La gazette

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06 December 1918
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T V/UU1 UUi V7 X7VVV1UWI V JL t ■".^Luu^kMwro ABOMIVEMEIVXS r pora. 2WT LE PAYS Pour l'année,\ Fr. 24.00 » six mois * . » 12 00 b trois mois » 6.50 Pour le mois de Décembre: 2 francs en plus Les anciens abonnés ont droit à une déduction de 4 francs sur l'abonnement d'un an ; de 2 francs sur l'abonnement do 6 mois — en compensation des quatre mois d'abonnement qui ne leur ont pas été servis en 1914. AMKOIVCES : ANNONCES ORDINAIRES : 50 centimes la pelite ligne. RECLAMES (Après les spectacles) : 2 francs la ligne. FAITS DIVERS (Corps du jotirn;.!) : 3 francs la ligne. (Fin du journal) : 2 francs la ligne. NÉCROLOGIE: «> 2 francs la ligne. Pour les annonces, s'adresser au service de la publicité • RÉDACTION et ADMINISTRATION : 86, BUE DU MARAIS, BRUXELLES. — Téléphone j Administration '. \ \ ." Bill2? La Filoicge Nationale On n'aime pas les accapareurs, et on a raison Cette engeance nous a trop fait souffrir. Notre pauvre pays a eu trois sortes d'enne mis : les Allemands, les Flamingants et les Ac capareurs. Ceux-ci ne lui ont pas fait moins di mal que les autres. Ils nous ont démoralisés e affaiblis de leur mieux. Ils n'ont pas cessé de nuire à notre santé mo raie autant qu'à notre santé physique, pendan les années où nous avions si grand besoin d< l'une et de l'autre. D'une part, ils nous ont donrn les exemples les plus déprimants d'indifférenct à la misère publique, de rapacité, d'avidité mer cantile. D'autre j art, ils ont imposé à une quan tité d'honnêtes gens les privations les plus pénibles, travaillé de toutes leurs forces a anéantii la résistance physique de la population, à ruiner la santé publique à provoquer cet état général d'épuisement, de débilitation tout au moins, qui a fait monter la mortalité dans des proportion; si inquiétantes, et dont nous aurons de la peine à nous remettre avant longtemps. En face du Comité nationn:! de secours e1 d'alimentation, qui avait assumé la noble tàcht de nous faire vivre malgré les Allemands, s'es1 dressée cette puissance ténébreuse, cette sociétf anonyme des accapareurs qui se sont évertués z nous empêcher de vivre. On peut appeler-accapareurs tous ceux qui par esprit de lucre, ont contribué à faire mon ter d'une façon anormale, la valenr des subsis tances et des chosesindispensablesà la vie, en les détournant de la circulation commerciale, en les retenant dans des magasins et des cachettes jusqu'à ce que la rareté eût réduit les consommateurs à les payer des prix exorbitants. Le hasard de nos relations nous en avait fait connaître un, un petit, à l'époque où les effets de leurs opérations commencèrent à se faire sentir. C'était un malheureux panier percé de province auquel s'intéressaient de bonnes âmes, des femmes qu'il avaient ruinées, du reste. Elles nous avaient prié de lui procurer un peu de ri2 et de haricots pour qu'il pût vivre daus le village où il d'ineurait seul. Nous lui cédions donc le riz et les haricots que l'Alimenlation distribuait alors à bas prix et en assez grande abon dance. Nous nous figurions que c'était pour snn usage personnel, qu'il les mangeait. Nous apprîmes, par la suite, qu'il quém indait ainsi du riz et des haricots de tous les côtés et qu'il les accumulait chez lui. Il les revendit plus tard à 10 ou 12 francs le kilo. Il ramassait aussi du sucre, tout ce qu'il trouvait. Un jour, il se vanta, devant nous, d'avoir raflé, avec quelques acolytes, le beurre apporté par les paysans sur le marché d'une petite ville wallonne et de l'avoir revendu; le jour même, le double de ce qu'il l'avait payé. Et comme nous ne lui cachions pas notre réprobation, il nous répondit que c'était du « commerce », qu'on ne faisait pas de commerce avec du sentiment, et qu'un certain Monsieur de Tournai, qu'il nommait, et au service duquel il espérait bien entrer, avait déjà gagné deux ou trois millions, en spéculant ainsi sur les grains. Cela nous ouvrit les yeux et nous expliqua comment de nombreux spéculateurs, ainsi qu'on nous l'avait dit, avaient réalisé déjà d'amples fortunes. Le mal se développa très rapidement. Tout le monde sait qu'il y eut ici une véritable Bourse où se réunissaient tous les individus adonnés à ce genre d'opérations et où une enlen e parfaite régnait pour j rovoquer la hausse. C'est ainsi qu'elle s'étendit à toutes choses et que nous en sommes arrivés à devoir donner 3 francs d'un paquet d'allumettes, 2 francs