La Flandre libérale

1265 0
19 November 1918
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1918, 19 November. La Flandre libérale. Seen on 24 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/v69862d43p/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

ABONNEMENTS Pour la Belgique et l'Union postale, les tarifs seront pu ultérieurement, RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE : AN NONCES sliés > ^ i r,,lA nlir nu MAiurrAiT nr-wc* \Pour le prix des annonces, s,adresser au bureau du journal. sGAND, I, RUE DU NOUVEAU BOIS , On traite à forfait il.:' • . ' s ' Admis par la censure S,a. Pmpi hsrnïîiiie ' Parmi les faits les plus saillants qu marquent l'histoire de ces dernière années, il n'en est pas sans doute qu< la postérité notera comme plus digne! d'admiration que le merveill eux relève ment de' la France, qui a été l'un de: facteurs principaux de la_ catastrophe mondiale, qui a causé en menit temps l'écroulement de l'Empire aile man'd et l'émancipation de l'Europe Ceux qui sont aujourd'hui des vieil lards se souviennent encore avec émotion de la chute brusque et misé rable de l'Empire napoléonien en 1870 de l'envahissement de la France pai les armées de Moltke, de Sedan, di: 4 Septembre. Ce fut un effondrement Ce n'est pas qu'il ne restât en France des élément vivaces et courageux Après la reddition de Napoléon i Sedan, après celle de Bazaine à Metz le zèle dévorant deGambetta sut encore réveiller les courages et improviseï (dans les provinces de la France des aimées qui luttèrent avec un bej héroïsme contre la Prusse victorieuse Ces efforts furent vains en apparence. Ils 11'arrétèrent pas les progrès de l'ennemi et u'empêchèrént pas la capitulation de Paris. Mais iis laissèrent dans l'âme française des souvenirs inoubliables, un encouragement à se mieux préparer aux luttes futures, à tout sacrifier au salut de la patrie mutilée. La France, dès ce moment, se consacra, avec un labeur incessant et digne de tous les respects, à refaire sa force et sa grandeur. Elle sut résister à toutes les tentatives des prétendants qui voulaient profiter de son malheur pour édifier la fortune de leur maison, des Bonaparte, auteurs de sa ruine et qui voulaient s'enrichir de ses dépouilles, du comte de Chambord, des d'Orléans. Fille assura son indépendance par l'établissement de la République, d'une République' sage et libérale, dont elle garantit l'avenir par le large développement d'une instruction publique laïque, et en. même temps qu'elle élevait le peuple à une valeur intellectuelle et morale plus haute, elle consacrait les forces du pays à assurer sa défense par une organisation militaire générale et intensive. Elle créa des armées nombreuses etsolides, un corps d'officiets d'élite, animés d'un dévouement patriotique absolu, instruits, disciplinés, vaillants, pourvus d'un matériel de guerre, d'un armement excellents. Ce grand effort, si longtemps soutenu, n'empêcha pas le gouvernement français de maintenir, de développer les libertés publiques et de les défendre contre leurs ennemis de Tinté- I rieur. Cette politique, dont le couron nement fut la séparation de l'Église et de l'État, n'empêcha point ls France de poursuivre à l'étranger 1: politique la plus sage et la plus ferme Placée en face d'uneAllemagne armée jusqu'aux deuts, soumise à un gotiver nement impérial et militaire, dont or savait bien que, tôt ou tard., l'excèi même de ses armements l'entraînerai à une agression, à un essai de réalise; par la force la domination du monde la France, sous peine de suicide, de vait assurer sa défense, non seulemen' eu développant sa force militaire mais en contractant des alliance.' sûres avec d'autres puissances qu< pouvait menacer aussi l'ambition d< l'Allemagne. Du reste, bieu décidée ; se refuser à toute politique étrangèri agressive, la France «e renonça