as en minorité dans le pays et qu'il re résente toujours le véritable eentimen u corps électoral? Il sera intéressant d< ivoir comment il interprétera les chiffre! u scrutin pour étayer une pareille thèse Quoi qu'il dise et quoi qu'il fasse, i e doit pas espérer que l'opposition lu ermettra de dénaturer la vérité. Elit tablira que ce n'est pas seulement 1e loitié du pays qui a condamné la poli que sectaire du gouvernement, mais i< ays entier. Au lendemain du scrutin, un cor espondant du XXe Siècle £ aconnu que " certains résultats con statés le 24 mai à Gand et à Saint Nicolas auraient été enregistrés a v e < des conséquences plus g r a ves peut-être si les élections avaient eut lieu cette année dans 1e Flandre occidentale Ce correspondant aurait pu ajouter: e1 ans tout le pays. Si dès maintenant la minorité gouver emeiitale est de 5,609 voix, de combier 'eût-elle pas été si les élections avaienl té générales1! Entendra t-on à la Chambre des mem res de la droite reprocher au gouverne tent d'avoir voulu appliquer le program ie de la gauche, comme l'ont dit certain; rganes cléricaux ? Ce spectacle ne serait pas banal... Le Bien public a été jusqu'J crir© avec cette effronterie qui lui esi abituelle, que le cabinet eût mieux fai' e laisser les mauvaises cartes dans le j<ri e ses advérsaires... Il s'en suit que le service personnel e bligatoire, l'instruction obligatoire, le; ssurances sociales — car ce sont ces lé >rmes que la presse catholique vise ton articulièrement — sont de mau/rùsei irtes .. Mais voilà des années que le libéralis ie joue ce» cartes, sachant qu'elles son1 lectoralement mauvaises, sachant que srtaines d'entre elles lui font du tori ans l'esprit des populations arriérées e> belles retardent son retour au pouvoir Dans sa brochure : Au lendemair es élections législatives t provinciales de 190 8, M. Ar mr Verhaegen conseillait déjà très net sment de réaliser le programme de l'op osition : " J'ai cru et je crois plus fermement que jamais, disait-il, que les catholiques doivent, non pas repousser dédaigneuse ment les propositions formant la plate forme électorale des gauches coalisées mais s'efforcer de tirer de ces proposi tions l'âme de vérité qu'elles renfer ment et ne laisser à leurs adversaires que le virus anticlérical et les exagé rations dont elles sont acoompagnéef au lendemain des élections législatives et provinciales de 1908. " Ce qu'il fallait aux yetux de M. Verhae en, c'était introduire dans ces proposi .ons le virus du sectarisme clérical. Aussi la majorité n'a-t-elle pas manqué e le faire- Mais le pays a vu clair dans son jeu. I été écœuré des basses manœuvres di ârti de l'ordre et de là. moralité pu lique. Les électeurs ont été ramenés à "re rendre espoir" — selon le mot de le létropole elle-même — dans le par i libéral qui a toujours défendu son pro ramme, en dépit des chances mauvaises es batailles électorales. Appelés à jugei il parti qui, avant le scrutin de 1912 meutait les campagnards contre la réfor ie de l'armée, et qui soutenait que la bril suite gestion financière du gouvernemen »ous prémunissait contre tout impôt nou eau, les électeurs ont voulu donner uni aairque de confiance à l'opposition qu ai a toujours dit la vérité. Aujourd'hui, nous recueillons le béné ice de cette attitude franche et loyale andis que le parti clérical tombe victimi le sa perfidie et de ses mensonges. Un correspondant alostois du X Xe S i è île s'est vu forcé de reconnaître, ei >arlant des attaques dont les catholique; avaient naguère chargé tout projet de ré orme militaire, que "ce n'était peut-êtr ' pas assez de trois ans pour étouffer le ' semences antimilitaristes jetées à pleine ' mains en 1909 dans leur arrondissement ' et la loi de 1913, ajoutait-il, leur aurai " sans doute fait moins de tort s'il " n'avaient pas tant combattus cell " de 1909 ". Est-ce que le chef du cabinet, lors d débat qui s'engagera à la Chambre, aur le courage de confirmer ces paroles e: face