La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1916, 21 June. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Seen on 24 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/7d2q52g70r/
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LA MÉTROPOLE IONE PENNY CIKQ CENTIME» ^fîînï- VIJF CEHT PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES Bureaux: 43, Chancery Lane, W.C.—Téléphoné: Holborn 212. ABONNEMENTS : 1 mois, 3 sh. ; 3 mois, 9 ch. Etranger : 1 mois, 4 sh. ; 3 moi», 12 fh 23ME ANNiiiîi MERCREDI 21 JUIN 1916 No. 172 LA GRANDE GUERRE LE CINQUIEME MOIS DE VERDUN LES CAUSES DES SUCCES RUSSES PERSPECTIVES ET PRONOSTICS ■ La situation en Russie reste excellente, tison ne peut évidemment pas s'attende à ce que sur un front dont la Ion-lueur dépasse trois cents kilomètres nos Elfe avancent partout avec le même suc- ■rLes Allemands paraissent reconnaître lue la partie est perdue pour les Autri-■iens. En des temps meilleurs, ils esteraient peut-être de venir à leur séjours, de former un corps d'élite appuyé iar une nombreuse artillerie et il tente-ïent, comme ils le firent avec succès l'an dernier, de contenir la marée russe Lis le sud. Rien ne dit qu'ils ne cher-Iheront pas à recourir plus tard à cette lactique. Pour le moment, toutefois, ils t'y peuvent songer, et rien n'indique lieux leur manque de fortes réserves Kt la situation difficile où ils sont plats, d'une part par leur engagement à |on'd à Verdun, d'autre part par la nécessité de défendre leur front de Pologne |rès étendu et d'éviter son enflanque- ■ Ce dernier point est primordial à l'heu-|e actuelle. Aussi voyons-nous Hinden-|urg abandonner froidement à leur sort |on Bothmer au centre et von Pflanzer ■ l'aile droite autrichienne, et concen-|rer toute son énergie sur la défense de ■aile gauche qui, au delà des marais du Bripet, se relie à l'extrême droite de ses Bgp.es de Pologne. Le nœud de cette Saison est Kovel, que des voies ferrées He premier ordre relient à Lublin vers Houest, à Brest-Litovsk au nord, à Lem-Hierg au sud. Kovel perdu, Hindenburg |est coupé, Lemberg- est en très mauvaise |josture et toute la défense du front Briental se trouve disloquée. ■ Aussi les Allemands cherchent-ils à ■mpêcher à tout prix les Russes de con-Hucrir ce centre important. La démons-Hation russe à Barsnovitchi ne paraît pas ■voir empêché Hindenburg de dépêcher Bmtes ses réserves disponibles vers le Baillant de Lutsk que menace Kovel et il ■engagé aussitôt, vers Svidniki, à moins Be trente kilomètres au sud-est de Ko-Bel sur le chemin de fer de Rovno qui ■rt de base aux Russes, un combat ■ Jusqu'ici, il semble qu'il ait réussi dans |c certaine mesure à contenir le flot. ■^ Russes sont provisoirement arrêtés ■ depuis qu'ils ont traversé la Stokod — B^dredi dernier — ils n'ont plus fait B progrès appréciables vers Kovel. Le Bwmuniqué allemand prétend que les BouPes d'Hindenburg ont " partielle-B"W repoussé " les Russes sur la route ■ Profitant de ce succès, le maréchal a Mj^'tôt poussé des divisions vers le sud, ■ le saillant de Lutsk s'avance le plus V"! vers l'ouest et, après — dit Berlin — BVo"' capturé trois mille prisonniers, la Bataille continue en sa faveur. Sur tout ■ saillant, du reste, les Russes sont sta- Bf" | aires, excepté ' au sud, vers Brody, J ■U , ont avancé encore, mais sans at-B'ndre la ville H u centre autrichien, sur la Strypa, la ■ "ation n'a pas non plus changé, mais ■'■ comme on sait, les choses doivent B' (onsidérées sous un jour différent, H. e es sont en rapport direct avec ce B ^asse sur l'aile droite autrichien- Bit J, ~C' est en pleine déroute. Il sem-lu von Pflanzer ait tenu trop long- ■ ;.aut°ur de Czernovitz et qu'il paie ! Pr'x_ de cette obstination. Les Hfei ont réussi en effet à le couper de ^Ide s?n centre de communications ■es fi'IVlta'"ement par rail avec les ar-■ètre, et à s'avancer à onze kilo- Bd,-,,!./1'1 ,suc' et à. vingt kilomètres au Bn fai, 'a_ capitale de la Bukovine. Burs ni'n'Ce C"°' est ^ présent entre ■ssoUrrJ" ' et von Pflanzer n'a d'autre ■l le De,,.que de se retirer en Hongrie — Be disnarait Par CarPathes. Son ar-B °PératioT s provisoirement du théâtre îviais cette disparition n et pas ment l'effet de laisser carte blanche à Brusiloff sur la frontière roumaine et dans tout le bassin de la Pruth. Elle