La tribune belge

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15 December 1918
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i" ANNÉE. — N»i4 Le N*~I 5 c~ au front, 10 cent. Abonnement Un an : 6 francs 6 mois : 3 fr. 50 Etranger : port en plus LA TRIBUNE BELGE Dimanche j S 5 Décembre | 1918 il Publicité il aux Bureaux du Journal j! Bureaux ouverts i] de 10 h. du matin à 1 h. il et de 3 à 7 h. du soir )| Téléphone 44, Buo do Richelieu Paris (!•*] HEBDOMADAIRE INDÉPENDAN1 Paul A .-F. MOTTE Directeur L'Avenir du Peuple belge : Pour la première fols depuis que le paru socialiste belge s'est constitué et depuis que la formidable organisation ouvrière gantoise a fait construire la maison du peuple qui s'appelle « voor-uit » c-n flamand et « en avant » en français, le drapeau belge a été substitué au drapeau rouge. C'était le joui ue la rentrée de nos souverains à Gand, le jour où le grand tribun, où le citoyen Anseele se sentit l'âme d'un grand patriote, le jour où le roi Albert et lui se serrèrent affectueusement la main- Nos trois couleurs flottent maintenant au faîte de la maison des ouvfiers. Est-ce fi dire que tout esprit révolutionnaire a été banni définitivement du ' socialisme 'belge ? Je no le crois pas, puisque cette simple substitution de couleurs, constitue à elle seule, une vraie révolution, mais elle procède d'un autre esprit. Est-ce à dire que le parti socialiste est satisfait des événements et qu'il renonce à ses revendications ? Que non pas, puisque le suffrage universel est seulement l'une des multiples réformes inscrites à son programme et que ce commencement de réalisation est une promesse pour l'avenir. Est-ce ù dire enfin que les républicains sont devenus des amis de la royauté ? Que sais-je ? C'est un indice en tout cas et je ne veux pas croire que la seule autorité de M. Anseele devenu ministre, dans les circonstances que l'on sait, ait été la raison déterminante de ce changement, de cotte transformation dans les traditions du parti. Le citoyen Anseele sait trop ce qu'il doit au peuple pour avoir oublié ou ernis de le consulter avant que d'agir. il faut donc enregistrer les faits, non comme le rellet de l'opinion d'un homme, mais bien comme l'expression d'un sentiment de la masse. Que le socialisme belge devienne national au même titre que tous les autres partis politiques qui se partagent l'honneur de présider à nos destinées, cela n'a rien de déplaisant, au contraire. Cela n'a rien d'étonnant non plus. Le drapeau rouge qui se déployait naguère en tète des manifestations où 7>rrfp=r iry-i.ri^l de? ouvrier? était seul en question, avait quelque chose, un je ne sais quoi d'irritant, un petit air anarchiste qui sentait la poudie et !e sang et qui faisait baisser les volets aux commerçants et baisser les yeux, craintivement, aux petils bourgeois. Le socialisme éiait pour i/eauc.oup u>, ennemi ou un épouvanlail, dont le rouge des émeutiers était la caractéristique, l'emblème. On ne se comprenait pas, on ne voulait pas se comprendre, on no voulait pas voir clair à cause du rouge, vous savez, ce rougé... Si au contraire les couleurs nationales remplacent définitivement le drapeau rouge, si les syndicats ouvriers déjà si puissants, peuvent se débarrasser de certains meneurs plus aptes à manier la bombe et à organiser le pillage qu'à organiser la société, si les (syndicats professionnels cessent d'être u'd épouvantai! à patrons et des instruments de sabotage industriel et commercial ils verront venir à eux non seulement les syndiqués au drapeau jaune, ruais encore et surtout ceux qui ont le plus souffert pendant celle guerre et qui ge sont sentis les moins défendus, j'ai cité les employés, les artisans, les travailleurs intellectuels, voire les fonctionnaires, tous ceux enfin qui se ï-royent où se sentent victimes d'une in-justico et qui ont compris que seule l'Union fait la Force. Si les uns et les autres savent maîtriser Jeurs nerfs et, se libérant des meneurs bolchevistes, organiser sur des bases sages la société nationale des travailleurs belges, l'avenir de notre peu pie est assuré, quoi qu'il advienne. Les préjugés, qui étaient dans le cerveau de k plupart de ceux qui se disaient socialistes et qui ignoraient toui rie la vraie