La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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20 January 1916
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s.n. 1916, 20 January. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Seen on 20 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/445h990677/
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WLA MÉTROPOLE," the mfiueatial Belgian oewspaper now eujoying the hospitality of â>fini&irô, was removed to this country after the destruction by the Germans of its Antwerp offices- Through its appearance in conjunction with this paper thousands of refugees from Antwerp and othèr parts of Belgium arc gble to obtain the latest Belgian news in their own language. LA MÉTROPOLE D'ANVERS, PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES. 23ME année JEUDI 20 JANVIER 1916. N°- 20. VERITE ! LA LETTRE DE L'EPISCOPAT BELGE A L'EPISCOPAT ALLEMAND.—"NOUS DEMANDONS LA LUMIERE," DISENT LES EVEQUES BELGES. Et afin que notre protestation ne se heurl pas à la vôtre, sans effet utile, nous vous di mandons de vouloir nous aider à instituer u ; tribunal d'enquête contradictoire. Vous désij ! BMCZj au nom de votre officialité, autant d [membres que vous le désirerez et qu'il von plaira de choisir ; nous en désignerons autan trois, par exemple, de chaque côté. Et non demanderons de commun accord, à l'épiscops l'un Etat neutre, de la Hollande, do l'Es jagne, de la Suisse, ou des Etats-Unis de voi oir nous désigner un superarbitre, qui présid mx opérations du tribunal. Vous avez porté vos plaintes au Chef Sui ême de l'Eglise. Vous n'ignorez pas les efforts que nou voiis faits, coup sur coup, pour obtenir d' 'ouvoir qui occupe la Belgique, la constitu ion d'un tribunal d'enquête. Le Cardinal de Malinès, à deux reprises, pa ;rit, le 24 janvier 1915 et le 10 février 1915 évêque de Namur, par une lettre adressée ai ouvemeur militaire de sa province, le I «il 1915, sollicitèrent La formation d'un tri unal, qui devait être composé d'arbitres aile ands et belges, en nombre égal, et présidé pa il délégué d'un Etat neutre. Nos instances 9e butèrent à un refus obstiné Cependant l'Autorité allemande était sou euse d'instituer des enquêtes. Mais elle le; ralait unilatérales, c'est-à-dire, sans valeu iridique. Après avoir refusé l'enquête, qu'avait de andée le Cardinal de Maiines, l'Autorité al mande se rendit en diverses localités où de; ■êtres avaient été fusillés, des citoyens paisi es massacrés ou faits prisonniers, et là, su: déposition de quelques témoins pris à la nturé ou sélectionnés avec discernement; er ésence, parfois, d'un représentant de l'auto :é locale, qui ignorait la langue allemande se trouvait ainsi forcé d'accepter et de signe: confiance les procès-verbaux, elle cru: mvoir asseoir des conclusions qui devaien' re ensuite présentées au public comme les saltats d'un examen contradictoire. L'enquête allemande fut conduite, en novem-e 1914, à Louvain, dans ces conditions. Elle l donc dénuée d'autorité. Aussi est-il naturel que nous nous tournions ss vous. la cour arbitrale que le Pouvoir occupant ius a refusée, vous nous l'accorderez, et vous us obtiendrez de votre Gouvernement la délation publique, que les- témoins pourront 'e invités par vous et par nous à dire tout qu ils savent, sans avoir à redouter de remailles. Devant vous, sous le couvert de Ire autorité morale, ils se sentiront mieux sécurité, et encouragés à déposer ce qu'ils t vu et entendu; le monde aura foi dans piscopat de nos deux nations réunies ; notre nmun contrôle authentiquera les témoigna-i et garantira la fidélité des procès-verbaux, •nquête, ainsi menée, fera foi. 'ous demandons cette enquête, Eminenees \ enérés Collègues, avant tout, pour venger onneur du peupïe belge. Des calomnies, rties de votre peuple et de ses plus hauts repentants, l'ont violé. Et vous connaissez, nme non?, l'adage de la théologier-moTa-h*; naine, chrétienne, catholique: sans restitu-pas de pardon : Non remittitur peccatuin, «rësfïtuatur ablatum. to peuple, par l'organe de son Pouvoir "Mjtte et de ses plus hautes autorités ®les, a accusé nos concitoyens de s'être ® sur des blessés allemands aux «frocités horreurs, dont le Livre blanc et le mani-,?,i ca'holiques relevaient ci-dessus le 3,1 nous opposons à toutes ces accusations menti formel, et nous demandons