La liberté

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26 December 1918
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s.n. 1918, 26 December. La liberté. Seen on 28 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/m61bk17t46/
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JEUDI 26 DECEMBRE 1918 DIX CENTIMES LE NUMERO 1èr* ANNEE N° 39 Adresser toutes les lettres et communications à iVL Joseph De Geynst Directeur de La Liberté Courte rue Neuve, 28, Anvers PUBL1CSTÉ s S'adresser : 28. Courte rue Neuve, à Anvers LA LIBERTE ABONNEMENTS t ( Un an. « • fr. 12.00 Anvers \ Six mois . • • 6.50 ( Trois mois • '• 3.50 1 Un an. . . fr. 15.00 Tp'S * — • • ; » ( Trois mois , « 5.00 Etranger : France, Angleterre, Allemagne et Union postale : par trimestre fr. 9.00 Journal quotidien du soir Le paradoxe allemand L'Unité Germanique fondée par la Défaite L'inconnue du problème européen, la grande inconnue, c'est le facteur allemand.Il importe d'en déterminer au plus tôt la valeur, sinon tous les calculs des diplomates resteront entachés d'une fâcheuse, et même fatale imprécision. On parle de la «désagrégation des empires centraux.» La formule est commode, mais fausse. Ceux qui l'emploient font une confusion singulière entre l'Autriche Hongrie, depuis longtemps décomposée en ses huit nationalités, et l'Allemagne, qui, — malgré qu'on en aie — demeure une nation. LAutriche-Hongrie était la création et Ja propriété de la dynastie habsbourgeoise. Ces impériaux accapareurs avaient réussi à intéresser dans leurs affaires les Allemands d'Autriche, et les Magyars; ces deux peuples, en effet, asservissaient et exploitaient les six autres groupes ethniques de la Double Monarchie. Mais l'heure de la liquidation a sonné, et c'en est fini à tout jamais de la Maison de Habsbourg-Lorraine. L'Allemagne, elle, n'a point péri avec les Hohenzollern. On nous a souvent affirmé que Guillaume de Prusse et Bismarck ont fait l'unité allemande. C'est exact. Mais on aurait dû nous dire et nous répéter, que cette unité eût pu se faire autrement que par l'hégémonie prussienne. L'idée de l'unité allemande,à vrai dire, n'est même pas une idée prussienne. Le plus prussien des rois de Prusse, Frédéric II, était le moins Allemand des hommes. «Dans son cerveau lucide et froid, a dit un historien, il n'y avait guère plus de place pour les chimères de l'avenir que pour les spectres du passé». L'idée de l'unité allemande est une idée nationale, fille de la Révolution française. Elle hantait en 1813 les peuples germaniques soulevés contre Napoléon; elle parut triompher à Leipzig. Mais on sait du reste comment les traités de 1815 et la réaction qui suivit le Congrès de Vienne en empêchèrent la réalisation. Particularisme et réaction: ces deux choses allaient de pair en Allemagne, de 1815 à 1848. Dans l'amorphe Confédération germanique, les petits princes détenaient une influence «absolument hors de proportion avec leur puissance réelle», sous l'hégémonie de l'Autriche, qui d'ailleurs s'exerçait dans un sens négatif et presqu'uniquement policier. Mais voici Quarante-huit, la «folle année». Le drapeau pangermanique et démocratique est arboré à Berlin et dans toute l'Allemagne. Noir, rouge et or 'partout au soleil brillant...Partout les princes abdiquent. Frédéric-Guillaume IV salue très bas les «victimes de la Révolution». Les constitutions poussent partout, en une nuit, comme des champignons. Que voulaient les Révolutionnaires de 48? Abattre la réaction, anéantir le particularisme, créer la grande Allemagne. Ils n'aimaient pas l'Autriche de Metternich, mais beaucoup d'entre eux espéraient la retenir dans la patrie allemande. D'autre part, il leur fallait le concours de la Prusse. Le Parlement de Francfort, composé de libéraux monarchistes et de démocrates républicains, chercha vrainement à sortir de ce dilemne. Malgré les éloquentes objurgations du