La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1915, 23 April. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Seen on 28 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/f47gq6s088/
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LA MÉTROPOLE D'ANVERS, PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES. 33ME ANNÉE. VENDREDI 23 AVRIL 1915. N°- 113. COMMUNIQUES OFFICIELS FRANÇAIS. NOUVEAUX PROGRES A FLIREY. CONTRE-ATTAQUES REPOUSSEES PARIS, 21 avril.—Communiqué officiel de 2o heures:— Un Belgique, une attaque fut effectuée contre les tranchées capturées par les troupes britan-iiiques à la colline 60. près de Zw artelen. Elle fut repoussée. Les pertes ennemies, en cet endroit, sont de trois à quatre mille hommes depuis le 17 courant. ij*Q Champagne, près de Ville-sur-Tourbe, les Allemands tentèrent une. attaque. Notre artillerie irj empêcha de partir de leurs lignes. Dans l'Argonne, près de Bagatelle, une attaque locale, mais fort vigoureuse, fut arrêtée net par notre t'eu. Entre la Meuse et ^a Moselle, nous avons repoussé diverses attaques d'importance inégale, et dont plusieurs n'ét aient qùe de simples reconnaissances, une au Bois d'Ailly, cinq au Bois de Mort-niare et une'au Bois le Prêtre. N'ous avons attaqué au nord de Flirey et capturé une nouvelle tranchée allemande. Nous nous y sommes établis et l'avons reliée aux ; t ouchées précédemment conquises. Nos gains des derniers jours comportent une avance générale -1, un front de plus de sept cents mètres. L'ennemi abandonna plus de troi6 cents tués sur le terrain. Un duel d'artillerie s'est produit en Lorraine. En Alsace, nous avons facilement repoussé à l'est d'Armànviller, une attaque, précédée -d'un violent feu d'artillerie. Nos aéroplanes bombardèrent (1) dans la vVoevre le quartier-général du général von Strantz, ft une série de transports; (2) dans le grand-duché do Bade, à Lorfach, une centrale éléetrique. PARIS, 22 avril.—Communiqué officiel de 15 heures :— II n'y a rien à ajouter au communiqué d'hier soir. VERSION ALLEMANDE. BERLIN, 22 avril.—Communiqué officiel du giand quartier-général:— Dans le théâtre occidental de la guerre, au sud du canal de La Bassée, et au nord-ouest d'Afras, ■ous avons entrepris plusieurs attaques de mine heureuses. Dans l'Argonne. et dans la région entre la A'eusè et la Moselle, de violents combats d'artil-i'irie ont eu lieu. Après une attaque-surprise d'artillerie, les français ont attaqué dans la partie occidentale du i Bois le Prêtre, mais ont été repoussés avec de ortes pertes. Sur le bord nord du sommet d'Anuanviller . (Hartmannsweilerkopf), nous avons détruit un point d'appui ennemi et nous avons repoussé le soir une attaque de l'ennemi. Dans le théâtre oriental de la guerre, la situation demeure inchangée.—Wireless Press. LA COTE 60. ATTAQUES REPOUSSEES. LONDRES. 21 avril.—Le W,ar Office publie le communiqué suivant :— Des contre-attaques violentes et continuelles Jont faites par les Allemands contre la colline 60. L'activité ennemie redoubla hier après-midi; între six et neuf heures, deux attaques énergiques i infanterie furent repoussées avec de fortes pertes allemandes. La colline fut vivement bombardée toute la nuit, et plusieurs nouvelles attaques jurent repoussées. Une attaque hardie contre le hangar à diri-- cable quel ennemi a construit près du port fie tiand a été couronne': de succès. L'étendue du dommage doit avoir été considérable. PROPOSITIONS DE PAIX. LONDR.ES, 22 avril.—L' " Indépendance "' reçoit "d'un correspondant touchant de près le inonde diplomatique " l'a communication suivante datée de Paris, 18 avril:— Je puis vous assurer que ries propositions de paix ont "bel et bien" été"transmises à la I rance par l'intermédiaire des Etats-Unis, il v a une dizaine de jours. L'Allemagne offrait* la restitution de l'Alsace-Lorraine ainsi que.... la ! moitié de la Belgique, "sa partie la pius riche," c est-à-dire les provinces comprenant les bassins industriels et houilliers de Charleroi et de Liège; en un mot, la région wallono de la Belgique. l'Allemagne aurait conservé tout le littoral Delge, Anvers, Bruxelles, et une bande de territoire conduisant à la frontière prussienne au nord de '--iége. Inutile de dire l'accueil qui "fut réservé à cette proposition dont-l'existence m'a été affirmée par une personnalité tenant de très près au ministre des affaires étrangères. On sait que d'après des bruits persistants des propositions de paix auraient déjà été faites à la l'rance peu avaut et peu après la bataille de la Marne—dont le public allemand attend toujours l'annonce par l'état-major de Berlin ! DANS LA BAIE D'HELIGOLAND. AMSTERDAM. 22 avril.—Un télégramme officiel de Berlin dit:— L'état-major de l'amirauté déclare que des sous-marins anglais ont été observes récemment a diverses reprises dans la baie d'Héligoland. Ils furent attaqués par des forces allemandes et un sous-marin hostile fut coulé le 17 courant. Il est probable que d'autres sous-marins ont "té détruits, mais quant à ceci, on ne peut l'assurer avec certitude.