La nation belge: journal quotidien d'union nationale

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s.n. 1918, 02 May. La nation belge: journal quotidien d'union nationale. Seen on 25 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/gm81j9829k/
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•FONDATEUR FERNAND NEURAY JOURNAL QUOTIDIEN D'UNION NATIONALE lédaction et Administration : 3, Place des Deux-îscus, 3. - PARIS (1« Arr') Téléphona. «•».{ h aa-o» TARIF DES ABONNEMENTS VN MOIS TROIS MOTS France. . . 2 ir. SO n fr. 50 Angleterre...» 2 sh. 6 *7 sh. G Autres pays. • » 3 fr. OO 9 fr. OO Publicité aux Bureaux du Journal , VERS UN SOCIALISME NATIONAL Le socialisme belge est-il prêt à sacri-fier, sur l'autel de l'union sacrée, ceux de ses dogmes, d'ailleurs condamnés par les dures réalités de la guerre, qui menaçaient la paix publique, la prospérité, L'unité'et jusqu'à l'existence de la nation ? — demandait l'autre jour, d-ans la Nation Belge, un militant de la démocratie catholique. La Nation Belge avait accueilli avec plaisir, quelques jours auparavant, la relation d'une conférence-programme faite par M. de Brouckère, dans un milieu socialiste ; et c'est à cette conférence que notre cor-. respondant répondait. Le lecteur trouvera ci-dessous une réponse à celte réponse. M. Omer Boulanger, conseiller communal socialiste à Fo-rest, croit à la possibilité du socialisme national, et il travaille, de toutes ses forces ,— lantuin potes, quantum aude — à son iicifituiùYït.' M: jroaTângët adjure la: dus.*, ouvrière, à laquelle il appartient, de cesser de traiter en ennemi le patron, l'industriel, le bourgeois. On lira avec plaisir ce compte rendu de son récent ouvrage « Le nouveau socialisée » par notre collaborateur Ajax. La Nation Belge a plusieurs fois attiré l'attention de ses lecteurs sur les tendances qui se manifestent dans les milieux socialistes. Si quelques chefs y déclarent encore qu'ils .regrettent l'Internationale et qu'ils souhaitent la reconstruire, d'autres chefs, qui paraissent suivis par l'immense majorité des troupes, veulent organiser et faire triomphetr la défense des intérêts ouvriers dans le cadre de la nation. Ils reconnaissent que les masses pour être instruites, saines et bien payées doivent appartenir à un pays qui se porte bien et que l'on respecte au dehors ; ils reconnaissent en même, temps que cette santé et ce prestige du pays dépendent en grande partie des progrès du prolétariat.Ainsi compris, le Socialisme ne s'oppose'plus essentiellement au Nationalisme. Il 4e suppose, au contraire, et il r i, 11 if M. Omer Boulanger vient de donner — une fois de plus — un commentaire intéressant en même temps qu'une adhésion formelle — à cette manière de voir dans un volume qu'il a intitulé : Le Nouveau Socialisme (Paris-Floury) et qu'il a dédié à Edouard Anseele, « député ouvrier de Gand », « chef du parti socialiste en Belgique ». ★ * * Pour que le nouveau socialisme se Sréalise, il faut, déclare nettement l'auteur, que la classe ouvrière se corrige de quelques-uns de ses défauts, « qui sont trop évidents chez elle et qui, malgré la solidarité trèsjréelle dont elle fait preuve, lui laissent une grosse part de responsabilité dans Ja situation dont .elle a souffert jusqu'à présent » (p. 107). Le plus grand de ces défauts semble être la jalousie contre les membres de la même classe qui émergent et dépassent tant soit peu les autres. « L'ouvrier est foncièrement jaloux ; il n'admet pas qu'un de ses camarades puisse s'élever le moins du monde au-dessus de lui. Partout, j'ai vu que si un bon ouvrier était nommé chef d'atelier ou secrétaire, tous les autres se tournaient contre lui et que, dès lors, il devenait pour eux un suspect, sinon un ennemi » (p. 109). M. 0. Boulangepr indique à plusieurs reprises et avec une énergie impressionnante un des résultats