La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1915, 19 May. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Seen on 25 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/2r3nv9b284/
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LA MÉTROPOLE D'ANVERS, PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES, 22mb ANNEE. MERCREDI 19 MAI 1915. No. 139. LA GRANDE GUERRE. LA SITUATION GENERALE. — EPUISE-MENT DES ALLEMANDS—LES COMBATS EN FLANDRE ET EN ARTOIS.— VICTOIRE RUÇSE ËN BUK OVINE — L'INTERVENTION ITALIENNE. — LA REPONSE DE L'ALLEMAGNE A LA NOTE AMERICAINE. Il est* possible que- l'avance générale- des f armées alliées sur une partie importante du I front occidental, entré Arràs et la mer, ait été facilitée, ou même,, soit ,due dans une certaine mesure, à l'affaiblissement du front allemand provoquée par l'envoi de nombreuses forma-' tiè'ns feu 'Galicie et' en Courlande, comme l'indique uncommuniqué russe de mardi publié hier; et il est éga^eme^t^dans l'ordres des possibilités que, dès que-la menace russe contre b Hongrie " aura été arrêtée, ces formations soient renvoyées dans l'ouest et que l'avance des Alliés devienne moins marquée. Mais, même si ce' raisonnement est exact, il s'en dégage une conséquence importante, totife en défaveur de nos" ennemis à savoir qu'ils ne "sont plus capables, comme au début de la'campagne, mime-en utilisant tous les i artifices de la. fortification passagère, de faire L faco avec sùc'eè's, sur deux fronts à la fois, aux i efforts dès armées alliées. Leur réserve en iiommes paraît êtrè' épuisée et dès ce moment f leur défaite, qui p'eut encore être retardée pen-[ (tant un certain'1 t'ërrips, ' s'accélérera suivant line progression géométrique. ' .Le coup offensif contre; Ypres était destiné à 'donner 'aux Àllema'nds "un avantage qu'ils devaientutiliser"'pour' balayer la Galicie occidentale sans dommages pour leur situation dans l'ouest. Cet avantage leur a échappé, et ce!soût les'Alliés que l'ont obtenu. Ce jeu de bascule ira s'açcélérant à l'avenir, jusqu'à la culbute ' finale. N'oublions pas non plus que si Une retraite bien ordonnée peut se faire à bon compte, une défensive avec des éléments insuffisants, coûte, toujours très cher. Les Allemands ' en font, l'expérience.^ Voulant sauver la' face, ils précipitent leur écrasement, qui sera un fait acquis, dès que la nouvelle armée de Kitcheiier, dont l'avant-garde est au front"; entrera en scène avec ses centaines de cohortes, son matériel neuf, perfectionné, abondant et tout l'été devant elle. ' Quoiqu'il..en soit, fes' Français, comme les Anglais, poursuivent avec energie, parallèlement, leurs, succès sur l'Yser, contre Arras et ior.tre Ypres J' " "'Sur i'Ypérlée, de l'a veu même de l'ennemi', la- rivé gauche est complètement, ".évacuée," des derniers1-détachements qui y tenaient encore et les Français^ ayant leur flanc assuré, poussent vers IT.et Sas et la région au nord d'Ypres, de façon à* menacer à leiir tour les positions allemandes/à l'est dé la ville, ou les Anglais ont dernièrement été assez " serrés." Les combats dans cette région ont été particulièrement sanglants. L'es Allemands ont laissé environ deux mille morts et de nombreux fusils .sur le terrain " évacué," et une nouvelle contre-attaque dans la niiit dé lundi à mardi, aoeompagnée d'une bombardement Violeht, ne leur a pas réussi. . ' • L'avance vers Léns continue d'autre part. Un nouveau groupe de maisons situées près du cimetière' d'Ablain ont été capturées pendant deux coritre-attaquès allemandes débouchant de-la route Aix Noulette-Souchez, contre-attaques arrêtées aussitôt par le fëu meurtrier des. Français, qui se poursuit nuit et jour sur tout le Çront au nord d'Arras. Bien entendu, les Allemands bombardent la mal-htureuse' ville..' Les1 Anglais ont^ été plus heureux~ enfcore. Leur première .arinéè, continuant son effort vers La Bas;seé,. a. capturé " toutes " les tran-chéésr alleriiançles sur un front dejplus de trois kilomètres, au - sud de. Richebourg l'Ayoué,.et a fait aù. moins . 