La Métropole

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04 October 1914
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LA MÉTROPOLE EDITION H\i SOIR 5 centime! le mi 21e Année No 277 (Scii tion A 13 rue des Peig nes, 59 'AMERS rue des Peignes, 59 ANVERS _ 5 nies te dm Dimanche 4 octobre 1914 LA GUERRE Situation stationnaire »s tes 1 ■ B ' j VICTOIRE SERBE A ANVERS Situation stationnaire Anvers, 4 octobro. — 11 heures du matin (officiel). — La situation dans la position fortifiée d'Anvers est stationnaire. Quelques détails (De notre envoyé spécial.) La situation est inchangée. La nuit, la canonnade a sévi de part et d'autre sans résultat appréciable. Do bonne heure, nous pûmes nous rendre compte de ce que La Nèthe était toujours occupée par nous. Le canon a tonné à la fois dans la direction do Brôeokem, de Lierre et de Duffel, Oo midi, la situation était stationnaire. Deux «drach en-ballons» allemands observent les résultats du tir. De notre coté, l'observation s'effectue par le même procédé. _ i 1/ Afin de ne pas nuire à l'action de la de-Tonse, nous sommes tenus à beaucoup de circonspection et nous no pouvons entrer dans des détails môme masqués sous do la littérature du reste assez inutile en ce moment. les communiqués officie s français La bataille de F Aisne Impression favorable Paris, S ocitobrc. — (Communiqué officiel do 11 heures du soir). — Aucun détail nouveau n'est à signaler. L'impression générale est favorable. (Havas). Les Allemands battus en Russie Des régiments entiers sont noyés (Service spécial de la Métropole) Londres, 4 octobre, 12 heures 4 du matin. — Um télégramme de Pébrograde, dit que les Allemands évacuent le territoire russe et. que des régiments entiers allemands furent noyés dans le Niémen, qui charrie des milliers do cadavres. Les Allemands perdirent de l'artillerie de siège. La dépêche assure que l'empereur échappa arec grande difficulté. Les Allemands ont peur lis craignent la destruction de Cologne par l'armée belge (Serriœ spécial de la Métropole) Londres, 4 octobre, à 1 heure du matin. Le dernier communiqué officiel allemand qui fut intercepté par Marooni, icntinue sa campagne de mensonges et prétend qu'une lettre trouvée sur un officier belge prisonnier, contenait la m«-nace do brûler Cologne e*" toutes Les villes allemandes où passeraient les troupes belles.L même communiq té reste muet sur les >pérati»fls de guerre en France. « — L'occupation de Semlin PAR LES SERBES Ils détruisirent les forts (Serrioe spécial do la Métropole) Londres, 1® i octobre, à 12 heures 4 du natin. Le correspondant de la Tribuna, de îome, télégraphie de Nish à son journal lue les Serbes traversèrent la Save, oecu-lèroàt Semlin et saisirent les batteries et es mu«iti»«s autrichiennes, détruisirent es forts, puis rentrèrent à Belgrade avec la butin »««sidérablo. L'Angleterre ira jusqu'au tout Quoique le résultat final de la guerre soit toujours regardé comme hors de doute, qu'il y a un changement dans la situation depuis la bataille de la Marne et que le développement actuel de la bataille de l'Aisne, causa plus de plaisir vu que l'amélioration de fortune des alliés est venue plus tôt qu'elle n'était attendue, néanmoins les journaux reconnaissent que la tâche des âllaés peut, être beaucoup plus formidable que l'on ne l'a pensé jusqu'ici. Mais ils déclarent que les moyens pour la remplir seront trouvés même si l'Angleterre était forcée d'employer toutes ses ressources. Le journal l'Observer dit, que plus le conflit durera, plus il étendra et consolidera l'organisation du pays comme une des plus grandes puissances militaires du monde. Cela sera un des résultats les plus remarquables en présence des efforts des Allemands. (Reuter's Tel. Co.) > i) L'aide des Indes aux Belges Un prince donne 125,030 francs Londres, 4 octobre. — Le prince indien maharadjah de Gwalier, a donné 5.000 livres sterling comme fonds de secours belges. (Reuter's Tel. Co.) Londres, 4 octobre. — A la fin des deux premiers mois de la guerre, l'Angleterre ut- trouve plus résolue que jamais, de continuer la guerre jusqu'à l'atteinte d'une conclusion absolument satisfaisante. Les journaux expriment cette résolution d'une manière unanime et enthousiaste. Le général 4fcvon 0' Clock,, Londres, 3 octobre. — Des lettres du front arrivées ici rapportent que les Anglais ont baptisé le général allemand von K'iuck du nom do « 01 d von O'Clock », en partie à cause de son nom, en partie parce qu'il ordonne presque toujours ses attaques la nuit! On voit que nos amis anglais ne perdent jamais la cartel l'Angleterre fraterael'e Un don de l'Etat de Victoria Londres, 3 octobre. — Le gouvernement de l'État Victoria (Australie) donna une nouvelle somme de 5.000 liv. st., pour l'assistance belge. Victoria aura donc donné en tout 15.000 liv. st. (Reuter's Tel. Co.) Les conlribuiiGns de guerre Un article du „Herald" Londres, 3 octobre. — Le New-York Herald attaque énergiquement l'usage des Allemands d'imposer des contributions de guerre en argent sur les villes belges, d'emprisonner les bourgmestres quand iLs ne reçoivent pas l'argent. Que nous ne comprenions pas ce système, cela implique peut-être un manque de culture de notre part, mais dit le Herald, les gens civilisés ne peuvent que penser de cet usage qui rappelle un peu les jours de Genghiskan. (Reuter's Tel. Co.) Mie» < ■ Mort à l'industrie ! On a déjà remarqué que les Allemands, dans leur sauvage randonnée, à travers la Belgique, détruisaient systématiquement les usines. Le Gaulois, de vendredi, nous fournit que'ques intéressantes précisions à oet égard. Il nous apprend que l'armée allemande a reçu des ordres très précis, enjoignant sux officiers do faire bombarder et au besoin incendier toutes les usines qui fabriquent des produits concurrençant ceux de l'industrie allemande. Une liste de ces produits est «ntre les mains des officiers. Le Gaulois rapporte à ce propos la dé claration confirmative d'un prisonnier, disant que le sucre cristallisé français ayant les préférences de beauooup d'AUe-lemands, l'armée détruit systématiquement t^ute# les raffineries qu'elle rencontra, ' Sur- Mer Un vapeur î e irt une mine et couie Londres, 4 octobre. — Une dépêche du Lloyd, de Tynemouth, en daite du o octobre dit que le vapeur «Tromo» d'Aren-dael heurta une mine à 6 heures du matitn et coula. Deux hommes de l'équipage sont noyés, les antres ont été sauvés par le vapeur de pêche et l'es débarquèrent è Northshields. (Reuter's Tel. Co.) L'Ânyîeîerto et la Bulgarie Londres, 3 octobre. — Une dépêche d< Sofia dit que M. Noël Buxton, président du Comité balkanique, et son frère Charles, ont visité Sofia pour se renseigner sur le sentiment bulgare, dans la crise actuelle. Ils exprimèrent par la voie des journaux leurs sincères remerciements aux sociétés, comités et personnalités pour les félicitations cordiales qui leui avaient été adressées et qui prouven! 'a sympathie des Bulgares pour l'Angleterre et leur volonté de cultiver son ami tié. (Reuter's Te. Co.) Accident d'auto à Bordeaux N. Guesdes blessé Bordeaux, 3 octobre. — L'automobik du ministre M. Guesdes a été en collisior avec une automobile, venant en sens contraire.M. Guesdes et deux de ses amis ont étt contusionnés. (Havas). Les sppatliies anglaises M. Meard do Hull (Angleterre) nous '< fait remettre La. somme de 506 francs qu< nous avons versée au comité des volontaire* oLvils, Mardié au Lin. ÂTERMONDE Nous publions la lettre qu'on va lire, à titr< documentaire : _ Lo 5 septembre — lendemain de la prise d( la vièle — je me suis rendu à Ter monde, ayan au préalable demandé à un officier aliWnam l'autorisation d'y entrer et d'en resortir cette dernière précaution n'était pas inutile ayant appris plus tard que mon beau-frèri — M. Arthur Varmorgon, employé à la Ban que do la Dendçe — entré en ville un quai-d'heure avant moi, était fait prisonnier. Sur mes instances, l'officier, du nom d Web or, me remit une autorisation de repas ser le pont, que l'on était en train de dé malir, endéans Flie-ure. Il me confia entr'an très que : « les Allemands ne font pas k guerre aux civils, mais ceux-ci aya.nt tiré su: les soldats, la vil'!? allait être incendiée oom piètement l'après-midi ! » Leur éternel!' mensonge, quoi ! Pour plus de sûreté et peut-être par mé îiance, l'officier prussien donna l'ordre à ur soldat de m'accornpagner, lequel, après avoii armée son fusil et mis baïonnette au canon,m< pilotait à travers la ville. Je dois dire en pas ant que mon « compagnon » avait l'air d< connaître La ville aussi bien que moi. Dans les principales artères de la ville, k soldatesque brisait à coups de haches les vitre; et *es portes, ce pendant que d'autres pil iiiient les magasins. Arrivé chez moi, où mon uhlan ne me quit ta toujours pas d'une semelle, je trouva, tontes les portes large ouvertes, mais tou> .es objets intacts. Au reour, je vis des soldats porteurs d; mèches incendiaires et de tonneaux contcnan des matières inflammables, qui commençaien leur oeuvre de destruction. J'eus à pein< franchi à nouveau le pont de l'Escaut, qu'oi le fit sauter à la dynamite, brisant à G-rean berge» toutes les vitres d'alentour. Le 9 septembre, désirant, si possible, en ocxre sauver quelques objets, je me rendis l mou veau à Tormond-e par Baesrode. Oh désiil Iusion ; je retrouvai ma maison — épargné< !