de cette jalousie La classe ouvrière surveille d'un? façon mesquine les élus tirés de son sein pour les empêcher de se procurer une situation que justifieraient les capacités dont ils sont doués et les services qu'ils .rendent » (p. 108). Cette disposition livre la classe ouvrière aux influences étrangères et l'empêche de s'émanciper. Par ces. influences étrangères, il faut entendre d' « habiles gens », sortis de la bourgeoisie, « décidés à user de leur supériorité d'instruction pour nous décevoir et se faire de nous, de nos intérêts, de nos souffrances un marchepied ou un piédestal » (p. 65). Cette jalousie sous l'effet de ces influences étrangères a « empêché la classe ouvrière de conclure certaines alliances qui, momentanément au moins, eussent pu lui être utiles et lui a fait considérer comme des ennemis irréductibles des hommes dont l'intérêt, certainement différent du sien, peut cependant et doit même souvent s'accorder avec lui ; oui, toujours en se servant des mêmes instincts de mesquinerie et de jalousie qu'ils entretenaient au lieu de les combattre, les intellectuels nous ■montraient avant la guerre, dans les ■patrons, les industriels, les commerçants, les ennemis mortels » (p. 116). L'auteur, après avoir vigoureusement refusé de confondre anticapitalisme et socialisme, montre en d'excellents, termes que les délégués des ouvriers doivent se concerter avec les délégués de3 patrons pour accroître la masse des bé-. néfices dont chaque classe de producteurs prélèvera sa part. Il pousse le ■ courage, — car courage il y a — jusqu'à reprendre à son compte cette sai sissante formule : « Le Socialisme nouveau sera capitaliste ou il ne sera pas » (p. 182). Son courage ne s'arrête pas même là. Il n'hésite pas à écrire que les intellectuels du parti socialiste « auraient de» puis le commencement même de la guerre, tué par leurs agissements le socialisme, si le socialisme avait réellement existé » (p. 62W Avant la guerre, affirme-t-il, le socialisme n'existait pas » (p. 59). Nous lui laissons, bien entendu, la responsabilité de ces affirmations.' * * * Ce témoignage d'un militant socialiste sur les dispositions actuelles du prolétariat belge concorde par trop de ses principales parties, avec le témoignage d'autres militants pour qu'on le passe sous silence. Il suscite d'utiles et c?encourageantes réflexions. Il mérite de retenir l'attention. L'étude de M. Boulanger sur le « nouveau socialisme » est précédée d'une « confession sociale » dans laquelle l'auteur 'raconte comment il est arrivé à la fortune après une enfance errante et pauvre. On sait que M. 0. Boulanger fut le chauffeur de Léopold II. Ce fait seul suffirait pour inciter le lecteur quelque peu curieux à parcourir ces pages, te J'ai déjà dit en plusieurs occasions, par parole et par écrit que je n'avais jamais eu qu'à me louer de mes rapports avec le roi Léopold.. J'ai eu beaucoup de patrons avant de devenir patron moi-même. Jamais je n'en trouvai un meilleur, je tiens à le répéter ici » (p. 18). On en conviendra, voilà un certificat qui n'est pas banal... Presque tout le volume est composé de dialogues pleins de bon sens, d'humour, avec un tantinet de roublardise. AJAX. ÉCHOS Exploit de marin belge Le roi d'Angleterre a décoré de la e Dis-tin^iisheid Service Cross » M. Louis Klan-sing, capitaine d'un bateau de pèclie du port d'Obtende. Le roi d'Angleterre félicita en ï fonçais ie \diiiaïn uaïutu 'vL nnai-int qui, le 22 décembre 1917, à bord de son chalutier armé, tira 34 coups de canon sur un sous-marin allemand, lequel disparul soudain, probablement coulé. www Retour d'Tlllemagne Après avoir passé» seize mois dans les geôles allemandes, le chanoine Leclercq, dojren de Tourcoing, libéré grâce aux démarches du Souverain Pontife, vient de ^'installer à Sèvres pour y prendre un peu de repos. # Le doyen de Tourcoing