La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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23 November 1915
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s.n. 1915, 23 November. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Seen on 24 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/dj58c9s35t/
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"LA METROPOLE," the influential Belgian newspaper now enjoying the hospitality of Elit êtaitiarl', was removed to this country after the destruction by the Germans of its Antwerp offices. Through its appearance in conjunction with this paper thousands of refugees from Antwerp and other parts of Belgium are able to obtain the latest Belgian news in their own language. — LA MÉTROPOLE D'ANVERS, PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES. 22me ANNEE MARDI 23 NOVEMBRE 1915. N°- 327. LÀ GRANDE GUERRE. U GRECE DISPOSEE A CEDER. PAS D'INTERVENTION MILITAIRE — KITCHENER ET LES GENERAUX GRECS.—LA MARCHE SUR MONASTIR ARRETEE—UN SUCCES SERBE.—UN COUP DE MAITRE DANS LA BALTIQUE—TRANSPORT TURC COULE. ^NOUVELLE OFFENSIVE AUX DARDANELLES.les nouvelles arrivées hier de Grèce sont nlus encourageantes et permettent d entrevoir une solution prochaine de -ce problème ar^-u dont les conséquences seront d'une si grande importance pour la complète liberté d'action des Alliés en Grèce. A n'en guère douter l'action des Allies en iécidant le blocus économique et commercial te la Grèce a profondément remué les esprits, :t les puissances ont enfin découvert le point aible des Grecs, qui avec leur frontière mari-ime si étendue et éminemment vulnérable rçient s'évanouir la grande partie de leurs ■eôiources, sinon toutes leurs ressources. La iote de la légation britannique, télégraphiera à 1' "Echo de Paris," a été reçue à ithènes avec une indifférence apparente; le iabinet siégea toute la nuit jusque trois heures in matin et se réunit alors de nouveau à huit îeures du soir. On croit, disent d'autres journaux, que la rièce serait disposée à accepter toutes ^1-es emandes des puissances de l'Entente, à l ex-eption d'une participation à la guerre, qui 'est du reste pas demandée; si les Alliés font es propositions concrètes, la Grèce est prête démobiliser ou à retirer ses troupes des en-irons de Salonique, laissant aux Alliés toute berté d'action sur le territoire hellène. Lord Kitchener, après avoir conféré avec Tino," a assisté à un déjeuner à la légation ritannique auquel les ministres grecs n'ont as voulu prendre part ; plus tard Kitchener eut ne entrevue avec les généraux Dousmanis et îetaxas, dont le résultat est tenu secret, mais ai, paraît-il, peut avoir toutes sortes de con-iqtiences inattendues. Du théâtre de la guerre les nouvelles sont lus rassurantes. En premier lieu, la marche des Bulgares ir Monastir a été arrêtée ; d'après certaines Unions cet arrêt ne serait pas du à des rai-ms stratégiques, mais politiques, la Grèce >ant reçu, 011 se le rappelle, certaines proesses concernant Monastir; on en infère na-irellement que l'existence d'une convention 'éeo-bulgare est une realité beaucoup plus jsitive qu'on ne se l'était imaginé ; suivant ie autre théorie, cependant, les Bulgares, se ouvant menacés d'encerclement par deux visons de l'armée serbe qui marchent sur onastir de la direction de Ferigowitch, se >nt retirés dans une direction est. Une bataille très violente et qui sera décive s'est engagée à l'entrée de la plaine de ossovo, où jusqu'ici les Serbes gardent l'a-intage à l'entrée nord-est de la plaine, 'autrepart. les Serbes ont remporté un succès gnalé" sur-4a lisne de Nish à Leskovatz; les î'rres cô'ïicéiitrés à Derna livrèrent aux Bul-ircé itnè bataille qui dura trois jours qui lit l'ennemi en déroute en laissant derrière ii fies, quantités considérables de matériel de Jerre. Les Serbes prirent alors position sur s hauteurs au nord et au sud de Lemban, où s peuvent iênir pendant longtemps et où ils irà&Êerrrtifmême temps l'offensive bulgare. En France la situation reste toujours in-langée.Dans la Baltique les Anglais ont réussi un Jtip de maître en introduisant, à travers le und, selon les uns dix, selon les autres vingt-inq sous-marins, convoyés par une escadre 8 cuirassés, de troiseurs et de torpilleurs. >es sous-marins furent convoyés par les croi-eurs jusqu'à l'entrée du Cattégat, tandis que $ torpilleurs allèrent jusqu'à hauteur cf'Élse-wir, d'où les sous-marins partirent pour la A ce moment une flotille de tor-feufs allemands se montra à l'horizon et ÎO'ttchassa lés torpilleurs anglais, inférieurs r:; iitimbre. Mais à la vue des sous-marins "8 firent prudemment machine en arrière. la mer de Marmara un transport turc a ùeurté une mine et les cinq cents soldats Qui se trouvaient à bord furent noyés. Nuisant. une dépêche de source allemande '"Mif^Pïïîïï-aient repris une vigoureuse offen-Ml-'daus.J-e§ Dardanelles ; la version officielle U; Beriin.