550 prisonniers. IL y . en aurait eu plus encore si les Allemands, voyant leurs hommes, ..jpefcfcre .crosse , en .l'air', ne les avaient fauchps. parieur, propre feu ! On rpeut atteindre 4e, grands résultats de cette avance dès que ie t.emps sejemettra .un peu. Du .front russe, bonnes, nouvelles aussi. En Galicie occidentale, la vague austro-allemande semble, expirer -aux- pieds-.de la forteresse de Çrz.ejnysl,. dont nos Âl}iésrfturqnt sans doute eu le t.emps "de recop&tiiuer iej3 formidables défenses. En tout.cas,.lé communiqué-de Pétro-grader;ne• signale plus que de violents duels d'artiilerie sur la San,■de,, l'embouchure de la Wislofe -à .Przemysl. . Par contre, dans les autres-, secteurs-,■ les-Russes sont, absolument maîtres d.e-.-la-situation. • • En Courlande,. nos Alliés, ont traversé la -Dùbissa, pris d'assaut les;- tranchées allemandes et fait des centaines dô. prisonniers!, à Wierzbrek ils ont fait reculer l'ennemr.'de dix ■kilomètres, -et dans la région do. St'ry, ils ont repoussé avec pertes des contre-attaques vigoureuses. Mais s'est'-surtout eti 'Bukovine que les Russes marchant rondement. Une note officieuse de Rétrograde:-assure même que leurs succès sont si marqués qu'ils effacent complètement le " succès temporaire" des Austro-Allemands en Galicie-occidentale. A l'heure actuelle les Russes.doivent avoir occupé Czer-nqwitz, traversé la Pruth. et marchent probable,ment sur Koloniea,' centre de la résistance airtriclxieniio-, car .elle constitue la seule jonction de., chemins fie fer reliant la Buko-vin© à Ja'Trfinsylvauje. La defaîte de l'ennemi .daps cette régibn^ret elle est .imminente, ditçon.. à Péti-ogrado/—-aurait pour conséquence l'invasion de la- ^ukovinc et peut-être l'entrée ; en-campagne de la Roumanie, très intéressée, ! on le sait,, au" sort de.-.,cette région. Les, journaux, semblent'marcher un peu vite ^n ce qui. concerne l'Italie.- A-Paris on a annoncé dès lundi soir la. déclaration de la guerre ^ l'Autriche! IL est toutefois évident que l'Allemagne fera tout ce qui est humainement possible pour, éviter une telle éventualité et Que, quoique l'échec de.M. Giolitti, qui voulait accepter tout de go les propositions autrichiennes, ait considérablement renforcé le Parti interyentionis'te, il est clair que celui-ci fpûise.ra toutes lés ressources de la diplomatie avant de faire appel à la forée pour satisfaire Vîs légitimes aspirations de la nation. Rien ue sera fait, en tout cas* avantJ,a réurtion de L'ARMEE BELGE. SON ETAT ACTUEL. M. Georges Batault, collaborateur de la " Gazette de Lausanne," qui s'est rendu en avril 1915 sur le front belge et a pu y observer à l'aise l'armée belge, apprécie comme suit son état actuel dans une correspondance à la <f Gazette de Lausanne " du 8 mai 1915 :— Front belge, avril 1915. ... Je m'enquiers, tout en marchant le long d'un chemin bordé de saules, de l'organisation actuelle de l'armée belge. Elle comprend six divisions d'armée, qui comptent chacune environ 20,000 hommes, cinq sont sur le front, la dernière constitue une réserve générale. Mais toutes les troupes ne sont pas à proprement parler aux tranchées. Quand il n'y a pas de combats importants on suit un roule ment normal ; à chaque division est attribué un secteur du front qui est occupé par un tiers de l'effectif, ce qui est suffisant pour parei .momentanément aux plus violentes attaques et permettrait le cas échéant d'attendre les renforts qui ne sont pas loin. Les deux autres tiers de l'effectif sont un peu en arrière, au repos. Autant que j'ai pu le savoir, le roulement n'est pas le même dans toutes les divisions; dans les unes les hommes font trois journées de, vingt-quatre heures aux tranchées et restent six jours à l'arrière; dans les autres ce sont quatre journées à la ligne de feu ei huit jours de repos. Ces dispositions changem du reste selon ce que les circonstances nécessitent.L'année belge dont l'état moral est excelleni —on ne peut, pas imaginer de troupe plus ré solue et plus énergique—est admirablemenl ravitaillée et abondamment pourvue en artillerie et en munitions. A l'heure actuelle les Belges tirent plus que les Allemands; ils n'on; pas à se préoccuper d'économiser les muni lions. L'état sanitaire est excellent; les beaua jours ont desséché le terrain, qui s'était transformé en certains moments de l'hiver en une mer de boue glacée, et les soldats que l'on ren contre ont un air de santé campagnarde qu fait plaisir à voir, d'autant qu'ils sont tous de bonne humeur. Je m'attendais à trouver une armée diminuée par les privations, décimée