La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

1286 0
26 September 1918
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1918, 26 September. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Seen on 20 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/1z41r6nx0k/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

The Newipaper for Belgiaw LA MÉTROPOLE bEi PENNY tn« OBDDt • STAËL- PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES Bureaux : 43. Ckaneery Lue, W.C.2 — Tekpkofte : Holhora 212. (3 moi* p ski 6 mois 17 Ah, 32 abi inKiii ANNRli«I JEUDI 26 SEPTEMBRE 1918 IIWW* « »« Cr. r. o. "vr~ /->/-» <-k M . NrmsMer. NO. 269 LA GRANDE GUERRE I Sur la route de Damas L cavalerie française à Prilep 1o& Ralkans JU MAAW Mercredi midi. 'avance dans les Balkans continue. Pour t comprendre la bataille de la Macédoine, le lieutenant-colonel de Thomasson, il [[examiner dans quelles conditions se trou-,t les armées bulgares au point de vue de rs lignes de communication avec l'arrière. l'lignes sont rares et très inégalement régies. Prenons le front, long de 260 kilomè-à vol d'oiseau, qui va du lac de Presba Lest de Monastir) au golfe d'Orfano. iMonaâtir partent deux bonnes routes : la bière dans la direction nord-ouest, remonta Cerna jusqu'à sa source et escaladant uite une région montagneuse pour attein-Gostivar, Kalkandelen (en serbe, Tetovo) Jskub; la seconde traversant la plaine ma-igeusede la Pelagonia pour aboutir à Pri-, Celtte dernière ville est un nœud de routes ime il ne s'en rencontre pas souvent en cédoine. Tandis que l'une d'elles, par id et la vallée de la Velika, rejoint la route âostivar, deux autres tombent dans la val-du Vardar, de part et d'autre du confluent Vardar et de la Cerna, à Krivoilak et à ès, pour converger ensuite sur Ichtip. En tinuant toujours vers l'est, les Bulgares nt plus comme artère nourricière, jus-'au lac Doiran, que la vallée du Vardar. lus la partie orientale de leur front, ils Surent une bonne ligne de rocade dans la lée de la Stroumitza, qui permet îa circu-ion enre Ichtip et la Strouma, mais il leur it aller jusqu'à cette vallée de la Strouma, Ko kilomètres plus loin, jusqu'à celle de Mesta, pour trouver des routes les mettant [communication avec l'intérieur de la Bul-lie. Je passe sous silence un médiocre iti-aire en zig-zag au nord de la Stroumitza, traverse une montagne déserte pour abou-à l'ancienne frontière bulgare. Du aperçoi't tout de suite que le triangle ilep-Krivolak-Vélès est d'importance vita-pour l'ennemi. Si nous nous en rendions près, ses forces seraient irrémédiablement Hoquées ; son aile droite, séparée du cen-1 obligée de se retirer dans la direction ex-pique de Gostivar ; son aile gauche, dès que nous pénétrerions dans la vallée de la Stroumitza, refluant dans la haute vallée de ia Strouma. Ce sont sans doute ces considérations qui ont amené le général d'Espérey à prendre le taureau par les cornes, c'es-à-dire à forcer le massif montagneux et puissamment fortifié qiu sépare la Cerna moyenne du Vardar. La percée a d'abord été pratiquée sur un front relativement restreint, mais ies troupes franco-serbes ont su l'élargir aussitôt, en s'épa-nouissant dans les directions du nord-ouest et du nord-est. C'est décidément cela que les Alliés sont en train d'accomplir. Les Bulgares sont en retraite désordonnée sur Voles, Ichtip et dans la Stroumitza, harassés par les Alliés. La cavalerie française est entrée lundi à Prilep où ellle s'est emparée d'un énorme butin. La ville est intacite. Sur le Jourdain, on s'attend d'un moment à l'autre à un dénoument. La 4e armée turque est poursuivie par les troupes coloniales et juives jusqu'à la ligne de Damas qui, au surplus est coupée vers le nord. On prévoit que le chiffffre de 25.000 prisonniers sera largement dépassé. La ville de St-Jean d'Acre a été capturée ainsi que le port de Haïfa qui est le meilleur port de Palestine et qui va faciliter les communications par la mer. Sur le front ouest, les Anglais se sont rapprochés de St-Quentin en même temps que les Français. Les Anglais capturèrent 800 prison, niers