La patrie belge: politique et littéraire

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s.n. 1918, 25 August. La patrie belge: politique et littéraire. Seen on 20 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/hm52f7km09/
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POWTlQîîlî 1T>' MTTBHAIRB 11&A.2£ STEËNS ADRBSSB TêiÉsRAPHieuii 6i>7^t6ur ZE^ra-lt lô je"CLClï jp"t le c3.il3CLfelin.Cil.-© patribelge-paris kl ' ' ""' Jgsa3ana3 «s* r ? n ,wL.'"-~"XLM;|J""L'"".1 "Im-—- ■■ ■■- ■—■ ■ ■■■■ m,^ j-gggàteacaasaj» '1 - " ""'" J^I30^TXQ-Eîlvl .fîlvTTS î Un an... France: 10 francs. Etranger: 12 francs. Six mois — 6 — — 8 — ; Publicité âu bureau dujcurnal .Z RÉDACTION EX |MINISÏRATION : £â, ZBo\xle"va,i?cl des italiens — HP-A-IESTS TÉLÉPHONE ; (©J3.tx-£li SO-19 SÊCRÉTAHIAï POUR LA GRANDE-BRETAGNE : 4 Bessboroiigh Street, LONDRES S.W. /. ABONNEMENTS: Un an : 8/-. Six mois : 5/-. • Publicité au bureau clti journal ™~~ ^BBxarçyssMa^sti^Ui^icKtsoria'Jts^ys^rzaexjSK^a^^^-'^.-,.. |...«„ ,n ^ ^ ^ ' '"flj TRIBUNE LIBRE COMPARAISON ■Un côrtaïn nombre de sénateurs et de i 'députés belges se sont réunis au Havre c et ils ont, en reprenant, contact les uns r avec les autres et avec le Gouvernement., t fait ce que l'on attendait depuis au mcins trois ans. On a donné de bonnes c et de mauvaises raisons pour justifier ce r peu d'empressement do nos _ législa- t leurs à se revoir ; il me parait super- ^ flu de renouveler, à cet égard, une cri- ; tique souvent formulée. Je regretterai c toujours qu'après l'Yser, tous nos man- e Qataires n'aient pas pris le chemin de L l'exil et considéré comme leur premier r devoir de délibérer librement sur les r intérêts du pavsr Que de fautes auraient j pu être évitées, et quelle œuvre utile et L perséivérante aurait rçvu être accomplie. t Le programme qu'ils se sont assigné ( là-bas, l'autre jour, m> laissé rêveur Il m'a /paru à la fois bien ambitieux et bien maigre. Il est ambitieux en ce qu'il engage un avenir encore incertain et ta-; Me sur des probabilités, qui ne peuvent devenir des certitudes qu après accord entre alliés et qui changeront d aspect selon qu'on sera plus ou moins compu.-temen Victorieux ; le ravitaillement, les dommages de .guerre, l'organisation du crédit, H'iapprovisionnement, tout testa ne va pas dépendre de notre unique vo-■lonté.Il est maigre, c® programme,si l'on s s'en tient à nos possibilités propres, j -puisqu'il se réduit, en somme, à deux ou trois questions ressortissant à nos déipartement de la Guerre, de la Ma-i irie (qui n'est qu'une direction), de l'A-gricuiture et des Affaires étrangères (je pense à la réorganisation urgente, en effet, de nos légations et de nos coasu- lats)- ' . Deux articles m'ont intrigué dans cette liste plutôt mystérieuse que communiquèrent les « Informations belges ». Le premier est libellé ainsi : « Le problème économique », et M. Davèze, dont j'ignorais la compétence spéciale en cette matière ardue a été charge du rapport- L'autre doit dissimuler l>ien des choses passionnantes sous cette humble étiquette, do couleur grise . « Question relatives à la politique de ( ■guerre, aux relations des groupes parlementaires avec le Gouvernment, au s contrôle parlementaire, etc. » j J'ai souligné le etc. C'est qu'en effet, [ il est bourr5~de chosçs. On devine, sans j qu'il soit besoin d'autres précisions, j tout ce qu'il comporte. Admirez avec ; moi cet etc., ce qu'il offre d ingénieux, , d'énigmatique, d'inquiétant aussi. A ( bien y penser, cet unique article est , tout uni programme, dont on nous ré- , cèle le 1*, le 2° et le 3°, mais dont le 4°, , le 5°, le œ sont restés dans la plume . prudente du rédacteur J'irai iplus loin, si