La Flandre libérale

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s.n. 1914, 02 June. La Flandre libérale. Seen on 28 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/v40js9j45p/
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LA FLANDRE LIBÉRALE ABOIVIVEMiEIYTS 1 mois. 8 mois. f mois. 1 as. BELGIQUE z Fr. 2.00 4.00 8.00 Î6.0G UNION POSTALE s Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 On s'abonni sa bureau du Journal et dans tous les bureaux de poste , RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE 6AND, I, RUE DU NOUVEAU BOIS, I, G AND ABONNEMENTS ET ANNONCES : --RÉDACTION-» Téléphone 552 Téléphone K31 ANNONCES Ponr ïa ville et les Flandres, s'adresser an bnreaa il fonrnaL _ Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser & l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles» «BMMuaagwaii11 ii'ii w mai .mu a— mwiii i ■■■ ■ \wm. wm,t ii m mi n ■ ■iwMBWBasaaM»«MiiwwMMMiMaaMW»MMiwrw Aménités Le dernier monstre. — Un aigle La lecture des journaux cléricaux est extrêmement intéressante1, en ce moment. Très longtemps, nos confrères ont triomphé des querelles entre 'ibéraux et socialistes — quitte à nous montrer, le lendemain, comme intimement et dangereusement unis, aux yeux du bénévole électeur flottant. A les entendre, seul 1e: grand jarti déridai, bloc solidie et d'une pièce', était capable de dlonner au pays un gouvernement stable, réfléchi, paisible, de faire de belles et bonnes lois. Et l'union du parti catholique était attendrissante. Jamais Le plus léger nuage n'obscurcissait le ciel pu;r d'où la lumière lui venait. La lune de miel -de la démocratie-chrétienne de MM. Mabille, Verhaegen et consorts avec le conservatisme étroitement é'ecto-ral de la vieille droite devait être éternelle.Tant que dura Je succès, tout alla bien, ou à moitié. On se tut et l'on respe-cta l'a consigne de silence et d'obéissance respectueuse que donnaient NN. SS. 'es évêques. Aujourd'hui que le docteur Tant Pis paraît avoir raison, nos confrères cléricaux se lancent les assiettes à la tête avec entrain. A vrai dire, la faïence que l'on brisé est souvent sans grande valeur. Mais le "Bien public" s'est chargé? hier1 de nous servir un plat dont la couleur sera vivement admirée par les connaisseurs. Ce plat s'intitule "Cuique Suum" et les éclats qu'il envoie à ia ronde s'adressent en effet à tous, aux ministres comme aux députés. Après avoir rappelé qu'il fut trop bon propihète, mais qu'il prêcha dans le désert, notre confrère gantois déclare que l'on ne peut imputer au seul gouvernement la responsabilité de ce qui vient d'arriver. Chacun a-t-il fait ce qu'il devait pour écarter la tuile ? Dégustez : Livrés à eux-mêmes et aux suggestions de leur -entourage immédiat, les ministres sont exposés à l'erreur. Le monde politique de la capitale constitue un milieu très distinct au sein de la nation. Les rumeurs de l'opinion ne parviennent qu'avec difficulté à s'y faire entendre. C'est aux élus du corps électoral, aux députés qui restent en contact avec les masses, d'empêcher que les détenteurs du pouvoir ne soient victimes chaque jour, de graves méprises d'optique ou d'acoustique.Or, il faut bien le reconnaître, le gouvernement n'a pas toujours reçu, de ses amis du Parlement, les conseils qu'il eût fallu lui donner, même lorsqu'il ne les demandait pas. Il n'a pas rencontré non plus, chez eux, les amicales mais fermes résistances qu'il eût fallu, en certaines occasions, lui opposer. Rappelons-nous en quelles conditions, r,<\r exemple, fut proposée, discutée, votée la loi de la triple assurance obligatoire. Nul projet ne fut jamais en plus complet antagonisme avec la politique sociale traditionnelle de notre parti. Nul projet, aussi — à l'exception des lubies libéro-socialistes — ne fut élaboré en des conditions aussi insolites. A l'encontre de tous