La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

1518 0
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1915, 13 August. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Seen on 16 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/9g5gb1zd11/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

LA METROPOLE D'ANVERS, PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES. 22mk ANNEE. N°- 225. LA GRANDE GUERRE. LA RETRAITE RUSSE—JONCTION DES ARMEES DE WOYRSCH ET MACKEN-SEN.—LA MENACE CONTRE BREST-LITOVSK— ECHEC A HINDENBURG. —EN ARGONNE —LA MAITRISE DE LA MER DU NORD—NECESSITE DE LA LENTE AVANCE. — LES BALKANIQUES. ' lîne dépêche d'Amsterdam à l'agence Fournir mande que les armées des généraux, von IToyrsch et, Mackense.n 'ont.opéré.leur jonction Jao? la Pologne -sud-çrièntale. La première opérait dans le secteur Vistule-Vieprz, la féconde entre la Vieprz et la Bug. Leur jonc-lioiL doit leur permettre de pousser en avant vers la forteresse de- Brest-Litovsk avec une lisurance plus grande que lorsqu'elles poliraient craindre de voir encore une armée russe les àttaquer de flanc par une action d'arrière-garde, qui est toujours avantageuse pendant une retraite lorsqu'elle peut être opérée dans d? bonnes conditions. On pense, dans les cercles militaires, que la jonction doit s'être opérée vers Lukov, à quelque 80 kilomètres à "ouest de Brest, et que celle jonction constitue une nouvelle menace vers la forteresse qui couvre le cours de la haute Bug. On croit cependant que rien ne sera entrepris de ce côté avant que l'armée de Woyrsch soit en liaison avec celle du prince Léopold de Bavière qui s'avance de Varsovie vers Siedlce et qui se voit toujours rétardée par l'admirable résistance des Russes. Pas le moindre symptôme ne se présente en tout cas d'un mouvement enveloppant qui permettrait aux Austro-allemands d'inquiéter la retraite méthodique et ordonnée des armées moscovites. Dans le secteur nord et nord-est de Varsovie, où Hindeinburg paraît avoir pris la direction générale des opérations, cette menace ne se présente pas non plus. L'avance de SchoKz et Gallwitz contre le chemin de fer Varsovie-Bielostok est toujours retardée par de vifs combats d'arrière-garde. Eiclihorn se bute à la résistance obstinée de Kovno et quoique Dvinsk ait été évacuée par les civils, Bii-low rencontre là aussi une armée russe qui se défend énergiquement, et a même réussi à faire reculer l'ennemi sur la route de Poneviec. Tout ce qu'on peut donc dire c'est que la retraite russe continue normalement. Quant à savoir ou elle conduira... les Allemands, c'est le secret du grand-duc, qui n'a en vue qu'un seul objectif: là "revanche ! Les événements du front-occidental restent incolores. Attaques repoussées à Marie-Thé-rèse, Fontaine-aux-Charmes (Argonne) et à la Linge (Vosges), canonnades et combats de pétards en Artois et au Bois-le-Prêtre. Joffre attend et travaille dans l'ombre. A la place du Kaiser, cela ne nous dirait rien de bon... La silencieuse mais énergique maîtrise que la flotte britannique exerce sur les océans et en particulier sur la mer du Nord a été mise en lumière hier par un incident typique. Un croiseur Auxiliaire allemand, poseur de mines, se fiant sans, doute aux proclamations de Tirpitz aux termes desquelles la mer du Nord est " libérée" du " navalisme " anglais par ses trop fameux sous-marins^ avait quitté sa base et avait réussi à.couler, .un. petit navire patrouilleur, le " Ramsey," Il n'avait pas fini d'opérer qu'une. escadre britannique apparaissait et absolument coupé, le commandant du croiseur auxiliaire n'eut d'autre ressource que de faire sauter son navire ! Parlez-nous après cela de T " inaction " de la flotte anglaise ! Les Italiens continuent avec une admirable iPerséverahce à battre le front autrichien,mais il n'y a pas a'se dissimuler que là aussi la guerre a pris le -caractère d'une lutte de positions et que, tant que les réserves de l'ennemi seront encore, assez abondantes, et qu'il disposera d'une grande quantité de matériel, les progrès de nos Alliés doivent être lents et qu'il ne sert de rien, pour eux, d'essayer des avances en masses sans avoir au préalable consolidé fortement, par des ouvrages de fortification passagère, le terrain gagné. Le général Cadorna— ou ses sous-ordres—viennent d'en faire l'expérience. La