par les formidable; batailles qu'elle a eu à soutenir et par les rigueurs de l'hiver; j'ai trouvé une armée composée d'hommes vigoureux et résolus, parfaite ment équipés, animés d'un esprit de vaillance et d'héroïsme qui ne se dément jamais. D'autre part, grâce au patriotisme des jeunes Belges et aux mesures prises par le gouvernement, le recrutement continue et d< nouvelles troupes s'exercent dans plusieurs camps, ce qui permet de combler les vides ai fur et à mesure qu'ils se- produisent et' d< maintenir les effectifs complets. Malgré toutes les entraves et les menace: l'armée belge continue d'exister, plus forte qu'elle n'a jamais été, prouvant la vitalité di pays et l'indomptable ténacité de ses citoyens Le spectacle qu'elle offre à l'humanité es' l'un des plus nobles et des plus réconfortant: qui soient pour les petits pays, puisqu'i prouve que le courage et la volonté sont t-ou jours plus, forts que l'adversité. HYPOLYTE WAUWERM AN S. On annonce la mort, à Anvers, de M. Hip polyte Wauwermans, veuf de Mme Justin< Peeters. Le défunt, très vert encore, malgré se: soixante-dix ans, était une figure sym pathiquement connue. Membre depuis d< longues années de la direction du " CercL royal artistique et littéraire," . il était trè: estimé de ses confrèros, parmi lesquels soi avis, dans les questions controversées, faisai autorité. II occupait, au même cercle, la pré sidence de la division de photographie et rem plit le mandat de secrétaire du jury pour L photographie aux expositions d'Anvers, d< Bruxelles et de Liège. Le défunt était auss un bibliophile réputé. M. Hippolyte Wauwermans était officier di l'ordre royal du Cambodge, chevalier di Dragon de l'Annam, chevalier de l'Etoile di Bénin. LEV KAISER SAVAIT ! PARIS, 17 mai.—On lit dans le "Peti Journal " :—- La preuve est faite aujourd'hui, de la pré méditation personnelle de l'empereur par L très authentique témoignage suivant, inconm jusqu'à ce jour:— . Une personnalité américaine, s'occupan d'un fonds de secours important en faveu des Alliés, et qui avait l'intention d'envoye son fils sur le Continent pour s'occuper de ci fonds, écrivit à l'empeTeur d'Allemagne ave< lequel elle eut autrefois de très étroites rela tions, le prévenant de la visite de son fils obligé de passer en Allemagne. Le Kaiser fi répondre immédiatement, par retour du epur rier, en suppliant le père de ne pas faire parti son fils à bord du "■ Lusitania." — On annonce de source autorisée que, 1 6 courant, quelques obus lancés par les canon d'un fort d'Anvers étant tombés "par hasar< sur territoire néerlandais, le gouverneur géné rai allemand de la Belgique a ouvert immé diatement une enquête sur cet incident tandi que le ministre d'Allemagne à La Haye trans mettait au gouvernement des Pays-Bas les re grets du gouvernement impérial pour cett méprise. Voilà les Hollandais prévenus! la chambre, qui a lieu demain et qui sera san doute fort intéressante. D'après des sources officieuses, il semblerai que la réponse de l'Allemagne à la note ame ricaine serait purement et simplement négs tive et ne donnerait aucune garantie aux Etats Unis quant à la cessation de la guerre sous marin aux navires et aux non-combattants Ce qui semble prouver que cette note n'a ei eu tout cas, aucun effet, c'est que le paquebc " Transylvania," transportant 900 passagers n'a échappé à un desastre que grâce à l'intei vention d'un torpilleur. COMMENT LES ALLEMANDS TRAITENT LES BLESSES RUSSES. UN RAPPORT MEDICAL. Le Dr Zwegintzew, médecin militaire russe, a rédigé, le 5 décembre 1914, le rapport suivant :— J'ai été prisonnier de guerre en Allemagne, du 31 août au 20 novembre 1914: 18 jours à Insterburg, du 20 septembre au 28 octobre à Bromberg et le reste du temps jusqu'au 20 novembre à Stralsund. Lorsque je fus pris par l'ennemi, on s'empressa de m'enlever tout ce qui représentait quelque valeur ou utilité: argents, insignes, épaulettes, éperons, cigarettes. On s'appropria, de même, de ma valise, qui contenait, entre autre, mes instruments chirurgicaux. Tout cela se passa pendant que je m'occupais du pansement des blessés. Les officiers et les soldats prirent une part égale à cette expropriation, ainsi qu'à celle des valises et objets appartenant aux autres prisonniers. Les prisonniers furent conduits sous escorte 26 