^ft qu'un violent duel d'artillerie s°sî engagé sur le front des Dardanelles et !"e des combats de bombes se livrent près de !Wd-el-Bahr. MISS CAVELL ET LES SUISSES. Alexandre de Stouritz.a, chargé d'un 0|irs libre à la Sorbonne, membre de l'Alli-'Dpe française et de l'Institut national gene- lauréat de l'Académie française et de Acadernie des sciences morales et politiques e Paris, adresse l'appel suivant à l'opinion le!vétique-;— ^'assassinat de Miss Cavell en Belgique par [I1 représentant de l'armée allemande couvre '"pprobre, à nQtre avis, ceux qui en Allégué sont responsables du pouvoir, en tant le meurtrier demeure impuni. Cet assas-;:nst est doublement monstrueux, parce que '"^ Cavell était une femme et parce qu'elle gisait partie de la Croix-Rouge. A ces deux . •'es, elle était sacrée et devait demeurer la ,.'e sauve, partout, sans distinction de na-^"a.ite, ni de religion. Il est étrange qu'en ',L' aucune protestation ne se soit encore '"'T,ee contre cet acte aussi barbare qu'inutile. Ij-V ^ pourquoi, nous nous permettons de iia'S a')f>.e^ ^ l'opinion publique, précisément >tJf 'a 'ibre Helvétie, afin que tous ceux qui gagent notre manière de voir veuillent bien (^°yer leur signature ou leur adhésion à (j lf Protestation, dans n'importe quel période suisse, contre l'assassinat de Miss ja""- Kous espérons que notre appel sera ' c,rablement accueilli et qu'il trouvera un 'lu'1 tissant dans toutes les âmes, afin ta",',6 °nme demeure une fois de plus cloué Pilori de la honte du livre do l'Histoire. Par i^ar,an'te soldats russes évadés d'Autriche ta,,., .^lie sont arrivés à Rochefort pour être «les par un croiseur de leur pays. LE CONSISTOIRE. LE CARDINAL MERCIER RETENU EN ALLEMAGNE. On signale que le cardinal Mercier, qui était attendu à Rome, où le Pape l'avait convoqué, a été retenu en Allemagne. On suppose au Vatican que cet acte arbitraire a été fait pour que l'archevêque de Cologne arrive à Rome avant Mgr Mercier, et que le premier puisse ôter d'avance l'impression çue produiront les déclarations que le primat de Belgique fera sur les atrocités allemandes.# » » AMSTERDAM, 20 novembre. Le " Tijd " dit que le cardinal Mercier et Mgr Heylen, évêque de Namur, ont préparé une protestation contre les allégations du " Livre-blanc " allemand accusant des fonctionnaires et des membres du clergé belge d'avoir participé à la guerre. D'autres autorités belges joignent leuT protestation à la leuT. LA QUADRUPLE-ENTENTE PLUS FORTE DE MOIS EN MOIS. De 1' "Echo de Paris":— Un lecteur m'écrit une lettre à la fois amicale et courroucée : " Vous semblez prendre votre parti de la voir à Constantinople. Il ne faut pas qu'il aille à Constantinople..." Evidemment. Mais enfin s'il y arrive, ses affaires n'en seront pas avancées de beaucoup. Une seule chose sauverait l'Allemagne : qu'elle parvint à faire avec l'un de nous trois une paix séparée. L'Allemagne a essayé de débaucher la Russie et l'Italie; nous avons eu bien des sourires, et l'Angleterre bien des Zeppelins. C'est peine perdue. Les nations franchement civilisées ne veulent pas s'accommoder des chaînes qui semblent pfaire aux Balkaniques. L'impérialisme allemand est condamnée à la défaite.' parce que Anglais, Français, Russes, nous sentons, nous savons que c'est une question de vie ou de mort pour chacune de nos nations. Une élite dans chaque pays sentait que sa pensée et ses mœurs étaient dénaturés par le germanisme et ses intérêts minés, et voici maintenant que la masse elle-même comprend, voit avec une clarté irrésistible qu'elle était trahie en pleine paix. Nous étions livrés comme pourceaux en sac. L'Italie elle-même, en dépit de ses neutralistes, s'insurge contre les gens d'Outre-Rhin, commerçants et professeurs, qui infectaient