vaillante infanterie piémontaise avant repoussé brillamment une attaque contre le Mont Sei Bussi qu'elle occupe, se lança fin avant avec une telle ardeur que deux compagnies réussirent à captiirer à la pointe de la bayonnette une hauteur fortement retranchée situé bien à l'intérieur du centre ennemi. Malheureusement, l'artillerie ne put les suivre pour les protéger et, les canons autrichiens ayant aussitôt concentré un feu terrible sur la position, celle'-ci ne put être tenue. On voit à cette coûteuse expérience combien les impatients ont tort: " Qui va piano va sano." .En Cadore, les Italiens sont sur la défensive; ils ')nt repoussé énergiquement des attaques contre Fonte del Rimbianço et contre le Seikofel. En Garniole, ils ont fait de légères avances 'ieci-delà et ont Tepoussé une double attaque contre Plava. Us ont" réussi à rendre inefficace le bombardement autrichien de Monfal-cone. Enfin, sur mer, ils ont remporté un joli succès. Tandis que deux contre-torpilleurs autrichiens dirigeaient un feu sans effet sur &tri, Santo-Spirito et Molfetta, tuant un civil et en blessant quelques autres, un ■sous-marin italien attaquait dans la haute Adriatique le submersible ennemi " U12 " et le torpillait, coulant le bateau avec tout son équipage. La perte du sous-marin italien " Medusa " est ainsi largement vengée. Les négociations de la Quadruple Entente avec les puissances 'balkanique se poursuivent activement. Le point vital est toujours l'antagonisme serbo-bulgare, mais comme les récents événements sur le front russe ont rendu, Malgré les conseils de Berlin, la Turquie moins disposée que jamais à des concessions, on peut Opérer que Sofia consentira bientôt à marchander et à ne pas réclamer de Nisch la totalité des territoires macédoniens alloués à la Serbie par le traité de Bucarest. La Bulgarie ^ rend probablement mieux compte que personne de la difficulté de sa situation si une victoire austro-allemande devait fortifier son ennemie héréditaire, la Turquie, mais elle essaie évidemment de tirer de son concours le Maximum d'avantages—ce dont on ne saurait 111 toute justice la blâmer. Nous sommes cer- HAELEN ! GLORIEUX ANNIVERSAIRE. Il y a eu hier un an que, pour la première fois, en rase campagne, notre division de cavalerie livrait, avec l'appui de la 4e brigade mixte, son premier combat à l'ennemi. ' Nous ne ferons plus l'exposé de cette rencontre sanglante, où les nôtres se couvrirent d î lauriers. Mais nous ne pouvons laisser passer cette date anniversaire sans rappeler l'héroïsme dont nos vaillantes troupes firent preuve; toutes celles qui participèrent à cette lutte glorieuse portent sur leurs drapeaux, étendards, boucliers ou fanions, le souvenir impérissable de cette journée mémorable. La cavalerie ennemie chercha, le 12 août, à forcer à Haelen le passage de la Gette: Six régiments, soutenus par deux bataillons de chasseurs et trois batteries, prirent part à cette action du côté des Allemands. C'était une force de 4000 cavaliers, 2000 fantassins et. 18 canons qui se portait à l'attaque dès 8 heures et demi. Notre division de cavalerie ne pouvait lui opposer au début que 2400 cavaliers, 410 cyclistes et 12 canons. Elle tint bon cependant jusque trois heures de relevée, contenant les plus violentes attaques, ne cédant le terrain qu'après des luttes opiniâtres. A cette heure, quatre bataillons des 4e et 24e de ligne entraient en action, accourant à marche forcée au secours de notre cavalerie débordée par le nombre. Déjà les douze canons de la 4e brigade avaient devancé l'infanterie. Dès ce moment, la victoire appar-tenait^aux nôtres, et à 6 heures du soir, épuisé et vaincu, l'ennemi reculait, abandonnant sur le terrain ses morts et ses blessés. Le lendemain, on enterrait sur ce champ de bataille trois mille cadavres allemands. Les Belges avaient perdu 22 officiers et 1100 braves, tués, blessés ou disparus. Après Liège, c'était le deuxième échec sanglant que nos troupes infligeaient aux Allemands, témoignant ainsi de cette volonté ardente et résolue de se défendre à outrance contre l'envahisseur félon et barbare. Cette volonté ils l'ont, durant un an, accomplie sans une seule défaillance. Se souvenant aujourd'hui de ces combats glorieux, et de tous ceux qui sont tombés remplissant leur devoir, nos soldats referont le serment de lutter_avec une ardeur