à faire preuve du bien fondé de notre démenti. -n revanche, pour justifier les atrocités omises en Belgique par l'armée allemande, ouvoir politicjue, par l'en-tête même du "e .ne' Die Volkerrechtswidrige Fùhrung ' wlgischen Volkskriegs, La# violation du des gens, par les procédés de guerre dii pie belge; les cent catholiques signataires 'Ouvrage: La guerre allemande et le catho-"me: réponse allemande aux attaques Çaises, affirment que l'armée allemande -i1 roiivée, en Belgique, en cas de légitime 80 contre une organisation perfide de Ms-tireurs. ous affirmons qu'il n'y a eu, nulle part, e'gique, uns organisation de francs-• s> et nous revendiquons, au nom de notre ma'r, national calomnié, le droit de faire la - 0 1 "ien-fondé de notre affirmation. s appellerez devant le tribunal d'enquête 3 . ou'e> qui vous voudrez. Nous invi-'ôis '■ ^ pomParaîire, tous les prêtres des iiieq^f ' c'es c'v^s prêtres religieux, ou eri^ «*nt mas8acrés ou menacés de mort, is in Ilat gescllossen," " on a tiré "; is lo ,ons tous ces prêtres à signer si mentV*tU ?Z' leur dépositi0*1 s°us la" foi du U] , ^««8, sous peine de prétendre que •, ^" clergé belge est parjure, vous devrez s Téei ® ,r> et 1° monde civilisé ne pourra dépi 'If r conclusions de cette 'solennelle uecisjvo enquête. llè^ue10"8 aj°utons. Eminenees et VénéTés us° a V. vo.us avez le même intérêt que ilt' ' a constitution d'un tribunal d'hon- Ca: rectp11011'"' aPPuyés sur une expérience iiw„' savons et nous affirmons que iiit enri ' ,ma?Ae s'es'i livrée en Belgique, en Mendie °! .d'ff®rents, à des pillages, à des icie, V 1 emprisonnements, à des mas-istice et • + Kacrilèges, contraires à toute Nous afB Ut senti'ircnt d'humanité. "Dimirif,*. r,monf cela, notamment, pour les *Utm p ont "es noms ont figuré dans nos astoralês et dans les deux Notes II. ,e adressées par les évêques de Namur et ci ;- Liège, respectivement le 31 octobre et le le n novembre 1915, à Sa Sainteté le Pape Beno: î- Xy, à S. Exc. le Nonce de Bruxelles, et au e ministres ou représentants des pays neutre s de résidence à Bruxelles. t, Cinquante prêtres innocents, des milliers d s fidèles, innocents, furent mis à mort; des cer ,t taines d'autres, auxquels des circonstances ir ;- dépendantes de la volonté de leurs perséci i- teurs ont conservé la vie, furent mis en dange e de mort; des milliers d'innocents, sans aucu' jugement préalable, furent faits prisonniers i- beaucoup d'entre eux subirent des mois d détention, et lorsqu'ils furent relâchés, le 3. interrogatoires les plus minutieux qu'il a avaient subis n'avaient relevé chez eu: - aucune culpabilité. Ces crimes crient vengeance au ciel, r Si, en formulant ces dénonciations, nou ; calomnions l'armée allemande; ou.si l'Autorit j militaire a eu de justes raisons de commande 2 ou de perinettre ces actes, que nous appelon . criminels, il va de l'honneur et de l'intérê national de l'Allemagne de nous confondre Tant que la Justice allemande se" dérobe nou r gardons le droit et le devoir de dénoncer e que, en conscience, nous considérons comaii - gravement attentatoire à la justice et à notr - honneur. 3 Le chancelier de l'Empire allemand, dans 1: r séance du 4 août, déclara que l'envahissemen du Luxembourg et de la Belgique était " ei . contradiction avec les prescriptions du droi _ des gens " ; il reconnut que, " en passant outr . aux protestations justifiées des gouverne _ ments luxembourgeois et belge, il commeitai . une injustice qu'il promettait de réparer ; e _ le Souverain Pontife, faisant inlentionellemen' • allusion à la Belgique—ainsi qu'il daigm le faire écrire à M. le ministre Van den Heu , vel par S. Emirience le cardinal Gasparri . secrétaire d'Etat—prononça dans son allocu tion consistoriale du 22 janvier 1915 ce juge ment irréformable :—" Il appartient au Po.ntif< , Romain, que Dieu a établi interprète souve rain et vengeur de la loi éternelle, de pro clamer, avant tout, que nul ne peut, pour quel que raison que ce soit, violer la justice." Depuis lors, toutefois, politiciens et casuis-tes essayèrent d'esquiver ou d'énerver ces paroles décisives. Dans leur réponse aux catholiques français les catholiques allemands se livrent aus mêmes subtilités mesquines et voudraient les corroborer par un fait. Ils ont à leur disposition deux témoignages; l'un, d'un anonyme qui a vu, dit-il, le 26 juillet, des