La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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01 February 1918
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s.n. 1918, 01 February. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/kw57d2rb3b/
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The Newspaper for Beigians LA MÉTROPOLE I ONE PENNY lnst. cinq centimes eîïinde- vijf cent Kent: dix centimes PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES Sureaux: 43, Chancery Lane, W.C.2 — Telephone: Helbors 212. ABONNEMENT ; 1 mois, 3*sh. ; 3 mois, 9 sh. 25"® ANNEE VENDREDI 1 FEVRIER 1918 No. 32 LA GRANDE GUERRE | La victoire italienne j Ixtension des grèves allemandes Raid aérien sur Paris . I.es grèves d'Allemagne ont pris brus-■ement une grande extension. Les iurnaux conservateurs de Berlin eux-Lêmes avouent que le nombre de grévistes atteignait mardi le demi-million, mais L estimations, probablement "contrôles" par la censure, ne pèchent sans dou-■jsas par excès; des avis officieux transis vià la Hollande estiment le nombre [les chômeurs entre 750.000 et un mil- 8D'après le Berliner Tagebïatt sus-ndu depuis lors en compagnie du Vor-Verts et de la Berliner Post pour son 'attitude" au tegard du mouvement ou-L — la grève aurait débuté lundi paroles métallurgistes de l'agglomération ■rlinoise et dans les usines de ^ pièces Rur aéroplanes, où dix mille spécialistes ■posèrent leurs outils. Elle s etendit ■suite peu à peu et plutôt sporadiquement, tendant à montrer qu'elle est l'œu-| des ouvriers eux-mêmes et de leurs teneurs locaux plutôt que de leurs organisations centrales. Le Vorwaerts dit Ijil y a trois cent mille grévistes dans ■ région de Berlin. ■Jusqu'ici, d'après les rares télégrammes qui font allusion au mouvement, la ■ève ne s'est que faiblement étendue en ■ovince. La région rhénane est à peu ■ès indemne, dit-on. Il y aurait ce-■tidant "quelques centaines" de cfiô-pîurs à Dusseldorf et trois cents à Bssen, chez Krupp, mais il faut évidem-jemnt n'acoepter ces chiffres qu'avec Beaucoup de réserve. Sur la côte, la grève s'étendrait rapidement. Les chantiers B Kiel seraient désertés et la police garderait les boulangeries dans cette ville; I Hambourg, les grands chantiers du ■Vulcan ne travailleraient plus. ■Ce qui est peut-être beaucoup plus im-prtant même que cette extension, c'est: ■ caractère politique qu'à pris la grève, tes socialistes majoritaires, après avoir parement tenté de la combattre, Rivent, aujourd'hui, constater qu'ils se fcivent en présence d'un fait et Schei-Bmann et consorts essaient maintenant, ■ute de mieux, de canaliser la grève. *1 ne sert à rien de se demander aujour-|hui, disait le V orwaerts dte mardi, si 'a grève est légitime ou illég'itime. Elle est là aujourd'hui. Son but est en ■rmonie avec les vœux de la puissante majorité populaire et, lorsque ces vœux seront accomplis, alors la grève se ter-Binera." Et le journal majoritaire ajoute 'Contre une très faible minorité, les ■évistes ont demandé aux chefs socia-Pes majoritaires et minoritaires de co-PPérer, et tous deux sont prêts à le lire." ■En conséquence, trois chefs socialistes m;ijoritaires : Scheidemann,, Ebert et Braun, et trois minoritaires : Haase, Le-jpbour et Dibmann, se sont joints à l'es-■ce de Soviet de cinq cents délégués ffivriers élus par les usines en grève, îUl a déjà tenu de nombreuses conféren-Il est probable que les minoritai-re-,y ont, pour l'instant du moins, la haute, car on n'aperçoit pas jus-Iu jci qu'il y ,ait un lien quelconque en-Tfc c« Soviet improvisé et les organisa-i>ns syndicales régulières. Il est ca-Botéristique qu'Ellenbogen, membre ■ Comité exécutif du parti social-démocratique allemand en Autriche, a pris ■rt aux premières réunions, sans doute ■llr "diriger" le mouvement selon la ■thode viennoise. ■On ne sait pas encore si les délégués ■jee Soviet ont été reçus jusqu'à pré-B1' Par les autorités allemandes. Le Btiistre de l'Intérieur, Dr. Walraff — ■our de Belgique où il avait été s'en-■J e avec les vendus du Conseil des ■•"•dres p0ur org-aniser ia proclamation I 'autonomie"—a refusé de rece-Br d autres personnes que des députés ■ ^eichstag et de discuter avec eux K clu,estion qui tombe sous la