croissante jusqu'à la. libération du sol belee. " Y A PAS D'ERREUR ! " Du " Courrier de l'armée " (belge):— Une nouvelle épidémie — d'un genre tout à fait spécial—vient de s'abattre sur l'Allemagne et en particulier sur les Gretchen d'outre-Rhin: "Toutes ne sont pas atteintes, mais beaucoup sont malades. . . " d'amour pour les soldats français et belges prisonniers en Allemagne. Afin de guérir les pauvres " vergiss-mein-nicht " enamourées, les médecins—en l'occurrence des juges militaires—n'y vont pas de main morte. Une petite couturière allemande habitant Strasbourg, Anna MùHer, a été frappée de trois mois de prison pour avoir écrit à un prisonnier français qu'elle " espérait bientôt s'unir à lui sous le beau ciel de France." A Constance, les journaux locaux ont publié les noms de deux jeunes filles qui avait fait parvenir des poulets ► . . épistolaires à des prisonniers français. A Soltau, on a arrêté deux " fraulein " qui avaient envoyé des " baises " à des prisonniers belges passant dans la rue. Mais à Stettin—à en croire le " Tag " de Berlin (20 juillet)—c'est une autre " paire de manches " : une partie de la population enju-ponnée est devenue amoureuse . - . "en bande "i Aussi, frappé d'indignation, le sang du général teuton commandant la place n'a fait qu'un tour et il a publié la proclamation suivante :— " Il est venu à la connaissance du commandement général qu'une partie de la population féminine de Stettin, âgée de seize à vingt ans, poursuit de ses avances avec un manque total de dignité les prisonniers de guerre français employés dans les établissements industriels de notre ville. Le général commandant est en possession des noms de plusieurs jeunes personnes ayant engagé des relations de cette sorte. Il est démontré que non seulement on a essayé d'attirer les prisonniers français par des signaux, que des échanges de lettres ont eu lieu, mais encore que les invites les plus suspectes "ont été adressées aux Français par des, jeunes filles. Il a été trouvé sur un prisonnier un billet ainsi conçu :— " Chers Messieurs, à vous tous, pour Vps deux lettres, cordial merci. Nous eûmes grand plaisir: Elchen, Trudchen et Betty. A vous tous, nos amitiés et nos bons baisers. " Le général commandant veut bien, encore une fois, Tenoncer à publier les noms, mais désormais il n'hésitera pas à adopter cette mesure afin de mettre un terme à des agissements honteux, qui témoignent d'un manque complet de dignité nationale et qui ne peuvent que rendre méprisable notre pays aux yeux de nos prisonniers." Tout bien considéré, à choisir entre le vaillant et alerte pioupiou français, notre vif et déluré petit " piotte " belge et le lourd et balourd " Michel " allemand, nous comprenons que " Gretchen "—bravant la publication de son nom et même la prison—n'hésite pas et s'écrie, frémissante : " Y a pas d'erreur ! " tains qu'elle saura faire un départ exact entre ces deux ordres de faits. Dans les Dardanelles, un bulletin de Sir Ian Hamilton signale que les coloniaux britanniques ont triplé le terrain conquis à "Anzac." D'après des dépêches officieuses, les Alliés auraient conquis en outre deux tranchées importantes et des sous-marins anglais auraient réussi à pénétrer dans la mer Noire et à couler le croiseur " Bres-lau," une canonnière et un transport. POUR LES DISPARUS. L'ŒUVRE DU PAPE. Nos lecteurs se rappellent qu'au mois de décembre 1914, S.S. Benoit- XV, ému par les nombreuses lettres de familles désolées, le suppliant d'user de sa haute influence pour les aider dans les recherches de leurs proches disparus dans la guerre, résolut de venir en aide à tant de détresses. Il créa donc au Vatican connue dépendance temporaire de la Secrétairerie d'Etat un bureau d'informations sur prisonniers de guerre. En même temps il pria l'évêque de Paderborn [Allemagne) dont le diocèse renferme de grands et nombreux camps de prisonniers, de se charger de la recherche des prisonniers belges, français et anglais en Allemagne. L'évêque de Fribourg en Suisse fut désigné par le Saint-Siège (lettre du cardinal Gasparri, 26 mai 1915) pour servir d'intermédiaire entre les familles des pays de l'Entente et l'Allemagne et vice-versa (les recherches se faisant ainsi en France pour les disparus allemands). Mgr Bovet, évêque de Fribourg, a, du consentement des autorités allemandes, désigné un