La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1915, 01 May. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/4q7qn6040t/
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LA MÉTROPOLE B'ANVKRSL PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES. I 32me ANNÉE. SAMEDI 1 MAI 1915. N°* 121. ITgrande guerre. h bombardement de dunkerque— la flotte allemande n'est pas sortie —bombes sur l'est anglais—autour d'ypres—dans la peninsule de gallipoli — la hollande, et le saint-siege. Lg {ait principal de la journée d'hier a été le totalement de Dunkerque par dix-neuf obus nie gros calibre, qui ont fait soixante-cinq vic-^ dont vingt tués et quararrte-et-un blessés, et détruit quelques maisons, très probablement sans dommage d'ardre militaire. * U .presse de l'après-midi, rapportant ce bom- • annoncé par le communiqué officiel jançais, à une autre phrase du même commuai-,-ué. disant que des navires de guerre allemands ..u:eao été aperçus au large dp la côte belge, «t'ait attribué cette opération à une escadrille allemande qui se serait risquée ainsi à plus de , :J0 kilométrés do sa base navale la plus proche iWillemshavep) et à.inoins de 80 kilomètres de Douvres. E'taat donné l'importance de Dunkerque, cita-ddle-tortemjènt innée et base navale et aérienne j premier ordre, donc soigneusement gardée du cété de l;t 'm«r, ce bombardement naval paraisse; très, improbable, Dîûs la soirée, en effet, on a appris de façon rostivô qu'il y avait erreur. Lefe navires de guerre ..twçus su.r .Ja. côte belge étaient des cuirassés .','nclais bombardant Zeebrugge. et Dunkerque a ajusestdix-neuf • ob u s du côté; de la terre, comme , on: montré des observations. eu ballon captif et "i'aide» de reconnaissances aérienries. Il est Konc prpbable^que- les Allemands ont réussi à monter dans leur lignes, distantes de la forteresse •:;aïïçaiso d'une bonne vingtaine de kilomètres '-:yleme:nt, peut-être vers Dixmude, un ou deux • iDons dô gros calibre. Sans doute les aviateurs ■français ne .manqueront-ils pas de les localiser et ■ i les réduire bientôt au siloucc. Un bombardement"terrestre à une telle distance ne peut avoir Vie peu- de précision et ne saurait affaiblir la déïeiise dëHa citadelle dont la population civile supportera, sans doute avec calme une épreuve "oute tem poraire^ -. • D'autre part^ l'est anglais a derechef reçu 'la • rsito dSUiÇins' kérieiïs allemands. On ne sait ■pas.très exactement quel fut leur itinéraire. Sans 'ioutc- furent-ils favorisés par la brume intense [ flai: rognadt ici hier matin.. Quo'iqufil' en soit, cinq projectile» sont tombés ii fpCTrioii. 'incendiant trois maisons, et dix à Biiry v. l>i]m«».ds, détruisant trois bâtiments sur la placé du marché et en incendiant un quatrième. I!'ri^-;eiit ."pas do victimes, et quant au résultat militaire die l'entreprise,, on -peut l'évaluer très «actêînent à zéro. Le faible' nombre de bombes 'iiwes.et ■!,© fait que deux.localités seulement ont • Jalïèihtes,. tendrait à faire.croire que les engins lériens•"étaient des aéroplanes, encore que des moins prétendent avoir vu un Zeppelin. \ Il y a"pèu dé nouvelles du théâtre occidental <>ia: guerre.'. Dans la région d'Ypresj quoique ies, combats continuent, on paraît arrivé provi- ■ :re|nent à. une espèce de statu-quo. Le communiqué' belge indique-que nos troupes repous-eèrent avec succès, dans la nuit de mercredi à jeudi,' une attaque allemande dirigée de Steen-"wct;, et le communiqué do Paris annonce des progrès des troupes françaises vers la. même loca-li'cymais nous avons Ou raison de nous montrer prudents, hier, au su jet : de la reprise de Saint-lulicb par les Anglais, car elle n est pas encore confirmée. • Nous nvavons donc pas encore repris ont lo terrain perdu, et l'avance allemande a entraîné l'évacuation complété, par la, population yivilc,- d'Ypres et de Poperingue, qui sont malheureusement entrées tout à fatt dans la ligne de et doiiV bientôt, il ne-restera plus que des :uine.s._ . . .... Mans ce succès si faible'a été chèrement acheté par l'ennemi. " A Steenstrâete par exemple, quatre nijJp, Allemands avaient traversé l'Yperlée lors-'|Uî Partiîlêrie lourde belge détruisit le pont, coupa Jeur retraite, tandis que les shrapneÛs se mettaient à pleuvoir sur eux. Ceux qui vouaient, se rendre furent décimés par leurs propres mitrailleuses. XI convient en outre de relever à propos "line information curieuse de l'agence Wolff.iactuelle.nous apprend que "les journaux :ijlemands considèrent que le succès remporté à Yprés par les Allemands n'est pas sans impor-; née; au point de .vue tactique, mais est surtout •l'une grande valeur au point de vue moral." La distinction, comme on voit, est plutôt en faveur <;c ce dernier point de vue. Peut-on avouer plus clairement aue l'armée et le peuple allemand ont besoin de réconfort? >ur le reste du front occidental, rien de bien •aillant. La malheureuse ville de Reims a de nouveau été soumise à un bombardement terrible. Les batteries allemandes y ont déversé un ouragan de cinq cents obus, dont un grand nombre incendiaires. Les nombreux incendies ont heureusement pû être éteints avec rapidité. En Champagne, bombardement d'une ambulance, ''''i un chirurgien a été blessé. Aux Eparges, «tt'açue allemande repoussée. Les événements d'Orient tournent tout à fait Ti notre faveur. Les Turcs offrent aux Anglais no résistance désespérée dans la péninsule de ''âllipoli, mais ils né cessent de reculer. Le ' :trarq-uement' continue