—Reuter. COPENHAGUE, 22 avril.—Le steamer ' Uranus," sur lequel un Zeppelin tenta de jeter des bombes, n'était pas norvégien, mais suédois. Le capitaine rapporte qu'il rencontra .plus tard | dans la mer du Nord toute une escadre alle-I mande, et un navire de guerre allemand s'ap-l procha très près du steamer, mais ayant vu les couleurs suédoises, il s'éloigna. Des avis de Christiania disent que des sous-laarins allemands ont été vus près d'IIviddingen-80e. On croit que la canonnade entendue récemment provenait d'un croiseur anglais poursuivant ces sous-marins.—Exchange. LES MINES DANS LE MER DU NORD. AMSTERDAM, 22 avril.—Ce matin, les steamers " Kirkham Abbey " et "Professeur Buys " sont arrivés à Rotterdam, ayant à bord le capitaine et huit membres de l'équipage du navire hollandais " Olana," qui a touené une mine dimanche dernier et a coulé. L'accident a eu lieu a 8 heures et demie. Le bateau coula peu de tonips après l'explosion, et malgré lçs efforts faits Par l'équipage pour le maintenir à flot. Peu après que l'équipage eut pris place dans «« canots, le navire coula. Les hommes furent recueillis par le chalutier *»gl3.is " Onward." Us ont exprimé toute leur gtaonnaissance pour les bons soins dont ils onl été »wjet.—Central News. S •) LE NERF DE LA GUERRE. POURQUOI UN MORATOIRE EN ANGLETERRE ET PAS EN ALLEMAGNE? BLUFF GERMANIQUE. Les ALlemands font grand état auprès des neutres de la " solidité de leurs finances cl exploitent aux yeux dés naïfs, comme une preuve de leur supériorité économique, le fait qu'au dé but de la guerre la Grande-Bretagne a déclaré m; moratoire, alors que l'empire allemand n'a pai eu recours à cette mesure exceptionnelle. Go fait est-il réellement un indice de " supé norité " et même de "solidité"? Un économiste suisse—donc neutre—des mieux connus, M .Tiuian Grande, répond très bien à cette question, Il montre que comme toujours, les Allemands bluffent et que le moratoire anglais, loin d'être pour la Grande-Bretagne une preuve de faiblesse économique, a en réalité sauvé le monde d'une catastrophe financière. Immédiatement après la. déclaration de la guerre, dit-il, la Grande-Bretagne, qui est le payi qui prête le plus d'argent et accorde le plus de crédit à toutes les autres nations du monde (Londres étant à la fois le centre commercial et le' marché d'or libre du monde), trouva en sa faveur presque tous les changes étrangers. Ceci s'explique par le fait que bon nombre de pays, municipalités, banques et particuliers à l'étranger, se voyaient obligée à acheter du sterling en grandes quantités afin de pouvoir liquider des dettes venant à échéance ou déjà échues en Angleterre, telles que dividendes, coupons, bons du trésor, titres achetés, etc., etc. Le change de New-York sur Londres s'avança jusqu'à $6.50 par £ (parité or £ §4.862.). Le change des pays Scandinaves se traitait au-dèssus de Kr. 19 pâr £ (taux' normal Kr. 18.22). Le change hollandais monta, à fl. 12.60 (taux normal fi. 12.10). La Suisse achetait des livres sterling à raison de fr. 26.40. Le change à 90 jours de vue de Buenos-Aires sur Londres était côte 46.5 y. En Italie, on éprouvait quelque difficulté à se procurer du change sur Londres à lire 28.50. En Espagne, la livre sterling valait Pts. 26.60. CorameNdéjà dit. tout le monde était en quête de change sur Londres, de sorte que le souverain anglais faisait prime de 5 à 40 pour cent (cinq à quarante pour cent !). Si, à ce moment-là, la Grande-Bretagne avait insisté sur un règlement immédiat de la part de ses débiteurs à l'étranger des obligations encourues, ces derniers auraient eu à subir des pertes énormes, et les difficultés ayant trait aux affaires de change international auraient été aggravées. Or, les banques et établissements de crédit en Grande-Bretagne voyaient approcher les dates d'échéance des acceptations qu'ils avaient données pour compte de banques et de maisons de l'étranger relativement aux exportations et importations entre tous les pays du monde (l'acceptation de banque anglaise, à deux, trois, quatre ou six mois constituant, à part les transferts télé graphiques, le principal moyen de règlement des affaires traitées),, et comme dans la plupart des cas, en raison de la demande énorme du change sur Londres, les maisons pour compte desquelles les susdits effets avaient été acceptés se trouvaient ne pas être à même de verser les fonds nécessaires, il était essentiel dans l'intérêt de tous qu'un moratoire fût décrété. Le résultat de cette mesure est connu. D'abord, il a permis au gouvernment britannique : ainsi qu'aux banques d'Angleterre et de l'étran-i ger d'étudier les diverses difficultés relatives aux ] changes, et ensuite il a laissé aux pays neutre? •le temps nécessaire, soit pour renouveler-leurs crédits en Angleterre, soit pour s'assurer du sterling