La patrie belge: politique et littéraire

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s.n. 1917, 04 March. La patrie belge: politique et littéraire. Seen on 19 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/hd7np1xg58/
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TROISIEME ANNEE. - U* 116. LE NUMERO 10 CENTIMES DU DIMANCHE 4 MARS AU SAMEÎ)I 10 MARS i$17 JEAN STEENS G. S. de SAINTE-MARIE DIRECTEURS Paraît -to\xs les dLiiŒLSiriclbLes Adresse Télégraphique : PATRIEBELGE- PARIS «5 .■"in Un an. t. France : 6 francs Etranger 8 franc»Six mois . —4 francs—5 francs REDACTION ET ADMINISTRATION : S, EUE EOSSIITI ~ JPJ±.J&T.& PUBLICITÉ : -A.TJL3C Téléphona ; CENTRAL 07-54- CHARITÉ Les Comités belges de Hollande viennent de prendre l'initiative de publier un vade mecum du réfugié. C'est une bonne idée qui vient un peu tard, mais elle n'en sera pas moins utile et prouvera beaucoup de choses. Tout d'abord que les Comités se sont multipliés un peu partout sans cohésion aucune, peutêtre même avec quelque hostilité. On aura vju i'esprit de boutique se répandre même parmi les œuvres généreuses. Ce n'est plus un secret pour personne que les intrigues se sont nouées a.u sein même des Comités et qu'on a tué dans Leur germe les plus hauts dévouements pour ne pas aider ceux qui n'avaient rien d'officiel. Il n'y a pour les gens en place, et en bonne place s'entend, qu'une façon de faire la charité, je vais essayer de l'expliquer. Censure Et les^OEuvres se multiplient, elles emplissent la France, elles jouissent de locaux aussi spacieux que gratuits. Et dans nos journaux, les pauvres diables continuent à quémander une adresse où trouver le gîte et le secours immédiats. A quoi tout cela aboutit-il, si ce n'est à tirer d'affaire les plus malins, ceux qui exploitent la charité, au détriment des vrais pauvres, ceux qui ne courent point les maisons où l'on distribue les secours parce qu'ilsles ignorent ou que leur sensibilité s'accorde mal avec tout ce qu'on y exige ? Croyez-vous que le faux pauvre n'a pas ses papiers bien en règle lui permettant de toucher son secours et ne prévoyez-vous pas que c'est précisément au vrai pauvre qu'il manquera toujours la pièce nécessaire ? Censuré Jean Steens. -^■-*> +-■— Une récente lettre du Cariai Mercier En réponse aux vœux que les prêtres et les communautés religieuses de son diocèse lui ont l'ait parvenir à l'occasion de la Noël et du jour de l'An, l'admirable cardinal écrit une simple et touchante lettre dont nous extrayons quelques passages : Le témoignage de votre piété filiale, les assurances de vos prières à notre intention, et. par-dessus tout, la communion de nos âmes dans les douleurs de l'heure présente me font du bien : je ne veux >pas tarder à vous en remercier. Jamais, me semble-t-il, je n'ai éprouvé aussi vivement qu'en ces années tragiques l'efficacité du dogme de la communion des saints. Parfois, -je me demande si je ne suis pos prodigue de mes communications avec vous. Mais, d'autre part, j'apprends, par vos confidences, quo tout signe de vie de notre part vous est agréable, et. à certaines heures, peut contribuer à vous relever et h vous soutenir, et alors à nouveau je prête avec complaisance l'oreille aux exhortations'de saint Paul... Sous l'empire de ces sentiments de tendresse et de force Que saint Paul se plaisait à repandre dans les cœurs des lidèles de Corinthe et qui nous dictent la loi de notre ministère apostolique, j'éprouve un besoin particulièrement intense de me rapprocher de vous. Puis faisant allusion aux événements actuels : La vérité, il faut qu'elle prime tout ! La sincérité est le plus essentiel des devoirs ! Nous ne pouvions, sans lâcheté, laisser prévaloir le mensonge. Nous avons protesté contre la violence : vous avez protesté avec nous pour redresser le droit méconnu. Nous