•> l'incendie — mais pillée de fond en com Sle. Rien que les pièces trop lourdes y étaienl restées. Le lendemain, la ville étant momentanénven.1 débarrassée des Allemands, sauf 33 prison niers, laissés entre le6 mains de nos troupes j'ai voulu m'assurer de l'importance des dé | gilts oom:mis. Sans crainte d'exagération, j< ! hiis affirmer qu'à peine 10 % des maisons I •>talent restées intactes. C'était péncbLo à voir ! Vers 2 heures, j'assistai à un retour offen-'■?, par U route de Lebboke, d'une ce»1 ! de uhlans, qui étaient bien reçus par no? oVlats. Ceux-ci, bien t-ptranchés, ont fait d< la bonne besogne ; en effet tandis que les nô très ne subirent aucune perte, les AUemandf laissèrent plusieurs des leurs sur le carreau Selon leur coutume, ils so vengèrent sur le# civiïs. J'ai vu à la barrière du chemin de fer ur homme porteur d'un bmssard tricolore — et que l'on disait être le chauffeur de la fa brique « La Dendre » et père de huit enfants nôignardé par ces brutes, et plusieurs maisons rue de la Buseet de Bruxelles à St Gilles incendiées. Après cette oeuvre barbare, ils Se sont retirés vers Lebbek«. Au pays wallon A Jodoigne Les troupes allemandes sont passées pendant 3 jours et 2 nuits sans discontinuer. Elles y ont laissé comme souvenir de leur passage le pillago des maisons abandonnées; de celles qu/i se trouvaient à leur portée évidemment car elles n'ont pas quitté les routes de grande communication sauf pourtant quelques patrouilles qui ont réquisitionné dans les villages voisins des chevaux, du bétail, ete. Maintenant il y fait tranquille et on ne voit plus ou presque plus d'Allemands ; mais les habitants sont complètement privés de nouvelles et ignorent tout de ce qui se passe dans leurs pays et ailleurs. La situation est la même dans les villages environnants St-Jean Geest Huppaye, etc. On a brûlé quelques maisons à Ho gaerde, aux environs de La gare mais on n'y a pas commis d]atrocités et à Tirlemont les habitants subi-sent la présence des troupes allemandes dont le nombre varie de 500 à 5000. mais il y fait calme également et l'on ne se plaint pas trop : seulement là comme ailleurs les nouvelles font défaut et l'on se figure être dans un au/tre monde. Lincent, Pellaines, Linsmeau, SHarilles, Orp, jauche et Jandrin A la suite des- nouvelles de source sûre, que nous venons de recevoir, nous pouvons dire qu'à la daté du 25 septembre, tout était calme dans les villages. En dehors des atrocités commises à Linsmeau le lundi 10 août, les Allemands n'ont signalé leur passage que par leVsac de la maison Leelerc à la station do Lincent et le pillage des caves à vins des fermes et châteaux abandonnés par leurs propriétaires. Lo linge et Les vêtements .de femme et Les objets de valeur peu encombrants ont été enlevés, empaquetés dans des draps de lit ou •'les couvertures, placés dans des charrettes, que l'on imagine destinées à cette fin, et : expédiés vers l'Allemagne. Les maisons de Mes D. et M.à Orp, ont été fouillées à fond et piv ntent l'aspect d'un vrai cambriolage. Un uniforme militaire, un sabre, des épauléttes et, d'autres objets que Mme M... cc>r.s: rvaierît pieusement en souvenir do son mari, majorl'armée belge, ont excité une rage folle do la part des^P'^lards. qui les ont déchiquetés, bi".s<s et réduits en menus morceaux. A Orp, un détachement de 100 hommes es4, oaseené sous 1e commandement d un capitaine d'un lieutenant et d'un sous-lieutenant. Il a pour mission de garder La ligne Landen-llamiiHies. Les hommes vivent à charge de l'habitant et réquisitionnent — avec ou san* bons — ce qui leur plaît: pommes de terre-viande, pain, poules, o'.c. T/cela;rage électrique fontionne toute la nuit, sauf dans les maisons. Les habitante doivent être rentra à 8 heures et doivent tout ôte-.ndre. Les fn- |V. ont dû être <lôpa:'- à 1- ga,re et le r;;!-taine a dicisi e.-lui qui lui eonvenait le mieux ■ now a'.ler mettre au pi'.larre leschwes et l'olièrcK à faisans des environs. Un chas--eu.r (?) de la comniuno l.u sert girtle el est autorisé à cliafser aven lui I .Tendi 96 r Zeppelin est passé vers S I'2 heures du son et est repassé le vendredi vers 4 heures chi niatin. C't t vraisemblablement pour «baji-se«r» la route de ces monstres que le village reste éclairé. .. , Sauf à Orp. Lan don et Ramidies, il n y a pas d'Allemands qui séjournent. Partout le* travaux agricoles so poursuivent camn-c«na. T.es hommes valides cra-rment d otre faits orison.niers ou de devoir aller travai.ler pour Lfs Allemands. Aussi éyitent-:1« aveic -so;,n de les rencontrer et se tiennent-ils sur leur? ^ Tous ces villages sont sans nouvelles dppuv-I le 18 août. Les seuls bruits qui ont courr ; sont des nouvelLeR répandues par les_AWe-mands: prise de Pars, défaite des BelDe. et dos Français, prise d Anvere, etc. Depuis 1e 25, l'état-major oui eta.