las précédents, ni le conseil supérieur du travail, ni le conseil supérieur de l'industrie et du commerce ne furent consultés. Ni la commission permanente des mutualités, qui était pourtant à même de donner un avis autorisé. Ni les actuaires qui siègent dans la commission des accidents du travail. Ni enfin la droite. La droite, dans la très grande majorité, se méfiait de ce projet, dont les principes étaient en contradiction avec la caractère général de nos lois ouvrières. Elle pressentait le danger que ce projet devait créer tout à la fois pour les mutualités et pour les finances publiques. Combien de membres osèrent se plaindre de ce que la droite n'eût pas été consultée au préalable au sujet d'une réforme dont les conséquences ne sauraient se calculer. Combien prirent la parole pour combattre le projet? Combien votèrent contre? L'occasion était unique pourtant, en face de la surenchère libéro-socialiste, pour prendre carrément attitude. On vota ce que le gouvernement voulait. " Le Sénat, se disait-on, le Sénat aura tôt fait d'étrangler ce petit monstre " Méprises d'optique ou d'acoustique... Projet élaboré dans des conditions insolites. La droite votant des projets dont elle se méfie. Et le comble : votant avec cette arrière-pensée qu'on fait de la besogne vaine, que le Sénat anéantira heureusement ! Tout cela est évident. Mais que cette confession, que cet acte d'accusation nous sont précieux! Qu'auraient dû faire les droitiers ? Ils auraient dû voter négativement, ou tout ou moins s'abstenir... comme l'ont fait les membres de l'opposition, dont la conduite est ainsi ratifiée par l'organe conservateur de droite, ce qui leur sera évidemment agréable. Ils ont préféré contribuer à la naissance d'un monstre. Pourquoi ? Simplement pour faire plaisir au gouvernement? Non! pour tromper une fois de plus les électeurs. Il fallait pouvoir dire au corps électoral qu'au moins la promesse des pensions de vieillesse on la tenait, plus ou moins, si l'on violait les autres. On ne donnait pas le franc par jour dont l'appât avait si bien servi en mai 1912, m^is au moins, on faisait quelque chose... Mais par un calcul répugnant —- et parfaitement clérical —, et grâce à la célèbre restriction mentale dont nos adversaires usent si bien, on comptait, en même temps, sur le Sénat pour étouffer le monstre... Nous l'avions prévu. Mais nous ne pouvions croire à tant de fourberie. Nous remercions le "Bien public" d'avoir authentifié ce certificat que nous hésitions à donner à ses amis. Grâce à lui nous savons aujourd'hui comment on se moque odieusement des ouvriers et des vieillards, du corps électoral tout entier ; comment, par souci électoral on gaspille le temps de la Chambre ; comment on n'hésite pas, par le même souci, à " compromettre les finances publiques"; comment et pourquoi enfin la droite fait les lois. Et nous demandons au' public si tout cela n'est vraiment pas indigne d'un parti et d'un gouvernement, et s'il n'est pas temps d'enleveir aux fourbes les moyens de nuire à la chose publique et de se moquer de la nation. S*** L'autre nTorcêara que nous voudrions offrir à nos lecteurs, c'est celui que -le XX8 Siècle adresse à M. Cyrille Van Overbergh. Il fut un ïernps, pas trSg "éloigné, ou M. Cyrille Van Overbergh était une des grandes lumières du parti clérical. Il était secrétaire général du ministère des sciences et des arts. Son intransigeance, à propos des écoles du Hainaut, valut à l'un de ses ministres, M. Descamps-David, d'être défenestré. Et le projet' scolaire dont il fut l'auteur, amena la chute de MM. Schollaert et Helleputte. M. Cyrille Van Overbergh crut le moment favorable pour prendre son vol — puisqu'on lui attribuait une envergure d'aigle. Il démissionna noblement, réclamant ainsi une part de la paternité du projet honni. Il croyait n'avoir qu'à s'offrir au