avons protesté contre les calomnies qui voulaient transformer les bourreaux en victimes et faire, des victimes, les coupables : vous vous êtes joints à nous pour rétablir la vérité. Nous avons protesté pour la sauvegarde de la liberté du domicile et du travail, réclamé le respect de la dignité humaine : vous êtes de ■meures fidè'es à nos côtés. Bénissons Dieu de nous avoir si bien fait comprendre notre tâche, elle n'est rien moins, en effet; que l'accomplissement de l'ordre fondamental du christianisme. _ Je n'admets pas que. sous prétexte de plus de recueillement et de piété, le chrétien se cantonne dans un détachement dédaigneux, et regarde la guerre, du dehors, comme si elle ne pouvait toucher que des âmes de deuxième qualité. Et appuyant sur le devoir et le sacrifice, il termine ainsi : Mes chers confrères dans le sacerdoce, mes chers fils et filles consacrés à Dieu, la guerre opérera dans notre société euro)>éenne de grandes transformations. Qu'elle ne soit pas sans effet sur nos âmes ! Renouvelons ce que l'on appelle volontiers aujourd'hui notre mentalité, c'est-à-dire les idées directrices de notre vie. Remontons à l'Evangile. Regardons notre divin Rédempteur. Interrogeons l'Eglise et vivons sa vie surnaturelle. Nous nous étions habitués au travail. Nous aimions la prière. Nous ne refusions pas, à certains jours et à certaines heures, quelques œuvres obligatoires de pénitence ou quelques actes surérogatoires de mortification. Mais, avouons-le, le renoncement, l'humiliation, la souffrance nous apparaissaient comme un noble accessoire, sorte de revêtement ou de décor de notre vie. Or, il n'en est point ainsi. Le christianisme' est essentiellement une mort qud conduit a ime vie : la mort du vieil homme qui donne naissance a l'homme nouveau : la décomposition en terre, du grain de froment sur lequel germe une vie plus féconde. Le christianisme est l'œuvre du Christ qui a acquis, par sa mort, le droit de s'unir nos âmes, d'y répandre sa propre vie, moyennant l'effusion en nous de son .Saint-Esprit. C'est donc le sacrifice du Christ on personnelle et le succès de notre apostolat sont à ce prix. Là est le secret de la part d'influence que nous aurons à l'œuvre redoutable des reconstructions futures. LE DOCTEUR BORGINON Nous apprenons que le docteur G. RarginO'ii qui avait accepté la présidence d'honneur du Volksopbeuring, a donné sa démission à la suite de la différences d'opinions qui existe entre lui et un certain nombre de membres du Volksopbeuring au sujet'de la question flamande. Nous félicitons le député Borginon de son attitude. Il a compris que cet organisme était une machine de guerre anti belge. Nous l'avons toujours préfendu. En donnant sa démission de président d'honneur le docteur Borginon nous donne raison. LIGUE DE DÉFENSE BES INTÉRÊTS BELGES BD CALVADOS La ligue de défense des intérêts Belges du Calvados avait invité les Belges à assister à. la réunion générale suivie de fête, le dimanche 11 février, à 2 heures, à la salle des fêtes de l'Hôtel de ville. M. le Président Libert ouvre la séance en remerciant les assistants qui, .malgré le froid, ont voulu répondre à l'invitation. Il donne la (parole au Président d'honneur, M. le Commandant Vandoren, président du Comité officiel de secours aux Belges, qui donne des renseignements intéressants relatifs à la loi sur les aocidents du travail et l'indemnité de logement aux familles des militaires jouissant de l'allocation aux réfugiés. M. Vandoren se tient à la disposition des Belges, les lundis et vendredis dans la matinée, à son bureau, à l'hôpital du Bon Sauveur, à Caen, pour donner tous les renseignements utiles à ce sujet. M. Libert fait savoir qu'il a reçu des demandes d'emploi pour des briquetiers et certaines categories d'ouvriers pour laminoirs, donne des indications au