poète Uhland, qui suppliait l'assemblée, «de ménager, dans la Cathédrale allemande, à côté de la tour de Prusse, une place au moins pour la tour d'Autriche»,vota une Constitution fédérale qui excluait en somme l'Autriche, et offrit la couronne impériale à Frédéric-Guilleaume IV, roi de Prusse... Le roi de Prusse refusa, en haine de la, Révolution et des Révolutionnairesl C'est un des actes les plus singuliers de l'histoire, un des plus significatifs aussi. Toute le Prusse est dans ce geste. Cette Couronne impériale, les Hohenzollern n'en voulaient point parce qu'elle leur j était offerte par les représentants du peu- : pie allemand. Ils ne la ceignirent avec orgueil que lorsqu'ils l'eurent ramassée dans le san^ de trois guerres, lorsque par des années de despotisme ,ils eurent racheté leur capitulation passagère devant les émeutiers de Mars 1848. On voit combien Berlin faisait peu de cas de l'Unité allemande. Les libéraux allemands, après le douloureux et ridicule échec de Francfort, se résignèrent à la politique que leur vaudra toujours le surnom de Reptiliens. Ayant rêvé d'une unité dans la liberté, d'un Empire populaire, ils se rapprochèrent peu à peu de la dynastie prussienne, surtout après ses triomphes de 64 et de 66. Ce fut le grand ralliement des professeurs «autour de Bismarck»,qu'ils déifièrent.Et quand vint le triomphe de 70, les démocrates eux-mêmes parurent au comble de leurs vœux. L'Allemagne libre, l'Allemagne unifiée; voilà ce qu'ils avaient toujours voulu. Mais l'unification leur était bien plus chère que la liberté... C'est par amour de l'unité qu'ils avaient accepté l'hégémonie de la Prusse, —- tandis que Bismarck avait fait l'unité allemande parce que, du même coup, il travaillait pour le roi de Prusse, son seul maître après Gott. Des générations d'historiens créèrent h tous ces rois de Prusse, une légende patriotique. En dépit des faits, on crut à leur dévouement à la cause nationale, à leur mission providentielle. Tout cela a été emporté sans retour par la déroute et la Révolution. Le prestige des Hohenzollern est tombé. L'exil même, qui grandit et divinise les héros, ravale encore la personne falote de l'ex-kaiser, et la figure objecte de l'ex-kron-prinz. s Ceux qui, hier encore, étaient les plus 1 fermes soutiens de la monarchie, comme le comte Reventlow, assistent sans une larme, au départ de l'empereur prédestiné, du Messie préfiguré par toute une lignée d'inoubliables ancêtres, les singes anthropomorphes de la Siegesallee. Cette ingratitude a peut-être étonné quelques-uns d'entre nous. On la comprend en relisant l'Histoire. L'alliance entre la bourgeoisie allemande ! et les Hohenzollern date de 1867. Elle est dissoute. Mais la bourgeoisie allemande n'a point renoncé pour cela à son idéal ] pangermaniste. Nous allons voir, après , le crépuscule des Arsols — car les roses < et les Rosa de la révolution auront vécu l'espace d'un matin — nous allons voir se constituer l'Allemagne nationale d'Uh-land, sans l'Alsace-Lorraine et le Pologne, mais avec l'Autriche allemande; cette annexion est devenue possible par la chute et des Hohenzollern et des Habsbourg: 70,000,000 d'âmes, bloc redoutable malgré la défaite. Pourquoi l'Entente ne saurait empêcher cette fusion, c'est ce que nous examinerons dans un prochain article. Par quelles garanties nos hommes d'Etat et nos hommes de guerre ont le devoir de neutraliser le péril de demain, nous aurons plus d'une fois l'occasion de le rechercher ensemble. Mais dès-à-présent, l'opinion publique, «avec une vigilance patriotique» — le mot est du roi Albert — doit monter,elle aussi, la garde sur le Rhinl Henri GRÉGOIRE Revus lie la Presse belge Heureuse évolution De «La Dernière Heure»: ^L'Idéal socialiste a subi quelques vicissitudes au cours de la guerre. C'était bien naturel Tout d'abord, il s'est détourné du caporalisme allemand, qui régnait en maître dans la