La pensée: organe hebdomadaire de la Fédération des sociétés belges de libre pensée

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22 February 1914
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s.n. 1914, 22 February. La pensée: organe hebdomadaire de la Fédération des sociétés belges de libre pensée. Seen on 25 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/z31ng4j87c/
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Dixième Année. — N° 47*2 CINQ CENTIMES LE NUMERO Bruxelles, le 22 Février 1914 ^———— La Pensée Y | Organe hebdomadaire de la Fédération des Sociétés belges de Libre Pensée ABONNEMENT ANNUEL : ! geigiqi1# . • . . Fr. 3.00 I Etranger on s'abonne a tous les bureaux de poste RÉDACTION : 350. Chaussée de Boendael. Rédacteur en Chef : Eugène HINS ANNONCES i On traite a forfait. Pour la vente, abonnements, annonces, s'adresser à M. A. Alexandik, Admimstrateur-déléga*. ADMINISTRATION ; 13, Rua du Oazomètre. Ernest HAECKEli A propos de son quatre-vingtième Anniversaire LE 16 FÉVRIER 1914 Qui veut entièrement comprendre la grandeur et la signification d'Ernest Haeckel doit le situer, ainsi que son œuvre, dans le développement culturel de l'époque inoder-ne. Toute l'histoire de cette culture,, depuis le quinzième siècle, est une lutte de l'humanité, devenue majeure, pour sa propre existence, qui veut croître et se développer en liberté, d'après sa raison et* sa force propres, vers des buts qu'elle s'est assignés elle-même. L'homme du moeyn-âge est sous-tutelle ; sa pensée et ses sentiments lui sont prescrits; sa conduite, ses faits et gestes sont resserrés dans des bornes étroites. C'est le prêtre qui détermine sa religion et sa conception du monde comme sa science et sa morale. Il sait que, de son autorité privée, il ne peut élargir les bornes de ce qui est déclaré, une fois pour toutes, être le vrai et le bien. En France comme en Allemagne, à partir du Xle siècle, l'« hérétique» est puni de mort. La sélection cléricale élève, durant des siècles, une race de chrétiens pieuse et obéissante. Au quinzième siècle, l'humanité occidentale apprend à connaître, en ses écrits, l'hellénisme devenu majeur. Et par là, elle apprend, ayant sous les yeux l'idéal de la pure humanité, à devenir majeure elle-même. Chez certains, cela se fit rapidement, presque instantanément; chez là"masse, peu à peu, pas à pas, empêchée qu'elle était par l'ancienne puissance, qui n'est pas seulement extérieure, mais qui s'est profondément ancrée dans l'âme de l'humanité abusée.On jette au feu une bulle papale et par là, sans le vouloir encore, on incendie tout l'édifice de la foi. Le feu de la critique a duré quatre cents ans, et du vieux temple, artificiellement fait par une fantaisie sans frein, il ne reste pas pierre sur pierre. C'est maintenant seulement que, plus rien ne lui masquant la perspective, l'homme commence à découvrir le grand et beau temple de la nature. Il apprend à le connaître en détail, par une enquête méthodique, et comme ensemble, par une synthèse philosophique. L'étroitesse de l'édifice mondial s'est élargie jusqu'à l'infini cosmique. Le règne de l'arbitraire divin est remplacé par l'ordre naturel du monde soumis à des lois. La pensée réfléchit sur elle-même et apprend à éviter ce fantaisisme sans frein qu'on appelle métaphysique. Et enfin l'Etre figé de la création moyen-âgeuse se liquéfie et se transforme en un Devenir. Et s'ouvrent les plus prodigieuses perspectives en arrière et en avant du temps. Trois grandes pensées sont arrivées peu à peu à leur maturité jusqu'au dix-neuvième siècle: celles de l'unité, de la conformité aux lois et de l'évolution de l'univers. Et l'expérience acquise que les forces reconnues de la nature se laissent diriger vers des buts éveille enfin la pensée plus haute encore de la place de l'homme dans la nature en qualité d'«aiguilleur vers l'infini». Mais l'esprit du moyen-âge n'est ni mort ni endormi. Il est constamment occupé à rebâtir à nouveau ce que l'homme moderne démolit de l'ancien temple, et à démolir ce que celui-ci construit. Et sa puissance est grande. Aucun progrès n'a pu être accompli par l'homme de l'époque moderne dans la voie de la connaissance de la nature et de lui-même, sans que la théocratie, l'Eglise, lui ait opposé de la résistance — pas un seul! Et beaucoup d'hommes, en ces occurrences, ont été martyrs; beaucoup ont souffert dans leur corps et dans leur âme. On peut en trouver actuellement les documents rassemblés dans le livre de A. D. White: «Histoire de la lutte de la science