du reste, et la presse allemande . est forêé d'admirer la ■'érité avec laquelle s'opère une telle opération, joujours délicate. En outre, là flotte ne cesse de bombarder les farts pris ainsi entre deux feux. Il envient d'accepter avec circonspection les jiotfvelléé-'de "Rôme;ou d^ Athènes disant que toute - péninsule serait déjà entre les mains des Alliés et due les pertes turques s'élèveraient \ cinq mille hommes, mais ce que paraît certain, r;'esi, que de nombreux prisonniers sont déjà drivés à Ténédos. Sur le front russe, il semble qu'un statu-quo relatif règne. Il y a eu, sur plusieurs points du -ont, notamment dans les passes de Bihar et de Urowar,- èn Càrpathes. des duels . d'artillerie '•lolents, et des engagements de tirailleurs et d avant-postes, mais aucune action décisive. ^ur mer, une bonne nouvelle: un croiseur ^hplais'.a cant'uré lé grand liner allemand " Mace-'U?ma:' de la H.A.L., jaugeant 4350 tonnes et jûne. «p, course, que. s'était :echappé récemment Palrnas (îles Canaries) en l'absence du ' "X(jc espagnol qui", le. surveillait. D'autre W\ 10,1 ^'^s^arin svallemends ont coulé au nord près "dès 'Hébrides le charbonnier t dont-- l'équipage' fut- recueilli "par un . ainsi'que;: les chalutiers "Lilydale" ' wypagc Sàùf)'e.t " Stirling." (neuf victimes). -. Le V:\ûier américa iri.. •*•'..Çushinç- *' arrivé à Rotter-■iru, été àttàqdé nrerroredi''par un aviateur lemancl. qui" tut''lança, .deux bombes, mais sans -lire de dégâts. - :beau:^émps. les aviateurs ont du H lest® été actifs siir terre .également. Les Taube ',iv -"J/^b^rcKîà;Oompiégri'e dés... fils télé-pipnirjues,. nraj?'; Tes français ont fait njeill-ôufe '■esogne en dêtfU'isânt à Vic-sU-r-Aisne des dépôts ' murûtion "qui-.alimentaient les troupes de Première ligne entre Nôyon et- .Soissons. . En Jtalie, on voit des: symptômes guerriers . ans l'importance "qui "sèra-accordée le 5 mars, à , "î^ug^tion par* le roi du monument gari-^jçn <Je Quarte-près de Gênes, dans le fait que ooie 1 essence a été réquisitionnée à Rome et îpisjion de Mgr. Nolens a eu pour résul^t 'i creàîion .nrochaîne d'une légation hollandaise ^. Vatican» appelée à. rendre de grands CTi' cas. de guerre. L'activité de la flotte qui, , paraît vouloir abandonner I ti&l^"n.'cx^sée—-.pôuç..le. port bien abrité de AMERTUME ALLEMANDE. ILS NE SONT PAS CONTENTS î Le- "Tag,? de Beilin, fait les réflexions suivantes dont il est inutile de souligner l'amertume :— ^ Nombreux sont nos calculs, qui ont été déçus. Nous pensions que les Indes anglaises se soulèveraient au premier coup de feu qui serait tiré en Europe, mais en réalité des milliers d'Indiens ûont venus avec les Anglais pour nous combattre. Nous prévoyions que tout l'empire britannique serait mis en pièces, mais ses colonies se sont rapprochées de la mère-patrie plus que jamais. Nous nous attendions à une révolte triomphante dans l'Afrique du sud; elle n'a été qu'une faillite. Nous espérions des troubles en Irlandf, mais au lieu de cela l'Irlande a envoyé ses meilleurs soldats contre nous. Nous songions que le parti de la paix à tout prix dominerait en Angleterre, mais il s'est évanoui dans l'ardeur de combattre contre l'Allemagne. Nous estimions que l'Angleterre était dégénérée et incapable de peser dans la balance, cependant elle est notre principal ennemie. Le cas est le même avec là France et la Russie. Nous pensions la France dépravée et divisée et nous trouvons en elle un adversaire formidable. Nous avons cru le peuple russe trop mécontent pour se battre pour son gouvernement, et nous avons établi nos plans sur la supposition ■d'un effrondrement rapide» de la Russie, mais au lieu de cela, elle a mobilisé rapidement et bien ses millions d'hommes, son peuple est plein d'enthousiasme et sa puissance est écrasante. Ceux qui nous ont menés dans toutes ces erreurs ont mis sur leurs épaules une lourde responsabilité. LE PRINCE DE BOLOW. UN PORTRAIT EN PIED. Le prince de Bùlow, qui joue en ce moment à Rome un des derniers atouts dont dispose encore son maître Guillaume II, ne serait-il pas le grand homme d'Etat, le subtil et madré diplomate pour lequel les journaux le font passer-? En tout cas, il n'a pàs toujours été prophète en son. pays. Voici, en effet, le. jugement que porte sur lui M. Rudolf Martin, ancien conseiller de gouvernement, dans un livre intitulé " Deutschc Macht-haber " (Potentats allemands), qui a paru il y a quelques années et qui a l'ait grand bruit de l'autre côté du Rhin:— Bernard de 'Bùlow n'est pas un grand homme et il est peu probable qu'il se considère lui-même comme tel. Il sait qu'il n'a jamais connu à fond ni les tarifs douaniers, ni les traités de commerce, ni les finances de l'empire. Le prince de Bismarck, lui, était de cent coudées supérieur dans toutes les questions économiques, sociales et financières. Bismarck approfondissait lui-même tous les problèmes financiers, agricoles, industriels, commerciaux^ et sociaux, avec le désir d'apprendre, l'énergie et l'irH sbittçt. .du grand homme d'Etat,. C est la raisori pour laquelle Bismarck n'a jamais dépendu de ses conseillers, tandis que Bùlow a presque tou-, jours dépendu d'eux. Guillaume II lui-même, lorsqu'on 1897 il fit de son ambassadeur à Rome le chef de sa politique étrangère, était beaucoup plus versé dans toutes ces questions que son nouveau ministre. Et malgré toute son habileté et toute sa souplesse diplomatique, Bùlow n'a jamais pu cacher à l'Empereur qu'il vivait au jour le jour et qu'il manquait totalement de vues d'eusemble.