officiers français en conversation au Boulevard Anspach à Bruxelles, avec des officiers belges; l'autre, d un certain Gustave Locliard, de Rimogne. lequel dépose que " deux régiments de dragons français, le 28e et le -30e, et une batterie ont franchi la frontière belge, le soir du 31 juillet 1914 e(t sont demeurés exclusivement sur le territoire de la Belgique pendant toute la semaine suivante." Or, !e gouvernement belge affirme " que, avant la déclaration de guerre, aucune troupe française, si minime fût-elle, n'avait pénétré en Belgique." Et il ajoute:—" U n'est pas de .. téJaaoigaage.lieanêteq-ui-p«isse-se dresser contre cotte affirmation." • Le Gouvernement de notre Roi accuse donc d'erreur l'affirmation des catholiques allemands.Il y a là une question do primordiale importance, à la fois politique et morale, par laquelle nous devrions éclairer la conscience publique. Que si, cependant, vous décliniez l'examen de cette question générale, nous vous demanderions de vouloir, tout au moins, contrôler les témoignages sur lesquels se sont appuyés les catholiques allemands pour la trancher contre nous. La déposition -de ce Gustave Loehard porte sur des faits aisés à contrôler. Les catholiques allemands tiendront à se laver du reproche d'erreur et se feront un devoir de conscience, de se rétracter, s'ils se sont laissés tromper à notre détriment. Nous ne l'ignorons pas, vous répugnez à croire que des régiments dont vous connaissez, dites-vous, la discipline, l'honnêteté, la foi religieuse, aient pu se livrer aux actes in-huœains que nous leur reprochons. Vous voulez vous persuader que cela n'est pas, parce que ceia ne peut pas être. Et, contraints par l'évidence, nous vous répondons que cela peut être, attendu que cela est. Devant le fait, il n'y a pas de présomption qui tienne. Il n'y a pour vous comme pour nous, qu'une issue: la vérification du fait par une commission dont l'impartialité soit et apparaisse à tous indiscutable. Nous comprenons sans peine votre disposition d'âme. Nous respectons, nous aussi, veuillez 1-e croire, l'esprit de discipline, de travail, de foi, dont nous avions si souvent touché les preuves et recueilli les témoignages chez vos compatriotes. Très nombreux sont les Belges qui avouent aujourd'hui l'amertume de leur déception. Mais ils ont vécu les événements sinistres d'août et de septembre : La vérité a triomphé de leurs plus intimes résistances. Le fait n'est plus niable: La Belgique a été martyrisée.Lorsque dés étrangers des pays neutres— Américains, Hollandais, Suisses, Espagnols— nous interrogent sur la façon dont la guerre allemande fut menée, et que nous leur relatons -certaines scènes, dont nous avons dû, malgré nous, constater l'horreur, nous erj atténuons l'impression, tant nous sentons que la vérité toute nue sort des limites de la vraisemblable.(A suivre.) LA FLAMANDISATION DE L'UNIVERSITE DE GAND. ♦ La " Vlaamsche Post" allemande du 7 janvier annonce que, contrairement à ce que son correspondant bruxellois lui avait écrit (voir la Métropole du 13 janvier) la flamandisation de l'université de Gand se fera, non après la cessation des hostilités, mais "aussitôt que c possible, en octobre, et qui sait peut être déjà r à Pâques." L'organe allemand dit encore:— j ^ Ce qui doit être considérée par nous comme x d'un poids extraordinaire, c'est " que la position avancée, dans le nord, de notre ennemie sécu-s laire, la France, est conquise et ne pourra jamais être reprise" (en majuscules dans le texte)... e Concevons bien ce que cette perte signifie pour [_ l'ennemi (sic), afin que nous puissions considérer dans sa plénitude la portée de notre (?) victoire. Toute la lutte flamande se réduisait en fait à ceci:—Les Flamands m&îtres ici, ou la. clique r franco-belge au pinacle. Nous voués à la mort, ou eux... La. race des traîtres au pays et au peuple, la race des vendus à la France," est condam-, née à disparaître d'ici à un quart de siècle. e ! On voit que les Flamands bochisés de Bel-s giqué n'y mettent pas de gfmts—puisque Gand s il y a. Ce qu'ils veulent, ce n'est pas tant une ( université flamande, mais- bien la mort violente par le fait de l'envahisseur étranger d'un centre de culture en Flandre, dont la renom-méé est internationale, m-ais dont l'existence 3 leur était insupportable, parce que son moyen 2 d'expression était le