La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1918, 14 May. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Seen on 24 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/8p5v69970m/
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The IMewspaper i^for 'Belglans LA METROPOLE ONE PENNY .bout: cinq centime! jjllabde : vijf CEirr ooïtiheht : dix centime! PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES Bureaux : 43, Chancery Lane, W.C.2 — Téléphoné ; Holfeern 212. (3 mois 9 sh.' 6 mois 17 sh. 1 an 32 sh. 25mb ANNEE MARDI 14 MAI 1918 No. 134 LA GRANDE GUERRE En vue de l'offensive L'entrevue des deux empereurs Les relations germano-bolchévistes Lundi midi. Les pronostics vont leur train au sujet de la nouvelle offensive allemande. Tous les renseignements du front concordent pour dire qu'elle est prochaine et qu'Hindenburg prépare un " colossal " effort. Les conférences qui viennent d'avoir lieu au tfrand quartier général allemand (aux environs de Dinant) sont caractéristiques à cet égard. Le Kaiser y est arrivé jeudi dernier; 11 y a été rejoint par le comte Hertling, chancelier impérial, et par le baron von Kuehl-mann, ministre des Affaires étrangères, et d'importantes réunions ont eu lieu entre ces personnages d'une part, le maréchal Hinden-burg, le général Ludendorff et le Kronprinz de l'autre, sous la présidence du Kaiser. L'empereur d'Autriche,qui avait quitté Vienne vendredi soir, est arrivé à son tour dimanche au grand quartier, accompagné du chef de l'état-major général austro-hongrois, le général von Harz et de son nouveau ministre des Affaires étrangères, le baron Burian. Une dépêche de Zurich, de source allemande, essaie : de camoufler l'objet de l'entrevue en disant que " le traité " de paix roumain, la situation I générale de ['Autriche-Hongrie et de l'Allemagne, et le sort de la réforme électorale ' (en Prusse) furent discutées dimanche, mais à qui fera-t-on accroire que les deux Empereurs se seraient rencontrés avec les chefs d'état-ma-jor des deux empires, sur le front occidental, sans que des décisions importantes aient été prises au sujet de l'offensive (ou des offensives) sur le front ouest qui s'étend de la mer du Nord à l'Adriatique? Les Allemands sont imbus depuis longtemps de la thèse du front unique. Il n'est donc nullement invraisemblable que la conférence du 12 mai se soit occupée du plan général des opérations en France et en Italie et ait sanctionné des décisions importantes à cet égard. La présence de l'empereur Charles suggère l'entrée en ligne sur le front ouest de troupes austro-hongroises envoyées du front russe, et dont le passage dans le Luxembourg belge a été signalée il y a quelque temps. Cette intervention tendrait à " resserrer les liens d'amitié " entré l'Autriche et l'Allemagne, et à dissiper certains nuages provoqués par les révélations Clemenceau et par les récents événements du Tvrol et de la Bohême. Le sang versé en commun sur les mêmes champs de bataille est un ciment dont les autocrates apprécient l'importance. La présence du Kronprinz aux conférences ne se justifie pas complètement, crovons-nous, par un intérêt purement dynastique. Il pourrait indiquer que l'offensive principale se prépare de nouveau en Picardie. Cette suggestion est appuvée par des récentes dépêches de correspondants de journaux anglais en France. Celui du Times déclare que l'ensemble des positions allemandes à partir de Montdidier, en remontant vers le nord le long de la ligne de hauteurs à l'ouest de la vallée de l'Avre, est organisée en vue d'une offensive et que les Allemands y disposent de forts groupes de batteries très près de leurs lignes. Au moins une partie du nouveau coup allemand pourrait donc être attendue sur cette partie du front, au sud-est d'Amiens. On ne croit pas que l'ennemi essayera d'avancer directement contre Amiens dans la direction est-ouest, à cause de l'état du terrain, très marécageux, mais s'il a l'intention de faire suivre son bombardement de la ville par une nouvelle tentative d'assaut, il s'efforcera sans doute d'enflanquer la cité par le nord ou par le sud, ou des deux côtés à la fois, en renouvelant la tactique qui lui réussit si bien à Armentières. Quant à la date de l'offensive, elle reste évidemment fort problématique mais on la considère généralement comme peu éloignée. Certaines personnes attachent une certaine importance à la pleine lune, d'autres au beau temps, mais, à cette époque de l'année, la pleine lune est basse dans le oiel et peu éclairante, et il faut remarquer, quant aux circonstances