La patrie belge: politique et littéraire

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s.n. 1918, 11 July. La patrie belge: politique et littéraire. Seen on 19 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/930ns0mk79/
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La Patrie Belge POLITIQUE E>'ir LITTÉRAIRE , ... fl5A.1V STM3/JSNSJ _ Aoitctrffc TéLÉaRAPHiaua dateur I?a/:ra,î-fc le jetidi et le c3JL:m.a,xi.GlÊi.e patribelge-paris . ... n , : ; I, , . , . . Il ..,■■■1 ,.~ ■■ ■■M i.I.. . i ... i i JL * s • ^ • -A.B03STlSrElvlEIsrTS : Un an... France: 10 francs. Etranger: 12 francs, feix mois — 6 — — 8 — 1 Publicité au bureau du journal z RÉDACTION ET" ADMINISTRATION : ■s ËS, Boulevard des Tt,a,liexis — PARIS TÉLÉPHOITE , Central 8019 SECRÉTARIAT POUR LA GRANDE-BRETAGNE : 4 Bessborough Street, LONDRES S.W. 1. ABONNEMENTS : Un an : 8/-. Six mois : S/-. : ■ = Publicité nu bureau du [ourttâl """" TRIBUNE LIBRE Pour l'unité, encore et toujours ! * (Avant la guerre la Belgique était le pays des longues journée et; des bas salaires. A ces deux points de vu», son in-ifériorité. vis-à-vis des autres pays était flagrante. Pour la classe ouvrière le niai ■est intense et permanent. Historiquement, il résulte idu principe et des institutions capitalistes.L'âpreté au ga^n du patronat et son acharnement à. tirer chaque jour de chaque ouvrier le maximum d'effort, sans se soucier de son. épuisement rapide, sont, des effets et non des causes. Aussi le remède n'est-il pas dans les plus éloquents appels aux bons sentiments qui sont, généralement inopérants. La concurrence écraserait les patrons humanitaires. Le seul remède efficace est dans l'organisation et la lutte- -L'ouvrier isolé n'est qu'une poussière, -un microbe impuissant. Ses velléités de révolte n'ont aucune importance pour l'adversaire1. Que ce soit aujourd'hui ou demain la misère ou la loi, le forceront à se résigner et s'il pousse la résistance jusqu'à l'héroïsme, c'est la mort sains utilité. Bref, il n'est et ne peut être (qu'une machine entre les mains de l'employeur et il est même la machine qui coûte le moins cher ! Et, qu'on s'inspire d'une lutte de classe à outrance, ou de l'entente cordiale entre patrons et ouvriers, un fait est évident : pouir améliorer l'hygiène du travail, ,pour limiter l'effort à un nombre d'heures proportionné aux forces humaines ; pour obtenir des salaires en irapport avec les besoins ; enfin pour que ' chaque ouvrier puisse jouir de tout ce que la vie a de bon, il faut que toute la classe ouvrière soit englobée dans une vaste et unique organisation composée <Ae syndicats d'industries, dans lesquels chacun serci fort de la force de. tous. Travailleurs, vous souffrez tous des mêmes misères et calles-ci ont toutes les mêmes causes ; vous avez tous les mêmes intérêts et les mêmes adversaires ; . vous devez donc aussi avoir le même idéal. Unissez-vous et quand vous aurez imposé des conditions de travail raisonnables, vous aurez par voie de conséquences, imposé au patronat, routinier, pour le maximum de production néces-: sa ire. un outillage conforme aux données de la science* Il faut que les uns sortent 'de leur, in-différence et que les autres abandonnent- les squelettes de syndicats soi-disant neutres, libéraux, catholiques, „ néo-chrétiems, etc.... Que sais-je encore? Vous avez compris l'impérieuse nécessité de l'union pour libérer le pays de la botte du Kaiser. Que cela vous soit une leçon pour le reste ! Il faut, dès aujourd'hui, préparer le grand œuvre de demain ; il faut tout de , suite entrer dans les Syndicats de tra-•• vailleurs bellges et dans les groupes qui s'occupent plus particulièrement des questions politiques. Que chacun- se dévoue sans souci, 'des personnalités et surtout sans souci de panache 1 « * * L'unité 'de la classe ouvrière se réalisera; etlle est dlans. l'ordre logique de d'évolution. Elle est une des conditions Ou relèvement de tous les misérables, elle est même ila >pie,rre angulaire de la ipaix future