La métropole: journal quotidien du matin

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s.n. 1914, 26 August. La métropole: journal quotidien du matin. Seen on 28 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/183416tm3j/
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LA METROPOLE /- < i * 21e Annéd v._ No 236 |Sd.ition. A 3B EDITION DU SOIR iYlcrcrvcfï 26 août 19ï4 LA GUERRE Le combat de Malines Notre but doit être atteint Les succès des Russes Le combat de Malines Anvers, 26 août midi. (Officiel). — Les Opérations au-dedà de Malines se sont déroutes cette nuit et ce matin suivait le pro-firamime prévu par le grand quartier-général, pe sorte que le but poursuivi doit à l'heure èotuelle selon toutes probabilités, avoir été Atteint. Reprise du combat Les Allemands refoulés , Malines 26 août, midi. — (De notre envoyé spécial.) — Le combat a repris ce matin, le bonne heure. Les Allemands avaient d'ailleurs canonné nos positions toute la nuit, au! basard, semble-t-il. Vers cinq heures du malin, l'action s'engageait à nouveau, certains fie nos forts prenant part au combat d'artillerie, et celui de Waelhem, notamment, allant freiner le désarroi dans les lignes allemandes, fcu-delà de Malines. D'après les dernières nouvelles que l'on peut recueillir ici, les Allemands seraient refoulés partout; on les cerne fions les bois où des détachements sont dissi- pvanitagé, repoussent l'ennemi vers le sud et ouest jusque Buggenhout. Le Zeppelin est revenu Anvers, 26 août, midi. (Officiel). — Le pirigeable allemand qui dans la nuit de lundi i mardi avait survolé Anvers dans les conditions que l'on connaît, a tenté de renouveler cette nuit cet exploit. La manière dont il avait procédé ayant été étudiée à fond, on a pu prendre immédiatement des mesures propres à déjouer sa tactique. Notre visiteur s'est rendu compte du danger qu'il courait et a renoncé à sa tentation.Nominations et promotions pour actions d'éclat Le Roi voulant par un témoignage de sa haïuite satisfaction reconnaître les actions d'éclat accompii.es par les miiiliitaires ci-après, dams la première partie de la campagne, a nommé dans son Ordre de Léopold : Commandeur : Le colonel pensionné J. V. D. Loiselet, en service à l'artillerie de forteresse de Liège. Chevaliers : L'adjudant Nollct, diu i2me régiment de ligne ; Les caporaux : Sapin, du 32™® régiment de ligne ; Lefever, du ^2me régiment de ligne ; Debrotix, du i2mo régiment de ligne ; Les soldats : Beaudrihaye, du 32™* régi-, ment de ligne; Nicaise, du 32™° régiment de lligine; Lange, du i2mo régiment de ^Ugne ; F. Bovesse, du i4mo régiment de ligne; Andry, du 14™° régiment de ligne ; Dejaiffe, du i4me régiment de ligne ; Piret, du 14™° régiment de ligne ; Melot, du i4mo régiment de ligne. Et nommés : Lieutenant-colonel : Le major A. E. M. Collyns, du i2mo régiment de ligne ; _ Capitaines commandants : Le capitaine en second, H. B. Grossman, du' i2me régiment de ligne; le capitaine eti, second F. L. J. Du= breucq, du qmo de ligne ; Capitaines en second : Le lieutenant A. T. Noterman, du n1110 régirent de ligne; le lieutenant J. N. U. Lepage, du qme régiment de ligne ; ... Lieutenant : l'élève de l'Ecole miilitaaire A. J. J. Deîraiteur, faisant fonctions de chef de peloton au i2mo régiment de ligne. Un combat dans la région tîe Renaix. — Les Allemands auraient été refoulés. Des réfugiés arrivés à Gand de Renaix, après avoir fait à pied la route de Renaix à Audenarde : La gare de Renaix a été occupée par les , Allemands. Les rails ont été déboulonnés; des locomotives et des wagons ont été renver- . Bés aux fins d'obstruer les voies. ^ < Le grof» des troupes allemandes est passé à j Renaix dimanche : le défilé qui avait commencé à 13 h. 30 se termina à 16 heures. Le soir, de 19 h. 30 à 21 heures, passèrent les .voitures formant les convois de munitions. L'étatrinajor allemand a traversé la ville Au galop, lundi matin, vers 11 h. 30. Un violent combat était engagé hier, au-Idessus de Tournai entre Leuze et Renaix, • vers Orroir, Ruyen, Celles, Mourcourt, Mont-Saint-Aubert, etc. Le canon a tonné depuis 4 heures jusqu'à 9 h. 30 du matin. Les