La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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31 October 1916
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s.n. 1916, 31 October. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Seen on 28 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/sx6445jj89/
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LA MÉTROPOLE ONE PENNY WRONT : CENTIMES HOLLANDE : VIJF CONTINENT : DIX CENTIMES PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES Bureaux: 43, Ghancery Lane, W.C.—Téléphoné: Holborn 212. ABONNEMENTS : 1 mois, 3 sh. ; 3 mois, 9 sh. Etranger : 1 mois, 4 sh. ; 3 mois, 12 sh. 23me ANNEE MARDI 31 OCTOBRE ÎUIO No. 304 LA GRANDE GUERRE Progrès satisfaisants en Roumanie Situation inchangée dans la Dobrudja La Norvège répond à l'Allemagne s Les nouvelles du front roumain sont II; décidément meilleures depuis ces deux jS. derniers jours et le fait que nos alliés 1 sont parvenus à reculer 1 ennemi dans la }: grande partie de/ défilés montagneux P prouve que les secours russes sont arri-V vés, sans doute en grand nombre, et % que les premiers effets de la présence |fde la mission française se font sentir, fi il serait prématuré de crier à la vic-Boiré, car la première chose, et la plus ■nécessaire en ce moment, c'est de répa-Brer dans la mesure du possible les fau-i'ies qui peuvent avoir été commises. La situation dans la Dobrudja qui lue s'est pas sensiblement modifiée ne I donne lieu à aucun danger imminent, I si ce n'est celui de voir l'ennemi passer I le Danube en force, soit à Silistria ou 1 à Turtukai où le fleuve est le plus étroit. S Cette éventualité n'a aucune chance de K se produire aussi longtemps que von f. Mackensen ne peut compter sur un ap-Ipui intéressant de von Falkenhayn, dont j le plan était de marcher à sa rencontre [ après avoir surmonté les obstacles dans Iles multiples passes des Alpes transyl-Ivaines.| C'est donc sur le front de Transyl-■vanie que se décidera le sort de la Rou-I manie, et une fois le situation éclaircie | de ce côté, les Alliés — tous les Alliés — pourront agir, comme on aurait dû faire dès le début de la campagne roumaine, au mieux des intérêts immédiats | des nations alliées et non pour la satis-I faction de l'opinion publique d'une na-I tion isolée. L'offensive que les Roumains ont I commencée en Transylvanie et dans les t Carpathes a donné jusqu'ici des résultats | très satisfaisants : sur plus d'un quart de la frontière de la Moldavie et dans Iles Alpes, l'ennemi a été mis en fuite. I Les succès principaux furent remportés I dans les régions de Tolgyes et de Be-I kas, dans la vallée de Trotus, la vallée I d'Uzul, près de Dragoslavele et dans I la vallée de Jiul. Dans le défilé de Vul-I cain l'ennemi s'était avancé de trente-I deux kilomètres sur territoire roumain I dans l'intention de .s'emparer de la voie I ferrée de Tirgu Jiulin mais les Rou-[ mains entravèrent son plan et après lui 1 avoir infligé une sérieuse défaite- le mi-f rent en fuite dans la montagne. La | même chose se passa au défilé de la ■Tour Rouge où il fut rejeté d'une dizai-i ne de kilomètres. Mais suivant les dernières nouvelles Falkenhayn aurait re-| çu des renforts et il a repris l'attaque, j Le nombre de prisonniers capturés au f cours de cette dernière action s'élève à 900, se composant surtout de Bavarois f qui la semaine; dernière se trouvaient tau col de Vulcain. Le nombre total des [prisonniers est d'environ 2,100 et le bu-1 tin se compose de plusieurs batteries f de montagne qui ont été mises aussi-I tôt en action contre l'ennemi, des ca-| nons de campagne, des mortiers de [ tranchée et une trentaine de -mitrailleu-i ses. | Les combats continuent avec obstina-\ tion sur tout le front. Sur le front de l'ouest la situation cli-| materique reste très défavorable. De-| vant Verdun l'ennemi bombarde violemment la région de Douaumont et les ca-| nons. français' répliquent avec une vi-■ gueur égale. Sur la Somme les troupes britanni-; ques ont fait samedi et dimanche de | nouveaux progrès au nord de la route ïde Bapaume a Peronne, où ils capturèrent plusieurs tranchées importantes [au nord-est de Les Boeufs. Le commu-jniqué allemand reconnaît le fait tout en disant que les Alliés! tentèrent entre jGueudecourt et Les Boeufs une action svaste qui fut " généralement " repoussée.Dans le secteur français deux petites opérations exécutées