et de la théologie dans le christianisme», lis confirment celte parole effrayante, que la victoire de l'Eglise chrétienne ne signifierait rien moins que l'emmurement intellectuel des contrées méditerranéennes et de leur hinterland au nord des Alpes. On sait comment le système de tutelle du moyen-âge arrive à sa deuxième floraison durant le premier et le second tiers du dix-neuvième siècle. La Restauration et la réaction, le trône et l'autel s'allièrent pour étouffer tout libre mouvement de l'humanité libre. Des règlements scolaires assurèrent l'œuvre de l'élevage clérical. Le cago- tisme piétiste .celui de la Croix» et de la «Gazette de l'Eglise évangélique avait le dessus. Le nombre des martyrs fut considérable à cette époque. îfs & îfî Ce fut alors, en ces temps du .plus profond abaissement de l'Allemagne, que grandit Ernest Haeckel. Son éducation fut conduite par des parenLs et des maîtres éclairés, qui surent cultiver intelligemment son amour inné de la nature. Il put étudier la botanique, mais il dut se faire médecin; enfin il fut conquis à la zoologie par celui qui fut son grand maître. Son premier grand ouvrage lui valut,, à l'âge de vingt-neuf ans, la réputation d'un zoologue hors-ligne. Il devint professeur à la petite université du petit Iéna. Il serait oiseux de se demander ce qu'il eût été si l'-«Origine des espèces» n'avait pas vu le jour. En tout cas, un grand zoologue. Peut-être, de lui-même, eut-il enlevé les écailles que ce livre lui fit tomber des yeux. Il en reçut l'idée, sur laquelle à dater de ce jour, se concentra toute sa pensée; cette idée qui, conçue un siècle auparavant ,puis sans cesse abandonnée, versait enfin une lumière éclatante sur la merveille de la vie et la plaçait dans le courant du Devenir: l'idée de l'évolution. L'adoption de cette idée par sa pensée eut pour effet de faire de lui un nouvel homme ou plutôt de le révéler à lui-même ; car on ne jpeul adopter avec un ardent enthousiasme durant cinquante longues années que ce qui est entièrement conforme à sa propre pensée et à sa propre nature. Il trouve des paroles toujours nouvelles pour célébrer l'idée de l'évolution comme Ta plus grande de tous les temps. Elle résoul pour lui toutes les énigmes ou tout au moins ouvre la voie à leur solution. Et Haeckel unit l'idée de l'évolution avec ces autres grandes idées de l'Unité de l'Univers et de sa conformité à des lois, en une conception d'ensemble de l'univers: le Monisme. Il devient le prophète d'une nouvelle religion, une religion qui a ses racines dans la connaissance et qui unit, en une nouvelle Trinité, le Vrai, le Bien et le Beau; une religion qui doit entrer en conflit avec la religion du moyen âge, précisément parce qu'elle ne connaît que des valeurs de ce côté du tombeau, dont la vérification est ouverte à tous, et qu'elle prend au sérieux l'Humanité libre abandonnée à elle-même. L'homme, sans aucun secours divin, est monté de la situation la plus inférieure à sa hauteur actuelle et continuera à s'élever par ses propres forces. «De même que la connaissance progressive de soi-même est, chez l'individu, le levier le plus puissant pour son perfectionnement moral, ainsi l'Humanité, comme ensemble, par la connaissance de sa véritable origine et de sa situation réelle dans la nature, sera conduite à un degré supérieur de perfection.» «La simple religion de la Nature. qui se fonde sur la claire connaissance de la nature et de son inépuisable trésor de révélations, influera dans l'avenir sur le processus d'évolution de l'humanité d'une façon bien autrement ennoblissante et favorable au progrès que les nombreuses religions d'Eglise des divers peuples, qui l'ont conduite à une foi aveugle dans les obscurs mystères d'une caste de prêtres et dans leurs révélations mythologiques». La guerre est déclarée et sera menée des deux côtés poiniâtrement et énergiquement : ici, le modernisme, là. le moeyn-âge! Le Monisme et le Dualisme! Ici, avec l'enthousiasme et la joie que seule peut donner la possession de la vérité, qui a pour elle la nature et l'avenir; là, avec l'acrimonie, la malhonnêteté et la haine qui sont le propre de l'adversaire à bout de mensonges, qui ne se sent plus complètement sûr. La puissance du moyen-âge est grande, le réseau serré de ses agents s'étend sur tous les pays, on tremble par moments pour la figure lumineuse du nouveau Baldur quand les flèches envenimées de l'aveugle Hôdur, bourdonnent autour de lui en un épais essaim, lorsqu'ils excitent leur meute contre lui, lorsqu'ils se réjouissent de la