La liberté

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27 December 1918
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s.n. 1918, 27 December. La liberté. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/gf0ms3m21n/
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VENDREDI 27 DECEMBRE 191B DIX CENTIMES LE NUMERO t O 1*' ANNEE N° 39 Adresser toutes les lettres et communications à M. Joseph De Qeynst Directeur de La Liberté Courte rue Neuve, 28, Anvers PUBIUIGITÉ « S'adresser : »!rt 4<<«o M a«<rn h A LA LIBERTÉ ABONNEMENTS • ' !Un an. « • fr. 12.00 Six mois . • » 6.50 Trois mois . i 3.50 Un an. . i fr. 15.00 Ï?ï5? Sixmoi8- i * 8.50 Trois mois « S 5.00 Etranger : France, Angleterre, Aile-, magne et Union postale t par! trimestre fr. 9.00 Journal quotidien du soir impôt sur le pain L'histoire des peuples et des partis a des retours bizarres! On nous a enseigné qu'une des causes de la révolution de 1830, avait été l'impôt sur le sel. Nous nous souvenons que, il n'y a pas bien longtemps, l'impôt de 2 francs par cent kilos d'avoine, causa beaucoup d'ennuis au ministère conservateur qui la fit voter. Et voilà qu'aujourd'hui, tous, autant que nous sommes, libéraux, catholiques, socialistes, anarchistes, aktivistes, vieux, jeunes, croyants ou mécréants, hommes ou feinmçs, nous acceptons sans murmurer, dans une touchante désignation, une taxe d'environ 35 francs par 100 kil. de farine. Oh! cette taxe n'a pas passé par la filière législative; elle n'a pas été votée par nos deux Chambres, puis sanctionnée par le Roi. Elle n'a pas paru au Moniteur, et si vous alliez consulter M. le Ministre des Finances, peut-être vous répondrait-il qu'elle n'existe pas. Et pourtant elle existe. Si bien qu'elle se cache, un peu honteuse qu'elle est, nous allons la dénicher des nébulosités administratives où elle s'est retranchée. A quel prix le froment et le seigle, qui sont les pères de la farine, sont-ils réquisitionnés chez le cultivateur? A 48 francs pour le froment et à -43 francs pour le seigle, quand ils sont de toute première qualité. C'est un maximum, décrété par l'autorité. La farine que -le Ravitaillement nous sert, n'est pas faite exclusivement de froment ou de seigle; elle est faite d'un mélange des deux: 70 % de froment et 30 % de seigle. Le prix du mélange est donc facile à établir: 100 grammes de froment à 0.48 cent, font fr. 0.336 ; 300 grammes de seigle à 0.43 centimes font fr. 0.129; et le kilo de mélange fr. 0.4G5 ou fr. 46.50 les 100 kil. Tel est le prix, payé aux cultivateurs, par le Ravitaillement; prix maximum, répétons le, car en fait, ce prix est rarement obtenu, l'agréation du grain étant sérieusement faite.Mais,admettons que tous les froments et seigles de Belgique méritaient la médaille d'or, et tablons sur ce prix de 46.50. La mouture imposée est, croyons-nous, de 80 % de farine et 20 % de son. Et le prix payé par le consommateur est de,croyons-nous encore, 94 francs pour la farine et 40 francs pour le son. Le sac, payé 46.50 est donc revendu pour: 800 grammes à 94 font 0,752; 200 grammes à 40, font 0.080; total 0,832 ou 83.20 par 100 kil. payés 46.50, soit 36.70 de bénéfices. C'est tropl c'est beaucoup trop, pour payer les frais de mouture et même les frais généraux, surtout que ces frais généraux sont fortement réduits grâce aux beaux, généreux et actifs dévouements qui, dans toutes les parties du pays,abondent au profit de l'Œuvre. Aussi savons-nous bien que ce n'est pas en frais de mouture, ni en frais généraux que passe la différence. Nous trompons-nous de quelques centimes dans nos calculs? C'est possible. Les prix du ravitaillement, aussi, peuvent changer. Mais il n'en est pas moins établi qu'une taxe exhorbitante nous est imposée sur le pain, puisque, si