La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1915, 29 May. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/bz6154fp1p/
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LA MÉTROPOLE D'ANVERS, PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES. ggMB ANNÉE. SAMEDI 29 MAI 1915. N°- 149. 14 GRANDE GUERRE. CCCES FRANÇAIS A ABLAIN.—LE RAID AERIEN SUR LUDWIGSHAFENLA ^taille DE LA SAN.—LES ALLEmands, REJETES SUR LA RIVE | gauche, PERDENT SIX CANONS.— LES ITALIENS EN AUTRICHE-exploits DE SOUS-MARINS. | «. ^ès bonnes nouvelles nous parviennent • front occidental. Grâce au beau temps, is françâis ont pu reprendre avec énergie offensive dans le secteur d'Arras, et no-ILient contre Ablain-Saint-Nazaire, qui est [ •des points stratégiques les plus importants L|aligne allemande. Malgré d'énormes dif-ils ont réussi à enlever jeudi, d'abord 'e cimetière, puis, dans les premières heures Je la nuit, le presbytère transformé en forteresse et tout un groupe de maisons voisines. Poursuivant leur succès, ils ont pris ensuite d'assaut la route d'Ablain à Moulin Halon (ver5 le sud-est du village) qui, étant un chemin creux, offrait à l'ennemi une défense {jcile, Cependant, il en fut expulsé et malgré J. violentes contre-attaques nocturnes, il ne mit rien reprendre du terrain perdu. Bien mcontraire, hier matin à l'aube les Français Kpàent l'offensive, avancèrent vers l'est et i'titrèrent dans la direction de Souciiez l'ou-L^allemand connu sous le nom de forte-Us des Quatre Bouqueteaux. ' [•s Allemands ont subi là une véritable dé-fiile. Outre des monoeaux de morts et de feés ils ont perdu plus de quatre cents pri-yuniers, dont sept officiers, plus une douzaine \t mitrailleuses, sans compter les prisonniers Quatre Bouqueteaux, qui n'ont pas encore lé dénombrés. Les Allemands, du reste, rebaissent leur défaîte par le cliché habituel : i combat continue. Sur le reste du front, l'activité est plus •ande. Près d'Angres, les Allemands ont con-e-aitaqué sans résultat. Sur la lisière du ois le Prêtre, une attaque française a donné îgam de terrain et soixante prisonniers, dont ;s officiers. < De leur côté, les Allemands, prétendent avoir poussé des attaques françaises à Lorette et i Reichsackerkopf, mais, chose curieuse, ils ouent avoir perdu une petite tranchée au d-est de Metzeral, chose dont les Français font pas même mention. Les neutres, plu-; tentés, autrefois, de reprocher à nos Alliés e certaine tendance à la vantardise, noteront se intérêt ce détail, qui ne peut manquer confirmer leur confiance dans le communi-é français. )n publie de nouveaux et fort intéressants ails sur le raid aérien contre Ludwigshafen. atre vingt-cinq bombes ont été lancées, dont le 90 mm. et 2 de 155 mm., sur les usines de Badische Anilin Fabrik et 36 de 90 mm. sur inexe de la fabrique à Oppau, à trois kilo-tres de Mannheim. Au moins quatre irmes incendies furent observés, accomplies de fumée jaune, ce qui confirmerait i c'est bien à Ludwigshafen que se fabrique More asphyxiant employé par nos ennemis violation du droit international. Un des oplanes a été force d'atterrir, mais ses deux upants ont réussi à détruire leur machine ès qu'elle eût touché terre. es journaux allemands réduisent naturelle-it à sa plus simple expression ce magni-ie raid; ils prétendent que le travail n'a pas interrompu à la Badische et s'attachent à plifier les dégâts produits par deux bombes tombèrent dans la ville, tuant six civils, t un conseiller communal, et en blessant t. Si ce fait est exact, nous le regrettons ïment et nous sommes convaincus qu'il est à un accident. Nos aviateurs ne se met-t pas en route, comme les Zeppelins, dans iut exclusif de tuer des non-combattants et cendier des propriétés particulières. Leur îctif est purement, militaire et il est incon-able que les usines de la Badische, entière-it militarisées, rentrent dans cette caté-e. Aux dires des feuilles allemandes, cinq sonnes auraient été tuées et quinze blessées s la fabrique Bayer. Comme elles s'occu-înt à préparer les gaz qui tuent traitreuse-ît nos soldats, leur sort ne saurait nous luvoir. ur le front russe, la grande