atmosphériques, que sur la Somme | comme sur la Lys, les Allemands ont profité d'une période brumeuse pour pousser leurs derniers 'préparatifs à l'abri des indiscrétions aériennes, et pour s'approcher des défenses alliées avec le maximum d'effet de surprise. Il est évident que les Allemands sont pressés. Le Peuple a faim et, faute de pain, il faut tâcher de l'enivrer de victoires; les Américains arri-Vpnt et l'embouteillage de Zeebrugge et d'Os-tende rend un nouveau raid sur les ports de la | "anche plus conforme que jamais aux inté-navals de la piraterie sous-marine. Toutes bonnes raisons pour faire vite. Les Alliés, ce-Pendant, de leur côté, sont bien préparés, le commandement unique du général a considé-1 rablement renforcé leur position, et même : s ils doivent céder encore un peu de terrain, on peut consiaerer ia situation avec une grauue confiance. Depuis l'échec de mercredi dernier subi par les Allemands dans leur tentative de tourner la crête de Flandres au sud d'Ypres, il n'y a plus eu sur le front de la Lys que des actions secondaires. Vendredi, les Français ont sensiblement amélioré leurs positions au nord du village de Kemmel, faisant plus de cent prisonniers. Les Anglais ont capturé des prisonniers et une mitrailleuse dans des rencontres nocturnes de patrouilles vers Meteren, et repoussé un coup de main hostile près du canal d'Ypres-Comines. L'artillerie a été active dans les secteurs de l'Ancre, d'Albert, de Loos et de Voormezele. Samedi matin, les Allemands attaquèrent les positions françaises dans le bois de la Gaune, au sud-ouest de Mailly-Raineval. Après avoir réussi à prendre pied dans la partie nord du bois, ils en furent expulsés par une brillante contre-attaque, au cours de laquelle ils subirent de fortes pertes, dont plus de cent prisonniers non blessés, 15 mitrailleuses et un matériel important. Vendredi et samedi, l'aviation britannique descendit douze machines ennemies, en força six autres à la descente et lança 14 tonnes de bombes sur divers objectifs, dont Zeebrugge et les bassins de Bruges. Vendredi, les Français abattirent deux avions allemands et en endommagèrent gravement huit. Les Italiens ont enregisté dans la nuit du g mai un joli succès, d'importance locale, il est vrai, mais qui fait bien augurer de leur prochaine campagne. Ils ont pris d'assaut et capturé avec cent prisonniers le Monte Corno, dans la Valiarsa (Trentin), en territoire autrichien. Le Corno était une position fortement organisée que les Italiens perdirent dans l'offensive autrichienne de 1916. Sa conquête est le premier pas vers l'occupation du Santo. Les relations germano-russes restent tendues. D'après une dépêche de Berne, l'ambassadeur allemand à Moscou, comte von Mir-bach, serait parti à l'improviste pour Berlin, sans raison apparente. D'autre part, Tchitche-rine (l'ancien prisonnier de Brixton), actuellement " ministre " bolchéviste des Affaires étrangères, a télégraphié à Ioffe, l'ambassadeur bolchéviste à Berlin que " l'action des autorités allemandes crée la croyance parmi le peuple russe que ces autorités font usage de toute opportunité qui leur est offerte par des bruits de danger sans aucun fondement, pour capturer notre territoire sans aucun égard pour l'état de paix déclaré entre l'Allemagne et la Russie ". Il prie Ioffe d'attirer sur ce point l'attention des Allemands. Il annonce que le gouvernement (russe) a démenti le bruit d'une rupture, mais il fait remarquer que " de tels démentis ne peuvent calmer le peuple si les actes des autorités allemandes sont en conflit avec eux ". Il y a là un indice curieux d'un certain renouveau de patriotisme. Les Allemands menaceraient d'occuper le port de Novorossisk, port de la mer Noire orientale, où s'est' réfugiée une partie de la flotte russe après son départ de Sébastopol. Ils prétendent que cette flotte a attaqué un sous-marin allemand et ont notifié au gouvernement de Moscou que tous navires armés dans la mer Noire, y compris tous navires portant des marins de la flotte, seront traités comme navires ennemis et canonnés. Notons enfin que Ioffe est pris violemment à partie par la Gazette de Magdebourg pour ses relations avec les socialistes minoritaires. D'après certains bruits, une révolte aurait éclaté en février parmi la flotte autrichienne à Pola el Cattaro. Dans ce dernier port, des mutins furent maîtres pendant huit jours de certains navires. Le Conseil d'armée de la Grande-Bretagne a décidé de fendre l'oreille au général Maurice, qui quittera donc le service actif. Les prouesses de l'as français