de M. Woeste qui a toujours été u: des plus grands adversaires d'une réform de l'armée et qui, dans l'arrondissemen d'Alost, a vu l'opposition antigouverne mentale passer en deux ans de 25,546 35,309 voix, tandis que son parti reculai de 41,402 à 36,130 voix? Nous nous permettons d'en douter. : ' Echos & Nouvelles ### Douze millions de boni In trésor eongtlils ' On annonce que le ministre dea colo nies belge vient de placer à Londres . au taux de 3 3/8 p. c., pour 12 million et demi de bons du Trésor congolais remboursables en six mois. ; ### Li commiree ie 1» BilgUae awe Us p»ys étrangers A la fin de l'année 1831, la valeur de; importations du commerce général s'éle va à fr. 98,013,079, et celle des exporta ' tions à fr. 104,579,786; pour le comAer ce spécial les totaux furent de 89,988,56' ' francs et 96,555,274 fr. Le montant de droits perçus fut de 3,921,964 francs. L; Belgique comptait alors 4,089,553 habi tants. Les premières moyennes décennales fu ' rent les suivantes : a) Commerce général, importation; 152,141,304 francs; b) Commerce spécial^ importation) 180,396,714 fr.,; exportations 128,189,04* francs ; ' c) Droits perçus 8,144,743 francs; d) Population 4,168,856 habitants. De 1901 à '1910, les moyennes décenna les s'élevèrent à : 1. Commerce général, importation; 5,119,200,037 francs; exportation: 4,428,365,221 francs ; 1 2. Commerce spécial, importation: 3,163,295,088 francs ; exportation: ; 2,474,655,745 francsj 5 3. Droits perçus, fr. 55,568,379 francs 4. Population, 7,173,507 habitants. Lai différence entre ces moyennes es J énorme. Les augmentations des opéra i tions se constatent surtout à partir di la période de 1851 à 1860. Tandis quie de 1841 à 1850 (deuxièmi période décennale) la valeur des impor tations fuit de 552,899,149 fr., et celle de 1 exportations <1© 450,962,453 fr., les. moyen ' nés décennales, après 1860, se montèren , à 1,116,327,591 fr. et 1,059,676,051 fr., soi ; une différence de plus de 563,428,442 fr et de 608,713,598 fr. ; la majoration de mêmes valeurs entre les moyennes décen 1 nales de 1831 à '1840 eit 1841 à 1850 n'avai été que de 168,085,586 fr. et de 150,632,10! francs. Donc, au bout de trente années, la va leur des importations était presque tri plée, et celle des exportations avait en j core augmenté davantage ( x 3.70 fois) i Les moyennes décennales furent le suivantes: de 1861 à 1870, 2,110,105,02: francs (importations) et 1,816,490,541 fr (exportations) ; de 1871 à 1880 3,826,640,762 fr., et 3,195,330,752 fr. ; d 1881 à 1890, 4^383,979,259, et 3,978,688,33: 1 francs ; dé 1891 à 1900, 4,940,384,225 fr. e 4,408,258,672 fr. ; de 1901 à 1610 1 8,282,495,125 fr. et 6,903,020,960 fr. 1 Par conséquent, la majoration entn les valeturs de la première et de la der nière décennales (après 1840 et 1910) i été de 7,897,681,562 fr. pour les importa tions, et 6,622,690,622 fr. pour les ex i_ruz uo/uiv^-ijus. Les ooTrieri agricoles travaillant en Franee D'après une statistique il réside actue. lement 40,000 Belges — le plus de Fk mands — en France, où. ils sont occupé aux travaux agricoles. Vers la mi-août, 1 moitié de ces ouvriers seront de retou dans leur pays, de telle sorte que vers 1 début de septembre on ne comptera plu que 20,000 Belges en France. Au momen • de l'arrachage des betteraves, au moi i d'octobre, le nombre des ouvriers algr: coles travaillant ordinairement en Frar ce est de 26,000. Ce sont les arrondissements d'AIosI d'Audenarde, de Gand, de Courtrai, d - Roulera et d'Ypres qui envoient le plu i d'ouvriers en France. Ot- vit- JL. in statlonnalre i :— Les examens de passage du stationnait "Comte de Smet de Naeyer" ont donn cette année un sérieux déchet. Près d 1 50 pour cent. » *** On en revient... , Du "Pourquoi pas1!" , " En 3e classe, un dimanche, train boi dé (omnibus, ligne Dixmude-Thielt). Un jeune paysan — beau gars, à 1 3 mine fleurie, aux larges épaules, gai, j< s vial — pérore, raconte, se démène au m 3 lieu de compagnons