son noble génie. Ainsi nulle persuasion n'a pu nous dissocier à mi-chemin de la victoire. La force réussi-ra-t-elle mieux?. En marchant sur Paris, sur Calais-Londres, sur Moscou, l'Allemagne a tenté de nous imposer la paix par la force. Echec total. Croyez-vous donc que si elle se croyait là moindre chance de nous briser en France ou bien en Russie, elle s'enfuirait vers Constantinople? Sa triomphale expédition d'Orient, c'est la recherche d'un alibi. Qu'elle aille donc aux chemins du Golfe Persique ou sur la rive de Suez user des hommes, des munitions, du matériel. Evidemment les puissances de la Quadruple-Entente ont éprouvé tout autant de pertes que les Austro-allemands. L'usure est des deux côtés. Mais la relation des forces demeure pareille. Nous continuons d'être le parti qui, de beaucoup, possède le plus vaste réservoir d'hommes. Les terribles morts qui serrent les cœurs ne modifient pas le tableau. Ce qui l'a modifié, c'est le temps, qui ne cesse pas de travailler pour nous. Le temps a donné aux anti-Germains une valeur qu'ils ne possédaient pas au début de la guerre. Chaque jour se vérifie la justesse de la grande parole qui échappait, le 4 août 1914, au ministre des affaires étrangères allemand : " Il s'agit pour nous de frapper le plus tôt possible un coup décisif. La rapidité est le grand atout de l'Allemagne." Que de fois l'aurons-nous méditée, cette importante déclaration prophé-| tique, la plus pleine de sens que nous ayons entendue depuis quatorze mois ! En août 1914 l'Angleterre comptait prendre place dans la lutte avec sa flotte et tout au plus u i corps de 125,000 hommes. Elle aligne dès maintenant un million de soldats sur notre front, et, le reste se lève, s'entraîne, s'équipe, va venir. La Russie a acquis Je sens de la guerre qu'elle doit faire, et les commandes qui l'armeront pour la victoire ont trouvé leurs ouvriers. La France avait de graves lacunes dans sa préparation militaire. Aujourd'hui notre armée à fait ses écoles ; les erreurs de doctrine ou de tendance se sont corrigées par l'expérience directe, et l'outillage insuffisant ou inexistant se crée chaque jour nous menant vers le point, dès cette heure visible, où notre supériorité dominera l'organisation allemande. L'Italie tue sa part de Boches. La volonté des quatre Alliés de ne pas se lâcher est un arrêt de mort pour L'Allemagne. Son armée merveilleuse devait tout régler en peu de mois. Le manque à gagner glace de terreur le Kaiser. En vain fournit-il à son peuple un changement imaginatif des thèmes grandioses de rêveries. Marche sur Paris, marche sur Calais-Londres, marche sur Moscou, aujourd'hui marche sur l'Asie. Je vois bien des kilomètres carrés qu'il occupe, d'immenses pays prospères affreusement dévastés. Et puis après? Ces gains ne trompent personne qui réfléchisse. C'est du provisoire. Tout cela n'est rien, parce que nul de nous ne fera une paix séparée. Continuons avec la même certitude de victoire d'organiser nos efforts intérieurs et de coordonner de nos efforts alliés. MAURICE BARRES, de l'Académie française. — D'àprès des nouvelles de Budapest, la grosse artillerie allemande est arrivée à Varna pour la défense de cette ville. La grosse artillerie autrichienne est transportée à Novi-Bszar mais le transport rencontre de grandes difficultés. LA GUERRE AU CONGO. HOMMAGE FRANÇAIS AUX TROUPES BELGES. Sous le titre de "La campagne -coloniale des Alliés, en 1914 et 1915," M. Charles Stiénon écrit dans la " Revue des Deux Mondes " les lignes élogieuses qui suivent :— U n'est pas possible de parler de la guerre aux colonies, et surtout au Cameroun, écrit-il, sans dire quelques mots du concours donné par la Belgique à la cause commune des Alliés, par elle si vaillamment défendue sous les tropiques comme en Europe. Au début de la guerre, le gouvernement belge se préoccupa de prévenir l'extension des hostilités à l'Afrique centrale. Sa première intention fut de ne pas intervenir, aussi longtemps que cela aurait été possible, dans les opérations militaires contre le Cameroun et de se maintenir dans la stricte neutralité qu'autorisait le traité de Berlin. Même après la déclaration de guerre de l'Allemagne à la Belgique, le gouvernement de Bruxelles prescrivit au gouverneur général du Congo et au vice-gouverneur général du Katanga d'observer une attitude strictement