La Flandre libérale

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21 February 1914
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s.n. 1914, 21 February. La Flandre libérale. Seen on 20 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/1n7xk8553w/
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40' innéa — Samedi 21 Février 1914 QUOTIDIEN. - 10 CENT. H. 12 — Samedi 21 Février 1914 LA FLANDRE LIBERALE ABONNEMENTS I mois. 8 mois. i mois. I tu. BELGIQUE ; Fr„ 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE i Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 On l'abonni an bureau du journal et dans loui les bureaux d« posta RÉDACTION, ADMINISTRATION ET MPRmEKIÏ GAND, 3, RUE DU NOUVEAU BOIS, 3, GAND ABONNEMENTS ET ANNONCES i -- RÉDACTION -- Téléphone 32 Téléphone 13 ANNONCES Ponr la ville et les Flandres, s'adresser an bnreaa <m tournai. _ Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser & l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. h nh na volet scolairef La presse catholique exulte. Le clergé a l'argent ! Car c'est en cela que se résume le vote par la Chambre de la loi scolaire. Les écoles catholiques, aux frais desquelles/ il devait subvenir, seront désormais créées, entretenues aux dépens de l'Etat et des communes. C'est-à-dire que tous les fonds que les prêtres extorquaient à cette fin aux fidèles. deviennent disponibles. Oh ! les braves fidèles n'y gagneront rien ! Ils [ont pris l'habitude d'être pressurés. Ils continueront à l'être.Mais l'Eglise bel-we aura à sa disposition un gros trésor de guerre, dont elle saura user, n'en doutez pas, au plus grand dam de [la liberté publique. C'est coup double. ; Le clergé acquiert son budget de la guerre. C'est l'Etat qui le paie. C'est contre la société civile que serviront les armes fournies par lui. Il y aura en-icore plus d'écoles destinées à préparer les générations de crétins prédites i jadis par M. De Decker, bon prophète. Il y aura plus de couvents : nous n'en avions p&.s assez. Il y aura plus d'argent pour préparer de bonnes élections, acheter de bons électeurs, favoriser la bonne presse, les bons patronages, les excellents syndicats ouvriers. Que de choses l'Eglise peut faire avec [de l'argent ! Et quel argent plus facilement acquis que celui qu'on puise, à pleines mains, dans les caisses publiées?Cette passion de l'arpent, — oh ! de l'argent pour les œuvres pies — a toujours été la passion maîtresse de l'Eglise catholique. C'est une des causes de sa force. :• C'est aussi une cause de faiblesse et un danger. Lorsqu'on tond' de trop près le troupeau des fidèles, celui-ci finit par trouver ce régime pénible. I Quand au XVIe siècle, brusquement, lune partie de l'Europe se révolta con-Itrel'Eglise, certes il y avait à cette ré-fbellion des causes religieuses. On était 'las du despotisme universel que le clergé faisait peser lourdement sur l'esprit des peuples. Mais ceux-ci surtout étaient excédés de l'exploitation pécuniaire à laquelle ils étaient soumis. La rupture de Luther, à l'occasion de la vente des indulgences, ne fut qu'une des manifestations de ce sentiment. Les immenses richesses que la crédulité des hommes avait permis à l'Eglise d'accumuler sans mesure provoquaient l'indignation, la colère des masses, en même temns crue l'envie des ^rinces et des grands. Lors de la Révolution française, pour combien les richesses énormes du haut clergé, (les moines furent-elles dans la formidable explosion de colère qui souleva nation frémissante contre les privilégiés?On a dit que l'histoire est la leçon des rois et des peuples. Il est assez rare Que peuples et rois profitent de cette 'e?on, si claire soit-elle. Dans tous les cas, le clergé n'en nrofite jamais. Il sait ce que son avidité et sa rapacité loi ont coûté dans le nasse. Il est plus avide et plus rapace que jamais. Il est en Belgique