avait été condamné h dix ans de travaux forcés pour avoir dit à ses paroissiens du haut de la chaire : « Votre devoir est de refuser de livrer aux Allemands des métaux qui serviraient à forger des armes contre la France ». Dans une interview accordée à « Excel-siar »i le chanoine Leclercq a déclaré entre autres choses que dans les prisons et camps où il avçiit subi sa peine, il avait rencontré une soixantaine d'ecclésiastiques et religieux, dont quatre bénédictins, punis pour n'avoir pas voulu recevoir le kaiser dans leur abbaye de Maredsous. www Quinze contre un Il est des qualités dont l'excès devient défaut. Telle notre modestie; elle préside, on ne le sait que trop, «i la rédaction de nos communiqués officiels. Et nos. soldats de s'en plaindre. Mais essayez donc de leur arracher le récit de leurs exploits... Parfois, au hasard d'une lettre, l'on apprend les traits d'une invraisemblable bravoure : tel l'exploit d'un caporal,' lequel, avec trois soldats, se lance à la. baïonnette, en plein jour, contre une tranchée tenue par GO à 80 boches — troupes de choc — dont trois officiers; et nos quatre hommes ramènent toute la bande, prisonnière, vwvw La charité de nos soldats Nous avons reçu, par l'intermédiaire du 1er sergent-major Làdrière, la somme de 34 fr. 25 cent. (33® versement) à partagei entre les « Prisonniers de guerre » en Allemagne, et les « Soldats nécessiteux c.u front belge ». Grand merci. www Vn livre de chez nous C'est le recueil de contes et nouvelles que vient de publier notre coilaborateui Julien Flament. « Ces pages délicieuses — où vous rendez les multiples détails de notre vie — se dégustent, écrit un confrère, comme un quartier de « blanke do-reye » ou comme un .odorant « wastê ». Im possible à quelqu'un du pays de lire cela sans sentir s'accéliérer les battements de son cœur... » Ce volume — « Le Filleul inconnu ;> —-«ie vend 4 francs à lp, librairie Jouve, 15, riffe Racine, à Paris, ou aux bureaux de la « Nation belge », 3, place des Deux Ecus, Paris (Ier). www Jimnour britannique Là bonne vieille dame (au Tômmy, le oràne caché par les bandages), — Vous avez été blessé à la tête, mon brave ? Le Tommy, aqacè (qui a entendu la même question au moins cent fois). — Non, madame. C'est à la jambe: n^aig Jç pansement a glissé, (Tit-Bits.) t — ■ ■ W.Wt » ■ I. i ■■ LIRE JEN 4' PAGE : LA VIE MILITAIRE Il De sissale sir i Mendoe eu front que des scîiois de délais et de la ciorniale1 Il w ■ ■ ■< Depuis l'offensive, le; troupes britanniques / T ont fait 6.80U prisonniers —— — — — — — — — — — Les communiqués officiels (Officiel brit.) Après-midi. Une attaque locale, lancée par Vçnneml hier, contre un de nos postes dans le voisi nage de Saint-Julien, a. été repoussé par l feu de nos mitrailleuses. Des poste ., 'fini par l'ennemi dans le secteur de Ateleren ont été enlevés par nos troupes pendant l nuit et nous avons pris quelques prison niers. Grâce à une opération d' tée hier soir, les trouvés françaises (>■{ amélioré leurs positions dans le v'Oisinag de Locre. Soir. L'artillerie ennemie a violemment bom bardé dans la journée notre arrière fron aux environs de Béthune ainsi que les pc sitions françaises dans le secteur de Locre Sur le reste, du front, il n'y a rien à si gnaler en dehors de l'activité haMtuell des deux artilleries. PENDANT LE MOTS DE MARS, SUR L] FRONT FRANÇAIS, V ARMÉE BRITAÏ NIQUE A FAIT 1,G61 PRISONNIEll. DONT 59 OFFICIERS ET, EN AVRIL 5.241 PRISONNIERS Iiotir 136 OF!\ CIERS. CES CHIFFRES NE COMPREX NENT PAS LES PRISONNIERS FAI7 PAR LES TROUPES FRANÇAISES. (Officiel français.) 