sujet de l'achat de chicorée fait en commun et invite les Belges de 13 à 42 ans, qui ne se seraient pas mis- en règle avec l'arrêté-loi concernant le service militaire, à faire d'urgence le nécessaire à l'effet de s'éviter des désagréments. Après l'élection d'un commissaire pour les communes de May-sur-Ome, Saint-André et Fouguerolles, on procède à la tombola gratuite réservée aux membres et ensuite "à la îèie intime. M. et Mme Polome, MM. Berger, Bo(i;nî( et le fils de M. Bcreux se font entendre et applaudir. Une mention spéciale pour les artistes Français, Mme Fremont et Mlle Lechauguette, pianistes, ainsi qu'an violoniste et au violoncelliste, qui ont bien voulu prêter leur concours gracieux et ont été le succès de la fête. La Ligue est également reconnaissante à la maison Bonaventure, qui, comme à la fête précédente, a' mis un piano Plcyeî à sa disposition. L'assemblée se sépare aux sons de la (t Brabançonne » et do la « Marseillaise » et M. Libert'exprime l'espoir qu'a la prochai, ne réunion il fera moins froid et que l'assemblée sera plus nombreuse. EN GRANDE BRETAGNE La Question des Réfugiés En écrivant ce titre ma main tremble car je sens que sous la sécheresse des mots, on devine déjà l'injuste souffrance infligée à ceux qui payèrent de leur sang i'honneur d'être citoyens d'une Nation incorruptible. La guerre «l'usure a tout usé, même certaines consciences... et c'est ainsi' qu'est né ce problème déchirant qu'il faut résoudre parce que d'impérieures circonstances l'exigent et dont cependant on n'ose trop parler, car malgré tout, l'union fraternelle des peuples alliés dans le sacrifice comme dans la victoire ne peut être un vain mot. L'hospitalité anglaise • Nous avons encore tous à. la mém« l'enthousiasme avec lequel'l'Angleterre recueillit les Belges fuyant l'invasion. Ce fut une débauche de générosité et nous n'oublierons pas que l'hospitalité anglaise fut généreuse et large ; Censuré La situation C'est environ à 250.000 qu'est évalué le nombre total des Belges réfugiés en GrandeBretagne. De ce nombre, une grande part vient d'être absorbée par le dernier appel de milice ; d'autre part, la presque totalité de rélément populaire, habitué aux travaux manuels, a trouvé à s'occuper dans les usines et aux munitions, où entre parenthèses son concours est fort apprécié, parce que l'ouvrier belge travaille vite et bien, Il résulte de ces faits, de l'aveu * sistance a diminué dans d'énormes proportions pendant ces deux dernières années. « Il reste cependant — dit le communiqué officiel du Local Government Board — un certain nombre de personnes qui ne sont pas en état d'entreprendre un travail rémunérateur et d'autres qui, quoique travaillant, ont encore besoin d'une assistance pour pourvoir à leur subsistance et celle de leur famille. Pour ceux-là, un secours est nécessaire. » Certes, je veux bien croire que tout le monde est aidé et qu'il, n'y a encore personne qui, abandonné à la rue, soit mort de froid et de faim. Mais je n'en dois pas moins constater combien les secours sont péniblement obtenus et combien ils tendent à être réduits chaque jour. L ' hospitalisation Les « Boarding House » ou pensions de familles du Comité, doivent loger, éclairer, chauffer et nourrir leurs pensionnaires avec 3 sh. par jour. Comment font.ils et peuvent-ils faire, au prix où sont les vivres, pour parvenir à encore réaliseï un bénéfice sur cette allocation ? Lever, 7 h. 30 ; déjeuner, 8 heures ; la table est desservie à 8 h. 30. Diner i heure. Souper 7 heures. Chacun devra nettoyer et entretenir sa chambre. Les dames (!) devront à tour de rôle récurer le préâu et nettoyer le salon et fumoir. Après le souper les dames sont tenues de relaver la vaisselle. 