plus que partout ailleurs. Il y est plus puissant et il abuse ",e sa puissance pour s'enrichir, s'en-"chir démesurément, au détriment de 1 Etat et des citoyens. Il nous met ei"1 gjïTOe réglée. Et cela ne lui suffit pas. " y a des moments où il opère des pires sombres. < ^ous sommes à un de ces-moments. ■' est désastreux pour le pays évidemment. sur lequel s'appesantit la tyrannie des prêtres et qu'on oblige à payer très cher cette tyrannie. Ast-on sûr que cela est sans danger PHir l'Eglise et que les Belges, à qui °n suppose peut-être à tort une ,onganimité infinie, supporteront tou-)°urs sans se révolter ce régime odieux ? Le Belge est naturellement conservateur, nous le savons. Mais il est, il j1 toujours été surtout très conserva-,^r de son bien, qu'il acquiert au prix ? un si dur labeur. Trouvera-t-il tou-r o'xt. 'Q ^'^.re ainsi exploité, dépouil-le N'aurâ-t-il jamais un moment de colère en voyant que son labeur infuse et continu sert , pour une si grosse Jf1,1 ' ei}richir les prêtres, et les moi-a faire des églises snlendides et flÇs monastères somptueux ? Autrefois l'Eglise pouvait à la, ri-sueur dédaigner ce péril. La masse du euT)le était profondément croyante. n se laissant tondre, elle croyait ga-P'ier le salut éternel. Elle l'achetait 1pr, mais du moins elle s'imaginait 1 ae«iiérir. est-il encore ainsi? La religion Mnohquè est encore pour nos popu lations une vieille habitude qu'on subit par esprit de routine, par faiblesse, par paresse d'esprit. Mais la foi? Qui oserait dire qu'elle est entière et vivace comme elle l'a été? Cette foi, qui a été le fondement de la puissance de l'Eglise, devient de moins en moins générale, de moins en moins vivante, de moins en moins vraie. La force de l'Eglise a été dans les âmes. Elle devient de plus en plus une puissance artificielle, fondée sur l'argent, sur l'organisation des milices cléricales, sur la fraude. Ces choses auvent durer longtemps — nous le voyons, hélas ! Elles ne sont pas éternelles et, le plus souvent, elles finissent brusquement. Echos & Nouvelles Ose IstargilUtlon Le mécontentement est grand dans le corps des officiers. Les réfoi'mes préconisées par le mi nistre de la guerre, sur les conseils de ses collaborateurs, ont eu pour résultat une désorganisation complète du service. Les légitimes doléances des officiers seront portées prochainement à la tribune du Parlement. On annonce, en effet, que M. Devèze va interpeller à nouveau le ministre de la guerre. On peut prévoir des débats très animés et fertiles en inei- J t-~ ta taia i'enïtrUri sur les iéblti de bsltsins La section centrale chargée de discuter le projet tendant à l'établissement d'une taxe d'ouverture sur les débits de boissons s'est réunie jeudi pour entendre la lecture du rapport de M. de Wouters d'Oplinter. Il résulte de ce rapport que la section propose de répartir la taxe d'ouverture entre le propriétaire, le débitant et le commettant. .Elle propose aussi l'institution d'une prime de fermeture et l'établissement d'une taxe annuelle. La majorité de la section est d avis que le produit de cette taxe annuelle doit revenir aux communes Qui, par suite de la suppression du droit de licence, ont vu diminuer les ressources que leur procurait le fonds spécial. I Caafiélabres ■InUlirlali Du "Pourquoi pas?": " ... Alors Mme la ministresse se décida à donner un grand dîner d'apparat. Mais lorsque le couvert fut mis, les assiettes d'argent mathématiquement placées à 60 centimètres de distance, madame trouva que quatre candélabres en argent c'était bien peu pour trente convives.Et elle se rendit chez un grand orfèvre pour compléter la demi-douzaine ! Quelques semaines après, l'économe du département recevait un billet doux : Doit la département... à M... orfèvre, bijoutier, la somme de huit mille francs pour deux candélabres fournis à l'occasion de la fête donnée par