Fonck Iî abat six avions ennemis en un jour Jeudi dernier', fe lieutenant français Fonck descendit, au cours de deux patrouilles, six biplans allemands. Les deux premiers furent abattus en d'ix secondes, le troisième cinq minutes après et les trois autres au cours de sa seconde patrouille. Le lieutenant Fonck atteint de ce fait le .record du capitaine H. W. Woollett, qui abattit six avions au cours de la même journée, son escadrille en descendant un septième- Un autre aviateur anglais, le capitaine Troloppe, a également enregistré six victoires en un seul jour. La déportation de M. Louis Franck Le vrai motif De nouveaux renseignements de bonne source révèlent le vrai motif de la déportation de M. Louis Franck, échevin d'Anvers : C'est le mardi 19 mars 1918 que M. Louis Franck, député libéral d'Anvers, président du Comité provincial de secours et d'alimentation de la province d'Anvers et - l'un des leaders du mouvement flamand avant la guerre, a été envoyé en Allemagne comme indésirable. Depuis une dizaine de jours, il avait été arrêté à l'occasion d'un différend avec l'autorité militaire à propos de la réquisition des' locaux et de personnel de l'entrepôt de la ville d'Anvers. La Ville avait consenti à mettre les locaux à la disposition de l'autorité militaire, mais elle avait refusé de donner son personnel, ne voulant pas collaborer à des travaux d'ordre militaire. A la suite de oes incidents, Louis Franck fut arrêté en même temps que son collègue à l'échevinat Strauss. Le motif donné pour cette arrestation n'était en réalité qu'un prétexte : la véritable raison de l'éloignement de Franck et de sa déportation en Allemagne, c'est la crainte qu'il inspirait aux activistes flamingants, qui voyaient en lui un de leurs plus redoutables adversaires. Les intrigues de oeux-ci ont fait échouer toutes les démarches tentées par les amis de Franck pour le sauver. o o L'affaire du "Bonnet rouge" La fin du procès du Bonnet rouge a réveillé un plus grand intérêt dans le public et, lorsque samedi dernier, le lieutenant Mornet commença son réquisitoire, la Cour, au point de vue de l'auditoire, offrait tout l'aspect d'une grande première.Après 'âvoir demandé la peine de mort pour Duval, qui, après Alme-reyda, fut ia tête qui inspira le Bonnet rouge, le lieutenant Mornet donna lecture d'un des articles de Duvàl dans lequel il condamnait la haine des Français pour l'Allemagne. "Cette haine, s'écria l'organe du ministère public, je la partage et je la proclame. Est-il un seul Français dont le cœur n'est imprégné du sentiment que, non seulement pour la durée de la guerre, -mais jusque plusieurs années après la paix, il aura l'horreur de l'Allemagne? "Par ses crimes et son impardonnable cruauté, l'Allemagne s'est placée, pour des siècles, en dehors de l'humanité^" Après cette sortie, le lieutenant Mornet continua la lecture des articles dans lesquels Duval prône les qualités des Allemands, dénonce les Anglais et engage la population ouvrière française a se mettre en grève. L'accusateur affirme que, depuis le début de l'a guerre, Duval avait touché près d'un: million de francs des mains du banquier allemand et espion Marx. Il donne lecture d'une lettre extraite du coffre-fort de Caillaux à Florence, dans laquelle celui-ci s'exprime comme suit : "Libscher (un Hongrois) ne me semble pas être un intermédiaire désirable. Je suis à votre disposition et suis autorisé à entrer en relations avec vous." "L'affaire Caillaux ne m'occupe pas pour le moment, dit le lieutenant Mornet, mais je suis obligé de citer son nom quand je le vois mêlé à une affaire de trahison." o——o La dépréciation de l'argent en Ukraine Le correspondant de la Gazette de Francfort à Odessa télégraphie à la date du 29 avril-4 mai : " La dépréciation catastrophale de l'argent, en même temps qu'elle amène une augmentation formidable de la cherté de la vie, rend presque impossible les tentatives d'achats des Puissances centrales. " Les paysans regorgent d'argent et montrent une méfiance insurmontable pour les roubles, couronnes et màrks. Ils refusent de ven-dre ce qu'ils ont en réserve. " Les Empires centraux ont dû élever à 6 ou 7 roubles le prix du poud de blé. " Le blé ukrainien reviendra très cher quand il arrivera chez nous ". Le premier ouvrier venu gagne au moins deux roubles par heure de travail et les débardeurs dans les ports gagnent trente roubles pai jour. Les tarifs des chemins de fer fixés par le gouvernement ukrainien sont extrêmemenl élfevés. Le manque de charbon empêche d'ailleurs une reprise active du trafic des