ja mais, elle ne pouvait pas renoncer à l'espérance sacrée de recouvrer le: provinces que la folie conquérante d( l'Allemagne lui avait arrachées ei 1871, et qu'elle soumettait depuis lor; à un despotisme brutal. Jamais, cetti espérance ne faiblit dans le cœur di la France. Elle eut toujours la con fiance qu'il arriverait un jour où 1; force des choses obligerait le tvrai allemand à desserrer son étreinte e où les provinces ravies, dans lesquel les la dureté et la grossièreté même de cette étreinte contribuaient sin gulièrement à fortifier le souveni français, recouvreraient la liberté d-rentrer dans le sein de la patrie qu lui était restée chère. L'événement justifia ces prévisions Il arriva un moment où, d'une part les ambitions des soldats, maîtres di l'Empire allemand, d'autre part, le; charges financières toujours plus écra sautes que .causaient les armements • énormes de l'Allemagne, conduisirent Guillaume II,.d'accord avec ses alliés autrichiens, à déchaîner sur l'Eurppç, l'ouragan d'une guerre générale, qui bientôt devaitdevenir une guerre universelle. La France, étrangère au prétexte immédiat de . cette guerre, en subitle premier choc,en qualité d'alliée de la Russie. Ce choc, elle le supporta avec un sahgfroid, avec une bravoure, avec une décision superbes. On savait les troupes françaises pleines de valeur, d'élan, capables d'accomplir de brillants faits d'armes. Qu'elles aient livré des combats brillants, n'est point pour étonner. Ce qui est, sinon étonnant, du moins fait pour causer la profonde admiration, c'est la ferme persévérance avec laquelle l'armée française, à côté de sa digne alliée, l'armée anglaise, a soutenu une longue et cruelle lutte, qui s'est poursuivie, sans un instant de relâche, pendant quatre longues années, sans un moment de défaillance ou d'hésitation, avec une foi invincible dans la victoire 1 finale. Cette foi, rien ne put l'ébranlée, elle resta entière, intacte, même aux heures du plus grand péril, au lendemain de la grave débâcle russe, avant que les puissantes forces américaines fussent entrées en ligne. Cette inébranlable fermeté fut belle. Ce qui le fut plus encore, c'est celle dont fit preuve la population civile de la France. Y eut-il quelques » défaitistes » en France ? Ce furent, en tous cas, de rares exceptions. Tous, sous la menace du pi us grave danger, restèrent braves, résolus à lutter jusqu'au bout, tant qu'il resterait un homme valide, tant que les caisses publiques ne seraient pas complètement vides. Les vieillards, les femmes, les enfants, tous ont été héroïques dans leur volonté de s'associer par tous les sacrifices aux hommes qui combattaient, qui mouraient pour la patrie. L'histoire a de belies pages, qui font honneur à la nature humaine. Elle n'en a. pas de plus nobles, de plus glorieuses. . Cet héroïsme de toute une nation a remporté une victoire décisive, plus complète qu'on n'eût osé l'espérer. L'Empire d'Allemagne n'est pas seulement battu, il est écrasé, il est anéanti. Il tombe en poussière. L'Empereur et les siens sont en fuite, devant le courroux de leurs sujets révoltés, dont ils ont fait le malheur et la ruine. L'Allemagne sortira de la lutte humiliée, affaiblie, endettée outre mesure, hors d'état de menacer pour longtemps la paix du monde. Et dès à présent, il est certain que la Lorraine, l'Alsace, que Metz etStrasbourg rentrant dans cette France qu'elles aimaient, et où elles seront reçues avec des transports de joie, l'intégrité de la France sera rétablie, au moment où l'Empire allemand tombe. Tandis que l'avenir de l'Allemagne reste sombre, incertain, gros de périls possibles, l'avenir français est radieux. Oh ! la France a subi des pertes cruelles : de lourdes pertes financières, qu'aucune indemnité de guerre ne : pourra réparer complètement, ce qui est bien plus douloureux et plus grave, de très