entre ies. peuples et entre les hommes. C'est 4 nous, socialistes, qu'il appartient au plus haut degré de collaborer à cette oeuvre de rédemptioni humaine! Et si nous, socialistes belges, voulons faire un effort maximum, en ce sens, il me [paraît indispensable de réaliser entre nous un maximum d'union. Ceux qui, pour des raisons que je désire n'avoir ,pas à examiner mettraient, pratiquement, des préoccupations personnelles. voire de mesquines questions Ue chapelles, qui ne méritent même pas le nom de tendances, au-dessus de l'union (par conséquent au-dessus des intérêts du pays et, spécialement de notre classe ouvrière) commettraient une action si mauvaise que pour eux, je le leur prédis, ce serait un suicide moral ! ;Mais le moyen de faire celte unité ? Chez les catholiques, quand le pape a formulé un dogme au nom du Père,du Fils et du Saint-Esprit, tous les fidèles répondent amen. L'unité est. fa-iite dans les ténèbres de l'abdication morale et intellectuelle. Il ne peut en être de même dans un parti qui se réclame de ce •princif>e supérieur : ,1e libre examen-Puis l'unité ouvrière est un problème d'intérêt et de conscience, non d'autorité et de soumission. Il faut donc que éhacun renonce à l'amour du panaelhe, défende sa pensée aveo clarté, bonne foi et courtoisie. L'aigreur du verbe ne d'onze j5às do Majeur ù. l'argument qui eh manque ; l'allure 'dogmatique du discours ne prouve pas le biem-fondé de la thèse. L'èreintemien t systématique des militants, do la tendance d'en face est un de ces petits, moyens qui démontrant la faiblesse de la pensée maîtresse et la pauvreté d'argumentation de ceux qui les emploient. Us se trompent étrangement aussi ceux qui croient faire adopter leurs conceptions par dtes formulés diplomatiques à double sens. Elles induisent provisoirement en erreur les camarades qui ne savent pas ce qui se passe ; elles peuvent, grâce -à l'équivoque, compliquer les discussions et, pour un temps, faire prendre parti contre ceux qui, documentés, défendent une thèse différente ; elle font « de l'eau troublée » et elleg dégoûtent parfois de la lutte, ceux qu'oui veut écarter, cela aux dépens des cadres du Parti. Oui, mais 1a. vérité finit toujours par triompher. Plusieurs exemples récents auraient dû servir de leçon. Je regrette d'avoir, à propos de tout cela, à citer le Syndicat Beige de Paris. Mais qu'on ne s'y méprenne pas ! Je ne veux pas le mettre cm cause ; au contraire. Son -développement est du reste trop récent pour qu'il soit responsable de quoi que ce soit dans, les polémiques en cours. C'est même pour moi un devoir bien doux de conseiller à tous les travailleurs Bel,ge§ de s'y faire inscrire. (Secrétaire : Vincent Volkaert, 38, rue Grange-aux-Beltes). Ils n'ont que trop tardé. Je suis, du reste, convaincu que les- Syndicats, plus encore quie les autres groupes se dirigeront finalement, et par eux-mêmes, dans la bonne vote do l'unité. En attendant, je ne puis laisser passer sans'protester le communiqué fait 1 la presse au sujet de la dernière assemblée du susdit Syndicat. Des fragments ont paru dans différents journaux, mais c'est, dans la. France Libre du 2 juillet qu'il semblé être le plus complet. Je me b'omerai à relever les dernières lignes : « La déclaration des socialistes belges signée par les militants d'Angleterre devient donc la déclaration des travailleurs belges résidant en France. » Voil& comment on écrit l'histoire. Et d'abord ce n'était que la déclaration de sept signataires dont trois au moins n'étaient en Angleterre que de passage-Au mioment de sa publication, elle n'avait été soumise à personne d'autre. Nous verrons et nous aurons probablement à dire un de ces jours ce qu'en pensent les milliers de camarades belges résidant en Angleterre. « Le fait accompli » et le respect qui est du (nous le déclarons nous-mêmes) aux signataires, ne suffisent pas pour supprimer les divergences de vues. A la, suiLe de la discussion 'dont parle le communiqué, cette déclaration ne devient pas, même