on me le permet, et je dirai que cet article est tout le programme d'un parlement dans un pays de liierté démocratique.,Détournons-nous, un moment, de ce qui s'est passé au Havre le 2-1 juillet et les jours suivants. Regardons dans le lieu où j'écris vers ce Palais-Bourbon, j dont les portes n'ont jamais été closes, ; pas plus d'ailleurs que celles de la Chambre des Communes ni celles du ileiehstag. Prenons la peine d'y suivre les discussions publiques de cette assemblée qui, à deux reprises au moins, a tenu ses séances sous la menace et même sous le canon de l'ennemi. Daignons nous enquérir du travail de ses j Commissions, qui, pour être soustrait . à la publicité., n'a été ni moins actif, ni | mcins continu C'est une méditation que , je conseille à tous les Belges de l'exil, en attenflanti qu'elle préoccupe tous les Belges de l'intérieur. Oui, vraîmënt le spectacle en vaut ■ la peine. Il est à la fois grandiose et varié. La Chambre française a eu ses séances historiques, qu'il est à peine besoin de rappeler. Elle s'est associée à tous lés événements de la guerre ; elle a connu tous les tressaillements do gloire et de douleur du pays. Ses pires ennemis ne peuvent nier .cela. Quand ils ; • l'accusent de .n'avoir ,pas été, autant qu'ils l'eussent voulu, la représenta- . tion entière et fidèle de la volonté nationale, ils oublient qu'elle n'a rrvré à noter curiosité ctue la plus infime part He son labeur. Je pourrais — et j'ai là-desaus pîluts d'une information directe* — étonner bien des lecteurs en leur apprenant ce qui a été fait, dans le sein de ces Commissions dont on ne parle guère, pour donner aux généraux vie torieuxjle Verdun et de Champagne les 1 effectifs, Tés canons, les munitions, les 8|P'provti!sk>nneir^ants dont, 'ils ne pouvaient" se passer. De même, dans les rapports île la France avec ses alliés comme avec les neutres, on saura quelque jour tout ce qu'on doit doit 4 la Gtmmission~des Affaires extémres. Et ■ i la Commission des Finances, lorsqu'elle eut à envisager le terrible pr>blème . llscal ? Et la Commission du Blocus et tant d'autres ? Mais je m'en tien,s îi la Chambre et à 1 ce qui a été proféré du haut de la tribu-; ne nationale! Dans ce pays où la liberté de la parole n'est soumise à nulle entrave, où les partis sont; les plus vio-' lercment' opposés les uns aux autres, où la présence de monarchistes avoués ' et de socialistes extrémistes, constitue 1 une menace permanente pour le régime même, y a-t-il eu un seul déibat parle-; mertaire dont la conclusion ne fût em-; preinte du plus haut et du plus fier pa- - iriotisme ? On y a entendu, certes, d'étranges. propos. ValaiMl rhieux qu'ils ; fussent tenus au dehors, dénués de ré- • plique et qu'ils fissent, de la sorte, librement, leur redoutable chemin ? Si ' un Parlement résume la Nation, il jm-; plique bien des oppositions de tendan-" ces, bien des exagérations, dont qtuel-[ ques-unes négatives mêmes des princi-1 pes constitutionnels. E.n temps normal, ' un vote des Chambres laisse subsister > des résistances et des défiances légiti-1 mes. En temps de guerre, on peut, soutenir qu'à moins de se déshonorer une - assemblée de législateurs est trop con-1 sciente de ses devoirs pour consacrer i par son vote une résolution qui serait ; un péril de l'Etat. Là où dix hommes, 5 soustraits au contrôle de leurs man-" dants, peuvent tomber dans le mémo - égarement, on ne conçoit pas l'égare-' ment de cinq cents juges, : Juges, c'est bien le mot. Juges d'un ministre partisan d'un général incapable, d'un fonctionnaire oublieux de sa mission. SI la France n'a pas été la vlc-" time de quelques fautes individuelles, ■ si elle a su, à temps changer de