dans la matinée donnèrent à nos alliés une partie de terrain dans le voisinage de .Sailly-Sallisel au nord-est et de Biaches dans le sud. Dans 1 après-midi les Allemands essayèrent de réagir au sud de ce dernier village, où après avoir par un bombardement sérieux préparé leur attaque ils montèrent à l'assaut en vagues épaisses en se servant de feu liquide, mais l'opération fut arrêtée par les barrages de " 75 " et l'ennemi dut réintégrer ses tranchées sans avoir obtenu aucun résultat.Suivant un communiqué serbe il y a eu une activité continue sur tout le front de Macédoine. Devant les lignes anglaises des patrouilles ennemies furent repoussées et les Français capturèrent le village de Gardelovo à dix-neuf kilomètres au sud de Monastir. S'il faut en croire le Secolo, de Milan, qui commente la jonction des troupes italiennes de Valona avec l'aile gauche de Sarrail " on peut s'attendre à de nouveaux et importants événements sur le front de Macédoine ". Les troupes italiennes sont arrivées récemment en grand nombre sur !e théâtre des Balkans et sans doute le général Sarrail compte faire une opération offensive dans le but d'alléger la pression allemande dans la Dobrudja. En Bukovine du Sud, au point de jonction des armées russo-roumaines, • les Russes ont abandonné quelques hauteurs dans la région de Dorna Vatra. Le Tidens Tegn apprend que la réponse de la Norvège est terminée et "a été remise hier à l'Allemagne. Le contenu de la note a été gardé secret et ne sera probablement rendu public que dans quelques jours. En Grèce les diplomates de l'Entente gardent le secret le plus profond au sujet de la situation qui semble cependant être entrée dans une phase plus favorable pour le roi Constantin, M. Vénizélos et l'Entente. Le roi, après avoir été en conférence avec les ministres de France et de Grande-Bretagne, a décidé de transférer au Péloponèse les troupes grecques de Thessalie et d'Epire, dans le but, dit-on, de fair^ disparaître les dernières méfiances des puissances de l'Entente. La dernière guerre Le 14 septembre 1869 s'ouvrait à Lausanne un congrès de la paix. On était alors moins blasé qu'aujourd'hui sur ce genre de manifestation ; mais l'on, n'était ni moins sincère ni moins convaincu. Victor Hugo prononça le premier discours. Le grand exilé, tout en appelant la paix de ses vœux, ne contesta pas qu'une dernière guerre fût nécessaire. De Bruxelles déjà, quelques jours auparavant, dans une lettre adressée emphatiquement " aux citoyens des Etats-Unis d'Europe ", il avait déclaré qu'il y aurait encore une guerre parce qu'il y avait encore une conquête à faire, celle de la liberté. A Lausanne, Victor Hugo introduit en quelque sorte la paix dans le monde par la guerre. Nous voulons l'immense apaisement des haines, s'écrie-t-il, mais cette paix, comment la voulons-nous ? La voulons-nous à tout prix ? La voulons-nous sans conditions ? Non ! nous ne voulons pas de la paix le dos courbé et le front baissé ; nous ne voulons pas de la paix sous le despotisme. Et il ajoute : " La première condition de la paix c'est la délivrance délivrance pour laquelle il entrevoit la nécessité d'une dernière guerre : Alors tout sera accompli. La paix étant inviolable, ' sera éternelle... Nous voulons que le peuple vive, laboure, achète, vende, travaille, parle, aime et pense librement et qu'il y ait des écoles-faisant des citoyens et qu'il n'y ait plus de princes faisant des mitrailleuses. Quatre jours plus tard, le poète prononçait la clôture du congrès sur ces mots : Tournons-nous vers l'avenir. Songeons au jour certain, au jour inévitable, au jour prochain peut-être, où toute l'Europe sera constituée comme ce noble peuple suisse qui nous accueille à cette heure. Il a ses grandeurs, ce petit peuple ; il a une patrie qui s'appelle la République et il a une montagne qui s'appelle la Vierge. Ayons, comme lui, la République pour citadelle et que notre liberté, immaculée et inviolée, soit, comme la Jungfrau, une cime en pleine lumière. Les Belges en exil L'excellente revue belge Questions, qui par ses attaches à la grande presse britannique a rendu à la cause belge de grands services, cite, sous la signature de M. Delche-valerie, ces traits caractéristiques et parfaitement regrettables au sujet de la réputation des réfugiés belges en Grande-Bretagne : " Voici ce qui se passe sur une des grandes scènes de Londres où l'on joue une revue. Un des deux