à des taux plus rapprochés du change normal : car il était évident que la Grande-Bretagne et ses alliés auraient à effectuer, à, l'étranger des achats considérables, ce qui tendrait à ramener au niveau normal le cours des changes dans les pavs où ces achats seraient faits. Du tableau suivant, qui donne les taux de change pratiqués avant la déclaration de la guerre et les cours les plus hauts et les plus bas faits depuis la guerre, on verra comment le moratoire anglais a mis les pays neutres à même • d'effectuer leurs transferts sur Londres à des taux qui leur ont épargné les pertes énormes : qu'ils auraient certainement eu à subir s ils avaient été obligés d'opérer ces transferts au début de la guerre. Chèques, Transferts _ ' télégraphiques, Taux juste Depuis Transferts avant la guerre, par lettre. la guerre. Plus bas. 1 lus liant, Paris 25.18 24.— 25.50 Amsterdam 12.14 11.70 12.60 Suisse 25.18 3*.— 2o.40 Italie 25.30 24.- 38.30 Madrid 26 15 24.45 36.60 Lisbonne 46id. o«d Jld. Petroerad 96.10 105.— 1—o. «-g, «•», "î-ïg Nerf-York ".88 4.7, 6 50 -Rio Janeiro 13d. j 31;<, âk Volparaiso 9.21/o«d. 'd. 9d. Buenos-Aires 47ïd. 4^d.nom. 49d. •Montevideo 5lîd. 46?d.nom. 04d. * 90 jours de vue. En. ce qui concerne l'Allemagne, la situation est tout à fait différente. Ecoutons plutôt le spécialiste suisse :— (.'Allemagne ne s'est jamais vue appelée ;• occuper la position que l'Angleterre s'est acquise, à savoir celle de banquier du monde. - Lorsqu'avant la guerre l'Allemagne achetait des marchandises aux Indes, en Egypte, en Aus-1 tralie, aux Etats-Unis, dans l'Amérique du Sud, etc.. elle avait dans la plupart des cas a régler l'opération au moyen d'un effet accepte en Angleterre ou en France; en fait, comme règle générale lorsqu'un commerçant dans un pays quelconque achetait des marchandises dans un autre pays, la transaction était liquidée au moyen d un effet tiré sur Londres ou sur Paris, sous un crédit garanti par un banquier anglais ou français, les effets créés de ce chef sur l'Allemagne n étant que peu nombreux. L'Allemagne n'a jamais été. un pays preteur comme l'Angleterre et la France, et le fait que le mark allemand accuse actuellement une baisse d'environ quatorze pour cent démontre suffisamment la position qu'elle occupe au point de vue des finances mondiales. Depuis le moment où l'Allemagne déclara la guerre à la France, le change allemand corn-! mène a à baisser, et ceci malgré que l'Allemagne ait réussi à vendre sur des marchés neutres une grande quantité de titres. Par contre tous les changes étrangers ont tourné en faveur de l'Angleterre, et tandis que le mark est en baisse le souverain est en hausse. Or, attendu que les pays étrangers, même s'ils étaient débiteurs vis-à-vis • de l'Allemagne, ne l'étaient que pour une somme insignifiante, ainsi que l'a prouvé et le prouve encore aujourd'hui le niveau du change allemand, ils n'étaient pas dans la nécessité de lui faire parvenir des remises de fonds, et le gouvernement allemand ne s'est pas vu contraint de décréter un moratoire car— X>our revenir encore sur ce, point—les banques allemandes n'avaient pas été, à l'instar de la Grande-Bretagne, appelées à accepter les traites créées pas le fait du commerce du monde et qui permettent aux pays neutres de s'assurer, avant d'en effectuer lé règlement, des matières premières et marchandises de toutes sortes, et de développer ainsi Jeu-r industrie et leur commerce. Conclusion : le moratoire anglais, loin de constituer un indâoa de faiblesse, eet ay contraire COMMUNIQUES OFFICIELS RUSSES. LA BATAILLE DE POLEN. PRISONNIERS CAPTURES. PE'l'ROGRADE, 21 avril.—Communiqué de l'état-major du grand quartier-général:— En Galicie occidentale, la nuit du 20 avril, nous avons repoussé une attaque autrichienne près de Gprlice. Dans les Carpathes, l'ennemi fit, le 19 courant, des attaques, sans obtenir aucun succès, contre nos positions dans la région de Verkhniaia, Ja-blonka, Polen, et au nord de Oroszpatak. L'offensive ennemie contre la hauteur de Polen conquise par nous, fut poussée avec un acharnement particulier. Les pertes de l'ennemi furent des plus conséquentes. Une première équiue de prisonniers au nombre de cinq cents, capturés en cet endroit, a été enregistrée; Aucune modification ne s'est produite dans les autres secteurs sur tout le front. Un certain nombre d'aéroplanes allemands ont survolé, le 20 avril, Bielostok, en jetant une centaine de bombes, tuant et blessant plusieurs civils. Aucun dégât particulier ne fut occasionné. La nuit du 20 avril, la ville de Ciechanow fut bombardée par un Zeppelin, mais les projectiles lancés ne causèrent aucun dommage. La nuit du 20 avril, nous avons bombardé, avec , succès, la station de Soldau. VERSION AUTRICHIENNE. - AMSTERDAM, 21 avril.