des professeurs de l'université de sa ville épiscopale, l'abbé Devaud, pour visiter les camps d'internement en Allemagne et prendre soin du fonctionnement régulier de l'Œuvre des Recherches et de l'assistance des prisonniers nécessiteux.L'Œuvre du Saint-Père s'occupe d'une façon toute particulière des officiers et soldats qui ont disparu sans laisser de trace et qui ne figurent sur aucune liste officielle de prisonniers, de blessés ou tués, et sur lesquels les sociétés de la Croix-Rouge ne peuvent donner aucun renseignement. Environ 40,000 de ces recherches sont actuellement en cours. Pour retrouver ces disparus, leurs noms et signalement sont portés sur des listes imprimées, envoyées à dates régulières, presque tous les jours, à tous les camps de prisonniers, à tous les hôpitaux où sont soignés des blessés des nations adversaires, à toutes les sociétés qui s'occupent de la jecherche des disparus. Ces listes sont affichées; les soldats sont invités à les consulter et à donner tous les renseignements qu'ils pourraient savoir sur le compte de l'un ou de l'autre de leurs camarades disparus. Toutes les réponses ainsi obtenues sont retournées à Paderborn, et envoyées de là par l'intermédiaire du bureau de Fribourg aux familles intéressées. Plusieurs milliers de disparus vivants ou morts 'sur lesquels les Croix-Rouges ou les ministères n'avaient pu donner aucun renseignement ont été ainsi retrouvés (4000 à la fin de juin dernier). Afin d'accélérer ces recherches, mettre un ordre plus parfait dans les démarches ayant pour but de retrouver des disparus de nations si diverses, et supprimer les doubles demandes, l'accord suivant vient d'être établi. Le bureau de Fribourg continuera en collaboration avec l'éyêché de Paderborn à s'occup&r des disparus français à rechercher en Allemagne et des Allemands à rechercher en France. Mais désormais il ne s'occupera plus des demandes concernant les disparus belges et anglais. Celles-ci ont été assignées à la Mission Catholique de Keer par Maestricht, qui a déjà contribué à la fondation de l'Œuvre internationale pour blessés et prisonniers de guerre de Maestricht. Le bureau de Keer concentrera les demandes, dressera les listes et les enverra à l'évêché de Paderborn qui se charge de l'affichage et de la publication dans les camps. Les réponses venant d'Allemagne seront adressées par l'évêché de Paderborn à l'œuvre de Keer qui les fera parvenir, aux familles des disparus belges et anglais. Les demandes de renseignements devront être envoyées à l'adresse suivante: " Œuvre des Missions Africaines à Keer près Maestricht." Les services de l'œuvre sont entièrement gratuits. Comme cependant ces recherches entraînent des frais très considérables, l'Œuvre recevra avec reconnaissance tous les dons, même les moindres, en argent ou timbres-poste qui lui permetront de faire face aux dépenses et nous recommandons à la générosité des lecteurs cette œuvre destinée au soulagement de tant de familles angoissées. Les recettes qui ne seraient pas absorbées par le fonctionnement de l'œuvre seraient consacrées au soulagement des prisonniers de guerre nécessiteux ou sans famille. Ces ressources seraient distribuées par l'intermédiaire des aumôniers des camps aux prisonniers, surtout à ceux qui étant réellement dans la nécessité n'osent pas cependant par un sentiment de délicatesse, très légitime, faire connaître leur détresse aux différentes sociétés s'occupant des secours aux prisonniers de guerre. L'œuvre offre ses services à toutes les familles sans distinction de croyances ou d'opinions. MADAME CARTON DE WIART EST TOUJOURS EN PRISON. Le général von. Bissing, gouverneur allemand de la Belgique, a fait placarder sur les murs de Bruxelles une affiche démentant la mise en liberté de Mme Carton de Wiart, et confirmant ce que nous avons dit, à savoir: " Que la femme de notre ministre de la justice expie toujours son loyalisme dans une vulgaire prison de femmes, aux environs de Berlin." L'information nous a été confirmée par un membre de la famille de Mme Carton de Wiart, dit le "Courrier de l'armée" (belge). Ce qui est vrai également, c'est que cette héroïne aurait pu rejoindre les siens depuis longtemps. Il lui eût suffi, pour cela, de " regretter publiquement, c'est-à-dire par un écrit destiné à la presse allemande, les actes qu'elle avait commis"; en