nous pouvions acheter directement notre farine au producteur, nous l'obtiendrions en dessous de 50 centimes. Soulignons, en passant, que l'aventure nous fournit un nouvel et lumineux exemple des conséquences désastreuses auxquelles aboutit fatalement la réglementation.Calculons maintenant ce que peut coûter par an, à un ménage normal, cette taxe déguisée d'environ 0.35 cent, par kilo de farine. Supposons 2 1/2 kilo de farine par tête et par semaine. Ce n'est pas trop,croyons-nous. Si nous supposons un ménage de cinq personnes, cela fait 12 1/2 kil. par semaine et 650 kil. par an, à 0.35 centimes, cela nous donne un taxe annuelle de 227.50 francs! 1 Rien n'est éloquent, mais rien non plus n'est brutal comme des chiffres. Deux cent vingt sept francs cinquante centimes de taxe sur le pain, pour un ménage de cinq personnes, riches et pauvres, employés, artisans, commerçants, ouvriers, tous, nous y passons. Le professeur, l'instituteur, le typographe, s'il a femme et trois enfants, doit pàyer 227.50 de taxe sur son pain! Si un ministre proposait cela que dirions-nous? Certes, une partie de cette «taxe» sert à subvenir aux frais considérables qu'a le Comité National. Mais, pour satisfaire les légitimes curiosités du public, peut-être serait-il bon de donner quelques éclaircissements sur l'utilisation du produit de cette taxe qui frappe tout le monde? L'opinion publique est, par nature, méfiante et elle accuse fréquemment certains comités de ne pas toujours respecter scrupuleusement la trêve des partis. Il ne serait pas inutile de l'éclairer un peu sur l'emploi fait du produit de certains «impôts». Revne de la Presse Etrangère Un grave problème De M. Maurice De Waleffe dans Le Journal: «Depuis que je parcours les villes belges à la suite des armées alliées, j'ai pu interroger ministres, députés,industriels, banquiers, tous les personnages à qui va incomber le labeur de réorganisation.Labeur formidable! Tout est à refaire. Je sais bien qu'avec de l'intelligence et du travail, on rebâtirait le monde. Mais n'y aura-t-il pas une crise de l'intelligence et une crise du travail? Voilà le grave problème de l'heure actuelle en Belgique. Il mérite notre attention. La guerre a créé entre ce pays et nous une pénétration réciproque si intime que ses désordres sociaux réagiraient vite sur les nôtres. L'intelligence? Elle est menacée par la stagnation complète des hautes études et par la stagnation partielle des études moyennes depuis quatre ans. La génération qui avait de dix à quinze ans en 1914 s'en ressentira toute sa vie. Encore une diminution dans le nombre des lettrés ou des savants serait-elle un mal minime si l'oisiveté des jeunes cervelles était restée sans effet sur leur moralité. Mais ces écoliers sans autre école que celle de la rue voyaient la rue abandonnée à des pillards triomphants, la violence et le vol légitimés et codifiés sous leurs yeux. Cependant, la vie de famille était triste. Pour échapper à cette tristesse, ils n'avaient que la ressource des lieux de plaisir suspects, où l'absence des hommes faits, partis aux armées, procurait à leurs cadets des aventures et des tentations fort au-dessus de leur âge. Don Juan étant à la guerre, Chérubin était roi. Roi beaucoup trop jeune! «J'ai dû retirer mon fils de l'excellent institut X..., me confie un père de famille bruxellois. Le milieu moral y avait changé d'une manière inquiétante.» CHRONIQUE BRUXELLOISE (Correspondance particulière de la Liberté). L'aide au Village. — Une entrevue avec la Reine. — Le Chrisimaa des soldats anglais. — L'Université de Louvain. 