# Voilà pourquoi l'empereur a toujours .tenu en médiocre estime les talents politiques de Bùlow. Pourquoi l'a-t-il envoyé à Rome, alors? DANS LE GRAND DUCHE. LA HAINE DE LALLEMAND. AMSTERDAM, 26 avril.—Un Luxembourgeois parvenu à arriver ici a fait d'intéressantes révélations sur l'occupation du grand duché de Luxembourg par les Allemands:— Les correspondances du Luxembourg publiés par certains journaux neutres, a-t-il dit, donnent une idée fausse -de la situation. A les .lire, on a l'impression que les Luxembourgeois sé soumettent assez aisément au joug ennemi. Certes, . quelques feuilles luxembourgeoises font leur possible pour raffermir cette fausse impression: il en est même qui dosent carrément qu'elles verraient avec plaisir le grand-duché faire partie de l'Empire allemand. En réalité, le peuple luxembourgeois a senti profondément l'affront que lui a fait l'Allemagne et beaucoup de germanophiles, qui réagissaient de toute leur force contre l'influence française, avant la guerre, ont changé tout à fait d'opinion. Notre peuple, un des plus pacifiques du monde, est animé aujourd'hui d'une haine sourde contre tout ce qui est allemand. Moi aussi, j'ai appris à voir l'Allemagne sous son vrai jour, et je la trouve terrible. Voilà des_ mois que les militaires allemands ont institué chez nous un régime de terreur : notre liberté individuelle, le plus précieux trésor de notre peuple, n'est plus qu'un souvenir; un simple soldat prussien peut imposer sa loi, désormais, à un bourgeois libre, dans son propre pays. La jouT où le Luxembourg sera délivré de la dominàtion allemande, des faits seront mis en lumière qui indigneront à coup sûr l'Europe. Pour le moment, aucune nouvelle ne saurait sortir de notre pays entouré de territoires conquis. La censure allemande veille 1 Plus tard en apprendra combien nous fûmes oppressés, comment nos droits ont été foulés aux pieds, pourquoi nous avons dû plier sous la force. Et la misère règne partout. Le commerce, l'industrie sont arrêtés. Pour ce qui concerne les réquisitions, nous devons céder ce que nous avons de meilleur à ceux que nous considérons comme des ennemis mortels et auxquels nous souhaitons, du fond de notre coeur, une défaite définitive. Le gouvernement allemand mentionne avec ostentation la petite indemnité ridicule qu'il nous a octroyé; comme si toutes ces souffrances, toutes ces humiliations sauraient être payées! Si les Allemands croient ceci, s'ils supposent nous gagner à leur cause de cette manière, ils connaissent fort mal le peuple luxembourgeois. . A diverses reprises, cette haine s'est déjà manifestée publiquement; dans les districts frontières des émeutes ont lieu fréquemment,, et bien qu'on les réprime facilement, ces révoltes s'accroissent de jour en jour. Plusieurs de .nos compatriotes ont été fusillés déjà pour espionnage. La plupart furent dénoncés aux autorités militaires par des Luxembourgeois germanophiles. L'enquête se fait toujours secrètement ; personne ne peut contrôler la marche du procès. Nous sommes tout simplement traités comme un peuple conquis ! Le peuple, du reste se mélie de nos ministres, il n'oubliera jamais l'attitude pitoyable qu'ils ont eue devant l'oppresseur. Aussi attendons-nous avec impatience le jour où nous serons débarrassés du joug allemand insupportable et où notre bien-être temporairement détruit rescussitera. — M. de Bue, questeur de la Chambre des représentants, a été condamné à trois ans de prison et à cinq mille marcs d'amende par les autorités allemandes pour avoir communiqué aWc lç gouvernement belge. LA DEFENSE DE LA NEUTRALITE BELGE. SES CAUSES DETERMINANTES Des notes concordantes qui, de la presse allemande et autrichienne, tendent à se répandre dans les pays neutres, traduisent, depuis un certain temps déjà, une conception de l'attitude de la Belgique, contraire à la réalité des faits. Dans une chronique de la guerre, la "Nouvelle Presse libre" de Vienne écrivait, par exemple, le 24 février 1915:— ... les Anglais, par toutes les promesses possibles, ont bien poussé la Belgique à risquer cette audacieuse entreprise de la résistance armée, mais ils ont ensuite laissé dans le bourbier, le pays qui comptait sur leur secours. . . . Dans une note récente, répondant à un discours prononcé , à Londres le 22 mars 1915, par Sir Edward Grey, la " Gazette générale de l'Allemagne du Nord," organe officieux, écrivait parallèlement que:— Si 1a Belgique a été impliquée 'dans Ja présente guerre, c'est Sir Edward Grey seul ("einzig und allein") qui en porte la responsabilité; c'est lui qui a déterminé le gouvernement belge à s opposer à l'entrée des Allemands (Livre bleu anglais, No. 155), alors que le roi des Belges se bornait à demander une intervention diplomatique pour garantir l'intégrité de la Belgique (Livre bleu anglais, numéro 153). Plus récemment encore, Herr von Jagow, secrétaire d'Etat allemand aux Affaires étrangères, déclarait dans une interview publiée par la presse américaine et reproduite dans la presse allemande (voir notamment " Berliner Tageblatt," du 1er avril 1914), que:— ï^a Belgique a été entraînée dans la guerre par l'Angleterre, tandis que l'Allemagne désirait no" pas mêler le pays au conflit et sauvegarder son indépendance et sa neutralité. De semblables paroles tendent à faire croire que la Belgique, incitée et ciroonvenue par la Grande-Bretagne, n'aurait offert de résistance armée à l'Allemagne que sur les solicitations de la Grande-Bretagne. Il y a lieu de confronter cette opinion avec les faits. La Belgique, sommée par le gouvernement impérial, d ouvrir ses frontières aux armées allemandes, s'y refuse. Elle se voit, par là, traitée en ennemie par l'Allemagne, dont les troupes pénétrent do force sur son territoire. Ce refus, 1a. Belgique s'y est résolue "seule," et en complète indépendance." Les faits le demontTent sans conteste. "lout d'abord la réponse du gouvernement belge a la sommation allemande se justifie par des raisons excluant toute influence étrangère; elle était impérieusement dictée à la fois par le devoir imprescriptible^ de la neutralité et par la considération des intérêts supérieurs du pavs. « .