bataille de la continue toujours et au moment où nous vons ces lignes, la décision n'en est pas nue. Les Russes admettent que l'ennemi pu percer leurs lignes près de Stryi, is ajoutent que les forces qui réussirent ce P furent ultérieurement annihilées. Les ifaands prétendent progresser favorable-it au nord-est de Przemysl sur les deux 's de la Wisznia, mais leur communiqué, nous arrive toujours plus vite par la •F. que celui de Pétrograde, forcé de isiter par la Suède, reconnaît en termes és une défaite qui paraît être grave: "En d' arrêter l'avance . des troupes alliées stro-aîlemandes), l'ennemi (russe) fit un 4i à l'aide de forces fraîches qu'il avait ncées sur la rive dwrte de la San. Cette tative échoua. Seul, dans la région de niawa des divisions faibles (allemandes) ïnt rejetées .sur la rive gauche de la San, et ces circonstances environ six canons ne f|nt être retirés à temps." Pour qui con-t les mensonges de Berlin, il y a là l'indice ne défaite, au moins partielle, qui pourrait ii' sur le cours des événements en Galicie Plus graves conséquences. •es Italiens marchent toujours de l'avant, dans le Trent.i.u ; mais aucun fait fines décisif ne s'est produit en dehors d'un nbardement aérien par dirigeables de la le de chemin de fer Trieste-Nabresina. Il t espérer que le conflit ne prendra pas sur théâtre le caractère de guerre de tranchées, u a assumé presque partout, y compris les flanelles, mais on ne peut rien assurer à égard avant qu'on sache quelque chose de *'3 snr la défense italienne. ^ans les Dardanelles, le sous-marin alle-in.fj qui a coulé le " Triumph " vient de piller le vieux croiseur anglais " Majestic," r't presque tout l'équipage a heureusement etre sauvé. En revanche, le sous-marin Slais "Eli" a pu se glisser jusque devant ''.'stantinople, où il a coulé ou jeté à la côte 's. navires transportant des munitions et de disions. " BRITISH GIFTS FOR BELGIAN SOLDIERS." SECTION DES MAGASINS AU FRONT. A rinitiative de M. Emile Vandervelde, ministre d'Etat, président de l'Union des Comités " British Gifts for Belgian Soldiers," il a été formé une 'Section des Magasins au Front, dont les bureaux sont établis 39, Victoria-street, Westminster, Londres. Cette organisation est destinée à permettre aux soldats belges de se procurer les objets de première nécessité à des prix raisonnables et aussi réduits que possible. La section est gérée par MM. Victor Dumon, Léon Thiéry et Alph. De Meulemeester, et est patronnée par les personnes ci-après, lesquelles ont bien voulu "y apporter leur appui moral; M. Emile Vandervelde, ministre d'Etat^ Mme Ë. Vandervelde, M. le commandant Mat-ton, attaché militaire, MM. Royer, Borboux et Féron, députés, M. Mois,, M. Victor De Meulemeester.Cette oeuvre est éminement philanthropique, elle est créée pour aider nos soldats dans les circonstances pénibles que nous traversons. Ces derniers, éloginés depuis de longs mois de leurs familles, n'ont pour la plupart que leur solde et doivent souvent payer des prix très exagérés pour se procurer les objets de première nécessité." Nous attirons l'attention sur ce que le comité, dont le concours est gratuit, ne vise aucun but commercial. S'il y a lieu, la différence entre le prix d'achat et le prix de vente, déduction faite des frais, sera versée intégralement aux " British Gifts for Belgian Soldiers."Nous nous permettons de faire appel aux firmes qui voudraient bien collaborer à cette œuvre intéressante en leur demandant d'envoyer à l'œuvre des " British Gifts for Belgian Soldiers " leurs plus bas prix pour des fournitures de bonne qualité, dont détail ci-dessous, f.o.b. £>urrey Docks, London, ou Cockerill, Tilbury, ou pour les marchandises de provenance française. Calais. Chaque lot de marchandises fera l'objet d'un marché séparé. Les marchés à étendre sur une période de trois mois, chaque lot de marchandises à livrer à raison d?un sixième par quinzaine. Désignation des marchandises:— Lot No 1.—Saucisses, 2000 boîtes fer blanc 11b. Lot No 2.—Sardines, 50 caisses de 100 boîtes chacune. Lot No 3.—Margarine, 4000 rouleaux de 11b. Lot No 4.