maîtres, renouveler son commandement, oréer de nouvelles et précieuses ami- : liés, à qui donc le doit-elle, sinon à l'ê-; nergie de décision d'un Parlement, qui n'a pas hésité à envoyer à la Santé un ' amen Président, du Conseil et à livrer • à des juges un homme trois fois minis-: tre ? Mieux encore. La Chambre française a entendu exercer son contrôle en dehors d'elle. Elle a en quelque sorte, dé-' légué un de ses membres les plus écou-! tés aux Etats-Unis, où un autre député, ; M. Tardieu, qui s'est révélé dans des : interventions parlementaires, a su or- ■ ganiser une coopération de guerre, ; dont nous voyons les précieux effets. 1 Au front même, ses Commissaires, pa-' reils à ceux de la Convention, ont ap-; porté plus d'un réconfort à de pauvres ! peilus, qui se sentaient ainsi en contact : moins subordonné avec la patrie. J'au- re.is bien d'autres exemples à citer d'une collabo-ration, dont le chômage " des assëi)riblées eut privé un pouvoir, d'autant plus exposé aux critiques qu'il ' n'était point contrôlé. N'oublions pas 1 que c'est au milieu d'une séance .publi-' que du Sénat que M. Clemenceau a pu > jeter un cri d'alarme, que la Censure , a.vait interdit à son journal. 1 Mais je me suis laissé entraîner à des 1 développements, dont la longueur me 3 condamne à être bref sur l'essentiel de mon thème. Au surplus, en reg-ardant à ; côté de nous, j'ai peut-être pensé à nous, à nos grands, devoirs et à nos plus " chers intérêts. La leçon du ^Parlement ? français no sera pas, espérons-le,perdue . au Havre. Il n'est pas absolument trop 1 tard pour remeftr.e en vigueur le. princi-5 pal rouage de la machine belge. s MAURICE WXLMOTTE. LA SUISSE ET LE CONGO BELGE \ à II y a plus d'un an que, dans la « Patrie ^ Belge », je fis paraître une chronique irai- p tant des avantages que la Suisse retirerait en cherchant à établir au Co'ngo belge un r métayage où ses propres cotons développe- ,( raient la culture <les produits dU- sol alri- ,J cain nécessaires à son alimentation et à son industrie. J'émettais la certiluô'e que toute demande de oancession faite par des colons suisses, appuyée par le Conseil Fédéral recevrait le meilleur accueil de la part du t gouvernement belge, dont la gratitude envers la Suisse se manitestetra en saisissant c tc/utes les occasions de la lui démontrer après ta guorre. Jamais la Belgique martyre n'oubliera que nombreux furent ses enfants que l'hospitalité helvétique a reçus avec «ne gênéro- \ sité et une bonté d'&me sans pareilles, les r (soutenant éï les .réOontoiiEant dans* Seur ç malheur. — Il existe aussi unie autre raison p pour laquelle la Belgique verrait avec plai-. r sir des colons suisses s'établir au Congo, -c'est qu'elle connaît les capacités, la valeur r ot la probité du citoyen suisse pour en avoir t eu des quantités à Bon service, comme em- t plovés de l'Etat Indépendant et encore main, leniant qus le Congo est ctevegu une colonie j essentiellement belge, régie d'après le. loi générales de la Métropole. C'est aussi dan jiîoc'Gimu'cnce un grand avantage tyfcr 1 Suisse de comiptei- de nombreux resscrU sants ayant habité le pays et pouvant e juger eh connaissance de cause. De tous ceux que je connais, au un n' jamais lait entendre une note discordante Fégard de l'administration de la coloni congolaise. Et pourtant beaucoup s'y soif ren.dus et y ont fait de longs séjour à un époque où tout étant à créer 1 existence était plutôt dure. Actuellement, la meilleure preuve qu'o y vit sa vie comme dans les plus ancieaine colonies c'est que les fonctionnaires mai'K y emmènent leurs familles. Nous avons \ aernièrament M. Nicolas Gay .d&eîopf l'idée de proposer à la France <le cré au Maroc