25 décembre. Parmi les nombreuses œuvres qui ont vu le jour pendant la guerre dans notre pays, l'«Aide au Village» n'est pas la moins intéressante. Elle a un mérite particulier: elle agit discrètement et sans solliciter les éloges tapageurs. L'«Aide au Village» a groupé de nombreuses jeunes filles qui, avec un dévoû-ment touchant, multiplient les démarches en vue de recueillir des vêtements pour les enfants de la campagne qui se trouvent dans le besoin. L'œuvre a surtout orienté son activité, depuis la conclusion de l'armistice, vers les régions où nos vaillantes armées ont lutté et conquis la victoire. Les jeunes filles du Comité, se heurtent naturellement aux difficultés que soulève la question de la distribution des vêtements qu'elles ont recueillis. Elles ignorent ce qu'est le découragement et elles savent faire, dans leur œuvre d'entre aide, les démarches nécessaires à l'accomplissement de leur tâche. Dernièrement, Mlle Jeanne Vandeput-te, membre du Comité de l'«Aide au Village» se trouvait chez la comtesse d'Oul-tremont, dame d'honneur de la Reine.Elle sollicitait des conseils et discutait le moyen de faire parvenir des vêtements aux habitants des villages qui se trouvent dans les régions voisines de l'ancien front de Flandre. Pendant l'entretien, la Reine téléphona à la Comtesse d'Oui tremont et celle-ci fit allusion à la démarche que faisait auprès d'elle Mlle Vandeputte. — Priez Mlle Vandeputte de venir me voir, dit aussitôt la Reine. La jeune fille fut immédiatement reçue par Sa Majesté à qui elle exposa le but de sa démarche. — Je ne veux pas que vous perdriez un jour, dit la Reine. Demain vous aurez une auto qui vous conduira dans les villages où vous devez aller... Et puisque j'ai le plaisir de vous recevoir, dites-moi, je vous prie, ce que fut réellement la vie des Belges, celle de la bourgeoisie dont vous êtes, pendant l'occupation. Je voudrais tant savoir quelles furent vos souffrances!Et Mlle Vandeputte Jit le récit des misères que la bourgeoisie, comme le peuple a connues, pendant la guerre; elle parla des privations et des angoisses de chacun... Elle le fit avec une telle émotion que la Reine, dont les yeux étaient noyés de larmes, lui dit: — Soyez-en sûre, nous ferons tout ce qu'il faudra pour vous aider dans votre œuvre... Nous ne saurons jamais tout ce que le peuple belge a souffert! Le lendemain*' Mlle Vandeputte et un groupe de jeunes filles de Bruxelles partaient en auto pour la Flandre, sous la conduite d'un officier — et avec la protection de la Reine. * * » Les soldats anglais, en ce moment en Belgique, ont fêté le Christmas avec l'entrain habituel. Le gouvernement britannique les avait du reste comblés de dons auxquels ils ont fait un honneur mérité! Chaque division a reçu un envoi de 800 belles oies anglaises, bien dodues, et tout à fait dignes d'exciter l'appétit des gas-tralgiques les plus récalcitrants. Chaque soldat a reçu le cake traditionnel et nous connaissons un état-major qui a été gratifié d'un cake d'un mètre de haut... Enfin chaque division a reçu une caisse de bouteilles de rhum. Une fête de Christmas sans punch ne serait pas une vraie fête de Noël anglais. * * * On nous assure que l'Université de Louvain reprendra ses cours le 23 janvier.A cette occasion, les habitants de Louvain qui avaient l'habitude de louer des appartements à MM. les étudiants cléricaux ont immédiatement majoré leurs prix de location... La hausse a commencé et un jeune homme nous disait hier qu'on lui demandait 300 francs par mois minimum pour la location d'une chambre et le service du petit déjeûner du matin!... D. Nos Echos Le Roi d'Italie en Belgique Le Roi d'Italie, en quittant Paris, est allé visiter les troupes italiennes combattant en France. Il se rendit à Verdun où le général Albricci lui apporta leur premier salut. Sur son parcours de Verdun à Sedan et Lihin qui dura cinq heures, le Roi fut acclamé par les populations