d'une paire de lacets de bottines, 12 ou 15 francs d'une bobine de fil, GO du mètre du plus mauvais tissu, ei ainsi du reste. Sans doute, il y avait les réquisitions et les saisies allemandes. Mais les tripoteurs s'ingéniaient à taire monter tout ce qui y échappait à des prix fantastiques. Nous ne savons que trop comment nos cultivateurs et nos éleveurs sont devenus richissimes. Les campagnes étaient couvertes de moissons et de légumes abondants. Mais cela n'était point pour nous. Si nous en attrapions quelque chose, c'était en le payant plus cher que la clientèle allemande à laquelle ces braves gens donnaient la préférence. Il était plaisant de voir afficher, au milieu des marchés, des tableaux des prix maxima fixés par l'autorité occupante même, et de n'y rien pouvoir acheter qu'en payant trois fois plus cher — et sans oser se plaindre. On aurait été bien reçu par les marchands et les marchandesqui maniaient de pleins paniers de mark : car leurs vastes poches étaient trop petites pour contenir leur recette quotidienne.Tout ce que ces rustres pouvaient détourner de l'alimentation nationale, ils l'employaient aussi à engraisser du bétail, des pores surtout que les Allemands achetaient sans marchander. Oht elles furent- honnêtes, les fortunes des illustres charcutiers chez lesquels les Belges, humblement, faisaient queue pour acheter des quarts et des demi-quarts de pauvres viandes, mais de chez qui les Allemands, fièrement et salués bien bas, emportaient des bourriches, des caisses énormes de viandes fumées, des douzaines de jambons. Les charcutiers ne furent pas seuls à s'engraisser ainsi. Dans combien de magasins d'aunages aussi n'avait-on pas caché la marchandise jusqu'à ce que le besoin impérieux de se vêtir, de ne pas aller en loques, vous forçât à profiter des « mises en vente » où tout était coté six fois, dix fois sa valeur. Il advint que les Allemands, plus dépenaillés que nous, vinrent saisir les approvisionnements secrets qui attendaient le moment d'être liquidés a des conditions encore plus avantageuses pour les accapareurs... Mais ceux-ci ne restreignirent point leurs exigences pour la clienlèb belge encore qu ils eussent été prévenus. Ils aimèrent mieux laisser s isir par les occupants, à vil prix, aux conditions qu'il leur plut d'imposer, — que de céder aux Belges à des prix raisonnables. Les marchands de chaussures ne se conduisirent pas mieux : eux aussi préférèrent laisser saisir leurs fonds de magasin à 15 francs la paire que de les abandonner aux Belges à un prix abordable. Us nous avaient annoncé que les bottines iraient à 150 francs : ils ne voulurent pas en avoir le démenti, et après la saisie, ils cherchèrent à compenser la perte qu'elle leur avait fait subir en nous les faisant payer davantage encore, 200, 250, 300 francs. IIII—Il II II | C'est grâce à ces combinaisons patriotiqui que ce qu'il restait ici d'étoffes et de cuir serv à habiller les Allemands, tandis que tant de Be ges étaient en guenilles et en savates. Ne parlons point des barons Zeep qui s'emp . raient de toute la graisse des abattoirs pour fou nir les Allemands d'autre chose que du savoi . Car vous n'ignorez pas que lorsqu'on traite u . corps gras par un alcali p^ur en faire du savoi , on obtient, en même temps, de la glycérine. 0 t cette glycérine était docilement livrée aux AU mands, qui la réquisitionnaient parce qu'ils e avaient besoin pour confectionner leurs poudri de guerre; de sorte que l'activité des baror Zeep avait des effets multiples, également patrii tiques : elle privait les Belges de graisse alimei taire; elle dispensait les Allemands, auxquels i ; vendaient la plus grande partie de leur savoi d'employer la graisse de leur bétail à en fabriqui eux-mêmes; et elle les pourvoyait de munitior de guerre. Mais, restons-en là. On fera sans doute un joi l'histoire de tout ce commerce d accaparemen de tout ce trafic avec l'ennemi, de ces trahisor honteuses. Il y sera sans doute question aussi de millions gagnés par ceux qui ont fourni aux ai mées allemandes leur tabac, leurs cigares, un quantité d'autres agrémen s et nécessités. Eli nous montrera conim'nt, de jour en jour, s'e; développée, au détriment des malheureux, cetl castes des nouveaux riches, cette (il meratie qi a tini par annexer les revendeurs de loques et d choses immondes dont les étalages grotesque et piteux offrent encore à nos yeux les prix elf rants de leur bric-a-brac. Mais il faut espérer que, quelle que soit la pui sance de l'argent, les honnêtes