français, langue inter-r nationale de premier ordre e! langue nationale belge. t APRES GAND, ANVERS. On lit dans la "Vlaamsche Stem" alle- 3 mande du 13 janvier:— J1 est évident que ia flamandisation de tout 3 notre enseignement supérieur doit suivre celle de , l'université de Gand. Il n'est, en effet, pas acceptable que nous possédérons à Gand une université flamande (on sait que les sciences com-1 mereiale3 sont également enseignées à l'univer-t sité de Gand), et que celle d'Anvers demeurerait ! française ; une telle situation n'est pas imag'i-^ nable. Avant la guerre, lorsque la lutte pour le con-' quête de l'Aima Mater gantoise battait son plein, - on accordait peu d'attention à notre enseignement t commercial. On pensait avec raison que ce der-^ nier nous serait donné, pour ainsi dire, par sur-, croît, une fois Gand conquis. Il nous paraît, bien inutile de gâcher beaucoup 1 d'encre pour démontrer la nécessité d'un ensei- - gnement commercial dans notre propre langue, , d'autant plus que, pour oe qui concerne tout au _ moins Gand, nous nous trouvons déjà devant le fait accompli. La chose est claire pour tout bon Flamand:— ; Nous ne pouvons pas souffrir que, cependant que . la ville d'Artevelde peut se glorifier de la possession d'un temple de Dure science néerlandaise, il reste subsister à Anvers, ,1a Mecque du flamingan-tisme, une citadelle de francisation par laquelle l'effet bienfaisant de la première de ces institutions serait grandement paralysée. ; TERREUR FLAMINGANTE. Il y avait à l'école normale de l'Etat à Lierre un professeur dont le crime était d'être né en Wallonie, mais qui, pour le reste, paraissait être parfaitement à. la hauteur de sa tâche. Il fut dénoncé par les flamingants de Lierre aux autorités allemandes, qui, n'ayant Tien à leur refuser, s'empressèrent de déplacer le professeur et de le renvoyer en Wallonie. L'exemple est suivi. La " Vlaamsche Post " allemande du 7 janvier accueille une lettre anonyme dénonçant aux foudres des boches deux professeurs de l'école normale de Gand et " des professeurs " de l'Athénée Royal. Cette dénonciation est suivie de la note suivante:— ' La rédaction ne peut naturellement rien souhaiter de mieux que de voir tous les Wallonneaux éloignés d'ici et le pays flamand en possession exclusive de Flamands. Dieu fasse nue nous puissions commencer aussitôt que possible cette petite besogne. Ils "vont bien, les Flamingants de Belgique. Leurs procédés, en tout cas, sont d'une exquis délicatesse... MINISTERE NATIONAL. La "Vla.amsche Post" de Gand apprécie comme suit l'entrée de MM. Goblet d'Alviella., Hymans, et Vandervelde dans le cabinet belgé: L'union sacrée a déjà servi à beaucoup de choses, mais il faut pourtant que chacun sache ceci : aucun Flamand ue pourrait encore croire à la paix avec le gouvernement si trois Françisants venaient encore renforcer son caractère antiflamand.Vandervelde et Goblet sont des ennemis de la flamandisation de l'uni .ersité de Gand. Hymans est le chef du fransquillonisme parmi les libéraux. L'entrée de ce trio dans le ministère équivaudrait à une déclaration de guerre à. la Flandre. A titre documentaire, évidemment, et comme échantillon de l'étrange état d'esprit qui anime les Flamands bochisés en Belgique. EN AFRIQUE^ ORIENTALE. UNE VICTOPRE BELGE, L'agence Reuter vient de recevoir les pre-mieu-s détails d'une sérieuse défaite infligée aux Allemands près de la frontière d'Afrique orientale par une petite garnison belge. Celle-ci après dix-neuf heures d'une chaude lutte, repoussa l'ennemi supérieur de beaucoup en nombre et resta maître du terrain. Le 27 septembre dernier, à 5 heures 30 du matin, une troupe ennemie composée de 150 européens et 600 soldats réguliers et un grand nombre d'Askari auxiliaires, armés de Hotch-kiss, de Maxims, et de oauoné de campagne, attaquèrent à Luvdngia, la garnison belge de trois européens .et ISO soldats, avec un canon, soutenus par deux compagnies avec huit européens et trois mitrailleuses. Les Allemands attaquèrent désespérément; ils avaient déclaré que le drapeau allemand flotterait sur le poste avant la tombée du jour. Du côté belge les officiers et les hommes se battirent avec la plus grande bravoure. Les pertes se chiffèrent par un officier tué et un blessé, 29 soldats tués et 46 blessés. L'ennemi subit de fortes pertes. U enleva du champ de bataille un grand nombre de moirts et de blessés. Les Belges trouvèrent et enterrèrent un officier blanc, allemand, eit 66 soldats. Ils capturèrent également deis mitrailleuses, des fusils, des cartouches et de l'équipement. L'ennemi se retira sous le couvert de l'obscurité. LA GRANDE GUERRE. NOUVELLES PREMATUREES DE CAPITU LATION?