nombreuses pertes humai-; lies. Des centaines de milliers de bra-; ves soldats sont restés sur le champ de bataille. Cela est particulièrement > cruel pour un pays comme la France, où la natalité n'est pas assez forte, où elle était même en décroissance avant j la guerre. Il y a là un point noir, dont ; il ne faut pas méconnaître l'importan-: ce. Mais quelle force, d'autre part, quel : élément de vigueur et de santé mora-1 le que la mémoire des gloires, des faits : éclatants de valeur patriotique qui il-- lustreront à tout jamais l'histoire de , France! > De tels souvenirs constituent un trésor moral incomparable, un puis- 1 sant élément de force et d'énergie na-' tiotiales. ■ ■ ■ " ■ ■ .V..«ro th ; flppel générai au servie de la Faîne i ^ Le texte du rapport au Roi, relatif à l'appel sous les drapeaux des classes de s milice, est ainsi conçu : " Sire, r m " Les héroïques soldats do Votre Ma-- jesté ont reconquis une partie importan-[ te du sol national. " Un certain nombre de civils d'âge militaire ont été ainsi libérés après quatre années d'une détestable oppression. , •" La plus belle ardeur patriotique les ; anime.Ils brûlent du désir ae prendre pla-3 ce dans les rangs de notre glorieuse armée. Il est urgent de les appeler aux armes. " La loi de milice du 30 août 1913 est innpjjlicablo dans, les circonstances actuelles, car elle suppose une organisation administrative intacte .et elle exige une procédure longue et minutieuse. " D'autre part, les arrêtés-lois, de milice des 1 mais 1915, 6 décembre 1915, 1 mars 1916, 21 juillet 1916, 1 mai J917 et 23 février 1918, ont en vue, dans la plupart de leurs dispositions, nos compatriotes réfugiés à l'étranger et leur, situation spéciale. " Une législation nouvelle est donc nécessaire." L'arrêté-loi ci-joint permettra de recruter en peu de temps les éléments d'une nouvelle armée. " À ces soldats de demain incombera la mission de participer à la victoire définitive." Et puis," quand aura sonné l'heure de la paix, la présence de ces recrues sous les drapeaux facilitera le retour rapide à leurs foyers, si longtemps déserts, de nos admirables vétérans, qui méritent à tant de titres la reconnaissance et la sollicitude de la Patrie. " Ce rapport est suivi de deux arrêtés réglant le mode d'appel. Cet arrêté-loi n'est pas applicable : 1. A ceux oui font déjà partie de l'armée belge ; 2. à ceux qui font déjà partie de l'une des armées alliées ; 3. aux hommes compris dans les appels au service de la patrie ordonnés par les précédents arrêtés-lois, les hommes compris dans les appels ordonnés par ces arrêtés-lois restent régis par ceux.ci. —— — — 4» «*—<• NOS ECHOS •—o— Ltt sauveur da l'Agneau mystique On sait que dès le début du XIX0 siècle, par suite d'une funeste erreur de goût des margiuiilLiefSs de Saint-Bavon, six des volets de l'immortel chef-d'œuvre des Yan Eyck furent détachés du polyptique et allèrent enrichir le cabinet du roi d!e Prusse, d'où ils passèrent au musée de (Berlin. Quand la guerre éclata, que les Boches brûlèrent Louvain. et menacèrent, bientôt G and, tous les amis de l'art et de l'archéologie conçurent les plus vives appréhensions au sujet du sort du tableau de l'Agneau mystique. Une bombe pouvait le détruire. Autre •danger. comme les Boches possédaient' déjà les volets,, n'essayeraient-ils pas de s'approprier les grands panneaux pour compléter le p-olyptiquie ? C'est alors <jue M. le chanoine Yan den Gheyn, qui a dans ses attributions la garde artistique et matérielle de la cathédrale, décida de faire! enlever le -tableau avant l'arrivée des Prussiens/ Dans le plus grand secret, le polyptique fut défait en trois grandes pièces, qui furent transportées, si nos informations sont exacteis, à St-Jacques, aux Augustins et dans un couvent de la vil-tle. Quand il fut en sûreté, on fit coprir le bruit que le gouvernement