La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

1171 0
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1916, 17 June. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/8911n7zk65/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

LA MÉTROPOLE IONE PENNY CIHQ CEHTIÏ iïîfîilDB: VIJF CENT dix cehtim PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES Bureaux: 43, Chancery Lane, W.C.—Téléphoné: Holborn 212 ABONNEMENTS : 1 mois, 3 sh. ; 3 mois, 9 sta. Etranger : 1 mois, 4 sh. ; 3 mois, 12 &fa 23ME ANNEE SAMEDI 17 JUIN 1916 "NTr> 1 «S T.A GRANDE GUERR3 LA SITUATION A VERDUN TEMPS D'ARRET EN RUSSIE LA TERREUR EN GREC! I L'offensive russe tend dans son ensemble à marquer un temps d'arrêt, du res-ie attendu et prévu. Le général Brusi-l0|f a épuisé son effort général initial, oui l'a porté sur certains points à plus de soixante-quinze kilomètres de ses lignes. Il faut maintenant qu'il organise son nouveau front, qu'il mette en ordre les voies de communication indispensables pour ravitailler et munitionner une nombreuse armée, et aussi qu'il observe l'effet de ses victoires sur les dispositions de l'ennemi avant de pousser plus avant; en un mot il doit consolider sa situation, et l'on peut être certain qu'il accomplira cettè tâche assez rapidement pour ne pas permettre aux Austro-Ger-mains de s'opposer effectivement aux nouvelles opérations qu'il prépare. Le communiqué russe ne nous donne donc qu'un nouveau relevé de l'immense butin accumulé par les armées victorieuses du Tsar, et qui atteint maintenant 152.000 hommes, dont 2.476 officiers, 163 canons, 266 mitrailleuses, 131 lanceurs de bombes et 32 lanceurs de mine; il ajoute que les Allemands ont de nouveau été repoussés sur la Dvina, que dans la région de Baranovitchi (au centre) l'action locale engagée pour occuper Hin-denburg se poursuit avec des résultats variables et que l'offensive du général Brusiloff a continué mercredi, sans qu'aucun détail soit donné cependant au sujet des opérations effectuées. Les Autrichiens prétendent d'autre part que les Russes sont retenus au sud de Bojan (nord de Czernovitz); qu'ils^ ne se sont guère avancés dans l'entre-Dnies-ter-Pruth, au delà de la ligne Horodenka-Sniatyn; que la résistance autrichienne continue sur la Strypa et que dans la direction de Rovno-Kovel elle dispute aux Russes le passage de la Stokhod. Cependant, de source officieuse, on annonce ,1'fcvacuation de Czernovitz, mais il est probable qu'il ne s'agit que des fonction-r naires civils. Quelles que puissent être les intentons du général Brusiloff quant à l'ensemble de ses opérations, on peut s'attendre à ce qu'il profite aussi rapidement que possible des avantages qu'il n'a cessé d'obtenir sur ses deux ailes et qu'il cherche à accentuer sur ces deux points. Les lignes générales du mouvement stratégique dessiné par les Russes sont «l'abord et avant tout la menace qu'ils dirigent contre Kovel, et ensuite leur Pénétration en Galicie orientale. La menace contre Kovel est une conséquence directe de la prise de Lutsk et ne peut être parée que par une intervention allemande que l'attaque de Baranoviecs fend difficile. La prise de Kovel mettrait en péril les communications austro-allemandes et forcerait peut-être la retraite j"ie l'armée du prince Léopold, stationnée nord-est. La pénétration de la Galicie Mentale se poursuit rapidement par des bonnes mobiles qui poussent dans Testa de corridor, large de 30 à 50 kilom., ['imité par le Dniester et la Pruth. La clef Ne 'a situation, ici, est évidemment Czernovitz, menacée de trois côtés à la fois. On estime à Pétrograde que les effec-''[s autrichiens sur le front oriental au j™ut de l'offensive comprenaient 670.000 nommes, et qu'ils ont été réduits de 20?