juridic-ï'! ,u_ Parlement. Entre temps, un ■Ç f mis lundi (on ne dit pas par qui) ■^ocal central des syndicats à Berlin, ■ « me 1a pa;x sans annexions ni indem nités sur la base de la libre disposition des peuples, la participation active du prolétariat de tous les pays aux négociations de paix, la saisie des stocks de vivres en vue de leur distribution équitable, l'abolition de l'état de siège et de la militarisation des usines, la libération des personnes emprisonnées pour délits politiques et la démocratisation de toute l'organisation de l'Etat (prussien) par l'instauration du suffrage universel, général et secret, à la Diète prussienne. Le parti social-diémocratique a demandé- la convocation immédiate du Reichstag, qui ne devait se réunir que le 15 février. D'après certaines dépêches, la police aurait défendu par la force plusieurs meetings de gré\ùstes à Berlin. Selon d'autres bruits, non encore confirmés cependant, il y aurait eu des troubles. Les employés des tramways et ceux des chemins de fer, ces dernierrs fortement militarisés, ont refusé jusqu'à présent de suivfe le mouvement. La Gazette rhénane-westphalienne dit que le maréchal Hindenburg aurait adressé aux ' grévistes "de Berlin" une proclamation quelque peu provocatrice les accusant de commettre "un crime contre les armées" et leur demandant de reprendre le travail au plus tôt. La Gazette populaire de Cologne voit dans les grèves le résultat de la contamination provoquée par le "bacille bolchévis-te" et dit que l'heure est grave. On peut le croire sans peine, encore que dès que le Scheidemann du Kaiser participe à l'affaire, il convienne de rester méfiant. .. Nos vaillants amis italiens ont couronné mardi par des succès définitifs la belle action commencée dimanche à l'est du plateau d'Asiago, en enlevant de haute lutte à l'ennemi ses positions fortifiées à l'ouest de la vallée de Frenzela. Après avoir capturé le Col del Rosso et le Col d'Echelle èt les avoir tenus contre toutes les contre-attaques autrichiennes, les ad'mirables alpini sont montés une fois de plus à l'assaut du Mont Val Bella et ont eu la joie de s'y maintenir. Le communiqué allemand avoue maintenant la perte du Val Bella'et de Col Rosso,ce qui paraît montrer, selon les méthodes habituelles du grand état-m.ajor de Pots clam, que celui-ci a perdu l'espoir de les reprendre. Les Autrichiens ont subi dans cette affaire si brillamment menée des pertes importantes. Deux de leurs divisions furent presque complètement annihilées. En outre, ils perdirent plus de cent officiers, 2.500 prisonniers, six canons de divers calibres, environ cent mitrailleuses, de très nombreux mortiers de tranchée, plusieurs milliers de fusils, de grandes quantités de munitions et de matériel de guerre de toute espèce. Cette belle victoire fait bien augurer de la campagne de revanche sur le front ; sud'-ocaidental, au printemps. Le calme règne sur les autres fronts, où l'on ne signale que des coups de main, des duels d'artillerie et de nombreux raids d'avions. Un raid aérien a eu lieu mercredi soir sur Paris. Plusieurs bombes ont été lancées.La statistique de la piraterie sous^ma-rine pour la semaine passée est de nou- 1 veau un peu plus lourde. Les Anglais i ont perdu neuf navires de plus de 1.600 tonnes (contre six pour la semaine précédente), six de moindre tonnage (contre deux) et un chalutier (contre zéro). Huit navires (contre six) furent attaqués sans succès. Dans la perte du transport Aragon et du croiseur auxiliaire Osmanieh, coulés le mois dernier en Méditerranée, 809 personnes perdirent la vie. Il n'y a aucune nouvelle de Brest-Li-tovsk. ' Trotzky se montre de nouveau pessimiste et "craint" de devoir conclure une paix séparée. Le Conseil de guerre inter-allié siège à Versailles. D'après la Daily Chroni-cle, on y aurait de nouveau discuté la question du commandement unique. Sur la gravité de l'heure Réflexions opportunes Des bruits sinistres nous viennent d'Allemagne... On nous donne à entendre que sous la pression du parti pang'ermaniste et avec quel- : ques complicités criminelles acquises dès avant la guerre à la trahison, notre gouvernement pourrait être placé devant une situation ex- i trêmement complexe. Faut-il dire que ce n'est pas sans