^gouvernement belge, en effet, n'avait pas le çiroit cie permettre la violation de son territoire, 1 out-il voulu. Par le traité de 1839, la Belgique s est engagée à l'égard do la Grande Bretagne 1 Autriche-Hongrie, la France, la Jrrusse, la Russie, non seulement à ne jainals sortir elle-meme de sa neutralité, mais à défendre celle-ci en cas d attaque, par tous les moyens en son pouvoir, et, par conséquent, à empêcher les troupes de 1 un quelconque de ses garants de frontières pour en attaquer un autre, était la, pour elle, non seulement un droit comme Ltat souverain, mais une "obligation"' contractuelle absolue, et à laquelle il ne lui était pas loisible de se soustraire, ni à son gré, ni au gre de 1 Allemagne seule. nto?f'a^itr0 ."l'intérêt supérieur" du pays était rl accord avec son devoir pour commander au gouvernement belge de répondre négative-nient a. la sommation allemande. lSn presenee do cette sommation et de la violation do frontière qui la suivie, la Grande-Bretagne, la Franco et a llussie. puissances solidairement garantes de tralite belg° aux côtés de l'Autrielie-Hon-gne et de la Prusse, eussent été justifiées à s'op-poset d office a la violation de cette neutralité, c est-a-dire qu'en accédant injustement à la proposition allemande, le gouvernment belge n eut tout de même pas évité au pays les maux et les ruines de la guerre. En outre, il l'eut expose inévitablement, après la conclusion de la naix, a un assujettissement politique vis-à-vis de la partie victorieuse; il l'eût enfin discrédit dans le monde, par sa déloyauté. La succession des événements démontre avec non moins d evidence, l'indépendance absolue avec laquelle le gouvernement belge a pris la dé-tennination de défendre la neutralité du pays. Quant au texte des documents, il démontre que le moment venu, ce n'est pas seulement à l'intervention diplomatique, mais bien aussi à l'intervention armée des puissances garantes que la Beleique a fait appel. C est le " 2 août 1914, à sept heures du soir " que le ministre des Affaires étrangères de Bel-gique reçoit, des mains du.ministre d'Allemagne a, Bruxelles, la note demandant libre accès sur le territoire belge pour les troupes allemandes (Livre gris belge, No. 20). Cette note porte lai mention : " 1res confidentiel"; elle est traduite en français; son caractère impératif, et la menace directe qu'elle contient à l egard.de la neutralité belge, sont, pour le gouvernement belge, tout-à-tait inattendues"; encore quelques heures auparavant, le ministre et l'attaché militaire d'Allemagne se portaient garants des dispositions amicales de l'Allemagne envers la Belgique. Un conseil des ministres est réuni d'urgence, auquel sont convoqués les ministres d'Etat; il se rient à neuf heures sous la présidence du Roi; il délibère, il prend une décision; la réponse négative est rédigée 1a. nuit même: elle est remise le lendemain S août, " à sept heures" du matin, c'est-à-dire, " dans le délai de douze heures," ex-traordinairement court, fixé par la note allemande. (Livre gris belge, No. 21.) Dans ce court espace d'une seule nuit, il était matériellement impossible que la Belgique fût l'objet d'aucune sollicitation étrangère, sur la base de la brusque initiative prise par l'Allemagne. ni même que. le gouvernement belge prît avis à l'extérieur sur la conduite à tenir, ou qu'il s'assurât avant de délibérer de l'appui des puissances garantes de la neutralité belge. Dans la même journée du. 3 août, le ministre des affaires étrangères de Belgique informe télé-graphiquement les représentants du pays, à l'étranger, de là demande faite par l'Allemagne et de la réponse qui vient, d'v être spontanément donnée. (Livre gris belge, No. 23.) L'une et l'autre sont pQrtees alors seulement à. la connaissance de Sir Edward Grev. par la légation de Belgique à Londres. Le cabinet anglais se réunit. Le ministre de Belgique auprès de S. M. Britannique apprend de Sir Edward Grey, que si la neutralité belge est violée, c'est la guerre avec l'Allemagne. '• (Livre gris belge. No. 26.). Le roi des Belges, dans un télégrame adressé au roi d'Angleterre, fait appel à l'intervention diplomatique du gouvernement britannique pour la sauvegarde de la neutralité de la Belgique. (Livre bleu anglais. No. 153; Livre gris belge, No. 25.) Le 4 août, à 6 heures du matin, M. de Below Saleske, ministre d'Allemagne à Bruxelles, informe M. Davignon, ministre belge des affairés étrangères que, par suite du refus opposé par le gouvernement du roi Albert, au libre passage des armées impériales, celles-ci, pénétreront, au besoin de force, en territoire belge. (Livre gris, No. 27.) Quelques heures après, dans la même matinée, Fétat-major belge reçoit la nouvelle de 1a. viola-i tion du territoire.