-LES CONDITIONS SERAIEN'i TROP PENIBLES. — LES NEGOCIA TIONS ROMPUES. — APERÇU DES CONDITIONS. — UNE NOTI MONTENEGRINE. — LE GENERAI MARTINOVITCH CONTINUE L/ LUTTE.—L'ATTAQUE DE SALONIOUï COMMENCERAIT AUJOURD'HUI.—LE KAISER A NISH? —LES PERTES ALLEMANDES.—LA QUESTION Dl MALT ANGLAIS , EN BELGIQUE OCCUPEE. Suivant les dernières nouvelles, la " reddi tion sans conditions " de l'armée monténégrin* ne serait pas du tout un fait accompli, commi l'avait présenté le communiqué officiel d< Vienne. Les conditions de la capitulation, an nonce la T.S.F. officielle française, avaien' semblé tellement pénibles au vieux roi 1 ico las qu'il les avait jugées inacceptables, e: qu'en conséquence • « négociations avaient étc rompues. Le roi Ni"<vas, la famille royale, el le corps diplomatique se sont réfugiés er Italie. Lês "conditions" de la capitulation "sans conditions " se résument à peu près en ces quelques lignes: Les armes que l'armée monténégrine doit déposer comprennent toutes les armes à feu modernes comprises.'dans la technique militaire européenne, ainsi ciue les armes qui sont transmises de père en fils au Monténégro, et que porte tout Monténégrin. Le; Monténégrins aptes au service militaire doivent être rassemblés en une grande troupe et déposer littéralement leurs armes. Les mesures prises pour garantir la teddition complète des armes comprenaient une battue stratégique de tout le pays, traité comme une grande forêt qui serait examinée en long et en large de façon à empêcher la formation de bandes pouvant continuer par elles-mêmes la guerre de guérilla. Plus tard toute la population mâle serait envoyée dans un certain district. Cette mesure aurait été étendue aux hommes d'un âge avancé et aux femmes qui ont participé à la guerre, comme combattants ou pour assurer les communications; mais depuis quelque temps elles n'étaient plus payées et un certain nombre étaient retournées temporairement dans leurs foyers. La capitulation " sans conditions " comprenait la reddition de toutes les villes et villages, ainsi que de tous les moyens de communication, surtout les voies ferrées. Jusque fort tard mardi soir le gouvernement britannique n'avait pas été informé de la capitulation, ce qui s'expliquerait par le fait que le ministre de Grande-Bretagne se trouve à Podgoritza. En attendant, il semble difficile de concilier la nouvelle d'une rupture de négociations avec une dépêche de Rome apprenant de Cettigné que le drapeau blanc avait été hissé à Gra-hevo, où le roi Nicolas avait remis son épée au général (autrichien) Herlees. A ce moment le Roi devait déjà avoir signé la capitulation. En réponse aux critiques dont le roi Nicolas a été l'objet dans la presse italienne et française, 1© consulat général du Monténégro à Paris a publié une note suivant laquelle "il peut être considéré comme certain que le Roi et le gouvernement ont cédé parce que l'armée avait épuisé ses dernières munitions; la fuite même était impossible. L'ennemi était à la frontière; pas de possibilité d'échapper par mer, et en Albanie on aurait rencontré une hostilité invétérée. II est possible, continue la note, de pouisser à l'infini la discussion des conditions de capitulation dont les détails ne proviennent que de l'ennemi; on peut insulter les infortunés vaincus, mais cela ne diminuera en rien la réputation du vaillant petit Monténégro, ni 1-e rôle sublime d'héroïsme qu'il se flatter d'avoir joué dans la grande guerre." Le général Martinovitcli s'est placé à la tête des soldats monténégrins qui protestent contre l'action du roi Nicolas et qui formeront des bataillons spéciaux dans l'armée serbe. L'attaque projetée contre Salonique doit, paraît-il, commencer aujourd'hui même, s'il faut en croire-le correspondant du "Temps" à Salonique. L'attaque serait faite paT des Allemands et des Bulgares sur un front s'éten-dunt de Ghevgeli à Monastir, tandis que les Turcs, sous les ordres d'Enver Pacha et du feld-maréchal Liman von Sanders attaqueraient à l'est. Le général von Mackensen aura probablement