joyeux. U y a eu ui: kermesse, et l'on s'est amusé ! ' Comme toujours, les hommes et surtoi t notre paysan sacrent de façon terriblt 3 pas une phrase sans "Godv..." ! A certai e moment, un curé, qui se trouve dans j compartiment voisin, intervient pour menacer des flammes éternelles: "Man ! man I als gij zoo blijft vloekei 1 gaat gij recht naar de hel !" i Mais la réponse ne se fait pas attendre i "T'en is niets, Meneer de Pastoor, i 0 heb 'nen "retour"!" Et le gaillard d'exhiber en riant bo petit carton..." fiY* vfr Pronostics sur la ehasit t L'ouverture de la chasse, tant atter due, tant désirée, approche. Que va-t-e! le réserver aux neimrods? D'après des renseignements parvenu à ce sujet, l'année cynégétiquei préseï tera une bonne moyenne. Las froids tardifs ont un peu nui la croissance du gibier et détruit mêm quelques nichées de lapereaux et 1( vrauts. Mais le nombre n'en est pas tro diminué et il reste une bonne popuh tion. En faisans, les couvées ont été retac 3 dées en mai, mais depuis juin elles or bien réussi, et il y a espoir d'une des ' cendanc© normales Quant aux perdreaux, comme toujour: rares seront les chasseurs qui pourror en disposer à volontéj pour la raison qu la disparition de ce gibier s'accentue ch; que année d'une façon intense. En résumé, nos nemrods peuvent es ï pérer de ne pas retourner, tous les jour: avec leur carnier vide. r La récolte du coton aux Etats-Unis La récolte du coton aux Etats-Un: u d'Amérique a) été au point de vtue comme: cial plus rémunératrice en 1913 que pei dant toutes les années précédentes : eU aurait produit 13,982,811 balles de 506 livres, et rapporté 1,043,760,000 dollar 3 savoir : 887.160,000 dollars pour la fibri et 156,600,000 dollars pour la graine. J > — m m< r L'AUTRICHE ET LA SERBIE —— UN ULTIMATUM La tension est vive, depuis î'atter tat de Serajevo, entre l'Autriche-Hoi grie et la 'Serbie ; malgré les conciliante proclamations du vieil empereur Frar çois-Joseph, certaine presse de la doi ble monarchie, — citons la clérical " Reichpost ", qui fut particulièremen violente — et tous les éléments slavophc bes, appuyés par des journaux allemand d notamment par l'officieuse " Gazette d l'Allemagne du Nord firent entendi ' à l'adresse de la Serbie un étourdissar j. concert d'imprécations et de menaces t on accusait la Serbie de complicité — l; cite ou effective; et bien que, dès le pr } mier jour, le gouvernement du roi Pie: re ait exprimé sa réprobation pour 1( j auteurs de l'attentat, on n'hésita pas € Autriche, tant étaient vives les passior et aveugles les colères, à mettre direct ment et personnellement en cause les m nistres, les fonctionnaires et les officie: 9 serbes. La Serbie, comme on s'en do ut 3 avait peine k se contenir; elle se coi tint cependant; elle estima qu'il éta [ contraire à sa dignité de répondre à d< j attaques qui n'étaient pas justifiées < fc à des accusations qui n'étaient pas foi » dées. (Néanmoins, l'Autriche s'entêtj tant et si bien que les relations avec 1 _ Serbie ne tardèrent pas à se refroid: L complètement et à se tendre de joi en jour. Et l'on commença à e'inquiétt sérieusement dans les chancelleries. L'Autriche-Hongrie, il est vrai, nous quelque peu habitués aux plus regretti bles incartades diplomatiques : l'anni dernière, n'avait-elle pas mobilisé pri d'un demi-million d'hommes " pour p: ® rer, disait-elle, à toute éventualité " r En réalité, l'Autriche, à cette époqu e songeait moins à faire respecter ses froi 3 tières qu'à tenter un coup de force, qi ^ lui permît de s'emparer aisément de noi [_ veaux territoires, tandis que les Allii balkaniques s'entredéchiraient. Aujou d'hui il semble que l'empire austro-hoi ^ grois veuille chercher à la Serbie, l'ei g nemie héréditaire et combien détesté une mauvaise querelle, en prenant texr de l'attentat de Serajevo. C'est un je singulièrement dangereux que joue ] l'Autriche, disait en substance le " T ® mes avant-hier, dans un vigoureu ® leader