so cial-démocratie et tendait à écraser les autre? tendances socialistes sous le poids lourd et indigeste des doctrines marxistes. Le collectivisme germanique a perdu ici son prestige,et les socialistes se sont, peu à peu, tournés vers les conceptions du socialisme à la française que représentait si généreusement chez nous Emile Royer. La classe ouvrière a contemplé le développement désastreux de la politique de classe ntransigeante et fanatique instaurée en Russie et elle a réfléchi. Elle a vu le danger d'un gouvernement de classe, pour cette classe elle-nêrne. Les difficultés immenses que rencon-rent, en ce moment, tous les pays pour sorti1* les misères engendrées parla guerre, ont persuadé beaucoup de socialistes de la nécessité, lu moins momentanée, de l'union de toutes es énergies et de tous les hommes de progrès jour reconstituer la société. Sans doute, cer-aines questions économiques restent de brû-ants champs de bataille pour les partisans le la lutte des classes qui se rencontrent,d'ail-eurs, dans la bourgeoisie, comme parmi les )rolêtaires. Il n'en est pas moins vrai que l'im-nense majorité des socialistes dans les pays le l'Entente, c'est-à-dire dans la plus grand) )artie du monde, se sont sentis solidaires d j sentiments et d'intérêts généraux en dehors >t au dessus des classes. Il en restera quelque shose. Le grand idéal humain, qui toujours ité compris dans les tendances socialistes, ■épris la place et l'influence que le matérialis-ne teuton lui avait enlevées et qui lui sont sommunes avec le libéralisme moderne. Wilson, en formulant son vaste programme jacifique, animé d'un généreux esprit libéra! it d'un profond sentiment démocratique,a con-ribué à précipiter la cristallisation des ten lances latentes un peu partout parmi les es )rits avancés. L'adhésion du socialsime lui fut icquise partout, et ce qui l'attira surtout, c'est 'esprit de liberté. Sans doute, cette évolution n'est-elle pas en-;ore très apparente. Elle s'accomplit surtout lans les esprits et souvent presque ir consciem-nent sous la poussée de l'expérience. Elle est réelle. On constate, partout, dans le locialisme, un retour à des conceptions moins :atastrophiques de la lutte pour les intérêts le classe, à une conviction que les divei-set ;atégories sociales n'ont pas seulement des in-érêt opposé, mais aussi des intérêts com-érêt oppossé.mais aussi des intérêêts com-nuns.Quant à la liberté, on a réappris à l'appré-;ier. On l'acclame aujourd'hui comme le s-u->rême bien des peuples, comme la seule" ga-antie de la paix et du bonheur de l'humanité ;omment, dès lors, se refuser à dire qu'elle l'est pas moins précieuse pour les individus, it que, par conséquent, toute organisacioa sociale qui ne la respecte pas, ne saurait faire e bonheur des hommes? Le libéralisme, d'autre part, s'eot pénétré le plus, en plus de la conviction que la soli larité est le complément indispensable de li iberté, et le correctif de ses abus. Il a perdr ;on dogmatisme manchestërien et a gagné le sentiment des nécessités sociales devant les-[uelles la liberté absolue reste impuissant»} Le libéralisme socialiste et le socialisme béral se - préparent ainsi à entreprendre li ;rande œuvre démocratique qui va renouve-er le monde. _a répartition de l'indemnité de guerre De „La Libre Belgique". L'Allemagne nous a fait, de son propre aveu, me guerre injuste ; elle doit donc reparer les conséquences de son crime infernal, pour autant que ;elles-ci soient réparables. Les discours officiels nnt fort bien mis en lumière ce point fondamen-;al et nous ont promis une réparation complète de ios désastres. Et voici que les projets de lois en-question vien-lent déclarer tout simplement que certaines cïean-:es seront déchues, que certains dommages seront :ndemnisés au taux d'avant la guerre, taux dérisoire en présence du prix actuel des restaurations îtc. La contradiction est flagrante, et