une vaste exploitation agri'co suisse ipour y cultiver les céréales," tes q blé, orge, maïs, avoine, pour remplâc l'importation étrangère, dont la Su'sse e presque entièrement tributaire pour <"Cs pr duits et dont son sol ne peut lui fourn qu'une faibie partie. Cette excellente idée a fait son chemin t peu de temps et les pourparlers poun la m ner à chef se poursuivent activement, c'l i l'infatigable M. Boçhaix, conseil!' d'Etat,, qu'on «ai devra ïexécu'tion ej succès. Mais les produits sus-nommés ne suffis" à l'alimentaion proprement dite de lu Suis: et aux besoins de son industrie, c'est pou quoi je préconise d'obtenir pour elle d< concessions spéciales pouir y cultiver tl genre® de plantes et d'arbres fournisse! des matières qui l'intéressent plus partiel fièrement. Je cite les cacaos, les huiles pa ' mistos, lès arachides, les caoutchoucs < même les cafés et surtout les riz. Les différences climalériques du vaste tei ri'toire du Congo belge permettent In.culiui de ces sortes dans des conditions avanUi geuses. Consultez à cet égard les rapport* officiels du ministère des Colonies de Bc gique et si vous voulez avoir un ffiierçu gi nérral des choses du Congo, lit le pet ouvrage que- vient do publier M Ch«r!< Kuck, chef de bureau aux coonies. yo serez édifiés sur les propres iniincn-. aJGcoroplïs dany la jeuiio colonie et sur état moderne actuel. Disons d'abord que le Congo belge aft fois la superficie de la Belgique. Outre les diverses plantes à rendems pour l'exportation, on peut cultiver Congo quantité die légumes venant d't rope. Le riz est récolté jusqu'aux oataracl à kîtaboia la récolte s'est élevée à 15 lions de Ici'log. Les palmeraies de l'Aru\yimi ont pro en 1916 près de quatre millions de ki a'huile de palmes et 22 millions de k' d'amande de palme. Le caoutchouc cultivé prmcipaKwjl dans le district du Bangola donne v ï millions à la vente brute. Le caoao qui intéresse au premier dei la Suisse pour ses fabriques de cliooolafe récollo surtout dans le Mazumbé. Enfin les caféiers dans le district die Sl-leyville. tes colons a venir bénéficiert des expériences acquises et seront puissi. ment aidés dans leur tâche par les. av ritéS. t ; Ajoutons que les plus belles essences bois rares y pullulent. Ces quelques données suffiront pour vr permettre d'avoir une idée des riche» immenses qu'il y a à tirer de ces contis que nul Européen n'avait 'traversées, »' a un demi-siècle et dont les rendcmei, dès maintenant brillants offrent à lave des promesses incalculables. C'est pourquoi nous appelons nos as les Suisses à les partager certains que % n'aurons pas de colons plus conscience et plus à "même de maintenir la répuMf toujours croissante de colonie-modèle. I-camée par des hommes d'expérience à n|> Congo Belge. X. Îavaux-Be V. 'M » «S- T ÉGHOS d, BIENFAISAK gt Le Conservatoire des 'Alliés prépare ! c, série de matinées récréatives dans les -pitaux canadiens. La première aura liqji l'hôpital canadien de Samt-Cloud, souè haut patronage de l'honorable Philippe t Haut Commissaire général du Canada, cj-mandeur de la Légion d'honneur. Les ]-sonnes désirant offrir leur concours St 1 priées de s'inscrire tous les jours de lt. à midi au Conservatoire des Alliés (s; Il Mustel), -56, rue de Douai, M. Louis-H. (-pault, directeur. - l'i On recherche dames et messieurs poul la nouvelle Chorale des Alliés dirigée pai qi jeune maître Henrique Capello.. — x — L ti PROVERBES "A MEDIff d L'injustice blesse chaque fois qu'elles o profite pas directement. <t Si l'on rencontrait son double dians la " on n'en ferait pas son ami. __ y 1 s CHOSE f B A la gare de C..., le 2-i juillet deiT, c vers dix heures du matin passe un détournent de