La Flandre libérale

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08 February 1914
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s.n. 1914, 08 February. La Flandre libérale. Seen on 19 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/mk6542k38m/
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40'Innée — Dimanche 8 Février 1914 QUOTIDIEN. - 10 CENT. H. §3 -« Dimanche 8 Février I9Î4 LA FLANDRE LIBÉRALE A. 150 JVNEMEEVTS I mois. 8 mois. 8 moi». ! in. BELGIQUE : Fr0 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE t Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 On l'abonni su bureau du Journal e? dans tous les bureaux de posta RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE 6 A WD, 3, RUE DU NOUVEAU BOIS, 3, G AND ABONNEMENTS ET ANNONCES : Il •• RÉDACTION » Téléphone 32 il Téléphone 13 AJVIVOJVCISS Pcmr la ville et les Flandres, s'adresser au bnreaa in Journal. _ Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser à l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. L'assurance-maladie Dans quelques jours, très probablement, la Chambre aura à examiner et à discuter les projets de loi relatifs à l'organisation des assurances sociales. A cette occasion, nous avons pensé qu'il serait intéressant de se rendre compte du fonctionnement d'une loi poursuivant un but analogue, votée par la Chambre anglaise en 1911. La loi anglaise est très complexe et vise diverses fins ; elle s'occupe, en effet, de l'assurance contre la maladie, l'invalidité et le chômage. Bornons-nous au cas maladie, et rappelons, a-sant d'examiner les résultats obtenus, la portée de cette législation sociale. Les assurés anglais se divisent en deux catégories : les assurés obligatoires et les assurés facultatifs. Les assurés obligatoires comprennent tous les salariés âgés de plus de l:i ans et de moins de 70 ans non soumis à l'impôt sur le revenu, c'est-à-dire ayant un revenu inférieur à 4,000 francs (160 livres sterling) par an. Exception est faite pour les soldats, marins, employés d'administration, instituteurs primaires, etc., pour lesquels sont prévues des dispositions spéciales. Les assurés facultatifs comprennent les personnes des deux sexes non comprises dans la catégorie précédente, notamment celles travaillant isolément pour leur propre compte, a la condition que leur revenu annuel de toute provenance n'excède pas 4,000 francs. Comment a-t-on créé les ressources nécessaires au fonctionnement de l'institution ? Pour les assurés obligatoires, celles-ci sont constituées par une triple contribution : la contribution de l'assuré lui-même, celle de l'employeur, et celle de l'Etat. Les versements de ces trois catégories de cotisants ne sont d'ailleurs pas équivalents, et varient avec le sexe de l'assujetti et le montant de son salaire, mais leur total par semaine est toujours de 0 fr. 90 pour les hommes et de 0 fr. 80 pour les femmes. Pour les assurés facultatifs, la cotisation exigée est égale à celle du salarié et du patron réunis dans le cas des assurés obligatoires ; elle s'élève donc à un versement hebdomadaire de 0 fr. 70 pour les hommes, et de 0 fr. 60 pour les femmes, auquel l'Etat ajoute une contribution de 0 fr. 20 ; comme pour les bénéficiaires de la première catégorie.Quels sont les secours et indemnités que les affiliés s'assurent moyennant ces versements ? Les assurés reçoivent gratuitement tous les soins médicaux, médicaments et traitements que comporte leur état (y compris le séjour dans les sanatoria ou autres établissements hospitaliers). En dehors de ces soins, les hommes touchent une allocation hebdomadaire de fr. 12,50 (10 shillings), et les femmes de 9 fr. 35 (7 sh. 6 p.), pendant les 26 premières semaines de la maladie et à partir du quatrième jour. Ces taux sont parfois réduits, notamment pour les célibataires et les femmes