kilomètres, et ceux qui, éreintés, ne parvenaient pas à suivre le convoi, étaient battus et souvent tués à coups de crosses, de bayon-nettes et de fusils. A Gumbinnen je fus interné dans un réduit sombre et humide, avec un matelat puant et trempé pour dormir. A Insterburg j'ai habité une infirmerie où 250 blessés, tant russes qu'allemands, étaient internés; à Bromberg, une infirmerie destinée exclusivement aux blessés russes, et à Stralsund, une infirmerie pour les officiers russes prisonniers de guerre. Dans ' toutes ces infirmeries j'ai soigné les blessés, et à Bromberg j'ai même été chargé de la surveillance de quatre baraques avec environ 100-120 blessés. J'ai pris part ou assisté aux opérations faites aux soldats russes et allemands. Voici le îésultat de mes observations:— 1. Les blessés russes sont soignés par les médecins, les sœurs et surtout par le personnel inférieur des infirmeries, d'une manière toute différente de celle des blessés allemands. Les meilleures ehambres, le meilleur linge sont toujours donnés aux Allemands, qui reçoivent aussi une nourriture plus soignée et copieuse. Les pansements des Allemands sont irréprochables, les opérations toujours faites à temps, tandis que les opérations aux blessés russes sont remises de quelques heures, de s quelques jours même. Je fus témoin à Inster-. burg d'un pansement semi-mobile qu'on ne . renouvela pas pendant plus d'une semaine ; jusqu'au jour où il ?'v forma des vers. Le i blessé amputé succomba d'une septicémie. ; 2. Le manque de matériel médical et chirurgical est très sensible. L'infirmerie de .Brom-; bel-g pour 500 blessés russes ne possède pas . d instruments chirurgicaux et l'opérateur est t obligé de se servir de ses propres instruments. , Après le transfert du chirurgien, l'infirmerie ; resta une semainè sans aucun instrument. ; Les bandes sont employées plusieurs fois, et [ quoique lavées, on y trouve souvent de la ver-. mine. La ouate hygroscopique n'est employée que pour les tampons; pour les pansements on emploie de la lignine, coupée en morceaux carrés, non stérilisés. Presque pas de désinfectants. Les pansements ne sont renouvelés que tous les trois ou quatre jours, même s'ils , sent imbibés de sang. Les opérations se font dans les cabinets destinés aux pansements. . Les cas de pyémie, dé septicémie, de tétanos sont très fréquents. Les pansements et même ; l_es opérations sont souvent faits par des J étudiants en médecine, avec négligence, et j toute plainte à ce sujet est rejetée avec'des ^ outrages. i '\\Pes blessés sont très grossièrement traités par l'administration et surtout par le personnel inférieur, et souvent même injuriés. t Les convalescents sont chargés de tous les ; gros ouvrages, tel que le lavage des planchers, [ même quand les forces leur manquent. Les soldats grièvement blessés sont presque tou-, jours transportés dans des baraques séparées, [ où on les laisse mourir sans soins, dans une L mare d'excréments, d'urine et de pus. 4. La nourriture est mauvaise et insuffi-' santé, surtout le pain, dont la ration quotidienne ne dépasse pas une livre. Une demie livre de lard remplace à dîner la viande, et . suit une soupe de pommes de terre ou' de J semoule. Au déjeuner et au souper on ne donne qu'un sandwich au fromage, saucisson • ou hareng. Le matin et à quatre heures de î l'après-midi on_ sert une petite tasse de soi-i disant café, faible et sans sucre: Pour les hommes gravement malades il est très diffi-l cile d'avoir du lait, même en très petite quan-r tité. L'entrepreneur chargé de la nourriture r des malades fait tout son possible pour que j les blessés aient toujours faim, ce qui les J obligé à acheter des aliments supplémentaires . au comptant et à des prix très élevés. On n'a. jamais donné suite à nos réclamations, t 5. Les baraques à Bromberg sont en bois, . souvent non chauffées, vu que l'administra-: tion préfère vendre à son profit le charbon. Les blessés grelottent presque constamment sous leur couverture et dans des robes de ■ chambre en tissu d'été. 3 Les blessés sont envoyés au camp, à peine = convalescents, quelques uns n'étant même pas 1 capables de marcher. Les factionnaires placés à tous les coins ne - manquaient jamais de nous insulter à tous s propos. A Stralsund, comme dans les autres villes, - nous étions