soldats américains, de « sammiô, n pour mieux dire. On les iravitaille. Un-t s gaillard aux larges épaules et au bon t- n / rire — un simple jas de deuxième cle d — rinco les gobelets de métal où sesf-marados viennent de boire, pour pert- u ,tre a.ux autres de pouvoir prendre, à r p tour, leur thé. o Et sous l'uniforme nous avons recou li James Hild, l'un dos fils dut président J- q <■ oisevelt, le quatrième qui se bat pour la m Francî. t- Voilà un « {ils à papa n comme nous ai-h-■-nierions à eu connaître dans notre armée... — x—■ CHEZ A'OS FRANCS-MAÇONS , Les francs-maçons belges exilés ont voté 'ii à l'unanimité le vœu suivant : jr,. Constatant que la nation belge est en état ln de guerre avec un ennemi qui l'a violentée au mépris de tous ses engagements, Gonsidiérant que 1q devoir de tous les Bel-■0 ges est de coopérer à la défaite de l'Aile-jjrnagne et de se rallier étroitement à cette fin autour du drapeau national, j Les f:rancs-maçons belges exilés approu-,j vent toute mesure qui tenara à former en s seul faisceau toutes les énergies belges, â Ils répudient toute action qui serait de I nature à diviser les Belges et toute propa-gande qui, notamment sous prétexte de e divergences linguistiques, aurait pour con-r séquence d'énerver l'admirable discipline n des valeureux soldats qui défendent le dernier lambeau de la patrie ; ( Ils affirment d'autre part leur volonté de n poursuivre, dès la rentrée au Pays, la réali-c salion des légitimes aspirations des popula-1< lions flamandes et wallonnes, au sein de l'Unité nationale belge ; En conséquence, les francs-maçons belges »■ exilés adressent un solennel appel à tous <j les citoyens belges et les adjurent, écartant u momentanément toute poursuite d'objectifs li politiques secondaires, de faire bloc contre ti l'ennemi commun. M Mois d'août 1918. :j 3» 1 NOTRE ARMEE V î- LES BIBLIOTHEQUES DE COMPAGNIES S l X,'armée belge est, peut-être, de toutes les 1 ( armées alliées, celle qui possède l'organi- ci salion la plus complète d'œiwres destinées v à procurer des livres aux soldats. Lors mâœe qu il est aux tranchées, le n soldat belge peut avoir un livre en poche, ti grâce à l'œuvre Le Livre du Soldat Sec- f, tion des GZ/is for Belgian Soldiers de Lon- j, dres qui, avec i'a.ppui du Gouvernement belge, a depuis 1915, distribué; plus de deux ^ cent mille livres français ou flamands. D'autres livres sont distribués également par les soins d'une autre œuvre, la Bel- e gisch Slandaert. F Dans les cantonnements de repos, d'a>u- t tre part, il existe des bibliothèque® mili- ] taires, dont la plus importante est. la gran- r de bibliothèque dlu cercle militais^ de La Panne, dirigée par M. SLoeifs e,t qui, depuis 1915, grâce aux British Gi[ls for Belgian • Soldiers de Londres et du Liure du Soldai, a pu organiser de vastes salles g de lecture et d» correspondance avec un t grand nombre de volumes à la dis^osiloïi « des lecteurs. s Incessamment, au 1-lome du Soldat de ], Vinckem, la même installation fonction- c; nei-a sous la protection de la Groîx-Rougo . Américaine. Enfin, il y a quelques mois, l'autorité militaire a pris l'initiative de créer des 1 bibliothèques divisionnaires, dont plusieurs c ont pris une grande importance. L'œuvre e des dits loi- Belgian Soldiers vient, ,, grùce à la générosité de la Croix-Rouge Américaine, de compléter cette heureuse) ' initiative en créant la bibliothèque de com " pagnie ou de batterie. Grâce h .une mallette pratiquement et solidement conçus, le personnel de chaque compagnie ou batterie peut avoir toujours ù sa portée une bibliothèque, contenant un choix varié die livres techniques et romans, à laquelle, le soldat peuit librement