blessés allemands étaient transportés vers Leuze en automobiles. On ajoute qu'un ouvrier, venant d'Au-jdenarde, mardi, a apporté la nouvelle que les 1 Allemands ont été reroulés et que le drapeau ' français flotte sur le petit pavillon du Mont £ d© l'Epclus à Orcoi*- i Les coiîionips officiels français La situation générale Paris, 25 août. — Communiqué du ministère de la guienre du 25 août, à 23 heures : A 1 "ouest de la Meuse par suite d'ordres d'avant-lider les troupes, qui doivent demeij: rer sur la ligne de couverture dans une atti-'tuicle défensive se massèrent 5e la façon suivante : Les troupes franco-anglaiises occupant la ligne de front dans le voisinage de Givet, qu'elles gagnèrent en combattant, tenant en respect l'adversaire, dont l'offensive a été nettement ' arrêtée. A l'est de la Meuse les troupes ont regagné l'emplacement de départ en maîtrisant les débouchés de la grande forêt des Anciennes. Nous avons^ pris à droite une vigoureuse offensive, faisant reculier Pennemi,. mais le généralissime a arrêté la poursuiiibe pour rétablir le front de oamibot sur la ligne- assignée a/vanlt-hier. Les irouipes françaises montrèrent dans l'offensive un admirable entrain. Le sixième corps notamment fit suibir à l'ennemi du côté de Virton des pentes considérables. (Havas-Reuiter.) llna^hafailfe^sans précédent par facharnemeni et la durée. Une dure nécessité tactique 1 L'abandon de la Haute-Alsace témoigne de l'esprit de discipline des généraux français L'oncle d'Attila II est tué Paris, 26 août. — Deuxième communiqué du ministère de la guerre du 25 août : Les deux armées ont pris une offensive combinée, l'une portant de la Couronne de Nancy, l'autre du sud de Luméville. La bataille engagée hier continue actuellement. Le quinzième corps fortement éprouvé s'est replié en arrière et, reconstitué, participa à la bataille, exécutant une contre-attaque très brillante dans la vallée de la Vezouze. L'attitude des troupes a été très belle, et montre qu'il ne reste plue aucun souvenir de .la surprise du 20 août. _ » Le généralissime ayant besoin sur la Meuse de toutes- les troupes ordonna d'évacuer progressivement la Haute-Alsace occupée et Mulhouse a été évacuée. Llaotiion militaire entreprise entre Mau-beuge-Donan devant décider du sort de la France et de l'Alsace, le généralissime appelle pour l'attaque décisive toutes les forces de la nation, y compris celles de la vallée du Rhin. C'est une cruelle nécessité que l'armée d'Alsace et son chef eurent la peine à subir et à laquelle ils ne se soumirent qu'à la dernière extrémité. Les partis de cavalerie, apparus avant-hier dans la région de Lilile-Roubaix-Tourcoing, apparurent hier dans lac région de Douai. Bile ne peuvent avancer davantage, qu'en s "exposant de tomber dans les lignes anglaises.Malgré les énormes fatigues et les pertes subies par trois jours consécutifs de combat, le moral des troupes reste excellent, elle ne demandent qu'à combattre. Avant-hier le fait saiillant fuit la rencontre formidable des tirailleurs algériens et sénégalais avec _ la garde prussienne sur _ laquelle Les Africains se jettèrenit- avec une inexprimable furie. La garde fuit éprouvée dans le combat dégénérant en corps à corps. L'oncle de l'Empereur, le prince Aldebert, fut tué. Le corps a été brans-porté à CharleroL L'armée française est calme et résolue. Elle continuera aujourd'hui son magnifique effort supportant seule actuellement avec l'héroïque armée belge, qui hier reprit Malines et la vigoureuse armée anglaise, le poids d'un combat sans précédent par son acharnement réciproque et par sa durée. ( Ha vas-Reuiter. ) Communication du général French Londres, 26 août. — A la Chambre des Communes, M. Asquith a déclaré que le général French l'avisa dans la matinée que la retraite des troupes sur les nouvelles positions s'effectua avec succès, mais avec des pertes considérables. L'état normal est bon. La guerre austro-serbe La victoire des Serbes 60,000 Autrichiens hors de combat Nich, 25 août. — Les Autrichiens dans la bataille sur la Drina à Tzer, avaient engagé 300 mille hommes. Ils eurent 15 mille tués, 30 mille blessés, 15 nÙU» prisonniers et perdi- i< rent 75 canonA- ^Jgavaa-Reuter)* Communiqués officiels russes Oui, mais L» Si l'effort écrasant des Allemands se porte sur la France, le colosse russe avance rapidement en Allemagne et en Autriche Anvers, 26 août. — Communiqué officiel de 1^. 