—On publie à Vienne le communiqué officiel suivant:— Dans les Carpathes, l'ennemi a suspendu depuis quelque temps ses attaques infructueuses contre les plus importants secteurs du front, notamment celles de nos positions qui protègent les vallées d'Ondava, Lâborc et Ung. Sur laymontagne boisée entre les vallées Laborc et Ung, l'ennemi a renouvelé, en dépit des fortes pertes subies, ses tentatives d'enfoncer nos lignes, par une attaque menée contre nos deux flancs. Ces luttes ont amené de violents combats dans la vallée de la Cirok a-Supérieure, près de Xagy Polana. La bataille s'est orolongéc pendant plusieurs jours et .nuits. Les Russes subirent des pertes énormes,en tués et blessés, et plus de 3000 soldats non-blessés furent faits prisonniers. La passe d'Uszok. contrairement à tous les bruits répandus à l'étranger, est toujours en notre possession.—Reuter. DANS LA MER NOIRE. PETROGRADE, 21 avril.—Une communication officieuse de Sébastopol dit:— Nos torpilleurs, qui croisaient, le 1S et le 19, en vue de la côte d'Ana.tolie, ont coulé dix bateaux chargés de munitions et. de provisions. Us se sont alors approché d'Arkhane, où ils ont. bombardé les positions turques, causant parmi les troupes turques une grande panique.—Reuter. PETRÔGRADE, 22 avril.—-On publie ici la déclaration officielle suivante:— La première flotille de nos contre-torpilleurs de la mer Noire ont bombardé les positions turques a Arkhave, près des villages de Soumi et de Vitze, corrigeant le feu de nos artilleurs sur la côte.—Reuter. NOUVELLE OFFENSIVE RUSSE. LAUSANNE, 22 avril.—Une dépêche particulière reçue ici par voie indirecte de Czejnowitz dit qu'une nouvelle et importante offensive russe a commencé sur le frpnt s'étendant de Strv à la Bukovine. De grandes forces russes ont pénétré dans la' région de Matamoros, menaçant ainsi les communications entre les armées austro-allemandes de là Bukovine et de la Galicie occidentale.—Central News. LES OPERATIONS DANS LES DARDANELLES. VERSIONS ALLEMANDES. BERLIN. 22 avril.—La " Tageszeitung " publie un télégramme spécial, dont la source n'est pas citée, disant que 20,000 hommes, Anglais et ! Français, ont débarqué près d'Enos et qu'une | forte canonnade a été échangée entre les batteries turques et les navires des Allies. Un communiqué d'Athènes dit qu'une grande activité règne parmi les Anglais à Leinnos. Des ; troupes et des transports arrivent journellement d'Alexandrie. La censure a été rendue plus sévère. Toutes ces indications font ressortir qu'une i forte action sera entreprise immédiatement con- , tre les Dardanelles.-—Wireless Press. COPENHAGUE, 22 avril.—Une dépêche privée de Berlin dit que la nouvelle action contre les Dardanelles est attendue dans les milieux mili- i taires allemands avec une très grande tension. j On s'attend à ce que les Alliés amènent 150.000 i hommes au moins d'Egypte, et qu'en même temps la Russie concentre un nombre égal d'hommes pour les opérations dans le nord. Les Allemands font mine de considérer le nombre d'hommes comme insuffisant pour exécuter l'attaque. Néanmoins on s'attend à ce que l'attaque soit plus sérieuse que la première fois. La grande question est de savoir, si _les états balkaniques, surtout la Grèce, se joindront aux Alliés. Sinon, toute attaque contre Constanti- ; nople va au devant d'un échec certain. Les milieux diplomatiques allemands comptent | de façon absolue sur la neutralité de la Grèce | depuis que M. Vénizelos a abandonné la poli- : tique.—Central News. Note.—Enos, Où les Alliés auraient débarqué j des troupes, se trouve en Thrace. L'EXPEDITION ANGLAISE. Les troupes expéditionnaires dans les Dardanelles sont composées d'Anglais et de Français: ces derniers,' sous les ordres du général d'Amade, sont campées à San Stefano. Ces troupes, composées des meilleures forces coloniales. sont sous les ordres du général Sir lan , Hamilton, commandant-en-chef de toute l'expé- j dition. lo symptôme le plus évident de la puissance financière de la Grande-Bretagne. Aux naïfs qui se laisseraient prendre au bluff i allemand, il convient de rappeler le seul critère . sérieux de la situation économique d'un pays, à j «avoir le cours de son change. Le souverain , anglais fait prime, le mark a perdu un septième de sa valeur, et il baissera encore dès que la défaite de l'Allemagne, de moralement certaine qu'elle est aujourd'hui, le deviendra d'une façon absolue. On peut remarquer incidemment que le billet de la. Banque Nationale belge, garanti par une réserve d'or placée en lieu sûr, fait également prime, et que les Allemands eux-mêmes, refusent, en Belgique, les paiements en mark-papier pour exiger le papier-monnaie d'un pays qui. ;V les > ïicndie. n'existerait- plus ! L'INTERVENTION ITALIENNE. LE 12 MAI? AMSTERDAM, 22 avril.—Le correspondant du "Telegraaf" à Paris annonce que l'intervention de l'Italie coïnciderait avec l'assemblée du parlement italien le 12 mai.—-Central News. PREPARATIFS AUTRICHIENS. l'ARIS, 22 avril.