même temps, elle aurait imploré sa grâce auprès de la Kaiserine. Mme Carton de Wiart au contraire a proclamé son attachement à son pays et. à sa famille a ajouté qu'elle n'avait rien à retrancher de ses actes—et qu'elle n'entendait demander grâce en rien ni à personne pour sa conduite qu'elle trouvait conforme à ses sentiments patriotiques. — Le gouverneur général allemand a autorisé la publication, sous contrôle de la censure, de deux nouveaux journaux: la "Gazette d'Anvers" et la "Vlaamsche Gazet." Ces journaux ont dû déposer une caution de 15,00C franco. LES BOURREAUX. CHIFFRES INDISCUTABLES. Voici une statistique provisoire et incomplète des civils belges lâchement assassinés par les Barbares allemands dans trente communes belges :— Localités. Population. Victimes. Prpvince de Namur:— Nainur 32,362 75 civils. Dinant 7,090 800 ,, Surice — 18 „ Ardenne 7,906 300 ,, Tamines 5,612 650 „ Province de Luxembourg:— Ethe 1,804 300 „ Tintigny 1,265 157 ,, Anloy ^... — 52 ,, Arlon 12,012 111 ,", Etalle 1.102 30 „ Neufchâteau 2,578 18 „ Bertrix 3,223 21 „ Province de Liège:— Battice 3,194 35 „ Melen-la-Bouxhe 1,545 81 „ Soumagne 4,755 102 „ Berneau 456 9 ,, Visé 3,878 28 „ Barchon 618 27 „ Francorchamps 1,050 12 „ Olne 2,761 50 „ Poulseur 1,296 20 „ Soiron 594 17 „ Heure-le-Romain 1,612 27 „ Hermée 1,343 12 „ Province de Brabant:— Louvain 42,123 176 ,, Aerschot 7,861 91 „ Schaffen 2,094 18 ,, Bueken ■— 16 ,, Hersselt 4,774 23 „ Total général : 3276 civils assassinés ! Nous disons bien : trois mille, deux cent soixante seize civils assassinés! Et ce n'est pas tout! LE SAC DE LOUVAIN. NOUVEAUX TEMOIGNAGES. Au fur et à mesure que les notabilités de la vieille ville universitaire parviennent à quitter la Belgique et peuvent parler librement pans crainte de représailles, les témoignages arrivent plus précis, plus détaillés sur les horreurs dont Louvain fut le théâtre à la fin d'août 1914. Et tous, successivement, viennent corroborer ce- fait aujourd'hui indiscutablement établi: il n'y a pas eu de francs-tireurs à Louvain, pas plus à Louvain que nulle part en Belgique, ce sont les soldats hanovriens—les soldats du 165e régiment d'infanterie hanovrienne, un régiment dont la réputation passera à la postérité—qui, tirant des coups de feu par les rues ont simulé des attaques et provoqué le massacre des habitants, l'incendie des maisons fet de l'Université.Le professeur Verhelst, dans le témoignage recueilli par la Commission officielle d'enquête, a signalé que deux soldats entrés chez lui, rue Léopold, étaient montés au second étage et avaient tiré d'une fenêtre deux coups de feu qui provoquèrent une fusillade générale dans ce quartier de la ville. Le recteur de l'Université a vu, de ses yeux, dans le jardin de sa demeure, deux soldats tirer les premiers coups de feu qui ne pouvaient avoir pour but que de faire croire les sentinelles à une agression de civils et d'amener ainsi la -mise à sec de la rue de Namur. Et voici M. Dupriez, également professeur à l'Université de Louvain, membre du Conseil colonial, qui, ayant pu quitter la Belgique avec les siens, adresse à la Commission d'enquête le récit détaillé des faits dont il a été le témoin. Des soldats du 165e hanovrien précédant un bataillon, un sergent à leur tête, entrèrent dans la rue de Bruxelles. Le sergent, tout à coup, tire un coup de revolver en l'air, on se précipita sur sa maison—la plus importante de la rue, celle où, vraisemblablement, il y aurait le plus à piller—sa femme, ses enfants furent ainsi que lui-même traînés hors de leur maison et, tandis que des soldats les tenaient en joue, d'autres se précipitaient à l'interieur, en vue du pillage. Et tout cela à cinquante mètres des officiera qui regardaient et laissaient faire ! M. Dupriez et les siens durent leur salut au hasard, l'arrivée d'une autre compagnie 'de hanovriens entrant dans.la rue. De sa déposition précjse, il résulte, une fois de plus qu'il n'y eut jamais de franc-tireur à Louvain et que seule la soldatesque allemande est responsable du sac de la ville. LE ROI FAIT ACHETER DES LIVRES FLAMANDS POUR LES SOLDATS. S. M. le Roi vient de charger notre ministre à La Haye, le baron Fallon, d'acheter pour une somme de 1500 florins des livres flamands pour les soldats qui sont au front ou soignés dans les hôpitaux de France. Le ministre a été