le commandement suprême. En France le calme absolu règne. Le bulletin allemand annonce qu'un Taid aérien a été effectué sur Metz par les Alliés. Les bombes n'auraient causé que de® dégâts matériels. Le Kaiser, dit un télégramme d'Amsterdam, s'est rendu à Nish (!) où il a rencontré le roi Ferdinand. A la Chambre des Communes, M. Tennant a déclaré hier après-midi que les pertes totales allemandes s'élevaient jusqu'ici à 2 millions 535,768 hommes, dont 588,986 morts, 1 million 566,549 blessés, 356,153 prisonniers, et 24,080 morts de causes diverses. Quant à la question du malt de brasserie importé de Grande-Bretagne eai Belgique occupée, LoTd R. Cecil, en réponse à une interpellation, a déclaré que ce malt était assimilé aux produits alimentaires importés par la "Relief Commission in Belgium." La défense d'exportation de bière vers l'Allemagne était garantie. Le 8 janvier la commission avait reçu un approvisionnement d'un mois. MORT DE M. P, DAENS. On antionce, du Havre, que M. Pierre Daens, député d'Alost, est mort dans cette ville, à l'âge de 72 ans ; avec ce brave vieux disparaît la lignée des démocrates chrétiens. U reste, il est vrai, à la Chambre belge, l'abbé Fon-tayne. mais il n'y joue aucun rôle politique. M. Pierre Daens, dont le fils avait, paraît-il, été tué sur l'Yser, ne put survivre à l'émotion que lui avait causé cet événement. Il était le frère de l'abbé Daens qui fut, lui aussi, député, et entra le premier à la Chambre comme démocrate chrétien. LE CARDINAL MERCIER A ROME. Le Saint-Père a écouté avec la plus grande attention l'exposé du cardinal Mercier, écrit le " Petit Journal " à propos de la visite du cardinal à Rome. Puis il s'est fait donner des précisions sur quelques points du rapport, insistant tout particulièrement sur les mauvais traitements infligés aux membres du clergé belgê. A plusieurs reprises, Benoit XV a manifesté son ét-onniement et son indignation au > sujet de certains faits que les germanophiles f avaient soigneusement niés ou travestis. 1 On sait maintenant que ce n'est pas spontanément que le cardinal s'est rendu à Rome, mais bien sur l'invitation du Pape, qui l'a ■ mandé au Vatican afin d'obtenir quelques précisions qui lui permettront de juger et de se prononcer en toute connaissance de cause. La décision du Souverain Pontife ne saurait plus tarder. Sous quelle forme se prodnira-t-elle? C'est ce que j'ai demandé à quelques personnalités autorisés et ordinairement bien renseignées sur ce qui se passe au Vatican. Voici sur ce point les renseignements recueillis: Le Souverain Pontife, pleinement édifié par les arguments du cardinal, lui donnerait. avant son départ de Rome des instructions relatives à la publication d'un mandement que Mgr Mercier adressera, dès son arrivée, aux catholiques belges. Ceux-ci connaîtront ainsi la pensée et les sentiments de Benoit XV sur les procédés employés par les Allemands. On assure que ce 'mandement aura un grand retentissement dans le monde catholique. On dit aussi qu'une des conséquences du voyage du cardinal Mercier à Rome pourrait être d'amener le Vatican à juger dorénavant avec moins de sympathie et plus d'impartialité les actes de l'Allemagne. FLAMAND, WALLON, NE SONT QUE DES PRENOMS. Le ministre dè la guerre, M. de Broqueville, dont l'énergique volonté est de réaliser 1' " union sacrée dans tous les domaines," vient d'adresser la circulaire suivante à toutes les autorités militaires. Sa voix autorisée trouvera un écho dans toutes les consciences:— "L'expérience acquise durant la guerre actuelle a montré combien il était facile d'arriver, dans notre armée, à résoudre dans un esprit de concorde et d'union les difficultés pratiques qu'entraîne la coexistence des deux langues nationales. A aucune époque il n'y a eu dans les rangs une fusion plus étroite entre l'élément flamand et l'élément wallon, chacun n'ayant en vue que le bien de la commune Patrie. " Cette heureuse situation ne doit pas être transitoire. Pour qu'il en résulte un avantage durable pour notre chère Belgique, je souhaite ardemment que les chefs de tous grades se pénètrent de l'importance du résultat acquis et s'efforcent de lui faire donner tous ses fruits. " La loi sur l'usage des langues dans l'armée a posé des principes que je prie les chefs de rappeler de temps en temps à leurs sous-ordres, particulièrement aux