visiblement inspiré par le " F reign Office " : en effet, si un confl doit mettre aux prises les deux pay n'est-il pas à craindre que la lutte ne s' largisse, ne prenne les proportions d'ui mêlée générale 1 La Russie ne tolèrei u pas que, sous prétexte de tirer vengea ri' a d'un crime perpétré par un collégien, u >- " illuminé ", l'Autriche écrase la Serbi i- A supposer même que le gouverneme: 6 russe veuille se tenir coi, il serait bit lJ. vite débordé et la poussée irrésistible d'i : ; mouvement de l'opinion slave le forcera n à intervenir, tôt ou tard. Et, étant doni e le système actuel de3 alliances, l'Europe 0 entière serait à feu et à sang. j Est-il permis d'être aussi pessimiste'î ' U est, dans tous les cas, permis de l'être. 1 ; L'Autriche vient de remettre au gouverne-k ment serbe une note relative à l'attentat Serajevo. Cette note, on la lira plus loin, est conçue en termes tels qu'elle constitue véritablement un ultimatum : elle exige de la Serbie qu'elle réprime toute propa--gande anltia^trichieame ; qu'elle en «x-i- prime officiellement ses Tegrets ; qu'elle " chasse de l'armée les officiers qui s'y sont 8 livrés; elle entre dans de multiples con-i- sidérations ; elle prétend régler — ou plutôt faire régler — la question de l'agita-à tion panserbe jusque dans ses moindres ,e détails; elle réclame enfin une réponse p dans un délai de quarante-huit heures. Chaque! Etat, sana doute, à lef droit de réprimer les séditions qui éclatent sur son x territoire et peut exiger des autres Etats . qu'ils ne permettent point qu'on trame des complots contre lui ; mais il doit formuler ses prétentions de façon telle qu'elles ne ^ constituent pais un outrage et qu'elles ° n'entraînent pas d'humiliation pour un Etat voisin. " La puissance qui se décide à exercer '' ces droits, dit le T ime s , , doit, en justice, prouver que les conspirations dont elle argue, existent réellement, et qu'elles constituent un danger réel pour sa tranquillité intérieure. Elle_ ne peut .3 pas forcer un Etat voisin à agir sur un simple soupçon, à accepter des allëga-i- tions comme nécessairement vraies... Elle e doit accorder une satisfaction raisonna- 2 ble à l'opinion européenne ou elle s'atti-3, rera la réprobation de cette opinion com-i, me agresseur et constituant un danger pour la paix générale. Son obligation se fait plus stricte lorsque l'on neut croire que ses actes sont dictés par des motifs divers. Pour obtenir l'aide morale ou le consentement des autres, elle doit prouver clairement qu'elle ne cherche pas des avantages politiques en usant du prétexte de la légitime défense... " L'Autriche a-t-elle satisfait aux condi-w tions énumérées par le directeur des ser-m vices de îa politique étrangère du T i -L mes? On peut en douter, quand on lit la note remise hier à la Serbie, tout com-6 me on peut douter que le gouvernement ^ duj roi Pierre obéisse docilement aux ih-K jonctions autrichiennes. s Alors, c'est la guerre 1 Espérons que e l'Allemagne et l'Italie se mettront d'ac-,e cord avec les puissances de la Triple-Entente, pour faire entendre raison, une fois de plus, à l'Autriche, et pour trouvei J une formule conciliatrice, qui soit de na-^ ture à satisfaire à la fois Belgrade et Vienne. P. H. ^ ! An cbâlean des Princes de Ligne i- —m— ■s a BeiJœil, 23 juillet. fêtes dte co.mmémoration du poète1, i- teld-maréchal et philosophe Charles-Jo-it seph, auront lieu au château ancestral >s des princes de Ligne, du 25 au 27 juillet. Charles-Joseph de Ligne est mort à Vienne, il y a juste un siècle, pendant i- que siégeait le fameux congrès, donnant k ainsi aux plénipotentiaires réunis dlanis ' la capitale de l'Autriche', l'occasion d'assister au spectacle extraordinaire des fu-r nérailles d'un personnage de premier i,r plan, di'un représentant illustre d'une )r époque: Qui finissait. Pour ce centenaire, des savants, des publicistes, des architectes de jardin se a réunissent ces jours-ci à Belœil pour i- donner des