pour le Syndicat- de Paris, auitre chose que l'opinion provisoire d'un nombre infime de ses membres. D'autres groupes se sont à. peu près unanimement prononcé contre trois passages essentiels. Enfin chacun sait—e-xcep té les camarades .qui ne liraient que le Droit des Peuples et la France Libre — que toutes les discussions qui ont eu lieu jusque maintenant n'ont d'autre valeur que de préparer la grande réunion générale des groupes et des mandataires et militants qui sont restés dans l'isolement.Cette réunion que les camarades de gauche espèrent prochaine, aura pour objet la. rédaction d'un manifeste unitaire qui annulera celui des sept, et celui, un peu plus ancien, qui n'engageait que les groupes politiques de Paris et du Havre. Il est pourtant si simple, si bon, si utile de dire ce qui est vrai. * & * Je veux l'unité, je la veux même avec rage, comme disait Jaurès. Mais j'.'esli-mè qu'elle n'aura de valeur que par la vérité. Or, nous n'arriverons à la connaître que par l'examen impartial des faits et en ne cachant systématiquement aucun document ni aucune pensée. Au surplus, ce serait une grave erreur et une dan-giereuse-illusion de croire que l'unité implique un accordi complet sur tous les points. Ce qui est indispensable. c'est la fidélité aux principes essentiels du socialisme et l'accord sur un programme d'organisation et d'action. Pour le reste, il suffit de pratique)' la tolérance et la justice. EMILE CHAPELIER. NOUVELLES DIVERSES — L'anniversaire de l'Indépendance des Etats-Unis a été célébré dans l'enthousiasme sur le front belge, à Saïnte-Aùiresse et par tous les Belges réfugiés,. ^ [ LA SITUATION MILITAIRE KERENSKY A PARIS La présence du jeune « dictateur , russe à Paris, excite, une jois de plus, l'inquiétude que nous avons des fronts moscovites. lt y a de quoi. La résurrection des armées russes ne serait rieiv moins que la solution rapide et peu coûteuse, de la guerre mondiale. Encore s'agit-il, en ces heures décisives, d'éviter quelques fautes qui pourraient au lieu que la victoire nous vienne, nous valoir des désastres. Ne croyant pas, faute d'entente poss. ble à une paix prochaine par la diplomatie, convaincu d'autre part que le* fronts d'Occident sont, dans leur totalité, inébranlables, • • • •*) i«i ne L«j 'i i« , Tenir en France et en Italie et même éloigner l'ennemi de ces objectifs sacrés: Paris et Venise. • -"•1 '* uo m nr, w r« «i r<è ;« i« i*. t» •: ua :•) <•, uj r»: « • rw ••• r»j »: oc w & > Censuré •i w> rw «î 'r • •, r« m w i« • • '• 9 V • • • » . '«! ' V '• La reconstitution d'un front russe obligera. l'Allemagne à décongestionner les fronts d'Occident. Elle redressera sur la tête des Etats maudits d'Autriçhc-Hongrie, de Bulgarie et de Turquie, la menace irrémissible d'un monde slave capable de se venger. Là est le salut. U ne faudra pas six mois d'action russo-alliée pour mettre à genoux ceux qui, se satisfaisant de défensive à l'ouest, foulent en vainqueurs toutes les terres d'Orient.Comment redresser un front russe ? KerensUy répond : par une armée interalliée.Il déconseille, comme nous l'avons fait iciTnéme l'aide uniquement japonaise. 11 veut comme de [ustc, une collaboration nettement démocratique. Pour tout <!{><■ il 0,,t politiquement r: militairement que l'Amérique du Président Wilson prenne la téle des armées de la délivrance. La grande nation qui est paivenue à nous envoyer. en un mois, près de 300.000 soldats, pourrait) évidemment, dès que l'œuvre de consolidation de notre front sera achevée, expédier un. demi-million d'hommes à Wla-divostock. Elle a des ingénieurs en masse. Elle peut refaire le transsibérien. Au printemps prochain, précédée d'une proclamation qui. garantirait la fondation d'une République démocratique des Etals-Unis de Russie, l'année américaine. à laquelle se rallieraient les Russes par dizaines de milliers et que ravitaillerait le Japon, arriverait à franc,hir l'Oural. Il n'en faudrait pas plus pour terminer la guerre. Tout le reste es', 'équivoque et