il faut déchanter : aussi tout le monde est-il plus ou moins inquiet ou mécontent!... Est-il donc si difficile de trouver une formule équitable et rationnelle? Je ne le crois pas, et voici ma proposition dans toute sa simplicité : Ou bien les puissances centrales pourront compenser intégralement nos pertes, ou bien elles ne Le pourront qu'en partie. Dans le premier cas, il n'y a aucun motif pour priver certaines catégories de Belges honorables d'une juste et complète indemnité. Dans le second, notre pays représente un consortium de créanciers à la faillite des centraux, 3t c'est ce consortium dans son ensemble, et non tel ou tel particulier, qui doit supporter la perte. Il en résulte qu'il y a lieu de faire.de toutes les revendications reconnues fondées, de quelque nature qu'elles soient ,une somme globale, et de répartir proportionnellement entre les intéressés l'indemnité qui sera obtenue par notre gouvernement. Les dommages seraient évaluées selon le droit commun, et pourraient comprendre le dommage moral aussi bien que matériel, comme en matière d'expropriation : n'y a-t-il pas analogie en effet entre les pertes subies pour la patrie et une expropriation pour cause d'utilité publique ? Ce système, peut-être simpliste, consacrerait l'égalité de tous devant la loi, en écartant tout privilège et tout désavantage. N'est-ce pas un grand mérite? Il éviterait aussi toute dérogation aux principes du droit. Le cheval de irait beige De ,,Bruxelles Dépêches" : Les Allemands ne se sont pas seulement étudiés à détruire notre industrie en enlevant ou saccageant l'outillage, les matières premières ,les objets manufacturés, mais ils se sont aussi acharnés contre notre élevage, et particulièrement contre celui du cheval de trait belge, si florissant en Belgique. Ils ont enlevé les meilleurs géniteurs, les juments les plus réputées. Au début des hostilités, ils ont tué bêtement des étalons de renom. Durant deux ans, ils on1 mis en coupe réglée tous les établissements d'élevage et les fermes, dont ils expédiaient les sujets les meilleurs en Allemagne pour être vendus aus enchères publiques. Ce drainage s'est poursuivi systématiquement, en dépit des protestations des propriétaires, maigri les objurgations des associations d'éleveurs et dt Comité du cheval de trait belge notamment. Non contents de cela, ils ont défendu de faire saillir les juments sans leur autorisation, questior d'enlever à temps voulu les poulinières qui leui plaisaient. Bref, après cinquante deux mois d'occupation, ils ont laissé l'élevage du cheval de trait dans un état si précaire que l'avenir de la race est gravement compromis. Ce ne sont pas tant les étalons qui nous font défaut, mais principalement les bonnes juments. On nous annonce l'arrivage de milliers de chevaux anglais. C'est très bien, mais il faut qu'ils soient employés exclusivement aux divers modei de traction et non à la reproduction, afin de ne pa: infiltrer un sang étranger dans les veines de nos reproductrices, car s'en serait fait d'un élevagf national si réputé. Nous parlons évidemment pour l'élevage de; chevaux de gros trait et non de celui de pur-sang. Il faut aussi que les fermiers de la partie du pays restée libre, qui ont pu conserver quelques bonne: juments, ne reculent devant aucuns sacrifices d'ar gent pour les livrer à des étalons de renom. Combien de fois n'avons-nous pas vu faire cou vrir une* jument par un quelconque entier, question d'épargner quelques pièces de cent sous ou d'éviter un trajet trop long? Mais ce qu'il faut surtout, c'est qu'on aille rechercher en Allemagne toutes les juments et tou< les étalons qu'on nous a pris. On nous affirme que déjà des poulinières ont pu être ramenées de la partie occupée par les soldats belges. C'est dans cet ordre d'idées que M. le baron de Kerckhove d'Exaerde, président de la société „Le Cheval de trait belge", a pressenti M. le ministre de l'Agriculture, afin que le gouvernement prenne des mesures efficaces pour le rapatriemenl des chevaux reproducteurs réquisitionnés par l'ennemi.Les secrétaires communaux en détiennent «l'ail leurs les listes et pourront faciliter les recherches. En principe, on est tombé d'accord sur ce point important, il n'y a plus que la façon de procéder qui reste à définir. En tout cas, on a bon espoii de voir rentrer dans le pays un grand nombre de sujets qui lui ont été enlevés sans faisons militaires.