mal nourris et en quantité insuffi-3 santé. Nous payions notre nourriture nous mêmes un mark et demi' par jour. Nous n'avons rien touché pour le mois de novem-. bre, et ce n"'est que pour deux jours du mois de décembre qu'on nous a délivré par trois s marks et demi. On ne faisait la lessive qu'une fois par t mois, et comme le linge envoyé à la buan- - derie ne nous était pas toujours rendu, nous - étions obligés de le laver nous mêmes. La population de Stralsund nous était par- - ticulièrement hostile, et maintes fois nous . fûmes l'objet d'insultes. , Pour résumer mes impressions, je dois con-t stater que les autorités civiles et militaires ,, allemandes ne manquaient jamais de rendre ■- notre situation aussi dure que possible. Les officiers et même les soldats nous injuriaient, POUR LES SOLDATS BELGES INTERNES EN HOLLANDE. L'administration des postes des Pays-Bas vient de faire parvenir l'avis suivant au directeur du Bureau international de l'Union postale universelle à Berne:— Le Bureau de renseignements de la Croix-Rouge néerlandaise, 20, Kneuterdyk, à La Haye, fournit des renseignements au sujet des militaires allemands, anglais, belges et français internés en Hollande. Le dit bureau se charge en outre de la réexpédition de lettres contenant des nouvelles d'un intérêt personnel, de petites sommes d'argent et d'envois en nature sous forme de colis postaux, jusqu'à concurrence de 5 kilogrammes, destinés aux militaires internés. Toutefois le bureau n'assume aucune responsabilité de ce chef. LA REINE DES BELGES DANS LES TRANCHEES. Une jolie anecdote a été racontée par sir Cecil Hertslet, le distingué consul-général britannique à Anvers, au cours d'un discours qu'il a prononcé l'autre jour à Eastbourne. C'était pendant la Técente visite de la reine des Belges dans les tranchées belges, sur l'Yser. Les hommes d'une de ces tranchées n'avaient pas reconnu la royale visiteuse et d'un d'eux disait: " Passez en avant, Madame, et faites comme si vous étiez chez vous ! " Un autre lui fit remarquer que l'endroit était très dangereux. " Pas pour moi, je suis si petite ! " dit la Reine en riant. Un soldat prit alors un sac, le mit sur la pente de la tranchée. La Reine s'y assit et se mit à distribuer du chocolat et des cigarettes, riant des propos gais des soldats. En ce moment, un officier survint et reconnaissant la souveraine, s'écria : " Oh ! la Reine ! " Tous les soldats se levèrent comme mus par un ressort et se mirent dans la position du " Garde à vous," tandis que la Reine, après leur avoir souhaité bonne chance, quittait la tranchée. Sur le sac qui lui servait . de siège les soldats ont peint cette inscription: "La place de repos de la Reine " et le soldat auquel le sac appartient, à qui on demandait s'il voulait le vendre, répondit: "Pas,pour des millions de francs ! " OU SONT LES HIRONDELLES? " L'apparition de l'hirondelle annonce le beau temps," écrit Buffon. Le beau temps est là, mais où sont les hirondelles? La guerre a-t-elle quelque rapport avec leur absence in--imitée? On aimerait cependant les voir revenues dans leurs nids coutumiers et fredonner pour elles la vieille chanson de Félicien David : Voltigez, hirondelles, Voltigez près de moi Et reposez vos ailes Au faîte des tourelles. Sans effroi, sans effroi ! Mais nous vivons des temps si extraordinaires, depuis trois ou quatre saisons, que, peut-être, Les prestes hirondelles Vont reposant leurs ailes Là-bas, aux Dardanelles,' Sur le bord des tourelles De quelque cuirassé Anglais, russe ou français. LES OBSEQUES DU LIEUTENANT-COLONEL DE PAUW. Les obsèques du lieutenant-colonel de l'armée belge De Pauw, décédé à Zwolle, ont eu lieu, vendredi, dans cette ville. Douze caporaux de l'armée néerlandaise portaient le cercueil, qui était recouvert du drapeau belge et sur lequel avaient été placés l'uniforme et l'épée du défunt. Les cordons du poêle étaient tenus par deux colonels hollandais et deux colonels belges. Le général Dossin, attaché à la légation de Belgique à La Haye, a prononcé un discours émouvant sur la -tombe. Une foule très nombreuse a tenu à rendre les derniers honneurs au vaillant officier. Dans l'assistance, on remarquait M. le lieutenant général Onne, chef du dépôt général d'internement à La Haye, les officiers et les soldats internés à Zwolle, des délégations d'officiers d'autre camps, un grand nombre d'officiers hollandais, le bourgmestre de Zwolle, etc. La musique belge d'Oldebroek a escorté le cortège funèbre. UNE FIERE REPONSE. La général von Bissing aurait voulu voir reprendre les cours de l'Université libre de Bruxelles. Il fit appeler le président du Conseil d'administration. — Pourquoi ne rouvrez-vous pas votre Université?