—Confitures (en boîte fer blanc de 11b): 10,000 fraises, 10,000 prunes, 10,000 groseilles à maquereau, 10,000 abricots, 10,000 groseilles rouges, ou 50,000 boîtes variées à spécifier dans les offres. Lot No 5.—Fromage hollandais, 40001b. 'LotiNo 6.—Bougies, 2000 paquets ou boîtes. Lot No 7.—Lait condensé, liquide, non sucré, 1000 boîtes fer blanc 11b. Lot No 8.—Bonbons acidulés—citron-orange-mandarine—1000 boîtes de 21b de chaque qualité.Lot No 9.—Pastilles de menthe, 1000 boîtes (en rouleaux de 10 ou 12). Lot No 10.—Savon phéniqué en briques, 2000 briques. Lot No 11.—Cigares; 25,000 environ, 30frs le mille, 25,000 environ 70frs, 25,000 environ lOOfrs le mille. Lot No 12.—Cigarettes, 300,000 en paquets de 20. Lot No 13.—Pantoufles cuir, 5 grosses (40 à 45). Lot No 14.—Chandelles, 1000 paquets. Lot No 15.—Chocolat, 2000 paquets de 11b. Lot No 16.—Tabac pour la pipe, 500 kilos en paquets de 100 grammes. Lot No 17.—Tabac pour cigarettes, 500 kilos en paquets de 100 grammes. Lot No 18.—Papier à cigarettes, 3000 carnets.Lot No 19.—Papier à lettres et blocs et enveloppes à l'usage des soldats, 6000 blocs, 12,000 enveloppes. Lot No 20.—Crayons, 3000. Prière de faire toutes offres et demandes de renseignements par écrit à l'adresse, 39, Victoria-street, Westminster, Londres. LES CAHIERS DOCUMENTAIRES. Le Bureau documentaire belge vient d'avoir l'heureuse idée de mettre en livraison sous le titre " Cahiers documentaires," le recueil méthodique de documents sur la guerre européenne rassemblés et publiés par lui. Le but est de sauver de la dispersion ou tirer de l'oubli, par la reproduction, la traduction et le résumé, un ensemble de documents précieux pour l'histoire de la guerre 1914-1915.Les " Cahiers documentaires " se donnent pour tâche spéciale le dépouillement méthodique de la presse "étrangère, quotidienne et périodique surtout de la presse allemande, germanophile et neutre, à partir du mois d'août 1914. Les "Cahiers documentaires" suivent avec un soin particulier toutes les manifestations dé l'esprit allemand à propos de la guerre. Le prix de livraison de seize pages paraissant une ou deux fois la semaine est de 25 centimes franco, 10 livraisons consécutives souscrites en une fois, 2 francs (envoyées franco, livraison par livraison). S'adresser " Cahiers documentaires," 28ter rue de la Bourse, Le Havre. Nous recommandons vivement à tous les Belges de souscrire aux " Cahiers documentaires."On peut nous adresser les souscriptions de 2 francs. Nous les transmettons globalement au Havre, ce qui épargnera à nos amis les frais d'envoi. — Un bon mot qui se vérifie chaque jour: " En Allemagne, tous les civils sont militarisés, mais aucun militaire n'est civilisé»'- LES VOLEURS BOCHES. TREIZIEME RAPPORT DE LA COMMISSION OFFICIELLE BELGE D'ENQUETE, A MORT, L'INDUSTRIE ! IV.* Suite et fin du treizième rapport de la Commission (officielle belge) d'enquête sur la violation du droit des gens, des lois et des coutumes de la guerre :— III—REQUISITION D'USINES ET ENLEVEMENT DE MACHINES. Les Allemands se sont mis en possession d'un grand nombre d'usines ou de chantiers, appartenant à des particuliers. Ils ont saisi et emporté en Allemagne les machines-outils garnissant de nombreuses usines, sans que souvent aucune pièce fût remise aux propriétaires constatant la nature, le nombre et la valeur de l'outillage enlevé- Le 22 janvier 1915, la Fédération des constructeurs de Belgique adressait, à ce propos, la lettre suivante au gouverneur allemand à Bruxelles :— " Dès l'origine des événements qui désolent leur pays, les industriels belges n'ont reculé devant aucun sacrifice pour atténuer autant qu'il leur était possible les souffrances de leurs ouvriers et leur permettre d'échapper à la misère et à toutes ses dangereuses excitations. " Presque partout sans moyens de correspondance et de transports, sans débouchés et malgré l'insuffisance des matières premières approvisionnées, les uns ont maintenu leurs usines en activité relative en mettant en fabrication des produits dont le placement ultérieur est plus que problématique; les autres, usant de toutes leurs influences pour se procurer de rares commandes