gens demandi ront aux fortunes nouvelles et trop insolente leurs passeports comme aux étrangers suspeci ' et sauront tenir à distance celles qui auront é sucées dans la chair et le sang de leurs comp; triotes malheureux. Sans doute, la multiplicité de ces gredins e: une triste choss sur laquelle on aimerait, poi l'honneur du pays, à faire le silence. Mais il fai qu'ils subissent le châtiment de leurs crimes. I puis, ils ne feront que rendra plus pure, pic belle l.i gloire de ceux qui ont résisté à l'entra nement de leur exemple, qui n'ont friponné i en gros, ni en détail, qui ont su faire à la Patri le sacrifice de leur intérêt. A NOS ABONNÉS Nous prions instamment ceux de nos aboi nés qui habitent les confins de Vagglomère tion ou les villes et localités de provinct ainsi que Vétranger, de nous faire parveni leur adresse sans retard. Nous pourrons alors leur envoyer le joui nal sous bande en attendant que la poste ai repris son ancien mode de distribution. Provisoirement, on est prié d'adresser lt demandes d1 abonnement exclusivement a bureau du journal, rue du Marais, 86, Bruxelles. GAZ ETJHARBON Le gaz manque toujours, au détriment no seulement de l'éclairage et du chauffage de mestiques, mais aussi d'une quantité d'indus tries et de professions qui en ont grandemen besoin. C'est ainsi que dans les imprimerie de journaux, on a peine à faire fonctionne les linotypes parce que la faible pression d ga^z ne permet pas d'obtenir une chaleur su] lisante pour fondre l'alliage qui sert à coule les caractères. Il faut donc composer à 1 main : d'où augmentation considérable de frais. Or, il paraît que l'Usine à Gaz, contre la quelle on récrimine avec aigreur, n'en peu mais. Elle n'est pas encore parvenue à re constituer les stocks de charbon qu'il lui fau drait pour augmenter, sans imprudence, 1; pression dans les conduites; elle n'est poin parvenue, surtout, à obtenir du charboi ayant les qualités requises pour fabriquer di boji gaz. Il lui faudrait de la houille grasse, de 1; houille du pays de Mons. Et elle ne peut pa, en obtenir... Le gaz fabriqué avec des char bons de rencontre, de qualités diverses, es lui-même fort inégal. Et de là les caprices d< l'éclairage actuel, tantôt satisfaisant, tantô déplorable. Il nous revient que la directioi de l'Usine à Gaz s'efforce autant qu'elle 1( peut de faire arriver du combustible appro prié à l'usage qu'elle en veut faire. Mais c'esi en vain ! Le jour de l'entrée du Eoi et de l'ar mée, elle n'est parvenue à nous donner une lumière convenable qu'en mêlant du pétrole au gaz fabriqué. On se demande à quelles puissances il faui s'adresser pour que le charbon de Mon! puisse enfin être expédié à Bruxelles. Cette gaz...tralgie a assez duré. Quelqu'un qui arrive de notre région char bonnière nous raconte, d'autre part, que l'a venir de notre industrie ne s'y présente pa: sous des couleurs bien roses, et qu'on y esl fort inquiet de la situation, qu'on ne sait pas où on va. Dans les charbonnages, maintenant, on ne peut plus travailler, les ouvriers refusent de descendre ou exigent des salaires de 15 ou 20 francs par jour, — ce qui est énorme poui un pays où le charbon ne se présente pas er très grosses veines et où l'extraction est coûteuse. Or, sans charbon, point d'industrie naturellement.On espère quelque amélioration dans la situation de mesures que le Comité National se propose d'appliquer à partir du 1er janvier pour engager les ouvriers au travail. La ration quotidienne de pain, qui sera portée à 450 grammes à partir du 15 décembre, sera, à partir du lor janvier, augmentée de 10C grammes par jour et accompagnée de 30 grammes de saindoux pour les hommes qui travailleront.On arriverait à bien peu près, ainsi, à la ration normale; et on compte que les ouvriers ne pourront plus invoquer, pour se refuser au travail, la raison qu'ils ne sont pas nourris. S LA VILLE Nous recevons d'innombrables lettres d'a-mis et de lecteurs de la Gazette qui nous po-p. sent des questions, nous suggèrent des idées, 1. nous soumettent des avis, nous envoient des n articles... Nous voudrions pouvoir répondre à tous, rf mentionner tout ce qu'il y a d'intéressant î- dans cette abondante correspondance, n Mais, hélas ! le temps nous fait défaut, •s l'espace aussi — en ce moment surtout; il faut is nous borner; et nous prions nos aimables cor-)- respondants de nous excuser si un bon nom-1- bre de leurs lettres restent sans réponse ou s sans mention... C'est bien à regret que nous i, les passons sous silence. Mais