française et belge, tandis que des troupes américaines et françaises lui rendaient les honneurs. Dans les Ardennes de nombreux endroits avaient été pavoisés par les soldats et décorés par des arcs de triomphe, des trophées et des drapeaux italiens, belges et français. Le roi Victor-Emmanuel arriva à 12.30 h. à Libin, au château du baron Coppé où jusqu'aux dernières semaines qui précédèrent l'armistice, se réunissaient pour leurs parties de chasse le kronprinz et le gouverneur de Bruxelles. Le Roi y était attendu par le maréchal Pétain, les généraux Maistre, Guillau-mat, Julien, Crépy et Pitois, chef d'état-major, et tous les généraux italiens du corps d'armée. Le maréchal Pétain adressa le salut de l'armée française au Roi qui, après une chaleureuse poignée de mains et après avoir échangé quelques mots, entra au château, suivi de ses invités. Après le déjeuner le Roi se rendit au champ voisin où étaient réunis les représentants du corps d'armée entier pour la revue et la distribution des récompenses à la valeur octroyées par le gouvernement français aux officiers et soldats italiens et des décorations italiennes aux officiers et soldats italiens et alliés. Le roi Albert arriva à 2 heures. Les deux souverains se sont embrassés avec effusion au milieu des applaudissements généraux du public. Accompagnés du maréchal Pétain ils parcoururent le front des troupes pendant que les musiques jouaient la Brabançonne, la Marseillaise et l'hymne royal italien. La population civile accourue très nombreuse acclama les deux Rois et le prince de Piémont. Après la distribution des récompenses, les troupes défilèrent devant la tribune royale. Tandis que la musique jouait les hymnes italien et belge, le roi Albert prit congé du roi d'Italie. Les deux souverains s'embrassèrent deux fois avec effusion. Le roi Albert félicita le général Albricci pour les exploits du corps d'armée et ponr la magnifique tenue des troupes. Puis, suivi du prince héritier Léopold et du prince Charles, il partit pour Dînant. La cérémonie terminée, le roi revint au château du baron Coppé ou il s'entretint quelques heures avec les personnalitées invitées à la cérémonie, et reçut le Comité de secours et les conseils communaux des environs. Vers huit heures, le roi quittait le château pour rejoindre la gare de Paliseul où l'attendait le train royal. Dans la petite gare de Paliseul pavoisée par les soldats, le Roi exprima sa haute satisfaction pour le chaleureux accueil de la population et pour l'affectueuse démonstration des troupes. Le roi à Dînant Le Roi, accompagné des princes Léopold et Charles, s'est rendu à Dinant, qu'il a visité à pied, causant familièrement avec les passants, s'enqué-rant des détails des horribles tueries dont la jolie cité mosane fut le théâtre eu 1914, et accueilli par la population avec un enthousiasme que l'on devine. Successivement, le Roi et les Princes visitèrent la cathédrale, l'emplacement où fut l'Hôtel de ville, la crèche Marie-José, puis les endroits où, lâchement les soldats allemands tuèrent 650 civils, dont 80 femmes et 18 enfants au-dessous de 14 ans, parmi lesquels huit de moins de 2 ans !... Le Roi, ému, se découvrit à cet endroit, puis se fit présenter les « escapés » de cette effroyable tuerie. La 2me Division d'Armée La 2° division d'armée, qui tient en ce moment garnison à Anvers, quittera très probablement notre ville le 6 janvier. Elle ira relever la 4° division qui est actuellement en Allemagne. Les troupes belges font le service d'occupation dans la région comprise entre Dusseldorff et la frontière hollandaise. La question du gaz L'Administration Communale nous prie de faire savoir que, contrairement à ce qui a été annoncé, la décision d'après laquelle la Cie du Gaz d'Anvers