conférences sur la personna-;0 lité vraiment remarquable, écrivain, poète, général et grand seigneur, que fut 53 Charles-Joseph, prince de Ligne. ^ La foule des visiteurs arrivera à Bel- I œil par vingt-trois trains spéciaux. ^Beilœil est à peine une petite ville, plutôt un gros village, bien qu'il ait donné naissance, entre autres homrtes illustre*;, II à Arnold de Leus, qui fut au XVIe siècle r- médieçin en titre d'un tsar de Russie'. ;s Mais ce nom de Belœil désignei surtout le château et son parc, qu'on a déclarés, r" avec un peu d'exagération aussi beaux, i- plus beaux même que Versailles, que j- Schônbrunn, que Potsdam, que Wilhelm-3 shoehe, que les villas romaines, que les . ' plius beaux châteaux anglais. ^ U est incontestable que1 te vaste parc, u aux belles perspectives, est superbe, dis-à posé avec infiniment de goût. Ce qui j_ a rendu Belœil célèbre, ce' sont d'abord les verts gracieux et précieusement mé-x lanooliques que: Charles-Joseph lui a con-> sacrés, Mes adieux à Belœil", lorsque, it pendant la Révolution, sa demeure an-g oestrale- fut déclarée confisquée. ,' Puis, le parc de Belœil est le seiul grand' parc dessiné par Lenôtre à l'instar de ie Versailles, que possède notre pays, ■a U y a près de mille ans que les prin-jq ces de Ligne sont fixés ici. C'est à Belœil que vécut le chambellan impérial, 11 Jean IV de Ligne, que Maximilien I e. nomma lui et seis descendants, cousins it des empereurs d'Allemagne. C'est ici ,n qu'habita Antoine, 'surnommé le grand ' diable, auquel Henri VIII d'Angleterre, en reconnaissance' de la prise, de mainte» a" villes, accorda le titre de Prince de lé Montargue. Ici régna Florent, qui épou sa une cousine de la reine de France: et dont le fils, Claude-Lamoral, fut vice-roi des Deux-Siciles. Ce Claude battait monnaie à son effigie et en sa qualité det général espagnol, il fit lever au prince d'Orange le siège de Vemloo, en 1646. C'est de l'époque de Claude-Lama oral' II que date le parc à la française, aux allées droites, avec ses vastes pièces d'eau et ses charmilles qui fait aujourd'hui la gloirp de Belœil. Du mariage de ce Claudte, hautain et dur, avec Elisabeth de iSahn-Salm, une descendante! de Marie-Stuart, naquit le prince Charles-Joseph dont on célèbre maintenant le' centenaire. 1 Le massif château est flanqué de quatre tours rondes. L'ensemble est des plus imposants. Il contient des merveilles en fait de portraits, Gobelins, bijoux, et de plus une bibliothèque comprenant des livres et des manuscrite précieux. Toiu* tes ces richesses ont heureusement échappé à un incendie qui éclata au château il y a une quinzaine d'années. C'était en un jour de marché à la petite ville habituellement si calme. Tout le monde se précipita au sauvetage dels objets de collection. Un domestiqu© eut l'heureuse idée d'arracher de leurs_ cadres les beaux Gobelins et de les jeter dans la cour centrale. Us furent ainsi sauvés d'une destruction presque certaine.U était tout naturel que les hauts personnages qu'étaient les princes de; Ligne se fissent portraiturer par les meilleurs peintres. Il serait intéressant aujourd'hui d1© connaître, de rechercher les auteurs des toiles qui nous >nt transmis les traits de toute la ligné? los princefe. Ces portraits sont rassembli dans une galerie, et dans l'escalier d;honneur. La galerie de Belœil n'est pas aussi importante que celle des ducs d'Aremberg à Bruxelles. Nous trouvons ici cependant un Rubens, un Van Dyck, plusieurs Otto Venius, des Caravaggio, des Philippe de Champagne et d'autres peintres de renom.Une toile: gigantesque de Van der Meu-len nous rend l'entrée triomphale de l'ambassadeur Claudle-Lamorail de Ligne. Une mauvaise peinture reproduit les derniers moments de Charles-Joseph, ayant à son lit dfe mort iun empereur et un roi, le tsar de Russie et le roi dte' France. La bibliothèque est remarquable. Ellel contient tout d'abord les nombreuses lettres, classées en volumes, adressées à des princes de Ligne