nous sommes :r heureux de les recevoir; elles témoignent s d'une sympathie qui est pour nous un précieux encouragement. r [ On sait que le Comité National a envoyé 5 dans le grand-duché de Luxembourg MM.Des lS Cressonnières et Flagey pour y organiser le .. ravitaillement de ce pays. e Dès leur arrivée à Luxembourg, ces mes- e sieurs ont rendu visite et ont fait part de leur it mission à notre représentant diplomatique, le 0 prince Albert de Ligne; à M. Reuter, minis- LÎ tre d'Etat, chef du gouvernement; à M. Col- 0 lart, directeur général de l'Office du Ravitail-g lement; à M. Altwies, président de la Cham- bre des députés, et à M. Heuss, maire de Luxembourg. Les autorités luxembourgeoises ont été tou-u chées du geste de La Belgique et en ont ex-'s primé leur profonde gratitude à nos deux s compatriotes. 6 Les gares sont envahies, les trains sont pris d'assaut, le nombre de places disponibles ,j. n'est pas suffisant pour satisfaire le dixième *r de ceux qui veulent partir. ^ Aussi, bagarres quotidiennes. A la gare du • t Midi, hier, il a fallu requérir l'intervention de 's la troupe; six soldats, baïonnette au canon, eurent fort à faire pour endiguer le flot des • voyageurs. e Que tous ceux qui n'ont pas d'impérieux motifs de se mettre en voyage attendent donc quelques jours; d'ici là, cela ira mieux. - Une lettre de l'administration des Chemins de fer nous apprend que l'autorité civile, d'accord avec l'autorité militaire, a décidé qu'à partir de ce jour la taxe des voyageurs et bagages sera majorée de 40 p. c. Les voyages sont si confortables qu'ils va- - lent bien cela. r Afin d'éviter des incidents fâcheux, l'état-major nous prie de porter l'avis suivant à la connaissance du public : PROTECTION DU PERSONNEL ALLEMAND • DES VOIES DE COMMUNICATION Il y a le plus grand intérêt à donner confiance s au personnel allemand des voies de communica-u tion resté à son poste et à faciliter le retour de celui qui s'est replié par crainte de l'hostilité de z la population et des soldats alliés. Dans ce but, il va -être distribué, par les soins de la Commission internationale permanente de l'Armistice, à à chaque fonctionnaire ou employé des voies de communication resté ou revenu à son poste : 1° Un laissez-passer rédigé en langue française, anglaise et allemande, conforme au texte ci-dessous : « M fait partie de telle organisation allemande du persoi nel préposé à l'entretien et -j l'exploitation des voies de communication, note ar.nexe 2, article 2, de la convention d'armistice. Dans son service et en dehors du service, il lui est dû protection pour sa personne et ses biens, t- Il est sous la protection des armées alliées et ne peut être arrêté ou interné si ce n'est pour des r motifs qui, à l'égard des sujets alliés, entraîne-j raient l'arrestation. Il ne peut être fait prison-■_ nier. Conformément à l'ordre du maréchal de r France, commandant et chef des armées alliées, il doit être bien traité. » 1 2° Un brassard en étoffe blanche portant en s noir les lettres V. C. (voies de communication) eo numéroté au même titre que celui des em-. ployés de chemin de fer français. ^ Chaque autorité, en ce qui la concerne, fera connaître ce qui précède aux troupes et unités scus ses ordres, et donnera tous ordres nécessaires pour que la protection voulue soit assurée au personnel étranger muni du laissez-passer et t du brassard conformes aux indications ci-dessus, i Tout ce personnel étranger travaille unique-; ment pour les alliés ; sa présence est indispensable pour assurer rapidement la reprise des communications. i, j Le lieutenant-général, aide de camp du Roi, Commandant, (Signé) Biebuyck. - Le Conseil d'administration de l'Athénée t d'Ixelles vient de révoquer quelques activis-, tes qui faisaient partie du personnel de cet . établissement. Foule dans les grandes banques hier; files , interminables au guichet des versements. Le , public met un louable empressement à venir déposer ses mark et il y a des chances que, . élans ces conditions, nous soyons très rapide-| ment débarrassés de ce sale papier. On n'aura jamais fini de rapporter les vexa-. tions ingénieuses imaginées par les Alle-. mands pour tourmenter leurs prisonniers. ! La femme d'un homme fort en vue, qui oc-; cupe ici une très haute situation et que la , Kommandantur avait expédié dans un cachot d'Allemagne, s'étonnait que son mari se plaignît, dans ses lettres, de l'ennui morne de ses dimanches. Il devait, ces jours-là, se mettre au lit, dans ce qui lui servait de lit, à