— Je ne tiens pas à me mettre dans une situation favorisée vis-à-vis de l'Université de Louvain qui n'est pas à même de continuer à donner ses cours, vous savez pour quels motifs. — Mais vous allez nuire considérablement aux jeunes gens qui fréquentaient vos cours avant la guerre. — Plus des deux tiers' de mes étudiants se sont engagés, Monsieur le gouverneur, et sont maintenant sous les armes. — Il reste l'autre tiçrs. — Il ne m'intéresse pas, Monsieur le gouverneur.crachaient sur nous et nous donnaient des coups. Les blessés essuyaient les mêmes insultes.Quelquefois pendant la nuit, on nous enfermait dans des écuries ou des étables, en • nous refusant même la paille, et le matin nous avons souvent été privés d'eau pour nous laver. L'argent et tous les objets de valeur, montres, bagues, etc., nous étaient enlevés, ainsi que les manteaux, les bottes, le linge. Il arrivait souvent que l'argent confié aux officiers allemands ne nous était pas restitué. POUR LA LIBERATION DE M. MAX. LA CORRESPONDANCE AVEC VON BISSING. Nous avons dit, il y a peu de temps, que le 19 mars une lettre fut adressée par le Conseil communal de Bruxelles à von Bissing, afin d'obtenir la libération du bourgmestre Max. Nous avons dit que le gouverneur réserva à cette demande une fin de non recevoir. Les journaux bruxellois publient les textes de la correspondance échangée à ce sujet. Tout d'abord, la lettre du conseil:— Monsieur le gouverneur-général, Dans quelques jours, il y aura six mois que ie bourgmestre Adolphe Max fut arrêté. Nous ne croyons pas qu'il soit nécessaire de nous étendre sur les circonstances qui entraînèrent cette arrestation. Nous nous bornerons donc à dire que nous l'avons considérée comme une mesure administrative plutôt que comme une punition. Aucune plainte qualifiée n'a été formulée à son égard. On n'a pas soumis son cas à une enquête,- ce qui lui eût permis de se défendre, pas plus qu'un jugement légal ne fut pro-uoncé contre lui. Nous avons la conviction personnelle que M. Max a été le victime d'un malentendu qu'une courte explication aurai: parfaitement pu dissiper. Un emprisonnement d'ordre administratif, qui dure déjà depuis six mois, et dont on ignore la durée dans l'avenir, prend le caractère d'une peine particulière ment dure. Elle semble, d'autre part, fort difficile à justifier, quel que soit le point de vue auquel on se place. Nous croyons faire notre devoir en portant à votre connaissance que l'opinion publique se préoccupe chaque jour davantage de cette question, et spécialement à Bruxelles où M. Max, par ses qualités d'esprit et de cœur, s'était attiré l'estime el la sympathie de ses concitoyens. Cet état d'inquiétude s'aggrave de ce qu'on sait de la santé de M. Max. On craint, et -nous avons des raisons personnelles pour croire cette craintc fondée, qu'une incarcération si longue, dans un climat beaucoup plus rude que celui de la Belgique, agisse défavorablement sur sa santé, qui n'était pas des plus brillantes. Nous croyons, monsieur le gouverneur-général, que la libération de M. Max serait une mesure aussi juste au point de vue du droit que de l'humanité. Nous croyons également le moment bien choisi pour vous prier de résoudre cette question. En effet, nous avons appris que plusieurs civils, internés en Aile magne par mesure administrative, venaiem tout récemment d'être mis en liberté. Ils om pu regagner leurs foyers. Dans le cas qu: nous occupe—et nous pourrions difficilemen' admettre qu'une mise en liberté soit jugée impossible pour des raisons de politique géné raie—nous estimons qu'aucune raison n'existe de refuser, d'ici à la conclusion de la paix, que le régime auquel est soumis le bourgmestre de Bruxelles soit considérablement adouci e' qu'on autorise M. Max à séjourner dans une contrée dont le climat soit plus favorable i sa santé. Nous vous prions, Monsieur le gouverneur-général, d'accepter nos sentiment! de haute