défensive vis-à-vis des colonies allemandes du Cameroun et de l'Est africain. Les forces coloniales belges devaient s'abstenir de prendre l'initiative des hostilités. Elles ne pouvaient-entrer en action que pour repousser une attaque directe contre le territoire congolais. Plus tard, le 7 août 1914, le gouvernement belge se mit en rapport avec les gouvernements français et britannique, auxquels il proposa de neutraliser les possessions comprises dans le bassin conventionnel du Congo. C'était la conséquence naturelle de l'article 11 de l'Acte général de Berlin du 26 février 1885. Quelles étaient, en effet, les possessions des Etats belligérants comprises dans cette région? D'un côté, l'Est africain britannique, une partie de l'Afrique équatoriale française, l'Uganda et le Congo belge; d'un autre, une partie du Cameroun et l'Est africain allemand. Par égard pour les puissances garantes dont les armées combattaient aux côtés de son armée en Europe, la Belgique ne fit aucune proposition à l'Allemagne. Elle voulait, d'abord, s'assurer que cette neutralisation, à supposer qu'elle fut admise par l'ennemi, ne nuirait pas aux intérêts de la France et de l'Angleterre en Afrique, et ne contrecarrerait par leurs projets. Les documents relatifs à cette négociation ont été publiés dans le " Livre-gris " et figurent dans les pièces nos. 57, 58, 59, 61, 74, 75. On y lira les motifs qui ne permirent pas à la •France et à l'Angleterre d'accueillir la suggestion de la Belgique. M. Stiénon constate que, dans le succès des opérations de la Sangha, ~ la part des Belges fut grande et efficace." Les troupes du roi Albert, ajoute-t-il, prirent part aux opérations qui ont amené la capitulation de grandes forces allemandes à Monso et à la prise de Lomié. Le gouvernement" français s'est plu à reconnaître la part brillante qu'elles y prirent. Le général Aymerich, commandant les forces de l'Afrique équatoriale française, a signalé différentes fois les rares'qualités militaires dont elles firent preuve dans cette rude campagne. En résumé, l'effort accompli en Afrique par la Belgique est considérable. Le bref aperçu que nous venons d'en donner permet de s'en rendre compte. Comment, d'ailleurs, malgré son désir d'épargner à sa colonie africaine la dure épreuve de la guerre, la Belgique aurait-elle pu y réussir? Comment l'Allemagne le lui aurait-elle permis? L'Allemagne, dans ses projets d'accroisement colonial, visait surtout le domaine belge. En défendant victorieusement le Congo, en portant à son tour la guerre en territoire ennemi, la Belgique a acquis des titres nouveaux à, la conservtaion du beau domaine qu'elle doit à Léopold II. LES NOMINATIONS DANS L'ARMEE. • Le Roi vient de signer de nombreux arrêtés de promotions dans l'armée. Citons, entre autres, les promotions au grade de:— Généraux-majors: les colonels Graff, Lambert, Xhardez, Cabra, Dechesne. Etat-major: Colonel: le lieutenant-colonel Coppejans. Lieutenant-colonels: les majors Slingeneyer et baron L. Greindl. Majors: les commandants Semer, Neefs, de Calletan et Swagérs. Infanterie.—Colonels: les lieutenants-colonels Montlibert, Collyns, Mahieu, Lahire, Houzé, Balle, Galhausen, et Détail, Lieutenant-colonels: les majors Coquels, Richard, Dejaiffe, Evrard, Dor, Delattre, Borre-mans, Constant, et Beaurain. Majors: les commandants Vereycken, Cales, Souxdorfs, Couppez, Dinoire, Guiaux, Philip-pot, Letenre, Thomas, Preud'homme, Flémai, Lauwers, Constant, Bingé, Dorlée, O. Neuxay, et Delanghe. Cavalerie.—Colonels: les lieutenants-colonels Eourez, de Schietere, de Lûphem, Boven-ter, d'Hespel, Lemercier, baron Buffin, de Melotte, V. de Longueville. Lieutenant-colonel: le major van Tilt. Majors : les commandants Notebaert, Cartuy-vels, de Callart, Ronserez. Artillerie.—Colonels : les lieutenants-colonels Didier et Weicherding. Lieutenant-colonels: les majors Kestens, Hellebaut, baron C. Greindl, Moraine, et Bernard. Majors: les commandants De Ouyper, Ver-eecken, Wyngaerden, Schouten, Du Bosch, Pouleur, Tournay, Wéry, Herremerre, et Ryckx. Génie.