sous-lieutenants auxilia-res récemment nommés; il convient que les communications intéressant la troupe soient faites dans les deux langues et que le soldat puisse être entendu dans la langue qu'il comprend le mieux. ' Les officiers doivent avoir à cœur de converser avec leurs hommes dans leur langue maternelle, afin d'exercer sur eux toute l'influence désirable; les circonstances rendent ce devoir particulièrement pressant, car le soldat vit exclusivement de la vie militaire et doit trouver dans son milieu même tout le réconfort moral dont il peut avoir besoin. "Les commandants de C.I.S.L.A., notamment, auront soin d'insister sur ce point et de faire comprendre aux candidats officiers que. la pratiqué du flamand constitue pour eux une condition essentielle de l'heureux exercice de l'autorité. Je prie les généraux et les chefs de corps d'encourager leur bonne volonté et d'en tenir compte dans les appréciations qu'ils portent sur leurs sous-ordres. " C'est tout particulièrement au cœur et à l'intelligence de nos officiers que je fais appel. Ils savent combien le soldat se sent heureux d'être compris par les chefs, qui remplacent pour liii la famille absente et qui le guident avec une fière bravoure dans les combats livrés pour la Patrie. "L'effort accompli trouvera sa récompense dans le sentiment du devoir rempli, ainsi que dans l'accroissement de la confiance et de 1' affection dont le soldat entoure son officier. " Les difficultés linguistiques disparaissent quand chacun fait preuve de bonne volonté et comprend l'étendue de ses devoirs. C'est pourquoi je compte, comme par le passé, sur la vigilance des chefs et sur le coeur de tous." AUX FIRMES BELGES ETABLIES EN ANGLETERRE, Continuellement, la Chambre dè commerce belge de Londres reçoit des demandes au sujet de firmes belges établies en Angleterre; nombreuses sont les firmes du Royaum-e-Uni qui sont disposées à entrer en relations d'affaires avec .es fabricants, industriels et commerçants belges. Pour satisfaire à ce légitime dés;r de resserrer les liens économiques entre alliés, la Chambre de commerce belge de Londres a l'intention de former un répertoire où nos compatriotes, hommes d'affaires, fabricants, négociants, etc., seront classés par nom et par profession. Les Belges, surtout ceux qui depuis la guerre ont trouvé à exercer en Angleterre leur activité dans le domaine économique, sont donc invités, dans leur intérêt, a se faire connaître, en mentionnant l'article qu'ils produisent, à la " Betgian Chamber of Commerce in London," 24, St. Dunstan's-buildings, St. Dunstan's HiE, B.C. Ils y trouveront un secrétaire aussi obligeant qu'actif M. Paul Dorchy. ECHOS. —♦ En Afrique orientais. L'inspecteur d'Etat De Meulenieertir a télégraphié au ministre des colonies que le lieutenant Paulin Gendarme, dont on n'avait plua de nouvelles depuis le début de la guerre, est prisonnier des Allemands en Afrique orientale. Le lieutenant P. Gendarme était chef de la commission belge de délimitation de la. frontière aniglo-belge voisinaint le Mpweto Moëro. Sa mission terminé il rentrait en Europe par le Dar-es-Salam où il aura été burpris par la déclaration de la guerre. Le lieutenant P. Gendarme est sain et sauf. Un concert belge au Queen's Hall. Un grand concert de musique belge (grand orchestre, chœurs et solistes) aura lieu au Queen's Hall, le vendredi 18 février, à. 2 heures 45, avec le généreux concours d'Eugène Ysaye, maître de chapelle du Roi, et d'Arthur De Greef, professeur au Conservatoire royal de musique de Bruxelles. Le concert sera donné sous le haut patronage de S.M. la reine Alexandra et la présidence d'honneur de Son Exc. M. Hymans, ministre de Belgique. Il est organisé par M. Lambotte, directeur des beaux-arts au ministère des sciences et dea arts, au profit de la Caisse de Secours des artistes belges, éprouvés par la guerre. Un comité de patronage -composé de personnalités en vue de la société et du monde musical anglais et belge, a été constitué et assurera le succès du concert. Society in aid of British and Allies' Artists and Musicïans. Mardi après-midi eut lieu au " Royal Auto» mobile Club " un charmant concert, au profit de l'œuvre susmentionnée, placée sous la présidence de S.A.R. la Princesse Louise, duchesse d'Argyll. Mme Juliette Matton y chanta en costume de l'époque des bergerettes du XVIIIa