considération. Maurice Lemonnier, Louis Steens, Emile Jacqmain, Georges Maes, Max Hallet. A quoi le général-gouverneur répondit er date du 25 mars:— Après avoir pris connaissance des de>cu ments envoyés le 19 de ce mois, j'ai l'honneu: de répondre aux magistrats de la ville qu'i m'est impossible de m'intéresser à l'appel con cernant la mise en liberté du bourgmestr* Max. ^ Si l'on consentait à cette demande celle-ci serait bientôt suivie du souhait de voi: le bourgmestre Max revenir à Bruxelles. Ai surplus, je vous fais remarquer que le retrai de fonctions dont M. Max a été l'objet n'î pas été exclusivement une mesure administra tive, mais une mesure prise contre une atti tude qui entravait le bon ordre du service Tant que M. Max a exercé ses fonctions, i s'est montré antagoniste décidé de l'adminis tration allemande. Outre cela, depuis le sé jour de M. Max à Glatz, j'ai été en possessioi de lettres qui indiquent que M. Max n'a pa; me>difié son attitude, mais qu'il continue à s'ex primer en termes haineux et mensongers (sic à l'égard de l'Allemagne. Son retour ne pour rait donc que provoquer de l'agitation parmi h population bruxelloise. Pour cette dernièr raison déjà je me vois forcé de refuser. Mai je veux ajouter encore que l'esprit manifest par la population n'est pas de nature à m. pousser à accéder à cette requête. Celle-ci qui fait appel à la bienveillance des autorité allemandes, ne serait justifiable qu'au cas oi la population, de son côté, ne donnerait plu de signes de manifestations d'indocilité. Le autorités de la ville ne sauraient mieu: accomplir leur devoir vis-à-vis de leurs con citoyens qu'en nous aidant de tout leur pou voir, et je profite de l'occasion pour les prie avec insistance de vouloir appuyer mes effort afin de rétablir, le plus tôt possible, les rela tions normales. Je n'oublierai pas de demander au comnîan dant du fort de Glatz un rapport sur l'état d santé de M. Max. Telle fut la réponse évasive du sieiir vo: Bissing. Autant valait ne pas répondre;... — La famille du Dr. Dryepondt, directeu du Comptoir des' Exportateurs belges, à Kir shasa, se trouvera bientôt au complet a Congo. On sait que M. Dryepondt y résid déjà avec sa femme et son plus jeune fils. O son fils aîné, M. Emile Dryepondt, blessé durant la guerre, à Anvers et réformé pou blessure à la cuisse gauche, vient de s'en: barquer sur " l'Elizabethville " avec sa femm et sa sœur Mlle Simonne Dryepondt, de sort qu'à leur arrivée à Kinshasa, la famille d vétérant congolais se trouvera au complet a Stanley-PooL ECHOS. Conférences sur les Lettres Belges. Les six conférences sur les lettres belges données par notre confrère Fonteyne à New-bury ont obtenu un vif succès. Le conférencier a émaillé ses causeries de lectures do poésies de Van Lerberghe, Max Elskamp, Nothomb, Geo. Marlow, Isi Collin, etc. M. G. Giden-Robinson remercia l'orateur es les intelligentes organisatrices de cette manifestation d'art: Lady Ruckes et Miss F. ft. Waterhouse. Les chants populaires, "essence de la Musique,'* La troisième et dernière conférence, du " Cycle d'art belge " eut lieu hier devant un public des plus choisis à la " Goupil Gallery." Nous notions dans l'assistance la présence de M. Lambotte, directeur des beaux arts en Belgique, M. Eugène Ysaye, M. le sénateur Bergman, M. Antony Dubois, etc., etc. Après les " poètes de chez nous," auxquels Charles Qelchevarie fit un glorieux panégyrique, après les sculpteurs belges que notre confrère Achille Chainaye éleva sur un glorieux piédestal, les chants populaires de " chez nous " firent l'objet de la conférence du compositeur, Louis Delune. Ayant donné quelques aperçus, bien personnels, sur les chansons populaires dans le3 différents pays, M. Delune, qui cultive agréablement Thumour, parla, en connaissance de cause, de musique flamande et wallonne, qui sont comme une traduction de l'âme de leur contrée. Le conférencier rend un hommage ému à tous nos compositeurs: Peter Benoît, Tinel, Jan Blockx, Gevaert, Em. Wambach, Mortel-mans, Em. Mathieu, Alpaerts, Ad. Samuel, Herberighs, De Boeck, Paul Gilson, Hubërti, Arthur De Greef, Martin Lunssens, Théo Ysaye, Sylvain Dupuis. etc., etc. Ce fut ensuite à Mlle De Vrin, une charmante Anversoise, premier prix de la Reine, qu'il appartint de nous faire apprécier le3 