1épr?i.-hir>n i,mpp.rii,lfl Russie: L'armée russe a occupé Insterburg et An-gerburg. Le 20me corps allemand a été mis en déroute après, un vif combat à la bayon-nette. Nous nous sommes emparé de nombreux trophées. Nous avançons également en Autriche où nous avons rejeté l'ennemi entre Tarnopal et Czertkow capturant des mitrailleuses, des munitions, du matériel roulant et un aéroplane.(Note de la rédaction. — Insterburg sur la route de Konigsberg est à 50 kilomètres de la frontière russe et à 78 kilomètres de cette dernière ville. Angerburg, exactement à 40 kilom. au sud d'Insterburg. Les Allemands en pleine déroute tes Russes occupent Insterburg et Angerburg Saint-Pétersbourg, 25 août.. — Dans le communique de l'état-major le généralissime dit le 23 août: les arrière-gardes autrichiennes tentèrent d'entraverla marche des Russes dans la région de Tarnopol-Tcherkovei, mais après une sérié de combats ils furent repoussés. L'offensive russe continue.^ Nous prîmes de nombreux wagons, deux mitrailleuses et beaucoup de munitions de guerre. Au Sud de Groud'eschone nous abattîmes un aéroplane autrichien. Deux officiers aviateurs ont été tués, un autre a été blessé. Sur le front oriental prussien l'armée allemande bat en retraite par marches forcées. Une partie de cette armée se replie sur Koe-nigsberg.Les Allemands ont abandonné sans coupe* ferir une position préalablement fortifiée par La rivière Angherapp. Les routes au-delà de l'Angherapp sont parsemées de cartouches, obus et sacs, que l'ennemi jeta dans le but d'accélérer sa retraite. Les Russes ont occupé Insterburg et Angerburg. Le 23 et le 24 août les Russes ont livre 'Pheureux combats acharnés à d'importantes forces allemandes dans la même région. Le vingtième corps allemand, d'un effectif de trois divisions, occupait une position fortifiée à Oblau-Frankonau. Les Russes franchissant les fossés, rompant les barrages en fil de fer, ont attaqué rette position, employant des obus à main.Le vingtième corps allemand ,enveloppé par nous sur le fia no gauche, évacua Oster ode, abandonnant plusieurs canons, mitrailleuses, caissons et des prisonniers. La cavalerie allemande en France Les turcos, à Wons, ne parviennent pas à franchir le monceau de cadavres allemands Paris, 26 août. — Le «Petit Parisien » dit lue les troupes de la cavalerie allemande., îomprenant au moins une division, a fait un •aid sur le territoire français vers Condé, sur 'Escaut en traversant divers villages et sont irrivés vers Bouchain, mardi vers 4 heures, 1s furent reçus par un régiment d'artillerie Tançais qui aurait presque complètement méanti la cavalerie. 2 aéroplanes survolèrent Cambrai, un, des leux fut abattu et deux officiers allemands ■ués. . Le (( Petit _ Parisien x> d'après le récit des oldats anglais blessés dit: Les alliés firent une véritable hécatombe les Allemands près de Mons. < Dans différents en«inaits du champ de ba- ; aille, l'amoncellement des cadavres ennemis tait tel que dans une charge furieuse les tur-os éprouvèrent la difficulté à joindre l'ad- L'Autriche déclare la guerre au Japon Au «Petit Journal » v»é Rome: L'Autriche a déclaré la guerre au Japon, l'ambassade japonaise à.Rome déclare possible une intervention japonaise dans les opérations européennes, par Renvoi d'une escadre dans l'Adriatique. L'ambassadeur japonais qu««te Vienne Londres, 26 août. —JDe Vianno officiel). — A midi le gouvernerait a do/*né les passeports à l'ambassadeur japonais. L'aanbassar-deur autrichien à Tokio èst rappel.v ( Havas-xteuter ). IV Les Indes, le Canada l'Australie, la louveL'e Zélande, envoie»! des |:ontingents Londres, 26 août. — Lins un discours à la Chambre des Lords, lord Kitchener a déclaré que la guerre rendra nécessaires de grands sacrifices de la part du peupe anglais, auxquels coopéreront les Colonies. ' Le corps expéditionnaire anglais, actuellement en champs