- Un conseil des ministres se j tient à Bruxelles et décide de faire appel, pour la-j&ç'fcefflse du territoire belge, au concoure aimé ENTRE FEUILLES DE CHOUX. 11 QUERELLES POLITIQUES EN BELGIQUE ! BRUXELLES, 15 avril.—Les feuilles de choux ^ poussent en Belgique, grâce à l'engrais allemand, ( comme eût dit l'autre. Et elles gagnent de l'ar- ^ gent belge aussi, puisque leur page d'annonces est généralemènt bien remplie. Elles ont, avec un ensemble remarquable, vilipendé tous les ( Belges qui avaient préféré l'exil à la botte prus- ] sienne, mais, sitôt un de ces fugitifs décédé, le ( journal, moyennant finances bien entendu, ouvre ( ses colonnes et verse, avec 1' R.I.P. traditionnel, , quelques lourdes larmes de crocodile. L' "Ami * de l'Ordre boche" a la spécialité de ramper aux I pieds de ceux qui le paient. En ce moment, nous assistons au spectacle curieux de ces mauvais patriotes qui se mangent le nez. Es se jettent les uns sur les autrés et s'adressent souvent de dures vérités. 1 "On" vient de lancer à Bruxelles le "Progrès libéral," une feuille qui ne vaut pas mieux que i " L'Ami de l'Ordre." A présent, ces deux soutiens de la Kultur croisent le fer. Et comme le canard namurois a été touché il riposte en ces termes:— Le nouveau journal qui paraît a Bruxelles depuis une douzaine-de jours sous le titre " Le Progrès libéral" a sans doute un fort mauvais caractère. Il n'était pas né de six jours qu'il changeait déjà d'aspect (nous parlons ici de caractères typographiques), mais, s il fit toilette un peu plus sérieuse, il ne modifia pas sa faççn d'agir. ] Ainsi, sous prétexte de défendre sou "titre" 1 politique contre les critiques de libéraux bon < teint qui trouvent avec raison que ce n'est pas le i moment de faire de la politique et de ressusciter < les anciennes querelles de partis, l'enfantelet, < après toutes sortes de mauvaises raisons, finit par ] dire que c'est la faute à la Société Saint-Paul et ] à... 1' "Ami de l'Ordre." Nous ne nous attendions pas à celle-là, et nos j si nombreux lecteurs, pan-mi lesquels il y a autant do libéraux et de socialistes que de catho- ■ liques, c-n seront aussi surpris que nous-mêmes. Tous, en effet, nous rendront le témoignage que, depuis la guerre-dont nous souffrons tous et qui nous a tous réunis en un cœur et une âme patriotiques, nous nous sommes scrupuleusement abstenus de toute polémique, de toute allusion à nos querelles politiques d'antan, qui, vues d'aujourd'hui, nous apparaissent singulièrement mesquines et outrées. Souvent même, nous avons exprimé le vœu que, sous ce rapport comme sous , bien d'autres, la. guerre nous soit profitable à tous. Revienne le bonheur de jadis, et tous nous nous efforcerons de l'embellir encore par plus de charité et de support mutuels. Et maintenant, quoi que dise, quoi que fasse le journal dont nous venons de parler, il. ne nous fera pas dévier de la voie que nous nous sommes tracée et qui suivent avec nous tous les., bons citoyens. . . Cette querelle est au moins comique- et 1' "Ami de l'Ordre," qui n'en est pas à sa première boulette, tombe dans le piège des Allemands qui n'ont èncouragé la parution du " Progrès libéral " que. pour-jeter, la zizanie parmi-les 'Belges restés au pays! ; , de celles des puissances garantes .'çuï Pappui desquelles il est encore' permis de compter, (Livre gris, No. 40) ;. l'angoisse est grande, à Bruxelles, sur la réponse, qu'elles feront a cet appel j 1 armée b.elge à ce moment eomba.t déjà. Le même joui-,, le gouvernement belge apprend quelles sont les Intention de.la. Grande-Bretagne. D'une part, S'r. Edward Grey. fait informer Le gouvernement belge à Bruxelles que "si l'Allemagne exerce une pression dans le but d'obliger la Belgique à abandonner son rôle de pays neutre, le gouvernement de S. M. Britannique s'attend à be que la Belgique résiste par. tous les moyens possibles " ; et il ajoute que " le gouvernement de Sa Majesté Britannique, dans ce cas,.est prêt à se joindre à la Russie et à la France, ' si la Belgique le désiré,' pour ' offrir ' au gouvernement belge une action:commune en vue de résister aux mesures de force, 'employées' par l'Allemagne contré la Belgique." (Livre gris belge, No. 2S.) D'autre part, le gouvernement belge apprend par son ministre à Londres que le ' gouvernement britannique a fait simultanément même communication aux:'trois royaumes de Norvège, Hollande et Belgique. (Livre bleu anglais, No. 155 ; Livre gris belge, No. 37.) Le lendemain, 5 août, le ministre. d'Angleterre à Bruxelles porte enfin à la connaissance du gouvernement belge que " le gouvernement de S. M. Britannique considère l'action- commune dans le but de résister à l'Allemagne comme étant justifiée par le traité de 1839." (Livre gris, No. 48.) C'est alors " pour la première fois" que l'attitude de la Grande-Bretagne à l'égard de la Belgique est définie de façon • précise et que le gouvernement belge est assuré du concours dft ses armées. Il ressort de la simple énumération de ces faits successifs : lo. Que la réponse de la Belgique à l'ultimatum allemand avait un caractère évident de spontanéité. 2o. Que, dès ce moment et dans ce refus même, le gouvernement belge signifiait à l'Allemagne, ctre fermement décidé à repousser " par tou9 les moyens en son pouvoir," toute atteinte à 6on droit. (Livre gris belge, No. 22). 