14 heures. Actions d'artillerie' assez violentes dan la région de Villers-Bretonneux et sur Le deux rives de l'Avre. 23 heures. Rien d signaler au cours 'de la journé en dehors de bombardements assez vif dans la région au Nord de Montdidier. A la date du 30 avrils le sous-lieu.tenar> Or a al '''tu m,' ■ ennemi. Hommage italien à l'armée La revue hebdomadaire de Milan Pro Pamilia (14 avril 1918), consacr à l'armée belge un élogieux article, il lustré de quelques belles photographies Elle dit notamment : « Immergés dans les éternels brouii lards des Flandres, noyés dans les ma rais, entizés dans la fange, les soldat belges résistent sans défaillance... U1 secteur ingrat où les conditions maté rielles sont les plus pénibles, les plu malsaines de tout le front... Toujour agrippés à cet ultime lambeau de leu patrie, au milieu des .ruines et de !, dévastation, les soldats belges résiste ront pour élever une digue infranchis sable contre les Allemands. Petits ser viteurs, calmes et mélancoliques, in domptables dans leur tenace résistance derrière leurs sacs de sable, sans d/\ fense contre le bombardement, -cor, ~ les éclats de grenades, mais animés toujours et tcQijours, d'une haine im placable contre l'envahisseur... » - WWW— —— LE BOMBARDEMENT DE PâRIS Le canon à longue portée a continué ; tirer sur la région parisienne, llya troi femmes légèrement blessées, ■ —wwva— ■ Le bourgmestre fêîax de nouveau en celluii Nous apprenons que vers la moiti de février, après un séjour d'un moi à la forteresse de Celle, M. Adolph Max a été envoyé de nouveau en pri son cellulaire à Berlin où il se trouv encore. On -ignore le motif ou plutôt le pro texte de cotte nouvelle souffrance infli gée au -vaillant bourgmestre de Bru xelles. ». .... . IWWW- ■ ' | 1 m MoÉilleMtleMrii! VENGEANCE ALLEMANDE : DIX-SEP" PECHEURS BELGES ARRÊTÉS Amsterdam, 30 avril. On annonce de la frontière hollando belge que dix-sept pêcheurs belges ont ét arrêtés à Ostende par les autorités aile mandes, Ils sont accusés d'avoir aidé le marins anglais à franchir les champs d mines semés devant le port et d'avoir prêt assistance à. la flotte britannique sous d'au très formes. Le kronprinz et son frère Adalbert on visité Zeebrugga vendredi dernier. Peu dant leur visite, des aviateurs beiges c français ont lancé cinij bombes sur 1 môle. — (Radio. ) j L'œuvre de l'aviation alliée Londres, 1er mai. *r "Cinq cent quatre-vingt-trois aéroplane: ! ont été descendus sur tous les fronts ai cours du mois d'avril. De ceux-fci 470 on été descendus par les alliés. 113 seulemen par l'ennemi. Plus de la moitié de cou: abatuis par les alliés, soit 286 ont ét< descendus par les mitrailleuses des pilo ces britanniques, les l'eux d'infanterie e Lki^-'^fe.îjsps anti-aérieniie«? sur le Jfron ISmuental. Nos pilotes ont détruit 171 aé jlrôplanes allemands au cours de duels aé | rions et en ont forcé 91 à atterrir endom nfagés. 23 aéroplanes ont été abattus na î les feux des canons, 3 éont tombés dan j nos lignes. Enfin un grand aéroplane d ! bombardement ennemi a atterri intac 1 derrière nos lignes. I Les Français ont 138 avions ennemis ; ' leur crédit sur le front occidental 69 d*é | fruits et 59 contraints d'atterrir endom Jn&gé<s, 10 descendus par le feu de l'artil ; lerie. | Les aviateurs .belges ont enregistré deu: j victoires .sur l'ennemi. Les aviateurs bri ! tannwfues sur le front italien ont très biei i travaillé, détruisant 18 machines en ne mies, en forçant trois à atterrir désem parées, tandis que les artilleurs en on .'descendu une, soit 22 en tout sans en per jdre une seule. ! Depuis leur arrivée en Italie, en novem 4 bre 1917, les pilotes et canonniers toritan ,niques ont détruit 101 madhines, tandi tqu'ils n'en ont perdu que 10. Les aviateur 'italiens ont descendu 11 machines enne 'mies. I Nos lecteurs trouveront en 3° page uni iintéressante ïettre de notre correspondan ^du front sur la retraite de l'armée Plume leTTes^combats autour d'Ypres. Et le commuuiqui bslgs?.. Tous les Belges se sont réjouis mard matin en lisant dans le communiqué bri tànnique du 29 avril au soir : « Sur le front belge également, toutes