corps électoral pour gravir (rapidement les échelons du pouvoir. Quo non ascen-dam ? M. Van Overberg ne connaissait pas ses amis. Il était cause d'un échec du parti, et il réclamait sa reconnaissance ! Cette' erreur lui coûta 'd'échouer partout où il tenta de négocier. M. Berryer réclame des hommes de valeur, et M. Van Overbergh ne parvient pas à décrocher la moindre suppléance. Cependant, M. Van Overbergh est président de la Ligue démocratique. Interviewé sur le résultat des élections, il a déclaré :i " Les élections dm 24 mai démontrent, une fois de plus, qu'il existe une majorité dans le pays en faveur de la revision constitutionnelle. " Cette vérité qui, souligne M. Van Overbergh, était claire depuis la décision du congrès de la "Ligue démocratique belge", en septembre 1913, éclate cette fois si manifestement dans les résultats électoraux, qu'il faut être aveugle volontaire pour ne pas la voir. " Là-dessus, le "XXe 'Siècle" le houspille. " Il n'y a qu'un seul homme qui voie clair : c'est M. Van Overbergh. On ne comprend guère que ce lynx s'obstine à rester seul dans cette aveugle multitude, " C'est dur. M. Van OverbargH répon-dra-t-il ? Et les démocrates-chrétiens, les fameux syndicats jaunes, les cent mille ouvriers cléricaux syndiqués, qu'en pensent-ils? Veulent-ils la revision, oui ou non ? Admettent-ils la triple voix aux propriétaires, oui ou non? Y a-t-il eu des ordres du jour votés en leur nom, oui ou non ? Acceptent-ils d'être traités comme on traitait autrefois les domestiqués, oui ou non? Consentent-ils à n'avoir aucqn autre droit que ceux que veut bien leur conférer le "XXe Siècle" ? Attendons la réponse de M. Van Overbergh et admirons la beauté de la devise catholique: l'Union dans l'action. J Echos & Nouvelles Les espérallsies Deux cents délégués de Belgique, de France, d'Angleterre, des Pays-Bas ont assisté, à Ma'lines, au sixième congrès espérantiste -belge. Les congressistes ont été reçus à l'hôtel de ville où se tenait le congres. Dui rapport de M. Petiau, secrétaire, il résulte que la Fédération belge pour l'espéranto, langue internationale, compte 1,500 membres. Le président, M. Witteryck, a décidé la fondation! d'un prix annuel à accorder aux meilleurs travaux littéraires en espéranto.Le prochain congrès aura lieu à Gand. -4*- Le îrafle deg éeus et les échanges avec la France L' " Action économique " remarque qu'il y a un ralentissement marqué dans les rapatriations de monnaie, de France en Belgique, rapatriations nécessitées par l'exode des écus à la faveur de la prime du change. Ce ralentissement ne s'était $as fait sentir pendant le premier trimestre; mais il a été très marqué dans le quatrième mois; en effet, il n'y a eu, en avril 1914, que pour dix millions de monnaie réexpédiée de France en Belgique, alors qu'il y en avait eu pour 32 millions en avril 1913! Cette diminution montre que les mesures extrêmement sévères prises par le gouvernement belge pour enrayer le trafic des écus à la frontière commencent enfin à donner des résultats appréciables.5 milliards de litres élrasgers en Bslg'que ■C'est- le 15 avril qu'a expiré le délai accordé pour le timbrage des titres étrangers, conformément aux lois dui 30 août 1913 et 30 décembre 1913. Quelle est la valeur des titres présentés au timbrage? II résulte des renseignements officieux communiqués à 1' "Action économique", que le montant n'atteint pas loin de cinq milliards. O'ei chiffre n'est qu'approximatif. En effet, les statistiques définit' ves n'ont pas été dressées encore. C'est un long et minutieux travail. Il se complique de ce fait que les droits prélevés ont été calculés sur la valeur nominale ou sur le prix d'émission, si ce dernier était supérieur à la valeur nominale. Or, certains titres sont maintenant coté^ au-dessous du pair, alors que d'autres ont une valeur boursière plus