une très vive et très compréhensive émotion que nous avons noté au jour le jour les symptômes révélateurs des projets machiavéliques de l'ennemi? Hélas, l'appréhension qui nous-étreignait le cœur nous ne pouvions la dire et quand nous exhortions les brouillons à se taire -non parce que nous les croyions coupables, mais simplement maladroits -— quelles hostilités n'avons-nous pas déchaînées contre nous? Les loyaux Flamands, qui se rongeront les poings devant une Flandre asservie à l'Allemagne, qui protesteront avec une farouche énergie contre toute tentative d'interprétation de leurs revendications, ne manqueront pas de se dire qu'en effet, l'heure n'était pas propice à la discussion de questions insolubles en ce moment, qu'il ne fallait pas, quelle que put être la légitimité des griefs, porter sur le terrain international ce qui appartient à l'or- 1 dre national. - On se rendra compte, demain, de l'importance de la tâche à, accomplir quand il f-'udra défaire ce qui a été fait, c'est-à-di-e c.-nv-un-cre l'opinion publique qu'il n'y aviit, vraiment, pas là de quoi fouetter un chat. On ne nous a pas écouté... Ce n'est pas le moment de récriminer mais de se préparer à réagir avec vigueur pour ceux qui ne le peuvent, au nom de ceux qui subi-tont la honte plus douloureuse que celles subies jusqu'ici, la honte d'un gouvernement"de traîtres. C'est aussi le moment de nous serrer autour du drapeau, autour du Roi, autour du gouvernement. Eh, oui, du gouvernement qui, hélas, trop souvent a fait montre d^une sensibilité d'épi-derme qui n'était pas de mise, pour subir, d'autre part, des suggestions -inspirées de moins de désintéressement que de nos modes-tesv conseils. Tout ce que nous lui avons fait entendre, de notre observatoire de Londres, loin des suggestions embrouillées, versatiles et néfastes des politiciens, nous le notions avec l'anxiété - de patriotes. Rien n'y fit. Nous songions à notre pays, rien qu'à îoLre pays. Cela peut-il suffire à remplir l'âme d'un politicien, un pays? On nous reprocha de n'être plus des "politiques". Oue diable,nous voudrions bien qu'on nous dise à quoi vraiment nous chaut, d'être en ce moment des catholiques, des libéraux, des socialistes tous déracinés les uns autant que les autres, boutés hors de chez eux et qui ne peuvent être catholiques — au sens politique s'entend — libé- . raux ou sooialistes que dans ce cadre et qu'en fanction de nos organisations civiques ! Nous pensions : Ce sont-là choses que nous avons laissées chez nous. Il sera toujours temps de les y reprendre en rentrant et encore le plus tard possible. Ce qui importe pour l'instant, c'est l'Allemand. Abattre l'Allemand ! Car que sommes nous tant qu'il n'est pas abattu? Là devaient donc tendre toutes nos énergies. Nous avions pour cela deux exemples admirables, l'exemple de nos compatriotes gémissant sous l'oppression mais trop fiers pour dire : assez; et l'exemple de ceux qui meurent pour nous. C'est en pensant à ceux qu'il faut libérer que nous avions, naguère, préconisé avec vigueur l'adhésion au pacte de Londres. Nous qui n'avions plus rien, nous avions songé que le moins que nous puissions faire pour tout reconquérir c'était de donner ce gagfe de confiance à ceux qui nous aidaient dans la lutte. On n'a rien voulu engager, c'est vrai, mais nous n'avons rien reçu non plus et où sommes-nous, gi l'Allemagne, forte des fautes que les brouillons ont commises et des appuis que les traîtres lui ont prêtés, repose la question belge comme on nous le fait prévoir et si une opinion publique, lassée, croit de la Flandre ce que l'Allemagne affirme? Il y avait une ligne de conduite qui ne souffrait aucune déviation : c'était celle pour laquelle la nation tout entière, consciente du danger s'était prononcée fermement le 4 août 1914 et que les crimes allemands ont confirmé ; c'est encore celle que veut la nation qui seule compte, parce qu'elle souffre : la ligne droite, la politique claire et nette, franchement du côté de nos Alliés. Nous y sommes plus incités aujourd'hui que jamais. Devant le nouveau danger c'est un devoir impérieux pour le gouvernement de se prononcer à nouveau, c'est un devoir sacré pour nous tous de nous unir, de n'avoir qu'un programme : la Belgique, son