M. le ministre et madame... Depuis lors, le dit ministre a pris ses invalides, mais les candélabres sont restés, tout comme le piano, qu'un autre ministre, également disparu, avait fait acheter pour amuser madame son épou- a q ' ' La santé dn Bel Le Roi a été plus souffrant dans la nuit d!e mercredi à jeudi. Dans l'accident de mardi, il avait été atteint à la cuisse gauche d'un coup de pied de son cheval. Sans doute, le Roi. a-t-il eu tort die se fatiguer en assistant au bal de mercredi. Dans la nuit, il a ressenti une vive douleur à la jambe qui ne porte pourtant qu'une ecchymose. Hier, à 10 heures du matin, MM. les docteurs Depage et Lebœuf ont longuement examiné la blessure. Ils n'ont rien relevé de grave, mais ont cependant conseillé le repos. Malgré les conseils de la Faculté, le Roi a voului s'occuper encore toute la journée des affaires de l'Etat. Cependant, dans la soirée, le souverain ayant ressenti de nouvelles et vives douleurs à la cuisse gauche, MM. les docteurs Depage et Lebœuf sont revenus au Palais où ils sont arrivés à 10 heures. Ils ont encore examiné l'ecchymose produite par le coup de pied de cheval et après un pansement ont quitté le Palais a 10 h. 1/2. Le Roi s'était couché à & heures. Trep de zélé Les grands orchestres parisiens passent souvent la Manche pour aller donner des concerte en Angleterre. Dernièrement l'un d'eux était arrivé dans une ville de province. Son programme comprenait la célèbre ouverture de "Léonore" de Beethoven, dans laquelle se fait entendre de temps en temps une sonnerie de trompette, dans le lointain d'abord et se rapprochant graduellement. Le directeur n'avait pas eu le temps de faire répéter son orchestre. Le joueur de trompette devait trouver derrière la scène une place d'où le son put parvenir au public en donnant l'illusion de l'éloigne-ment.Au moment opportun, on entendit en effet la trompette, mais le son se perdit subitement et ne se fit plus entendre aux passages indiqués. Le chef était furieux et à la fin du morceau il courut à la recherche de son trompette pour le tancer d'importance. Il fut stupéfait de trouver le malheureux musicien dans une cour derrière la salle de concert, solidement maintenu par les bras robustes de deux policemen, contre lesquels il se débat tait en vain, en protestant sur tous les tons. Les agents ne comprenaient pas un mot de français ; ils faisaient tous leurs efforts pour le maintenir immobile. Le directeur, qui parlait l'anglais, demanda ce que tout cela signifiait. Les représentants de l'ordre lui répondirent triomphants : "Nous avons arrêté cet homme parce qu'il voulait troubler votre concert en sonnant de 1a. trompette derrière la scène. " •V, .V> .V, La photographie fc distanee M. Korn a fait hier à la Société électro-technique d© Berlin une conférence sur la transmission à distance de la photographie. M. Korn est, comme on le sait, l'inventeur d'un appareil de transmission électrique de la photographie ; les câbles sous-marins pourraient être, à son avis, utilisés à cet effet si les courants électriques avaient une force plus considérable. Il a trouvé un procédé permettant de donner à ces courants l'intensité nécessaire au moyen d'un système de relais de force. Le distingué savant estime qu'il est aujourd'hui possible de transmettre une photographie par câblc de Berlin à New-York. -4> ■*> La théâtre albanais I 71 L'Etat albanais vient à peine de naître, et déjà il s'enorgueillit d'une littératuro. Elle n'existait point sous le règne _des Turcs ; la chute d'Abdul-Hamid lui a donné l'essor. Taine, s'il^ était de ce monde, aurait plaisir à vérifier sa célèbre doctrine que l'art d'uni peuple surgit de ses grandes émotions. L'ivresse de la liberté a inspiré aux Albanais une passion subite pour les jeux de la seène ; si le prince de Wied veut plaire à ses sujets, qu'il bâtisse un théâtre; il ne saurait