emprun- c ter l'ouvrage qui l'intéresse. L'échangé entre ces petites bibliothèque» £ et les bibliothèques divisionnaues est or- lr ganisé. Chaque, compagnie ou batterio a délégué r un soldat bibliothécaire qui peul êtne en relations constantes, avec le bibliothécaire " et l'œuvre des Gi[ts lor Belgian Sol- c diers, celle-ci, grâce à la continuelle lar- î gesse de la Ctoix-Iiouge Américaine, est h ( même de compléter les collections de livres , existantes suivant les goûts dQs soldats. Aeiiuellement. le choix des livres fla- i mands est restreint dans les mallettes, vu les difficultés qui existant' pour se ravitail- E 1er en livres flamands. D'ici peu de jour», l'on espère arriver à remédier à cet état de choses. L'ensemble des mallettes contient G9.GOO livres.. A côté de. cette grande organisation, l'œuvre des « Gifts » toujours soutenue par la Croix-Rouge Américaine, a formé quelques sections de spécialisations : 1 1° lEn dotant elhaqufcj colonne d'amhtt- 1 lanae d'une mallette possédant une collée- 1 tion d'ouvrages médicaux à mettre à la : ■ disposition des médecins de l'armée de i compagnes encore und fois ces bibliothèques pourront ÔLre complétées suivant les demandes. 2° Sous l'initiative du maréchal des logis Dewandre, l'œuvre des Gi/ts lor Belgian Soldiers, toujours aidée par la Croix- 1 ! Rouge' Américaine a créé une bibliothèque commercdalo et économique. Elle comprend dès à présent un premier choix de volumes qiui sera augmenté t successivement suivant le nombre de de-. mandes et en tenant compte dos désiderata > des lecteurs. Les militaires peuvent y emprunter pour - une période, de 14 jours contre reçu et suit " présentation de leur carnet d'identité, des ouvrages de science commerciale dont la i liste le'ar est adressée sur demande ainsi - que tous renseignements- utilos. POUR LE MORAL DE HOU ARMEE C'est au nom des droits les plus sacrés ( de l'être humain que je devrais parler, c Mais voilà ! Il faut compter avec les pré- ( jugés et les faits qui dominent. C'est î pourquoi je traiterai mon sujet du point t de vue exefusif de la défense nationale. Les capacités da résistances physiques f et morales de l'armée constituent un des ! éléments indispensables de la victoire. ; C'est un principe dont le bien fondé est ( à ce point évident que personne ne songe à le discuter. N'est-ce pas l'affirma- ; tion implicite que eux qui soit par in- s capacité ou par intérêt, négligent te j bien-être du soldat commettent un véri- ; table crime contre le pays '/ t C'est par centaines de fois que, par c la presse ou par nos relations directes ( nous avons fait écho aux plus justes plaintes de nos poilus. Ce nous est une ; grande joie de reconnaître ici que nos ré- £ clamaiiions n'ont, pas été laites inutile- c ment. Et nos informations nous autori- c =ent à direr que c'est grâce aux amélio- , rations réalisées depuis quatre ans que , notre armée est encore capable oc grands efforts, que nous pouvons tou- j jours compter sur elle .pour aller « jusqu'au .bout »... ce qui est juste et bien. ,, . Il n'en reste pas moins profondement, triste que tant de gradés se soient montrés au-dessous de leur tâche. S'ils n'avaient que des aptitudes de sacristains, pourquoi prenaient-ils en main les besoins de l'armée, et de ce fait, les intérêts du pays 1 Et que penser de ceux qui ont fait confiance à toutes ces non-valeurs -? Le jugement sévère, mais juste, qus nous formulons contre les mauvais- officiers fera d'autant plus apprécier !as félicitations qu'il nous faut adresser aux bons. Mais que ceux-oi continuent leur œuvre. Elle n'est pas terminée, hiélas ! Nous recevons encore des réclamations On se plaint encore que la liberté de