—Un télégramme de Rome annonce que l'Autriche concentre de grandes quantités de troupes dans le Tyrol, à Bozen et dans la vallée de Tisaek. Un, camp d'aviation a été également installé. Les Autrichiens font d'importants préparatifs sur la frontière italienne. —Central News.. AMSTERDAM. 22 avril.—La garnison de Trieste a été considérablement renforcée. Des troupes fraîches, allemandes et autrichiennes, arrivent continuellement.—Central News. L'ITALIE ET LA GUERRE. ROME, 19 avril.—Plusieurs journaux annoncent que l'Italie a interrompu toutes conversations avec l'Allemagne et .l'Autriche. On désire à Rome que l'Autriche envoyât un ultimatum à l'Italie au ^ujet des mesures* militaires prises sur la frontière, comme ce serait la meilleur prétexte pour abandonner la neutralité.—Exchange. ROME, 19 avril.—Le correspondant du " Secolo " à Trieste dit que les gouvernements de Rome et do Bucarest ont opposé un refus à une demande faite par l'Autriche-Hongrie pour laisser passer par leurs territoires les vivres destinés à la population civile de l'Empire.—Reuter. LE PAPE ET LA BELGIQUE. LAUSANNE, 15 avril.—Le correspondant à Rome de la "Gazette de Lausanne" envoie à ce journal les intéressantes notes suivantes:— . J'ai eu l'honneur d'être reçu ces derniers jours par M. van den Heuvel, le nouveau ministre dé Belgique près lo Vatican. M. van don Heuvel est ancien professeur de droit à l'Université de Louvain et passe pour un des meilleurs juristes de l'Europe; il a pris, soit dit en passant, une part importante à l'élaboration dé la convention de La Haye. C'est probablement' à sa haute compétence en matière de droit que M. van den Heuvel doit sa nomination comme représentant de la Belgique ,-près le Saint-Siège, car après la guerre et une fois la Belgique évacuée par les Allemands (car, n'en doutez pas, ils seront contraints de l'évacuer) le gouvernement belge aura à régler avec le Vatican et les puissances de très grosses questions d'ordre religieux et juridique et il importe que la Belgique soit représentée à Rome par un homme très versé dans toutes, ces questions et d'une capacité universellement reconnue. Contrairement à certaines bruits qui ont couru en Allemagne et qui représentent le pape comme gagné à la cause allemande et même à celle de l'annexion de la Belgique, M. van. den Heuvel n'a eu qu'à se féliciter de l'accueil particulièrement cordial et bienveillant qu'il a reçu du pape et des hauts personnages ecclésiastiques. Benoît XV tout spécialement a comblé le ministre du roi Albert de politesses et d'ami abilités. Par une délicate attention, le pape a envoyé à Mlle van den Heuvel. la fille du représentant diplomatique belge, la palme artistiquement travaillée qu'il reçoit chaque année à l'occasion du dimanche des Rameaux (qu'on appelle ici dimanche des palmes). Cette palme, il est d'usage que le Souverain Pontife en fasse cadeau à une personne qu'il tieut spécialement à honorer. "('cite marque d'attention de Benoît XV pour la famille du ministre de Belgique a été. je n'ai pas besoin de le dire, très remarquée et très commentée dans le monde ecclésiastique et diplomatique romain. On peut la considérer comme un témoignage significatif des sentiments intimes du pape à l'endroit de la Belgique. Ceci confirme pleinement ce que je vous . écrivais l'autre jour au sujet du revirement qui s'est produit dans les milieux du Vatican en faveur de la cause belge. Un éminent député catholique belge qui se trouve présentement à Rome, M. Mélot, le représentant de la ville de Namur, m'a déclaré lui aussi qu'il avait été frappé de l'heureux changement qui se manifeste parmi les catholiques italiens et les hautes sphères romaines. On ne saurait dolie sans injustice soutenir que Benoit XV est gagné à la cause allemande, et que même " in petto " il souhaite l'annexion de la Belgique a l'Allemagne. Tous ces bruits répandus dans certains pays et dont quelques journaux se sont faits l'écho sont précisément le contraire de la vente. PARIS. 22 avril.—Le "Messagero" de Rome annonce que le Pape a fait au Gouvernement belge la promesse formelle que quel que soit le résultat de la guerre, il soutiendrait l'indépendance de la Belgique, et il a notifié sa décision au cardinal Mercier.—Central News. AMSTERDAM, 21 avril.—Le conseiller Paasche, leader libéral et vice-président du Reichslag, a déclaré au cours d'un discours sur les conditions de la paix éventuelle:—Nous ne rendrons jamais les territoires que nous avons acquis et pour lesquels nous avons versé tant de sanjr nous devons nous assurer de la Manche, même si nous devons pour celà conquérir les forteresses anglaises. .Nous devons être à l'abri de nouvelles invasions des hordes russes.—Exchange. LES FRASQUES_DE BERNSTORFF. LA REPONSE AMERICAINE. ^ ASHINGTÔN. 21 avril.