signification du mot, ne heur-'ieront plus les préjugés qui étaient dans Je cerveau de ceux qui ne savaient rien que ce qu'ils entendaient dire. Avec de la patience, de la bonne vo lonté et du courage, l'évolution se fers lentement mais sûrement et peutrêtre .Vivrons-nous enfin heureux et paisibles Lorsque descendant dans les rues nos travailleurs donneront le spectac,l( tie leus nombre et de leur force en déam feuilant derrière un drapeau be'Jge et nor d'un drapeau rouge et en chantant 1; Brabançonne au lieu de la CarmagnoU Et de Y Internationale, les volets ne s< ^baisseront plus, les badauds ne s'épar pilleront plus commie des moineaux et farouchés, les patrons ne sortiront plu leurs revolvers ni leurs gendarme, qu'attirait seul le rouge das révolution paires. Au ciontrairo, le respect' de la fouis sera acquis à la justice de leur causi car la guerre les a révélés tels qu'il: Étaient, des hommes braves et de -bra ves hommes. Un socialisme national sera pour 1 peuple belge tout entier une organisa ;tion profitable et le premier mai devien dra la vraie fête des travailleurs et noi pelle des émeutiers. Paul-À.-F, Molle, L'Union Économique France-Belgique^1} L'Emeute, victorieuse autant qu'oit peui l'être, a les voies libres devant eUe. Elle va organiser le monde comme bon il lu | semblera, tenir, si elle veut, l'Allemagne écrasée et disposer à son. gré de l'Orient. Jamais 'pareille hégémonie ne s'est vue sui terre. Les neutres eux-mêmes se présen tent devant'les Alliés on quémandeuis : i. leur faut ou pain, des matières premières Qui s'apposerait ù l'Entente, serait voué J la famine et a l'inactivité industrielle e comme roio le. Poil , dans le bloc des nations libé raies qu jnt gagné la guerre, des divisions apparaissent déjà qui, pour être d'ordre uniquement économique, n'en sont pu: inoins significatives. Indissolublement unis par les sacrifices et par la gloire, dans le: tâches morales de demain, les Etats allié; n'en gardent pas moins chacun leur ori gi.nalilé de production et de consommation Les Etats-Unis (l'Amérique forment un pre mier groupe aux capacités illimitées, en tratné aux gigantesques efforts, riche d'uni population de plus die 100 millions d'ihom mes, avides de réalisations. L'Angleterre et ses Dominions constituent uin autrt groupe, aussi -particularisé, avec des ma nières de vivre, de produire et de cossntner ce* tou|; à fait spei-îonnejtles. Restent 1« France, l'Italie et la Belgique. Je ne part pas des autres alliés, infiniment sympatlii ques mais dont la, puissance économique es incomparablement "moindre on bien s'exor ci, tel lo Jupon, dans une aire sensiblemen éloignée de la nûtise. Que vont faire la France, l'Italie et 1* Belgique, aux côtés des -deux grandes force; anglo-saxonnes t Que va taire surtout notri Belgique ? La neutralité, ce parapluieuà la mode d< 1830, qui ne nous protégea pas pendan l'orage de 1914, — nous étions quelqUês-un; à l'avoir prévu et c'était facile à prévoir, -la neutralité vient d'être dénoncée par 1< gouvernement qui siège à nouveau i Bruxelles. Nous voilà libres, désormais, di contracter toutes -alliances utiles et l'ob servation vaut avant tout, en matière éco ne-nique, puisqu'il faut espérer que non aurons moins besoin, l'Allemagne étant ju gulée, d'alliance diplomatique et militaire Que va faire la Belgique ? Rester indépendants, en l'isolement splen dide de notre liberté recouvrée, premièi. tentation I Les Belges sont particularisle: et c'est de Liège que s'éleva la liére devise Charbonnier en sa maison est roi ! Mai les Belges sont aussi très fraternels, il ont l'amitié facile et ils aiment la vie «on fortable et môme fastueuse : autant di raisons qui. les mettront en garde conta toute solitude qui pourrait leur être pré judiciable. Dans la lutte internationale pou le mieux-être, les grands pays comme I: France, l'Angleterre, les Etats-Unis ont in contestablement des .avantages sur les p<= tit-; ;!;eu,oV\ rnènie rrodiaieiV'.mviit,-Irai î cofnmé la Belgique, cinquième nation d monde au point de vue commercial. Ce avantages consistent en publicités de tou genres, armements maritimes qui en im posent aux pays neufs dont il faut conqui rir la clientèle, librairie, journaux, école; grands organes qui portent au loin