-i- à Na mur a transféré son siège a Huy et |es c°m-mandants qui logeaient chez 1 hab.tant front à la gare même. Dans le Bomia^e - M. Josoph Debiève, ru# Van Aerdte, 70 ! Depuis mon arrivée à Anvers, je ne cessi - do chercher à obtenir ce qui s est passe de-1 puis mon départ. Grâce aux quelques coriœ-i pan.i'.ances «dressées aux so.dats et a ma ren- ■ contre avec un habitant de Montip:es-su>i-1 Roc, village vo-isin j'ai pu avoir que.ques ren-' seignements. , ... , . , L'année aïîmande a traverse W :hei&s, u 20 août. Il n'v a eu aucun engagement sm lo territoire de ce village. Cependant de. ' escarmouches ont eu lieu entre Hougœ el • WLhôries à l'endroit donmnme «Coron Mai tir Cliin». Ces combats se sont livres entre. Kl Anglais et les • Allemands et les Prussien; ' avaient placé leurs mitrailleuses dans les vas- ■ tes prairies de M. François Chevalier, bourg. ' mestre de la oommu-v- T.es blesses anglais ont été soignés a \\ i lier ies chez M. 1° D • André, chez M. CavenaoLe, pharmacien et -au Couvent. On peut évaluell• le nombre a 1UI ' blPlusieurs habitants de la commune ont été victimes de ces combats. Un éclat d obus a ' tué un concitoyen dénonune sous le nom d'«Extrême Baseq» qui se trouvait sur la place de la Perche de l<er. Le mari d Helcne 1 veuve en premières noces de Foucant a ete • tué en so sauvant ainsi qu'une femme a I endroit dénommé le aCheniau». L'armée allemande a passe dans toutes les ' rues de la commune faisant comme partout ■ de nombreuses réquisitions. Depuis leur passade lo village est calme et Les habitants ont : à se soumettre à certaines obligations, coLe^ ' de laisser de la lumière la nuit et un seau ' d'eau près de la porte. ! De tout ce que j'ai pu recueillir il îessoat que Wihéries n'a iws trop souffert et que Le,-" aAlboches» n'ont fait que passer pour se rendre sur Montignies-sur-Roc et Athis. . . (>uant au village d'Elouges, locakte voisi- • ne, il a dû souffrir un peu plus du passage des troupes. , , , i Comme je vous le dis plus haut un combat • s'est livré au «Coron Martin Cliin» territoire ' de la dite commune. Les Anglais étaient postés entre les deux ponts et les Allemands se ' trouvaient près du puits n. 8 de 1 Ouosi< clc Mous. Ils ont dû passer le pont qui se trouve en-dessous du chemin do fer. A la suato de ce • combat Les Anglais ont dû se replier sur An-' dregnios et Angre. D'autres combats ont eu : lieu entre ELouges et Thulin se poursuivant sur Quiévrain dans la vaste plaine se trouvant entre ces trois communes. Les Anglais combattaient toujours et se sont retirés vers un ancien charbonnage dénommé «Avaleresse de : Baisieux». Délaissé depif's longtemps, ce ; puits avait été repris par La Sté de l'Ouest do Mons. La restauration était en bonne voie i et lo mécanisme appelé «Châssis à mollettes» était placé depuis quelque temps. C'est du ; haut de cette petite tour Eiffel qu'un officiea anglais, observant l'ennemi, a trouvé la mort. Les autres communes environnantes, Dour. Mon.tignies-snr-Roc et And'regnies ont peu souffert du passage des troupes teutonnes. Depuis quelque temps, les charbonnages occupent les nombreux ouvriers mineurs. On y travaille un jour sur deux ce qui permet de donner un peu d'occupation aux miillliers de charbonniers. U combat (le ffloll Nous avons encore appris sur cet engagement, les détails suivants: Nos troupes, poursuivies de Beeringen. par un contingent allemand trois ou quatre fois supérieur en nombre, s'étaient repliés en bon ordre vers Baelen-Nètlie et Moll. Arrivés dans oetto dernière localité ne braves troupiers se mirent en devoir de préparer la soupe. La cuisson commençait lorsqu'on annonça "qu'un gros do troupes allemandes composé de 400 cavaliers et cycliste? arrivait en ville par la route do Mérode. T retraite fut immédiatement organisée et un*-compagnie sous le commandement du lieutenant H., fut chargée de protéger oelle-ci. T 3me peloton sous les ordres du sergent-majo" P>., exécuta un feu nourri qui tint en res-oeot les Allemands et en fit tomber un b^-nombre. Lo sergent-majoir se replia sur V Tare avec une section pendant que lo servent D., avec l'autre contenait l'avalanch des ennemis. Ceux-ci se rabattirent sur 1-Tare tout en tirant et so mirent sous V ordires du Lieutenant W., officier chargé d-'•avitaillement, qui fit preuve, en ces ciroon stances dramatiques, du plus grand coura.