—Lieutenant-colonels: les majors Lar-tigue et Bonnet. Majors; les commandants E. Mathieu, Blan-garin, Malevé. — Le "Telegraaf" apprend de la frontière que les Allemands renforcent leur armée en Flandre. Des troupes qui portent encore des traces des privations et de la fatigue qu'elles ont supportées sont arrivées de Russie. Leur voyage s'est effectuée en trois jours. GUERRE AU COMMERCE ALLEMAND. UNE GRANDE FOIRE INDUSTRIELLE EN FRANCE. Le Ministre de France au Havre a porté à la connaissance du gouvernement du Roi qu'une foire d'échantillons se tiendra à Lyon du 1er au 15 mars 1916. Cette foire, semblable à celle qui avait lieu à Leipzig avant la guerre, sera ouverte non seulement aux acheteurs étrangers, mais aussi aux fabricants des pays alliés et neutres. Elle est destinée à favoriser le développement de toutes les industries françaises, et notamment de celles qui se créeront après les hostilités pour concurrencer le commerce des pays actuellement ennemis. L'ARRESTATION DE M. PRUM. LE "VEUVAGE DE LA VERITE." Nous avons signalé l'arrestation de M. Emi|e Priim, jeté en prison par les Allemands pendant que se jugeait le procès à lui intenté par Erzberger. On annonce aujourd'hui que cette arrestation a été décidée par les Allemands à la suite de la publication par le vaillant bourgmestre de Clervaux d'une brochure où il reprend tous ses articles de 1' " Echo de Clervaux " analysant la réponse des catholiques allemands aux accusations qui pèsent sur l'armée et le peuple allemands. Cette brochure a pour titre: " Le Veuvage de la Vérité: observations d'un neutre sur la réponse des catholiques allemands à la publication française, ' La guerre allemande et le catholicisme.' " Dans ce livre, M. Prùm avait émis, à côté de considérations diverses sur la puissance militaire allemande, des critiques sévères sur la conduite de la guerre en Belgique et sur l'attitude du parti du Centre. L'auteur a fait parvenir un exemplaire de sa brochure à tous les membres du Reichstag. Avant de mettre sous presse, l'éditeur du "Veuvage de la Vérité" soumit les bonnes feuilles au visu du département de la justice à Luxembourg. Le ministre lui fit savoir qu'il n'y avait aucune objection à la publication. La décision des autorités allemandes est donc une nouvelle violation flagrante de la souveraineté de l'Etat luxembourgeois. Ce qui indigne surtout les Luxembourgeois, c'est que la qualité de magistrat dont est revêtu le bourgmestre de Clervaux n'a pas empêché les Allemands de porter la main sur lui. Son fils, l'avocat Pierre Prùm, qui avait pris sa défense contre Erzberger, envoya sur-le-champ, à la grande duchesse, un télégramme où il disait: "J'apprends que les Allemands viennent d'arrêter mon père, le bourgmestre Emile Prum. Je proteste de toutes mes forces contre cette violation scandaleuse du droit des gens qui consiste à priver de leur liberté de libres citoyens luxembourgeois, et je prie respectueusement et instamment votre Altesse Royale de faire valoir les droits souverains du Luxembourg." M. Pierre Prùm adressa également au ministre-président une lettre où il demandait au gouvernement d'agir auprès des autorités allemandes pour obtenir la mise en liberté de tous les Luxembourgeois emprisonnés en Allemagne. . Puis il obtint une audience de la grande duchesse et demanda à celle-ci son appui pour obtenir la libération de son père. La grande duchesse lui dit combien elle prenait part au malheur qui le frappe et promit de faire tous ses efforts. Bien entendu, il est inutile d'espérer qu'elle puisse réussir. Les Allemands ont trop d'intérêt à bâillonner ce courageux défenseur de la vérité. Les Luxembourgeois rendent tous hommage' au côurage qu'il a eu de publier son livre pendant que se déroulait son procès. La presse libérale et catholique du Grand Duché est loin de montrer autant de courage: c'est en vain qu'on chercherait dans ces journaux, affirme le correspondant du " Tijd," le moindre mot sur le dernier livre et l'arrestation du bourgmestre de Clervaux; ils sont pleins d'articles nécrologiques sur le ministre d'Etat Paul Eyschen. L' " Echo de Clervaux," organe de M. Prùm, fait exception. BOSSUET A L'INDEX EN ALLEMAGNE. La nouvelle édition des Sermons de Bos-suet" en cours de publication à la maison Hachette et Cie, par les soins de MM. Eugène Levesque-et Charles Urbain, était imprimée à Bruges aux établissements Desclée. " La savante entreprise, écrit le chanoine Griselle.dans la 'Croix,' continuait en pleine guetté, et malgré la difficulté des envois d'épreuves, nos érudits travaillaient à leur oëlffôr'ê sereine. Voici que tout est arrêté: on va voir