qua- i ; tre heures de l'après-midi. Mais pourquoi? ; La dame n'y comprenait rien. Elle s'informa . et finit par apprendre la vérité. Le dimanche, les gardiens de la prison avaient congé à partir de quatre heures. Ils j allaient se promener. Et alors, pour que leurs ■ prisonniers ne fussent pas tentés de s'évader, j ils leur enlevaient leurs vêtements, vestons, gilets, culottes, qu'ils mettaient sous clé, et 1 les laissaient en chemise dans leurs cellules. < Pour ne pas rester à grelotter en pans vo- i lants, il n'y avait alors qu'à se fourrer entre ses draps. La dame, qui aime son mari, pleurait en songeant à cette humiliation, à ce traitement stupiele infligé à un homme ele sa valeur et ele sa situation. Les gardiens belges des prisons d'Aix-la-Chapelle pourront, s'ils sont autori- e sés à aller se promener le dimanche, serrer ] aussi, dans des coffres bien clos, les culottes e des personnages de la ville que notre autorité militaire aura l'occasion d'y enfermer. La saison est propice. Il commence à faire frais et les prisons allemandes ne doivent pas être mfeux chauffées que l'hiver dernier. Les rues de Berlin et de Vienne porteront dcl ormais respectivement les noms de rue d'fUsace-Lorraine et rue de l'Yser. te Bureau Officiel de renseignements commerciaux installé au Musée Commercial, rue de;? Augustins, sera incessamment accessible au^public. Sa réouverture sera annoncée par la .voie de la presse. ï.e Comité National va offrir samedi à M. Hoover un grand banquet. Afin de permettre au grand ami de la Belgique d'apprécier l'importance de l'aide que l'Amérique nous a apportée, le Comité a décidé que le menu du banquet ne comporterait que des plats de guerre; les vivres seront prélevés sur un stock spécial créé à cet effet. Afin que le banquet soit absolument irré-prcchable, on a résolu de s'adresser à un spécialiste en matière de cuisine de guerre. Nul n'était plus qualifié pour remplir cette délicate mission que le cuisinier en chef des « Restaurants bruxellois ». Voici le menu arrêté après de longues réflexions : Consomme semoule de maïs Purée de pois Croquettes de pain noir au saindoux Filet de harengs Panaché de haricots Rumsteack de saurets Compote de rutabagas Macaroni au lard Corned beef au vinaigre Princesses à la daube Nouilles grises au lait écrémé Choucroute de Strasbourg Petit salé d'Amérique Riz au lait condensé Œu/s durs deiHollande,Mayonnaise Alimentation Gâteau de céréaline Crème de riz au cacao Biscottes bruxelloises Crêpes normandes au miel artificiel. Afin d'être agréable à M. Vandervelde, notre liinistre « teetotaliste »,qui sera parmi les con ives, il ne sera servi qu'une boisson pendis k. Je_rpnas • la torréa-line nationale Mal-heu eusement, on devra la consommer sans sucre, les Magasins Communaux n'en ayant pas distribué cette semaine. C.« une lettre envoyée par une firme allemande à un négociant belge, le 31 janvier 1915> en retour d'une réclamation de payement : — 'Je no vous paye pas un centime avant que votre ami l'Anglais ne m'ait payél Puis, après quelques insultes à l'adresse de notre Roi et de notre gouvernement qui n'ont poins voulu permettre le passage des troupes, allemandes à travers notre territoire : L'Allemagne se trouve plus forte que jamais. Nous avons beaucoup plus d'argent qu'auparavant. Nous travaillons jour et nuit dans notre usine; Les commandes affluent. Le gouvernement a mis à notre disposition mille machines... Sans doute, le signataire de la lettre écrirait-il autrement aujourd'hui. Mais il est bon de rappeler des documents de ce^ genre. Ça entretient l'amitié. ( Les totos... Vous ne savez pas ce que c'est que les totos 1 Si vous connaissez un soldat qui a fait la campagne, il a dû pourtant vous en parler. Les totos! on ne connaît que ça, à l'armée. Ils ont été, ils sont encore le fléau du militaire. Les Allemands, c'était l'ennemi. Les totos c'était l'ennemi aussi. Et ceux-ci provenaient de ceux-là. Partout où il y avait eu des Allemands, on trouvait des totos. Et comme la marche victorieuse des Belges les conduisait dans les tranchées, dans les abris, dans les villages, dans les fermes, les casernes, les campements naguère occupés par les Allemands, ils trouvaient, aussi partout des totos, qui les mettaient en rage : car si les Allemands évacuaient toujours, les totos n'évacuaient jamais.Ils étaient internationaux et restaient bien tranq aillêment à attendre les nôtres au détriment desquels ils vivaient après avoir vécu au dé Priment de leurs adversaires. Les