mariées. Si la maladie se prolonge au-delà de 26 semaines, ou si elle devient chronique au point d'entraîner une incapacité permanente de travail, l'indemnité hebdomadaire est fixée uniformément, et jusqu'à 70 ans, à la somme de 6 fr. 25 (5 shillings), sauf pour les jeunes filles de 16 à 21 ans qui ne touchent que 5 francs (4 shillings) par semaine et pour les femmes mariées qui n'ont droit qu' à une indemnité hebdomadaire de 3 fr. 75 (3 shillings). Il est accordé aux femmes en couches assurées elles-mêmes ou femmes d'assurés, une indemnité forfaitaire de 37 fr. 50 (30 shillings), sans préjudice, si la femme est elle-même assurée ou veuve d'assuré (dans le cas où l'enfant est posthume), du droit à l'indemnité de maladie pendant les quatre semaines qui suivent l'accouchement. Les allocations en cas de maladie ou d'accouchement ne sont accordées qu'aux assurés ayant opéré au moins 26 versements hebdomadaires (52 pour les assurés volontaires) et, en cas d'invalidité, qu'à ceux ayant effectué 104 versements hebdomadaires. En outre, si la maladie résulte de la mauvaise conduite de l'assuré, toute allocation pécuniaire peut être supprimée, mais l'assuré reçoit cependant les soins médicaux et les remèdes dont il a besoin. Telle est, en résumé, la législation anglaise en matière d'assurance-maladie. Le premier rapport vient de paraître. Il expose, d'abord, les mesures préliminaires adoptées en vue de l'organisation de l'assurance, à savoir: la constitution d'un fonds d'assurance de près de 500 millions de francs ; l'assujettissement à la loi de près de 14 millions de personnes, l'institution et le fonctionnement de 236 comités d'assurance ; la rédaction de règlements et d'ordonnânees spéciales visant les personnes se trouvant dans une situation particulière. Dès le début, de sérieux efforts ont été tentés pour faire connaître les dispositions de la 101 : réunions et conférences publiques ; cours spéciaux aux secrétaires et agents des syndicats et des sociétés de secours mutuels, etc., distribution, en juin 1912, à tout habitant du Royaume-Uni, d une notice détaillée. Grâce aux efforts officiels et à l'initiative privée, on a pu surmonter les appréhensions des petites sociétés rurales qui hésitaient à solliciter l'approbation. A la fin de mars 1913, on comptait : 284 sociétés approuvées par un comité mixte et étendant leur champ d'action sur plus d'une région; 1,918 sociétés approuvées par la commission anglaise ; 102 par la commission écossaise ; 119 par la commission irlandaise et 169 par la commission galloise. Certaines de ces sociétés représentent des groupements importants de syndicats ou de sociétés de secours mutuels, comme par exemple l'Union nationale d'assurance et la Fédération générale des syndicats, comptées chacune pour une seule société approuvée et représentant respectivement 600 et 175 sociétés. Les sociétés approuvées comptent environ 13 millions de membres. La proportion des " déposants " postaux, c'est-à-dire de ceux n'appartenant pas à une société approuvée est beaucoup -nlus faible qu'on ne s'y attendait ; elle se chiffre par 500,000 environ. Très peu d'entre eux ont été refusés, pour raison de santé, par des sociétés approuvées. Ce sont, dit le rapport, " en partie des personnes nui ne se croient pas exposées à tomber malades, en partie des négligents, des indifférents, ou des personnes se considérant comme socialement au-dessus de l'assurance nationale, des nomades enfin ou deà personnes incapables de rester attachées à une organisation quelconque. L'application présentait une difficulté particulière en ce qui concerne les ouvriers à domicile. Une commission ministérielle fut chargée d'examiner s'il y avait lieu de les astreindre à l'affiliation et de déterminer les bases de cotisations dues par eux. La commission estimait qu'en laissant les