Roi, son gouvernement légitime. Pour une politique comme celle-là le gouvernement est sûr de l'appui indéfectible de tous les Belges, Si l'Allemagne tient absolument à voir réaliser cè qu'elle feint de craindre le plus, elle n'a qu'à mettre à exécution les I rojets qu'on lui prête. Elle renouvellera ainsi ce que la longueur de la guerre et la persévérance des politiciens inconscients avait un peu- usé est relâché : l'union complète de tous 'es Belges. Le menaces de Radek à l'Allemagne Nous avons présenté Radek, il y a quelques jours, à nos lecteurs. C'est lui qui admoneste l'Allemagne par le sans-fil et il dit des choses assez intéressantes pour que nous en reproduisions une partie : Hertting Qui, dit-il, parle au nom de l'Allemagne? Un Jésuite, âgé de plus de 70 ans, professeur de philosophie, réactionnaire de la tête aux pieds, ami des Junkers et du clergé. Et il est le chef du peuple allemand, son chef à un moment difficile, à ce moment où une brèche est faite dans la forteresse de la guerre. Il ne discute pas du tout notre protestation contre les conditions de paix allemande. Il essaie de répéter ce que les ministres allemands depuis 1915 ont dit à chaque occasion : L'Allemagne, confiante d'ans sa force, offre à tous ses adversaires une paix juste, mais ils ne veulent pas l'accepter et ils sont ainsi.coupables de continuer la guerre. Non. Les voleurs de grand chemin " Le fait que l'invitation allemande n'a pas trouvé d'écho chez les peuples las de la guerre de France, d'Italie et d'Angleterre est suffisamment expliqué par la confession du gouvernement allemand. Quand les peuples comprirent ce que les Allemands entendent par juste paix, ils eurent peur de tomber dans les mains de voleurs de grand chemin. Le dernier discours de Hertling ne peut que créer de l'agitation dans les masses du peuple belge et français. L'opinion que le problème belge doit être décidé à la p&ix et que l'Allemagne annonce de violéntes annexions en France, tous ces faits justifient la question : Jusqu'à quel degré l'Allemagne désire-t-elle restreindre l'indépendance de la Belgique et qu'espère-t-elle obtenir de la France aux négociations de paix? Les ides de Mars Ainsi les obscurités se suivent dans la politique allemande et créent la méfiance. Gare aux grèves d'Autriche ! Derrière nous l#s événements d'Autriche;, devant nous les ides de mars (Allusion probable à la révolution de Berlin en 1848). o—o L'air de la Belgique ne leur convient pas Mort de von Sandt Après von der Goltz, von Bissing, von Emmich, le "vainqueur " de Liège, voici von Sandt, administrateur civil de la Belgique, qui vient de mourir. C'est la Gazette de Cologne qui annonce la nouvelle, ajoutant que von Sandt meurt d'une inflammation des poumons. Il était en Belgique depuis juillet 1917. o—o L'affaire Caillaux La fortune de M. Caillaux Nous avons reçu la lettre suivante : 1 Monsieur le Directeur, S'occupant de la découverte en Italie d'un coffre-fort appartenant à M. et Mme Caillaux, votre journal dans son num^fo du 22 courant affirme que ce coffre-fort se trouvait au Banco di Roma, à Florence, et qu'il était étiqueté sous le nom de M. d'Adda, ingénieur.Je vous prie, Monsieur le Directeur, de vouloir bien prendre note que cette affirmation ne répond nullement à la vérité. Ni au siège de Florence ni ailleurs,le Banco di Roma 1 ne possède aucun dépôt sous le nom de M. Caillaux, ni de M. Raynouard. Evidemment le rédacteur de votre journal a confondu le Banco di Roma, avec une autre banque sur laquelle il ne m'appartient pas de donner des précisions. Il serait particulièrement fâcheux pour le Banco di Roma de voir son nom mêlé d'une pareille façon, au récit des faits qui occupent aujourd'hui l'opinion publique française, d'autant plus que parmi tant de banques qui ont subi dans le passé l'influence de la finance allemande, le Banco di Roma, peut se vanter de n'avoir eu jamais rien de pareil à regretter. Je vous serais obligé, Monsieur le Directeur, d'insérer la présente, dans votre prochain numéro, avec les mêmes caractères et à la même place où l'information qui nous concerne a paru. Je vous en remercie vivement à l'avance et vous présente l'assurance de ma considération distinguée. BANCO DI ROMA Siège