3o. Que, si • dans son télégramme du 3 août, adressé au roi d'Angleterre, le roi des Belges se bornait à faire appel à l'intervention diplomatique du gouvernement britannique (Livre bleu anglais No. 153 ; Livre gris belge. No. 25) c'est qu à ce moment le gouvernement allemand n'avait pas encore signifié^au gouvernement belge qu'il "mettrait à exécution " les menaces contenues dans son ultimatum du 2 août, et qu'aucun fait de guerre ne's'était encore produit. 4o. Que la notq anglaise du 4 août, informant le gouvernement belge que " le gouvernement de Sa Majesté Britannique s'attend à ce que la Belgique résiste ' par tous les moyens possibles ' " à la menace.de l'Allemagne dirigée contre la neutralité belge (Livre bleu anglais, No. 155, Livre gris belge, No. 28) est " postérieure " à la résolution prise et signifiée la 3^ août par la Belgique d'en agir ainsi, et même • à la note de M. de Below Saleske, ministre d'Allemagne à Bruxelles, signifiant çette mise à exécution des menaces contenues dans l'ultimatum allemand du 2 août. 5o. Que cette même note .anglaise du 4 aoiit a fait connaître " pour la - première fois " au gouvernement belge les "intentions" du gouvernement britannique, dans, le cas d'uhe violation de la neutralité de la Belgique.- et qu'à ce moment, les troupes allemandes avaient " .déjà franchi- la frontière et se heurtaient à la 'résis tance énergique de l'armée belge. t-lo. Que le gouvernement belge a. attendu que les forces armées de l'Allemagne eussent pénétré sur le territoire belge, pour " faire appel." le 4 août, à la coopération armée de la Grande-Bretagne. de 1-a France et - de Russie, en leur qualité de- garantes, en vue de défendre le territoire belge. (Livre gris, No. 40.) 7o. Que le gouvernement belge a eu connaissance le 5 août seulement—à " un moment où l'armée belge combattait depuis plus de vingt-quatre heures—de la réponse de l'Angleterre à cet appel-et de sa "décision de coopérer effectivement" à la défense de la neutralité de la Belgique. (Livre gris belge* No. 48.) L'ensemble de ces faits démontre avec évidence que le gouvernement belge s'est résolu "seul." "en pleine indépendance et en dehors de toute influence. étrangère," à repou&scr par tous les moyens en son pouvoir, toute violation de la neutralité la.Belgique.; .ES AGIOTEURS EN BELGIQUE. UN GRAND DANGER. BRUXELlII, 15 avril.—Ce n'est pas seule-dent dans la capitale qu'opèrent les agioteurs. )epuis peu de temps, un nombre considérable ['agents " accapareurs " parcourent le sud de la ''landre orientale pour racheter partout les pièces l'or à des prix fabuleux et récupérer après un opieux bénéfice pour eux-mêmes sur le marché, lier encore on payait 10 et même 16 pour cent le prime. Le particulier qui Cédait 100 francs L'or, recevait donc 110 et même jusque 116 ranes de billets de banque ; en certain endroit, à Jinove, on a même vu payer 121 francs pour .00 francs d'or î Cette prime déjà énorme risque d'augmenter ncore, si on laisse les agioteurs continuer libre-nent leurs agissements. Ces agents achètent l'or pour le livrer à des irmes centrales à Bruxelles qui le fournissent lux-mêmes à l'étranger. Le fait de raréfier l'or, [ui était déjà si peu abondant en Belgique, l'attribue pas une valeur supérieure à ce métal-lui'constitue la base du système monétaire; ce l'est pas l'or qui augmente de valeur; c'est le lapier avec lequel on le paie qui perd de son prix :onventionnel. En effet, si 100 francs en or >nt une valeur de 121 francs en papier, cent rancs en papier ne valent plus que 83 francs en u-; si notre papier dipiinue de valeur, le prix des narchandises doit augmenter en proportion et mncipalement celles qui nous viennent de 'étranger, puisque le règlement de nos comptes iveç lui tient évidemment compte de la valeur attribuée à notre papier-monnaie. Il en résulte lue puisque dès maintenant tout renchérit, cette :onsequence . atteint principalement le petit, 'ouvrier; car son salaire n'augmentera pas en îroportion, bien au contraire. Au surplus, cette exportation d'or est fort dangereuse pour nous autres Belges. . . Personne n'ignore que notre pays fait partie le l'Union monétaire; instituée le 23 décembre 1865 et renouvelée en 1885. C'est une conyen-ion entre la Belgique, la France, la Suisse, 'Italie et la Grèce d'avoir le droit d'émettre des Dièces d'argent, du même poids et frappées avec les alliages identiques. Si .cette Union venait t être dénoncée.un jour ou l'autre, chacun de ces Days devrait rachétcr. ses pièces de mohnaie en ûrculation. Maisv comme la Belgique a émis >eaucoup plus do pièces d'argent à son affigie l'Etat que les autres pays de cette même Union nonétaire et que le métal d'argent a considérablc-nent perdu de sa valeur intrinsèque depuis des innées, il s'en suit que la Belgique, ne possédant 3lus suffisamment d'or pour le rachat, subira ine nouvelle pérte énorme. La réserve métal-ique du pays et de la Banque Nationale en par-.iculier serait du coup réduite très sensible-nent. La conséquence fatale de cette iituation sera naturellement l'augmentation du aux de l'escompte frappant le commerce et 'industrie, et aussi l'impossibilité _ matérielle l'importer les produits étrangers qui, par suite le la guerre, viendront forcément à nous manquer lès la fin des hostilités. LA VIE A ANVERS. LA MANIFESTATION MUETTE. ANVERS, 9 avril.