le attaques de l'ennemi ont été repoussée après de vifs combats dans lesquels de fiertés sévères ont été infligées à Vennemi. Ils ont cherché vainement le récit de ce combats au communiqué belge, mais corn me notre communiqué du 28 n'apparais sait que le matin du 30, ils ont attribu ce retard à un accident quelconque et on atténdu pour le lendehiain le bulletin d" 29. Mercredi matin, c'est en vain qu'ils au ront fouillé les journaux : pas de com muniqué belge nulle part. Mercredi après midi, nous arrive enfin .dans les feuille d'agences un communiqué belge, mais i est daté du 30 avril et il est plus laconi que que jamais : a Activité moyenne d'artillerie. « Il résulte de nouveaux renseignement que deux avions allemands, au lieu d'un ont été abattus par 7ws aviateurs au cour du combat aérien du 25 avril, n Mercredi soir, nouveau communiqué nouvelle déception : « Activité de patrouilles sur tout le fron d au cours de la nuit. Tir réciproque d'in » tensité moyenne. » Nous voulons croire qu'il y a eu u autre communiqué le 29 avril, mais nou nous demandons ce qu'il est devenu. Il es profondément regrettable qu'on prenn aussi peu, de soin de faire connaître a public des exploits de notre armée *qu nos alliés ont jugés dignes de leur corr muniqué'. Sans le communiqué britannique, nou ignorerions encore la défaite infligée pa nos soldats le 29'avril à l'armée all( mande !... . ■ lAWU/ti1 ■ — ■■ 1 ——" Des chasseurs alpins à New-YorS New-York, 1er mai. Un piquet ■ de chasseurs alpins airriv dans la matinée d'hier a reçu un accuei ■très enthousiaste de la part des New-Yoi kais. Leur arrivée en rade a été particulié rement impressionnante. Leur « clique jouait tandis qpe le bateau entrait dans 1 port, la foule les acclamait. Us ont ét reçus au débarcadère par le capitain Lang, du haut commissariat, et les off ciers français de chasseurs, casernés à 1 caserne du 09». La ftîule les a acclamés. Les intervic wers assaillent les « blu-e devils » {diable bleus), nom que l'on s'est accoutumé leur donner ici, Aujourd'hui les chasseurs font avec leu clique le même parcours qu'ont fait M Viviani et le maréchal Joffre, pour se rer dre au City-.Hall où une réception est oi ganlsée en leur honneur. Sur tout leu parcours une foule immense se presse pou les acclamer. La ïïésptaiiB it le cMilu le 1er de Bagdad Un communiqué de l'armée britannique, qu'on lira plus loin, apporte 1a nouvelle d'une offensive victorieuse au nord de Bagdad, dans la direction de Mossoui. L'armée de nos alliés a enfoncé par surprise les lignes turques et s'est avancée sur deux routes à l'Est du Tigre, la plus orientale allant à Kifri, la plus rapprochée du fleuve conduisant à Kerkouk. Mossoui, la ville des mousselines, se trouve sur le Tigre à 320 kilomètres en amont de Bagdad. On compte 200 kilome- j très de Bagdad à Kerkouk dont les Anglo-: Indiens, arrivés à Taouk, ne sont plus éloignés que d'une quarantaine de kilomètres au Sud. Cette vigoureuse poussée montre que l'Angleterro ne se laisse pas absorber uniquement par la ruée de Ludendorf. La politique expansionniste allemande a toujours vu d'un œil jaloux la magnifique et prospère Inde anglaise. Et outre Rhin on rôva, sans doute, de déposséder Un jour la Grande-prctagne cie ce joyau de sa couronne colôniàle. La Russie barrait le chemin de l'Orient par le Nord. La voie de mer était interdite aux ambitions germaniques par la puissante flotte anglaise et tous les relais dont, prévoyante, l'Angleterre sut jalonner les routes maritimes. Restait la voie directe par les Balkans, Constantinople et l'Asie turque. Un vaste projet naquit ainsi dans les cerveaux pan-germanistes : pousser lentement, mais sûrement, linfluence allemande par cette voie de terre, s'implanter solidement dans Jes pays traversés, et arriver ainsi aux portes de l'Inde avec, derrière soi, la formida<ble