leur faire un meilleur don de joyeux avènement. Jusqu'ici, en effet, ils n'ont aucune salle, de même qu'ils n'ont point de troupe professionnelle. Les acteurs sont des volontaires qui travaillent dans le jour_ à toute sorte de métier^, comme faisaient autrefois les paysans d'Oberammergau. Seuls, les meilleurs d'entre eux sont allés donner en 1909 des représentations à Constanti-nople pendant les mois d'hiver. ^ Ils jouaient une pièce naïve et assez décou-sue- intitulé© "Solfo qui, sous le prétoxto d'une aventure d'amour, célébrait la lutte des Albanais contre les Turcs. Ceux-ci, toujours débonnaires, accoururent en foule et ne ménagèrent pas les applaudissements aux comédiens rustiques, pardonnant à leurs anathèmes en faveur de leur conviction. Encouragés par ce succès, les dramaturges improvisés travaillent à de nouveaux chefs-d'œuvre; ils préparent, pour l'arrivée du prince, une série de spectacles qui lui apprendront d'un seul coup toute l'épopée du peuple dont il s'apprête à faire le bonheur. drave problème —— C'est un grave problème, celui que l'état-major général de l'armée est chargé de résoudre en ce moment : le plan des opérations militaires. Il s'agit de la préparation et de l'exécution de la mobilisation ; des directions à donner aux troupes, de leurs approvisionnements, de leurs mouvements, du ravitaillement, enfin, de l'armée et de la nation. Cela se fait dans l'ombre. Cependant, certaines lueurs nous permettent quelquefois d'apercevoir que rien de ce que nous faisons, sous ce rapport, ne laisse indifférentes deux grandes nations voisines. C'est sous la poussée des puissances et à la honte du cléricalisme belge, qu'il a fallu réorganiser l'armée, introduire le service vénérai, songer effectivement à ce que la dignité la plus élémentaire et le souci de notre conservation nous commandaient. Les puissances suivent avec attention tout ce qui se fait. Et le Temps, vient de nous révéler que dans les pourparlers relatifs à l'emprunt que la Belgique avait tenté de négocier, il avait été question de fortifications à élever dans le Nord. Il s'ngit d'une lacune évidente de notre système de défense et qui a été signalée souvent par le lieutenant général Dejardin. Entre les fortifications d'Anvers et. celles de la Meuse il y a un vaste couloir qui passe à travers la Belgique centrale et conduit directement à Lille et à Dunkerque. Cependant, nous est-il possible de songer à pareille éventualité sans donner lieu à récrimination de la part de l'Allemagne? A ce compte-là, il nous faudrait fortifier toute la frontière française. En réalité, toutefois, plus on avance et plus on s'aperçoit que le lieutenant général Dejardin voyait clair et que la défense de Bruxelles par une ceinture de forts n'est pas une idée en l'air. Ceci, toutefois, est un peu spécial et nous laisserons de côté ce problème trop technique. Ce que nous voulons signaler surtout, c'est l'importance du problème que notre correspondant bruxellois indiquait avant-hier rapidement : le problème du ravitaillement de la Belgique.Une guerre, actuellement, n'aurait plus du tout le même caractère qu'en 1870 : le pays ne s'en ressentit pas, ou à peine et même, plutôt favorablement.La Belgique, aujourd'hui, est beau-cou-' plus peuplée. A supposer que les belligérants ne passent pas la ligne de la R'Ieuse, et à supposer que la guerre n'ait pas éclaté en même temps entre l'Angleterre et l'Allemagne, il est certain que sept millions d'hommes seraient étroitement enserrés entre la frontière française, barrée, la Meuse, et la mer. Nous n'avons ni dépôts de vivres, ni approvisionnements. Il ne faudrait plus compter sur l'approvisionnement par mer : plus un navire de commerce ne bougerait. Il ne faudrait pas compter sur l'Allemagne, naturellement, ni sur la France. A peine sur la Hollande. Et encore... Or, d'après les spécialistes, nous