de bataile, est depuis' 36 heures aux prises avec des'forces supérieures allemandes. Il a maintenu la réputation traditionnelle de bravoure dii soldat anglais. Lord Kitchener donne lectire d'un télégramme du général French, disait que la bataille fut rude. Lord Kitchener <'joute que le peuple français apprécie la valeur de l'assistance donnée. Il Aigrette que la stratégie n'ait pas permis de se ranger aux côt$s de la brave armée belge, dans sa lutte suberbe contre des forces supérieures.Mais la Bflgique sait qu'elle a notre sympathie dansj ses souffrances actuelles. Elle peut être jfssurée que nous ; sommes résolus à faire ce oi'il faudra pour 1 que les sacrifices ne soient p:s inutiles. Il terrine en disant que les Iides, le Canada, ! l'Australie et la Nouvelle 2ëJande, envoient d'importants contingents, Lé réserves en An- ! gle terre répondent loyalement.% l'appel au devoir. ("^avaS-Reuter). Une affrêdûïim Le colonel Repington écKt dans le « Times », lundi : .' Tout est calme sur la M>use de Namur à Verdun. Cinq ou six corps ('armée allemands occupent cette position. Nois entendrons certainement de leurs nouvelles sous peu. Mais il paraît probable lue presque toute l'armée allemande autour de lîastogne est comprise dans le grand maivement au nord de la Meuse ; nous saurons bientôt, sans doute, que sept corps d'amée au moins, notamment les 3e, 4e, 7e, le, 10e, lie et la garde, prennent part à eerfte opération critique et importante. Ces corps, après s'être déployés sur un large front au nord de h Meuse, poussés vers l'ouest, apparemment leur flanc droit en avant, occupèrent Bruielles, l'armée belge s'étant repliée sur Amers. Quelques troupes fureais détachées, peut-être quelques divisions de h réserve ou La-nd-wehr, pour obsei-ver Anvers. Le gros des forces allemandes paraît s'être dirigé vers le sud-ouest et avoir marche vers le front des alliés. L'attaque portera-elle principalement à l'est ou à l'ouest de Maubeuge ? Il serait difficile de rien affirmeT en ce moment. Mais nous apprenons qu'on se bat ferme dans les environs de Charleroi, et il est possdble que las Allemands espèrent passer entre Namur et Maubeuge. Le résdltat de la première phase de la aampagne dans l'ouest dépend de cette bataille, dont l'importance n'échappe cei*tes à aucun de ceux qui y soari engagés. Grâce aux Belges — car notre mobilisation a été par trop lente — notre armée peuit nrendre part à cette action, et nous pouvons être certains que le général Joffre a dès 'on<rtemps compris que le mouvement enveloppant des Allemands cens le Nord est l'opération décisive de la campagne. Des_ forces supérieure}, nous en sommes convaincus, attendent fes Allemands. Plusieurs corps décimés s'y! trouvent, et comme un désavantage en ce'point ne serait pas seulement pour les Allemands une défaite, mais un écrasement, si les Hollandais font 'enr dievoir, nous ptvuvôns être sûrs que les \llemainds combattront,,, comme ils ne l'ont îamais fait, que la lutte sera acharnée, sanglante désespérée. Le général Huerta à Londres Un petit monsieur noir, vêtu d'un complet gris sombre, de coupe bien américaine et joiffé d'un chapeau mou gris, montait ces jours derniers dans un taxi-cab à Covent-Gar-ien, Londres. • Personne, parmi oeux qui se trouvaient en 2e point, ne prit garde à lui, et cependant 3'était le général Huerta, l'ex-président du Mexique, l'homme qui pendant des mois a troublé les Etats-Unis et tenu en haleine le monde civilisé tout entier. Ses traits indiquent un homme d'action, déterminé. Sa bouche ferme, ses larges épau-es sont la marque de la forcé et sa démarche ?st étonnamment souple et légère pour un *eptua génaire. Accompagné du général Blanquet, de haute stature et à l'allure miltaire, l'ex-président se •endit à l'agence Elders et Pyffs, pour prendre des informations quant à la suite de son ,royage vers l'Espagne. L'ex-président Huerta parle un peu l'an-çlais. « Fine offices », dit-il avec admiration àl'agent de Elders and Pyffs. Mais pour la :onversa.tion il fallut avoir recours à un in--erprête, l'ex-président ne parlant couram-nent que l'espagnol. Il a fait le voyage de la Jamaïque en