élevée, quelquefois de beaucoup supérieure à la valeur nominale ou à la valeur d'émission. Une moyenne cependant a pu dès à présent être établie et c'est ce qui a permis d'évaluer à près de cinq milliards le chiffre de la valeur réelle des valeurs étrangères détenues par les capitalistes belges. Cette somme est considérable: elle représente plus de 700 francs par habitant et environ 7,000 francs par porteur, si l'on admet qu'un habitant sur dix possède des titres étrangers. Espérant®. III va être élevé à Franzenbad un monument en l'honneur de l'esperanto, création du Dir1 Zamenhof ; la municipalité de cette ville d'eaux offre le terrain et prend la moitié des frais à sa charge, le reste sera couvert par une souscription ouverte parmi les eispérantistes du monde entier. fLa translation das restes de Frédéric de Hérode On a donné, lundi, un caractère très imposant au transfert des restes du comte Frédléric dë Mérode, un des héros de notre révolution die 1830, du .cimetière pa-roisisial de Berchem, qui vient d'être désaffecté, au nouveau cimetière communal.Ld Boi s'était fait représenter par le général-m^jor D'eruette et le commandant Doutrepont; Une délégation des ebasseurs-éelaireurs, ces ^ "chastelers" auxquels appartenait Frédéric de Mérode, était arrivée de Bruxelles, conduite p£T le lieutenant-colonel commandant O. Tkhon. Et il y avait là, avec les membres de Ta" famille, une foule de personnalités politiques et militaires, de cercles, d'à sociétés. Le cercueil avait été place sur un catafalque, dans l'église, et recouvert d'un immense drapeau tricolor^. Après les absoutes, il a été placé sur un* Affût de canon que traînaient six chevaux d'artillerie et conduit au cimetière communal, où avait été réédifié le mausolée. Plusieurs discours ont été prononcés. Et, au retour, le cortège a défilé devant la statue de Frédéric de Mérod'e. *** La ¥8gue de la ZwMtzs-extilbltlon Pendant les âeux jours de la Pentecôte,- et cela malgré 'e mauvais temps de lundi, la foule a afflué a la Great Zwans Exhibition. Des centaines et dos centaines de curieux ont défilé dans les galeries de la Madeleine et ont emporté de cette1 longue visite un souvenir infiniment joyeux. Autre preuve du succès croissant die cette incomparable exposition burlesque: la troisième édition du ■catalogue est épuisée et 1a. quatrième vient de paraître. Hss souverains en Suisse Le Roi et la Reine sont venus, lundi, à Lausanne, incognito, de Montreux en automobile, pour assister, l'après midi, aui théâtre Jorat, à Mézières, à la troisième représentation de "Telle", poème de M. Morax, musique de Gustave Doret. Les souverains se sont déclarés enchantés.Sauve qui peul! A chaque catastrophe — sinistre maritime', incendie, partout où la mort fauche —■ la même remarque s'impose, atroce, odieuse : les survivants sont presque tous des hommes. Inutile de rappeler le Bazar de la Charité, la "Bourgogne", le "Titanic"... Chaque fois, c'est la même mêlée écœurante qu'on s'imagine, la .même tuerie autour deis embarcations ou devant les portes. La vie est au plus fort, au plus lâche... Avec le naufrage de 1' "Empress of Iraland", les chiffres, une fois de plus, viennent insulter les hommes; sur 350 survivants, disait une des premières dépêches, il n'y avait que 12 femmes. Cela représente combien de femmes bousculées, renversées, assommées ? L'homme n'eist pas beau, quand il a peur... livrant Le docteur G. Bertillon vient de publier un tableau statistique relatif au nombre de litres d'alcool absolu consommés en un an par habitant. Aroici danis quel ordre sont classés les principaux pays d'Europe : 1. France, 18 litres 88; 2. Belgique:, 13.18; 3. Italie, 12.02; 4. Suisse, 11.96; 5. Danemark, 10.91; 6. Espagne, 10.06; 7. Allemagne, 9.44; 8. Iles Britanniques^ 7.77; 9. Suède, 5.31 ; 10. Russie, 5.21. Ainsi, nous venons au second