-Il organisa minutieusement la défense et f Tarder les voies, l'aiguillage, et le pas^aV à niveau vers Hérenthalcs, notre déni' espoir. Postés derrière les billes du chemin de fer nos vaillants soldats exécutèrent plusieurs salves qui furent très meurtrières. N'entendant plus La fusillade sur d'autrr points de La ville et craignant d'être coupé, le lieutenant W., qui n'avait pas cessé de tirer, ordonna l'embarquement des 45 hommes qui l'accompagnait. Lo dernier, il prit place dans Le convoi et ordonna au mécanicien de partir à toute-vitesse. Les Allemands tirèrent à plusieurs reprises sur le train mais heureuseanen/t sans blesser personne. L'enfant du siège Un bapîêms au son du canon Un fait touchant s'est produit hier à l'ambulance de Contich établie au château d'Al-bena.Au milieu de la nuit, on y apporta à l'ambulance une pauvre femme des environs qui n'avait pas voulu quitter sa chaumière et qui tandis' que lé canon ne cessait de gronder, donnait le jour à un magnifique garçon! On pensé si la malheureuse et Le nouveau-né furent choyés et si cet événement excita .'intérêt et la pitié des blesses! On no put trouver sur place un berceau et le pauvre gosse dût passer sa première nuit sur des couvertures ! Le baptême eut lieu hier dans la grande ohapellle du château. Le parrain fut le commandant Holilevoet, un des plus vaillants blessés, qui portait encore son bras en écliarpe et la marraine fut Mme Van d-er Bast, femme du docteur. L'aumônier de l'ambulance baptisa l'enfant de la guerre qui reçut les noms d'Albert-Marie-Ferdinand.Tous Les ambulanciers assistaient à la cérémonie, qui, dans lie cadre guerrier, au son du canon, tonnant toujours, laissa à tous une profonde impression. Longue vie au jeune Albert! — < Ce que fait m maman Dans notre édition du matin de vendredi 2 octobro nous avons raconté ce que la more du cavalier Lecocq du 2e Lanciers avait fait pour retrouver son fils qui ordonnance du généra.lLeman avait sauvé son chef et avait réussi à franchie les lignes prussiennes pour rejoindre sa division. Nous demandions qu'on La renseigne! Venue de Liège pendant deux jours elle avait vainement cherché et déses-péréè elle est venue nous trouver. Nous avons fait un appel et il a été entendu. Chacun dans les rangs de l'armée, officiers et soldats, s'est mis à 1a disposition de cette mère éplorée pour la guider et dès vendredi matin même son fils lui était rendu. Et-l'après-midi heureuse, pleurant des larmes do ioie elle est venue nous dire qu'elle partait maintenant pour Liège et çombien elle nouc >tait reconnaissante. Le général Bertrand, nous a-t-elile dit, veut prendre mon fils comme ordonnance. Liégs qui rêve r>ans la brunie précoce où pn se un vent d'automne Dans le calme pieux de l'heure qui résonne , En carillons naïfs, du setn d<-s c-lochers noirs, La grande cité dort stoïque dans le sotr L'étendard ennemi, cependant flotte encore Sur sies murs en ruine, et la botte sonore Du scélérat maudit, retentit dans la nuit Sur l'h-unicle pavé que tout le monde a fui. Qu'importe! Liège dort sous lo joug qui l'oppresse. Fi'Me do liberté, dans sa grande détresse, BHtî vent vivre encor comme aux heures de paix Qu'importe le vainqueur, qu'imjwrtent ses forfaits. La cité dort... mais sous sa géante paupière, ri vient-luire parfois dans sa prunelle aitière Des rè-es merveilleux, messagers des. destins, Où passent glorieux ses enfants de demain. Car le souvenir vit, des bravoures antiques Dans le cœur trois fois saint de la viiQe héroïque. Et dans son rêve monte, en un essor fougueux. L'alouette gauloise au chant prestigieux. Vieux Eburons pensifs, brandissant leurs vieux [glaives, Vaiillants Franchi mon tois, dans un jour qui [s'achève Sortent de terre et vont, da.ns un sublime effort. Grandir la vision de la ville qui dort. Liège rêve! Et tandis que défile dans l'ombre. Des pères d'autrefois, le cortège sans nombre. Dans ces faces d'airain aux regards menaçants Mirage fatidique,... elle voit ses enfants ! L. D. Tlra.nc.ardJ.er de. la. 3n Divklrsri d'armée. Humanité klge Voici un document intéressent qui prouve une fois de plus avec quels sentiments humains et généreux, Le peuplo belge s'est comporté pendant la guerre. C'est un avis du 4 août dernier signé par le Bourgmestro de Termondie. Il couvre enooro aujourd'hui beaucoup do murs de la ville en ruines. « Concitoyens! » Des soldats blessés de diférentes nationalités seront ramenés du champ de bataille en notre ville. » Parmi eux, il y en aura appartenant à l'arméo ennemie. D'après les usages en honneur chez tous les peuples civilisés, d'après Les lois do l'amour du prochain, ils ont tous droit aux mêmes respect, soins et traitement, et ce nous est une stricte obligation do manifester à leur égard 1a même fraternité. » J'adresse à cet occasion un pressant appel aux sentiments humanitaires bien connus do tous nos concitoyens, afin que le passage do blessés soit salué avec respect, et qu'ils soient traités uniformément _ avec le même sentiment do chrétienne pitié, d? noblo humanité qui furent en tous temps et dans toutes les grandes circonstances les caractères distinctifs do la nation belge. » Des sentiments aussi élevés n'ont pas arrêté un peuple inhumain dans l'oeuvra bar-bar© de destruction d'une cité! L .. .. - L'Antéchrist On lit dans le «Figaro» du 10 courant sous la signature de Joséphin Péladan : .1- — On aura cru le reconnaître déjà plusieurs fo_s,oar tous les égorgeurs de l'Agneau *e ressemblent, et tous les méchan ts so trouvent être les précurseurs du Grand .Méchant. 