expose dangereusement l'aile droite de von Bothmer qui doit être dès à présent " en l'air Kolomea ne tardera pas à tomber et dès lors, non seulement la route d'Halich et de Lemberg est ouverte par le sud, mais Bothmer menace d'être enllanqué. On attribue la résistance du centre autrichien sur la Strypa à la promesse de renforts; ceux-ci paraissent toutefois se faire attendre et il faut espérer que Bothmer à son tour s'obstinera assez longtemps pour permettre aux Russes de lui infliger un échec d'importance.On peut prévoir maintenant que le général Lochitsky pousse aussi rapidement que possible vers l'ouest. Dans la situation présente, cependant, l'avance générale des Russes dépend essentiellement des événements qui se déroulent autour de Kovel. 11 est évident qu'ils ne peuvent atteindre Lemberg avant de s'être débarrassés de la menace allemande et qu'une nouvelle conquête de la Galicie et une seconde tentative d'invasion en Hongrie ne semblera possible qu'après un recul des Allemands en Pologne. Rien ne dit cependant que les Russes ne sont pas de taille à s'attaquer avec succès à Hindenburg. Ils ont entrepris d'abord l'offensive contre les Autrichiens parce que ceux-ci sont leurs adversaires les plus faibles et qu'ils avaient commis l'imprudence de s'affaiblir encore par leur campagne du Trentin, mais cette tactique ne présume en rien de leur plan stratégique général dont l'objectif ultime est la libération de tout le territoire russe occupé et l'écrasement de l'ennemi. Comme l'a déclaré le général Brusiloff au représentant du Times sur le front oriental, les victoires russes représentent avant tout l'application des leçons que les Allemands ont données aux Russes depuis deux ans en matière de guerre moderne, et ne constituent que le début de la campagne d'été. Elles montrent que le soldat russe est un élément de premier ordre et que, bien conduit et appuyé par des moyens matériels comparables à ceux dont l'ennemi dispose grâce à une préparation de cinquante années, il aura raison de l'Austro-Allemagne. Le cinquième mois de la bataille de Verdun commence aujourd'hui et verra sans aucun doute un effort décisif des Allemands qui sera probablement dirigé simultanément sur les deux rives de la Meuse, d'une part au Mort-Homme, d'autre part à Thiaumont. Il est évidemment difficile de savoir quand cet assaut se produira. D'après Pétrograde les troupes allemandes sur le front russe ont été renforcées par des éléments tirés de l'ouest, et il n'est pas impossible que les appels urgents des Autrichiens ne viennent contrecarrer les projets du Kronprinz. Quoi qu'il en soit les récents communiqués montrent que les Français tiennent bon plus que jamais. Les dernières attaques allemandes sur les deux ailes de la position de Thiaumont n'ont guère avancé les affaires de von Haese-ler, mais l'artillerie lourde bombarde toujours avec une grande violence Thiaumont, Vaux, Chapitre et Souville et il faut compter avec son effet destructeur que rien rie saurait pallier. D'après des nouvelles officieuses de Sa-lonique, les Bulgares avanceraient en Macédoine orientale comme s'ils avaient l'intention de traverser la Mesta. Sur la frontière nord-ouest ils se seraient avancés plus loin en territoire grec. L'inaction de l'armée alliée considérable rassemblée à Salonique, en présence surtout de l'offensive russe, paraît très énig-matique, mais il est probable qu'elle est déterminée, au moins-en partie, par la situation politique en Grèce, sur laquelle nous sommes malheureusement informés de façon imparfaite. Calomnies allemandes Le gouverneur général de Belgique von Bissing, dans une déclaration faite au représentant berlinois du Chicago Daily News et reproduite par la Gazette de Foss du io juin 1916, no. 295, a dit en parlant de son action sanitaire en Belgique : Nous avons découvert que les instruments les plus indispensables, tels que les microscopes n'étaient pas à trouver et nous avons dû les faire venir d'Allemagne. M. von Bissing sait que si les microscopes font défaut en Belgique c'est uniquement parce que les Allemands les ont enlevés. L'Université de Liège a été dépouillée de tout son matériel d'enseignement ; microscopes et autres instruments ont pris le chemin de l'Allemagne. Le gouverneur allemand pourra s'en convaincre à nouveau s'il veut