rang, immédiatement après la France. Encore nous faut-il considérer que la France, l'Espagne et l'Italie sont dles pays où l'on consomme surtout dlu vin, alors que le rang occupé par les Belges est dû surtout au nombre effrayant de "petits verres'' qui sa vident sur tous les zincs du pays... La femme latare L'Eve future sera chauve. C'est ce qu'écrit le Dr Broeq dans le "Bulletin médical" sous ce titre "de l'influence des mœurs nouvelles sur la pathologie certaine de la famille" : "Depuis trente ans, dit-il, que j'exerce la médecine, j'ai vu se modifier peu à peu l'aspect physique des jeunes filles qui viennent me consulter : leur taille s'est déviée, la poitrine excavée, les épaules arrondies ; les figures sont plus souvent que naguère blafardes, empâtées, œdémateuses, séborrhéiques et té-langiectasiques..., les pieds se glacent, les mains se violacent, le front brûle, 'a digestion est déséquilibrée..." Ce n'est pas tout ; l'anémie et les poussées congestives à la face, la production de l'acné, de la séborrhée huileuse, la dilatation des pores de la peau, l'épais-sissement du nez sont autant de tristes et fatales conséquences que le travail sous la lampe et la lecture à côté de l'assiette traînent à leur suite en coï-tège.U y a pis encore: le détraquement du système nerveux engendre l'urticaire, le dermographisme, le prurit circonscrit avec lichénification ou lichen simplex chronique, l'eczéma papulovésiculeux. Enfin, pour peu que la séborrhée huileuse s'installe sur le cuir chevelu, c'est l'alopécie graduelle, progressive, inéluctable, qui n'a rien de commun avec les chutes de cheveux temporaires dont les femmes se lamentent parfois : c'est la belle et bonne calvitie masculine où l'on ne connaît point de remèdes. . Ronges et soirs en France Quand, avant les élections du 24 mai, la presse catholique brandissait l'épouvantai! du cartel et accusait les libéraux de pactiser, ouvertement ou secrètement, avec le socialisme révolutionnaire, nous avons groupé, pour l'édification du public, quelques faits tout récents, empruntés aux élections françaises, qui ont fait apparaître, une fois de plus, cette année, oe que le "Temps" appelle " le phénomène déjà traditionnel de l'union électorale de® extrêmes", la conjonction des réactionnaires et des révolutionnaires français. Il y a quelques jours, un ancien ministre radical, M. Trouillot, s'exprimait ainsi au conseil général du Jura: " On a vu ceux des citoyens -oui avaient tenu jusqu'ici à se classer comme partisans irréductibles des régimes déchus se porter ouvertement jusqu'à la conception politique collectiviste-, " Au conseil général du Cantal, M. Lin-tilha-c, sénateur -radical-socialiste influent, a dit la même chose en d'autres mots. A l'extrême gauche qui pourrait s'enivrer d'un succès électoral en se faisant illusion' sur les causes de ce succès, il a rappelé énergiquement ce qu'elle doit "aux calculs cyniques de nombre de soi-disant conservateurs, partisans exaspérés de la politique du pire ". Ces déclarations publiques de deux personnalités radicales autorisées, dont l'une est un ancien collègue ministériel d!e M. Combes, ont d'autant plus de valeur qu'uni autre homme 'politique, placé à l'extrême limite qui sépare les radicaux socialistes des socialistes unifiés, M. Camille Pelletan, autre ancien collègue de M. Combes, essaie par une complaisance exagérée, et d'ailleurs habituelle chez luij envers les amis de M. Jaurès, de c'hicaner sur le nombre des élections que las socialistes doivent à la droite. M. Pelletan convient pourtant qu'on en pourrait citer "une grosse demi douzaine" d'exemples. " Une grosse demi-d'ouzaine", en prenant l'expression à la lettre, ce serait encore beaucoup trop. Mais il ne faut point la prendre au pied] de la lettre. Le "Temps" remarque finement à ce propos que M. Pelletan, bien que né