belge avait ordonné le transfert de cette merveille de l'art en Angleterre. La suite de événements prouva que les précautions prises n'étaient que trop iustifiées. En effet, au lendemain de l'occupation, la cathédrale reçut la visite du gouverneur-général von der Goltz, qui exprima son vif désappointement en apprenant la disparition du célèbre tableau. Quand on lui apprit que le polyptique se trouvait en Angleterre, il s'écria, pour masquer son dépit: "Alors, vous ne le reverrez plus jamais 1JJ Entretemps, les critiques d'art allemands, vendant la peau de l'ours avant de l'avoir pris, tels le Dr Bode et Cani-scr, avaient exprimé ouvertement l'avis qu'il fallait transférer lé tableau de l'Agneau, à Berlin, ne fût-ce que momentanément, afin de reconstituer le chef-d'œuvre dans sa primitive intégralité.Pendant quatre ans, la merveille de l'art flamand du XVe siècle resta cachée, et nous pouvons le dire, ni la toile, ni la couleur, n'ont éprouvé le moindre dégât durant cette longue rélégation.La commission des monuments, réunie samedi en son local "Le Pélican", rue Ste-Oathérine, a voté une adresse de gratitude à "M. le chanoine Van den Gheyn, président de la Société d'histoire et d'archéologie, pour 'le dévouement et la sollicitude qu'il a montrés en soustrayant, au prix de, nombreuses tracasseries, le chef-d'œuvre des Van Eyck, à la rapacité d'un odieux dominateur. Lob professeurs hollandais tia l'Université flamboche. Un Hollandais de la frontière nous a conté hier l'accueil... chaleureux fait aux professeurs hollandais de notre Université flamboche lors de leur rentrée au pays. Au Sas-de-Gand, quand ils sont montés dans le train qui devait les amener à Ter-neuzen, ils ont été reçus à coup de sifflet. Il en a été de même au cours du trajet do la gare de Terneuzen à l'embarcadère du bateau de Middelbourg. A 1" 'Hôtel des Pays-Bas à Terneuzen, oii ils s'étaient réfugiés un instant, la foule les a accueillis par des huées. On leur criait: "Vous voilà gras-avec votre pension de 3,000 marcs à 15 cents". Il paraît aussi que la même réception sympathique a été réservée à plusieurs d'entre eux lors de leur arrivée à La Haye. Une appréciation hollandaise sur les lîamingants-activistes. Voici comment s'exprime le " Nieuwe Rotterdamsche Courant " sur les flamingants-activistes : "Dès le début de l'activisme, se montrèrent chez, beaucoup dès/signes.d'ama-. tourisme. Cette lutte n'avait aucun système : aussi . longtemps que ' les activistes considérèrent la victoire finale de l'Aile-, magne comme certaine, ils se risquèrent à continuer leur jeu, jusqu'à ce qu'ils proclamèrent l'indépendance de la Flandre.,: " Au fur et à mesure que la victoire des Allemands devint dé plus en plus problématique, ils se résolurent à faire décider de. la question flamande par une convention internationale : l'Allemagne serait, d'après eux toujours, assez forte encore pour maintenir la séparation administrative." Mais quand survint la capitulation de l'Allemagne, le " Jong Vlaamsch programma" fut entièrement sacrifié, et ils recommencèrent à défendre la politique unioniste et à la développer. " Et a peine l'offensive de Foch contre le mur élevé par l'Allemagne dèvant la Belgique eut-elle commencé, à peine les . soldats belges formant, l'armée " comptant 80 p. c. de Flamands'.', eurent-ils fait une brèche, qu'une décomposition rapide se fit sentir daïis le mouvement activiste. " Ils reconnurent pour la plupart avoir perdu Ja partie, et laissèrent la place aux " flamingants passifs " ( ?) —o— Le marquis de VHIaiobar est intervenu en faveur des Gantois internés T "!