le renor de la nation et aussi dans l'abondance de capitaux, dans la perspective de grandes al faires. Isolée dans l'âpre bataille commei ciale de demain, ®a milieu dés pays puis sants qui s'apprêtent à ,pratiquer une pc litique plus protectionniste encore qu'avais la guerre, que; pourrait la Belgique ? No comptoirs, par suite de l'affaiblissement d l'Allemagne, ne bénéficieront plus de l'émi talion des nations voisines et de même le charges de la guerre et la conscience d ' r solidarité prise par l'Angleterre et se Dominions, par la Frsn.ee et ses colonies nous vaudrostt de nouvelles barrières pou nbtre expansion industrielle. Au total, je n crois pas qu'une politique, d'indépendanc absolue puisse être favorable à la Belgiqu de demain et je pense que, franchement e résolument, notre pays doit chercher un alliance économique complète avec la plu proche e! la plus semblable de ses voisine: avec la France. Cette alliance pouirai d'ailleurs, s'étendre à l'Italie, pour forme ainsi un bloc celto-lalin, qui s'ajouterai pour l'édification du monde nouveau, au deux blocs déjà constitués de l'Empire br tannique et des Etats-Unis. L'alliance franco-belge s'impose partiel lièrement et nous en avons indiqué, dan nos précédents articles, les vertus élémei taires. Des goûts et des habitudes sembl; bl-as, un langage commun, une merveilleius répartition des facultés et des rioheses m turelles qui nous font les uns « compléihei taires » des autres, doivent, Français i Belges, nous associer en un commun effor 1 il France a te superflu en fleurs, vins < produits agricoles et nous avons le néce: saire en produits manufacturés et en cha: bon. Il faut -nous unir. L'idéal serait que notre frontière dou; nière fût commune, soit que nous nous il tégrions dans un protectionnisme frança r itigé, soit que la France s'adapte à nuti libre-éohangisme relatif. -Mais ce n'est 1; sans douteJ qu'un rêve, dont l'ampVeur s heurtera, de part et di'autre, à des intérê vivaces, à des habitudes démesurées c politique unilatérale, qui nousi font sai cesse aggraver les intentions dissociant* du Congrès de Vienne. Napoléon contins . à être déchiré par Metternicli. O:; aura beau dire aux Français et. ai; 1 ,8esees qu'ils sont assez forts, tous deu: pej j former Lin monde, (économique, t rant de lui-même toute sa substance -s'enrichissant du surplus de ses produ . lions : chez nous et ici, il y aura toujous des petits intérêts embusqués, qui inv queront des passés de misère pour refus; 1 un avenir de gloire. L'union fra'nco-belf i ne se fera totalement que sous l'efet d'ui ; n Vague de fond » de sympathies |p [ bliques, qui ré-uira à l'impuissance les i ' térêts particuliers. Même ■ n matière éc nomique, la passion joue son rôle. En attendant, il nous faudra olierch > dans de bons traités de commerce, à lo. ; gue échéance, tes modalités qui lieront éc . nomiquement- nos deux pays. Rien n'e encore prévu et, d'une enquête perso nette que je viens de faire dans des miliei ' autorisés, il appert que l'oni attend < ; haut lieu ce que donnera la Paix. Maint j nant que ta solution -militaire est acqt se, les chancelleries confrontent leurs co <Seption>? territoriales el économiques < vue du prochain Congrès. Que sortira-t. î de ces préparatifs ? C'est le moment d' - gir, partout où il1 y a des intelligences pi cises. des compétences et un amour si cère de la patrie et de l'humanité. Quel (1) Quatrième article. Voir la Tribune Bel des 27 ostobre, 3 et la novembre 1918. LE SALUT DE LA BELGIQUE à Woodrew WiLSOHj le Grassd Justicier 'Au premier citoyen des Etats-Unis Monsieur le- Président-, En ces heures d'enthousiasme et de fraternité où vous venez, sur le vieux ' sot de la Gasule généreuse, non seulement sceller le pacte d'alliance p'erdu-rasble, mais — nous osons l'espérer tous i — poser aussi le fondement solide d'un ; ordre nouveau du vieux monde, ébranlé jusqu'en ses fondements par la barbarie impériale et la barbarie démagogi-< que, qu'il soit permis aux Belges de Paris de saluer en vous, avec une reconnaissance joyeuse, un grand Réalisateur, un Idéaliste pratique. 