—Notre collaboratrice Jane nous écrit encore au sujet de la manifestation patriotique du 8 avril :— Pas une clameur, pas un cri, pas un mot, rien 3m puisse donner prétexte à des représailles, nais un élan splendide de patriotisme et d'amour pour le Roi héroïque et bien-aimé don c'était hier L'anniversaire. Tous les. bureaux» toutes les banques étaient fermés. Dan? V* rue, c'était la foule des grands jours de fête Autrefois, la. foule des mârdi-gras, les dimanches de Pâques, des 21 juillet, mais la foule grave, silencieuse, émue, consciente de- la grandeur tragique du moment. Aux boutonnières, aux corsages, sur les iianchons,.sUr les chapeaux, dans les cheveux des ûllctes, aux colliers des chiens, aux oreilles des shevâux, des cocardes tricolores, des fleurs tricolores. Sur les haillons des mendiants, le bout :1e ruban flamboyait, diommage à la patrie si'infiniment meurtie et à celui qui la défend éner-jiquement, vaillamment, morceau par morceau, pouce à pouce. Dans les quartiers les plus pauvres, comme le quartier Saint-André, tous les magasins avaient des étalages patriotiques. Longue rue d'Argile, dans une vitrine, un vrai petit autel était dressé au B.oi. Son portrait en grand, sur lequel était ôpinglée une fleur de pensée tricolore, se détachait sur un fond de velours rouge et de belles plantes vertes. Partout d'ailleurs, dans toutes les rues, de bustes, des portraits du Roi, de la Reine, des enfants royaux, devant lesquels se pressait la foule admirative et attendrie. Qui avait donné le mot d'ordre? Personne. Qui avait demandé à Anvers cette preuve éclatante de son loyalisme? Personne. L'élan était parti du cœur même de la population aqcablée par le poids de l'oppression ennemie et restée merveilleusement fidèle à sa patrie et à son Roi. Les Allemands peuvent nous faire beaucoup de mal, mais ils ont été impuissants à empêcher cette journée émouvante, impressionnante de calme et de dignité comme ils sont impuissants à changer l'âme du peuple d'Anvers, cette âme indépendante et fière, passionément attachée à son pays et à sa dynastie et décidée à leur rester mebranlablement fidèle, envers et contre tout, envers et contre tous, jusqu'à la mort même s'il Le faut. Si, dans les rues, la manifestation a été silencieuse, il n'en a pas été de même partout. Là où nous étions libres de crier notre amour et uotre enthousiasme pour la Belgique et pour son Roi sans craindre dés représailles qui auraient trappé aveuglement tout le monde, nous ne nous sommes pas privés du bonheur d'entendre et de chanter la " Brabançonne," le " Lion de Flandre," " Vers l'Avenir." Jamais, même aux plus grands jours de joie des temps passés, le loyalisme d'Anvers ne s'est manifesté plus ardemment. Et si c'était très triste, c'était aussi très beau et très doux... monnaie de fer en belgique. AMSTERDAM. 30 avril.—A partir du mois de mai; la ville de Gand émettra, de la monnaie de ter. LU première émission comprendra un demi-million de pièces de 50 centimes, un demi-rr.illion, de pièces de 50 centimes, un. demi-deux francs. Les pièces porteront à l'avers le lion de Flandre, au rovers la valeur nominale.— Central News. — " La Liberté du Cantal " annonce qu'un' de ses amis d'Aurillac, M. Courchinoux, préparateur, naturaliste, âgé de soixante-dix ans, vient de s'en, gager comme un simple gars de la classe 17. I] est incorporé au 92e de ligne. Avaht de mourir, a déclaré M. Courchinoux à ceux qui le félicitaient, j'entends... empaillei quelques Boches. Pour un naturaliste, le mot s'imposait. — Une boutade du " New York Puck " :— Le général allemand.—Bombardez-moi cette cathédrale ! L'aide de camp.-—Mais, général, ce n'est pas une cathédrale: c'est une fabrique de bière. Le général.—Oh! ciel! Quelle erreur àllais-jc commettre là] L'ASSASSINAT DE M. LEN01K. COMMENT IL MOURUT, C'est au tîr communal de Gand que M. Lenou", ingénieur aux chemins de fer belges, a été fusille par les soldats de la "Kultur." Avant d'être mené au supplice, on fit passer M. Lenoir devant le cercueil et le corbillard qui devaient le porter en terre. Ce raffinement de cruauté donne la mesure ex-âct-e de la brutalité allemande. Cette "condamnation" à la peine capitale est exposée comme suit dans un counnuuiqué que les boureaux ont cru devoir publier :•— " Par jugement du Conseil de guerre allemand du 13-avril 1915, confirmé par le commandant, d'étape, le chef de division au ministère des chemins de fer, à Bruxelles, Lenoir, a été condamné à mort pour espionnage. "La sentence a été exécutée aujourd'hui. 1« 14 avril 1915. Le condamné a été-fusillé." _ -•Le conseil de guerre de Gand n'est pas trè* ; loquace» et cette " sentence " semble avoir été rendue sans jugement. Nous sommes convaincus que ce haut fonctionnaire, dont, la " faute " n'est nullement établie, n'a même pas eu la faculté de se défendre. Encore aurait-ôn pu lui permettre de ' faire appel à un jugement aussi sévère. Majs, les Allemands n'ont guère, ce souci de loyauté, et, gens sans cœur, et sans honneur, ils expédient en vingt*quatre, heures les gens qui, pour une raison quelconque, les gênent ou contrarient leurs desseins. Comme on sait,-ce crime ne suffisait pas à ces misérables. L'autorité allemande de Ga.nd,-b'i'en cru'elle avait promis de ne pas inquiéter l'épouse de son innocente victime, s'est empressée de manquer une fois de pliis à sa parole, èt l'a fait emener brutalement en Allemagne. Ces faits nous sont aujourd'hui confirmés de bonne source. LES _EX1LES. LEUR NOMBRE—CE QU'ILS FONT. M. Herbert Samuel a donné aux Communes, en réponse à une question d'un député, les détails suivants sur la situation officielle des Belges'en Angleterre :— L'enregistrement généra! estime'que le nombre des réfugiés belges en Angleterre' (les soldats exclus) est d'environ 180.000. Sur ce' nombre on peut estimer à environ -9,000 ie-s hommes belges qui sont en état de travailler; parmi ceux ci», 17,000 ont tro.uvé à s'employer et des efforts sont faits continuellement pour trouver de l'occupation pour les autres. Sur ! 