\ T 4--Ô « 4- d'exil, est arrivé a Bruxelles, il s'est rendu immédiatement chez son Excellence le ministre d'Espagne pour obtenir sa bienveillante intervention en vue de la libération de ses collègues du collège et des amis gantois retenus à Celle-Schloss. L,e marquis de Villalobar l'a reçu de la façon la plus aimable. Il a promis de faire droit à la demande de M. Braun tout en le priant de la formuler par écrit. A la suite de la lettre qu'il lui a adressée, M. le ministre d'Espagne a répondu dans les termes suivants : Mon cher bourgmestre et emi, Je reçois votre mot du 13 de ce mois et m'empresse de vous faire connaître que j'ai fait le nécessaire, depuis deux jours déjà, auprès des autorités compétentes en faveur de vos compagnons de captivité et que bonne note a été prise pour obtenir le résultat que vous désirez. Veuillez agréer, etc. Le marquis de Villalobar, Nous tenons à exprimer notre gratitude la plus vive à son Excellence le ministre d'Espagne, qui s'est tant dévoué pendant l'occupation allemande, pour notre malheureuse population. —o— Un jour tiefête intorailiée Il est question de déclarer fête nationale la journée du 11 novembre, date de la signature de la fin des hostilités. Dès à présent, on s'occupe activement, en France, de la solution de cette question. M. Abel Lefèvre,député de l'Eure, a même déposé, à la Chambre, un projet de résolution qu'ont signé un grand nombre de ses collègues, « invitant le gouvernement à négocier avec les gouvernements alliés et associés en vue de l'institution d'une fête interalliée le il novembre, date du dernier jour de la guerre, pour marquer l'avènement des droits des peuples, le 14 juillet restant la fête des Droits de l'homme ». —o— Hommage français à l'Amérique Les Français comptent commémorer l'arrivée en France des premiers contingents américains par un monument grandiose, élevé sur la côte française de l'Atlantique, et faisant face à la "Liberté" de Bartholdi. Un comité d'honneur vient de se constituer à cette occasion ; les Français les plus éminents en font partie : citons, entre autres, MM. Loubet,. Dubost, Descha-nel, Clémenceau, Pichon. Leygues, Léon Bourgeois, Viviani, Briand, Monis, Ribot, Barthou, Painlevé, Jules Uambon, Bergson, Lavisse, P. Lotd, E. Boutroux, Hano-taux, D. Cocliin, E- Roux, A. Carrel. Le bureau du comité exécutif est présidé par le député Maurice Damour. Le conseil général de la Gironde, la municipalité et la chambre de commerce de Bordeaux,ont souscrit ensemble 300,000 francs. Cette somme servira de base à la souscription populaire qui va être ouverte. Le comité fera appel aux meilleurs artistes français afin que soit créé un monument d'iule beauté réelle et durable, digne de la grandeur des circonstances et de la noblesse de l'idée à traduire. —o— A propos de l'armistice L'armistice a commencé le 11 novembre à 11 heures, ce qui s'écrit 11-11-11-18. Ces nombres donnent comme ! total 51, ce qui forme le nombre de mois qu'a duré la guerre. —o—• Némésls On a vu, parmi les noms des régiments passés, a Berlin, à la révolution, celui du régiment " Alexandre ". Le régiment des grenadiers de la garde empereur Alexandre,; ainsi nommé en l'honneur du. tsar Alexandre 1er, avait eu longtemps pour commandant 'honoraire le tsar Nicolas II. Le 28 mars 1901, à l'inauguration do la nouvelle caserne du régiment empereur Alexandre, le Kaiser adressa aux Alexandrins un discours, d'où nous traduisons cette tirade odieuse, que Berlin n"a jamais pardonnée à l'orgueilleux despote': "Votre nouvelle caserne s'élève, comme un château fort, au voisinage immédiat du château royal, que vous êtes destinés à protéger en première ligne. Vous êtes ma garde du corps. Jour et nuit, vous devez être prêts à donner votre sang, votre vie pour votre, roi et sa maison. Vous avez fait votre devoir, tout votre, devoir, contre les révolutionnaires de 1848.