et les ouvertures de crédit indispensables à leur exécution, s'attachent à réveiller au plus tôt le travail dans leurs établissements." Us étaient ainsi d'accord avec les exhortations de l'autorité allemande, soucieuse de voir la vie civile renaître dans les régions soumises à son action, et la population retrouver les moyens de subvenir à son existence. " C'est au milieu de ces persévérants efforts que nombre d'entre nous se sont vus frappés par une mesure à laquelle ils étaient loin de s'attendre. Des civils, accompagnés et aidés de détachements militaires, ont pénétré dans leurs usines et ont déclaré s'emparer des machines-outils qui les garnissent. Ces machines ont été démontées, beaucoup ont été enlevées et expédiées en Allemagne. Elles l'ont été très souvent sans qu'aucune pièce fût remise aux propriétaires constatant la nature, le nombre et la valeur de l'outillage saisi. " Si l'on nous objectait que l'autorité allemande se propose de régulariser tout cela par la suite et de faire accorder une indemnisation aux propriétaires, sous forme de location, nous serions en droit de répondre que l'on ne peut préjuger de la sorte des intentions de ces propriétaires ni leur imposer les obligations de contrats passés entre des tiers et disposer de leur bien, à leur insu. " Ce régime serait plus arbitraire encore que celui auquel sont soumises toutes les autres réquisitions imposées par la force, et qui comporte du moins le règlement immédiat des choses saisies en échange de la contribution mensuelle extraordinaire de 40,000,000 de francs versée à l'autorité allemande. " Nous ne voulons pas discuter ici la légalité de ces mesures, quoiqu'il nous serait facilo de prouver à quel point elles sont en contradiction avec les règles internationales que l'Empire d'Allemagne a revêtues de sa signature. " Nous préférons rester exclusivement sur le terrain des faits et nous croyons pouvoir demander à Votre Excellence si, comme on nous l'a fait espérer, les réquisitions ont pris fin et s'il nous est donc possible d'atténuer leurs effets déplorables par une organisation relativement régulière du travail qui ne contraigne pas les établissements jusqu'à présent ouverts ou qui allaient l'être, à jeter sur le pavé des malheureux auxqeuls il deviendrait matériellement impossible de donner une occuption et des salaires. " Il s'agit là, Votre Excellence ne peut l'ignorer, de milliers d'ouvriers qui avec leurs familles, se trouveraient sans pain, réduits bientôt aux pires extrémités. Nous ne parlons pas des contre-coups de cette détresse sur la situation du pays entier: ils sautent aux yeux. " L'autorité allemande répugnera, nous aimons à en être convaincus, à créer une semblable situation. La charité publique, la générosité des pays neutres, qui s'est exercée d'une façon si émouvante en faveur de nos populations, seraient impuissants à y parer, et ces pays neutres seraient amenés à se demander, comme nous, si l'intérêt même de l'occupant ne s'unit pas à tous les sentiments d'équité et d'humanité pour l'engager à ne point ajouter inutilement des souffrances nouvelles à toutes les horreurs de la guerre." " P.S.—L'importance des saisies dépasse 16,000,000 de francs. Et le pire est que la privation de ces machines se fera surtout sentir après la guerre, à la reprise des affaires." IV.—ABATAGE D'ARBRES. Dans diverses régions du pays, les Allemands ont fait procéder à l'abatage des plus beaux arbres de nos forêts, de nos bois et de nos parcs, et notamment des noyers. Ces arbres ont été transportés en Allemagne. Un journal hollandais, le " Télegraaf," nous indique, dans son numéro du 22 mars 1915, comment s'effectuent les transports :— " Neerpelt, 21 mars 1915 (de notre correspondant particulier).