chansons populaires mises en valeur par le conférencier. Elle le fit avec un talent extraordinaire, qui lui valut les acclamations de ceux qui assistaient à cette intéressante causerie. On n'aurait pu rêver meilleure interprête pour traduire nos compositeurs nationaux ! De son côté Mme Fromont-Delune charma les auditeurs dans la berceuse sur trois thèmes wallons. Puisqu'il était entendu qu'au cours de cett' ultime séance du " Cycle d'art belge " la pa* était aux musiciens nous y eûmes, < l'agréable causerie de Louis,Delune, le pla, d'entendre d'enthousiastes paroles du maître Eugène Ysaye, qui démontra que fla, .'parole ■ tout comme l'archet sont pour lui particulière ment familiers. Cette intéressante conférence, très origin: par sa forme et fort artistique, compléta.d meilleure façon le but qu'ont poursuh promoteurs de cette tentative, qui était . faire mieux connaître à nos hôtes britanniques les richesses de notre effort esthétique; rap-pelera nos compatriotes, en-exil, les motifs de fierté que le culte de l'art donne à notre pays en deuil et exalter, à la faveur d'en-orgeuillissants souvenirs, la eîonscience nationale, illustrée aujourd'hui dans la douleur. La Maison Severin freres. de Bruxelles, fournisseur attitré de L.L.M. M. le Roi et la Reine des Belges a l'honneur de faire part à sa clientèle qu'un de ses coupeurs se tient à sa disposition, 7, Maddox-street, W., dans les locaux de la Maison Robinson, McBain. Tel. 4533. L i L'ARRESTATION DE MME CARTON DE ; WIART. L • , - Mme Carton de Wiart, femme du ministre • de la justice, a été arrêtée en son domicile et , amenée à la Kommandantuf, sous le prétexte ■ qu'elle avait échangé des lettres avec eoii [ mari. Prétexte mal fondé. La preuve en est - qu'une perquisition domiciliaire ne donna au-L cun résultat. Pas ça! Et Dieu sait si les . Allemands furetèrent dans tous les coins, ren-. versant tout, ouvrant les tiroirs, bousculant les papiers, feuilletant les livres. Mme Carton i de Wiart, à 7 heures du soir, put regagner sa demeure. Mais elle devait rester à la disposition de l'autorité allemande et se représenter, t le lendemain matin, à la Kommandantur. Ce sont là de ces mesures vexatoires dont ' les Allemands usent un peu trop largement, J depuis peu. Vexatoires et parfaitement inutiles. i '■ •* î ON DEMANDE DES OUVRIERS DANS > LE ROYAUME-UNI. 3 Des ouvriers belges désirant travailler dans le , Royaume-Uni sont informés que les " Board of 3 Trade Labour Exchanges'' (qui sont les seules i autorisées par le gouvernement britannique de présenter des ouvriers belges aux patrons l anglais), ont un grand nombre d'emplois a 3 conférer, surtout dans les industries agricoles et é du génie civil. Des offres de service doivent être faites à la _ Bourse du Travail la plus proche du domicile; pour l'adresse se renseigner au bureau des postes de la localité. 3 Des Belges se trouvent dans les asiles de - réfugiés à Londres peuvent s'adresser aux Bourses du Travail qui sont établies dans ces asiles; d'autres Belges résidant à Londres,-à la Bourse ^ du Travail à Aldwych Skating Rink (hommes) ou à 60, G'reat Marlborough-street, W.C. (femmes). ANNONCES. 9 penoo la ligne.—Joindre le montant au* ordres, s.T.p. (GUILLAUME, JULIETTE, est recherchée pal ~K Octavie, rue d'Argile Anvers, pour communication J importante. Habite actuellement, 111, Helmersstraat, Am- g 6 ter dam, Hollande. r T^VENTISTRY. — Victor Cotils, d'Anvers (rua JL/ Quellin), consultations tous les jours de 2.30 à 6 h.— Oxiord^street, 3§L Téléph., 2782 Mayfair. r AN demande, dans famille belge 4 personnes, serrante cuisinière âlle de quartier et lemme d« chambre pour s' occuper bébé de 9 mois.—Se présenter jusqu' à e 2 heures ou après 7 nourca. Chambre 366, De Keyser Royal g Hôtel, Victoria Bmbankment. . OUS mettons vivement nos compatriotes en 1.^1 garde contre certaines agences de placement d'employé*. U qui ne visent qu'à leur escroquer de l'argent. No versez d« cautionnement ou de garantie qu'avec les rélcrencea les plui eériauswl

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This item is a publication of the title La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres belonging to the category Oorlogspers, published in Londres from 1914 to 1919.

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