^ Si des temps pareils reviennent jamais en cette ville, des temps d)e révolte contre le roi, le régiment Alexandre, je n'en doute pas, châtiera de nouveau, avec énergie, tous ceux qui oseront refuser à l'autorité royale l'obéissance et le respect qui lui sont dus." EN BELGIQUE Le nouveau ministère On dit que la composition du nouveau ministère serait la suivante : Léon Delacroix, chef du cabinet et finances ; Renkin, chemins de fer ; de Bro-queville, intérieur; Van de Vyvere ou Ruzette, agriculture ; Jaspar, sciences et arts ; Harmignies, rapports économiques ; Paul-Emile janson, ou Masson, guerre ; Paul Hymans, affaires étrangères ; Franck, colonies ; Anseele, travaux publics; Vandervelde, justice, et Wauters, travail, industrie et ravitailjenient. A chaque département ministériel seraient adjoints un ou plusieurs secrétaires d'Etat. A TRONCHXENNES On a beaucoup exagéré les dégâts causés par l'artillerie dans la commune de Tronchiennes. La tour de l'église avait été minée par les Allemands et l'explosion l'a déchiquetée à ce point qu'il semble bien qu'une reconstruction complète sera inévitable. Mais en dehors de cela, *il n'y a rien d'irréparable. Quelques toits crevés, une demi-douzaine de faoades as-- sez 'malmenées, et à peine detix ou trois maisons inhabitables provisoirement. Dans les hameaux de la campagne, Luchteren, par exemple, il y a relativement plus de dégâts. Plusieurs fermes ont été fort abîmées par la canonnade. Dans le village même, il n'v a qu'une ■victime : un enfant de 5 ans, fils do M. l'instituteur communal en chef, mort des suites d'une explosion d'obus dans la maison paternelle. A LANDEGEM Cette commune a été plus gravement atteinte. L'église et le château de M. le baron de Kerchove d'Ousselgem, bourgmestre, ne sont plus que des ruines, et il en est de même d'un assez grand nombre d'habitations. A SELZAETE On mande de Selzaeto qu'à un certain nomenb 35 Boches, postés près du canal, furent tués par cinq projectiles d'un canon à tir rapide allemand qui était placé à Wachtebeke-Kalve. A AUDENARDE Les Boches ont fait sauter à Audenarde et dans les environs, dix-sept ponts, grands et petits. L'église a souffert, mais le clocher est intact.^ Toutes les maisons qui entouraient l'église sont démolies. Les premiers trois officiers, un Français, un Anglais et urr Américain, entrèrent en automobile dans la ville. Ils furent chaleureusement acclamés nar les habitants accourus de tous les cotés. A DEYNZE ET AUX ENVIRONS Les communes de Deynze et Pete-ghem ont beaucoup souffert des combats qui eurent lieu à cet endroit Tout un côté de la rue de Courtrai est détruit, de même que le quartiet de la gare, et une partie de la porte de Gand. Depuis l'agglomération de Deynze jusqu'à la limite d'Astene, les maisoni sont inhabitables. Le clocher de Deynze est écorné et 11e repose plus que sur la moitié de sa base. Le clocher d'Astene est abattu. * * * Deynze a été abandonné le 8 no vembre, à 9 heures du matin. Dè: l'avant-veille la ville fut pillée pai les Boches. Le général von Ostronsk: donna l'exemple. Etant pris de boissor il ordonna d'enlever les rideaux de \i maison du bourgmestre dans laquelle il logeait et il les fit mettre dans se: bagages. Les soldats, porteurs de sac: et conduits par une vingtaine de sous officiers, parcoururent la ville et s'em parèrent de tout ce qui leur tombai' sous la main. Huit wagons de farine, envoyés pai la C. R. B. furent volés, outre 24.oo< kgr. de soude et 9.000 kgr. de viandi de porc salée. Les officiers étaient incapables di réprimer le mouvement. A YPRES La jolie ville d'Ypres est complète ment anéantie. A peine les habitant pourront-ils retrouver l'emplacemen de leurs propriétés. Il ne reste debout que les murs d'une grande maison et ceux de la caserne. La superficie de la ville n'a jamais paru si peu étendue. La Grand'place paraît pouvoir tenir dans un mouchoir de poche. * * * RUINES Dans toute la région de Passchen-daele à Westroosebeke, il a fallu indiquer l'emplacement des anciens villages par un écriteau! A OSTENDE Les officiers, qui ont visité