ouvriers en dehors de la loi, les patrons seraient tentés de les employer de préférence aux autres ouvriers et que l'on porterait un préjudice à ces derniers. Elle recommanda, en vertu des -nou-voirs que lui confère l'article 1er, l'extension de la loi même aux ouvrières à domicile mariées, quoique ces ouvrières fussent expressément dispensées par une des cédules de l'Act. Leurs cotisations ont été établies sur la base d'un salaire correspondant à un travail supposé constant et fixé à 10 fr. 90 par semaine pour les femmes et 18 fr. 75 pour les hommes ; des salaires plus élevés ont été prévus pour certaines professions. C'est ainsi que l'obstacle a été tourné. Les résultats que hous venons d'épingler sont réellement encourageants ; ils montrent qu'en matière sociale, surtout lorsque la masse la moins instruite de la population est en cause, un plan logiquement conçu, organisé jusque dans ses moindres: détails et exécuté avec ténacité permet de surmonter des difficultés des plus sérieuses. Quant à la situation financière du fonds d'assurance national il peut s'établir comme suit, en deux mots: les recettes se sont élevées à une somme globale d'environ 394,285,000 francs, les dépenses à un total de 133,545,000 francs, laissant disponible iun solde créditeur de 260,740,000 francs environ, déposés partie entre les mains des commissaires de la Dette nationale (247,580,000 francs), partie à la Banque d'Angleterre ( 13,240,000 francs). Billet bruxellois 6 février. Sur la fin, la discussion de la loi scolaire a repris de l'animation. Los banquettes sont bien garnies à la Chambre, et l'on se livre à de petits assauts parfaitement conduits. Décidément, l'opposition a été tout à fait remarquable dans cette affaire, d'autant plus que les chefs ont pris depuis un certain temps une attitude neutre. MM. Hymans et Vandervelde trouvent, on le sait, qu'on aurait dû écour- ter cette discussion et passer à d'autreis exercices, tandis que le gros des troupes voulait une résistance opiniâtre, jusqu'au bout. Les seconds ténors ont fort bien donné, et même les choristes. Jusqu'à M. Dem blon lui-même, qui s'est mis en tête d'avoir de l'esprit à lui, eut une vigueur étonnante, d'autant plus étonnante qu'elle était mesurée. Won mot, hier-, rappelant une v méchanceté adressée par M. AVoesto à M. Frère-Orban (lequel avait ma fils sous conseil judiciaire), était très joliment acéré : — Supposons que vous ayez un fils sous conseil judiciaire... (Jeci à propos de morale. M. Woesl.e a été touché profondément, et sans qu'il ait eu /fien de blessant à 'reprocher au fougueux orateur liégeois... et tout le monde sait pourquoi. C'était rudement joûté. Et hier, surprise générale : le ministre lâche quelque chose, un amendement défendant aux instituteurs de s'atsa-quer aux personnes et aux convictions. L'amendement — ô miracle dans la Chambre belge — est voté à l'unanimité. 'Bien entendu, cet amendement n'empêchera pas la loi d'être ab'omina-ble, mais enhn, C'est toujours ça. Les seconds ténors ont triomphé. Et, ma *o<i, cela vaut des félicitations. Maintenant, que va-i^on faire? Va-t-on organiser la 'résistance à la loi ? II semble étonnant qu'on n'y ait point songé encore, et il est temps, me paraît-il, qu'on s'en occupe un peu. La loi va être votée. Elle l'aurait été hier soir si la Chambre s'était trouvée en nombre. Mais les cléricaux manquent visiblement d'entrain. Toute 1Jattention va au drame Renkin-de Broqueville-Brifaut. Que va faire M. Renkin? Il a redemandé la parole et ce n'est point, sans doute, pour dire le contraire de ce qu'il a nettement affirmé naguère. On dit qu'une fraction de la droite présenterait un ordre du jour sur lequel toute la Chambre pourrait se prononcer affirmativement, du moins pour la première partie. Quel est ce mystérieux ordre du jour ? On ne sait. *** D'ailleurs, la