voies fer. rées. Le correspondant dit : " Il n'y a que par des échanges^de marchandises qu'on peul arriver à faire du commerce." Il conclut er disant : " Il n'y a qu'une chose à faire, c'esl d'attendre." Le général Letnan va subir une opération Le général Léman, le héros de Liège, a quitté sa résidence du Cap Ferrât pour se rendre à -Rouen, où il doit subir une opération au pied. Sa fille et quelques officiers l'accompagnaient.Le général Léman a éçé salué à la gare par les autorités civiles et militaires.D'une voix vibrante, après avoir remercié les personnes présentes, le général Léman a dit : "Le drapeau tricolore, qui avait un instant pâli à Sedan, a retrouvé maintenant l'intensité et la fraîcheur de ses belles couleurs. Soyez fiers d'être Français et soyez convaincus du triomphe." —o o Les manœuvres pacifistes allemandes Tandis que M. von dem Bussche répond à Lord Robert Cecil sur un ton menaçant, qui, d'ailleurs, dissimule mal la nervosité du sous-secrétaire d'Etat, l'officieuse Gazette de l'Allemagne du Nord publie un article infiniment plus doux sur "la paix par la force ou par 1 l'accord". Elle commence par déclarer que la paix par la force est impossible à l'époque actuelle où le vaincu reste vivant et reconnaît les conditions de paix par la signature du traité. En réalité, il s'agit de savoir maintenant pour chaque paix conclue, quelle influence la force et l'entente ont respectivement exercée, Nous en voyons un -exemple dans la paix de Hubertsburg, qui a été une paix d'entente, en ce sens que les deux belligérants se sont rendu compte que oe serait un suicide réciproque que de vouloir continuer la guerre. Mais par cette paix, le roi Frédéric le Grand, victorieux, a imposé à ses adversaires la reconnaissance du plein droit à l'existence et à la liberté du développement de son peuple, qui aspirait à grandir, c'est-à-dire précisément ce qu'il lui avait été contesté jusqu'alors. Il a obtenu ce résultat par les succès de ses armes victorieuses, donc nullement par un arrangement à l'amiable. Cette guerre présente de nombreux points de-ressemblance avec la guerre actuelle. Alors comme à présent le caractère essentiel de cette lutte achar-. née a été le suivant : une coalition très supérieure en nombre a tenté d'abattre par l'épuisement son adversaire, combattant magistralement sur deis1 lignes intérieures avec une cohésion et une solidité supérieures. Dans une lutte de ce genre, la partie politique encerclée et attaquée est victorieuse si elle ne fait aucune perte vitale ; l'autre partie perd la guejrre si elle ne gagne rien qui puisse lui assurer pour l'avenir une supériorité décisive. Mais au temps de Frédéric-le-Grand, la conservation de l'existence pour la Prusse victorieuse était purement européenne ; aujourd'hui, nous sommes en présence d'une question mondiale. La simple conservation des frontières de l'Empire ne serait donc pas, à la conclusion de la paix, un signe suffisant que nous aurions défendu victorieusement tous les biens qui sont d'un intérêt vital pour l'Allemagne. Tous nos succès militaires ne peuvent rien changer au fait que la guerre nous a infligé des pertes considérables, également en dehors de nos frontières, pertes qu'il faudra réparer d'une façon quelconque, si nous voulons assurer l'avenir de l'Allemagne. Mais jusqu'à présent, l'ennemi ne songe pas le moins du monde à se rencontrer avec nous dans cette voie. Il déploie même le maximum de ses forces pour nous infliger encore de nouveaux dommages et, comme il ne peut le faire, Dieu merci, dans, notre patrie, il cherche à agir au dehors. La paix, par un accord sur la base d'une pleine garantie pour la sécurité de ce qui nous revient légitimement, nous la voulons tous. Si elle n'est pas encore là, ce n'est pas de notre faute. Nous avons voulu, à plusieurs reprises, en faire une réalité, mais nous n'avons jamais reçu que cette réponse, qu'on ne désirait pas nous comprendre. Le temps viendra où les choses changeront. Il viendra d'autant plus clairement par nos actes et nos paroles, que l'ennemi a plus besoin de l'accord que nous. o o Un appel des Arméniens au Pape La population arménienne a fait parvenir au Saint-Siège un appel pour invoquer sa protection contre la barbarie des Turcs et des Allemands. Pour nos soldats Cours d'humanités anciennes et modernes au front belge Dans la Libre Parole (5 mai 1918), M. A. Janne expose comme suit le mécanisme des cours d'humanités anciennes et modernes donnés sur le front belge : Parmi les jeunes soldats, il y en a qui, en août 1914, n'avaient pu obtenir