An-çletorre à bord d'un « liner » de'la firme sus-lite et est débarqué, il y a quelques jours, à bristol. Il désire poursuivre sa route le plus rite possible vers l'Espagne. Environ quatre-vinsrts personnes de sa suite ont restées aux Indes Occidentales. U avait lemandé de pouvoir disposer de toutes les cannes du navire, mais au dernier moment, [uelques personnes seulement des siens étaient prêtes à partir. Pendant ce trajet, 'ex-président a charmé ses loisirs- par de nom- 1 >reuses parties de dominos. "Tous ceux qui ont été en contact avec lui. rantent sa courtoisie et sa simplicité. Les hostilités la bataille du Bortnage Gand, 26 août. — M. Louis Piérard, qui essaie de gagner le Borinage par la France, raconte, d'après le récit de réfugiés, la bataille du Borinage entre Anglais et Allemands.Samedi après-midi, vers 2 heures on vit arriver à Q... 1,600 Anglais, accompagnant l'état-major qui s'installa à l'hôtel de ville. Puis, dans la nuit de samedi à dimanche, de 8 heures du soir à 4 heures du matin, il ne cessa d'arriver des soldats, des milliers et des milliers: grands diables de highlanders écossais aux mollets nus dont les «bagpdpes» ont dû ahurir les braves Borains, cavaliers irlandais aux chevaux superbes, fantassins et artilleurs anglais. Le nombre des canons, des mitrailleuses était considérable. Près de 60 autos servaient au ravitaillement. Ces soldats vinrent de V... par la grand' route et par la gare de R... arrivant ftans doute de C... Les beaux soldats de «His Ma-jesty» campèrent dans tous les villages qui sont au sud du canal, depuis C... jusqu'à M... et F... Avec quel enthousiasme on les accueillit ! On leur offrait du café et du vin, dés œufs, du tabac, de la «tarte» wallonne. De pauvres ouvriers, qui n'ont jamais bu du thé de leur vie, en avaient préparé pour les Anglais. Mes amis ne tarissent pas d'éloges sur la politesse, la propreté, la gentillesse de ceux-ci. Us attendaient d'un cœur tranquille la grande bataille. Dimanche matin, ils jouèrent au football dans les prairies. Us montraient aux habitants en se livrant à une mimique amusante les portraits de leurs femmes, de leurs enfants, de leurs parents. «C'était triste et beau», me dit une vieille dame, les larmes au> yeux. Les Allemands, descendant de Blaton, s'ap-orocihaient du canal, dont les Anglais avaier1"1 fait sauter tous les ponte, de même que lf çpane et l'éslise de J... qui gênaient le tir rfc leur artillerie. Quelques «scouts» intrépide* franchirent le canal et allèrent mettre 1© fer au bois de B... pour en déloger les AlUemojnds Dimanche soir, le tocsin sonna dans 0... et iux environs*. Tous les hommes valides furent équisitionnés pour faire des tranchées (Les Vngflais payaient toutes leurs réquisitions en xr et non pas en bons de guerre, comme les Allemands h Bruxelles). Cependant l'enne-ni approchant. Une attaque de nuit se pré->arait. A 1 heure, on évacun vers la France xnite.la population civile. A 3 h. 45, le bem->andement commença. «De loin, j'entendis la nusique de la bataille pendant des heures, me lit mon ami. Cela a dû être effroyable. Je 9iis que les ateliers B... h B... ont beaucoup souffert du tir. Et mon industrie, à moi, ma maison neuve, comment vais-je les retrou-cer ?» Le' horreurs de la guerre dépasseront bout en effet dans cette riche et industrieuse" r-ontrée boraine, où les min^s, les usines métallurgiques, les verreries et fabriques de pro-'luits réfracta ires se pressent sur un espace plutôt restreint. A V..., l'informateur apprit qu'une troupe d'Allemands cernés. aUMt être fataUement attirée sous les feux du fort T/eveau, entre Ma.ubeuge et Mons. Entre V^leneiennes et Lille, il entendit dire également que quelques milliers d'Allemands étaient nasses à C.ysoing (en France^, marchant sur Lille. La bataille de Obirleroi (aile gauche des Allemands) continuait à faire rage dans la nuit de dimanche à lundi. ABRUXELLES Ce qui s'y passe U« do nos confrères, M. Victor Boki, quii a pu qjuilt)ter la ca pi taie mardi à bicyclette, grâoe à un sauf conduit signé par M. Max et portant le cachet du « Deikches Gouverna ment, Brùssel », a donné quelques nouveaux