-°oo hommes par la perte de 120.000 Pionniers et de 80.000 morts, blessés evacués et éclopés, c'est-à-dire de 30 P°Ur cent. Si l'on considère maintenant ''lle d'après un axiome stratégique con-nu> une armée qui perd plus du quart de son effectif entre en déroute, on peut se 'Wsenter la situation des Autrichiens. tux-ci s'accrochent encore à leur cen-■[e' °ù ils ont pu être renforcés, mais ? sont battus sur leur aile gauche et chute de Czernovitz entraînerait sans % un recul général, l'abandon de tou-, a Galicie orientale et une concentra- devant Lemberg. ^ * accalmie de Verdun continue et les riJrTmnc?s s'abstiennent toujours d'atta-. er Tliiaumont qu'ils se contentent de j |e "arder avec violence, de même que L^Cteur de Souville. Cette accalmie S;r'Jn sans doute un transport de trou pes de la rive gaucne vers la rive aroite de la Meuse et les Français n'ont pas perdu de temps pour effectuer la diversion nécessaire. Après une préparation d'artillerie, ils ont lancé jeudi après-midi une attaque foudroyante contre le Mort-Homme, dont il semble que les Allemands occupent le sommet, et ont " enlevé une tranchée allemande sur les pentes sud de la position, faisant 130 prisonniers, dont trois officiers. Cette attaque surtout si elle est suivie par d'autres, est évidemment de nature à retarder l'effort ennemi imminent contre Thiaumont-Froide-terre. A part une grande activité d'artillerie dans la région de Chattancourt et de la cote 304 et une canonnade intermittente sur le reste du front, il n'y a rien d'important à signaler. A Zillebeke (saillant d'Ypres) la situation est inchangée et les Allemands n'ont plus contre-attaqué. Il se confirme que dans leur récent fait d'armes, les hardis Canadiens ont été puissamment aidés par l'artillerie britannique qui avait rendu intenables pour les Allemands les tranchées capturées. A Hooge, l'ennemi est toujours en possession d'une certaine étendue du terrain repris, mais toutes les parties élevées du saillant sont maintenant entre les mains des Anglais. 11 y a des indications d'après lesquelles une offensive générale italienne ne tardera pas à se déclancher. Sur tout le front, l'artillerie est active et les vaillantes troupes du général Cadorna tâtent le terrain à l'aide de reconnnaissances heureuses.Entre l'Adige et la Brenta, les obus italiens ont dispersé des colonnes autrichiennes en marche.Deux tentatives d'attaque contre Monte Grove et Monte Bra-zome ont été repoussées. Sur le front d'Istrie, une héroïque attaque de la brigade napolitaine s'est rendue maître de tranchées à l'est de Monfalcone et a capturé quelque 500 prisonniers, dont 10 officiers, et sept mitrailleuses. D'après 'le communiqué de Vienne, les Italiens attaquferaient de nouveau la tête de pont de Gorizia. Une dépêche d'Athènes au Times, qui a réussi à échapper au contrôle sévère de la censure grecque montre que la Grèce est dominée par un clique gouvernementale inspirée par des agents allemands et appuyée par le roi, qui conduit ce malheureux pays aux abîmes. Lundi dernier une bande d'agitateurs, composée en partie d'agents secrets du gouvernement, protégée et encouragée par soixante agents de la police en uniforme, a manifesté devant l'hôtel du ministre de France, devant la légation britannique et les rédactions des six journaux pro-alliés qui ont été en partie démolies. Le chef de la police ne fit rien pour intervenir. Chaque jour des sujets alliés sont insultés ou attaqués et les représentants des Alliés espionnés avec ostentation. Bref, tandis que l'immense maporité du peuple veut la guerre contre les Bulgares elle est opprimée par un gouvernement ouvertement germanophile qui foule aux pieds tous ses droits constitutionnels garantis par les puissances. Il est grand temps que cette situation prenne fin. Une nouvelle phase de la conquête de l'Afrique Orientale allemande vient de se terminer par la conquête de la riche province d'Usambara située' dans le coin nord-est de la colonie, entre le massif du Kilimanjaro, l'Afrique Orientale anglaise et l'océan Indien. Le général Smuts rapporte à la date du 13 juin que la colonne nord des forces anglo-boer a atteint Makayuni et qu'elle a occupé Wilhelmstal, la capitale de la province. Cette colonne s'avance vers la mer le long du chemin de fer qui va d'Arusha, au pied du Kilimanjaro, au port de Tanga. Les Allemands ont évacué celui-ci et on peut s'attendre à son occupation par les Anglais d'ici peu de jours. Elle sera le prélude de la prise de Dar-es-Salam. D'autre part, les forces britanniques opérant dans la région du lac Victoria-Nyanza ont occupé l'île de Lfkerewe, au sud du lac. Le mouvement anti-allemand ei Angleterre Le mouvement anti-allemand, dont une 1 très vive recrudescence s'est produite récemment, promet de s'étendre à tous les 1 milieux de la Grande-Bretagne et en particulier aux milieux commerciaux, 011 le péril était le plus grand. Nos amis anglais commencent enfin, après bientôt î deux ans de guerre, à comprendre