totos du reste, très rares chez nous avant la guerre, sont Allemands par tous leurs caractères; ils s'insinuent partout, ils sont g;ris de ton, plats, répugnants, obstinés, Féroce s, sanguinaires, ignobles. On croit s'en être d ébarrassés : ils reviennent au plus vite. Os pa rtagent votre lit, vos vêtements, votre 3hemi se. Si l'on change de chemise, ils s'accroche nt aux moindres aspérités de votre peau, ise tapissent dans tous les coins de voire pe -sonne, et reparaissent dans votre linge irais. Vou 5 prenez un bain, vous vous lavez et savonr îez à fond, ils trouvent moyen d'échap-Der à 1 a noyade et d'entreprendre contre vous le noi ivelles offensives. Ils adorent la cha-eur; e t c'est quand vous avez chaud, surtout, qu'ils vous mettent au supplice en manifestant le ur joie. Mên e si vous dormez tout nu pour les dégoûter de votre société, si vous vous exposez lu fro id le plus intense, aux douches d'eau jlacée. ils reviennent à la charge. Mais enfin, ce toto, c'est donc... Chut ! en atin iî s'appelle pcdiculus vestimenti. Et la :hanso n populaire de nos gamins le nomme out cr ûment : Hou! hou! hou! La digue, digue digue Hou ! hou ! hou ! Le Kaiser a des... totos. On a revu hier, avec quelque curiosité, un orbillf trd automobile dans les rues de la ville. 1 aura it pu rendre de grands services pen-lant h , guerre, par suite de la pénurie des chevaux, mais il fut immobilisé à cause du manque d'essence. Maintenant que l'essence est revenue, l'automobile a repris son service et elle va pouvoir alléger le service des tramways funéraires.Deux chasseurs alpins parcourent la ville en tramway.Ils sont ravis que leurs chefs fassent séjourner deux jours à Bruxelles tous les régiments qui y passent. Cela leur permet de visiter la ville. Puis nous surprenons ce bout de conversation : — Je voudrais bien savoir si nous aurons la permission de minuit aujourd'hui. Si j'en étais sûr, je ne rentrerais pas au cantonnement; la brave femme là-bas va se coucher de bonne heure, il est inutile de la déranger. — La permission de minuit, il y a des chances de l'avoir; seulement, s'il faut se mettre en route demain matin avec le sac au dos, faut pas faire la noce, sinon on aura les jambes en coton pour défiler. Ne pas incommoder l'habitant et avoir belle allure pour défiler, voilà bien deux soucis que les traînards allemands n'avaient pas pendant la retraite. Un laitier nous signale un moyen de remédier à la pénurie du lait. Le gouvernement pourrait se procurer en Hollande, à des prix raisonnables, des vaches laitières à grand rendement; il y en a qui donnent pendant un certain temps jusqu'à trente-deux litres de lait par jour. Ces vaches seraient revendues, au prix de revient, à des laitiers consciencieux avec obligation de vendre le lait à un prix imposé. Afin d'éviter les fraudes, ces laitiers ne pourraient débiter d'autre lait, leurs noms seraient affichés dans chaque commune ainsi que le prix du lait. Venelu pur, et sévèrement contrôlé, ce lait aiderait considérablement au rétablissement des débiles et des malades et à la nutrition des jeunes enfants. Actuellement, les vaches laitières du pays se vendent de 2,500 à 3,000 francs, elles donnent au maximum 22 à 25 litres de lait par jour. Etant donnés le prix de la nourriture et surtout l'esprit spéculatif qui anime les détenteurs du bétail, il va de soi que le lait doit coûter très cher. Si les pouvoirs publics n'interviennent pas rapidement, la crise du lait ne fera que s'ag-graverrdéjà les fermiers du Nord de la France viennent acheter du bétail dans nos campagnes à des prix fabuleux. Il faut cependant du lait pour nos gosses. Les Luxembourgeois nous prient de rap-lipler qu'ils feront un pèlerinage à la place des Martyrs dimanche, à 10 heures, pour honorer la mémoire glorieuse de leurs chers | compatriotes, tombés comme soldats belges | au champ d'honneur, ainsi que celle de leurs ancêtres morts en 1830, pour l'indépendance de leur mère patrie, la Belgique. Ils se réuniront à 9 heures et demie, place Rouppe. Leur beau Physique — Ils sont tout de même mieux que les Allemands ! — Oh ! oui... — La remarque ne manque jamais de se faire entendre parmi les curieux qui assistent au passage d'une troupe, grande ou petite, de soldats français ou belges. Et toujours elle obtient l'approbation générale. 