1 Les Belges, au dire des meilleurs esprits qui les observèrent (tel le poète français Charles M-oriee, dans l'Esprit Belge), les Belges sont avant tout de? réalisateurs. Et quelqu'un qui vint d'A mérique, de votre grande et magnifions patrie. M. Roosevell, nous disait i; Bruxelles avec une fière sincérité a Vous autres, qui êtes le petit peuple Belge, vous êtes les Yankees de l'Europe. » 'Réalisateurs et Idéaliste.5, voilà. Mot-i sieur le Président, nos qualités liarmo-; niques et communes, à vous les Yanks ; à nous les Belges. On les vit bientôt dans vos manifestes, ces qualités ; là. Or, elles sont maîtresses. On le vit - mieux encore quand votre sagesse eut > après mûre réflexion, décidé de passe: ; du -domaine spéculatif aux vérification1 ' péremptoires de l'action. Et tout de , suite, ce fut dans l'Entente, plus encore ! chez nos ennemis, de la surprise et de . l'admiration. Cas-, n'en doutez pas, ils i vous admirent, lit leur colère inavoués! ■ est en proportion de la haine que cette • admiration forcée insufle à leur orgueil de vaincus hypocrites. Pour nous, nous vous disons aujourd'hui même tout notre cœur. Cette gratitude des Belges, vous ne la remorquerez guère dans l'innombrable acclamation qui monte vers vous et le grand peuple dont vous êtes le front loyal. Elle ne sera qu'un cri dans la tempête heureuse de tous 1er, cris reconnaissants - dont 'a France libérée-, et les provinces • perdues enfin retrouvées grâce à votre 1 appui formidable, vous combleront on l que soit la forme que prenne la société ' internationale de demain, qu'ii y ait une 5 Ligue mondiale ou que les peuples anciens et nouveaux soient livrés à eux-mêmes, " je crois à la néees'.i de fortifier, ou sein ' de la famille hucuame, notre groupe « .'France et Belgique, » marquées; par 3 l'histoire et par la nature pour des destinées semblables. Or, selon la devise du .peuple belge, l'Union fait la Force et ce précepte vaut la peine, en ces grandis jours, d'être j médité. s EMILE JENNISSEN. • LA SEMAINE MILITAIRE a s r Le passage du Rhin e o 3 w* Nous, sommes au> 35° jour die l'ainmis-t tice qui devait expirer le 12 an matin pour e .certaines clauses (rooeujpation des territoi-s res ennemis), le 17 pour d'autres (livraisons de matériel) et qui* n'expirera pas. Depuis -, le 12, an effet, les délégations -alliées et en-r nemies Ont quitté Spa cour Trèvàs et dis-culent des conditions auxquelles Foch serait ^ disposé à accorder une prolongation, i-- Quelles seront ces conditions ? N'ouïs no tarderons pas à le; savoir. Mais tout le mon-i- de comprend q;ue l'Allemagne devra fournir s des garanties. De quelle nature seront ces i- gaflainties ? De diverses natures : occupation i- de nouveaux territoires, livraison de maté-o riaux et de machines, etc... i- Le haut commandement allemand de Cas-i- sel voudrait nous voir 'Courir à Berlin, réta-it blir l'ordre à sa place, faire la besogne où t. il perdrait sa popularité. Patience, monsieur >t le maréchal ! Nous voyons bien où voua î- voulez nous conduire... Patience! -wv Depuis ava.nt-hier, les Alliés passent le Rhin et, l'occupation totale d-es territoi' l" res désignés avant le renouvellement dà Varmistice est bien près d'ôtre un fait ac-? compli, si elle ne Test déjà. Il faudra contrôler ensuite l'évacuation l' de la zone neutre, si elle n'a pas changée !6 de place à la suile des négociations dt f Trêves. e g m De co côté-ci du Rhin-, c'est un amal- :s gaine inouï de toutes les armes. Il y a des le Français i\ Aix-la-Chapelle (3° zone d'occupation belge) et à Luxembourg (zone d'occu- x pation américaine) ; et, notons ceci, il y a <, des Belges dans le grand-duché, i- On sait que notre drapeau flotte sur Dus- •t sel-fort et sur Crefetd. Les Iroupes noiies > montrent leurs dents blanches aux haèi-s taaïts du Patatinat, il qui ils font plus de i- peur que de mal. Les Britanniques, à Bonn, ;r visitent la maison de Bethoven et l'Uni-;e versité, où l'ex-kaiser acquit sa haute cuise ture. m Sur mer, les Allemands font preuve de 1_ mauvaise grâce. Ils trouvent qu'ils onl > assez donné. Ils ont laissé entendre que 1* Mackensen et lo Barlen, dont le mécanisme !r de rnarchf! a été volontairment saboté, ne ■s- pourront pas être prêts à être livrés dans °- les délais voulus. C'est un cas do rupture st d'armistice... Mais nous parions que les deux bateaux seront prêts. Les Anglais IX n'auront qu'à montrer leurs langues dents. wv En attendant, l'ennemi proteste ton-i„ jours. 