politique occupe moinis les esprits que des événements sensationnels comme la course des six jour* ou les bals du Palais de Bruxelles. Car le Palais va s'animer enfin... pas trop tôt, car les ^spoirs que donnait la jeune Cour sous ce rapport ont été vite déçus. Or, deux ou trois bals, cela fait quelques centaines de toilettes, et uni coup de fièvre dans les ateliers. La nouvelle des bals a donc été très agréablement reçue. I1 est peu probable, au surplus, que l'on y danse le tango. La Cour est ai=sez collet-monté et le cardinal Mercier pourrait prendre la mouche... Mais si l'on ne danse pas le tango à la Cour, on se rattrape rudement ailleurs. C'est une folie... On va même jusqu'à le danser sur la glace. Et là-bas, à Schaerbeek, au Palais des Sports, il y a tous les soirs douze mille personnes qui hurlent au ispectacle des exploits de cyclistes. Ah ! nous pouvons être fiers de notre pays ; et le) niveau intellectuel et moral s'est rudement relevé depuis trente ans. llonneur au gouvernement de la prospérité nationale. •> é MINISTRES ——«— Qui sera ministre? Qui ne sera plus ministre ? M. Verhaegen décrochera-t-il enfin le maroquin de ses rêves ? M. Hubert trouVera-t-il le fauteuil qui lui permette de quitter son. hôtel de l'industrie et du travail ? M. Renkin passera-t-il la main! à M. de iBroqueville, ou s'en ira-t-il?Evidemment, tout cela est assez intéressant, au point die vue " sportif '' si nouis osons dire. Ces replâtrages perpétuels, ces combinaisons, ces décollages, donnent toujours un petit spectacle, analogues par plus d'un côté à des courses de cyclistes. Au fond, cela nous est profondément indifférent. De plus en pluis un ministre catholique rassemble à un autre ninis-tre clérical. Autrefois, on apercevait encoire, de temps à autre, une silhouette plus ou moins originale. Les Beernaert, les Malou, et même les Vandenpeere-boom, et les de Smet de Naeyer étalent ■des personnalités propres, qui représentaient certaines idéest certaines façons de penser et d'agir qui leur étaient personnelles. Leurs ombres ministérielles gardent un relief assez curieux, original..Aujourd'hui, tous les ministres catholiques sont faits sur Je même raoule, pensent de la même manière, aussent de la même façon. Ils ont des vi-ix et des têtes et des corps un peu différents les uns des autres, mais au fond1, comme on sent bien qui'ils sont " un "! Sans doute, ils se jalousent, se font des niches, cherchent à prendre le dessus l'un sur l'autre. Mais ce sont" là jeux innocents. Au premier coup de cloche, ils prennent tous la. même âme, ils se sentent tous animés du même instinct. Il suffit quel la crosse de N'N. SS. les évêques bouge pour qu'instantanément ils s'alignent, comme de sages soldats de plomb. — Vous êtes les polichinelles du clergé, criait un jour à la droite M. Jvlee Bar a. L'éminent député de Tournai faisait mieux que d'exprimer une vérité : il prophétisait. Auparavant, les députés ! et les ministres catholiques étalant les représentants, les alliés du1 clergé : aujourd'hui, vraiment, ils n'en sont plius que les polichinelles. Rien d'étonnant, dès lors-, à ce qu'un Renkin, qui a du souffle, se sente mal à l'aise d'ans une boîte de carton dont il n'a l'autorisation de sortir que si le pape presse sur un bouton... Un ministre belge n'a plus l'autorisation: de penser, sinon en bande,... et quand la bandei est conduite par une soutane. Et l'oppression devient telle qu'une personnalité Catholique considé-i-able s'écriait l'autre jour: — Pourvu que nous perdions un, ou deux sièges aux élections! Sinon, " ils J' vont dSevenir insupportables. Plaignons las malheureiix polichinelles, qui dansent au bout des ficelles. Mais que leurs gestes ne nous préoccupent pas trop. Il n'y a plus de ministres. Il n'y a plus que des serviteairs respectueux, attentifs et isoumis du clergé. Des