pourquoi. La censure allemande, grâce au régime de liberté et de Kultur dont bénéficie en ce moment la Belgique, a trouvé à redire dans le texte de Bossuet. Certains passages du sermon ' sur l'ambition ' lui ont paru constituer des allusions injurieuses au Kaiser et... on en a exigé la suppression. " L'esprit scientifique d'Outre-Rhin, faut-il employer un autre mot? donne ici sa mesure. Cependant nous ne verrons pas cette curieuse édition expurgée. " Jadis, un historien des Jésuites, racontant des démêlés de l'Ordre avec un Pape qui avait dessein de modifier les constitutions,, a écrit cette phrase... un peu leste, qu'on lui a d'ailleurs cruellement reprochée : ' Le Pape était vieux: les Jésuites attendirent...' " On attendra aussi à Bruges que les oreilles pies de l'empereuT et de ses amis ne puissent plus être offensées. Bossuet ne changera pas son texte." — En lisant Montesquieu, " Voyage en Allemagne " : " On mit sur la table du roi de Prusse le 32e et le 33e versets du chapitre xiv de Saint-Luc: Quel est le roi qui, allant à son ennemi avec 10.000 hommes, ne s'asseye pour voir si avec 10,000 hommes il en pourra battre 20,000, et, voyant qu'il ne peut les battre, il envoyera des gens pour demander la paix." NOUVELLES DU PAYS. I! n'y a pas eu d'incidents graves à l'occasion de la fete du Roi à Bruxelles. Les Boches, en proie à leur frousse coutumière, avaient pris les mesures d'ordre les plus strictes. C'est toujours le même moyen: soldats en armes dans les casernes, mitrailleuses prêtes à partir, tout le xjersonnel de la " Kommandantur" sut les dents, etc.... On comprend que M. von Bissing regarde avec anxiété le .calendrier des fêtes nationales belges ! La foule est sortie en masse ce lundi 15 novembre. Dans les rues du centre, sur les boulevards on s'écrasait. On vit rarement autant de monde. Et l'on se complimentait, on formait des vœux pour la victoire prochaine, on espérait à voix haute la défaite boche. Ce que les oreilles des généraux gouverneurs ont dû tinter ! Mais, unanimement, montait de cette foule, réunie pour célébrer un anniversaire, une pensée fervente adressée à nos souverains, des souhaits ardents, des vœux profonds. Ah ! ce qu'on vénère dans la Belgique occupée le Roi et la Reine, c'est prodigieux. Et l'impatience est fébrile de leur rétour dans les murs de la capitale ! * # * Le souvenir de la fête nationale du 21 juillet, qui donna lieu aux touchantes et inoubliables manifestations qe l'on sait, est toujours vivace au cœur des Anversois. M. Desguin, en l'absence de M. Jan De Vos, a cru utile de prévenir la population, la veille de la fête du Roi, par la proclamation suivante :— A la Population, U a été distribué en ville des circulaires, dans le but de faire affluer la population, lundi, sur la place de Meir, à l'occasion de la fête de Sa Majesté le Roi. Dans l'intérêt de chacun, je tiens à faire savoiT que. l'autorité militaire allemande défend tout rassemblement de plus de cinq personnes et a fait donneT à la police les instructions les plus sévères. Pour le reste, l'administration communale sera tenue responsable (sic) pour la répétition de faits semblables à ceux qui se sont produits le 21 juillet. Le cas échéant, ils seront réprimés par les armes par l'autorité militaire. Je ne peux donc assez attirer l'attention de tous sur la gravité de la situation. Fait en l'hôtel de ville, le 13 novembre 1915. * » * On lit dans les journaux publiés au pays que, au Hainaut, tous les Belges âgés de 18 à 30 ans sont obligés de se porteT présents à l'hôtel de ville de la localité qu'ils habitent; ceux de 30 à 50 doivent, à tour de rôle, assurer la garde des voies du chemin de fer. C'est une façon indirecte de les incorporer dans l'armée allemande, puisque la surveillance des voies ferrées est confiée à des hommes de la Landsturm que les bourgeois belges vont devoir remplacer. Et la Convention de La Haye? * * * Le " Belgisch Dagblad " apprend que, depuis un mois, douze centg gardes civiques anversois des plus jeunes levées auraient été fait prisonniers de guerre et envoyés en Allemagne, après un court séjour à la prison de la rue des Béguines. Sous toutes réserves, noue reproduisons cette information. * * # La "Belgique" a reçu la lettre suivante d'Anvers, en date du 12 novembre:— Monsieur le Rédacteur en Chef,— Le numéro du 30 octobre