—Pendant la dernière semaine, les troupes du génie allemand ont enlevé beaucoup de bois dans les forêts de Lim-bourg belge. On a abattu les plus grands et les plus beaux arbres, surtout les forêts de l'Etat et de la commune ont été pillées; des parties entières ont été abattues et le bois a été transporté en Allemagne. " Depuis Houthaelen jusqu'à Hechtel, sur une distance de onze kilomètres, il y avait vendredi aux moins deux cents paysans avec char- L'ITALIE ET LA GUERRE. I COMMENT LES ANVERSOIS ONT APPRIS LA GRANDE NOUVELLE. b n Les Boches qui inondent la Belgique des pro- n clamations les plus fantaisistes sont muets g comme des carpes lorsqu'il s'agit d'apprendre a au public des nouvelles désagréables aux su- 1« jets du Kaiser. ^ C'est ainsi qu'ils ont pris les mesures les plus sévères pour éviter que les Belges ne connussent l'entrée de l'Italie dans la Triple-Entente. Tous les journaux " belges " avaient reçu ordre de se taire, l'importation des feuilles hollandaises avait été suspendue et la vente des journaux allemands avait été " réservée" aux seuls officiers et soldats boches. A Anvers, on était vivement intrigué. Les u Boches, cependant, qui pensent à tout, n'a- S' vaient oublié qu'une chose, c'est de prévenir " Herr von Bary, consul-général d'Italie (qui d avait adopté, comme on sait, à cet effet, le poétique prénom de Mariano. Or, celui-ci, P dès qu'il connut la grosse nouvelle, se con- 11 sidéra comme démissionnaire et fit enlever de la façade de l'hôtel von BaTy, place de Meir, l'écusson italien. Une heure plus tard, tout Anvers savait que l'Italie avait déclaré la guerre à l'Autriche. Les Boches n'en sont pas encore revenus et ont fait plusieurs perquisitions pour découvrir des... antennes réceptrices de télégraphie sans fil! A BERCHEM. U Dans sa dernière séance, le conseil communale de Berchem a décidé, en raison de l'ac- t: croissement de la population et de la lourde f< tâche qui incombe en ce moment aux adminis- u trations communales, de porter de deux à quatre le nombre des échevins. n Le collège se compose actuellement de MM. t: Cootmans, bourgmestre; Moorkens, Duysters, j. De Vries, échevins, et Janssens, échevin ff., y en l'absence de M. l'échevin De Bruyn. . q Le conseil a retiré la suspension du fonds de chômage de la commune, qui avait été adoptée au mois d'août 1914. Ce fonds est donc n reconstitué. ' ' c Un crédit de 350,000 francs a été voté afin g de faire face aux dépenses du comité de se- a cours et du fonds de chômage. q Au cours de la séance, M. Philippe Williot * fut installé comme conseiller communal, en y remplacement de M. Vloeberghe, décédé. b HERR VON BARY A BERLIN. 1 t: SON ACTION A ANVERS, ga Nos lecteurs anversois, auxquels on a ra- ii conté tant d'histoires au sujet de Herr H. u Albert von Bary et notamment sur sa décision {■ de ne plus reparaître à Anvers ou en Aile- c magne, apprendront certainement sans étonne- n ment que ce personnage est actuellement à u l'hôtel Adler à Berlin. n Ce qui étonnera beaucoup moins ceux qui apprécient exactement l'action dangereuse a exercée à Anvers par cet homme dévoué à la p politique allemande d'asservissement de la y Belgique, c'est qu'il est en correspondance p étroite avec ses amis ,d'Anvers et qu'il s'efforce de créer là-bas un mouvement en sa faveur. e A ceux qui ne veulent se souvenir que de la jj " munificence " de Herr von Bary, nous pose- c rons cette question unique:— c Quand et où Herr von Bary a-t-il protesté publiquement et par écrit contre la violation n de la Belgique? ^ Von Bary, souvenons-nous, fut—et est sans ~ doute encore—l'homme du Kaiser, l'homme de s l'école allemande, l'homme du fond de guèrre. £ Le sol de la Belgique doit lui être interdit à jamais! ^ A 0STENDE. PROCEDES ALLEMANDS. t Un de nos amis apprend que quatre habi- r tants d'Ostende, qui avaient demandé et obtenu un passeport pour trois jours, avaient ^ manqué de rentrer, on comprend pourquoi! Les Allemands, pour se venger, firent frac- ,a turer les portes des quatre fugitifs, pénétrèrent dans la maison et enlevèrent tout ce qui avait une valeur quelconque.. Ces "dépouilles" ^ furent chargées sur un camion et transportées ï en Allemagne. Il n'y a pas de petits profits! c Le député et armateur^Hamman a été pris également, comme otage. La ville d'Ostende a été frappée d'une * amende d'un million de francs, parce que les ^ Allemands ont découvert un pigeon, porteur, r disent-ils, d'un message!. rettes et chevaux, pour porter les arbres à ^ Zonhoven, pour le compte