—La réponse des Etats-Lnis à la note allemande déclare qu'à aucun moment et en aucune manière le gouvernement américain n'a concédé ses droits de neutre, et qu'il a essayé d'obtenir de la part des belligérants des concessions mutuelles en ce qui concerne le commerce maritime. La note exprime le regret que l'Allemagne soit sous l'impression que la vente des armes dépend du bon vouloir du gouvernemen t américain, et en ce qui concerne l'allusion à l'intervention anglaise dans le commerce américain, que lo gouvernement américain refuse de discuter avec un troisième gouvernement. La note insiste sur l'esprit dans lequel elle est rédigée. On considère en général qu'elle marque un pas vers l'amélioration des relations, plutôt tendues, avec le comte Bernstorff.—Central News: NOUVEAU BOMBARDEMENT DES FORTS. AMSTERDAM, 22 avril.—Un communiqué officiel de Constantinoplé dit:— Deux cuirassés ennemis ont tiré sans succès, mardi, et par intervalles, plus de 100 obus sur nos batteries dans les Dardanelles, à longue portée. Les batteries n'ont pas cru nécessaire de répliquera—Central News. L'ACTIVITE DES ALLIES. ATHENES, 22 avril.—Un aéroplane des Alliés a survolé Smyrne avant-hier et a bombardé Tsesme, avec un résultat inconnu jusqu'ici. Un contre-torpilleur anglais a bombardé des campements isolés turcs % Katopanaya, près de Smyrne.—Exchan?e LA GUERRE COLONIALE. LES OPERATIONS DU CAMEROUN. BOMA, 2.3 mars.—Au Cameroun, le colonel i Morisson qui occupait Batouri depuis de 9 dé ! cembre, apprit le 21, que divers mouvements d£ troupes ennemies s'effectuaient dans le centre de la colonie allemande et pouvaient gêner la marche des opérations françaises; il décida, en conséquence, de menacer l'ennemi sans tardei et de poursuivre dans l'ouest la marche .victorieuse qui l'avait conduit à Batouri. Après une série de violents combats d'avant gardes, d'attaques acharnées et de contre-attaques savantes, les troupes françaises arrivèrent le^2,£ devant Bertua où l'ennemi, disposant de oOt fusils, de trois mitrailleuses, et de plusieurs canons, se trouvait solidement retranché. Mafc malgré des efforts audacieux et énergiques, il n< put résister à l'attaque des soldats français qui le 29 au matin, occupèrent Bertua, évacué dant la nuit. D'autre part, les flanc-gardes de la colonne Morisson s'emparèrent, après plusieurs combats de N'Dilabo et de Nyassi, s'assurant ainsi h possession de la rivière Dumé, dont les troupeï françaises oécupent tous les passages jusqu'au:-abords de Dumé-Station. Au coUrs de cette der nière affaire, l'ennemi éprouva de très forte: pertes, surtout dans une contre-attaque que réprima énergiquement l'artillerie française. Au nord du Gabon, une colonne française d< • pénétration a accentué, par des bonds successifs son. avance en pays ennemi; elle se trouve actu ellement à plus de 40 kilomètres au nord de h frontière. Le 11 janvier, une fraction de cett* colonne a livré combat à Bissok contre un fori détachement ennemi qui possédait un< mitrailleuse et des canons-revolver; elle fut vie torieuse et s'empara de Bissok, dont l'occupatior assure désormais aux troupes françaises l'accèf du fleuve Woleu. Il convient de signaler dans cette région d< nombreuses soumissions d'indigènes qui recon naissent volontairement le principe de l'autorité française. Dans la région de Molundu, la France î affermi son occupation de la région, envoyant de multiples reconnaissances dans la direction de Sembé et Suangué aussi bien que dans cell< de la région de YokadUma. Toute la population de la région de Molundu antérieurement soumise à l'autorité allemande a fait excellent accueil aux Français et semble heureuse d'être passée sous leur domination. Le: . désertions^ se multiplient dans les rangs aile mands. même de la part des Yacoundés. Le littoral de PAfrique allemande fut déclare en état de blocus à la date du 1er mars. Lô£ vapeurs britanniques du lac Victoria-Nyanza on: été armés et ont pris part à divers engagements Le steamer allemand Muanza " s'est échoué e a été détruit par le vapeur anglais " Winifred." Le blocus de la côte est effectif, en ce sens que les entrées et sorties de toutes marchandises dans les ports et rades de la colonie sont devenues unpossibles.—"Tribune Congolaise.'' A ANVERS. ENCORE L'ANNIVERSAIRE DU ROI. L'anniversaire du Roi à Anvers a revêtu comme nous l'avons dit, le e^,ractère d'une gran diose manifestation patriotique. Des renseigne ments complémentaires que nous recevons il ré suite nue dès neuf heures du matin on re'ncon trait en rue des groupes d'orphelins accompagnés d'un surveillant. Ils avaient revêtu leur uni forme du dimanche et portaient fièrement la cocarde tricolore. Parmi les passants, les por teurs d'une décoration belge n'avaient pas man qué de l'épingler. Vers midi, à l'heure de la grande affluence ai; centre de la ville on nota que presqu'aux chevau>, et aux chiens on avait mis des rubans tricolores Chose à noter: le mouvement a été spontané, sam qu'il y ait eu accord préalable. Faut-il dire que la belle attitude de toute la population d'Anvers touchera tous les Belges? ' SUR LA FRONTIERE BELGO- H OLL AND AISE. TURNHOUT, 18 avril.