conscience n'est pas toujours respectée, que la nourriture n'est pas toujours suffisante, que les logements ne sont pas ce qu'ils pour- . raient être, que trop souvent, les repos sont remplacés par des exercices < Un de mes amis, volontaire die guerre, . gradé et décoré, m'écrivait, il y a peu do temps : « Dans ma section, les hommes « ne décolèrent » pas. H faut toute la sagesse de nos militants qui voient-, eux, les événements par delà les souffrances ■ du jour, pour empêcher des paroles et ' des actes regrettables. Que pendant no- } tre soi-disant repos on nous.fasse faire , un peu de gymnastique rationnelle ou de durs travaux utiles, même au danger, : et nous obéirons joyeusement. '• m: w *" « »: i«: m k k ms ] v r«* p.» m r ir. m an ne «n '«* w w •*- tr w »» i«j ] «- f»: v] t»; m i« m- • • m. k •' •: mi w. *i 1 Censuré ( . m rr *»• »- î»i « * i* r*' f r«* « w r*: '• • tw w f*' r»' »i bt mr wi «•' i»: ir. *•" v %• !•: v, ^ • V a: WJ f»' (•> ■»"" *•' "r ?•: t» •• ( Il faut aussi rappeler l'effet démorah- ! sant produit par des gradés de mentalité. périmée, qui croient 6© dist.in- : guer — mais oui ! — en parlant aux soi-dats sur un lon arrogant et souvent grossier : « Qu' vous foutez-là, s'pèce d'abruti » ? Ces genres « lils à papa » '.t « ratapoil » si iiien étudiés par Mamon dans la « Psychologie du Professionnel Militaire » et si bien ridiculisés par Courteiine en de nombreux chefs-d'œu-vres, se distinguent, en effet, mais c'est par leur imbécillité et leur influence , malfaisante. Mes correspondants me disent que ces démoralisateurs deviennent de plus on plus rares: Ce qui m'étonne, c'est qu'après quatre ans de guerre, il en existe encore ! Car, enfin, le moral si nécessaire de notre armée, la dignité de nos soldats et le prestige de notre pays en exigent la disparition totale. Dans les hôpitaux, nos malades et nos blessés, nos martyrs de. la guerre, devraient, partout, être traités en enfants gâtés et cependant, trop souvent — si c'est même très peu c'est encore beaucoup trop I — de mauvais Belges les ont traité en enfants de cœur, en gêneurs et, même en jeûneurs. Que dte fois n.ous avons dû formuJer de véhémentes protestations ! Gertes, nous devons constater et nous réjouir des réformes réalisées par des hommes pleins de bonne volonté. Mais nous ne pouvons oublier et les récents articles, si solidement documentés de notre ami Pauly, parus dans co journal, ne le prouvent que trop.r-Est-ce donc impossible de placer à la tête de . chaque établissement des. hommes, qui, à défaut de solidarité humaine, aiu,raient le clairvoyant sortci de la défense nationale et des générations del'avehir I Et savez-vous comment on prépare, dans pour le grand sa'i crifice, l'enthousiasme si nécessaire des' classes récemment mobilisées î Lisez plutôt, ci-dessous, Je résumé d'une lettre que m'adresse un ami de Je le connais depuis 15 an?, et je garantis ce qu'il écrit comme si je l'avais vécu moi-même. C'est un homme studieux, calune et froid, ayant le cuite de la vérité. « Nous sommes tous logés dans des granges ot des éc-uries infectes. Nos' sacs à pailles, qui semblent en usage de- > puis le début de la guerre, sont sales et à moitié remplis. Pour nous laver la tê- : te, le corps et les pieds, nous devons employer notre gamelle ; il n'y a riei d'autre... Le paîn est mauvais et nous n'en avons pas assez ! A midi, une soupe qui \ semble n'être que de l'eau et trois doigts ■ de bouilli ; le soir, des pommes de terre ; en quantité insuffisante. • it. m r« m k m- >•, m m m m m rr m m ' • «k m ■( m m « w m u- ■ ceux qui ont un peu d'argent se précipitent chez le boucher; le charcutier, le boulanger et l'épicier qui les estampent