figures peuvent changer. Mais * soyez rassurés : nous garderons nos polichinelles.c: Echos & Nouvelles Remaniements ministériels La Chronique consacre un article détaillé aux remaniements ministériels, qui sont imminents, paraît-il, et dont nous partons ailleurs : " En résumé, conclut notre confrère, il résulte dei nos renseignements sur l'état actuel de lai crise ministérielle latente, quel celle'-ci semble devoir se dénouer dla la façon suivante : uni seuil ministre s'en irait, M. Levie, — un seul nouveau: ministre serait nommé, un général, qui succéderait à M. de Broque»-ville au ministère) die la guerre, •— miaâs trois portefeuilles changeraient de titulaires : ceux des colonies, des. finances et de la guerre, dévolu® respectivement à M. de Broquaville, à M. Renkin et au général... que l'on: cherche. " Attendons les événements. La loi scolaire Voici la texte de l'amendement que M. Poullet a déposé hier à l'article 28 de la loi scolairei: " La dernière phrase de l'article 6 de la loi des 20 septembre 1884 et 15 septembre 1895 est modifiée comme suit : " Il s'abstient, dans son enseignement, de toute attaque contre les personnes ou' contre les convictions religieuses des familles dont les enfants lui sont confiés." Les Influences Le " XXe Siècle " essaye de racheter le compromettant aveu que les curé» se mêlent de l'administration: des chemins de fer et que l'on attache trop d'importance à leurs recommandations. " En réalité, diUl, les curés sont de braves gens qui se laissent parfois trop facilement attendrir par des gens qui ne méritent pas leur bienveillance Voilà un singulier démenti. Non1 seulement notre confrère admet l'intervention dets curés, mais il insinue quie leurs protégés ne sont pas dignes de cette intervention._ C'est bien, en effet, oe que nouis pensions. lcsoeMoB des Ingénieurs Au cours de l'assemblée générale tenue par l'Association des ingénieurs sortis des écoles spéciales annexées à l'Université de Gand, le> président, M. D. Boudkaert, a annoncé, aux applaudissements dei l'assistance, que M. Menart, ancien vice-président de l'Association, et président d'honneur du comité de placement, avait déposé un capital de 10,000 francs pour la création d'une bourse d'études en faveur Ju cours d'électricité à l'Université de Gand. Dans son discours statutaire, le prési dent, après avoir comparé W ports d'Anvers et de Rotterdam, a fait l'exposé des projets d'extension, de notre grand port national; ce sujet, tout d'actualité, a vivement intéressé les auditeurs.L'assemblée a nommé ensuite membres du comité1 directeur, MM. Clément. De Cavel, Delepaiullé, Grade, Keelnoff, Merten, Mouzin, Schoentjes, Van Noor-beeck, Verhoeven et Zone. Le rachat des ehemins de fer au Coaga Le ministre des colonies ai déposé vendredi après-midi sur le bureau de la Chambre un projet de convention avec la Sbciété du chemin de fer du: Mayumbé. En vertu de cette convention l'Etat rachète le chemin de fer. Les eabirets ea Belgique Au 1er mars 1912, date de la dernière statistique, il existait dans: le royaume 109,448 débitants de boassons alcooliques et 102,651 débitants de boissons fermen-tées, soit au total 2112,099 débits de boissons.D'après les renseignements recueillis par le rapporteur du budiget des voies et moyens, lai loi du '12 décembre 1912 avait au 15 novembre 1913 amené une réduction de 7 p. c. sur ce chifrre. En. 1838 il y avait un débit par 89 habitants ; en 1850 'un par 83 ; en 1889 un par 31 ; en 1908 un par 34 habitants. Ce chiffre réserve encore à la Belgique le triste privilège de se trouver et de beaucoup en tête de la liste ci-dessous : Belgique, un débit d'alcool par 51 habitants ; France, un par 87 ; Italie, un par 170 ; Iles britanniques, un par l&l ; Hollande, un par 200; Autriche, un par 204 ; Allemagne, un par 246 ; Etats-Unis, un par 380; Russie, un