par des souverains et des hommes d'Etat. Le numéro le plus curieux du catalogue c'elst le "Liber passionis", un manuscrit qui appartint d'abord, vers 1471, à Henri d'Angleterre _ et resta en possession de® rois anglais jusqu'à ce que Marguerite! de Lalaing, devenant par son mariage princesse de Ligne, le transmît à sa famille. Toutes les lettres et les ornements du texte sont découpes, avec une patience infinie, sur tous leurs contours. Si bien que ces pages ne peuvent être lues qu'à l'aide de feuilles de papier bleu placées entre les feuillets. En 1794, lors de l'invasion française, le " Liber passionis " disparut en même) temps que, d'autres manuscrits rares. Le prince Eugène de Ligne le racheta en 1829 en Allemagne;, après qu'il eut été vendu et re'vendu plusieurs fois% Les princes' de Ligne rechercherent et rachetèrent nlusieiurs livres précieux de leur bi'bliothèaue. En 1815, Wellington avait fait du château de Belœil son quartier général. Les collections princieres avaient plu® ou moins souffert de ces oc-cunatioms militaires. Lp rh'âtea-u contient, outrp les tableaux, la bibliothèque et les célèbres Gobelins du XVIIle siècle, une foule d'objets curieux en fait de porcelaines, d'ivoires, de laauies, de tabatières.^ de miniatures et de beaux meubles anciens. Dans le vestibule se remarque l'armure ornée de pierreries conquise au pacha de "Rplgrade r»ar te distingué et votent feld-maréchal Uharies-J osepn ae .uigiie. RETOE DE LA PRESSE Belges d'abord Réflexions d'un confrère anversiois à propos d'une incartade wallingante : " Quelles que soient nos préférences linguistiques, quelles que soient les revendications que nous défendions, en sens diamétralement opposé peut-être, nous devons nous rappeler que par le pacte conclu par une longue tradition historique et solennellement consacré en 1830, nous sommes Belges d'abord, et Flamands ou Wallons ensuite. La fameuse devise d'Antoine Clesse reste toujours vraie. On l'a compris à Liège et on ne peut que s'en féliciter. Le caquet ainsi directement rabattu à ceux qui n'ont en bouche que les mots d'influence française, de réunion à la France, etc., espérons que la leçon portera chez tous les exagérés." Encore l'Université gantoise Réplique du "Bien public" à 1' "Indépendance" : " M. Verachtert avait is nul doute le droit d'envoyer un dém ut au "Soir". 11 n'a pas jugé que cela fut indispensable. Libre à lui. Beaucoup d'hommes politiques en sont arrivés à ne plus se préoccuper des erreurs que la presse répand sur leur compte, à moins d'absolue nécessité. En fait, comme nous l'avons établi, les déclarations de M. de Broqueville ne laissaient place à aucune équivoque. L'honorable chef de cabinet, en promettant de faire droit aux griefs des Flamands, atvait annoncé qu'il saurait résoudre la ques- f tion "dans l'esprit d'équité et avec la cordialité requise pour chacun." U proclamait le droit de chaque citoyen de faire son éducation en sa propre langue. Comment supposer après cela, que le gouvernement médite la suppression des cours donnés en langue française? Si l'équivoque a pu surgir, ce sont les paroles faussement attribuées à M. Verachtert qui l'ont créée. Voici d'ailleurs ces paroles, telles que les a rapportées le "Soir" : " L'honorable M. de Broqueville n'a pas distribué à Turnhout de l'eau bénite de cour, ainsi qu'on serait tenté de le croire, mais il a, au contraire, fait des déclarations les plus catégoriques quand il a affirmé notamment qu'en 1915, l'enseignement supérieur serait donné en flamand à l'Université de Gand.Lorsque je me suis informé auprès de lui pour demander s'il fallait interpréter ses paroles dans le sens de la flamandisation de l'Université de Gand, il m'a répondu affirmativement. 