du " Nieuwe Courant " contenait un articule t du siujet des. " Dietsche Stemmen"; j'y étais représenté* comme un collaborateur de cette revue. Cela repose sur un malentendu, parce que je ne collabore pas à cette nouvelle revue. Je fais cette rectification pour être exact; elle ne peut mettre en doute mon attachement sincère au mouvement flamand. Je vous prie, etc., HUBERT MELIS. * * * D'après un gantois récemment arrivé du pays, l'histoire des deux millions payés par la famille de Hemptinne pour obtenir la grâce de son chef, serait fausse. Le bruit court cependant là-bas, que M. de Hemptinne et deux co-condamnés seront graciés. On raconte cette chose touchante que chacun des trois, visité séparément dans sax cellule, a répondu n'accepter la grâce que si ces co-détenus l'obtenaient. Cette unanimité dans le stoïcisme, si elle est vraie, est réellement remarquable. * * * Suivant une lettre reçue de Bruxelles par une personnalité belge, cinq généraux retraités, habitant Bruxelles, et le colonel Bras-sine, frère de l'ancien ministre de la guerre, et père du commandant adjoint d'état-'major, auraient été arrêtés. La même lettre annonce que les Boches auraient décidé de transférer à Anvers le siège du gouvernement central, et confirme qu'ils ont instauré à Bruxelles la loi martiale. * * * Selon des renseignements du " Telegraaf," reçus de la frontière, les Allemands renforcent leur armé'e du front des Flandres. Des troupes arrivent du front russe, ayant fait en trois jours le voyage entre les deux fronts. — Le service des colis postaux entre l'Amérique et l'Allemagne est suspendu. Cette mesure prive l'Allemagne d'un mode de ravitaillement largement employé jusqu'ici. — On. annonce la mort à Londres de la princesse Clémence Bonaparte, veuve de Louis-Lucien Bonaparte. — Pour le prix de poésie, de la valeur de 4000' francs, à attribuer en 1917, l'Académie met au concours une " Ode à la France." — L'ex-khédive d'Egypte est arrivé à Genève, où il va subir une opération pour l'extraction d'un, fragment de plomb qui lui est resté dans la langue après l'attentat de Constantinople. — Le parti du travail organise à Chicago, pour le 15 décembre, une réunion des comités exécutifs des quatre grands syndicats de cheminots, représentant 350,000 hommes, afin de décider s'il y aurait lieu à un référendum sut la question de la journée de huit heures et non de dix. ECHOS. Les œuv/es de Marten Van der Loo. Une intéressante exposition d'esquisses et d« tableaux s'ouvrira aujourd'hui à 3 heures à la Goupil. Gallery, 26, Henrietta-street, Strand. On y verra des œuvres de Marten Van der Loo, d'Anvers, reproduisant les paysages et les monuments de la Flandre avant l'invasion ' allemande. L'exposition Testera ouverte jusqu'au 14 décembre prochain. L'ŒUVRE DE LA REINE. U est là-bas, quelque part dans un coin d& la Flandre, jadis si belle et si riante, une femme frêle et délicate que le monde entier civilisé aime et vénère. Du modeste logis, situé en pleine zone de guerre, d'où elle peut embrasser du regard tout ce qui reste de notre Patrie, elle se donne corps ,et âme à l'œuvre de charité qui est son domaine sacré. Déjà, dans notre chère Belgique, lorsqu'elle fit du soulagement des infortunes le but principal de sa vie, nous nous inclinions respectueusement à son passage, comme devant la symbole de la bonté et du sacrifice. Grandes étaient nos angoisses lorsque, vaincue par le surmenage, elle faillit nous être enlevée. Et depuis un an, par tous les temps, devant les misères les plus atroces d'une guerre abominable de cruauté, elle circule parmi nos malheureuses populations, hélas, si clairsemées, apportant aux uns paroles consoila-trices et réconfortantes, aux autres, secours matériels des œuvres diverses qu'elle a créées, stimulant par son exemple le zèle de ces vaillantes et "dévouées qui soignent nos blessés et nos malades. Pour cette lutte de tous les jours contre la misère et la mort, pour l'établissement de ses hôpitaux de sanatoria, d'oeuvres de secours de tout genre. Elle est seule, ou presque seule. Le coin là-bas est si petit, il est si peu accessible à celles qui voudraient partager sa douloureuse mais glorieuse mission... Mais les femmes belges, étant de cœur avec leur souveraine, désirent lui témoigner respectueusement leur admiration et demandent à pouvoir l'aider dans