11 est interdit aux Messieurs d'aller au salon des dames ainsi qu'aux dames d'aller au fumoir. Il est interdit de fumer dans l'établissement. Personne n'est autorisé à quitter rétablissement sans autorisation / de Madame la Directrice. Personne ne peut rentrer après 10 heures du soir. Les personnes qui ne seront pas exactes aux heures des repas, ne seront plus servies. A 10 heures coucher. 10 h. 30 toutes lumières doivent être éteintes. Et notez qu'après quelques semaines de Boarding House on vous envoie là parce que cela coûte moins cher... Censuré Les secours Le taux des secours financiers est enrègle générale de 10 sh. par semaineet par personne. Quelques privilégiéslivent en outre la nourriture. Cellest bonne et je ne puis admettre l'opinion assez répandue parmi les réfugiés que les denrées sont de mauvaise qualité.Je puis, après enquête, affirmer que cela n'est pas exact. Je doisreconnaître cependant que les quantitéssont peu abondantes : 2 livres tlnnn < • ments nous avons tout sacrifié, PAngleterre donnerait encore mille fois plus' que nous qu'elle donnerait encore moins.En secourant les victimes belges, elle fait son Devoir comme nous avons fait le nôtre, sans compter; et ce n'est que Justice. Un avis à méditer Pous ceux qui en doutent, nous rappellerons la prédiction que faisait, en Russie, le prince Kotchoubey, quelques semaines avant la guerre. Pourrait-on en discuter un instant l'absolue vérité? u ...Alors de deux choses l'une, di-saitil, l'Allemagne consentira bénévolement à voir son industrie et son commerce péricliter progressivement .ou elle tâchera de trancher la question par la force des armes. C'est à ce moment que la France et la Russie seront obligées de se prononcer, de peser le pour et le contre d'une lutte qui en somme aura pour objet, la sauvegarde de Y hégémonie mondiale du commerce britannique. » Nous sommes prisonniers Ces raisons ne seraient-elles pas suffisantes pour démontrer que l'assistance que donne l'Angleterre aux Belges est un devoir sacré, Censuré Il faut travailler C'est ce que répète tous les huit jours le « War refugees Comittee » à ceux qu'il secourt, en les avisant que « l'assistance sera retirée sous peu, le Comité estimant que vous pourriez facilement travailler et ne pouvant assurer votre existence pendant tout le temps de votre séjour en Anglterre. » Travailler ! C'est facile à dire, tous les ouvriers travaillent, ils trouvent, eux, à s'occuper aisément, mais les intellectuels, ceux surtout qui ne parlent pas anglais, que peuvent-ils faire, quels services pourraientils rendre ? il faut un carnet d'identité, un certificat de nationalité, l'autorisation du War Office, et que sais-je encore. Il faut en outre tenir compte que les maisons anglai n'ont en général pas l'emploi de gens ne parlant que le français. au Comité de Secours Quand par hasard, ce n'est pas le cas, cela revient encore au même.. L'exemple le plus frappant nous es! donné par le Comité lui-même. Sur environ 150 employés qu'iloccupa et qui tous pourraient parfaitement assurer leur service avec la connaissan- ce unique du français, il y a une grosse majorité d'Anglais, il y 'a des neutres de tout poils, quatre ou cinq Belges au grand maximum. Le Système « Chaud et Froid » Et c'est ce même Comité qui nous dit: « alleztravailler, on ne peut plus vous aider. » Tous les quinze jours, c'est la même répétitiondes mêmes faits et la vie du malheureux réfugié se passe en correspondance aigredouce, en discussion mesquine sur des questions de centimes, en communications diverses, où du 1erjanvier au 3J décembre, il doit crier misère et étalersa souffrance. Censuré Il faudrait s'entendre

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This item is a publication of the title La patrie belge: politique et littéraire belonging to the category Oorlogspers, published in Paris from 1914 to 1919.

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