11 n'est jamais entré dans l'intention du ministre de préconiser l'érection à Gand d'une Université flamande à côté de l'université existante. Je vous répète que la déclaration de M. de Broqueville vise uniquement la flamandisation de l'Université gantoise, ainsi que lui-même me l'a formellement certifié. Il est donc inutile d'ergoter plus longtemps sur la signification de la déclaration ministérielle." U n'y aura pas deux universités à Gand, cela est d'évidence, et pas n'était besoin de la note reproduite ci-dessus pour le savoir. Mais conclure de là que l'Université de Gand deviendra exclusivement flamande, et qu'elle le sera à partir de 1915, n'est-ce pas doublement de la fantaisie? Même si MM. Franck et Huysmans étaient ministres, nous oserions les mettre au défi de réaliser ce travail d'Hercule. Comment I'1 "Indépendance" ne s'est-elle pas rendu compte de l'absurdité d'une pareille interprétation V' L'assassinat de Gaston Calmette (Suite dei l'audience de jeudi). : L audience! est reprise à cinq heures. Me Labori. — M. le président, M. Caillaux demande à venir à la barre. Me Chenu. — J'aurais voulu que Mme Guieydan y fût appelée pour donner suite à la proposition qui a été faite et acceptée par Me Labori. Mme GUEYDAN REMET LES LETTRES à Me LABORI. Mme Gueydan tire les lettres de leur enveloppe. Toute l'assistance est debout, haletante. M. le président. — J'ai examiné les lettres que vous m'avez remises. Elles n'ont aucun intérêt pour l'affaire. Mmie Gueydan. — Voilà, Me Labori, le paquet de lettres que j'ai prises à M amers. Elle les lui remet. Me Labori. —- Ces lettres, remises à la défense, appartiennent au jury, à l'avocat de la partie civile. Nous nous concerterons avec mon confrère pour savoir si ces lettres doivent recevoir la publicité. Tout à l'heure, j'ai adressé un salut au dernier geste de Mme Gueydan, je maintiens ce que j'ai dit. Mme Gueydan. — Dans ce paquet il y a les deux lettres appelées lettres intimes ; il y en a huit autres environ. Mme Gueydan demande à se retirer. M. 1e président. — Non, il peut y avoir une confrontation utile avec M. Caillaux. Si vous désirez qu'elle n'ait lieu que demain, ce siéra comme vous voudrez.AUDITION DE M. CAILLAUX. M. Caillaux vient à la barre.' M. Caillaux. — J'ai demandé à être entendu non pour revenir douloureusement sur des chapitres de ma vie privée, mais parcei que je ne puis rester sur la situation que la déposition m'a faite et surtout a faite (montrant sa femme) à celle qui est ici. Me Labori a remercié Mme Gueydan de son geste. Je veux que mes premières paroles soient pour la remercier d'avoir dissipé l'atmosphère de calomnies qui a été respirée partout. En disant ces mots, M. Caillaux sa tourne vers les bancs de la presse. Ces lettres, poursuit M. Caillaux, contenaient un projet de divorce, c'est VTai. Mme Gueydan a dit qu'elles contenaient peu de politique. Elle se trompe. Il y avait toute une étude de l'organisation électorale de mon département. Le directeur d'un journal eût pu tirer parti de ce qui était dans ces lettres. On a objecté que ma femme avait demandé la publicité de ces lettres, après avoir frappé pour qu'elles ne partissent pas, et qu'elle se contredisait ainsi elle-même. Mais non, ma femme est une bourgeoise. Avant le drame elle craignait les divulgations ; après, quand 1e mal est fait, quand on sait tout, elle veut dissiper les calomnies qui circulent à propos de ces lettres. MM. les jurés, vous êtes des hommes ; vous vous rappellerez cette phrase du poète latin : "Rien de ee qui est humain ne m'est étranger". Sans doute, j'ai eu mes défaillances, mais il faut que je montre qu'il n'y avait dans tout oela rien qui put entacher mon honneur. Me Labori a plaidé... Me Labori. — Je n'ai pas plaidé. Ce que j'ai fait ça été de me jeter entre Mme Caillaux et Mme Gueydan, pour d'ire: "Ces lettres, je ne les veux pas'\; 40* innée — Samedi 25 Juillet 1914 QUOTIDIEN. -10 CENT. I. 206 — Samedi 25 Juillet

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This item is a publication of the title La Flandre libérale belonging to the category Culturele bladen, published in Gand from 1874 to 1974.

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