relire la réponse que lui firent les autorités académiques, lorsqu'il voulut faire reprendre les cours de l'Université. Outre les raisons patriotiques qui sont exposées dans ce document magnifique — que les Allemands ne publieront pas — il y est dit que les instruments, microscopes, etc., ayant été " utilisés " par les Allemands il était matériellement impossible de donner des cours. A l'Université de Bruxelles on s'est contenté d'enlever les capsules en platine c'est-à-dire des objets pour une valeur de 30.000 francs. M. le gouverneur von Bissing a donc calomnié les Belges après les avoir laissé piller. Nous faisons l'opinion publique juge du procédé. La Conférence économique Une suggestion Si nos honorables délégués à la conférence de Paris pouvaient arriver à faire comprendre aux puissances alliée^ qu'elles n'ont rien à craindre de la concurrence belge, ils rendraient à notre pays un service immense. La marchandise belge n'est pas suivie de l'influence politique belge, ce qui n'est pas le cas pour la marchandise allemande. C'est ce que les Chinois ont si bien compris quand ils ont dit à nos industriels : " Nous aimons de faire des affaires avec la Belgique, car au moins avec vous, nous n'avons pas à craindre les démonstrations d'une flotte de guerre ou la menace militaire ". La Belgique ne peut avoir la prétention de suffire au remplacement dans les pays alliés des produits allemands par des produits belges. Mais là où ira un produit belge, bon et bon marché, un produit allemand n'ira pas. Les Alliés ont un intérêt et un devoir à nous donner, en compensation des exportations vers l'Allemagne, une possibilité d'augmenter nos exportations chez eux. Nos médecins bir Edward Grey, secretaire d Etat pour les affaires étrangères, a adressé la lettre suivante à M. Paul Hymans, ministre de Belgique à Londres. Le secrétaire d'Etat a l'honneur de faire savoir au ministre de Belgique que depuis la publication du rapport du Comité officiel institué pour examiner les traitements infligés par l'ennemi aux prisonniers de guerre anglais, rapport relatif aux conditions existant au camp de YVittenberg lors de l'épidémie de typhus, le major Priest-ley et le capitaine Vidal, les seuls survivants du corps des officiers de santé britanniques, ont porté à la connaissance du Comité les services signalés rendus pendant l'épidémie au corps médical et aux médecins anglais par les docteurs Destrée et Bolland. du service médical belge, qui ont prêté leurs soins aux prisonniers anglais avant l'arrivée au camp des officiers de santé britanniques. Les médecins belges précités ont rendu les services les plus dévoués et si le Comité avait été au courant de l'héroïsme dont ils ont fait preuve, il n'aurait pas manqué d'en faire état dans son rapport. Sir Edward Grey prie M. Hymans de bien vouloir transmettre au gouvernemet du Roi l'expression de la vive gratitude avec laquelle le gouvernement de Sa Majesté a appris les services marqués rendus aux prisonniers anglais par les docteurs Destrée et Bolland. Foreign Office, 18 mai 1916. Le sort du " Thuringen " Un chalutier a trouvé, sur le lieu du récent combat de la mer du Nord, deux bérets de marins marqués Thuringen. Le Thuringen est un navire de guerre allemand du type de l'Ostfriedland. LA POLITIQUE DU SUICIDE A PROPOS DES "SI" DE L' "INDEPENDANCE BELGE" U Indépendance belge fait, à propos d'un article récent de la Métropole, cette extraordinaire déclaration : "Si les Allemands avaient pris chez nous et spécialement à Anvers une situation prépondérante, c'est notre faute, reconnaissons-le." Nous ne reconnaissons pas cela du tout. 3i les Allemands ont pris à Anvers et dans la Belgique entière une prépondérance qui levait, par la sujétion économique, aboutir à notre asservissement politique et à notre sntrée probable dans le Zollverein, ce ne fut pas entièrement notre faute, à nous Belges, :onsommateurs, qui ne sommes ni banquiers ni commerçants. Ce ne le fut pas plus que ;elle des Anglais et des Français qui,eux aussi, se virent submergés. La faute en est à des faits, non à des chiffres et à des doctrines. 