qu'un s naturalisé allemand loyal est une impossibilité absolue en vertu de l'adage : Un 1 Allemand reste un Allemand. i A la Chambre de commerce de Londres, réunie d'urgence sous la présidence de > lord Desborough pour considérer la ques-î tion de l'expulsion des membres naturalisés d'origine ennemie, un vœu fut dé-, posé suivant lequel la Chambre de com-t merce demandait que tous les membres allemands ou autrichiens, naturalisés ou non, donnent leur démission et qu'à l'avenir la Chambre de commerce ne soit plus que pour les membres d'origine bri-t tannique. Mais comme certains membres protes-1 taient, disant que la dernière partie de - ce vœu serait offensante pour les alliés, il fut décidé d'y ajouter : d'origine britannique ou des pays alliés ou amis. Le vœu, dans cette forme, fut adopté. s D'autre part, un meeting tenu au Tower Hill, le même jour, adopta un vœu 3 demandant au gouvernement d'interner ou de déporter tous les hommes ou femmes 1 d'origine ennemie, naturalisés ou autres Le président du meeting donna lecture d'une lettre de l'amiral lord Beresford 5 qui disait : Le péril de l'étranger allemand est des plus prononcés. Un Allemand est toujours î un Allemand, naturalisé ou non. Nous sem-; blons favoriser ces ennemis aux dépens de notre propre peuple. Je suis fermement 5 d'avis, et l'ai été depuis le début de la guerre, qur tous les étrangers allemands, hommes ou femmes, riches ou pauvres, fussent internés ou déportés. Il n'y a que la force de l'opinion publique qui amènera ce résultat. Le sens commun ordinaire devrait démontrer que cela est nécessaire pour la sécurité de notre propre peuple. Dans certains milieux, la peur de l'Al-" lemand est si prononcée que des " spe-e cial constables " sont désignés pour aller surveiller les réservoirs et les stations 3 de filtrage d'eaux pour la métropole, de s peur que l'eau ne soit corrompue. La " British Empire Union " organise 1 une nouvelle démonstration, dimanche prochain, à Hyde Park, à 5 heures et de-1 mie de l'après-midi. Un autre meeting 0 aura lieu le même jour à 3 heures, à Hamp- 1 ' ton Court. * * * Pour démontrer combien la loyauté de l'Allemand est " enracinée ", ce trait suffira ; Un certain Launebach, étudiant, sujet britannique, mais né d'une mère allemande, accusé de désertion, déclara que par suite de l'origine de sa mère on ne pouvait pas attendre de lui qu'il allât se battre contre les Allemands ! 1 Détails sur la prise de Lutsk s Selon des nouvelles ultérieures, les orga- - nisations défensives de Lutsk représen-c taient le dernier mot de l'art militaire ; e elles étaient entourées de dix-neuf larges e circuits de fils de fer barbelés. ^ L'ordre très laconique pour l'attaque fut donné au point du jour, vendredi dernier. Jusqu'à une heure de l'après-midi, la lutte fut indécise ; mais, à ce moment, dans un élan admirable, les Russes enlevèrent la forte position du village de Podgalitzi, et repoussèrent une furieuse contre-attaque e autrichienne, faisant 9,000 prisonniers. En e même temps, d'autres forces russes s'avan-e cèrent le long de la route de Dubno et e enlevèrent à l'assaut les tranchées du village de Krupoff. e Ces deux actions décidèrent du sort de j la ville, que les Autrichiens évacuèrent en un clin d'œil. e l Arrivée de M. Hughes à New=York M. Hughes est arrivé à l'improviste à e New-York. Cette visite inattendue, en j pleine campagne politique est attribuée au e désir qu'a l'élu de la Convention républicaine de conférer avec les chefs de son parti. Le bruit avait couru que M. Hughes allait peut-être se rencontrer avec M. Roose-velt d'ici à quelques jours. Interrogé à ce sujet, M. Hughes a déclaré qu'il ne pouvait rien dire pour le moment. Le vainqueur du Congrès est d'excellente î humeur et c'est en souriant qu'il a posé devant les reporters cinématographiques. I Les dernières interventions en Grèce (1886-1896) Les Anglo-Français viennent de mettre la Grèce en état de blocus, blocus pacifique, d'ailleurs, conforme aussi bien au droit des gens qu'aux précédents. Car ce n'est pas la première fois que les puissances européennes ont recours à une pareille mesure envers la Grèce. Les deux dernières interventions en ce genre eurent lieu à des dates qui ne sont point encore fort éloignées. Lorsque, le 18 septembre 1885, la Bulgarie proclama son union avec la Roumélie orientale, contrairement