comiques patentés de la maison voit entrer son compère. Celui-ci a l'air vanné, la mine ahurie, les vêtements en désordre. Et le premier l'accueille par ces mots qui donnent à l'auditoire quelques secondes de franche gaîté : " Tu as l'air d'un réfugié belge." Sur une autre scène, à deux pas de la précédente, un aoteur brandit une liasse de bank-notes, ce qui inspire à l'un de ses voisins du " plateau " cette réflexion : " Vous êtes encore ûn de ces réfugiés belges ! " Il ne peut être question de prendre au tragique ce qui ne veut être que divertissant. Nos amis anglais ont bien raison de s'amuser, et ils s'amusent d'ailleurs avec une facilité merveilleuse, ce qui témoigne d'une mentalité que la souffrance n'a guère affectée. Mais est-ce chose bien charitable et bien gentle-manlike de rire, par le temps qui court, aux dépens des réfugiés belges ? Il y a deux ans, le peuple anglais dans un élan magnifique leur faisait fête comme à autant de héros. Généralisation généreuse, mais sans doute excessive. Aujourd'hui, la généralisation a lieu en sens inverse. S'il y a parmi eux des brebis galeuses, elles deviennent le type représentatif du genre. Aussi bien nous serions curieux de savoir à combien de " réfugiés " d'hospitalisés " de chez nous il est possible en ce moment de brandir des banknotes. Peut-être certains de nos compatriotes, inconscients de la nécessité de s'adapter aux "mœurs insulaires, ont-ils parfois apporté dans certaines tavernes un vacarme malséant. Mais il ne faut pas confondre certains turbulents avec les nombreuses dizaines de milliers de Belges qui attendent dignement, tranquillement, dans une obscurité qu'ils essaient — en rencontrant combien d'entraves — de rendre laborieuse, la fin du grand drame. Le caractère anglais est pétri de bonté. Les revuistes qui l'an dernier encore célébraient la résistance belge dans leurs apothéoses ont trop d'esprit pour en être réduits à blesser dans le secret de leurs âmes nos compatriotes déracinés, en aiguisant contre eux une ironie imméritée. Les Belges qui ont dû quitter leur patrie ont beaucoup perdu et beaucoup enduré ; l'existence qu'ils mènent dans l'attente est précaire et pleine d'angoisse et d'alarmes intimes. Au moment de la reprise du sol natal ils peuvent appréhender de nouvelles pertes et des douleurs sans nombre. Notre peuple tout entier a volontairement accepté d'être un des plus cruellement frappés dans la grande épreuve. Nos amis anglais " réalisent-ils " que cette situation donne aux Beiges qu'ils hébergent le droit de prier qu'on attende au moins la fin de la guerre avant de se moquer d'eux ? " Flamands et Flamingants La Libre Belgique, la feuille patriote clandestine, qui continue à paraître malgré M. von Bissing et sa promesse d'une riche récompense à celui qui dénoncera ses auteurs, vient de publier son numéro 93 (octobre 1916). Dans un des articles de ce numéro, il est rendu compte d'un meeting de propagande organisé à Assche, gros village flamand du Brabant, par les partisans de la flamandisation de l'Université de Gand, sous la direction de l'autorité allemande. Alors que toutes les réunions ayant un caractère politique sont sévèrement interdites, les assemblées des pseudo-Flamands admirateurs de M. von Bissing sont non seulement autorisées mais encore protégées et encouragées par les Allemands. " En effet, dit la Libre Belgique, pour eux, rien n'est " verboten ". "Il y a quinze jours, ils arrivent à Assche à une centaine, tous flamingants de derrière les fagots. Ils descendent de voiture à la gare et en rangs serrés ils vont vers le centre de la commune en chantant à tue-tête le Lion de Flandre. La police allemande les laisse faire, en souriant "Ka-marades, tous Kamarades..." La troupe s'arrête au " Lion d'Or ", un cabaret qui se prête admirablement pour un meeting. " Dans cette localité flamande, pas un Flamand ne s'amène pour écouter les orateurs ou plutôt si, quelqu'un, le ff. commissaire de police est là pour interdire la réunion. " Ces messieurs, qui remplissent une mission nationale ont alors recours à la police allemande, qui met à la porte le ff. commissaire et autorise le meeting. Mais, comme pas un auditeur ne se présente, il faut bien lever la séance... " Huit jours avant, la même scène avait lieu dans une autre commune." L'ouverture de l'Université allemande Un discours de Von Bissing Comme nous l'avons annoncé, l'Université allemande de