tandis que les Français, au cours d'une avance vers Selency, ont fait 500 prisonniers. Les Français plus au sud ont avancé leurs lignes à l'ouest de Giffecourt. En Russie on signale toujours des massacres de la bourgeoisie, une famine terrible et une anarchie complète. M. Daniels, secrétaire d'Etat pour la Marine américaine, pariant à Philadelphie a dit : " Sur mon calendrier à Washington, il y a inscrit un engagement, dont la date n'est pas encore fixée, d'accompagner la musique de la marine quand elle fera, avec l'armée victorieuse du général Pershing, son entrée à Berlin." ort du sénateur comte de Ramaix Ine triste nouvelle nous parvient du pays, Ile de la mort d'e M. le sénateur comte de (mais, décédé à l'âge de 70 ans. Nous ne rons jusqu'à présent si le sénateur d'An-fs est mort dans cette ville ou bien dans le ixembourg où il vécut pendant quelque hps durant l'invasion. Le comte Maurice de Ramaix débuta dans diplomatie qu'il quitta avec le titre de con-®erhonoraire de légation. Il fut ensuite dé-puis sénateur. Il est l'auteur de plusieurs wages de sociologie notamment d'un livre i pourrait, après la guerre, avoir un inté- I d'actualité : La question sociale en Belgi-Ie e! le Congo. Le défunt était commandeur de l'ordre de r°Pold et porteur d'autres hautes distincts, Nous ne pouvons dire, nous qui le confions bien, que la politique avait pour lui ?ucoup d'attraits. Nous pensons plutôt 'il siégea aux Chambres par devoir, étant itot au-dessus des préoccupations de com-laisons et de calculs. II laissera parmi ses nombreux amis et par-Çeux qui le connurent le souvenir d'un 'note que les terribles événements actuels 'ont terrassé, d'un homme doué^i'une olai. Iintelligence, d'une expérience considérable M un commerce charmant. A l'a Métropole, F 'I fut administrateur et un des familiers [^partageons la douleur de son fils, M. rton de Ramaix, conseiller d'e légation à pires, et nous lui présentons l'expression nos condoléances. La mort du comte de Ramaix met en deuil J'amilles vicomte de Biolley, R. ; van de pe de Vorsselaer, comte G. Le Grelle, P. ehand, baron G. de Vinck, Xavier Mon-3 S. Montens d'Oosterwyck, F. Guyot de I ae8eni vicomtesse du Bois d'Aissche. i conseil à nos soldats ll'"K tandis de marraines de 1* façon dont ■ sont introduites doivent donner d'assez N5 résultats. . audrait dans les demandes, donner quel-. '"wcations, compatibles arec les instruc-^ "wtaires, bien entendu. ' * l"K>rrait-on y indiquer de quelle région L ..^Hdidat-filleui, quelle langue il parle rf tance? Ce sont là des indications utiles Jts nnes désireuses d'accueillir nos sol- M. Gompers à Paris M. Samuel Gompers est arrivé à Paris. Hier mercredi, M. Gompers est parti pour le Havre dans le but d'assister à une grande réunion à laquelle ia Belgique, les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne seront représentés. ♦ Les congés en Angleterre Il nous revient de divers côtés que, dans certaines unités de notre armée, les permissionnaires pour l'Angleterre sont fortement désavantagés par rapport aux permissionnaires pour la France. On nous cite le cas de soldats dont la famille réside en Grande-Bretagne et qui, quoique se trouvant dans les conditions réglementaires, ont dû attendre dix mois pour obtenir le renouvellement de leur congé alors que leurs oamarades, dont la famille réside en France, ont obtenu régulièrement leur permission tous les quatre mois. Cette situation n'a commencé à se manifester que cette année. En 1917, le régime des permissions pour l'Angleterre était parfaitement régulier et donnait toute satisfaction. Les intéressés se demandent en vain ce qui provoque cet état de choses? Les bateaux ne manquent pas. Y a-t-il erreur d'interprétation des ordres, ou incurie administrative? On ne peut le savoir. Toujours esit-il que cette situation provoque la circulation de bruits trop absurdes pour que nous nous donnions même la peine de les réfuter, mais qui pourraient cependant, à la longue, mettre en danger dans certains milieux les amitiés belgo-anglaises.Le meilleur moyen pour couper court à ces bruits serait une