2. — Lo véritable Antéchrist sera un des monarques de son temps, un fils de Luther; il invoquera Dieu et so donnera pour son envoyé. 3. — Ce prince du mensonge jurera nar k Bible; il se présentera comme le bras, du TV os-Haut, châtiant les peuples corrompus. 4. — Il n'aura qu'un bras; mais ses armées innombrables, qui prendront pour de vise «Dieu avec nous»,sembleront des légions infernales. .5. — Longtemps, il agira par ruse et félo nie, et ses espions parcourront toute la terre et il sera maîtro des secrets des puissants. 6. — Il aura des docteurs à sa solde qu. certifieront et prouveront sa mission céleste 7. — Une guerre lui fournira l'occasion d< lever^ le masque. Ce ne sera pas oelle qu'i fora à un monarque français, mais une au<tr< qu'on reconnaîtra bien, à ce caractère qu'ei deux semaines elle sera déjà universelle. 8. — Elle mettra aux prises tous Les peu pies chrétiens, tous les musulmans et mênn d'autres peuples très lointains. Des armée; se formeront aux quatre coins du monde. 9. — Car les anges ouvriront l'esprit de. hommes, et la troisième semaine, ils compren dront que c'est l'Antéchrist et qu'ils devien d raient tous esclaves s'ils ne terrassaient pa. ce conquérant. 10. — On reconnaîtra l'Antéchrist à plu sieurs traits: il massacrera surtout les prê très, Les moines, les femmes, les enfants e les vieillards. Il ne fera aucune merci: il pas sera la torche à la main, comme les barba res, mais en invoquant le Christ ! 11. v— Ses paroles d'imposture ressemble ront à celles des chrétiens, mais ses acte seront oeux de Néron et des persécuteur romains; il aura un aigle dans ses armes, e il y en a un aussi dans celles de son acolyte l'autre mauvais monarque. 12. — Mais celui-ci est chrétien, et i mounra^ de La malédiction du pape Benedic tus, qui sera élu au début du règne de l'An téchrist. 13. — On ne verra plus les prêtres et Le moines confesser et absoudre les combat tants: d'abord, parce que, pour la premièr fois les prêtres et les moines conibattron avec les autres citoyens, ensuite parce qu lo pape Benediietus ayant maudit l'Antéchrist, il sera proclamé que ceux qui le com battent se trouvent en état do grâce et, s'il meurent, vont au Ciel tout droit, comme lo martyrs. 14. — La Bulle qui proclamera ces chose aura un grand retentissement; elle ramèner les courages et elle fera mourir le monarqu allé de l'Antéchrist. 15. — Pour vaincre l'Antéchrist, il faudr. tuer plus d'hommes que Rome n'en a jamai contenu. Il faudra l'effort de tous les ro.vau mes, car le coq", le léopard et l'aigle bla-n no viendraient pas à bout do l'aigle noir, s les prières et les vœux de toute la gen humaine ne venaient les aider. 16. — Jamais la gent humaine n'aur couru un tel péril: parce que le triomphe d' l'Antéchrist serait celui du démon, en qui i s'est incarné. 17. — Car il a été dit que vin.Tt siècle après l'incarnation du Verbe, la Bête s'in carnera à son tour et menaocra la Terr d'autant de maux que l'incarnation divine a apporté do grâces. * * * Jo n'ai pas la place d'une étude c"'t;qu sur cette prophétio latine de l'an. 1600, i: sur son auteur, un moine inconnu, Frèr •Tohannis, encore moins d'un commentaire Mais tout le mondé sera frappé de certain traits qui s'appliquent étonamment à l'heur présente. L'Empereur-Roi' est bien un fils de Lv ther; il u'a qu'un bras; sur les ceinturon prussiens, il y a: «Dieu avec nous!» Les espions jouent un grand rôle dans 1 politique et les docteurs à sa solde aussi. La distinction est remarquable entre !