Gand a été solennellement inaugurée le samedi 21 octobre dernier. Voici en quels termes l'agence officieuse Wolff a fait part au monde de cet événement : Samedi matin, le gouverneur général frei-herr von Bissing a ouvert l'Université flamande de Gand, devant le corps professoral, accouru nombreux, le recteur Hoffmann en tête. Dans son discours inaugural, le gouverneur général insista sur le fait que l'Université de Gand rouvrait ses portes et que cet événement, salué avec joie, aura un retentissement profond, étant donné que la création de l'université flamande est une garantie pour la future culture spirituelle et un appui inébranlable pour l'existence de la Flandre. Il ne faut pas ici une université allemande, ajouta le gouverneur, mais encore moins une université française. Il faut une université néerlandaise qui plonge ses racines dans les couches populaires flamandes. Le recteur Hoffmann, dans sa réponse, dit que, actuellement, l'université est rendue à sa destination naturelle, puisque le flamand est une des langues dans lesquelles on enseigne. Par ce fait, une des plus nobles aspirations du peuple flamand est réalisée. C'est un idéal pour lequel la Flandre a souffert pendant quatre-vingt-cinq années. Aucune crainte, aucun calcul souvent exprimé n'ont pu tenir contre le raisonnement calme et pratique. Il n'existe au surplus aucune considération morale ou juridique qui ait pu retenir les professeurs de servir leur peuple. Aucun patriotisme intelligent ne pourra mettre obstacle à cette transformation. Au demeurant, la question est sans intérêt pour l'indépendance du pays et pour sa situation .intérieure. Il ne s'agit ici que du désir de la Flandre, que de ses droits, car l'université sera et restera flaman-do-néerlandaise. Elle ne servira qu'au développement intellectuel du peuple flamand et de la culture néerlandaise. Le peuple flamand était conscient de sa force. Il a augmenté en vérité son courage. C'est pourquoi il ne tolérera pas, quelle que soit la marche des événements, qu'urie main sacrilège soit portée sur son palladium. Le simple acte de transmission fut accompli en présence du gouverneur général, de son état-major militaire et civil, de M. Bratsz, représentant le chancelier von Beth-mann, et des représentants de plusieurs Etats fédéraux, parmi lesquels le ministre* de l'Instruction publique de Bavière. Le discours de von Bissing Comme la Métropole l'a annoncé la première, le baron von Bissing a prononcé à l'occasion de l'ouverture un discours-programme dont les Nouvelles ont réussi à se procurer le texte. Ce document est des plus intéressants, en ce sens qu'il établit avec éclat la collaboration d'une partie des flamingants belges à l'œuvre de désunion et de haine organisée par les ennemis de notre patrie pour le plus grand profit, du roi de Prusse. Von Bissing a commencé par établir que l'université est un monument de la politique flamande " représentée par moi ". Si naguère Gand était destiné à devenir un fief de la culture française, si l'on y a célébré avec fraças la fraternisation franco-belge, cette même Université, avec l'aide de Dieu — Gott mit uns ! — constituera désormais comme la colonne vertébrale d'une forte nationalité flamande. Après un historique — à sa manière — de l'université et du mouvement en faveur de sa flamandisation, au cours duquel le général allemand se garda bien de faire allusion aux gloires scientifiques qui ont illustré Gand et ont porté son renom et celui de ses élèves dans tous les pays du monde, grâce à la langue française, von Bissing a essayé de justifier en ces termes sa sollicitude pour l'université et l'agitation de certains Flamands dans le même sens : Moi non plus je ne crus pas devoir hésiter à entreprendre, aussitôt que les circonstances le permirent, les mesures préparatoires à la reprise des cours. Lorsque S. M. l'Empereur me désigna pour remplir les fonctions de gouverneur général en Belgique, il m'avait surtout recommandé de veiller au bien-être spirituel et moral de la population. On ne pouvait remédier à la triste situation sociale de la majorité flamande du peuple belge, sans encourager énergiquement les droits longtemps négligés des Flamands : ce n'était d'ailleurs pas la première fois que des Flamands avaient recours à un gouverneur allemand pour les aider. Pendant l'été de 18 r 4, on vit paraître devant le gouverneur général Charles-Auguste de Weimar, l'ami