aux stipulations du traité de Berlin de 1878, une grande agitation s'empara de la Grèce; et le gouvernement hellène, présidé par M. Delyannis, crut le moment venu de réclamer l'Epire, la Macédoine et l'île de Crète. Au mois d'octobre, il mobilisa la marine et l'armée, et massa ses troupes sur la frontière turque : la guerre paraissait imminente. L'Angleterre songea aussitôt à détourner l'orage qui menaçait la Porte et, d'accord avec l'Allemagne, l'Autriche et l'Italie, somma la Grèce de désarmer. Cette sommation n'arrêta point les projets belliqueux du ministère Delyannis. Les quatre puissances envoyèrent des navires qui mirent les côtes grecques en état de blocus. La Russie s'était abstenue, ainsi que la France. Le gouvernement français mit à profit cette situation pour adresser au gouvernement grec les conseils les plus pressants sous la forme la plus amicale, l'exhortant à renoncer à une entreprise qui risquait d'être fatale à la Grèce. Le roi Georges 1er avait une haute intelligence des véritables intérêts du pays sur lequel il avait été appelé à régner ; il comprit la sagesse des avis que lui donnait la France. Il remplaça le ministère Delyannis par le ministère Tricoupis, lequel ordonna une prompte démobilisation, et la crise fut conjurée (mai 1886). Quelque dix ans plus tard, le contre-coup de l'insurrection crétoise amena une nouvelle intervention. Cette fois, tous les grands Etats de l'Europe prirent part au blocus pacifique, dont le but était d'empêcher les navires grecs de transporter des troupes en Crète. Grâce à cette mesure énergique, l'île fut pacifiée, mais, autant pour mettre fin aux revendications de la Grèce que pour soustraire les Crétois aux vengeances de la Turquie, elle fut remise en dépôt entre les mains des puissances intervenantes qui y établirent une garnison internationale. On voit, par ces récents exemples, renouvelés de ceux donnés par les interventions de 1847 et 1863, que la Grèce a dû assez souvent recevoir des conseils impératifs appuyés par des forces maritimes. Elle s'en est toujours bien trouvée, et il est certain que l'actuelle intervention de l'Angleterre et de la France ne peut que continuer pour elle cette heureuse tradition. M. Hughes et les Germano-Américains Maintenant que la candidature républicaine est fixée, la grosse question qui se pose est le rôle que va jouer l'élément ger-mano-américain dans la campagne en vue de l'élection du collège présidentiel le 7 novembre prochain. Les reporters new-yorkais ont demandé à M. Hughes des déclarations précises sur son attitude à l'égard des Germano-Américains dont il a l'appui virtuel, de même que celui des Américains d'origine austro-hongroise, d'après le docteur Grimm, président de la Fédération des sociétés austro-hongroi-ses des Etats-Unis. M. Hughes a refusé de rien ajouter à sa déclaration d'acceptation de la candidature. Le candidat républicain se trouve en ce moment devant un dilemme embarrassant. Il lui faut ménager l'important élément électoral d'origine allemande, mais il doit aussi, s'il veut se concilier l'appui de M. Roosevelt, répudier énergiquement les menées et les méthodes des Germano-Américains. Ceux-ci continuent à exercer une forte pression pour persuader le juge Hughes de ne rien dire des efforts allemands pour dominer les Etats-Unis. D'autre part, ils s'appliquent surtout à donner au programme de la Convention républicaine, comme on peut le voir par les dépêches du correspondant de l'Agence Wolff, une interprétation d'après laquelle il n'y a rien dans les déclarations et les résolutions de cette convention qui puisse être considéré comme un affront ou une menace pour les citoyens américains d'origine allemande. Ils font aussi ressortir que le programme de M. Roosevelt et du parti progressiste est tout à fait identique à celui des républicains. Cependant, la phrase de la déclaration de M. Hughes, dans laquelle il dit qu'il ne tolérera pas un sfeul instant des manquements à la fidélité que tous les citoyens doivent à l'Etat, est assez significative. Elle s'adresse aux Germano-Américains, — qui ne sauraient se tromper eux-mêmes ni tromper personne en affirmant que le candidat républicain est leur homme. Le correspondant de la Gazette de Cologne manque du reste de confiance. Observons-nous La condamnation prononcée par un juge anglais contre deux de nos