—Le semaine dernière 1< sentinelles ont tué un jeune homme et blessé mor tellement un autre qui voulaient passer la fron tière. Ils ont taillé en pyramides les pavés de lî chaussée de Turnhout vers la frontière liollan daise pour se préserver contre toute attaque de ce côté.—G. LES ALLEMANDS EN BELGIQUE. AMSTERDAM, 22 avril.—Il y a une agitation considérable parmi les Allemands en Belgique. On signale dans tout le pays des mouvementé importants de troupes vers le front.—Centra1 News. LA MAIN-MISE ALLEMANDE. AMSTERDAM, 20 avril.—Un télégramme d< 1 Bruxelles annonce que les firmes suivantes on: également/été placées sous contrôle allemand:— ! Dépôt général des produits Liebig, Anvers. Société d'électricité et du gaz du Nord. Mau beuge. Compagnie d'éclairage, Anvers. Société du gaz et d'électricité du Hainaut. Bruxelles.—Reuter. DUEL AERIEN. PARIS, 21 avril.—Un télégramme de Bâle an nonce que lundi après-midi un duel aérien eui lieu en Alsace inférieure. On observa quatre aviateurs français poursuivis par le feu violenl des Allemands. Un grand nombre d'aéroplanes allemands apparurent dans le ciel et essayèrent d'attaquer les Français, mais l'escadrille fjan çaise échappa sans aucune perte.—Central News NOUVELLES FINANCIERES. Hauts Fourneaux de Rumelange.—Le bénéfice d'exploitation s'est élevé à frs. 2.580.474.ÔS. pei mettant de répartir un dividende de frs. 80 pat action; cc dividende sera payé, ultérieurement lorsque les circonstances le permettront. Charbonnage de. l'Est de Liège.— L'extraction a été sensiblement réduite et par contre le prix de revient à la tonne a été majoré par suite de l'allure fort dérangée du gisement. 1-e bénéfice de l'exercice 1914 a été de frs. 228,606.60, con sacrés presque en entier aux amortissements et réserves. Electrique de l'Escaut.—Le bénéfice net de l'exercieje écoulé s'est élevé à frs. 458,822.32. Il a été report à nouveau en entier. Tramways Bruxellois.— I^e bénéfice pour l'exercice 1914 est de frs. 2,106,287.20. que l'on a consacré en entier à des amortissements extraordi-naires. Il n'est donc pas réparti de dividende cette année. Les récetlesr totales se sont élevées à frs. 17,262,281.47. en dimunition de frs. 2,884.959.15 sur celles de 1913. — Jusqu'à présent, des civils français au nombre do. 55,000, yenant d'Allemagne, sont uaseés ' par la Suisse- LES MENSONGES ALLEMANDS. LA LEGENDE DES FRANCS TIREURS. ' (SUITE.) On a vu dans la Métropole d'hier quel part! l'autorité allemande tirait du témoignage du curé de Hollange. Co témoignage n'a pas été obtenu. La déclaration attribuée par le mémoire allemand au curé de Hollange est entièrement cou-trouvée: le curé de Hollange n'a jamais fait, sous aucune forme, la déclaration qu'on lui attribue; jamais aucun habitant de Hollange n'a l'ait a*.-', s de franc-tireur contre les troupes allemandes, lesquelles n'ont jamais été attaquées dans ce "il-l'âge. Cette certitude résulte d un rapport officiel de l'évêehé de Namur, reproduit ci-après. Le mémoire que nous avons reproduit hier, contrairement à ce que croit "De Tijd," n'est pas entièrement inédit: la plus grande partie en a. déjà été reprise dans un communiqué du 7 février 1915, de l'ambassadeur allemand eie Madrid, à la presse espagnole. Des réfutations en règle, avec preuve à l'appui, en ont été immédiatement publiées. En outre, un défi a été publiquement porté à l'ambassadeur allemand a Madrid de produire dans la presse, les documents officiels belge», aux quels son communiqué faisait allusion; le. défi, transmis par télégraphe, a été inséré dans les journaux espagnols des 19 et 20 février 1915; il est resté sans réponse. , La lumière est donc faite, depuis près de deux mois, sur la valeur réelle du présent mémoire allemand. Néanmoins, comme sa publication intégrale actuelle, pourrait par erreur, passer pour nou-, velle en certains pays neutres, il parait utile ce rappeler ici en la complétant par des documents nouveaux, la réfutation précédente:— •" §L—L'attitude de la population civile, belge, i Le mémoire allemand dit:— " Aucun Belge ne met plus sérieusement en doute qu'au commencement de la guerre la population civile se laissa aile:, avec l'approbation de l'autorité et dans la plus large mesure, à dos attaques traîtresses contre nous." De telles affirmations générales sont sans aucune force probante. Seules des déclarations précises et personnelles ont valeur d'argument, i Le mémoire allemand dit encore:— , " Le septième rapport de la Commission belge d'enquête reconnaît lui-même que le gouvernement, au début, fit afficher partout des proclamu-, tiofj-s dans lesquelles la partie peu cultivée <lv. J la population a dû\voir un appel aux armes." ' Le septième rapport belge ne contient rien de pareil. Jl est exclusivement consacré à relater des faits d'emploi de balles expansives, de màu-; vais traitements infligés aux blessés et prison-. mers, d'attaques d'ambulances, d'internement do méciecins, de violences à des civils employés comme boucliers vivants