par 1,170; Suède, un par 5,000 ; Canada, un par 9,000 ; Finlande, un par 9,000; Norvège, un par 9,000. En ce qui concerne la consommation, nous avons heureusement la satisfaction de constater que le Belge n'occupe que le neuvième rang ! Borna» da de fonds Voici en quels termes spirituels et pimpants Dumas fils, tout jeune, demandait de l'argent à un directeur de théâtre : — Mon cher Hostein, je suis panné [comme un diacre, Je n'ai plus le moyen de monter en fia- tore, Et le pont des Artg va bientôt m'être interdit!Dulong est sans argent — du moins à ce [qu'il dit ! — Porcher n'a plus le sou, je le tiens de sa [femme : Il ne me donne pas d'argent — il m'en [réclame! Que faire ? Le -vingt-trois, il faut absolumentQu'à l'horloge des temps sonne ce joua* [funeste! Voici la vérité. Vous devinez le reste... C'est sur vous que je compte. Avez-vous [un moyen De* trouver trois cents franc®? Trois cents [francs! ce n'est rien. Pour la fin de ce mois, Dulong promet [la somme. Pouvez-vous l'avancer? Vous seriez un [grand homme. Et -vous pourriez le trente, à cet affreux [agent, En très jolis écus reprendre votre argent. Bref, vous me rendriez un signalé service : Répondez-moi deux mots. Tout à vous, DUMAS FICE'. 'Les écrivains ont encore souvent besoin de quinze louis, mais il est rare qu'ils les réclament aussi gentiment. • s ^ U emprunt —**— Après avoir frappé vainement aux portes des1 banques françaises, un an durant, le ministre des finances vient de conclure à Londres un emprunt à court terme de trois cents millions. L'emprunt a été émis au taux de 77 francs. C'est-à-dire qu'il constitue en réalité du 4 p. c. La nécessité de l'emprunt était pressante. Il paraît qu'on était absolument acculé. Depuis un an, d'ailleurs, la situation devenait intenable : c'est une bataille de tous les jours. Cependant, on ne peut laisser passer semblable opération sans s'émouvoir. La Belgique est donc obligée, aujourd'hui, de passer par de telles conditions. C'est déplorable. Sans doute notre titre de rente 3 p. c. est tombé à 77 francs... et même moinSj mais à qui la faute 1 Au système de gaspillages depuis longtemps dénoncé par l'opposition. On a dépensé sans compter, à l'épooue des vat-ches grasses, jetant les millions par portes et fenêtres. La rente 3 p. c. était au pair, et même au-dessus. Le marché « avalait » tout oe qui lui était offert. C'eût été le moment d'employer à bon escient les deniers publics, de ne pas les engouffrer dans des travaux formidables et stériles. Au contraire, mille entreprises furent commencées, et jamais achevées.Aujourd'hui, nous voilà réduits à troîi-ver huit cents millions à l'étranger. On en a obtenu trois cents en Angleterre, et c'est heureux. Mais à quelles conditions ! Nous comptons bien que le ministre des finances sera interrogé à cet égard. Nous croyons en effet que l'Etat belge a pu trouver à Paris, il y a neuf ou dix mois, un emprunt de six cents millions à des conditions plus douces. Il serait donc désirable que nous ayons des explications à ce sujet. Cependant, d'autre part, il convient de ne pas trop nous attrister des lourdes charges que l'Etat nous impose, grâce au gouvernement de la prospérité nationale, et du mauvais traitement dont notre crédit « jouit » à l'étranger. Certaines nations balkaniques ont desi conditions plus dures que les nôtres,, pour les emprunts. Et l'Uruguay vient de devoir faire de grosses dépenses de publicité pour obtenir un emprunt à plus de 5 p. c.: N'est-ce pas très flatteur pour nous ? La * Yie de Jésus » de Resas et le « Bien pnbfic » Parlant de la Vie de Jésus de Renan, nous rappellions, l'autre jour, les éclats de colère qui avaient accueilli ce beau livre. Le hasard met sous nos yeux l'article que lui consacrait notre excellent confrère le Bien Public, et qui semble bien être de la plume de son rédacteur