puissance d'une Asie germanique. L'Autriche fut chargée de conquérir les Balkans. Berlin s'insinua à Ccnstantino-| pie, y prit la haute main dans le gouvernement, l'armée, les finances. Elle obtint la concession du chemin de fer de Bagdad qui, partant de Scuta.ri sur la rive ■asiatique du Bosphore, par l'Asie Mineure, la ville d'Alep, celles de Mossoui et de Bagdad, à travers la plaine de Mésopotamie, devait atteindre le golfe persique à Bassora. Cette voie de pénétration était la première condition die la marche vers l'Est, de l'influence allemande. On peut dire que toute la politique balkanique de l'Allemagne en cette guci re fut fondée sur aiiù ption cz>!o:"s. ît v Dès l'entrée de ?a Tuirquie dans la guerre, l'Angleterre vit le danger. Une première expédition 'échoua à quelques lieues de Bagdad, à Kut-el-Amara. Les Indo-Britanniques ont réparé glorieusement, cette défaite. Ils se sont emparés de Bagdad au printemps 1917 et depuis lors ont régulièrement poussé vers le nord-ouest leur avance. Les opérations anglaises de Mésopotamie sont conjuguées avec celles de Palestine. L'armée qui a pris Jérusalem cherche à remonter vers le nord. Celle qui opère sur les rives du Tigre et de l'Euphrate a le même objectif à l'ouest. Cet objectif est Ale,p c'est-à-dire le point où la ligne venue de Scutari d'Asie se bifurque, un embranchement continuant vers Èa,gdad, un autre descendant vers le Liban, I>amas, Jérusalem. et l'Arabie. Le jour où les Anglais ocraient à Al.ep, la Turquie serait pratiquement hors de cause. L'Empire ottoman ne possède en effet presque plus de territoire en Europe. L'Asie Mineure est chrétienne. L'armée ottomane ne peut se recruter que dans les régions lointaines de l'Est, aux confins de la Perse, où existe une population turque. L'Arabie, déjà séparée de Constantinople, serait définitivement perdue.L'intérêt mondial qui s'attache aux opérations actuelles est donc de première importance. Souhaitons que nos amis anglais obtiennent là-bas les succès qtfe leur constance et leur volonté de vaincre permettent d'espérer. PERCY. LE SALON DE PARIS Dans ce Paris que les gazettes bocheS dépeignent tremblant et ruiné, une exposition vient de s'ouvrir, au profit des œuvres de guerre, dans le Petit-Palais des Ghamps-Elysées. La Société nationale dea Beaux-Arts et la Société des Artistes français y ont rassemblé -un bon millier d'oeuvres de genres divers : peinture, sculpture, gravure, architecture, arts appliqués.. Un hommage spécial y est rendu à quatre grands artistes défunts : Carolu» Duran, Degas, Puvis de Chavanne et Ro-din. L'on relève en outre (beaucoup de noms connus : Abel Trnchet, Adler, Paul Ghabas, Le Sidaner, Aman-Jean, M. Denis, A. Guillaume, Faivre, Léandre, G. Lai Touche, etc. Pas d'œuvres maîtresses, semble-t-il, mais un ensemble excellent, délivré des biarreries et des outrances de naguère. Peu d'œuvres inspirées par la: guerre, aussi, pas de ruines, ni de batailles ; ù peine, quelques toiles déclamatoires et fausser., et (beaucoup de bustes dit' mâréchal Joffre. Ceux qui peindront la' gnevit-, sont-ù -la faire, maintenait La. sculpture, la gravure, le dessin, interprètent les événements avec une ampleur et une éloquence que n'atteint pas la peinture. Le Salon montre des «aux-fortes poignantes, des caricatures vigoureuses et de tragiques croquis envoyés de Suisse pati un interné français. Du maître Bartholo-mé, une pierre tombale : un soldat mort,, d'une simplicité pathétique. De ci, de là, un. coin de la Belgique heu-, reuse d'autrefois a tente je pinceau d'un artiste : Bruges. Ostende, Courtrai, revus avec émotion. Plusieurs ont pris pour modèle la figure ascétique du Cardinal Mern cier. Citons une lumineuse esquisse pour,) le plafond du Théâtre de Rennes, du pein-; ,tre Lemordant — derveiru aveugle à lai' guerre. Rien, en ce salon,~no-nw.rque de tendân-, ces