chute de Haeckel», de l'«anéantissement de Haeckel» ,de «Haeckel fini». Mais quel aveuglement! Haeckel est debout, inébranlé. Haeckel vit et continuera à vivre, même lorsque son corps aura été réduit en cendres. La «magie noire» de l'imprimerie — vous l'aviez senti, ç'a été pour vous un art diabolique ! — a répandu ses idées par le monde ,les a dispersées à tous les vents. Et leur semence se lève, et elles doniient une moisson de trente fois, de soixante fois, de cent fois autant. L'heure est venue du monisme pratique dont il a nourri inébran-lablement l'espoir aux époques les plus sombres. Haeckel n'est plus un isolé; un torrent de> reconnaissance et d'hommages se meut en; ces jours vers le petit Iéna, et en même temps que cet hommage et cette reconnaissance, il apporte le serinent de continuer l'œuvre et de lutter dans le même esprit que le maître, pour se libérer enfin complè-teihent des entraves du Moyen-Age et, évoluant librement, s'approcher toujours davantage de l'idéal du Vrai, du Bien et du Bejau. {mpavidi progrediamur ! Freie Wori Le professeur d'Iéna Ileinrich SCHMIDT. Traduit de l'allemand par Eug. Hins). ; Awww Ptnrpoi nous sommes Lies-Peu» ET CE QUE NOUS VOULONS La Chambre vient de voter la loi Poullet en seconde lecture. C'est la guerre scolaire qui commence. Soit. Puisque les partis anticléricaux n'ont pas eu la virilité nécessaire pour empêcher l'odieux attentat, puisque le pays ne se soulève pas de colère et de révolte, il n'y a plus qu'une chose à fa Te : c'est de se préparer à lutter ardem-int'iït sur ie terrain scolaire, en disputant pied à pied, dans tout le pays, notre patrimoine communal, nos écoles et l'âme de nos enfants!... Et le premier corps d'armée qui doit entrer en campagne est la Libre Pensée. Pourquoi? Parce qu'elle seule sera de taille à vaincre son redoutable ennemi et surtout, en ce moment, à lui tenir tête. Jamais il n'a été tant parlé de Libre Pensée que depuis quelque temps. La Libre Pensée est à l'ordre du jour partout: dans la presse, dans les réunions publiques et même à la Chambre j où^à propos de la loi scolaire, elle a eu les honneurs de débats et de controverses les plus passionnés. A quoi cela tient-il? Tout simplement à ce que la Libre Pensée commence à s'imposer à tous les esprits affranchis, avides de savoir et qui en ont assez des fadaises de la religion. Et cela s'explique. Pendant des siècles l'Huma-nité-enfanL a vécu dans l'ignorance et la superstition du surnaturel. A l'origine, les phénomènes petits ou grands gardaient, à l'égard de nos aïeux, des allures de mystères. La nature impénétrée, n'ayant encore livré aucun de ses secrets, l'homme fut, pendant des siècles, comme un esquif ballotté par la tempête et impuissant à se guider. La raison cette boussole naturelle —- lui faisait défaut. Il s'ingénia cependant à trouver des explications nécessaires; sa complète ignorance ne lui permettant pas de donner aux phénomènes observés une explication positive et vérifiable, il fut fatalement conduit à faire intervenir des êtres surnaturels auxquels il attribua toutes les puissances. Il créa ainsi, dans son imagination enfantine, les dieux et la superstition mystique. Il voulut connaître et il se trompa, n'ayant pas encore les éléments nécessaires pour savoir réellement et scientifiquement. Ce n'est que petit à petit que l'erreur se dissipa et, aujourd'hui, que l'Humanité est arrivée à l'âge adulte, on peut dire avec Proudhon «que la religion est devenue l'archéologie de la raison. En effet,la raison commence à s'insurger de plus en plus contre la déraison de ceux qui ne peuvent ou ne veulent comprendre et voudraient garder l'humanité sous le joug de leur ignorance. Cela n'est plus possible! Cela ne sera pas! Tous les esprits émancipés, tous les hommes de progrès clairvoyants entendent que cela prenne fin. A l'encontre des religions, la Libre Pensée a pour but la libération de la pensée humaine. Pendant trop longtemps, les peuples ont gémi et gémissent encore sous la dictature de l'Eglise étouffant toute velléité d'affranchissement. Pendant trop longtemps, des multitudes d'hommes ont été traqués, emprisonnés, torturés et assassinés au nom de religions se réclamant d'un Dieu de bonté, de paix et d'amour; par millions, des êtres humains ont été sacrifiés au cours de l'histoire , au sadisme religieux des inquisteurs tortionnaires... Par millions, des hommes et des femmes ont été abrutis, crétinisés, affolés par les religions mensongères, enseignées par des prêtres fanatiques et criminels. Pour garder sa