11 est certain que les Allemands sont rarement de beaux hommes, qu'ils ont rarement le visage agréable ou fin, qu'ils constituent une race encore mal dégrossie. Des ours mal léchés.H y en a de solides, sans doute : mais ils sont presque toujours, alors, du type lourd et maffiu : démarche pesante, culasse énorme, grandes mains, vastes pieds. Il y en a beaucoup de petits mal bâtis, rabougris aussi, plus même qu'on ne croyait. On se les figurait d'aspect plus robuste, en général. Pour le visage, ce qui frappe, surtout chez les officiers, c'est cet air d'arrogance panachée de servilité qui les fait ressembler à des valets effrontés, attifés des vêtements de leurs maîtres.Rien de plus ridicule aussi que le dandinement qu'ils affectent quand ils sont revêtus de leurs grandes pèlerines : comme si elle n'était pas large assez, comme s'il fallait la faire osciller encore, en se déhanchant de droite à gauche, poux en balayer le plus large espace possible.Il en est peu qui ne présentent pas, dans les détails de leur personne, quelque chose de disproportionné, de caricatural : une taille trop haute, ridiculement allongée ; un cou trop mince et trop long supportant une tête d'oiseau ; des jambes trop longues ; ou trop courtes ; avec une tête trop forte, du type dit carré directement attachée sur un buste épais, sans intermédiaire de col ; un défaut de rapport évident entre la hauteur et la largeur de l'individu qui semble avoir été ou bien passé au laminoir, ou bien comprimé de haut en bas : une myopie excessive, pathologique. Et puis, dans le geste, cette absence de grâce et d'aisance, cette affectation, cette exagération presque constante de l'expression, qui s'accorde si bien avec la dissimulation du caractère. Si, par hasard, on en rencontre un qui soit élégant, bien fait, de bonne mine, on le considère avec étonnement, comme un phénomène parmi son espèce. On se dit qu'il doit remonter à la Révocation de l'Edit de Nantes et à l'émigration française subséquente. Leurs femmes, du reste, ne sont pas plus séduisantes qu'eux.Du moins celles qu'ils avaient amenées ici, qui étaient employées dans leurs nombreuses administrations, logées au Wilt-cher ou ailleurs, dans ces Centrales que la zwanze bruxelloise avait qualifiées avec une audacieuse verdeur, ne représentaient que de bien pauvres types de la grâce et de l'élégance de leur sexe. Peut-être celles qu'ils avaient laissées chez eux étaient-elles mieux... Dans le temps, on rencontrait des Allemandes qui ne laissaient pas d'être agréables. Est-ce la kultur qui leur a fait perdre ce qu'elles avaient de charme à cette époque ? Nous rencontrions souvent des couples amoureux de la race conquérante : les deux participants en étaie it toujours bien assortis ; et leur aspect évoquait toujours la vieille plaisanterie ; i — Je ne retiens pas un jeune! Vous souvenez-vous, aussi, qu'au début de la guerre, les journaux allemands avaient annoncé, avec fracas, que les femmes et les jeunes filles allemandes ne suivraient plus dorénavant les modes de France ou d'Angleterre, qu'elles s'habilleraient à leur guise, d'une façon rationnelle, normale et germanique. On attendait, avec curiosité... Et l'on a vu les Allemandes d'ici s'habiller tout de même, autant qu'elles le pouvaient, comme les Belges et les Françaises, subir la mode abominable de Paris et de Bruxelles, s'accommoder de la jupe cloche, de la taille courte et de-j hauts talons. On les reconnaissait tout de même... Mais il faut leur tenir compte de l'intention. MI SB AU ROIINT On se souvient du tapage que fit naguère la presse allemande, et la presse embochée à sa suite, autour du voyage qu'entreprirent les ministres d'Espagne et de Hollande et M. Van Brée dans les régions de la ligne de feu. A la séance que vient de tenir le Comité National, M. Franqui a donné lecture d'une note qui remet les choses au point. Nous ne pourrions mieux faire que le reproduire : Le 18 octobre dernier, les ministres d'Espagne et des Pays-Bas ont effectué un voyage vers les régions du Nord de la France et de la Belgique qui se trouvaient dans la ligne de feu. Les ministres s'étaient fait accompagner par un délégué du Comité National, M. Van Brée, qui s'occupait spécialement du ravitaillement du Nord de la France et pouvait, à ce titre, leur donner des indications très utiles. Les commentaires auxquels ce voyage donna lieu dans la ptesse allemande, provoquèrent une certaine émotion en Belgique. En vue de dissiper l'équivoque survenue, et le Comité National ayant été mis en cause, il ne sera peut-être pas inutile de rétablir les faits. Dans leur visite; les ministres protecteurs n'ont vu que la possibilité de venir en aide, dans la mesure de leurs moyens, aux