nau-vaise littérature■ Les tractations avec les monarchistes russes nous préparent des désastres. Les ménagements à l'égard des bolchévistes nous font perdre du temps Le sens de cette guerre n'aura sa plénitude de rayonnement que le four où brilleront au firmament de toutes les Russies,. les étoiles du drapeau américain. F. LES BELGES EN SUISSE Dans sa tournée d'inspection des internés Belges en Suisse, M. Henri Carton de Wiart, ministre de la Justice, a passé mercredi 215 juin, à Lausanne et jeudi 26, à Genève. A Lausanne, la réunion eut lieu sur la terrasse du Casino, en face du lac et oes Alpes de Savoie ; les internés du secteur de Lausanne et les entants belges de Clos-Saint-Roch et du Servan, ainsi que ceux de Corsy sur Lut-ry, y assistaient. MM. les majors Daulte et "Dr Girardiet, de l'armée suisse étaient présents. M. Carton de Wiart, accompagné de M. Octave Maus, a exprimé à la Suisse la reconnaissance de la Belgique pour l'accueil fait aux victimes do la guerre. A Genève, M. Carton "de Wiart a été reçu par M. Pitet, consul et Gignoux. vice-consul de 'Belgique. Le major Senglet, commandant de place et d'autres officiers suisses belges, français et anglais participaient ù la 'réception. M. 'le Ministre a passé en revue les internés massés le long du quai de la gare. Des acclamations de « Vive la Beigiqule », saluaient son passage, lorsqu'il se rendit au bureau du commandant de place : puis au bureau d-'as. sistance 'des internés belges (rue des Granges, 1), et, enfin, au siège de la Croix-Rouge internationale. M. Edouard Naville, réminent - égyptologue, vice-président du Comité international, a reçu M. Carton de Wiari celui-ci a visité les divers services de cette oeuvre, qui a apporté tant de renseignements et de consolation à ,des centaines de milliers de familles des pays belligérants. Le ministre a exprimé son admiration et "sa reconnaissance pour l'organisation de l'Agence des prisonniers de guerre. Rg. B. PROCHAINEMENT : Charles Delchevalerie Emile Jennissen Lucien Marchai i Jacques Mesnil ÉCHOS : -I LES VIOLONISTES LIEGEOIS Nous recevons de notre collaborateur et ami Paul Magnette la lettre suivante : •i Mon cher Directeur, « Foudre et tonnerre ! se serait écrié' Berlioz en lisant l'article sur les "Violonistes liégeois paru dans La Patrie Belge du i juilleil. Yingl-sôpt coquilles, mon cher, ni plus ni moins ! Et quelles. coquilles ! La Hutte pour la Batte ; Saint-Laurent pour Saint-Lambert : Slavelot pour Stavelot ; une profusion de Liégois, etc. Cela ne serait pas grave, sans une affirmation par trop audacieuse : u Liège a'Produit plus de violonistes illustres, au coùa-s du siècle passé que la, France, l'Allemagne et l'Italie. n C'est évidemment ou qu'il faut lire. Je -ne suas pas impérialiste, mon cher directeur. Je laisse Ji d'autres les visées annexionnistes et au XX' siècle le soin de démontrer que « les Belges furent, les mal-Ires des musiciens allemands u (Sic). Quel bonheur pour les Belges que le ridicule lie lue pas en Belgique ! « Tirez donc vingt-sept fois les oreilles à voire correcteur. Ce n'est pas une raison parce que nous soirfrnes aux joins sans viande pour m'aceabler de coquilles. u Bien cordialement à vous, Paul Magnette. » RECTIFICATION Nouis avons annoncé que le baron de Broqucville, ancien chef de cabinet et ministre d'Etat, avait reçu du Gouvernement français, la cravate de commandeur de la Légion d'honneur. C'est le grand cordon de cet ordre qui a été décerné à l'ex-Premier. NOTRE ARMEE REFLEXIONS ET IMPRESSIONS DES ISOLOIRS, S. V. P. Il y a, à l'armée de campagne, beaucoup de jeunes gens que tentent les études interrompues depuis quadroj ans et qui, ang'oissés par les réflexions anières ,que sug'gère la question de l'avenir qui se pose, veulent, en dépit die la fatigue quotidienne et des loisirs restreints rouvrir les livres abandonnés et se préparer à pouvoir, au sortir de la guerre .pour la Liberté et l'Honnenr, entrer dans la lutte pour la vie, tout simplement- On a des salles de