leur certificat d'études moyennes complètes — nous dirions le baccalauréat — nécessaires pour l'entrée à l'Université ou dans les grandes écoles. Il fallait les remettre " dans le train " d'abord et leur fournir ensuite l'occasion de se présenter devant un jury.L'initiative fut prisé par les chefs d'une division d'organiser des cours d'humanités anciennes et modernes. Toutes les divisions suivirent. Cette initiative répondait-elle à un besoin réel? Je n'en veux pour preuve que le nombre des élèves inscrits dans une de ces écoles divisionnaires : quatre-vingt-quinze. Encore a-t-on fait une sélection parmi les postulants, car l'appel devait s'adresser aux " humanitaires " dont les études avaient éfé interrompues par la guerre, et non à ceux qui désiraient suivre des cours d'athénée ou de collège. _ Mais la réalisation ne se fit pas sans difficulté. Les intéressés appartenaient à toutes les armes. Pendant une période de repos, il est possible de les réunir en les mettant en subsistance dans une même unité et l'enseignement est alors intensif. Quand la division est en ligne, chacun reprend sa place de combat, car le devoir patriotique prime toute autre considération. Cependant il n'y a pas d'arrêt brusque dans les études. Les bonnes volontés sont nombreuses. D'anciens professeurs d'athénée ou de collège, des officiers se sont offerts comme répétiteurs pour tous les cantonnements de l'avant où il y aurait des groupes, si réduits fussent-ils, d'élèves désireux d'obtenir leur certificat d'études moyennes complètes. J'ai visité récemment l'une de ces écoles. Elle compte une douzaine de professeurs, des " professionnels " pour la plupart, qui quittèrent leur chaire lorsque la Belgique fut envahie pour endosser l'uniforme militaire. Le directeur est un aumônier qui, avant la guerre, professait les mathématiques. Les difficultés d'organisation de cette "école du front " furent nombreuses. Elles ont été surmontées, puisque les cours sont suivis avec une attention soutenue par de nombreux élèves un peu " ankylosés " en latin ou en mathématiques, mais dont la volonté triomphe de tous les obstacles. Cependant les livres classiques belges — c'est-à-dire conformes au programme des athénées et des collèges — sont encore en nombre insuffisant. Les élèves travaillent avec une ardeur qu'il est inutile de stimuler.- On m'affirme que les résultats sont très satisfaisants et je n'ai aucune peine à le croire. Sur la porte du bâtiment installé par le génie divisionnaire qui sert de salle d'études et de classe à ces jeunes gens, l'on pourrait mettre comme devise : Ense et calamo. Les élèves ne quittent, en effet, l'épée que pour là plume et lorsqu'ils déposent la plume, c'est pour reprendre l'épée. O o La Cour d'Appel de Bruxelles et les soldats belges La Cour d'Appel de Bruxelles, avant que, en protestation contre l'arbitraire intervention des Allemands dans les affaires de justice belge, elle eut cessé de siéger, avait rendu un important arrêt, dont la presse bruxelloise teutonisée ■s'occupe en oes termes : Au cas où pendant la guerre, une succession échoit à un défenseur de la patrie dont l'existence n'est pas prouvée, le législateur — décide un important arrêt de la Cour d'appel de Bruxelles — a répudié la présomption de dé cès pour une présomption de survie et a décrél té, par.la loi du 11 Ventôse, an II, qu'à défaut d'une procuration il serait nommé, au militaire absent, un curateur. Mais les attributions de celui-ci ne dépassent pas les actes d'administration proprement dits. Il s'ensuit que ce curateur, nommé par le Conseil de famille au soldat sous les drapeaux, n'a point le pouvoir d'intenter une action en partage ou de réprésenter l'absent dans une pareille action. La loi exige, en effet, des mandataires qui participent à un partage, des conditions de capacité dépassant celles d'un simple administrateur du bien d'autrui. D'autre part, l'action en partage est en réalité une "poursuite". Or, une loi du 4 août 1914 interdit, on le sait, pendant la durée de la guerre, toute poursuite en matière civile ou commerciale contre les citoyens présents sous les drapeaux. En fin de compte, on se trouve donc en présence d'une dérogation momentanée, mais expresse, au principe de l'article 815 du Code civil, d'après lequel nul n'est tenu de rester dans l'indivision. o o — Les soldats autrichiens de race roumaine faits prisonniers par les Italiens, au nombre de 17.650, ont demandé à constituer une légion pareille à celle des Tchéco-Slovaques.

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