prié de s'entendre pour le choix des livres avec MM. Arthur Buysse et Van Cauwelaert, députés. —A la vente du haras de Buisseret, le célèbre étalon Talion a été acheté pour l'Allemagne; avec lui sont parties les poulinières Fonte, Good Shot, Mise et Cythère. Le tout a été payé 90,000 marks, assure le "Sport belge." Talion n'avait jamais été battu en course. Il gagna toutes les épreuves classiques belges i et deux grands prix à Cologne. Sa descendance fut merveilleuse. — Les Allemands viennent de publier à Heerlen, dans le Limbourg hollandais, un journal allemand destiné au Limbourg belge et au Limbourg hollandais. Ce journal a pour titre: " Limburger Tageblatt, Zentralorgan fiir Hollàndisch und Belgisch Limburg und die angrenzende Gebiete." — Le bruit de l'arrestation de MM. Wouters, inspecteur général du département de la Justice, et Velghe, secrétaire particulier de M. H. Carton de Wiart, n'est pas conn**" LES CHEMINS DE FER DU LIMBOURG. UN BEAU PROJET. A une des dernières conférences faites au local de l'Union Belge de Maestricht, il a été figuré au* tableau noir une ligne de chemin de fer dont la réalisation paraît indispensable au développement industriel et commercial d'une grande partie de la Belgique et spécialement du port d'Anvers. Il s'agit d'une ligne internationale qui traverserait toute l'Europe et relierait la mer du Nord à la Méditerranée par Anvers, les charbonnages de la Campine, Hasselt, Tongres, Liège, Arlon, Strasbourg, Bâle, Trieste, Belgrade, Sophia, Constanti-nople, avec embranchement à Bâle vers Milan, Gènes, Rome, Brindisi et Suez. Pour compléter l'ensemble de ce beau projet, il ne reste plus qu'à réaliser dans le Limbourg belge un tronçon destiné à desservir les houillères de la Campine; ce tronçon, avec ramifications vers tous les charbonnages de Genck, n'aurait qu'une soixantaine de kilomètres de longueur environ et coûterait quelque 12 millions. Ensuite un canal devrait être creusé pour relier les mêmes houillères au canal existant entre Hasselt et Anvers, les canaux brabançons et le nouveau canal direct en projet entre Hasselt et Liège. L'exploitation des houillères limbourgeoises jjourra être commencée peu après la fin de la guerre. Mais ce qui leur fera défaut, c'est un bon et rapide moyen de transport pour l'expédition de leurs produits. Il faut donc aller au plus pressé et la première chose à faire paraît être le tronçon de voie ferrée reliant. Neerpelt, Brée, les houillères, Eygen Bilsen et Bilsen, dont le projet est étudié et connu depuis plus de dix ans déjà et dont le tracé donne satisfaction à toutes les communes intéressées. Genck obtiendrait deux nouvelles gares importantes. Si ensuite on veut raccorder les charbonnages limbourgeois par des sections de canaux dans les directions d'Anvers, Bruxelles et Liège, et établir une communication facile entre Liège et les gisements miniers si riches du Nord Est français, on peut être assuré que le port et la ville d'Anvers ne perdront rien de leur trafic commercial, d'autant plus que les provinces de l'Est de la Belgique accapareront un important mouvement de transit qui se faisait par l'Allemagne, et qui à l'avenir se fera uniquement' par la Belgique et la France vers l'Orient. Des pourparlers devront être entamés pour faire tomber les barrières fiscales; nous sommes en droit d'espérer que la France, comprenant-son propre intérêt, ne fera aucune objection à la suppression des droits d'entrée et de transit. La guerre avec l'Allemagne met fin en Belgique aux études concernant les chemins de fer ou les canaux que les Allemands se donnèrent tant de mal à nous faire accepter dans leur intérêt stratégique, et notamment cette fameuse voie ferrée de Cologne par Aix-la-Chapelle à Tongres, Louvain et Bruxelles, à. laquelle nos ennemis travaillent en ce moment sur notre territoire. La grande ligne projetée et étudiée entre Bruxelles et Tongres pourra être utilement construite. Elle se raccordera à Tongres à la ligne d'Anvers par les houillères et à celle vers le Sud par Liège. Quant aux travaux qui auront été effectués par les Boches entre Tongres, Visé et le pays de Herve, ils pourront servir à un chemin de fer local ou à un vicinal depuis longtemps demandé pour raccorder les riches communes du' pays de Visé et les houillères du plateau de Herve aux marchés de Tongres, aux fabriques de sucre, aux houillères campinoises, au port d'Anvers. La barrière des Dardanelles forcée, la Russie n'aura plus besoin de l'Allemagne pour le transit de tous ses produits. La ligne St.