en chef, M. .Verspeyen. Celui-ci, plein de mépris pour M. Renan et son oeuvre, déclarait il ne " s'écouleftt pas deux ans et la Vie de "Jésus sera ensevelie dans le silence " et dans le dédain. On voit que M. Verspeyen a été bon prophète- Nos lecteurs liront avec intérêt la prose enflammée de ce chevalier de l'Eglise : Il nous est impossible, nous l'avouons, de demeurer calmes en venant entretenir nos lecteurs du dernier livre de M. Renan, la "Vie de Jésus". .Ce défi étourdiment jeté à l'histoire, au passe du monde chrétien, aux pius saintes* croyances et aux plus auguste® traditions de l'humanité, cet outrage lancé à Dieu lui-même nous révolte et nous indigne. Nous aivons conservé l''horreur du blasphème et nous nous faisons gloire dei n'être ni assez libéraux, ni assez tolérants, ni assez modérés pour accueillir de sang-froid l'apparition: d'une œuvre aussi monstrueuse que celle de M. Renan. Quel fils pourrait demeurer impassible en voyait son père honni, bafoué, calomnié?... Eh bien! voilà un scriba dont les attaques visent plus haut que la nature humaine, voilà un scélérat de lettres qui s'attaque à N.-S. Jésus-Christ lui-même, à la Lumière incréée, au Verbe divin ; il nous blesse, il noua insulte dlans notre foi, dans notre conscience , dans notre âme ! Et nous n'au-rions pas le droit de l'attacher au pilori, de démasquer sa perversité et son hypocrisie, de dénoncer la basse' méchancete de sa pensée et d'appeler sur son. livre l'aversion, le mépris, l'indicible horreur que, dans tous les cœurs chrétiens,^ excite encore un crime de lèse-majesté divine?... Non, non! il est bon qu'une protestation énergique se dresse sur la passage da ce scandaleux impie ; il est bon de montrer que notre société moderne, si gangrénée qu'elle soit de scepticisme, n'est pas encore tombée assez bas pour n'avoir que les applaudissements des uns et le silence des autres à donner pour cortège à l'insulteur de Dieu. Nous ne sommes que d'obscurs soldats de l'Eglise militante, nous n'avons à mettre au service de notre foi qu'une plumei que nous souhaiterions plus habile et une publicité que nous voudrions plus large ; mais il ne sera pas dit, au moins, que, dans la mesure de nos forces, nous ayons épargné quelque chose pour rendre plus énergique et plus sévère le verdict de la conscience publique contre le blasphémateur Renan. En vain nous objecte-t-on les allures savantes, le ton solennel et grave, la politesse académique de son détestable livre. Depuis quand' la soie.nco a-t-ella le droit d'être impie? Depuis quand le blasphème ceisse-t-il d'être une prévarication parce qu'il se cache sous le masque d'un dérisoire hommage? Nous avons, nous, une autre manière de ressentir et de juger les outrages faits à Dieu. Un brutal charretier blasphème dans, l'exaspération de la colère ou dans l'égarement de l'ivresse : il fait mal sans doute ; mais le sophiste élégant qui lance un venimeux volume à la fac© du Rédempteur du monde en lui criant: "Vous! n'êtes qu'un philosophe", oe sophiste n'esi^il pas cent fois, pas mille fois plus coupable? Dira-t-on par hasard que le libre examen excuse, s'il ne légitime pas le livre de M. Renan?... Cet serait pair trop d'audace. Si le libre-examen n'est pas le libre blasphème, le libre mensonge, la libre falsification de l'histoire, la libre mauvaise foi, il n'a rien de commun avec la "Vie de Jésus". A part quelques descriptions topographiques, il n'est rien, en effet, dans oe livre qui dénote des recherches sérieuses et un esprit vraiment scientifique. L'auteur est parti d'une idée fixe: naturaliser le christia-

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This item is a publication of the title La Flandre libérale belonging to the category Culturele bladen, published in Gand from 1874 to 1974.

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