pour les troupes allemandes, enfin de bombardements exécutés en. , violation des lois-dé la guerre. Il n'y est pas faio , allusion à une seule proclamation belge. ! En.fait de proclamation officielle belge, .la Commission d'enqiiete a reproduit, en annexe à ses rapports, les. circulaires et affiches recommandant à la population civile de s'abstenir de tout àcte hostile. La population a. si bien compris ces mesures, s y est si bien conformée qu'il n'y a eu, dans aucune région de la Belgique, de guerre de i'rain-tireur organisée. Le gouvernement allemand, en dépit de toutes ces affirmations, n'a pas en'coro pu apporter une seule preuve d'un cas d'agression traîtresse de la population d'une région ou d'un village contre ses troupes. §11.—L'attitude du clergé belge. Sur ce point, le mémoire allemand révèle une double préoccupation: réduire à quelques cas individuels et exceptionnels l'inculpation gén'é-• r^'"9 r.,e participation a.ux hostilités primitivement dirigée contre l'ensemble du clergé belge; ci disculper l'armée allemande des accusations jjôr-tée> contre elle à raison- des cruautés qu'elle exercées, sans motif, contre de nombreux rue m bies de ce clergé. On sera frappé du changement d'attitude un gouvernement allemand dans ses imputations contre le clergé belge. Au début dénia guerre, les accusations contre les prêtres belges ont été nombreuses: le clergé belge était accusé de fanatiser la population civile, d'instiguer la guerre de francs-tireurs et même de la diriger. Guillaume II n'hésita pas à prêter à ce réquisitoire l'autorité d'une confirmation impériale publique: dans son message au président Wilson, affiché à Bruxelles, au début de septembre 1914, il donne comme raison 1 du régime de terreur instauré eu Belgique par son armée "les cruautés commises dans cette guerre de guérilla ménée par des femmes et des prêtres sur des soldats, des médecins et des ■ ambulancières..." L'accusation à cette époque prit ùn caractère si général qu'elle donna lieu, en Allemagne, à une recrudescence de l'hostilité confessionnelle contre le Catholicisme dans certaines régions protestâmes; l'évêque de Hildesheûn s'en émut élans une lettre rendue publique: le bureau Pax, office de défense apologétique créé par le clergé et le parti du centre, jugea urgent, pour les intérêts confessionnels du catholicisme allemand de faire méthodiquement la lumière sur ces calomnies Mais la conviction des milieux officiels allemand.-était telle, que la " Koelnische Volkszeitung," s'citant. permis de protester respectueusement contre l'affirmation téméraire de l'Empereur, se vit .sus-s pendre par la censure! Plusieurs mois durant, les accusations se pro pagèrent. multipliées sans contrôle par la presse. Il ne fallut rieri moins que la ténacité intéressée des enquêteurs du bureau Pax, pour y mettre un frein et'ramener petit-à-petit les journaux et le gouvernement allemand à un peu plus de cir conspection. Le jugement définitif sur tous les <îas individuels d'accusation allemande contre des membres du clergé belge, vient d'être porté en Allemagne même, par un Allemand, et sans contradiction, ni de la censure, ni de la presse allemande:— Dans aucun cas, il n'a été démontré officiellement" qu'il ait été tiré du haut des clochers avec la coopération de prêtres. Tout e:è qui jusqu'à présent a été appris et, en même temps, soumis à enquête, en fait de prétendues cruautés des prêtres catholiques dans cette guerre, a été sans exception trouvé faux et entièrement inventé. Nous ne pourrons savoir qu'après la guerre comment, avec oe fait, peut se concilier le fameux télégramme de notre Empereur au Président des Etats-Unis de I l'Amérique du Nord... Ce jugement catégorique est de M. Loisn1/. Muller, qui l'imprime en caractères gras et largement espacés dans lo dernier numéro paru de la revue scientifique "Der Fels." Il est d'ailleurs pleinement confirmé par les multiples enquêtes du bureau Pax, dont une grande partie ont été analysées par le R. P. Bcrn. Duhr. S.J., dans sa brochure: "Der Lùgengeist im Vôlkerkrieg" (C. J. Manz, éditeur, .a Mun-chen-Regensburg)— L'Académie des sciences de Paris a attribué à l'unanimité le prix Gegner de 3800 francs à M Cesaro, professeur à l'Université de Liège, président de l'Académie royale de Belgique, actuellement réfugié en Angleterre, "pour ses importants travaux cristallographiques. et en témoignage de sympathie, à l'académie et à la nation amies." — La "Gazette Générale de Vienne" apprenti de Budapest que l'église de Poroszlo a contribue à la souscription de métaux qu'on fait actuel liment en Autriche en offrant sa cloche du poids d& 400 Viiogr&iniacâ. 4

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This item is a publication of the title La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres belonging to the category Oorlogspers, published in Londres from 1914 to 1919.

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