iotoiiilis sur la vie à Bruxelles. La vi'lile 'est absolument en était de siège. Des sent/ineliles ayant le fusil changé et la baïonnette au canon sont en faction à tous les coins de rues ; il y a des gardes sur les places' publiques et aux carrefours de quelque importance. Les casernes, les bâtiments des gaines, ceux ie la poste centrale à lia place de la Monnaie, les écoles, la Maison du Roi, à la Grand'place 3t d'autres édifices Communaux de même que lies hôtels sont remplis de soldats alllemainds. Il ne logent chez les habitants que dans les faubourgs. , Non seulement les journaux ne paurvenit plus paraître, mais il est sévèrement interdit d'en introduire dans la ville. Celle-ci, en somme, est totalement isolée. Certains vivres ne feront pais défaut d'ici h longtemps, mailgré la présence des ennemis, mais les paysans restent chez eux et on commence à être totalement privé de lait, de beurre, d'œufs et de légumes. Les boulangers doivent préparer leur pâte sans levure. Ils n'exposent plus leurs pains an vente, les boutiques étant fermées; les clients seuils obtiennent la quantité dç pain nécessaire pour un jour. Les Allemands ont réquisitionné 80,000 pains à la Maison du Peuple ; un grand nombre de pains ont été exigés dans les prdnci-pailes boulangeries. Comme bien on pense plus aucun édifice public n'est ouvert. Six cent mille Allemands auraient passé rlans la ville et aux environs pendant cinq jours, mais le chiffre nous paraît exagéré au regard surtout des estimations des corresponr-dants anglais. En ville, les soldats se tiennent cois, mais, comme il fallait s'y attendre, dans la grande banlieue la soldatesque piille les villas et commet des abus de toutes natures. Les caves à vin sont prestement vidées, le drapeau belge ?.st lacéré ; chez un éleveur on s'est emparé de 9ix cents poulies, etc. Du côté de Tervueren plusieurs cyclistes qui, probablement, n'avaient pas ennend/u •-[in *ii|p devaient s'arrêter, furent atteints par ies coups de feu, et deux dlentre eux ont été Lués. C'est là un cas isolé. Des personnes des deux sexes, rencontrées en ville avec le brassard de la Croix-Rouge, ont été enrôlées d'officc dans la colonne sanitaire allemande. On creuise queilqiues tranchées dans la compagne, aux environs de la chaussée de Mons, pour arrêter, le cas échéant, le passage de la rovai'jerie. Un certain nombre de paysans de [endroit ont dû s'atteler à cette besogne avec [es soldats. Tout b monde a une profonde admiration pour le courage et la dignité, dont M. Max fait preuve en toutes circonstances, ainsd Que pour le calmie et l'ordre avec lesquels iS veille i la bonne administration de la cité. Lors de la première entrevue entra Je général votn Arnim et le bourgmestre, le reuton avança la main au bourgmestre qui iéclina l'honneur de la serrer en disant : — Excusez-moi,_ mon général^ je ne puns ,'oms (traiter eai, a^nk "'V M. Max a été avisé pendant la iournée de lundi qu'à 8 heures du soir expirait le délai pour le paiement des cinquante millions exigés à titre d'impôt de guerre. Il fit observer (fue la caisse communale était vide et montra les bordereaux établissant que les fonds a vaient été déposés dans des banques anver-soises.L'après-midi il reçut une lettre par laquelle on kii signifait qu'il y aurait eu certaines « formalités à prendre » si la ville ne remplissait pas son obligation). M. Max a exprimé l'avis quii fallait attendre-la suite des événements. Le traité signé par M. IVîax On connaît actuellement la teneur de la convention conclue entre M. Max et le général von Arnim. En voici les cinq articles : 1) Libre passage des troupes allemandes à travers Bruxelles. 2)Cantonnement d'une garnison de 3000 hommes dans les casernes de La place Dailly et d'Bttecbeek. 3) Réquisitions payables au comptant, en argent liquide. 4) Respect aux habitants, à la propriété publique et privée. 