malheureuses populations évacuées ou menacées d'évacuation. Les assertions émises du côté allemand à ce propos sont complètement erronées. Il n'a nullement été constitué de Commission neutre, oui eût eu pour mission de faire une enquête sur les dévastations commises ; l'on n'y a, du reste, jamais pensé. D'autre part, ni les ministres ni M. Van Brée n'ont signé aucun protocole à la suite de leur voyage. Nous croyons savoir, pourtant, que les ministres ont élaboré une note destinée à leur gouvernement, dans laquelle ils ont fait, avec une relation de leur voyage, un exposé purement objectif des déclarations recueillies sur place, principalement des fonctionnaires et officiers allemands, ainsi que de leurs observations personnelles. Certains passages de cette note ont été publiés dans la presse allemande, mais il ne sera pas inutile de faire ressortir que les parties défavorables aux intérêts allemands ont été laissées dans l'ombre. Il nous est permis d'ajouter également que les ministres sont revenus de leur voyage avec la conviction que les nouvelles évacuations projetées par les autorités militaires ne s'imposaient nullement et qu'il était, de loin, préférable do laisser les habitants dans leur foyer, plutôt que de les exposor aux dangers inhérents à des évacuations faites élans les conditions que l'on sait. Grâce à l'attitude résolue et courageuse des populations, ainsi qu'à l'intervention énergique des directeurs du Comité Hispano-Néerlandais, les démarches des ministres, à ce sujet, ne sont pas restées vaines. Les faits parlent par eux-mêmes. L'évacuation de la population civile de Tournai était imminente ; de nouvelles affiches des autorités militaires prévoyant cette évacuation étaient imprimées, elles devaient être placardées le lendemain do la visite des ministres, soit le 19. Or, ces affiles ne furent pas apposées et le projet conçu par les autorités militaires fut abandonné. La population put ainsi rester dans les murs de la ville. Dans toutes les autres parties du front également, les évacuations forcées furent aussi complètement suspendues, pour ainsi dire ; d'importantes colonnes d'évacués, qui avaient été annoncées vers certaines provinces, notamment dans les provinces de Namur et de Luxembourg, no sont pas arrivées, les populations dont il s'agit ayant été laissées dans leurs foyers. Une fois de plus, l'intervention des ministres d'Espagne et des Pays-Bas, et des membres du Comité Hispano-Néerlandais, en faveur des populations belges et françaises aura eu pour celles-ci les plus heureux résultats. UN MEETING à la JVLaison du Peuple Hier soir' a eu lieu dans la grande salle des fêtes de la iMaison du Peuple, un meeting où ont pris la parole MM. Vandervelde, Wauters et C. Huysmans. Depuis 5 heures, les abords du local sont pris d'assaut par la foule. Longtemps avant la séance, la salle est remplie d'une assistance compacte dans laquelle on remarque quelques soldats belges et français. Les orateurs prennent place sur la scène au milieu d'acclamations. On chante 1' « Internationale ». La séance est présidée par M. Pla-det. Il appelle l'attention sur l'importance des déclarations qui doivent éclairer l'opinion publique sur la direction que prendra le nouveau ministère. Le parti ouvrier inaugure la campagne pour le suffrage universel. C'est pourquoi il est nécessaire que les membres socialistes donnent quelques explications sur leur activité de demain. -Il cède la parole "à M. Wauters, après avoir excusé M. Anseele. M. Wauters débute ainsi : <t Ce que la fédération bruxelloise nous demanda. c'est, une reddition de comptes avant exécution de mandats. » Il rappelle la situation faite avant le 4 août 1914 à la classe ouvrière, les luttes pour le suf-f'-aie universel. Nous étions aux lendemains réélections qui ne nous avaient pas donné satisfaction.Dan*» le domaine du devoir militaire, on avait combattu longtemps aussi pour la défense du pays. Dans la matière des lois sociales, nous n'avions presque rien. Au point de vue in+elW. tuel et moral, nous sortions d'une lutte terrible ■>0"v l'a franchissement dp l'instruction. C'est .au moment où cette lutte de classes pre-lait des allures de haine de classe que tontes les classes s'unirent pour défendre le patri-noine de la Révolution française. (Applaudissements.)Rappelez-vous ces longues années passées jous une domination haïe. Rappelez-vous An- Vendredi 6 Décembre 1918 partout en Belgique. 48e année. - N° 19.

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