-Pétersbourg-Moscou-Odessa verra s'ouvrir pour elle un trafic dont personne ne peut évaluer l'importance. Une ère nouvelle va s'ouvrir pour l'Occident comme pour l'Orient. Il faut dès maintenant faire nos préparatifs. Les Belges, les Français, les Italiens, les Russes, doivent s'employer dès maintenant à préparer sur le continent les voies de communications et l'outillage qui permettront de se passer de l'Allemagne dans tous les domaines. UNE "JOURNEE BELGE" A ROME. L'Italie vient de donner à la Belgique une preuve d'estime en permettant l'organisation d'une journée belge à Rome et en aidant de toutes ses forces à sa réussite. Dès les premières heures aux portes des églises dans les rues et sur les places de jeunes gens et des jeunes fills offraient aux passants des insignes aux couleurs belges et des cartes postales avec la traduction italienne de la " Brabançonne." C'est Mlle Van den Heuvel, fille du ministre de Belgique a Rome, qui avait organisé cette journée. Elle était, entourée d'un essaim de délicieuses petites Italiennes qui avaient, sui leur beau costume national, ceint les couleurs belges. Elles offraient des cocardes, des fleurs et des cartes postales aux passants qui payaient sans compter. Le soir, dans les grandes et somptueuses avenues romaines, triomphaient les emblèmes belges et l'on se saïuail par les mots de: " Vive la Belgique ! " A l'angle de certains carrefours, des joueurs de flûte et des cornemusiers appartenant à la bonne société, italienne jouaient la " Brabançonne " et en vendaient la partition. La " journée belge," nous écrit un ami, £ été superbe et fructueuse. Elle a prouvé que le cœur de l'Italie, dans cette guerre, bat plus que jamais à l'uqison du nôtre. — Nous apprenons que M. Cyriel Buysse réminent littérateur flamand, vient d'être chargé par le Comité général de l'Œuvre di Livre du Soldat, de Londres—qui a ses ramifications dans notre armée et fonctionne sou: la patronage du gouvernement belge—de l'or ganisation de la section de Hollande. Ce choix sera ratiÇé par tous ceux qui plaisent à saluer en M. Cyriel Buysse, un bor patriote et bel écrivain. ECHOS. Un fete a Finchley. Un concert des plus réussis donné en faveur du " Belgian Relief Fund " avait attiré un très nombreux public au Victoria Récréation Ground de Finchley. On y entendit d excellents artistes, parmi lesquels Miss Clara Fraser, Miss Doris Dix, Miss Hilda Smith et M. Géo Whiteman. Notre pays était représenté par Mlle Netty Camby, MM. Jan Col-lignon, A. Van Roey et Jos. Camby. Anglais et Belges récoltèrent une ample moisson de bravos. On annonce pour demain samedi soir à 5i heures, un nouveau concert avec le concours de Mme Hélène Feltesse. Une belle ceremonie religieuse. Le traditionnel pélérinage belge à Notre-Dame de Lourdes ne pouvant être organisé cette année, quelques-unes de nos compatriotes ont eu l'idée de prendre l'initiative d'une manifestation religieuse qui groupera dimanche prochain 15 août, jour de l'Assomption, de nombreux Belges dans un élan de foi. Une procession, suivie d'un salut solennel, aura lieu à 5 heures du soir dans l'église de l'oratoire, Brompton-road, South Kensington. Pendant le salut, sermon par Monseigneur Dom Laurent Janssens, O.S.B., qui présidera la cérémonie. Messieurs les ecclésiastiques sont priés de se munir de leur habit de chœur. Des places seront réservés aux autorités de même qu'aux groupes de pèlerins. La cérémonie se terminera par l'exécution des hymnes nationaux belge et anglais. On espère que S.A.R. la duchesse Vendôme et S.A.R. et I. la princésse Clémentine se hausseront de leur présence cette fête réli-gieuse et patriotique. Mgr Janssens, dont nous venons de citer le nom, appartient à l'ordre des Dominicains. L'un de ses frères est professeur à l'université de Louvain. Il a longtemps présidé le collège de Saint-Anselme à Rome. C'est un érudit et un orateur de premier ordre. Une matinee de bienfaisance a Folkestone. A Folkestone, plage du comté de Kent, où sont hospitalisée de nombreux soldats blessés et réformés, le commandant adjoint d'état-major Hollevoet, dont l'intelligente initiative et l'inlassable dévouement, dans