annonce l'interruption provisoire de la fourniture du gaz pendant la pendant la journée de 8 à 15 heures, à partir d'aujourd'hui 27 décembre, n'a pas été prise d'accord avec elle. Echange de marks Le gouvernement rappelle au public que l'échange des marks se trouvant dans la circulation belge sera intégralement opéré contre de la monnaie nationale. La limite qui a été fixée n'a qu'un caractère temporaire ; le remboursement total s'effectuera aussitôt que le permettront les conditions matérielles de l'impression des billets nécessaires. Voyages vers la France Tout Belge désirant se rendre en France devra être porteur d'un passeport délivré par le Gouverneur civil ou par le Commissaire d'arrondissement auquel ressortit le lieu de son domicile. Ce passeport doit être déposé au consulat français le plus proche du lieu de la résidence du porteur afin d'être revêtu du visa requis. Cette formalité accomplie, le passeport devra être visé par le bureau de la sûreté militaire belge, dépendant du gouvernement provincial militaire dans le ressort duquel l'intéressé à sa résidence. La Conférence de la Paix MM, Paul Hymans, ministre des Affaires étrangères, et Pierre Orts, conseiller diplomatique de la Belgique, sont partis pour Versailles où ils vont prendre part aux travaux préliminaires de la paix. Le séjour des étrangers ennemis M. Albert Devèze, dans une question aux ministres de l'intérieur et de la justice, se plaint des trop grandes facilités accordées aux nationaux des puissances ennemies, pour résider en liberté en Belgique. La garantie de deux Belges honorables leur suffit. W? même, les personnes dont l'origine est ennemie, mais qui ont perdu leur nationalité, ne doivent pas être considérées comme suspectes. Cette situation «oblige les citoyens belges à subir le contact de ceux qui, pendant la guerre,leur sont nécessairement apparus comme solidaires avec leurs oppresseurs.» •M. Devèze conclut ainsi : «Le gouvernement n'estime-t-il pas: 1) qu'il a pour devoir d'exiger d'autres garanties que la signature, aisément obtenue et d'ailleurs sans portée pratique, de deux citoyens belges ; et de rendre tout à fait exceptionnelle la tolérance qui pourrait être éventuellement accordée à certains sujets ennemis; 2) qu'il y a lieu d'organiser, dans le cas où l'expulsion ne peut être ordonnée, la concentration des sujets ennemis en des lieux qui leur soient spécialement réservés ; 3) qu'il y a lieu d'assimiler aux sujets ennemis, les «Heimatlos» d'origine ennemie. La marine de guerre Un détachement de marins belges, se composant d'une centaine de matelots, quartier-maître. et maîtres, est arrivé à Anvers. Pour l'instant, ils sont logés à bord de l'ancien na-vire-école «Comte de Smet de Naeyer», au bassin de la Campine. Ils sont sous le commandement de l'enseigne de vaisseau de première classe Pirnay. Le détachement est arrivé de Bruges, où les hommes étaient occupés sous les ordres de cet officier au relevage des navires de guerre que les Allemands avaient coulés dans le port. A Anvers, les marins vont être employés pour former l'équipaga des trois torpilleurs allemands. A l'union professionnelle des marchands de beurre et de lait Cette société avait convoqué jeudi matin, les marchands de beurre et de lait d'Anvers et de la province à la salle Van Wezenbeke. La séance était présidée par M. Casteels. Le directeur de l'Union, M. Van Ham appelle l'attention de l'auditoire sur la désillusion générale, lorsque après la rentrée de nos troupes on vit se maintenir les prix exhorbi-tants du lait et du beurre. Hconstate l'inefficacité des prix maxima et prédit au dernier arrêté, fixant le prix du beurre à 10.50 fr. le kilo, le même sort qu'à ses prédécesseur^, aussi longtemps que l'on n'exercera pas