n'avons pas pour trois semaines de vivres, chez nous. Les gens aisés pourraient piller les magasins, entasser chez eux, au début des événements. Mais les autres, l'immense masse des autres, des régions industrielles, des grandes cités houleuses, les autres, que devien-draient-ils? Quels drames aurions-nous en perspective? Quelles abominables révoltes de la faim? Il ne s'agit pas d'un tableau 'évoqué pour les besoins d'une cause et poussé au noir. Ce sont des évidences qui s'envisagent froidement", comme des j._.x!i;:és. Sans doute le plan de mobilisation est délicat ; le plan des opérations^ proprement dites terriblement compliqué, car il dépend de circonstances^ politiques multiples qu'il faut prévoir; mais le problème du ravitaillement des troupes et de la nation, quelle tragique ampleur ! Quelques-uns s'en tirent par une plaisanterie : — Eh ! bien, nous mangerons du rat ! - Et cela nous fait songer qu'en effet, si la guerre éclatait, la Belgique ne sei'ait plu», en> effet, qu'un petit point noir isolé du monde, assiégé de toutes parts, se débattant contre des murs de plomb. REVUE DE Li PRESSE Les dialectes néerlandais Erasme a consacré dans le Journal de Bruxelles un intéressant article à un gros livre que vient de publier sous le titre Handboek der Nederlandsche Taal un jésuite hollandais, le docteur Van Ginneken. Voici la f in de l'article d L-rasme : " En somme, (suivant le P. Van Ginneken), on parle en Belgique trois dialectes néerlandais et dix sous-dialectes, écrit Erasme. La province d'Anvers se partage en quatre domaines linguistiques, grands oui petits. Le Brabant et le! Limbourg en quatre également. La Flandre orientale en trois, la Flandre occidentale en deux. Le Hainaut est atteint par deux sous-dialectes brabançons, la province die Liège par dieux sous^dialectes limbourgeois. Comment ces idiomes se particularisent et se différencient, ce serait toute une grande affaire quie de le dire. Oni trouvera dans l'ouvrage cDu P. Van Ginneken de multiples indications. Je me borne pour illustrer un1 peu un exposé trop aride, die relever les prononciations diverses, selon le® lieux, du mot néerlandais qui veut dire " maison1"'. Le mot de la langue commune est " huis ". Le west-flamandl dit " uus le west-b r a-b ançon "uis", l'an ver sois et l'alostois " ois le flamand oriental " ais ", le louvaniste " aës le brabançon oriental " bois ", " hôas ", "hunes", " housi " ou " haos ", le lim-bourgeois septentrional "hoes'' ou " hyus le limbourgeois méridional " hoes ", le limibouirgeois occidental " baus ". BeiaùcouT» de ces formes s'éloignent ccnsictérablemieint de la langue générale. Chaque parler régional ou local a suivi sa voie dans son isolement séculaire et l'enfant tout petit imite exactement 1a. prononciation qu'il entend. Ferons-nous un grief à la langue néerlandaise de cet extrême polymorphisme dialectal1? Nullement. Ce phénomène linguiistiquiê est naturel et universel, plus ou moins aocusé seulement dans certaines langue®. En néerlandais, il est fortement accuisé. C:e qui serait intéressant, ce serait d'e savoir au juste jusqu'à quel point la langue commune superpose son unité à cette pullulation de parlera dialectaux. Pour cela, il nous faudrait une statistique quel je n"ai jamais vue nulle part; combien y a-t-il de gens en Belgique, ayant la langue néerlandaise pour langue maternelle, qui rentrent dan» les catégories suivantes : gens parlant exclusivement un dialecte, gens parlant exclusivement la langue commune, gens parlant à la fois un; dialecte et la langue cultivée? Je crains que le parti flamingant, qui invoque volontiers les statistiques, ne se méfie de celle-là, parce qu'elle mettrait vivement en lumière des faits, qui lui sont désar vantageux. La langue commune, la langue cultivée d'e la plupart des Francs de Belgique, Maritimes, Saliens ou Bipuaires, n'eist-elle pas le