nationaux, poursuivis pour avoir ri ostensiblement devant une affiche annonçant la mort tragique de Lord Kitchener appelle quelques réflexions sur la manière d'être de quelques réfugiés de notre nationalité. Inutile d'insister, croyons-nous, sur la stupidité de l'acte des deux délinquants : leur éducation est peut-être tellement rudimentaire qu'on peut les ranger dans la catégorie des êtres presque irresponsables — il y en a dans tous les pays. Néanmoins le fait en lui-même doit être noté, parce qu'il montre combien les faits et gestes des réfugiés sont observés et combien par cela même il est nécessaire de recommander à tous nos nationaux réfugiés ici, d'adopter une attitude réservée en toutes circonstances. Certes il est fort difficile de refaire l'éducation de certains mal-appris, mais comme malgré tout le sentiment de solidarité existe, nous avons tous le devoir absolu d'agir sur ceux des réfugiés qui par ignorance la plupart du temps, froissent le sentiment anglais. Nous ne sommes pas chez nous, voilà ce qu'il ne faut jamais perdre de vue, et quand on est accuei Ii comme nous l'avons tous été en Angleterre, la plus élémentaire convenance exige la réserve et la prudence. Comment inculquer ces idées aux classes laborieuses, d'éducation sommaire, comment avertir nos nationaux des désagréments que l'avenir nous réserve s'ils persistent dans leur attitude? Ce rôle tutélaire est de la compétence de tous ceux qui emploient nos nationaux soit dans leurs bureaux soit dans leurs industries ; ils sont les patrons dans l'acceptation la plus large du mot, c'est-à-dire les chefs de communauté et ils ont donc l'obligation morale de guider la conduite de ceux qu'ils aident à vivre sur cette terre d'exil. La guerre, qui bouleverse tout, a eu entre autres conséquences d'aigrir les caractères les mieux trempés; sortis de nos habitudes, de nos relations, de nos occupations coutumières nous ressentons trop vivement la moindre impression, le milieu dans lequel nous vivons n'est pas celui du temps normal et les moindres conflits prennent instantanément un caractère de gravité exceptionnelle. En Belgique un fait tel que celui que nous signalons eût été vivement blâmé, certes, mais à, cause de l'excès de liberté qui régnait dans notre pays çlepuis quelques années, il n'eût pas valu à ses auteurs une condamnation. Autre pays, autres mœurs. N'étant pas chez nous nous n'avons pas le droit de réformer cet état de choses que nous devons accepter tel qu'il est. Chacun est libre de vivre chez soi comme il l'entend. C'est pourquoi tout ce qui peut froisser nos hôtes doit être soigneusement évité. Nous devons tous nous y employer, réservant pour des temps' meilleurs les réflexions que pourraient susciter les avanies, les ennuis, les mécomptes survenus pendant ce long, très long et trop long exil. Prenons exemple sur nos admirables soldats, qui par dévouement à la Patrie ont su se plier à la discipline militaire sans laquelle il n'y a pas d'armée. Nous sommes tous ici pour agir contre nos ennemis les Allemands, et à vrai dire nous sommes les soldats de l'arrière; il ne faut donc pas faire le jeu de nos adversaires en créant ici de regrettables conflits. Ob-servons-nous.Nous ne sommes pas chez nous ! Encore un peu de patience, encore un peu de courage et d'endurance, et un jour luira qui guérira notre peine ! O. D. B. Quelqu'un troubla la fête Les officiers autrichiens, partageant les illusions de leur état-major, s'étaient imaginé que les Russes étaient désormais incapables d'une offensive sérieuse; aussi avaient-il transformé leurs abris, dans les tranchées, en véritables maisons de plaisance. Ils avaient fait venir des pianos, des phonographes, et jusqu'à des tableaux! Ils s'attendaient à passer là des jours relativement calmes, arrosés, suivant la mode viennoise, de bière et de Champagne. Mais quelqu'un troubla la fête : le canon russe, et les officiers, arrachés brusquement à leur villégiature, errent sur les routes aux abris incertains ou sont dirigés sur les camps de Sibérie.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
This item is a publication of the title La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres belonging to the category Oorlogspers, published in Londres from 1914 to 1919.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Add to collection

Location

Subjects

Periods