une pression, énergique sur les paysans. Il stigmatise la conduite antipatriotique de ceux-ci et celle da certains bourgmestres de campagne qui font cause commune avec eux. En ce moment, dit-il, nous prévoyons déjà les conséquences de l'arrêté. Les marchanda honnêtes seront dans l'impossibilité de fournir leur marchandise au prix établi, et le commerce passera aux mains des usuriers. Ce ^raifc la ruine des commerçants et l'exploitation des acheteurs. Pour remédier à ce danger, l'orateur estimai qu'il faut adresser à la population un ordre dtf jour dans lequel la situation serait expliquée, On y proposerait de demander aux autorités, soit de forcer les paysans à livrer leur marchandise, soit de laisser le commerce libre. Pendant la quinzaine à venir les marchand» tâcheront de vendre au prix maximum le beur. re et le lait... si bien entendu il y en a. Une violente discussion se produit. On signale notamment que certains comités dépassent eux-mêmes les prix fixés; qu'une grande partie de nos produits sont drainés vers l'Allemagne, ments consomment une quantité oonsidérable et que les grands établissements de divertisse-de lait. c. L'ordre du jour proposé a été adopté à l'u«i nanimité. Un hôte encombrant Il y a quelques jours le secrétaire partien-lier de la reine des Pays-Bas a reçu un billeti conçu an ces termes : c Si l'empereur d'Allemagne n'a pas quitté le pays d'ici à huit jours, votre vie est en danger. » La lettre adressée à la reine se compose d'une enveloppe ordinaire et d'une simple petite feuille de papier poste. Le timbre a été oblitéré à Amsterdam, Le terme de huit jours prend fin à la Noël... La lettre a été photographiée et tous lea commissaires de police d'Amsterdam en ont reçu un exemplaire. Les étudiants militaires Nous avons dit que le ministre des sciences et des arts avait déposé sur la bureau de la Chambre un projet de loi autorisant certaines dérogations à la lé* fislation sur la collation des grades aca- émiques. Dispense sera accoMéo aux étudiants militaires des certificats d'études moyennes et des épreuves préparatoires exigées pour l'entrée à l'université. Pendant trois ans, les dispositiong légales sur la durée minimum des études sont suspendues ; les facultés des universités sont autorisées à instituer, pour eux seuls, indépendamment de trois sessions ordinaires d'examens, des sessions supplémentaires et à répartir les matières du programme légal comme elles la jugeront utile. « Le système d'après l'exposé des motifs qui accompagne le projet, sera en réalité celui-ci : les professeurs voulant témoigner une sollicitude spéciale aux jeunes gens qui ont souffert pour la patrie, ne feront pas poui eux un second enseignement « ex cathedra », mais les réuniront dans autant de séminaires où, à côté et à la suite des cours magistraux, ils les initieront aux méthodes de travail et aux recherches personnelles, ou ils leur donneront certaines répétitions, ou ils les soumettront à des interrogatoires fréquents. Ainsi dirigés et réhabitués au travail scientifique, ces jeunes gens pourront, dans un tempe relativement court, acquérir les connaissances nécessaires pour se présenter avec succèa à telle ou telle session spéciale supplémentaire d'exercices dont les matières auront été déterminées selon le régimo des séminaires ou les récipiendaires auront étudié. » On le voit, c'est la liberté absolue pour les facultés universitaires d'organiser comme elles ^ l'entendent, leur enseignement pour les étudiants-soldats. Nous ne pouvons qu'applaudir à d'aussi larges mesure d'exception.Ajoutons que pour être considéré comme ayant été au service de Ja patrie, il faut être porteur d'un certificat du ministre do la enierr»..

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