5) Administration des affaires publiques par l'administration communale en aehon-rde tout contrôle des Allemands. Une proclamation faisant connaître ce traité a été affichée par les soins de M. Max sur les murs de Bruxelles. Les Allemands ont rétabli les services des tramways, du téléphone et de là poste. Quelques trains roulent jusqu'à Liège et le télégraphe fonctionne entre Bruxelles et Berlin, viâ Liège et Aix-la-Chapelle. On raconte qu'un certain nombre de jour-ntt,listes qui n'avaient pas voulu quitter Bruxelles, et dont les noms se trouvaient sur b «liste noire » du Grand état-major ont été expulsés de la capitale. A OSTENDE La défense des côtes Ostende, 2o août. — On s'occupe activement de compléter la défense des côtes. Le commandant De Borchgrav© qui a la direction de cette section se trouve en ce moment à Dunkerque avec M. Léon Hennebicq.^ U reviendra aujourd'hui. M. Hennebicq va être nommé commissaire du port. Un certain nombre d'officiers des molles k>nt pairtis à bord des canonnières, qui sont chargées de la défense de l'Escaut. La protection du câble anglais est assurée. Il n y avait plus hier soir lundi, dans le »rt d'Ostende, qu'unie seule malle, la «Princesse Clémentine», qui attendait 1a nouvelle de l'arrivée d'un contingent important d'Allemands pour prendre le large. En dehors oe cett^ malle, des chalutiers i vapeur et des. vapeurs Ostende-Tilbury. il n'y a plus dans le port qu'une vieille maille hors d'usage la «Princesse Joséphine». On la garde précieusement à l'entrée du port. Dans le port, un navire de commercé allemand, le «Minna», est à la chaîne. Ce navire, iont le capitaine Schindler est considéré ■xvmme prisonnier — est arrivé de Dantzig. !e 1er août. D avait un cliairgement^do billes de chemin de fer. Les communications avec l'Angleterre Ostende, 26 août. — Contrairement aux bruits que répandent des malveillants, les communications avec l'Angleterre ne sont nullement interrompues, et ne l'ont du reste jamais été. La traversée Ostende-Folkestone se fait régulièrement deux fois par jour, les départs d'Ostende avant lieu à 10 h. 47 et à 17 h. 30. 10 h. 47 et à 17 h. 30. A ANVERS Les réciames lumineuses VILLE D'ANVERS Le Bourgmestre, Vu l'état do siège; Vu les ordres du Gouverneur militaire; Dans l'intérêt de la sécurité publique; Arrôte : Art. 1. — A partir d'aujourd'hui l'allumage des réclames lumineuses est interdit. Art. 2. — Les contrevenants au présent arrêté seront punis d'un emprisonnement de huit jours à trois mois et d'une amende de 26 à 300 francs, avec application éventuelle de l'art. 85 du code pénal. A l'hôtel de ville d'Anvers le 25 août 1914. Lo Bourgmestre, J. DE VOS. Les automobiles Le Bourgmestre porte à la connaissance de ses concitoyens que, par ordre de l'autorité militaire, toutes les automobiles (si possible avec leur chauffeur habituel) qui n'ont pas encore été réquisitionnées, c'est-à-dire, qui ne sont pas munies du numéro rouge et du carnet de route, et qui se trouvent dans la vi'io ou les communes environnantes, doivent être dirigées immédiatement vers le hangar n° 17, pour être mises à la disposition du colonel de Grûnne, commandant le parc d'automobiles de l'armée et de la position fortifiée d'Anvers. A l'Hôtel de ville d'Anvers, le 25 août 1914. Le Bourgmestre, J. DE VOS. Pour nos soldats Appel aux ambulancières et infirmières sans emploi Les bannes volontés sont nombreuses, mais toutes ne peuvent être utilement employées. Une œuvne seule peut les utiliser toutes : <« L'œuivre pour nos soldats, » rue des Architectes, 3, à Anvers (école professionnelle). _ Plus nous aumons de combattants, moin£ nous aurons de blessés et plus rapidement pourrons^ious conclure une paix avantageuse.A l'œuvre, Mesdames, no restez pas inac-rives, réoaltfiz chez tous vos amis de l'argent, rîtu lfin^e, des chaussures formées de préférence garnies d'une semelle neuve. Orçamsez-vous entre vous comme collaboratrices de i'« csurwe pour nos soldats » et devoncr touites d'activés et gracieuses abeilles de la grande ruche de la nue des Architectes, c'est pour la liberté et la paix de la Belgique ! Des combattants d'abord, les blessés en-çuket A VgtpYïp* . S'il revenait, que faire ? Voici quelques recommandations qu'il convient d'observer dans le cas où nous recevrions encore et par surprise la visite d'un « Zeppelin » ou d'un « Tau.be » : i° 11 faut éviter de demeurer dans la rue: 20 II est préférable, tant que l'appareil évolue au-dessus de votre demeure de vous réfugier dans les caves. La meilleure cave est celle qui dans la plupart des maisons est sous le corridor. Elle est .