de Paris. Le Directeur, JOSEPH CORRADI. .. Monsieur le Directeur du journal Métropole, Londres Nous avons cité le Banco di Roma en même temps qu€ toute la presse française. Nous regrettons vivement, cette erreur et nous nous empressons de donner acte de cette rectification: Le complot contre la Belgique Ce ne serait qu'un premier pas - Plusieurs journaux suisses et italiens font allusion, en effet, à une note de l'agence Wolff aux termes de laquelle le peuple belge serait prochainement appelé a manifester sa volonté dans la question de la paix. Voilà pour les nouvelles de Berlin. Quant à celles de La Belgique ocfcupée, les voici : La "destitution" du Roi et du gouvernement que nous avions prévu depuis longtemps est une bouffonnerie d'un ridicule achevé, surtout pour qui connaît les personnages devenus ministres par la grâce du Boche : le plus reluisant est un ancien fonctionnaire du ministère de l'Industrie, qui présentait avant la guerre cette particularité curieuse d'envoyer ses enfants à l'école allemande de Bruxelles; et parmi les autres on relève, en fait d'illustrations, un médecin de campagne, un professeur d'enseignement moyen, etc. La farce supposée jouée, on pense bien que ces "ministres" n'en resteront pas à la parade. Si l'Allemagne a préparé et agencé ce coup d'Etat pitoyable, c'est qu'elle compte faire servir à ses desseins les gestes commandés de ces pantins. Si nos renseignements sont exacts, il ne s'agit de rien de moins que de tenter d'ébranler la résistance patriotique du peuple belge et d'abuser ses alliés sur ses vrais -sentiments par le moyen de négociations de paix conduites avec le gouvernement usurpateur. Au surplus, pour renfoncer la duperie, on justifierait la trahison par une espèce de consultation populaire, un semblant de referendum sur la paix, dont les résultats seraient ceux que font prévoir les récents événements du front oriental, en particulier le vote imposé à la Courlande sur la question de sa réunion à l'Allemagne. On voit que la réussite du coup de Pé-trograde a donné de l'appétit à nos ennemis, et qu'ils espèrent tirer du Conseil des Flandres, promu à la dignité de gouvernement, autant que de Lénine, Trotsky et leurs amis. Faut-il ajouter que cette comédie në trompera que les Allemands et les traîtres qui les servent? Les Belges opprimés voient plus clair, Dieu merci ! que les moujiks, et l'on ne renie pas quatre années d'un martyre enduré dans l'espoir tenace de la délivrance et de la victoire. Le vrai peuple belge, celui dont ne font déjà plus partie les traîtres qui iront au referendum — les aktivistes en trouveront bien quelques dizaines sur les six millions de Belges restés au pays — le vrai peuple belge a montré sa résolution et sa fidélité dans cent manifestations dont les échos ont réjoui ses alliés, et il envoie encore chaque jour, par-dessus les zones de mort et les barrages électriques des frontières, des recrues à son armée; son roi n'a qu'une parole, et son gouvernement — le vrai — vient encore de proclamer à la face du monde, dans sa réponse au Pape, qu'il ne fera la paix qu'avec les Alliés, quand l'Allemagne sera battue. ——o—o * Les exploits de Trotzky La légation de Roumanie a transmis au gouvernement belge au Havre, le télégramme ci-après reçu de son gouvernement : Jassy, le 5/18 janvier 1918. Ministre Roumanie, Le Havre, Nous, avons appris avec la plus profonde indignation l'arrestation du ministre de Roumanie à Pétrograde et du personnel de la Légation, ainsi que la violation de la résidence diplomatique, au mépris des principes élémentaires sur lesquels sont fondées les relations entre les peuples. Nous protestons énergique-ment contre de tels procédés, qui font suppri-. mer le droit des gens et ramènent la vie internationale aux temps les plus sombres de l'humanité.Nous attendons des explications pour pouvoir agir en conséquence. Veuillez faire part de cette protestation au gouvernement auprès duquel vous êtes accrédité et qui, je n'en cloute pas, s'y associera, dans l'intérêt supérieur et permanent de l'existence même des relations internationales. BRATIANO. O o • LA METROPOLE EST EN VENTE CHEZ : : M. E. J. BLOGG 110, BRIXTON HILL S.W.

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