amélioration sensible et immédiate des permissions d'outre-Manche et le rétablissement de la situation de 1917. Nous nous permettons d'attirer sur ces faits l'attention de notre administration militaire qui ne manquera certainement pas de s'en occuper au plus tôt. Il serait regrettable à tous les points de vue que l'on vît moins de nos braves soldats en congé en Angleterre, surtout au moment où notre vaillante armée affirme plus brillamment que jamais qu'elle est " un peu là ". Les offres de paix à la Belgique Une rectification qui s'impose Le journal La Nation belge, appréciant la dernière manœuvre allemande, écrit dans son numéro du 21 septembre : En 1918, comme en 1917, le gouvernement belge a manœuvré avec autant d'honneur que de bonheur sur le terrain où les Allemands s'étaient flattés de l'encercler. M. Hymans a osé suivre l'exemple de M. de Broqueville. S'il faut dire toute notre pensée, nous avons craint, un moment, se croyant engagé par l'attitude qu'il avait estimée devoir prendre avant son arrivée aux Affaires étrangères, il ne repoussât jusqu'à l'idée d'entrer en conversation, au sû de nos alliés, avec l'émissaire allemand dépêché en Suisse, avant l'offensive du mois de mars, par le chancelier de l'Empire allemand. Pour notre bonheur, M. Hymans, devenu ministre • des Affaires étrangères, n'a pas hésité à entrer dans la voie épineuse où il avait critiqué son prédécesseur de s'être aventuré un peu plus tôt. Rendons un hommage public à cet acte de courage qui réjouira autant M. de Broqueville, onus en sommes persuadés, qu'il honore son successeur. Il n'est pas admissible de laisser pa-->-1 ser sans protestations pareille affirmation, ni d» laisser dire que le ministère de M. Cooreman et que l'actuel ministre des Affaires étrangères aient suivi l'exemple donné par M. de Broqueville, en 1917 C'est le contraire de la vérité. Tandis que M. de Broqueville, ayant reçu, par l'intermédiaire de M. Evence Coppée, des propositions de paix 'le M. von der Lancken — de soi-disant propositions de paix — il n'en disait ;>as un mot à aucun de ses collègues et; sans prévenir ni M. Lloyd George, ni M. Ri-bot, ni M. Ranthou, il conduisait M. Coppée chez M. Aristide Briand. M. Paul Hymans, au contraire, dès le premier instant, avisait tous ses collègues d'u Gouvernement et mettait aussitôt les gouvernements anglais ett français au courant des tentatives de Berne. Si M. Hymans avaiit suivi l'exemple de M. de Broqueville, il eût été conter l'histoire du nouvel émissaire allemand à M. Painlevé ou à M. Ribot. Bien au contraire, c'étaient les ministres des Affaires étrangères de France et d'Ang'e-terre que, en plein aocord avec ses collègues, M. Hymans avisait aussitôt. Il en est résulté — contrairement à ce qui advint en 1917 — que c'est complètement d'accord avec les Alliés que la I é-gation de Belgqiue à Berne a amené l'agent de l'Allemagne à préciser, par écrit, la nouvelle proposition de paix à la Belgique.Il en est résulté aussi qu'au lieu de devoir abandonner le portefeuille des Affaires étrangères comme M. de Broqueville y fut amené l'an dernier, M. Hymans a reçu les félicitations unanimes de ses collègues, au cours du Conseil de Cabinet tenu, sous la présidence de M. Cooreman, le jeudi 19 septembre 1918- On voit que, loin d'avoir "osé" suivre l'exemple de M. de Broqueville, M. Hymans a tenu une attitude exactement opposée à celle de ses prédécesseurs, à la satisfaction unanime de tous les Belges et aussi des gouvernements de l'Entente. 4 Nos souverains décorés par la Serbie M. Vesnivth, ministre de Serbie, le général Youvitahitch, aide de camp du roi de Serbie, et le colonel Nicolovibch, attaché militaire, ont été reçus par les souverains belges. Le roi Albert a reçu les insignes de l'étoile de Karageorge, avec les glaives, et la mé-dailMe d'or pour la bravoure, et la Reine la Croix de la miséricorde pour 9es éminents services. 