de Gœthe, des bourgeois de Bruxelles qui venaient le prier d'abolir le français comme langue officielle. Je ne pouvais douter un seul instant que les devoirs que la Convention de La Haye, elle aussi, m'imposait en ma qualité d'administrateur du pays, ne me donnassent le droit, non seulement d'ouvrir l'Université de Gand, mais aussi de la flamandiser, pour répondre aux vœux pressants de la Flandre et conformément aux droits des Flamands. Il ne s'agit pas de faire naître une université allemande, encore bien moins une université française, mais une université néerlandaise, ayant ses racines dans le peuple flamand et c'est dans ce sens que je salue avec une joie particulière ces messieurs qui sont venus de la Hollande, cette voisine et cette parente de la Flandre, pour faire partie du corps enseignant de l'université nouvelle. Puissent-ils travailler d'accord avec leurs collègues flamands à la réalisation des nombreux desiderata communs à toute la race basse-allemande (sic). Pour pouvoir accomplir les nombreux travaux, souvent pénibles, nécessaires pour assurer la réouverture, j'ai fait appel en Allemagne à une commission destinée à aider mon administration civile. Travaillant la main dans la main avec les Flamands et bien conseillée par des amis allemands et hollandais, cette commission a négocié les nominations et créé Vorganisation du nouvel établissement d'instruction, tout en suivant de très près l'ancienne organisation belge. Cette organisation, et particulièrement celle des écoles spéciales, sera complétée l'année prochaine. C'est ainsi qu'Allemands et Flamands se sont trouvés à l'œuvre ensemble, dans une mutuelle confiance et dans une parfaite entente. De Raet avait choisi pour épigraphe de sa première publication relative à l'université flamande ces mots . " Deux Walkyries, sœurs épiques, dominent le monde : la Pensée et l'Epée." Un décret admirable de la Providence a voulu que cette pensée, écrite en 1892, se soit vérifiée d'une façon singulière à l'Université de Gand. Celle-ci est née de la pensée de tant d'hommes inquiets du sort de la Flandre, à travers des années de luttes et de peines. Le Dieu de la guerre l'a tenue sur les fonts baptismaux, l'épée au clair. Puisse le Dieu de la paix lui être clément pendant de longs siècles. Sur ce souhait et dans la ferme confiance que l'Université de Gand saura en toute circonstance répondre aux vœux que nous formons pour elle et devenir l'asile de cette culture qui unit tous les peuples et de la science uniquement vouée à la recherche de la vérité, je remets l'Université aux soins dévoués de son recteur, de son administrateur et de tout le corps enseignant.Ajoutons pour finir que les étudiants de l'Université d'Amsterdam avaient décidé de ne pas envoyer de délégué à l'ouverture de l'Université allemande de Gand et que M. Camille Huysmans, député, conseiller communal de Bruxelles et secrétaire du Bureau socialiste international, l'un des signataires du projet de flamandisation, a déclaré le 15 octobre : " Il est évident que leur université est légale... aussi longtemps que von Bissing est là. Mais le premier soin des Belges au retour sera de détruire tout ce que les Allemands auront fait. Il se peut qu'on détruise ainsi quelque chose de bon, c'est possible, mais nous ne voulons pas de leur légalité." Voilà qui est parler ! Glaives rouges et cornettes blanches La Croix Le félon — quand il eut violé la Belgique, Déchirant les traités et méprisant les lois— Croyait tenir le monde entre ses pauvres doigts. Il fut très indigné de l'élan magnifique Des Anglais ; mais il dit : " Leurs canons sont [en bois I V Bientôt d'autres pays, dans un geste énergique, Se dressèrent devant le plus cruel des rois. Raillant ces défenseurs des libertés, des droits, Pour ses vieux courtisans il s'exclama, cynique : " Quand nous serons à dix, nous ferons une [croix ! " Le dixième allié vient de lever son glaive Et l'Entente bientôt partout triomphera !... Sur les monts vers lesquels sa convoitise erra La croix dont tu parlais, tyran, déjà s'élève : Demain, après-demain — qui sait ? — l'on t'y [cloûra ! Tandis qu'en ton pays la débâcle s'achève, Que tes gens sont vaincus dans le moindre com-Que l'Europe mail dit ton esprit scélérat,— [bat, Dieu s'apprête à changer ton audacieux rêve En un supplice affreux sur la croix que voilà !... Emile Mathy.

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