11 faut bien que Soif, chancelant dans n_ son fauteuil de ministre îles Affaires étran-,n gères, justifie son maintien en exercice, il lirzbeyer crie 'haut pour qu'on n'oublie pas a- son nom de parvenu. Winterfeldt « rous é. pète « sans arrêt. Il voulait que des délé-n- gués allemands à Bruxelles (pour la que3 lo tion des chemins de fer) cessent de prendrs _ leurs repas sous l'œil de la police belge m Winterfeldt sait très bien ce qui arriverai: si ces bons allemands n'étaient pas proté ces ' jours d'allégresse. Mais bientôt-, nous le savons, — et ce nous est déjà une vraie fàte de l'âme, vous entendrez clans Bruxelles ot dans Liège, après votre pëleainage aux champs désolés de la Flandre, au douloureux pays des martyrs de l'Yser, le cri unanime de notre Belgisque vous exalter, vous son libérateur. Alors vous connaîtrez cfueds sont pour vous et l'Amérique le cœur et i'àme de chez nous. Car votre saint, idéalisme vous a conduit là où il devait vous conduire. Avec le grand cardinal belge, vous incarnez la pure pensée philosophique qui rayonne sur les carnages. Nous n'ignorons pas que New-York, comme Washington et Boston, comme San-Franc.isco et Chicago même, Purent toutes fleuries de couleurs brabançonnes au jour où vous avez jeté l'immense force américaine dans la balan'ee du destin. Gela étonne certains qui vous croyaient-, « vous autres les Yanl^ees », très, voire, trop pratiques. Ils oubliaient, ceux-là, que le pays du business et ilis strugsgle et du self raade màn, est aussi la terre de Longfelow, sentimental, i-l'fréné. comme un Georges Roden-bach, d'un Walt Withmarm démocrate et tragique comme un Ve haeren (qui s'en inspira) mystérieuse et poignante enfin, comme cet Edgar Po8... qui trouva en Belgique, à travers un Giraud. un Gilkirs, un Maeterlinck des éc-hos puissants et profonds. Votre terre, où Colomb l'Inspiré voulait faire régner l'Evangile de la Paix, votre terre d'Amérique devient par votre gestsj et l'élan obéissant de vos millions de'commerçants, miués tout à coup en héros, une vraie terre d'épopée. A ses poètes dut verbe, elle ajoute une multitude innombrable de poêles d'action. Csw vos soldats, ces chevaliens des derniers jours, sont bien cela, Monsieur le Président. Et c'est pourquoi un poète belge se permet avec un joyeux respect, d'acclamer en vous et en vos collaborateurs, les Ilouse, les Lansing. les Per-shing, combien d'autres ! les plus grands Réalisateurs des temps moderne."; et ses plus nobles justiciers. Vous avez avivé d'un éclat sacré les. étoiles de votre bannière. GEORGES RAMAEKERS. gés. Et alors, les récriminations redoublo-raint. Celles-là seraient justifiées. Ils nous tiennent obstinément pour des naïfs, ces psychologues à lunettes d'or. « Nous avons été trop savants », disait il v a quelques jours von Kluck, le vaincu de la Marne, ■à un industriel Scandinave. Qui; trop sa-, vants. Des encyclopédies ambulantes, qui ont tout connu," tout su, tout préparé, tout prévu ; mais comme te singe qui montrait la lanterne magique, ils n'avaient oublié qu'un point, c'était d'éclairer leur lanterne. Ils avaient tout prévu sauf une toute petite chose : le je ne sai3 quoi, l'impondérable, qui fut, suivant les cas, le sursaut d'honneur de la Belgique, le sunsaut d'héroïsme de la France à la Marne, le sursaut de la conscience américaine devant les crimes sous-marins, l'entrée en guerre de la Grande-Bretagne, le grain de saisie qui a commencer de détraquer leur pendule. via A part ça, l'Allemagne Uéclare à qui veut l'entendre que ses artnéas n'ont pas été vaincues. Vous verrez qu'on entendra dire quelque jour qu'ils furent vainqueurs ! Un (peu de casuistique allemande, et ça y sera. Ces vainqueurs, d'ailleurs, se jettent aux genoux de Wilson et le supplient de les sauver de nos violences. Mais M. Wilson ira voir Senlis,-Reims et sans doule Dinant, Horve icf Louvain. Il verra les prisonniers retour d'Allemagne. Il verra les tombes des civils, les points de chute des obus dis « Ber-thas » et des torpilles de leurs colombes, l'église Saint-Gervais et la Maternité de Paris. Il verra les floJes de poisoai de Bucarest, les plates-formes bétonnées de la banlieue de Maulieuige, les bonbons