Ostenda avant de venir à Gand, affirment que la ville a peu souffert des bombardements.Une bombe est tombée au milieu diï grand bazar de la rue de la Chapelle, qui est complètement démolie. Le nouveau phare a été renversé. Sur la digue une ou deux villas situées près de l'ancien phiare, sont en ruines. Quelques autres constructions de peu d'importance ont été mises en mauvais état par les gros projectiles de la marine anglaise, notamment la gare maritime. En somme, les dégâts matériels ne sont pas aussi importants à Ostende qu'à Gand, et il n'est pas douteux que tout sera .réparé et reconstruit pour la prochaine saison balnéaire. Le Kursaal est intact. Les villas ont été pillées par les Boches, qui, dès leur arrivée, en firent enlever les plus beaux meubles et avant tout les pianos. * * * Entre Ostende et la France, les différentes plages ont à peu complètement disparu. Do Mariakerke, Middelkerke et Nieu-port, il ne reste pour ainsi dire plu» que quelques pans de murs. * • * * Dès qu'Ostendè fut occupé par lea troupes belges, le Pioi fît demander au département des chemins de fer «n combien de temps il était possible de réparer le réseau de3 voies ferrées, détruit autour de la vil 1®. La réponse fut qu'il fallait prévoir un délai de deux à tooia mois, pour exécuter le travail. Le Roi, indigné par les éternelles lenteurs administratives, ordonna au génie militaire de rétablir les voies, ce qui fut fait en trois jours! UN MONUMENT COMMEMORATIFàZEEBRUGGE Le député Standaert a proposé au co mité do l'Union anglo-belge, d'élever sur le môle de Zeebrugge, un monument à la mémoire des héros du " Vindic-tivo", qui débarquèrent à cet endroit, dans la nuit du 23 avril 1918. Le projet de monument fera l'objet d'un concours réservé aux artistes belu ges. - «h — - M. le bourgmestre Brann. à Celle Schloss Voici en quels termes M. le bourgmestre Braun nous a fait le récit des circonstances de son arrivée à Celle Schloss, et de ses premières impressions.Il était environ 7 h. 1/2 quand, le jour de Pâques — 31 mars 1918 — j'arrivai au Château de Cetle, en voiture, nous dit-il. Comme il faisait beau, la petite ville de Celle ne me fit pas trop mauvaise impression. La plupart des maisons ont l'aspect de villas, entourées de jardins. Entre la gare et le château, la distance doit être d'un bon kilomètre. En traversant les belles promenades qui s'étendent autour de l'édifice, je me disais qu'il y aurait moyeu de se distraire dans des flâneries en plein ' air, mais la désillusion fut grande, lorsque je constatai qu'il existait, à une distance moyenne d'une centaine de mètres des bâtiments, un grillage en fil de fer, limitant la zone autorisée, de sorte que la promenade circulaire que l'on peut faire ne mesure que quelques centaines de mètres, avec vue cependant sur un joli panorama. En arrivant j'ai été reçu par un officier et des employés auxquels je fus obligé de remettre tout l'argent dont j'étais porteur, contre reçu bien entendu.A l'intérieur du camp ont seuls cours les billets et la monnaie faits spécialement à cet effet. Des petits colis, l'on retira provisoirement plusieurs objets pour être examinés particulièrement. Toutes ces formalités prirent plus ' d'une demi-heure. Lorsque j'arrivai dans la grande , cour d'honneur, l'appel de 8 heures venait d'avoir lieu, de telle sorte que tous les prisonniers se trouvaient réunis. Les Gantois savaient que deux de s leurs concitoyens devaient arriver, t mais c'était tout. Aussi en me recon- 44' Année, — Mardi 19 Novembre 1918. PIHX 1 10 CENTIMES 8. — Mardi 19 Novembre 1918.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
This item is a publication of the title La Flandre libérale belonging to the category Culturele bladen, published in Gand from 1874 to 1974.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Add to collection

Location

Periods