^'oublions pas les Wallons de Prusse De « L'Opinion Wallonne ». Au moment où les « Gaulois à tête ronde j vont être délivrés du joug qui pèse sur eu: depuis 1870, n'oublions pas les Wallons attaché! au char de Ja Prusse. Le traité de Vienne de 1815, qui n'a ét< qu'un marchandage de peuples et de territoires a livré ces âmes et cette terre wallonnes d< Malmêdy comrae on dispose d'un lot de bétail La Prusse n'a pas d'autres droits à fair< valoir ; pour le reste, pas besoin d'explication elle possède, donc elle doit avoir. Nous Belges, au contraire, avons des titre: irréfutables à la succession intégrale de l'abbayi de Stavelot, doublement justifiés par l'ethno graphie et l'histoire ; les destinées de la prin cipauté wallonne de Liège se mêlent et se con fondent pendant près de dix siècles au sor de l'abbaye wallonne de Stavelot. Où était la Prusse alors ? De quel droi occupe-t-elle la partie orientale d'un des plu; anciens états belges ? L'abbaye princière di Stavelot relevait directement du Saint-Empire qu'il ne faut pas confondre avec l'empiri d'Allemagne, comme le font à dessein les his toriens allemands. Non, le droit de conquête a vécu, les gar; de la vallée de la Warche n'iront plus, à l'ave nir, se faire tuer pour le roi de Prusse ; asse: d'entre eux, hélas, sont morU en Pologn< durant cette guerre. Aussi, est-il de notre devoir de réclamer dès à présent, et bien haut, les Wallons de Prusse La paix de Wilson ne brillerait pas de tou son éclat, si les Belges ne voyaient flotter leui drapeau, « sur leurs terres » de Malmédy Bevercé, Xhoffraux, Sourbrodt, Elsenborn Ligneuville, Pont, Montenau, Weismes, Fay monville, etc. Wallons de la Warche, qui avez la boacli* muselée, nous parlerons pour vous. Revue de la Presse Etrangèn Les alliés à Consiantinopla De la « Gazette de Lausanne » : Les rues de la ville présentent un aspec curieux ; les badauds se massent près de ambassades ententistes pour voir entrer e sortir les officiers ; les camelots sillonent le rues vendant les hommes du jour, de petit drapaux, des cocardes ententistes ; des êqui pes enlèvent sur les magasins les enseigne en turc et les remplacent par des inscription en caractères latins, grecs ou arméniens. Le; fez ont presque dispara à Péra, tous les non musulmans ayant arboré le chapeau mou ; le; rues sont continuellement pavoisées ; c'est ui va-et-vient continuel d'une foule de plus ei plus dense où se coudoient les soldats de sept ou huit nations. Les Anglais impeccables dans leur costume kaki, les Français agiles dans leur uniforme bleu-saxe, les Allemands toujours raides malgré leurs déboires, les Autrichiens sympatiques à voir, les Italiens, les Grecs en petit nombre, les Turcs toujours un peu délabrés, tout ce monde de soldats armés, ennemis hier encore, aujourd'hui indifférents, les uns saluant les vainqueurs, les autres les toisant de la tête aux piets avec une rage mal contenue. Les assassins en villégiatura Du « Rappel » (du Mesnil) : Chez tous les peuples conduits à l'abattoir impérial, il n'existe plus une famille nombreuse, qui ne pleure la perte d'un ou de plusieurs de ses membres immolés. Si. Une seule. L'empereur d'Allemage, organisateur du massacre universel, a un frère et six fils. Des huit hommes qui composent cette por-; tée d'assassins, pas un seul n'a été blessé sur ; un champ de bataille. Les assassins de vingt millions d'hommes « villégiaturent » librement en Hollande. Qu'attendent les gendarmes des gouverne-; ments alliés ? EL'àrajaiaîsàîïOîS en iSassàa Du «Journal de Genève» (Serge Persky) t 1 La Wss^rossishaïa Tchereswitc.hainaïa Kom-' missia (W-Tch-K) ou la wetciieka, comme oïl l'appelle en Russie, d'après les premières lettres ' de ces mots, est la « commission extraorli-naire instituée pour combattre les contre-ré >o-lutionnaires, spéculateurs et saboteurs ». Elle date du commencement de cette année. Renaissance de l'inquisition, c'est actuellement l'in-1 stitution la plus effrayante du monde entier. Est-on arrêté par quelque sbire de la wetcheka, on est sûr, dans la moitié des cas, d'être retranché du nombre des vivants. La wetcheka fait trembler les épouses, les mères, les grands comme les petits. Elle ne connaît de pitié ni pour l'âge ni pour le sexe. Elle fusille les femmes, les vieillards et les entants. Les villes principales ont chacune leur wetcheka. • •••••••• •• • • A Moscou, à la tête de la wetcheka se trouvent un commissaire, nommé Djerjinsky, avec plein pouvoir sur la vie et la mort de se3 concitoyens, et un sous-commissaire, jeune homme de 21 ans, du nom de Peters, Letton individu dont la place serait logiquement dans une maison de fous. C'est un sadique qui se délecte des tortures et de l'agonie des malheureux. Sa grande joie est de signer le plus ' d'arrêts de mort possible. Dans les conseils da la wetcheka, où se décide le sort des prison-, niers, il insiste avec âpreté sur la nécessité ; de ne gracier personne. Il souffre véritable-5 ment lorsqu'on relâche quelque prisonnier. Tout récemment, ils a réussi à faire exécuter > — malgré les avis contraires de se3 collègues — plus de 120 personnes en sus du nombre dé- 5 signé, et parmi elles un avocat du parti des cadets, Alexandre Vilenkine, qui fut, du temps » de Kerensky, représentant de la Xe armée. : Arrêté comme contre-révolutionnaire, Vilenkine fut interrogé par le grand chef lui-même s Djerjinsky, à qui il lui fut facile do démon- > trer que s'il n'était pas un admirateur de Lénine, . il vivait tranquillement sans faire de la politique. . Homme remarquable, nature franche et loyale, . il fit une impression très vive sur Djerjinskyi t qui décréta sa libération : « Je vous fera, relâcher demain, lui dit-il. » Le soir même, t Djerjinsky dut s'absenter. Lorsqu'il revint 3 deux jours plus tard, Vilenkine était fusillé } sur l'ordre de Peters. Un autre assassinat, auquel fut mêlé direa j tement Lénine, eut un énorme retentissement . à Moscou : Le professeur Korotnef, un des médecins les plus connus do Moscou, soigna j la femme de Lénine, qui souffre de la mala. . die de Bazedow, et, à maintes reprises Lénine lui jura une reconnaissance éternelle. Un beau jour — c'était au commencement de juillet passé — le fils du professeur est arrêté par la wetcheka, comme contre-révolutionnaire. Son innoncence est éclatante, mais on ne se tire pas très facilement des mains de Peters Le vieillard court chez Lénine au Kremlin' traverse la triple haie de la garde chinoise et coréenne dont s'est entouré le dictateur, supplie. «C'est entendu, lui répond le maître du jour. Vous avez ma parolé, votre fils > sera grâcié. » Cinq jours plus tard, le vieil lard apprend que son fils a été fusillé. Nos Echos Une adresse au Roi t Le conseil Provincial d'Anvers a envoyé & 3 Sa Majesté le Roi, l'adresse suivante: t « Sire, 3 En reprenant aujourd'hui ses travaux, sus^ 3 pendus arbitrairement par l'Occupant, le Con- - seil Provincial d'Anvers a acclamé en Votre 3 Majesté la personnification sublime de l'Hon-3 neur inviolé, l'image auguste du Droit invin-3 cible et le symbôle suprême de la conscience - inaltérée. 3 C'est à cette triple source de la fidélité à la 1 foi jurée, de la soumission aux sacrifices né- ' cessaires et de la confiance aux consécruen-

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