étroite et la voûte ayant moins de portée est plus solide. Il peut être utile de placer au-dessus de oette voûte, c'est-à-dire dans le corridor un ou deuix matelas pour le cas improbable ou un obus passerait à travers la maison sans éclater ; 3° Afin de prévenir l'extension d'un incendie iil fouit placer un seau d'eau à chaque étage. Il est entendu que personne fie doit DORMIR dans les caves actuellesment. Si un Zeppelin arrivait nous en serons sûrement avertis par les canons des forts qui donneront l'alarme. ' s Autour de la guerre La pêche miraculeuse Sous ce titre, nous avons'relaté hier l'aventure de deux télégraphistes qui_ avaient capturé trois ulilons. dans la région, de Geot-Betz.11 est bien entendu, ai ou tons-le, <omme l'indique le contexte, qu'il s'agissa.it là de télégraphistes militaires, chargés d'une mission de campagne. France et Serbie Nich, 25 août. — M. Pacbitch a envoyé 14 télégramme suivant à M. Vivia-ni, en remerciement de celui que le chef du gouvernement français lui a envoyé : «Très vivement touché par vos félicitations si flatteuses pour les succès, remportés par notre armée sur l'armée austro-hongroise, au nom du gouvernement royal je vous prie, Excellence, de bien vouloir agréer les remerciements les plus vifs, et vous adresse nos salutations les plus cordiale® et nourris du ferme espoir, que nos armées fraternellement unies pour la défense de notre belle et grande œuvre remporteront la victoire définitive sur notre ennemi commun. (Signé) Nicolas Paehitch ». (Havas-Reuter). Les atrocités des Allemands On continue à nous faire de nombreuses communications quant aux atrocités des Allemands.Elles peuvent se résumer commo suit: A pad-t des actes de cannibalisme,.les Allemands ont tout fait. Les raffinements de cruauté les plus caractérisés ont été commis pâr eux. Mais qu'on n'en doute p^s> ils.finiront bien, par trouver que la chair huma;ne est plus savoureuse que celle du chien, que l'ou mange couramment en Allemagne, comme chacun sait. Nous ne pouvons conseiller qu'une chose iux témoins oculaires de ces atrocités, c'est le les consigner par écrit et d'adresser ces relations au ministre de la justice, à défaut de commission d'enquête instituée a cette fin et dont nous ignorons l'adresse actuelle. Le doyen d'Aerschot Des amis ont eu l'occasion de voir le bravé doyen d'Aerschot, qui échappa miraculeusement à la mort dans les circonstances que l'on sait. Après avoir assisté b. des scènes atroces et avoir été enfermé, le brave pasteur et ses 3 vicaires sont parvenus à s'éenapper, grâce à des vêtements civils. Le Révérend doyen, qui n'a- passé que quelques heures parmi nous, a repris le chemin d'Aerschot-, ou, dit-il, il veut se retrouver à la tête de ses ouailles, qui ont besoin de ses consolations. Le greffier d'Aerschot. M. De Preter, se trouve auprès de sa famille, à Berlaer. A propos de la a Kultur » des barbares qui ont violé notre sol, disons encore que ce sont les femmes d'Aerschot qui sout obligées de faire la cuisine pour ceux qui ont assassiné 1a population et pillé leurs maisons. L'Hommage universel à ia Belgique Paroles d'Australie Melbourne, 25 août. — Le chef de l'opposition, faisant allusion aux saorifioes consenti* par la Belgique, a déclaré: «Nous n'oublierons pas au milieu de notre abondance, ceux qui supportèrent la violence du choc- et de 1a lutte.» (Havas-Reuter). l'as mois A la demande do nombreux lecteurs, nous avons décidé d'accorder des Abonnements d'un mois à raison d'UN FRANC 50 CENTIMES. Ces abonnements sont payables d'avance La " METROPOLE " est servie à ses abonnés anver-sois en DEUX ÉDITIONS ENTIEREMENT DIFFÉRENTES à 6 h. du soir et à 6 h. du matin. gn-TTS!lCT53

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This item is a publication of the title La métropole: journal quotidien du matin belonging to the category Katholieke pers, published in Anvers from 1894 to 1974.

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