siècle, qui obtinrent auprès du publie particulièrement select le plus admiratif succès. Miss Margaret Cooper se produisit dans sesi chants avec piano; Mr. Ernest Groom fit apprécier avantageusement sa belle voix de baryton; M. Melsa joua avec grande habileté et1 sentiment les " Airs russes " pour violon de Wieniawsky. Enfin, Mr. Henry Ainley, le tragédien anglais, empoigna le public par ses récitations senties. Un petit orchestre, sous la direction de M. Hendrik Willems, le compositeur anversois, exécuta du Grétry, du Svendsen, iu Grieg, et les "Visions of my Country " de M. Willems lui-même. Mîes Ethel Attwood s'acquitta consciencieusement de son rôle d'accompagnatrice. NOUVELLES DU PAYS. Par ordre d'un des nombreux tribunaux da campagne les condamnations suivantes ont été prononcées :— 1. Siegmund Katz, commerçant, à Anvers: à six ans et un mois de réclusion; 2. Guillaume Franse, cultivateur, à Anvers; quatre ans et un mois de réclusion; 3. Gérard Dcwever, cordonnier, à Anvers: trois ans et six mois de réclusion; 4. Grégoire Crabbe, inspecteur, à Anvers, et Josèphe Lissen, vendeuse, à Anvers: chacun à deux ans et six mois de détention. Toutes ces condamnations ont été prononcées pour trahison en temps de guerre, dit une proclamation de von Huene en date du 4 janvier. <30 * * Le service de la recette et du contrôle des droits- du port d'Anvers donne pour la statistique de la navigation intérieure pouT l'annee 1915: à l'entrée, 9858 navires jaugeant 2,517,809 tonnes; à la sortie, 10,257 navires jaugeant 2,698,383 tonnes, Il,y avait eu en 1914, à l'entrée, 27,249 navires jaugeant 6,142,811 tonnes, et à la sortie, 26,172 navires jaugeant 5,959,933 tonnes. Il y a donc pour l'année qui vient de s'écouler une diminution, à l'entrée, de 17,391 navires d'une jauge totale de 3,625,002 tonnes, et, à la sortie, de 1915 navires d'une jauge totale de 3,251,570 tonnes. ON DEMANDE DES OUVRIERS DANS LE ROYAUME-UNI. Des ouvriers belges désirant travailler dans le Royaume-Uni sont informés que les " Board of Trade Labour Exchanges " (qui sont les seules autorisées par le gouvernement britannique de présenter des ouvriers belges aux patrons anglais) ont un grand nombre d'emplois à conférer surtout dans les industries agricoles et du génie civil. Des offres de service doivent être faites à la Bourse du Travail la plus proche du domicile; pour l'adresse, se renseigner au bureau des postes de la localité. Des Belges se trouvant dans les asiles de réfugiés à Londres peuvent s'adresser aux Bourses du Travail qui sont établies dans ces asiles; d'autres Belges résidant à Londres, à la Bourse du Travail chez " The War Refugees Committee," General Buildings, Aldwych, VV.C. (au premier étage). ANNONCES. 9 p^nce la ligne.—Joindre le montant aux ordres, e.T.p. Pnere de s'adresser directement a nos bureaux. 104, ohc©. lane, au premier. AUG. THEYS, artill-eur, A.40, 45 batterie, armée belge en campagne, désire correspondre avec.psr. Bonne anglaise. DEMOISELLE, de bonne famille belge, désire s'occuper d'un ou deux enlants l'après-midi, ou autre occupation; parlant français, flamand, et ayant de bonne^r, notions d'anglais.—Ëcr[re J. V., bureau du 'journal. DEXTISTRY.—VICTOR COTILS, d'Anveis (rue Quellin).—Consultations tous les jours de 2.30 a 6 heures.—Oxford-street 351. Téléphone, 2782 Mayîair. DELLÉ belge, bonne musicienne, désire faire connaissamce Delle anglaise pour piano deux on trois fois par semaine environ South Kensington.—Ecrire, bureau du journal. F. H- _____ IjlAMILLÊ belge demande fille de quartier pvadhant coudre: bonnes références exigées.—Ecrire 10, Lansdowne-road. Tunbridge Wells. Kent. REFUGIEE belge a oerdu sa poche en soia noire contenant 2 chapelete entre Piccadilly et Bromp-ton-road. Serait très reconnaissante à la personne qui 1* rapporterait, 78, Onslow-gardens, South Kensington. DÉCÈS. M and Mme. Constantin de Bom, d'Anvers, • 32. Prince of Wales-mansiotis. Battersci , irk, S.W.. ont la profonde douleur d'annoncer la mort de leur belle-mère et mère Mad'imo Vvr. S. G Robbin.v née ;< Londres !•

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This item is a publication of the title La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres belonging to the category Oorlogspers, published in Londres from 1914 to 1919.

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