français 1 " Cette dernière phrase ne laisse pas que de soulever quelque dûute, en vérité? A TRAVERS TOUT e Les pensées d'an Faritaln "Ce petit livre est le fruit de lai solitude, une école à laquellei peu veulent s'instruire, bien qu'il n'en soit aucune qui nous apprenne plus de choses. " L'auteur remercie Dieu de la vie retirée' qu'il1 lui a donnée. Il a pu disposer ainsi d'un peu de temps qui lui appartint en propre, un bien dont il n'avait pas joiui auparavant dans la même mesure. Il est vraiment convaincu que s'il pouvait recommencer sa vie, il pourrait, avec l'aidei de Dieu, être pluis utile à son prochain et à lui-même, en se réservant encore sept années du temps de sa vie." C'est par ces lignes que le fondateur de la Pennsylvanie, le grand puritain William Penn commence un petit recueil de! pensées, qui est resté jusqu'aujourd'hui un des livres de chevet des Anglo-Saxons d'^furoP'e et d'Amérique. Penn est né en 1644 et vécut jusqu'en 1718. Il était le fils du grand amiral, du héros sir William Penn. La conception de la vie qui ressort de ces pages n'est autre chose que la pénétration réciproque, en un tout harmonieux, de la vie contemplative et de la vie active, calme réflexion d'une part, activité énergique de l'autre. Cette conception, sortie des tourmentes et des luttes du XVIIe siècle, constitue un des traits les plus, marquants du caractère national anglo-saxon. Par elle nous pouvons comprendre comment s'est établi, et se maintient encore aujourd'hui jusqu'à un certain point, cet arrêt dans la vie matérielle, plus enfiévrée peut-être que dans tout autre pays, cette trêve consacrée à la vie morale et intellectuelle, qu'est le dimanche en Amérique, en Angleterre et surtout en Ecosse. Ce ne sont pas des distractions extérieures, bruyantes, que demande l'Anglo-S'axon, pour reprendre son équilibre phvsique et mental après le travail de toute une semaine, mais quelques heures de repos, de recueillement, ~ passées en famille, dans le home. Le temps de s'appartenir, d'être soi, de regarder en arrière, de' songer à un avenir un peu moins immédiat que la journée de demain, où l'engrenage des affaires, de la vie professionnelle, nous reprendra pour une autre semaine. Beaucoup' d'entre nous sont pe'u satisfaits de> leur sort, bien que favorisés, des biens de la fortune. D'autres, le petit nombre, trouvent moyen d'être heureux avec presque rien. C'est une question de juste appréciation de la valeur des choses, passée en habitude de santé morale. C'est aussi une faculté de jouir des résultats de son travail, de goûter les joies de la. vie, grandes et petites. On n'y arrive qu'en s'isolant de temps en temps des luttes et des tracas quotidiens, en se repliant, rassemblant des forces pour un nouvel élan. Ce qu'un esprit philosophique comme Penn conclut d'une longue méditation, est transmis à la masse de la bourgeoisie anglaise, qui ne pourrait y atteindre d'elle-même, par la tradition nationale,, religieuse et morale, si ferme jusqu'il y a peu d'années. Aujourd'hui deux tendances sont en lutte. Le vieux puritanisme, tel que nous le trouvons dans ce petit livre de Perrn, ce puritanisme qui a rendu les Anglo-Sa.xons vaillants et forts et puissants1, est battu en brèche. Des traditions séculaires tendent à s'effacer, à se perdre en ces dernières vingt ou trentei années. Leiur disparition pourrait atteindre l'Angleterre plus profondément que le» trusts i américains ou les flottes des nations étrangères. Ces aphorismes de Penn, qui ont été traduits en plusieurs langue® et ont trouvé des lecteurs en grand nombre dans d'autres pays protestants, ont plus nu'une valeur nationale. C'est un traité de morale à l'usage de l'humanité, d'une morale plus large que ne le comportait l'esprit de l'époque où il parut. C'est ainsi que Penn s'éloigne de l'étroiteeae biblique et des vues de la plupart de ses