3es faits, dans l'état de nos rapports avec 'Allemagne avant la guerre, étaient inévi-:ables. Après avoir fait le procès de nos banques, VIndépendance ajoute : "Si nous avions îngagé des employés belges au lieu des espions qui étaient embauchés à des salaires le famine, nous n'aurions pas subi la domination économique de l'Allemagne." Cela n'est vrai que partiellement. Il y i eu, certainement, un manque de clairvoyance patriotique de la part des employeurs □n pourrait en dire autant de la part des acheteurs. Si nous n'avions pas acheté les articles allemands, si nous n'avions pas :onfié nos expéditions à des agents allemands si nous n'avions pas confié notre argent à les entreprises allemandes, si nous n'avions pas sollicité la représentation de maisons allemandes... On pourrait aligner beaucoup de " si " 3e ce genre. Malheureusement ce n'est pas avec des " si " qu'on gouverne et puisque les " si " n'ont rien donné et ne donneront rien après la guerre, il faut chercher autre :hose. L'Indépendance compte sur le patriotisme le nos populations pour écarter désormais le danger de la sujétion économique. Nous n'y comptons pas, parce que quand l'intérêt personnel est en cause, chacun croit que sa propre défaillance ne nuira pas à l'intérêt général. Quel journal aurait osé, avant la guerre, crier que nous courions à notre perte par notre indifférence au sujet de l'invasion économique allemande ? On l'aurait accusé ie xénophobie, d'ignorance de nos intérêts vitaux et autres sottises. C'est parce que nous avons la prescience très nette qu'après a guerre, si on suit la politique de l'Indépen-iance belge, nous verrons se reproduire les errements et les défaillances d'autrefois que lous réclamons des mesures interventionnistes à l'intérieur et du dehors. Les mesures l'ordre intérieur, nous les réclamerons quand lous serons chez nous, notamment un convoie des opérations bancaires. " Si nous ivions consacré nos capitaux aux industries neiges au lieu de les engouffrer dans les Rio fjght et les Mexico Trams, dit l'Indépendance, ;i nous avions soutenu nos grandes usines et \i nos banques avaient aidé à développer les fabrications de tout ce qui concerne l'élec-;ricité, les colorants et les grosses pièces Métallurgiques ; si nous avions favorisé ios lignes de navigation belges...." Que de " si grands dieux ! que l'on rétame du peuple, en vertu de cette désuète ît périlleuse doctrine du laissez-faire ! C'est iemander beaucoup de choses à des gens jui n'en savent pas autant que Vlndépen-lance.Après la dure expérience d'aujourd'hui, lous réclamons qu'on mette la nation à 'abri des fautes des intéressés ; nous réclamons l'intervention contre le laissez-faire langereux pour un petit pays livré aux appé-:its commerciaux d'un grand voisin; nous :ransposons comme suit les " si " de Yln-lépendance : Si on avait empêché les banques enclines i ne travailler qu'à la commission, et trop ndifférentes à tout ce qui pouvait favoriser 'industrie nationale, de drainer nos capitaux lu profit des entreprises étrangères et sans ntérêt pour l'industrie ou la richesse na-ionale ; si on avait interdit aux banques jelges de laisser contrôler la fortune nationale )ar des administrateurs allemands ; si es banques belges, trop timorées, mal in-ormées, n'ayant dans leurs conseils ni spé-ialistes ni ingénieurs compétents, s'étaient ittachées à l'étude des possibilités indus-rielles, si elles avaient subventionné des aboratoires; bref, si elles avaient fait œuvre lationale au lieu de n'avoir qu'un but : ;agner de l'argent le plus facilement possi->le, elles auraient pu favoriser l'industrie t la navigation nationales. Pour arriver , ce résultat, il faut que l'Etat contrôle lésormais ce que font les banques avec notre .rgent. Ce contrôle et toute mesure inté-ieure de ce genre ne peut, cependant, onner de résultats que si nous sommes à nême d'empêcher l'Allemagne de briser otre résistance intérieure. Or, c'est mal onnaître le caractère agressif et malhon-ête de la concurrence allemande que de dire que les interventions intérieures suffiront. IL,'Indépendance nous parle de l'électricité et, selon elle, il eût suffi que nous placions notre argent dans cette industrie pour qu'elle prospérât ! Cela nous donne la mesure de la valeur de sa doctrine et nous pourrions en rester là. Mais la situation est trop grave pour se taire. Non, il n'eût pas suffi que notre industrie électrique eût des capitaux. Du moment que l'Allemagne avait décidé que l'industrie électrique belge, ou toute autre