4 La lettre de M. Carton de Wiart au "Times '' Nous avons, comme nous l'avons dit hier, inséré la lettre de M. le chevalier Carton de Wiart, afin que l'on connût ies raisons, les froiiides raisons qui l'auraient inspiré. Il était, en outre, assez intéressant de connaître l'accueil que le public ferait à cette lettré. Nous sommes fixés. Nous ne pouvons dire que cet accueil a été bienveillant, si nous en jugeons par les protestations que nous recevons de toutes parts. Nous croyons que, décidément, M. le chevalier Carton de Wiart fera bien de s'abstenir d'agiter cette question. VERS LA BANQUEROUTE ? LA POUDRE EN FUMEE PAR VERAX J'étais, l'autre jour, dans l'Underground et un monsieur assis devant moi fumait une cigarette. Voilà choses qui ne sont pas d'un intérêt palpitant et qui peuvent advenir au premier venu. Du reste, je n'en étais pas plus fier pour cela. Le monsieur qui fumait une cigarette offrait ceci d'intéressant pour moi qu'il me faisait envie, le docteur m'ayant interdit le tabac. Je suivais d'un œil rêveur les spirales bleues et serpentantes qui montaient dé sa cigarette. Et, par une brusque association d'idées, ma pensée au galop bâtit en un clin d'oeil tout un monde de réflexion.Fumée ! Et je me rendis compte que l'économie forcée et méritoire de dix pence par jour que je faisais depuis quelque temps était bel .et bien une économie Et je fis défiler devant moi des statistiques illustrées de bonshommes fumant des bouffardes plus ou moins grosses. En tête, venait la Hollande, puis la Belgique si je ne me trompe, puis l'Allemagne .si pas l'Angleterre. Dans tous ces pays, .il se consommait annuellement pour je ne sais combien de millions de francs de tabac. Et le titre de l'artildle d'une quelconque Lectures pour tous était : "Des millions perdus en fumée !" Fumée ! Et d'un coup aussi j'évoquais la guerre qui, malgré l,a poudre sans fumée, n'en brûle pas mal..., non pas aux moineaux, hélas ! Qu'était devant la combustion sans profit du tabac celle de la poudre que l'on brûle depuis quatre ans? Et ma pensée cheminant toujours au fil fantaisiste de la fumée qui montait de la cigarette enviiée de mon vis-à-vis, je me rappelai aussi les propos rassurants mais terribles aussi par la confiance insensée qu'ils nous donnèrent que de doctes économistes et des sommités de lia finance proféraient. — Une guerre, disaient-ife, est impossible parce que la finance des Etats qui l'entreprendraient ne saurait en supporter la dépense effroyable. La guerre cesserait en trois mois, faute d'argent. Un journaliste financier, plus habitué que nous, sans doute, aux réalités concrètes, me faisait remarquer l'autre jour non sans une pointe de malice dédaigneuse apparemment que les journaux avaient dit pas mail de sottises pendant la guerre. Et, délicatement, il joignait à sa remarque une coupure de la Métropole de 19x6, observant que l'Allemagne venait d'appeler sas dernières réserves de conscrits-Nous pourrions, sans grâce aucune, demander qu'on nous montre l'homme qui a vu juste, qui ne s'est jamais trompé dans ses prévisions au cours de cette guerre, en passant par l'homme d'Etat et le financier... Il me souvient aussi d'avoir souri quand Helfferich, alors préposé aux Finances de l'Empire d'Allemagne disait : "Nos finances sont intactes, nous n'avons rien acheté au dehors." Cependant, que d'argent perdu, que de milliards dépensés en pure perte? En est-on bien sûr? Qu'on note que je n'entends pas révolutionner les doctrines reçues de l'économie politique. Mais on me permettra de croire que cette science assez peu exacte tirera quelque profit de l'expérience que nous vivons en ce moment.Nous consommons des matières premières, c'est certain. Nous ne produisons guère de produits utiles, c'est encore certain. Mais le travail sans utili-tlé accompli) pour la guerre par des milliers d'ouvriers est-il! absolument une perte; n'y a-t-il pas, de ce chef, accroissement de capital? Les gens qui disent : 'le tabac consommé en fumée est une perte. Perte individuelle, certes. Mais quel serait le trouble pour la collectivité si tout d'un coup il pouvait être décrété et observé qu'on ne fumera1 plus. Les plantations de tabac, les débits de tabac n'auraient tout d'un coup plus de raison d'être, seraient sans valeur. L'argent qu'on y consacre