empoisonnés, les pastilles' incendiaires II verra les voiles noirs de nos veuves. Il jugera si l'exil d'un kaiser est une sanction suffisante pour que la consciesnoei universelle se déclare satisfaite. Il verra, de quel côté doit aller la pitié. vw Kn Russie, ilv a 'beaucoup de cuirassés alliés sur les ërnes riond et sur les eûtes sud et les bolchcviki régnant, toujours par la terreur sua- des populations qui commencent à être fatiguées d« leurs (maîtres. wv Italiens et Croates eliscutent des question* territoriales, Serbes et Croates se tirent un peu dessus, Anglais et Américains font valoir leurs points de vue respectif,s danr> la question des mers, les Grecs es-pô-irent (Les côtes d'Asie-Mineure, les Italiens sont.ennuyés de voir tant d'étrangers dans les ports dlalriïates, etc... On est nerveux la vaille du grand remaniement de la carte d'Europe. Et c'est bien naturel. Mais tout ceia s'arrangera. M. B. <K9-*- Ali? oiix lamilles île militaires iieip RÉSIDANT EN FRANCE La Commission dés Indemnités de loge-meflt du Havre est transférée à Bruxelles (Ministère de l'Intérieur), où les communications 'doivent lui être adressées dès , maintenant. O transfert entraînera, pendant quelque temps, un retard inévitable dans l'examen des demandes qui sont- adressées à ta Commission, et dans l'exécution des dernières décrions notifiées aux intéressés. La Com. séission fora toutes diligences pour réins: tall'.r ses services à Bruxelles et pour as-suifr une prompte liquidation des indem cités de logement. U nous semble que ces services auraient pu se dédoubler et s'installer à Bruxelles san« faire subir un préjudice aux familles de nos soldats. M. Letmreau de l'Intérieur exagère, vrai ment, et mériterait une sévère correction car il sait que les lettres arrivent difficile . n ent à Bruxelles. La Situation Politique en Belgique libre Quelques lecteurs m'ont écrit pour me reprocher d'être un peu violent et d'être injuste. 11 parait, selon eux, que nous n'avons pas le droit do critiquer un gouve-r nement qui n'a pas .encore débuté. Et pourtant, si, connaissant les hommes, nous trouvons que tout n'est pas pour 'e mieux ? Si, connaissant les hommes, nous jugeons que, sous prétexte de ne ]àss faire de politique, on en a fait tout de même et davantage ? Nous ne voulons pas être injuste ni violent, mais il faut avouer que nous ne nosis trompions pas lorsque nous disions qu'il serait difficile à M. Delacroix de ne pas faire de politique. N'est-ce pas, en effet, par seul intérêt politique que la droite s'est réunie pour désigner le président auquel elle'a droit. Il avait bien été spiestion de M. Théodor, mais celui-ci a refusé et pour cause, "1 est indépendant. C'est sans doute pour ne pas faire de politique que- M. Poullet, écarté du ministère, et par conséquent déclaré « inapte », a été indemnisé par l'octroi diu fauteuil présidentiel de la Chambre. C'est encore pour ne pas faire de politique que- le ministère a oIrm a>ux suggestions de M. Frarck et a commis sa première erreur en soulevant les protestations des Flamands ù propos d'une satisfaction que l'on prétendait leur donner. C'est encore pour lie pas faire de politique que M. Woeste a repris sa place à la tête de son groupe et qu'il a pris une part active aux débats qui ont eut lieu à la réunion de la droite de la Chambre, le matin du 2S novembre.. Est-ce M. Delacroix qui sera, de taille à se débarrasser de la tol-etle de ce grand conducteur d'hommes politiques ? . . Enfin, est-ce pour ne pas faire de politique que l'on n'a choisi pour former le nouveau ministère que les chefs de groupements politique^ de gauche, de droite, d'extrême ganclie et d'extrême droite ? Des avocats ! On nous o.ffirmera peut-être que des nommés compétents auraient fait trop de politique si on- leur avait confié un porte-feuille. ' P. M. i.. ■ ■ ■ Ha Êrêneagiît lipteaaîiee On a beaucoup commenté la présence do notre ministre des Affaires .étrangères^ M. Paul Hyrnans, dans la suite de nos Souverains^ lors de la visite officielle du 5 décembre 191S. Cette présence avait une portée historique considérable qui en-g"Se la Belgique \ .