■ Tuerre que fit l'Allemagne à Napoléon III e oeile d'aujourd'hui. Elle est devenue, dè son début, universelle. Ces armées qui s forment aux quatre coins du monde corm pondent bien à l'envoi des troupes indienne* oa'nadiennes, à l'intervention japonaise. A La troisième semaine, l'humanité a rc connu l'Antéchrist: c'est vrai. N'est-ce pas exact que les paroles du Ka: ser sont bibliques et ses actes néroniens? L'aigle allemand et l'aigle autrichien d* signent aussi exactement que possible 1 Duiplice. Quant au nouveau Pape, il s'appelle Be noît et il a été élu au plus fort de la guerr do l'Antéchrist. Enfin, il y a, ce qui n s'était jamais vu, près de cinq cents prêtre dans les rangs de l'armée et maints religieux Benoît XV va-t-il faire le geste admirabl qu'annonce la prophétie? Va-t-il, à l'app'an dissement universel, excommunier le sinistr vieillard-, dernier des Habsbourg, et înau dire Wilholm II, l'Antéchrist authentiqu que l'imagination religieuse a toujours telle ment redouté? La prophétie de Frère Johannis est Ion Tue, jo n'en donne que le début, pour cett (ois. Quello que soit l'opinion critique de cha cun sur le prophétisme, j'ai trouvé à la tra dniro et à l'éclairer un réel réconfort, et j l'offre à tous. Si La secondo partie est terrible, la doi nière annonce à la ^France et au monde un ère de paix et do lumière, et, avant cett oie, uno vengeance si effroyable qu'elle de passe les vœux mêmes do notre race! Ains soit-il! ' , Peladan. Brown et Lebrun Brown avait reçu un éclat d'obus dans L jambe droite à La bataille de Charleroi. Ixi brun une balle dans l'épaule gauche lors d'u: combat qui eut lieu près do Beau mont 1 mémo jour. Quand ils se trouvèrent côte ; côte, à llouen, sur leur lit d'hôpital irais e net,"d'une blancheur oandide, ils eurent à s rooonnaître bien de l'étonnement et bien d plaisir: ils avaient fait partie cie ceux eq.u pes de football qui s'étaient mesurées jadi au Parc des Princes, puis plus tard, iwi an près do Iiondres. Et voilà que le sort les rap prochait une troisième fois ! Dans leur in souciante généreuse de soldats qui avaien fait tout leur devoir, avaient payé sa dîm au cruel dieu des armées, jugeaient qu'il n'avaient point payé trop cher et se ser taient prêts à recommencer le plus tôt pos sible, ils trouvèrent la cJicse amusante et si gnificative : le destin, décidément, les von fait unir. « Et le plus fort, disait le Français c'est que je m'appelle Lebrun, co qui fai Brown en anglais, et que tu te nomme Brown, co qui fait Lebrun dans mon « verna cular », comme tu dis. » Ils se portaient tous deiLx aussi bien qu possible pour leur état. Un humérus et u: tibia cassés, c'est une affaire cle six semaine ou do deux mois. « C'est le bon de cett guerre, disait philosophiquement Brown qu on son si irequeuimanc. uociayt: «u-v. t-rémités du corps, par«e qu'on se bat couthé dans des tranchées. K est ruai que la tête aussi dépasse, mais c'est» nue «han^e à courir. Mous l'avons courue et olke n«us à été favorable. Nos os se recollent •eavenablement i « old cliap », quand tout s&*a fini, nous noiM retrouverons adversaires quatrième fou pour une pacifique partie rfe football, toi comme avant et moi comme trois-quarts. » Que deux blessés parlent ainsi d'abord de leur santé, rien dé i>his Légitime. Il y a dans la jeiu.esse quelque chose de si ingénu, de si ardent, un si magnifique clam d'espoir J Ces deux jeunes gens jouaient à qui guérirait le ph»s vite, comme jadis ils avaient jouté à qui ferait marquer le plus de points à leur équipe, à qui tiendrait le mieux sua* le champ de bataille. Un peu délicat daas son enfance. Lebrun avait été entièrement refait par les disciplines du sport. Il était petit, mais trapu, sa musculature était rievsnue athlétique. Brown, plus grand, avait aassd plus de poids, et ses membres, aussi dure, étaient plus ar-; rondis. Tous deux étaient bien de Joui- race, mais en bons exemplaires, revus et corrigés. > Ils étaient différents, mais se complétaient ; [ et pour avoir versé leur saag le môme jour, j pour la même • cause, pour ue penser qu'au i triomphe de cette cause, ils étaient devenus plus que des frères : des autis, au sens sublime que comporte ee m»t entre vingt et > trente ans. Toutefois Lebrun s'impatientait parfois contre Brown qui après avoir la flegmatique-; ment toutes les nouvelles ée la guerre, bon- - nés ou mauvaises, que lui appariait chaque ■ fois le « Daily Mail » glissé «Jans sa main par • la bonne infirmière, ajoutait d'un air tout aussi intéressé : a II y a er» samedi un match - de cricket* entre Hampslure et Lanca-shire. - Hampshire l'a emporté de quatre <• wiclcets». t Ça ne m'étonne pas ; le Hampshire-Club a - un excellent « bouder ®. » Lebrun lui répon- - diait avec indignation : — Je ne te comprends pas ! Estimes-tu ■ que c'est le moment de s'occuper de pareiUles ; billevesées ! Sans, me vanter, j'en a: fait au-; tant que toi sous le feu, j'ai tenu aussi bien ; ijue toi, je n'ai pas eu seulement du courage, • mais du sang-froid ; nous n'avons rien à nous envier. Mais je ne pais lire à cette heure .;n journal sans frénir. Noas avions des espoirs qui ne se sont poist réalisés, nous attendions autre chose que «e que nous voyons. Vh ! comme je voudrais? être encoie parmi ? mes camarades ! Nous ne pensions à rien qu'à ^ faire le plus de ma! possible à l'ennemi., nous ' avions notre rôle, qui nous dispensait de pen-^ ser. Ici, jo pense, je pense h ce qui est arrivé hier, j'imagine ce qui arrivera .ema.n — Moi aussi j'y pense, dit Brown. Mais " c'est pourquoi je suis bien -tranquille. Ce j n'est point mon rôle do faire arriver ce qui arrivera sûrement. Je dois tenir ma place : dans le jeu. voilà tout, bouîrer quand or. me l dit de bouger, frapper quand on me dit de . frapper, et encaisser e* attendant. — Moi aussi, pourtant, je sais qu'il faut , savoir encaisser, fit Lebrun en rêvant. p — Oui, dit Brown, on te l'a appris, et c'est pourquoi vous autres Français vous . avez fait de grands progrès depuis dix ans. ; Vous vous êtes donné une meilleure édn^a-t tion physique. Mais... well, i! ne faut rien te ".acxher, on n'a pas enoore songé à votre édu-ï .-ntion morale. Et moi c'est un pr«u différent.I = Ecoute un peu oe qui m'est arrivé quand ] j'étais tout petit : je n'avais pas dix ans. » Jo jouais déjà au football, naturellement, c -t il y avait Lewis qui avait-toujours le meil-. leur. Ça m'en rageait et ça m'excitait. Quand r» ie revenais du a Tround », je continuais à y ieter mon ballon dans les rues, pour m'exciter et pour « voir t des e<r-ips. Le po'ieeman alors venait et me disait : « Master Brou~n, on ne jette pas le o ba?l * dans les rues. Je i vous avertis, m aster Brews ! » Mais ie ne c Véeoutais pas. Un soir, au moment du dîner, . « mother » et 1e gouverneur — n'est comme '/.a que nous appelons le pere chez nous — e ne me voient pas revenir. Ils se mettent à table tout de même. — Non ! dit Lebrun, seandalisé. s — Of course, ils se mettent à table, de dîner no pouvait pas attendre. Mother. pour-a- tant, était un peu inquiète. Mais le gouverneur lui disait : « Que veux-tu qu'il lui arri- • vo ? U y a les policeme*. » C'est un fait i que vers dix heures et demie eu onze heures, 5 je reparus à la maison, eonduit par ur. poli-p cemanl Je n'étais pas fier. Je suis obligé de - îe dire, je n'étais pas fier. » — Master Brown, dit le policeman. nas-ter Brown a cassé une vitro. 38, High streçt, - avec son ballon. Il a été eonduit au « police court », comme cela se doit, et le magistrat "du « police court » l'a condamné à'payer dix shillings d'amende, ou à faire trois jours de prison, à son choix. Je vgus l'amène pour • i-égler cette affaire. » Alors le gouverneur me «iit : » — John, avez-vons dix shillings ? ? » Jo secouai la tête bien tristement ; je e n'avais pas les dix shillings. » — Alors, John, j'en sais bien fâché pour ' vous : vous irez trois jeurs en prison, John î " » Mais mother avait tiré les dix shillings " de son petit sac pour me les prêter. » — Non, fit mon père, il faut que John ^ aille en prison, parce qu'il a cassé une vitre, et qu'il a manqué de p?'év«>yanoe en n'amassant pas Les dix shillings. » J'allai donc trois jours en prison, et c'est ~ ainsi qu'on a fait mon éducation morale. H faut toujours savoir qu'on paye pour avoir fait ce qu'on ne devait pas faire, et n'avoir pas fait oe qu'on devait faire. Et cela, vous s ne l'aviez pas appris. Aussi, il est maintenant des choses qui vous étonnent. Mais d'autre _ part, je suis bien paisible, moi qui me suis -, mis du môme côté que toi et que la France. J, L'ennemi à qui nous avons affaire a cassé une 1 vitre, et môme le vitrail d'un tcmpV in t- io-j 'able et sacré, qui s'appeHe la Be!.Tique. Et a a manqué do prévovance e* n'avant pas toute la monnaie qu'il faut p®wr payer, et qu'on 'ni réclame là-bas, da côté où le soleil se eve. Alors, à la fin de la partie,l'arbitre, 1' « umpire », lui dira : « Vous avez tant de points, et les autres en ont plus. Vous ave* perdu, et vous avez manqué aux règles du jeu. Vous êtes disqualifié. IJ faut payer, ou aller en prison. » — Mais, demanda enccre Lebrun, qui est » i'arbitro ? — L'arbitre, répondit Brown, c'est le moiJ' i de ontier. U sera là. Pierre MILLE. i i A ANVERS : s Les réfugiés Lo comité des volontaires e'wils. Marché an ' Lin fait un chaleureux appel an public pour les aider à héberger les nombreux réfugiés e sans toit. Tous ceux qui <wt des locaux ou s qui voudraient prendre «hez eux quelques " malheureux sont invités à s1 adresser au dit " comité. A !a Crwx-RsHigo t Mmo J. De Meycr a reçu par l'entremis» s cle M. V. Portois-Dopefaie. économe, un " magnifique envoi d «©uvei'Mires. bandes, chemises, draps, adressé par la Croix-' itouge de Renaix à la Oroix-Rotige d'An« ? \*ers. 3 Tous les remerciements «fos blessés aa* d ver sois à oos génér^six I

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