industrie, devait disparaître, il devait en être ainsi. Il en fut du reste ainsi. Pourquoi ? Parce qu'aucune industrie belge ne pouvait concurrencer, ni sur le marché belge ni sur le marché étranger, une industrie allemande qui avait décidé la conquête de ces marchés, à cause du dumping. Ce n'est un secret pour personne qu'on payait plus cher en Allemagne qu'en Belgique de nombreux produits allemands. L'Allemand savait cela et le supportait parce qu'il savait que cette politique de " dumping " aboutissait à l'hégémonie commerciale de son pays. C'est à cette politique sauvagement interventionniste de l'Allemagne que notre confrère oppose son émol-liente politique de suicide. L'Indépendance nous accuse de vouloir dresser des barrières, de favoriser Rotterdam, etc. Ces déductions fantastiques ne peuvent provenir que de quelqu'un qui ignore les faits et la question. En réalité, nous voulons, puisque nous sommes en guerre avec l'Allemagne, profiter de l'occasion pour, d'accord avec les puissances, mettre fin à un régime qui nous a conduits à un état que nous avons subi avant la guerre et dont le rétablissement serait le retour inévitahle à l'écrasement. L'Indépendance avec ses " si " demande que le pauvre gentil petit Belge mette le gros vilain Allemand hors de chez lui. Nous déclarons que c'est trop demander. L'ouvrier belge, l'employé belge, le paysan belge, qui ont bien le droit de vouloir rester belges, pensons-nous, mais auxquels tout ceci est étranger, ne peuvent rien si le gouvernement ne fait rien. Et le gouvernement d'un petit pays ne peut rien faire contre un grand voisin s'il n'est pas d'accord avec d'autres grandes puissances et s'il n'a leur appui. Celles-ci peuvent donner à la Belgique des compensations pour ce qu'elle perdra du fait de ses mesures de sauvegarde contre l'Allemagne L'Indépendance ne comprend pas ? C'est dommage pour elle et nous la plaignons fort. Nous avons commencé à nous en douter du jour où elle a sorti ses chiffres et sa doctrine en ne tenant pas compte des faits, des faits allemands. Un fait allemand, c'est l'employé allemand travaillant pour un salaire de famine c'est cet espion commercial qui travaille même pour rien et qui reçoit des appointements de l'Allemagne, par l'intermédiaire de sociétés spéciales subsidiées par les industriels et commerçants allemands, nos concurrents.Devant ce fait, l'Indépendance dira: " si " on n'engageait pas ces espions ? Nous disons, nous, qu'il faut que l'employeur soit mis dans l'impossibilité d'engager un espion commercial de l'Allemagne. D'autres faits allemands, c'est la Fabrique nationale d'armes de guerre, c'est l'intrusion lente et sûre des Allemands dans nos industries du fer et nos charbonnages, c'est von Bary aussi puissant qu'un ministre belge, ce sont les naturalisés servant dans l'armée allemande, c'est la presse belge sous la pantoufle des Allemands. " U suffit que nous ayons la ferme volonté d'extirper le mal et que nous soyons soutenus par les pouvoirs publics, dit notre confrère ; sur ces deux points, ayons confiance pour l'avenir... " Nous faisons certes confiance à notre gouvernement pour l'avenir. Mais le présent, c'est la conférence économique, le présent c'est l'intervention des puissances intéressées à ce que l'Allemagne ne remette plus la main sur notre pays. Or, nous devons coûte que coûte faire le sacrifice d'une grosse part de nos relations antérieures avec l'Allemagne, nous devons prendre contre elle des mesures de préservation qui l'indisposeront contre nous, qui nous feront perdre certains avantages. Nous devons agir ainsi parce que l'intérêt suprême de notre pays le commande. Cet intérêt "est conforme à celui des puissances avec lesquelles nous combattons l'Allemagne. A elles de nous donner des compensations de manière que, par la perte du marché allemand, la Belgique ne soit pas diminuée. Voilà l'intérêt belge. Il n'est pas conforme au gousset d'une centaine, d'un millier de gens I Ces Messieurs sont-ils la Belgique ? Au laissez-faire commode et bon pour les vieilles gens timorés, nous opposons une politique jeune, radicale et catégorique d'intervention, mais qui n'exclut pas la pondération et le bon sens. L'existence de la Belgique d'abord, les soucis de gros sous après.

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