les complexes fonctions de directeur des ambulances, ne se sont pas ralenties-un instant, et le docteur Naulaerts, le sympathique patricien qui se dépense avec un zèle si simple et si bienfaisant au profit de nos blessés, ont eu l'idée d'organiser tous les mois une matinée aux ambulance^ de Folkestone. Hier, grâce à un groupe de dames belges, citons de mémoire: M mes Van de Vyvere, de Meeus, Wiele-mans, Tielemans, de Terroigne, Prudhomme, Hendrix, de Dorlodot, de Rumsey- la réunion débutait par un grand goûter qui réunissait dans les jardins de l'établissement hospitalier, non seulement les soldats qui y sont traités, mais tous les réformés de la région. C'était une pensée d'autant plus délicate que l'on n'ignore pas, hélas! l'injuste mesure prise à l'égard de ces nobles victimes du devoir, privés, par on ne sait quel embusqué des bureaux ministériels, du droit de porter l'uniforme qu'ils ont ennobli. Avant de terminer ce national repas, au cours duquel toutes ces dames dépensèrent leur affabilité, sans compter, nos braves soldats voulurent exprimer aux dames anglaises et belges, dont le généreux concours est assuré à toutes les œuvres, la gratitude de tous. Un triple ban salua donc les noms de Mmes Allen, Spowart, Blair, Martin, Willats, Lauwson, Gardiner, Eidecrom, Holvoet, Fransen, Jeanne Giron, .de Wargny, MacDonell. La fête se termina par un concert organisé avec infiniment de goût, par M. Ernest Depiesse, un homme de cœur dont le nom restera gravé dans la mémoire de plus d'un soldat blessé, et qui depuis le début de la guerre n'a cessé de leur prodiguer ses soins et ses encouragements. Le programme comportait de nombreux numéros, qui tous furent absolument applaudis. Les aimables voix de Mlles Jean et de Kesmaeker, la grâce légère de Miss Biddy Lowther et de Miss Curzon Smith, qui mettent de l'esprit jusque dans la dance; le timbre expressif de M. Çhemay, un baryton do belle sonorité dont le concours est acquis à toutes les manifestations de la bienfaisance, ont valu, aux généreux artistes des bravos nourris et-mérités.ON DEMANDE DES OUVRIERS DANS LE ROYAUME-UNI. Des ouvriers belges désirant travailler dans le Royaume-Uni sont informés que les " Board of Trade Labour Exchanges " (qui sont les seules autorisées par le gouvernement britannique d* présenter des ouvriers belges aux patron» anglais), ont un grand nombre d'emplois a conférer, surtout dans le industries agricoles et du génie civil. Des offres de service doivent être faites à la Bourse du Travail la plus proche du domicile; pour l'adresse se renseigner au bureau de poste* de la localité. Des belges se trouvent dans les asiles d« réfugiés à Londres peuvent s'adresser aux Bourse* du Travail qui sont établies dans ces asiles; d'autres Belges résidant à Londres, à la Bour»# du Ti avail à Aldwych Skating Rink. ANNONCES. 9 penco la ligne.—Joindre lo montant aux ordre», «.t.p. DAME belge, 27 ans, demande pl^ce pouç aider ménage ou lemme de chambre dans un hfttel.—• M. C. M.. 15, Eastchcap, Letchworth (Herte). D~ÊNTISTRY--VICTOR CÔTILS, d'Anvers (rue Quellin). Consultations tous les jours do 2.30 K 0 heures.—Oxford-street 351. Téléphone, 2782 Mayfair. N demande, une bonne à tout faire belge* sachant cuisine, dans bonne iamille, pour Cornwall.—• S'adresser A. M. P., Box 3106, Standard Office, 132, Ploet-- gtrect, K.C- T70YEZ sous, "Personal," "Standard,'* V annonce Pajisian Masseur. WEVERS, bobijnsters, spoelsteTS van Roussel- •oro en omliggende zijn vriendolyk verzocht zich La betrekking te stellen met M: HUaire Degryse, 41. Cheapaide. Room 21, Iyondon, E.C. NAISSANCES. MONSIEUR et Madame Félix de Roy, d'Anvers^ ont l'honneur de faire part de la naissance d'un® fillo. —iTydale, 44, Bridport-road, Thornton Heath, S.W.. 1* 7 août, 1916. NOUS mettons vivement nos compatriotes en garde contre certaines agences de placement d'employé», qui ne visent qu'à leur escroquer de l'.irger.'. Ne rcisez d« cautionnement ou de garantie qu'avec les références les nluj sérieuses 1

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
This item is a publication of the title La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres belonging to the category Oorlogspers, published in Londres from 1914 to 1919.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Add to collection

Location

Subjects

Periods