nouvelles ; sauf l'architecture,- qui revient résolument à l'emploi des formes et des ressources fournies par la région K éprouvées par l'expérience séculaire. Lail section d'architecture, logée un peu à l'écart, dans le soubassement du Palais, mé. rite une visite inattendue et justifie beam coup d'espoirs. <1. F. Belgique et Angleterre M.' Paul Hymans, ministre des affaire* étrangères, a adressé au nom du gouvernement, au lord-maire de Londres et à M. .Ralfour un télégramme de remerciement^ pour l'accueil qu'ils ont fait à la mission '>elg;e chargée de rechercher avec les Anglais les moyens propres à développer 1»*' trafic anglo-belge après la guerre, u Nous formons des vœux », dit M. Hvmans, « pour que la réunion de nos délégués ait des résultats heureux, resserre nos relations économiques et facilite le relèvement de la Belgique si cruellement éprouvée. >» ——— .... ... VIVVVV I *** Les clccbes belges seraient épargnées? Un correspondant du :Maasbode, à Cologne, annonce que le Souverain Pontife serait intervenu par l'intermédiaire du cardinal von Hartmann au« près de l'empereur d'Allemagne au sujet de la réquisition des cloches belge? contre laquelle le cardinal Merciefl avait protesté avec une si vigoureusQ éloquence. L'empereur atfrait ordonné, à la suit® de cette démarche que les cloches def églises belges ne fussent pas enlevées SI ï^.'OXT'F'ElrStSI'VEI ECHO0E... L'opinion allemande supportera-t-elle ses nouvelles déceptions? Un coup d'ceil intéressant d'un témoin sur les fluctuations du sentinjept public Outre-Rhin denuis au aire aras k Vtf A4 Les journaux allemands laissent percer la déception née dans l'Empire det\ difficultés inattendues de la grande offehsive occidentale. Un soldat belge, fait prisonnier en août 1911 et sorti récemment d'Allemagne nous donne 'sur les." fluctuations de l'esprit public chez nos ennemis depuis quatre ans des rensei- ' gne ment s qu'on lira certainement avec intérêt. Son témoignage est d'autant' plus digne d'attention que la connaissance de la langue allemande a permis à notre compatriote des lectures et des conversations propres à l'édifier sur l'état i ,1 n Dr, ^1, ^ ri „ « JA*\n^cnn ' Je me souviens d'un bout de converss tion du début' de septembre 1914 à Soitar avec les entrepreneurs et ouvriers travail lant à la construction du camp. La- pris de Liège, de Namur, de Maubeuge, les en thousiasmait au plus haut point. \ PARIS SERA OCCUPÉ DANS , QUELQUES JOURS... » •'ç Paris sera occupé dans quelques jour », —^ me confiait orgueilleusement un vie; », entrepreneur —- avant la fin du mois » nous aurons signé la paix avec la Franc » et la Belgique. Nq§ conditions ne seron » pas trop duresC?). La Belgique garder » son roi, mais entrera dans le zollverei: ■ » allemand, à côté de la Bavière £t de lav » Saxe. A la France, nous ne demande^ » rons que de simples rectifications de fron»; : » tières, une partie de son empire colo-» niai, une forte indemnité, et l'abandon; » total de sa flotte T?e guerre. Ce dernier » point nous importe surtout, car nous se-» rons alors assez forts sur mer pour pou-» voir débarquer en Angleterre et mettre £ n tout jamais celle-ci clans l'impossibilité^ )> de nous nuire. » Et comme j'objectais timidement : « Et la Russie ? » — « Oh I'. »> n'ayez crainte,— me répondait, sans so-! » laisser émouvoir, mon interlocuteur-— , », Notre alliée l'Aut-riche suffira à elle seule . •» à régleç.les affaires de ce côté.. C'est aux: s », dépens de la Serbie et de laRussie qu'elle " ■: • . ! . ! premiere annee. = N» 4â Le Numéro MO Centimes jeudi 2 mai ï9ïs

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This item is a publication of the title La nation belge: journal quotidien d'union nationale belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1918 to 1956.

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