puissance omnipotente, l'Eglise n'a reculé devant aucun moyen, si— vil. si infâme soit-il. Sa devise reste toujours / entière et complète: «La fin justifie les moyens.» C'est elle qui a fait périr dans les cachots, dans les fers, par le feu et les fusils, tout ce que l'humanité a compté d'hom-\ mes supérieurs: supérieurs par le cœur et \ par l'esprit. C'est par milliers que des sa- \ vants, philosophes, hommes de science, hommes d'avant-garde, de progrès et de liberté ont été immolés à la vindicte religieuse de cette Eglise intolérante et monstrueuse... Pendant des siècles, ils ont inoculé le virus mystique dans l'âme des peuples abêtis; ils ont comprimé tous les généreux élans, réprimé toutes les impulsions instinctives de l'Humanité vers un avenir meilleur, vers plus de liberté, vers la Vérité!.. Ils ont semé la haine entre les hommes et la résignation lâche devant toutes les iniquités et injustices sociales; ils ont peuplé l'esprit de préjugés et de fantômes, ne laissanl plus aucune place à la raison pure. C est encore l'Eglise, la religion, toutes les religions qui empêchent, ou, du moins, retardent le progrès; l'ignorance dans le cerveau , la haine dans le cœur, la lâcheté dans la volonté: voilà leur œuvre, dont nous voyons les terribles effets en notre malheureux pays. Pour combattre cette œuvre néfaste du passé, se perpétuant dans le présent et menaçant l'avenir, s'est dressée partout. dans tous les pays, la Libre Pensée. La Libre Pensée n'est pas une religion nouvelle; elle les combat toutes. La Libre Pensée est l'organisation internationale de tous les hommes se solidarisant dans la dér fense de la pensée humaine et luttant pour l'affranchissement des consciences. Elle a pour lois la science et la raison, pour condition la solidarité et pour but la justice et le bonheur humain. Ce qu'elle demande surtout à ses membres, c'est de la sincérité et de la volonté, afin de mettre toujours leurs actes en concordance avec leurs idées. En un (mot: agir comme on pense. Elle préconise l'instruction et l'éducation en dehors de toute croyance religieuse. Elle nie catégoriquement l'inspiration divine de la Bible ou toute autre religion, qu'elle considère comme du charlatanisme; elle nie l'existence d'un paradis et d'un enfer. Elle dénie absolument à l'Eglise le monopole et la supériorité de sa morale religieuse. Elle préconise la morale laïque, qui dit simple ment qu il faut faire le bien pour le bien, parce que c'est le bien. La Libre Pensée respecte la liberté d'au-triii et n emploiera jamais, pour convertir les autres à ses idées propres, d'autres armes que celles de la raison. Elle ne veut pas de baîllon; aussi, ne dit-elle à personne: «Tais-toi!» mais, au contraire, elle dit à tous: «Parle». C'est pour cela qu'elle préconise le libre examen. La Libre Pensée ne ne s'occupe pas de politique; elle se borne à soutenir les principes de Liberté, d'Egalité et de Fraternité. La Libre Pensée soutient et défend ardemment la liberté de conscience, de parole et de presse; elle admet la libre discussion dans tous les domaines. La Libre Pensée représente une œuvre de ijustice et d'émancipation; elle est par là même internationale. A l'émancipation de l'individu, correspond logiquement celle de la famille, de la société, des peuples, de l'humanité. La Libre Pensée se*réclame de la science, qui seule sera capable de percer les mystères du monde. Penser librement, dans la plénitude de ses facultés intellectuelles; cultiver scientifiquement leur intelligence, développer leurs connaissances, juger et approfondir tous les problèmes de la vie par leur seule raison éclairée, voilà ce que veulent les libres penseurs. Le voulez-vous aussi, vous qui nous lisez? Eh bien, venez avec nous briser la chaîne de l'esclavage intellectuel qui, trop longtemps, a tenu l'humanité dans la servitude. Venez! L'avenir est à la Libre Pensée, à la science, à la raison humaine, et non pas à l'erreur ,à la foi, à la superstition. Venez ! La Libre Pensée est ouverte à tous les hommes de bonne volonté, dégagés de tous préjugés et conscients du noble but à atteindre. Debout donc, vous tous qui voulez garder ou reconquérir votre dignité humaine! Debout! hommes et femmes des temps modernes! Le temps des religions est passé! Place à la Science et à la Libre Pensée qui, seules, peuvent mener l'Humanité émancipée vers des destinées meilleures, de bonheur, de paix et d'amour! I Vive la Libre Pensée! Jean ROBYX. ; Ixelles, février 1914. | • » « __

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