à Paris, est Marseillais d'adoption puisqu'il est sénateur dfes Bouches du-Rhône. Le Marseillais exagère facilement : il rapetisse ou enfle les choses selon son humeur. La "graisse demi-douzaine" de M. Pelletan, cela doit bien faire, dit le "Temps", deux douzaines ou deux douzaines et demie. Trente sièges environ, tel est, en effet, le total approximatif des sièges emportés par les socialistes unifiés français grâce à l'appoint des voix cléricales. C'est le chiffre donné par les grands journaux modérés de France, et c'est ce chiffre que citait notre ami Henri Bod-dàert dans un discours prononcé à la veille du 24 mai. Ajoutez à cela une vingtaine de ciègss qu'a valus aux socialistes unifiés le désistement de certains cand!idats radicaux-socialistes, lors des ballottages. U ne faut pas exagérer la portée des succès socialistes aux élections françaises. Le scrutin majoritaire augmente fortement l'amplitude des oscillations du pendule électoral. En Belgique, un déplacement de quatre-vingt dix mille voix, par un phénomène d'exagération inverse dans le sens de la stabilité, ne nous a valu que le gain de deux sièges. M. Sem-bat, le spiritual député socialiste-unifié de Paris, avouait ces jours-ci que son parti aurait fort bien pu être battu : " Une vague d'enthousiasme patriotique pouvait soulever le pays, ou disons plus modestement, déplacer cinquante mille voix. En oa cas, nous étions f r i-cassés. " Avec un ministère Barthou, au lieu d'un ministère Doumergue, les élections françaises auraient pu tourner tout autrement qu'elles ne l'ont fait pour les socialistes. Le "Temps" en! fait également la remarque, et établit que ce sont les cléricaux de la soi-disant "Action libérale" qui ont contribué pour une grande part à renverser le cabinet Barthou et à ouvrir le Parlement français à 102 socialistes, tant par la politique cléricale à la Chambre que par la tactique adoptée par les Piou et l'as de Mun dans les luttes des comices. U ne se passe guère de jour sans que la presse française nous apporte quelque preuve nouvelle des tractations et compromissions électorales entre la réaction et la révolution. La "Matin" vient de reproduire! une lettre écrite par le citoyen Lissac, élu député socialiste révolutionnaire de Saint-Claude grâce à l'appui de 2,000 voix cléricales. Dans cette lettre, le citoyen Lissac demandait aux socialistes unifies d'un- arrondissement voisin, celui de 'Besançon, de maintenir, au ballottage, leur candidat contre le candidat radical-socialiste. Celui-ci était serré de très près par un' Candidat "progressiste" inféodé aux cléricaux. Si le candidat socialiste à Besançon avait écouté le conseil du citoyen Lissac, ce ne serait point le radical-socialiste, mais le candidat des cléricaux qui aurait été élu. Les chiffres donnés par le "Temps" du 12 mai, dans le "Tableau complet des élections législatives", et la lettre d'u citoyen Liasac reproduite par 1© "Matin", prouvent, sans contestation possible, que le citoyen enl question, socialiste révolutionnaire, est l'élu ide la réaction et que, en retour, donnant donnant, le dit citoyen a appuyé de toute son influence un candidat réactionnaire dans un département voisin de sa circonscription... Z. Le VII Congrès de la Presse Belge —*— Le Vile congrès annuel de l'Association de la presse belge a tenu ses assises dans la " Cité ardente". Samedi soir les congressistes, au nombre de plus de cent, appartenant tous à la rédaction de nom breux journaux quotidiens belges, furent reçus à l'hôtel de ville de Liège par M. Kleyer, bourgmestre, entouré de plusieurs échevins et conseillers communaux. M. Charles Bronne, de 1' "Express", président de la section liégeoise, présenta les congressistes aux édiles liégeois. M. le bourgmestre souhaita fort aimablement la bienvenue aux journalistes. Dans son allocution il mit en relief