des Allemands, d'où r le tram les porterait plus loin. Les paysans r reçoivent deux marks par jour pour ce travail. ] Différents bois appartenant à des particuliers s sont aussi endommagés. Les propriétaires se ^ trouvent presque tous à l'étranger." c La commission d'enquête a cru, Monsieur le \ Ministre, devoir vous signaler ces saisies, eri- ^ gées en un véritable système, et qui n'ont rien s de commun avec les réquisitions autorisées par les conventions internationales pour les j- besoins de l'armée d'occupation et dans la me- j sure des ressources des habitants du territoire s occupé. i Le Président, r COOREMAN, g Ministre d'Etat. j Le Vice-Président, p Comte GOBLET D'ALVIELLA, Vice-Président du Sénat. 0 Les Secrétaires, T Cher ERNST DE BUNSWIJCK, Chef de Cabinet du Ministre de la Justice. T ORTS, f Conseiller de Légation de Sa Majesté le Roi des Belges. j- *Voir la Métropole des 20, 21 et 28 mai. Le r quatorzième rapport de la Commission, relatif f aux gaz asphyxiants, a paru dans notre numéro du 8 mai, ,'ANNIVERSAIRE DE LA REINE. LES FETES SONT REMISES. On a annoncé que diverses manifestations BÎges seraient organisées pour célébrer l'an-iversaire de la reine Elisabeth. On hous apprend que, très touchée des iarques d'attachement de ses compatriotes, a Majesté la Reine, à raison du deuil qui éteint tant de familles en Belgique, exprime ; désir que toutes manifestations à l'occasion 3 sa fête soient remises à plus tard. POUR NOTRE ARMEE. APPEL AUX CHAUFFEURS. L'armée belge a besoin de bons chauffeurs, n conséquence, le gouvernement belge fait n pressant appel du patriotisme des jeunes îns n'ayant pas d'obligations militaires et les îvite à faire leurs offres de service au parc 'automobiles de réserve à Calais. On nous assure que toutes les mesures sont rises pour faciliter- et hâter leur incorpo-ition.S'adresser au commandant Maton, attaché lilitair'e belge, India House, Kingsway, ondres, W.C. LA PRISE DE LORETTE. LES RESULTATS. PARIS, 25 mai.—Le Bureau de la presse ublie un long récit de la conquête de la mon-Lgne de Lorette. En voici la conclusion :— La bataille sanglante et' acharnée, qui, en 'eize jours, nous a rendus maîtres de cette )rte position, constitue pour nos troupes une îagnifique victoire. On a vu le prix que l'ennemi attachait à la îontagne de Lorette, les efforts qu'il a mul-pliés pour la conserver et pour la reprendre, l puissance des organisations défensives qu'il avait accumulées, les ressources naturelles ue lui assurait la configuration du sol. Au cours de ces combats, nos avons tué sur • plateau et sur ses contreforts plus de trois îille Allemands, dont les cadavres ont été Dmptés. Nous avons fait un millier de pri-^nniers. Quant au matériel, celui qui est ctuellement entre nos mains ne représente u'une médiocre partie de nos prises. Car aaque jour, en creusant le sol, nous retrouons en quantité des mitrailleuses, des lance-ombes et des fusils enfouis dans les boyaux Dmblés et dans les abris effondrés. L'épreuve héroïque qu'a subie notre infan->rie nous a coûté des pertes élevées. Nos oupes ont néanmoins triomphé, grâce à leur dmirable vaillance, grâce aussi à l'étroite îlidarité dont ont fait preuve, au cours d'une itte souvent confuse et qui mélangeait les nités, tous les corps engagés. Chasseurs et intassins ont rivalisé d'ardeur et la liaison Drdiale des efforts a assuré la victoire com-îune, sous le commandement de chefs dont n très grand nombre ont payé de leur vie otre succès. En enlevant le massif de Lorette, nous vons atteint un des principaux objectifs visés ar notre action au nord d'Arras et infligé à ennemi un échec qui retentira profondément armi ses troupes. Les Allemands se croyaient inexpugnables, fc ils avaient le droit de la croire. En vain, s ont relevé deux fois par des troupes fraîches îlles qui tenaient la position. Ils en ont été tiassés. Notre supériorité tactique s'est ainsi affir-lée avec éclat. Les troupes qui savent porter un si haut point de courage physique et la randeur morale peuvent prétendre à tous les nccès. Elles le savent. Elles le sentent, eur confiance est plus ardente que jamais, et :ur récent effort a confirmé, avec leur volonté 'emporter la victoire finale, leur certitude de obtenir. COMMENT MEURENT NOS HEROS. " Dites à maman que j'ai fait mon devoir, out mon devoir et que, par conséquent, je aeurs content..." Ces paroles sublimes, où se révèle une âme iure et enthousiaste, c'est un héros belge de 8 ans qui les prononçait en expirant le 30 vril dernier, dans un lit de l'Hôpital Elisa-eth à Calais. Ce jeune brave s'appelait Grégoire Jurion. îe nom est très connu en Belgique; M. Jurion, 1ère, est, en effet, un des principaux éleveurs u Hainaut. Grégoire Jurion était élève en philosophie à couvain lorsque la guerre éclata. Beau gas, Drtement musclé, comme le sont d'ordinaire 3S fils de notre terre aimée, il prit un engagement et entra aux grenadiers. Il fut de tous les combats et partout on ignala son bravoure, son entrain. Cette bravoure et cet entrain se remarquent ans les notes laissées par lui : les dernières se attachent à la journée du 22 avril, qui lui fut .éfaste. Ce jour-là, les criminels allemands xncèrent leurs obus asphyxiants. Vers le oir, le soldat Grégoire Jurion avait été chargé .'une mission spéciale auprès de son colonel ; elm-ci se trouvait sur la rive opposée de 'Yperlee. Jurion accomplit sa tâche périlleuse vec empressement, en dépit d'une pluie de hrapnells qui s'abattaient tout autour de lui. Comme il allait rejoindre son poste, une ombe éclata à proximité, le blessant à mort. je sang s'échappait abondamment de la Mesure: le moment était proche où il succom-erait... Il appela... Quelqu'un accourut... l'était un camarade. U put lui confier la mis-ion—un pli-—que lui avait remis le colonel. It, sa tâche étant terminée, il pouvait s'en lier en paix. Quelques instants après ces événements, le renatfier volontaire Grégoire Jurion recevait a, visite d'un aumônier, puis, après avoir été ansé sur place, le courageux soldat fut trans-orté à l'hôpital de Calais, où il mourut comme îeurent nos héros. L'idée de patrie se confondait dans son es-rit avec l'idée de famille, et ces nobles sentiments, il les traduisait dans ces paroles à la Dis si douces et si élevées :— " Dites à maman que j'ai fait tout mon de-oir.„ et que je meurs content*" ECHOS. "L'Anglo Belgian Trade Review." La direction de cet excellent organe vient de prendre une décision d'une importance capitale. Comme elle est en possession de , milliers de lettres émanant des meilleures maisons belges demandant des produits anglais, que d'autre part beaucoup de Belges sont totalement privés de références pour s'adresser aux firmes anglaises, 1' " Anglo-Belgian Trade Review " fournira à ses abonnés seulement et sous des conditions qui seront stipulées dans le second numéro le moyen de se servir de ses références de premier ordre. Les produits que désigne 1' " Anglo-Belgian Trade Review " à l'attention de ses lecteurs ont- été énumérés par toute l'industrie et le commerce belge avant l'évacuation de la Belgique.Personne en Angleterre ne possède pareille documentation. A St. Albans. Il y a quelques semaines nous avons fait part à nos lecteurs de la délicate et généreuse hospitalité dont sont l'objet les 160 réfugiés belges dans la belle ville de St. Albans et relaté la fête splendide, thé, concert et magnifique souper offert à tous les réfugiés par M. B. C. Edwards, le digne maire de cette riche et antique cité. Mais là ne s'est pas borné la sollicitude da M. le maire; l'oisivité étant le pire de tous les maux dans l'exil, il a, avec le concours toujours dévoué de Mme la mayoresse et de M. _ Preece, l'excellent secrétaire du " St. Alban$ Belgian Refugees' Committee," créé diverses œuvres pour le bien et le profit des réfugiés. Pour les femmes un atelier de couture pour la confection de robes, articles de lingerie, etc. Pour les hommes, sous la direction de M. J. Smets, fabricant de meubles à Malines, un atel^r de menuiserie avec outillage complet, bois divers et tous accessoires pour la fabrication de coffres et meubles de ménagé quelconques.Enfin, un grand terrain maraîcher est à la; disposition des exilés avec instruments agricoles, engrais, semences, pommes