-11/- xlant l'aven:-" \r m- :!;■ i 1 i té 3e pySL notre, petit pays wpOfL est maintenant en- {k Qts'. ,. ■' terrée définitive- W,-,.v;'i|s jsHïl ment et si la diplo-^ | matie n'était pas hO, aurions appris vrai- j&SjbjgÉ4' semblablehient, que des accords lient dé-'40-Sv ' H/ sonnais; au moins, Jhâfsr la France et la l)cl-... gique. Nous en on- M. Paul Hymans. rions aussi connu les détails qu'il nous faudra attendre quelque temps encore. Pour l'instant, il convient de se bornes à ce que les discours oîficieDemeaît échangés contenaient de phrases diplomatique ment rédigées. M. Paul Hymans a assumé Une énorme tâche qui, souhaitons-le, ne sera pas au-dessus de ses forces. SUR LE PiF! Il y a bien longtemps, alors que les Go-thais et les Berthas cherchaient, avec des culots monstres, à nous effrayer et que stoïquement nous cherchions en vain, à aller préparer la reprise de l'activité économique en province, des malins, se van-taient d'obtenir des sauf-conduits avec une facilité étonnante potu' aller désembouteiller-les ports. Cette profession nouvelle était, n'est-ce pas bien extraordinaire et bien prétentieuse puisque, d'après Marius de la Can-nebière lui-même, une sardine suffit, jadis, pour embouteiller le port de Marseille. Enfin ! Il est écrit que cette maudite guerre — bénie cependant par quelques-uns — nous aura fait voir et connaître les choses les plus abracadabrantes, les plus ahurissantes, les plus stupéfiantes. Depuis les rentiers — marchands de ca-meloterie, jusqu'aux journalistes — marchands de soupe, en passant par les députés — marchands de pain d'épices, nous aurons assisté à un défilé de professions nouvelles grouillant dans un monde nouveau.A côté de ces spécimens un peu spéciaux du genre humain, nous en connûmes d'autres tels les charretiers-fournisseurs d'obus, les avocats-terrassiers, les boueux-manchands die (chocolat et lies tonssiers-contrûleurs au métro. Nous connûmes aussi et encore les bourreurs de crânes. Mais il -parait que tout cela n'est que gno-gnotlc à côté d'autres choses extraordinaires et ahurissantes. Et à ce point do vue. il semble que ce sont encore nos malheureux compatriotes restés sous le joug qu furent les plus favorisés. C'est ce que nous a confié en un article écrit spécialement pour La Tribune Belge et avec uh sérieux que dissimulent les ver res épais de ses lunettes trop larges, le Petit Curé redevenu simplement Louis Gro gna. Il nous prouve, en effet, que si, jadis, des vaniteux et des bluffeurs espéraient avee des « si » mettre Paris en bouteilles, les Bruxellois, eux, ont fait plus et pieux es qu'avec un peu de patience et d'imagination — tout en gardant le respect de la hiérarchie des capitales — ils sont déjà parvenus à enflaconner leurs matelas. « L'en nemi rend ingénieux » a dit -quelqu'un e1 une fois de plus Beulemans et Peeternan onl bien mérité de la patrie. Et, en reconnaissance, ceux qui voudrons obtenir rapidement leurs passeports pour rosit invoquer comme les malins du temip; passé, la nécessité de leur présence en Bel. gique pour désembouteiller quelque chose... oublié dans leurs literies. Notre droit, et rien pe celà Quelques.Iecteurs de la Tribune Beige ont, bien voulu m'éoriie à ps-o-pos de mon article « Un saut dans l'Inconnu « pour me faire pari» les Uns, de leur; encouragements, les autres de' leurs critiques.Je leur en suis très obligé, aux uns comme aux autres, car je cher-dhe toujours à faire mon profit des lettres qu" je reçois. En voici une qui mérite quelque considération parce qu'elle reproduit'4a thèse de-nos annexionnistes : « Dès la violation fie notre territoire par l'Allemagne, la Belgique eta-it délivrée" de. cette neutralité impos-.'e'pai' un traité injuste,- qui Ml si néfaste'à notre pays, qui J'e'ndornwt si jkmgtenrjs dans une fausse sécurité, qui permit il. eut; tains mauvais patriotes de s'en faine "ne plateforme électorale pour c-ombattiis les mesures défensives, nécessaires ô pren-dre contre un ennemi toujours menii-can t. ■« Aussitôt -que l'Allemagne eut- violé les traités garantissant notre indépen danee, les autres puissances garantes tio celte indépendance devenaient par même nos alliées et notre pays était libéré de cette-prescription qui lui interdisait de contracter des ailianc < Dès •lors ,1a Belgique était libre de contracter, telles alliances qu'elle, jugeait utiles tant pour sa sécurité tprn pour son