contemporains, proclamant l'absolue égalité de l'homme .et de la femme. " Entre le mari et la femme l'amour seul doit régner. L'autorité ne doit exister que pour les enfants et lies domestiques. Mais là aussi elle doit être tempérée par la douceur. Le. mari et la femme qui s'aiment et s'estiment, donnent à leurs enfants et à leursi domestiques un bon exemple. L'autorité dans la famille se perd, si les époux ne s'estiment pas réciproquement. " Les relations entre les maîtres et les serviteurs, les princes et les sujets, les devoirs des individus, envers la société, des riches envers les pauvres, ces problèmes sociaux qui ne devaient trouver leur solution qu'un siècle plus tard pour les peuples, européens, sont traités avec une étonnante clarté et une largeur de vue très rare par ce puritain austère. Aussi ce petit livre n'a-t-il perdu' que bien peu de chose de son actualité. Il mériterait d'être plu® connu et mieux apprécié dans notre pa.ys. C. Les femmes et la vie chère an Autriche Les femmes autrichiennes nous donnent un bon exemple de ce que peut la solidarité : dédaignant, jusqu'à présent du . moins, le suffragisme à la manière de leurs consœurs d'Outre-Manche, elles se sont constituées en une «Ligue de consommatrices " qui de jour en jour devient plus puissante. Nous avons, tout au début de cette année, fait allusion ici même à la redoutable crise économique que traverse actuellement l'empire austro-hongrois. La vie a renchéri là-bas comme partout, mais dans des proportions plus considérables encore que dans les autres pays : les denrées de première nécessité, les victuailles1 atteignent des prix de plus en plus eleves ; ajoutez à cela que les loyers ont augmenté à tel point que quantité de citadins ont été contraints de quitter les grandes villes pour aller s'établir, bien loin parfois du centre de leurs occupations, dans la banlieue : .et encore ne sont-ils parvenus à trouver des maisons a peu près confortables et pas trop chères que très difficilement. C'est contre les producteurs — fabricants, industriels et commerçants —, contre tous ceux qui profitent de la crise pour exploiter les consommateurs, que s'est fondée il y a trois ans la " Reichs-organisation der Hausfrauen " d'Autriche. On blagua beaucoup,, au début, ces excellentes ménagères : on ne rit plus d'elles aujourd'hui. Elles ont à leur tête une femme énergique, intelligente, et qui est, paraît-il, excellent orateur, Mme Hélène Granitsch; elles comptent actuellement à Vienne seulement, près de 10,000 membres, dont beaucoup appartiennent à la meilleure bourgeoisie : il y a, dans la Ligue, de3 femmes d'avocats,, de professeurs d'université, d© juges — preuve que ce sont surtout les classes moyennes qui, en Autriche comme partout, souffrent du malaise économique qui pèse sur le pays. La " Reichsorganisation a des ramifications, des filiales dans les principales villes de l'Empire, à Prague, à Br.unn notamment; son action s'étend même actuellement jusqu'en Allemagne: Mme Granitsch est allée conférencier à Francfort et à Hambourg, et elle y a ru du succès. Mais oe qui est plus intéressant que tout cela, ce sont les résultats de la "Ligue des ménagères viennoises" a obtenus dans le domaine économique, grâce à l'étroite solidarité de ses membres. Une correspondance du " Nieuwe Rotterdam-sche Courant " nous donne à ce sujet des renseignements précis et curieux. A un moment donné le lait avait atteint un prix exorbitant: on payait jusqu'à 36 heller la pinte! Les ménagères, révoltées, firent mieux que de se plaindre ; elles agirent : elles décidèrent de boycotter les paysans qui venaient

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This item is a publication of the title La Flandre libérale belonging to the category Culturele bladen, published in Gand from 1874 to 1974.

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