de terre, etc. Inutile d'ajouter que toutes les fournitures, objets de ces œuvres, sont de toute première qualité, qu'elles sont faites gratuitement et que tous les produits de ces œuvres restent la propriété des exilés. Dans quelques jours un atelier de cordonnerie sera ouvert. Il y a lieu d'adresser nos viîs remerciements à M. le maire, à Mme la mayoresse, à M. Preece, et tous ceux qui se dévouent pour nos malheureux compatriotes. Une grande manifestation d'art. Ce fut une inoubliable soirée que celle organisée jeudi dernier dans la salle des fêtes de l'Hôtel Ritz au profit de l'œuvre "Help to Belgian Soldiers' Fund." L'aimable Mme . Maton, qui en est l'âme, et à laquelle nos braves pioupious devront une sérieuse reconnaissance, avait le meilleur des sourires en constatant que le succès le plus complet avait couronné ses efforts et qu'une assistance d'élite j-emplissait la coquette salle de concert. Il y avait là notamment M. Paul Hymans, notre distingué ministre de Belgique à Londres, tout à fait remis de son indisposition, le dévoué consul général Pollet, le baron Goffinet et nombre de personnages officiels dont les habits noirs faisaient ressortir les toilettes ravissantes portées par le plus coquet auditoire que l'on puisse rêver. . U est vrai que jamais programme de concert ne réunit noms de virtuoses aussi illustrés dont un seul suffirait pour attirer la foule— Eugène Ysaye, Ernest Van Dyck, Arthur De Greef, E. Deru, Mme Weber-Delacre sont les gloires de notre art musical national que le distingué directeur des beaux arts, M. Paul Lambotte, devenant pour un soir régisseur parlant au public, présenta en termes excellents. M. Paul Lambotte charma ensuite l'auditoire par la façon, aussi . érudite que captivante, dont il fit à grands traits l'histoire de l'art musical dans notre pays. Avec les éléments dont se composait cet admirable concert, il serait oisif de détailler le programme. Il fût un triomphe pour tous et comme une vague de grand art, nous rendant à juste titre fiers de notre chère Patrie, nous envahit lorsque nous entendîmes cette admirable pléiade d'artistes qui font la gloire de l'art musical dans le monde entier. Une recette fructueuse aura été la juste récompense de celles et de ceux qui organisèrent cette belle soirée. La Maison Severin freres, de Bruxelles, fournisseur attitré de L.L.M. M. le Roi et la Reine des Belges a l'honneur de faire part à sa clientèle qu'un de ses coupeurs se tient à sa disposition, 7, Maddox-street, W., dans les locaux de la Maison Robinson, McBain. Tel. 4533. ANNONCES. 9 pence la ligne.—Joindre le montant aux ordres, s.r.p. \ PPARTEMENTS bien meublés, chambret JrjL spacieuses et confortables, salle de bain, joussance da jardin; pension à partir d'une guinée.—18, Queensdale-rd.t Norland-square, W. BASTIN Elremare arrivés Londres; Fernande écrire Mme Sadaune Ellezelles quo mari arec nous; Prière préTenir.—Mme Virouse, 159, rue Berkendael, Ixelle6. DEMOISELLE belge, bonne éducation, parlant bien - français, sachant couture, demande place dame cie.—S. V. S., Onslow-gardens, South Kensington, London. FAMILLE belge de quatre personnes demande serrante belge à tout faire; bonne nourriture.—44, Bridport-road, Thornton Heath, 8.W. FAMILLE catholique belge demande cuisinière belge.—6, Bolebrooke-road, Bexhill-on-Sea, Sussex. ADEMOISELLE Euphrasie Cuyt est recherchée par Mlle L Kirbey.—Prière instant® d'écrire, 15, Helena-road, Southsea. VIE Assures Belges.—Tr. Sér. eo. reprend contt. allem. autr. Toutes garants. Même contrat sans frais.—Renseigt. A. L.# 3, Palace-mansions, Muswcll Hill, London, N. NOUS mettons vivement nos compatriotes en garde contre certaines a-eemees de placoment d'employés, qui ne risent qu'à leur escroquer de l'argent. Ne rersez do cautionnement ou do garantie qu'aTec les références les plus sérieuse»!

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This item is a publication of the title La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres belonging to the category Oorlogspers, published in Londres from 1914 to 1919.

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