lecture. Elles ne sont pas tait nombreuses et souvent éloignées de certains cantonnements. Les cantines-bibliothèques s'encombrent d'hommes qui viennent y rechercher le simple plaisir des. bavardages amicaux ou le divertissement d'un jeu de cartes. Les cantonnements n'offrent que la retraite de longs cl étroits dortoirs assombris où retentissent tout le jour et dans la soirée les cris,, les rires et le multiple coineert des voix. Après avoir tenté courageusement de s'isoler dans ce brouhaha continuel, dérangé sans cesse, distrait, excédé, l'étudiant doit abandonner ses livres et s'ac-ccrdeir falalemient le regret d'un impossible progrès. N' y auirait-i! pas moyen—dans la mesure du possible, évidemment — de pro. curer à ces soidats studieux et inquiets l'occasion de passer de temps en temps quelques heures dans l'indispensable et fécond silence auquel ils attachent tant de prix ? Ne pourrait-on', dans les cantonnements, leuir oetroyer une place, si réduite soit-olle, où il leur serait loisible de se réjouir d'un travail sérieux sans être contraints de l'interrompre pour l'audition forcée d'Oublions le passé... ou de conversations innocemment gênantes ? t Dans chaque camp d'infamta'ie au repos. on a édifié une construction retirée destinée aux officiers qui y trouvent le confort d'une chambre et "d'un mess. Une dhambre de pliis — une salle d'études —• ne serait pas un inutile sacrifice. 11 est beaucoup répété à la jeunesse belge que l'avenir du pays, après la libération, dépend grandement de son ardeur et de son intelligence. Ce sont de belles paroles qui lui font plaisir, mais il y a de b'eaux gestes possibles et nécessaires qui lui feraient du bien. Théo Fleischman. —x — L'AVIATEUR WILLV COPPENS Le sous-lieutenant Willy Coppens, a1 l'as » belge dont la jeune gloire est éclose en avril dernier, vient de remporter une triple victoire particulièrement brillante. Etant en expédition il aperçut 5,6 h. 30 un ballon ennemi vers Kortewilde. 11 piqua dessus et d'une rafale de mitrailleuse abattit le « drachen n'en flammes, Les autres ballons captifs allemands se hâtèrent de descendre et Coppens rentra dans nos lignes. Vers 8 h. 30, on lui signale que deux d'entre eux sont remontés, l'un à Ghelu-velt, l'autre à Passohendaele. Coppens reprend l'air aussitôt^ attaqué successi- POÈMES -A-TT IFv O JR-IEH Elle avait une roise couleflr" de jour et d'aurore... j Oit Emuia» 'Aurore du Condroz ou j ai reçu le jour, iTu ne semblés que là dans, ten seul vrai séjour 1 Ta spendeur me protège, et si pantois je souffre Je me plonge aux recès de-ton magique gouffre Homme auprès de sa mère un enfant alarmé-Je me sens à l'abri dans ton sein embaumé 1 llêiitreûx qui garde ainsi l'inviolable asile Où peut se retremper l'âme la plus virile : Comme un marin qui rentre un jour, -d'orage au port il s'y trouve gardé dés atteintes du sort I 'Ali ! rouvrez-moi, candeurs, vos brûlantes magies .Quand mes yeux sont- en pleurs du fond des nostalgies Et confondez sans cesse, én un rêve enfantin Les g'loires du printemps et celles du matin 'l «i vous m'enveloppez, je necrains plus personne a En. vos éclats .viermeils mon âme qui frisonne Baigne dans sa patrie, et n'a plus que six ans„ Elle s'éperd d ivresse aux feux éblouissants Où se noie et sourit sous des flots d'or eo flamme. Mon solitaire Eden comme un amour qui pâme l Je suiis un frais vitrail de soleil empourpré. Qui glisse ses rayons sur la côte et le pré ; Empli de la tendresse et de la chair des roses Je pénètre éperdu l'âme intime des choses ; ' Du vieux château fermé je sens mieux les sic-rets î g ■ deviens le mystère aimant de nos forêts, Et l'ambre délectable émerveillant l'allée Du Septfâwe, làHhaut-, si gaîment esseulée I Puis j'enjoaille encor nos carreaux irisés De jeux d'opale en fleur et de rubis rosés Où renaît, frémissant d'une enfance ancestrafe. L'ardent rêve oublié de féerie aurorale. • G-ROS TEMPS Put Uie wild waters In this Lord nulland-Shakcspcat La mer était d'argent, et l'écume de neige ^ Temp'L Sauvagement hurlante aux bords qu'elle assiège S'en distinguait fort peu- D'âpres lividités S'épandaient, par endroits sous les cieux fouettés1 Comme si le soleil, mourant dans un nuage, " Mirait là sa détresse en unsecond naufrage'] 'Une étendue ailleurs semblait faite de, plomb Qui grelottait, sinistre, en froide fusion, Et par moment, aus);j s'ébauche- lumineuse- Une lueur gonflée, éphémère et rieuse D un voi't de chrysoprase —ainsi qu'un vague espoir Et blanchâtre et vernal, tel un lointain miroir Enveloppé de soie éblouissante et rose, Et de tulles en feu comme une apothéose L'horizon annonçait un- lendemain ,plu<= beau ' Comme un rêve d'Edem dansle fond d'un tombeau,, APRÈS TEMPETE Ces semences de toutes choses. Eternelles filles des eaux L'Océan démonté gris verdâtre et houleux Ro.nsm« Déchaîne sur. la plage en pleurant-, écumeux, L Les bataillons serrés de vastes murs de neige Qui montent. l'un sur l'autre en un confus cortège s Du nord au sud, partout, blanc tapage infernal. I D'autres, audacieux, assiègent le fanal Qui les brave, tranquille à l'horizon grisâtre. Dans •l'immensité seul, un vaisseau semble un pâtre Veillant un troupeau vert de moutons agités ; Et près de lui, parfois, se dressent enchantés' Comme des feux de neige éphémèFe et magique Neptune et son .cortège au fond, de l'Atlantique'. Hier, je vis la mer blanchâtre dans la nuit Se dresser comme un mont de démence et de bruit , Et venir expirer, dans sa. plaintive rage A mes pieds, par-dessus le remblai de ia plage! Elle n'a pas encor bien calmé ses fureurs '• Mais cette pure écume et ces vertes lueurs.' Dans leur l'esse o émoi S allument d'espérance ^ Quand ne souffriront plus la Belgique et la France ? Célcstin Deaiblon. Député de Liège, professeur aur Vn,vers'll>s de Bruxelles et de Bennes, vement les deux « saucisses », en corn- pagne Composée du afinZrii tct, rr u- o, mençant par celle qui se trouvait le plus colonels Figoutschi et Yoshida près du sol. En un rien de temps, les 'aines ichida et Suzuki fa mission a eS deux « drachens » sont'incendiés par son admiration pour les résultat* oh « l'as des as » belges. temw par l'armée belge/ s 0 En l'espace de deux heures, le lieute- —x— nant Coppens venait d'abatre ses 9«, 10" „rT7_ et 11e ballons ennemis et de remporter IT . PEUT_0:N LE DIRE ? ses 11°, 12? et 13e victoires. Le triompha- MnH,,;?z1SOnilinr aïrès 2G mois d« tour montait le même appareil Hanriot 3n.vnnt «min ^Sne.et qui, grâce à un vrier 'dernier &UrV°la '6 18 ^ ^ san>lair^ ^ndé** _ militaire de bien vouloir lui payer l'arriéré des indemnités conformément a la D M du, CEUX QUI REVIENNENT DE RUSSIE On Tuf^a n'Lrt,, „ -, ai i • • , un lui a répondu qu il ne pouvait être Nous avons eu le plaisir de voir reil- donné suite à sa demande parce qu'il n'éî trer de Russie le corps des Auto-canins lait pas sanitaire lors de sa capture. Bien' dont à maintes reprises on nous a.conté , Mais Iorsque ce militaire demandé à re- les exploits. tourner au Iront, on invoque une D. M. di- N.ous n'avons jamais eu aucune nou- et ne P^ut P'ns être; velle du corps des Ouvriers envoyés en adlms comme Com^ttant. Alors ?... IRussie pour travailler dans les usines —a—- militaires. LE DUC DE CONNAU&HT DECORE Pourrions-nous savoir ce qu'est deve- DES OFFICIERS ET SOLDATS BELGES nue cette autre catégorie de braves"/. m .. „ . .„ . Mardi malin, 2 juillet, au Grand Quarjieg — x_ Général et en présence du roi Albert, le due UNE MISSION JAPONAISE AU FRONT de Connaught a procédé à la remise de dé- T. - ■<' . , • , çorations à des officiers et soldats belges Une mission M vjeiit de visiter, le s'étaient distingué® on avaient re|du front belge et de s'imtier à m-gan-isatioh J€S services à l'Smfc des. àifférer-ts services de l'arpiét de èàfn- aerniwl coni^ts. «jgiaisê lors de* feÎNQUiEî®: ANNE-E'. — N4 213 TftOVAtAlÊ-tÎjfl PENNY. — LE i.UKERO : iO CENTIME^ JEUBI il JUilLéT îpjf."* ...un I.I- Il I. .p I —i—■ i »

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