sa mission évangélique en lui envoyant pour ses œuvres le* produit de leur récolte. Dans ce but, le comité qui s'est formé à Londres sous la présidence d'honneur de Mme Paul Hvma.ns, la vice-présidence de Mme Ed. Carton de Wiart, et la présidence de lady Alice Reyntens, vient d'émettre une série de carnets dont les coupons coûteront un shilling—le shilling de la Reine! Nous sommes persuadés que ce témoignage d 'admiration et de gratitude envers notre bien-aimée souveraine, en même temps que cette participation, toute -modeste soit-elle, reneoh-trera l'accueil le plus empTessé. _ C'est Mme Max GrisaT qui assume les fonctions délicates et ardues du secrétariat. Toute communication ou demande de carnets sera reçue avec reconnaissance à Harley House, 60, Marylebone-road. — A Washington, l'ambassade d'Angleterre a signalé au gouvernement qu'une station radiotélégraphique allemande était instaîlée près de Port!and (Maine). — Le ministre de la guerre de France a décidé que les pères de quatre enfants ou les veufs avant trois enfants seraient distraits, quelle que soit leur classe, de l'envoi des renforts à destination de l'armée d'Orient. — Une mission suédoise va arriver en France. Elle est composée d'une quinzaine de personnalités appartenant au Parlement suédois ou à la pressé et qui visiteront le front et les usines.de guerre. ON DEMANDE DES OUVRIERS DANS LE ROYAUME-UNI. Des ouvriers belges désirant travailler dans le Royaume-Uni sont informés que les " Board of Trade Labour Exchanges " (qui sont les seules autorisées par le gouvernement britannique de présenter des ouvriers belges aux patrons anglais) ont un grand nombre d'emplois à conférer surtout dans les industries agricoles et du génie civil. Des offres de service doivent être faites à la Bourse du Travail la plus proche du domicile; pour l'adresse, se renseigner au bureau des postes de la localité. Des Belges se trouvant dans les asiles de réfugiés à Londres peuvent s'adresser aux Bourses du Travail qui sont établies dans ces asiles: d'autres Belges résidant à Londres, à la Bourse du Travail à 6, Catherine-street. Strand. ANNONCES. 9 pence la ligne.—Joindre le montant aux ordres, s.T.p. Prière de s'adresser directement à nos bureaux, 104, Siioo. lane, au premier. Dentistex—victor" cotils, d'An vers (rue Quellin).—Consultations tous les jours de 2.30 à 6 '^eure&-—Oxford-street 551. Téléphone, 2782 Maylair. DEiI.LE, bonne famille, désire faire couture en échange logement nourriture et petite rétribution.— ' Ecrire. R. B., burèail du ' journal. ' - DLLE Beige parlant français flamand, notions anglais, meilleures références, demande place bureau comme dactylo, aide comptable, ou autre, bien au courant.— iîicnre, F. P., bureau journal. DLLE belge, bonne famille, demande place bureau, meilleures références.—Ecrire: M. M., bureau au journal. TA firme J. H. Boisée, d'Anvers, demande de suite ouvriers menuisiers, charpentiers, maçons manccvres ot terrassiers.—S'adresser entre 4 et, 5 heures 3U " Labour Exchange," 6, Oatherine-street, Prury-lane, London. TÊS soldats .Julfes Delvaux, A.18.2e escadron armée Belge; Jean Va.n Dael A.19. 59e bat,; François Fontyn. 2e escadron, A.18; Henri Leduc, A.185 batterie a cheval; Auguste Dekens, 2e bat. à cheval et Pascal Joan-naux. A.112, obus-iers 105, tous en campagne demandent marraine cm parrain pour correspondre. . ON dénian.de aux soldats bejges en service actif, natif3 d'Oleye, de faire oonnaitre leur adresse au journal la " Métropole." " PAPETERIES.- Directeur Belge cherche conducteur de machines à papier, calendreur, gouverneur, mécanicién de papeterie, chauffeur; transport gratuit d'Angleterre en - France.—Ecrire, Papeteries, bureau du journal. NECROLOGIE. Met Mtme Victor Dumon-Goethals et leur • famille ont la profonde douleur de vous faire part d" la perte cruelle de leur fils, frère et neveu bien-aime. Monsieur Gaston Dumon, né à Elaukenberghe (Belgique), lo 2 Janvier, 1899. La mise au caveau provisoire aura Jieu marc') après midi 1e 23 novembre, à 1.50 heures dans l'intimité.

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This item is a publication of the title La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres belonging to the category Oorlogspers, published in Londres from 1914 to 1919.

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