deviendrait disponible en même temps que s'offrirait sur le marché du travail quantité de bras devenu disponibles. La conséquence, quil ne serait peut-être pas très visible sur le marché des valeurs ou sur celui du travail serait un avilissement de l'argent et un abaissement des salaires. Evidemment cela ne serait guère visible. Mais, supposons qu'avec le tabac on supprime le thé, le chocolat, la bière, l'alcool, etc. Ferions-nous, en réalité, une économie du fait que nous n'achèterions plus de tabac; ne mangerions plus de chocolat, ne boiriions-nous plus de café, de thé, de bière, d'alcool, etc. Oui, nous aurions plus d'argent en poche, mais la crise monétaire et ouvrière qu'amènerait la suppression de ces articles de luxe, en transformant l'économie de l'individu en un malaise collectif? Nous aurions de l'argent, mais nous ne pourrions acheter. En supprimant fout ce qui est luxe, c'est-à-dire absolument superflu, nous pourrions, de suppression en suppression, retourner à l'état primitif. De quel utilité serait alors notre argent?Nous sommes dans le domaine de l'utopie et encore pas tant que cela, car vous me feriez plaisir en m'apportant, si vous en trouvez, une livre de chocolat... Dès lors, n'appara.ît-il pas que nous sommes en passe de remplacer un luxe par un autre? Nous ne mangeons plus de chocolat, mais nous brûlons de la poudre-Et la conclusion qui s'inispire est, en dernière analyse, celle de Helferich; l'argent reste et comme le monde nous reste ouvert, il' aura réparé plus tôt qu'on ne le pense les maux de laguerre. Ce n'est, en tout cas, pas la faillite financière annoncée par les financiers. Evidemment), cet argent ne pourra rendre immédiatement productives des ter-ires en friches ou bouleversées' par les tombants. Il ne pourra faire pousser la laine sur le dos de nos moutons. Mais si l'on tient compte, cependant, des progrès réalisés dans l'intensivité de la production industrielle, on voit de suite que cette intensivité formidable mise au service de la guerre pourra être de quelqu'usage à la paix. Cette intensivité est en passe de remplacer tout le tonnage coulé par les sous-marins. Les usines Ford jettent sur le marché plusieurs centaines d'automobiles par jour. La traction par caterpillar permettra le labourage mécanique, centuplant le travail des hommes et des chevaux. Et .pouvons-nous ne pas tenir compte des progrès réalisés en agriculture, chose essentielle? Est-ce que partout nous n'avons pas perfectionné les méthodes, augmenté la production, réduit le gaspillage, toujours, en. effet, pour nous payer le luxe de faire la guerre? C'est à ce point de vue-là, je crois, qu'il faut se placer pour envisager les conséquences économiques de la guerre : considérer ses effets collectifs plutôt qu'individuels. Tout le monde n'est pas ruiné par la guerre. Voyez Londres, d'où le paupérisme a presque disparu. Je n'ai, comme bien on pense, pas songé itii à autre chose qu'à exprimer quelques pensées liées les unes aux autres et sur lesquelles s'en pourraient greffer pas mal. Je n'ai surtout ipas songé un instant à louer la folie de massacre que nous nous payons le luxe d'avoir. J'ai voulu n'envisager que des réalités concrètes et pour horrible que puisse paraître ma réflexion finale, je la ferai néanmoins. On ne manquera pas d'objecter puisque je parle argent, que je n'ai .pas parlé des charges qui incomberont aux vivants . de leurs devoirs envers les parents 'des morts. En effet, -mais les morts eux-mêmes, en échappant au partage de l'avoir collectif, n'ont-ils pas laissé leur part disponible? Et les morts sont), hélas, quelques-uns. VERAX. P-S. —Cet article était écrit quand nous avons reçu 'l'étude que l'on trouvera d'autre part et dont l'auteur est très au courant des questions financières.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
This item is a publication of the title La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres belonging to the category Oorlogspers, published in Londres from 1914 to 1919.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Add to collection

Location

Subjects

Periods