à qui mieux mieux ! Tous les hommes qui sont ici formulent! les mêmes plaintes. Tu peux le dire publiquement, lu nous rendras service. « Cependant, ajoute mon ami, tous nos. officiers sont très bons, sauf celui au-' quel incombe la responsabilité de toutes nos misères. » Les commentaires seraient superflu?.. Mais je dois avoir le courage de conclure comme il convient. Alors que dans ; la grande tragédie qui se joue tous les Belges devraient être remplis de bienveillance et de solidarité les uns envers les autres, il en est qui pensent à autre chO' se ! Ceux-là endossent de bien graves responsabilités devant le pays, je ne dirai pas devant leur conscience puisqu'ils ne semblent pas en avoir. Et cela, je a djs, non seulement pour ceux qui font le mal mais aussi pour ceux qui le laissent faire.. Ne l'oublions pas. C'est pour le Droi'6 et la Justice que le peuple belge se bat I EMILE CHAPELIER. "POUR NÛSjwATRIÉS Les rapatriés belges ne sont pas wu9 Brèjs) |3aUsfai(ife. Uu de nos icompasri'otes qui fut fait prisonnier en décembre 19141,'' pour insultes au Kaiser et qui est depuis peu à Paris nous écrit une lettre dans la-1, quelle il nous fait, part de ses doléances'., ' Tous nos compatriotes civils, écrit-il, prïi sonnîêrs en Allemagne c/u internés en Suisu so sont tous malades, blessés. Après utr court séjour en Suisse, on les rapatrie efl'. France. Ils arrivent ici sans argent, sansf famille. Après bien des démarches, ils obp tiennent la somme de cinquante francs; quelques vêtements et d'cs souliers, mais. pour obtenir tout cela il faut vraiment erni j ployer le système D. Avec cietto fortune de 50 francs, il faut', chercher du travail et cette question, pour des malades, n'est pas facile à résoudre? Sans ressource, très rapidement il faut cott-' tracter des dettes. Le Gouvernement ne pourrait-il pas être un peu plus large e#, un peu plus paternel pour ceux qui ont'-pasSg des années sous la griffe boche ? ■La seconde (réclamation du rapatrié est tout aussi juste. Beaucoup d'o rapatriés sa votent bien souvent insulter d'embusqués" dans les cafés ou dans la rue, même par aeg .compatriote qui ignorent De calvaire de' ceux qui reviennent d'Allemagne. ; .Notre Gouvernement ne pourrait.il pr.S délivrer une insigne quelconque ù tous ce? malheureux si dignes d'intérêt ? LA "SEPARATION ! Un communiqué officiel parvenu à' là presse dit •: j On sait l'excellent accueil fait à la bro--chure publiée par ,l.e sénateur P. StruyeSr scus le titre: « Flamands et Activistes »,! Le sénateur belge montre d'une façon très claire que le problème des langues en Belgique exclut, de par son essence même,, toute intervention internatio» naile, « a fortiori », toute immixtion al3 lemande. Voici comment ce Flamand dQ race s'exprime : « Au fond donc, la question flamande est une question ..sociale : elle jaillit, non d'une opposition entre deux races, entredeux peuples, entre deux unités politiques, mais d'une évolution divergente entre deux couches sociales appartenant à la même race, à la même nation, au même peuple. » Que va dire M. Helleputte et comment comprendre cette évolution de « d'eux couches sociales de la même raoe, ? »' Y aurait-il deux partis, le riche et le . pauvre, ou même deux sectes issues dj la race flamande ? C'est vouloir compliquer à dessein UE problème hien simple bàSàëîSB —1*° 222. ROYAUME-UNI : ME PENMY~ - Vb LîERO : îb CENTIMES ^ ' DIMANCHE 25 AOUT 1918.

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This item is a publication of the title La patrie belge: politique et littéraire belonging to the category Oorlogspers, published in Paris from 1914 to 1919.

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