clé-veioppement économique. a Si donc le Gouvernement be>.e proclame en ce moment le droit'rie noire pays à la liberté complète enfin ootenëe,' qui lui avait été refusée en 1831-1839, il n'a fait que constater une situai ion qui existait en fait depuis le premier jour do la guerre et qui est le plus grand bienfait que la guerre nous aura oro-curé. » Je ne veux pas prendre pour moi l'allusion aux mauvais patriotes qui ont combattu ses mesures défensivr s si "indispensables, -en-effet, is notre sécurité J'ai écrit assez d'article? en faveur du service général obligatoire, j'ai dénoncé assez de fois les oérils lit- '.a politique à courte vue du gouvernement "d'avant-guerre poiir avoir la conscience tranquille à ce. sujet. Quatre mois avant la guerre je signalais les menées des espions borhe^ et ;« réclamais dans la Province de Kamar le vote d'une loi contre l'espionna;-;e qui. permit de mettre, fin a ce scans; c- Je me faisais traiter de « semeur de panique. atteint d'espionniie « parle jonm' . lVtm-i de l'Ordre qui était alors l*mr dé l'éveque de Narnur et qui fut, r *' ' dunt.la.'tuc-xo» Ceins Ue sa i^auaua'u-ct,,..^-!• Uu. Je constate, du reste, que tous 1 «• mauvais patriotes » d'alors qui Ion naient contre la caserne, « école dt vice » et qui combattaient de toute leur âme l'instauration du service général) Sont devenus aujourd'hui. le.s plus turbulents de nos annexionnistes. Ils ont l'ineffable prétention de nous donner à présent des leçons de patriotisme. Un de ces jours vous allez voir que M. Woeste lui-même voudra nous en remontrer sur c.e c-liapilre !... Mon correspondant- estime que la perte de notre, neutralité est, le. plus grand bienfait que la guerre nous aura procuré. C'est une opinion- Je ne dis pas qu'elle est fausse. Ji» n'ai rien écrit de semblable. Je demande à me rendre compte, admirant fort. les. gens qui ont déjà opinions toutes faites sur des questions aussi graves, mais ne voulant aucunement les imiter. J'ai dit que je trouverais légitimes certaines rectifications de frontières ; it . est certain qu'on doit nous rendre Maî-med-y, Montjoie, Ligneuvillo, tout le joli psiys wallon qu'on nous a volé, nui est bien nôtre, où tout- le monde parie encore notre' savoureux patoï:. Je crois aussi que. Moresnefc nous revient do droit et j'estime que l'embouchure de l'Escaut ne doit plus être grevée d'aucune servitude. Mais nos annexionnistes ne s'en lien-n-ent pas là. i\"ai-je pas lu l'autre jour dan l'article d'un de nos ardents oo-•ca liers, qu'il nous fallait un « gla-- s » jusqu'au Rhin ! Et sa-vez-vous quai était son principal argument? C'est- que depuis ila création des canons à Jonçug pùrtéo, it importe de mettre Liège- è i'a-bri de leurs atteintes. Vous voyez où ça peut nous conduire. J'ai dit en mappuyant sur l'autorité de Jules Destrée, qui, ma foi, en vaut beaucoup d'autres, que c'est au Parlement belge à déeicter en dernier ressort et en toute connaissance de c-aùse, sut: la question de l'abandon ou du mainiien de notre neutralité. Cette décision doit engager toutes nos destinées, et nous ne devrons la prem dre qu'après mûres réflexions- Cela ne peut affecter en rien notre situation au Congrès de la Paix. La France, la Grande-Bretagne et la Russie se sont engagées solennellement par 1-a déclaration du 14 février a faire participer la Belgique aux négociations de paix, à la rétablilr dans son indépendance politique et économique, 'a l'indemniser largement des sacrifices qu'elle a subis et à lui prêter aide pour son relèvement économique et financier.Que le Congrès de la Paix nous dé gage de l'obligation de rester neutres, c'est très bien. Quant à savoir ce que nous ferons da notre liberté, c'c-st autre chose. Le Roi a dit l'autre jour à Paris que « la Belgi que doit trouver dans un statut noitr veau les éléments de solidité, d'équilibre et de durée »■ Voilà une heureuse formule. Mais ce statut nouveau qui nous garantira tout cela, qui en jettera les bases ? Le Parlement. Et- ainsi la question sera posée dans

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This item is a publication of the title La tribune belge belonging to the category Oorlogspers, published in Paris from 1918 to 1919.

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