7,000 femmes belges-eu état de travailler, 3000 sont employées. De nombreux milliers des Belges réfugiés se sont engagés sous les armes. !,c nombre des réfugies attendant l'hospitalité a diminué dans de telles proportions qu'on a pu . fermer. l'Aiexandia Palace comme lieu dé refuge,et arranger leur transfert dans. - les bâtiments du Waf Office. Environ 2'400 réfugiés "restent dans '-d'autres •refuges.-et des offres d'hospitalité à:.*oe-;sujet seront reçues avec joie au War Refugees Com-mittee à Aldwych. Un certain nombre de Belges sont employés dans les usines de production d'armes et'do munitions de guerre. LE BAIN. D'une lettre des Dardanelles adressée à Paris:— C'est le 18 mars dernier, dans les Dardanelles. Le "Bouvet" vient de toucher une mine. L'explosion est si. violente que, durant .trente secondes, le cuirassé tremble comme s'il avait la chair de poule. Puis une soute saute, c.t il se couche aussitôt sur bâbord. Tout l'équipage, de ce côté du navire et dans Ic^ fonds, est instantanément "coiffé" par l'eau, assommé, noyé. Seules les xéquipes des tourelles" de tribord, 'qui montaient on l'air, purent ouvrir lc^. -portes blindées, et, cortime des "cloportes, se glisser sur le pont, puis sur la coque même, le "Bouvet " continuant à se ristourner. Tout cela ne prit pas plus de deux minutes, et un instant après les tourelles sautaient. Sur cette coque, il y avait une certaine, dé rescapés. Mais le. "Bouvet" se mit à s'enfoncer. Tous ceux qui, à ce moment, voulurent fuir à la nage furent pris par des remous làtéraux et furent aspirés par l'abîme comme des fétus de paille. Ceux qui se sauvèrent furent ceux qui. eurent l'étrange courage de se laisser couler avec le navire... Voici donc le rescapé, dont jo veux vous parler: il attend que l'eau lui vienne aux genoux, aux épaules, au menton. Il flotte, croche un bout de bois, fait trois pirouettes', remonte trois fois—et à 1a. quatrième, le " Bouve " est au fond, il n'y a plus de remous: on peut nager. ... Le matelot se dirige vers le sud, suivant le courant, et le "Gaulois," arrivant à sa rencontre, lui lance des fioelles pour le faire monter à bord. Mais il se retourne, faisant la planche pour causer plus commodément. Et d'une voix paisible : "Vous n'êtes pas fous? Merci du cadeiau ! Il y a d'autres mines et vous toucherez. Moi, .te cale moins, je passerai par-dessus: j'aime mieux tirer ma çôupel " Quelques minutes après, en effet, le " Gaulois " touchait à son tour, tandis que le mathurin, toujours avec le même sang-froid, se faisait recueillir par un torpilleur léger, qui " calait moins," comme luil ... Quels hommes, que cettx-Iàl ANNONCES. 9 pence la ligne.—Joindre le montent au* ordres, i.r.p. SAUSSEZ PHILIB, interné au camp d'IIarder-_wrck, baraqno 46, Hollande, soldat au 3e, de li^ne, seraiT heureux receroir pince-nez no. 1. QUELQUES internés du camp d'Harder.wyck demandenfc encore à personnes charitables de 'leur envoyer, les objets suivante: B!oc no. J9. IL4.KI ,T f CR.M A N, THEO, battiriee no. 44, ef- chatisseUer. ERTEVEN, FELIX, ravoir et accessoires, et ch»uajottef. OUHaLAUN'E, CAMXLLB, rasoir et accessoires, et chaiii-settes.JAJQOUL, ADBtfEN, rasoir et accœsoirce, ot iJxaustot-u=\ Bloo no. 20. JAMMA.R. VIOT'O'R. to n dense pour les cherfujc et rasoir. ELEVES belges et français préparés aux ciameas par lauréat do rtiniT«rsitc de Caaiibridpe en mathématiques,.classiques» et en anglais. Maison ocufortablr. Iteierences aux'.parente des élèvee, The Old Collage, PTecU>n I'axk, near Brishton. MODES.^-iPremière ouvrière . modiste au courant de la fabrication de la plumo demanda place. —X. B., rl 777, Standard Office, Plcct-st., E-O. NOUS mettons vivement nos compatriotes en garde contre .certaines, agences ,do placement, d'employer, qui De visent qu'à leur escroquer ie l'argent. Ne versez da cautionnement ou de garantie qu'avec lc3 références .les pIuj térieusea 1 ■ ■ ■ : - - ON cherche Belge pour entrer Maison anglaise qui exporte machines textiles et la représeut-er en Belgique et France Nord après la guerre, nécessaire connaissante machines industrie cotonnière ainsi qu'un© certain) connaissance langue anglaise.—Box 26, T. B. ilrowne'6 Advc. libiiig Offices, 71. Markct-atreet. Manchester. LA METROPOLE paraît chaque matin, sauf it» dimanche, dans le " Standard," vendu chez tous le. marchands de journaux au prix d'un penny. Nous conseil-Ions vivement à nos amis de s'abonner au prix do 3sh. 3 par mois pour le Royaume-Uni et 46h. 4 pour l'étranger, et de nous adresser le prix de l'abonnement en un mandat. I. iaril des annonocs est do 9d. la ligne pour " Annonces." payable d'avance, et pour tout autr» publicité, le tarif du "Standard." Nous avons ouvert ut» bureau dans l'immeuble du "Standard," Fleet-6trcct. 132-4. TC.C., ouvert dès 2 à 6 heures. En cas da- diMaad* •«r çcrit, ioîadiCr deux timbieo d'.ua -.wuj,

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This item is a publication of the title La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres belonging to the category Oorlogspers, published in Londres from 1914 to 1919.

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