le contrôle que la presse exerce sur les services publics. M. Gustave des Essarts, président du congrès, remercia le conseil communal de son cordial accueil et de la gracieuse pensée qu'il avait eue d'offrir une fête d'art aux congressistes à l'occasion de leur passage à la Violette. Puis les assistants se rendirent dans la salle des mariages, brillamment décorée et illuminée, où un excellent orchestre, composé à peu près exclusivement de professeurs du Conservatoire, et dirigé avec une magistrale autorité par M. Sylvain Dupuis, exécuta différentes œuvres de musiciens wallons, Grétry, ha-mal, Vieuxtemps, César Franck, et Sylvain Dupuis. On' eut également le plaisir d'entendre Mme Fassin-Vercauteren, qui n'est pas une inconnue pour les Gantois, M. Willemsen, et le violoniste Albert Rabier. La journée de dimanche fut consacrée aux travaux du congrès. Le matin on s'occupa longuement du " contrat d'emploi " du journaliste. M. Louis Franck, député, qui a déposé une proposition de loi sur la matière, expose ses idées et indique l'état de la question au point de vue parlementaire. U est d'avis qu'il ne faut pas adopter pour les journalistes le principe d'une juridiction spéciale, et qu'on doit leur appliquer les mesures préconisées en faveur des employés. Au surplus, il fait remarquer que son projet comporte un minimum de conditions légales, mais qu'iL n'empêchera pas, devenu loi, l'établissement de conventions particulières. Pour ce qui concerne, entre autres, le préavis, dans le cas où le propriétaire d'un journal renonce aux services d'un rédacteur, il propose de fixer le terme à trois mois, et de le doubler quand les appointements sont supérieurs à 3,000 francs. Plusieurs congressistes prennent ensuite la parole pour exprimer l'avis que le journaliste ne doit pas être assimilé à un employé, et pour réclamer des dispositions spéciales en sa faveur dans le projet établi par le conseil supérieur de l'industrie et du travail, etc. Pour clôturer le débat on adopte à l'unanimité l'ordre du jour ^suivant proposé par M. Herman Dumont : " Les membres du septième congrès de la Pressé belge rendent hommage aux députés qui ont pris la défense des intérêts des journalistes ainsi qu'aux mem-bres du conseil de l'industrie et du travail." Réclament le vote le plus prompt possible du projet actuellement soumis aux délibérations d'une commission par lementaire. Us chargent le comité de transmettre à cette commission les désirs énoncés dans la discussion. " M. des Essarts, qui préside pour la troisième fois le congrès, n'étant plus rééligible, est remplacé par M. Henrion, du "Matin", d'Anvers. M. Deberghe, des "Nouvelles", de La Louvière, remplace M. Bogaert, comme membre du comité.Le prochain congrès sera organisé à Namur. A midi les congressistes assistent au déjeuner que leur offraient fort aimablement les confrères liégeois dans la galerie vitrée du Jardin d'acclimatation, dans ce joli quartier de la Boverie, où fut installée l'Exposition. Puis, après une courte visite à l'exposition des beaux-arts, les congressistes retournent au gouvernement provincial, où, cette fois, ils s'occupent du rapport de M. Verbessem, sur " le secret professionnel en matière de presse ". Le rapporteur dévetloppe sa thèse d'une façon très intéressante et préconise l'adoption du vœu ci-dessous : " En toutes matières, les auteurs, reproducteurs ou éditeurs d'écrits publics ont le droit d'invoquer en justice le secret professionnel pour ne pas révéler 40'Année — Manli 2 et Mercredi 3 Juin 1914 QUOTIDIEN. —10 CENT. H. 15I-IB4 — Mardi 2 et Mercredi 3 Juin 19S4 M

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This item is a publication of the title La Flandre libérale belonging to the category Culturele bladen, published in Gand from 1874 to 1974.

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