L'avenir: journal quotidien d'Anvers

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28 December 1914
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s.n. 1914, 28 December. L'avenir: journal quotidien d'Anvers. Seen on 19 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/8k74t6fx6j/
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■ Lundi 28 Décembre 1914. | u I..BI ■[[■■«■■[■MMIIIIIIlllllWlllMWKMMMWMMMMMjMWMMgMMMMaMMEBBMMWWMBlWllil,» IMil IHMlIlg Prix 10 Centimes - Pour Anvers 5 Centimes. Première Année. numéro 11 REDACTION et ADMINISTRATION Rue Rouge, 44 L'AVENIR Journal Quotidien d'Anvers BUREAUX OUVERTS de 10 à midi et de 15 à 17 heures ANNONCES A FORFAIT 103, place de Meir, 103 ANVERS Russie, Angleterre et Allemagne IDans cette sanglante mêlée, qui s é-i tenara peut-être encore si un tait prépondérant ne vient suintement laire enauger [la îaee aes enoses, on a conuoverse | 1 muni pour nxer a une iaçon certaine et [ inaéniaoïe les parts ae si iourae respoh-[sabilité incombant à telle ou telle puis-Isance; et, comme la raison d'Etat pré-l domine toujours dans tout pays comme .mobile d'action, on en est arrivé à un dé- tbat complexe, semé d'arguties tendancieuses, sans iondements bien établis. La diplomatie a, du reste, des ressources Si M variées que, si l'on devait s'en tenir à ses ; arguments, on n'en sortirait jamais. ! Une personne étrangère aes plus compétentes en politique internationale, et dont je ne veux pas citer le nom pour rester dans une complète neutralité, puisque décidément on ne peut plus citer un nom !sans qu'un tas d'imbéciles vous assimilent immédiatement à la personne même, par inconscience ou parti-pris, dans le but de vous nuire, cé qui constitue une bassesse et tine lâcheté, — une personne étrangère, dis-je, dans une étude historique des plus sérieusement travaillée, incrimine la diplomatie anglaise, et avant tout Edouard VII et sir Edward Grey. Sans vouloir entrer dans des considérations de nationalisme, nous nous bornerons donc à reproduire ici, succinctement, certaines appéciations de cette personne compétente et, croyons-nous, persua Jée qu'elle se trouve sur le chemin de la vé-Irité.Elle met en présence, tout d'ab;>~d, la Russie et l'Allemagne et dit notamment : il « Contrairement à ce que beaucoup de personnes pensent, de très bonne foi, du reste, la chance ne semble pas vouloir tourner en faveur des Alliés, mais plutôt du côté de l'Allemagne. La débâcle économique et financière de la Russie nç peut tarder à se faire jour dans un délai plus ou moins long et ce qui est peut-être encore plus triste pour la France que pour la Russie, la banqueroute d'Etat pourrait s'en suivre, ce qui serait un véritable désastre. De là à une révolution sociale, il n'y a qu'un pas. Un précédent est déjà à invoquer si l'on se reporte à la dernière % guerre avec le Japon. » Quant à la responsabilité anglaise dans Rcette gigantesque conflagration, le socio-Jflcgue cherche à l'établir par l'étude poli- I tique suivante : « Remontons à la question d'Orient, c'est-à-dire au sort de la Turquie et des Etats balkaniques, désireux de se séparer totalement de son influence. [ » Dans cette question d'Orient, qui dure depuis sept siècles et semble vouloir s'éterniser, les intérêts de la Russie et de l'Autriche se dressent implacablement l'un contre l'autre. Le danger que Bismarck a toujours redouté, un froissement possible en Macédoine, pouvait faire jaillir l'étincelle qui aurait allumé la confla- ■ ^ration générale. » Bien que cette opposition entre l'Au-.triche et la Russie se soit affaiblie et que [certains Etats balkaniques se soient développés en puissance et en autonomie, s'isolant ainsi de plus en plus, cette opposition subsiste en principe toujours et peut être, à un moment donné, le point de départ d'un conflit général. » Lorsque la Russie voulut aller à Con-stantinpole, le chemin passait par Vienne, et l'Autriche devait tout d'abord faire respecter son ' rôle d'Etat autonome et ne point .tolérer le passage d'une armée étrangère sur son territoire. Depuis longtemps, l'Autriche avait dû tolérer la politique russe qui tendait à sa perte, pour l'éliminer de la question d'Orient; longtemps elle avait supporté les troubles serbes, suscités par la Russie. » Il appert facilement de- ce qui précède que la guerre entre la Russie et l'Autriche a sa source dans la question d'O-^B*ient.H » Quant à l'Allemagne, elle a suivi en 1 occurrence la politique de Bismarck : elle a envoyé des instructeurs militaires allemands en Turquie. » L'Allemagne, toujours en suivant la politique bismarckienne, a fondé en Turquie la ligne du Levant et s'est assurée la concession du chemin de fer de Bagdad : enfin un dernier point est venu affirmer cette politique: la visite de l'Empereur d'Allemagne à Constantinople. >» L'inauguration du grand chemin de fer des Balkans n'eut lieu qu'en 1890 et, fait établi, il fut mené à bonne fin par l'intellect et par le capital allemand. » Remontant à 1898, nous nous rappelons le discours de l'Empereur sur la tombe de Saladin ; sa visite ensuite à Tandz-Ie'", en 1905, furent des faits bien significatifs de la politique turcophile allemande.I » Lorsque l'Autriche commença, en ■1908, une nouvelle politique en Orient, IH1 Allemagne se rangea résolument à ses pôtés, comme Etat autonome, pour combattre le panslavisme, mais aussi pour la defense de ses intérêts si importants dans j » H n'était pas d'une nécessité absolue RU '1 survint une guerre entre l'Allemagne et la Russie. Mais l'Angleterre se irouvan toujours la pour contrecarrer les ^>»ujcis UC 1 ^\ucuiagnc, l.uil uaiis sa po<-g v:»iCi 4-IA-C ue x wnuii, uaua au 1C Uléillill v_iC 101 UC Odjjuuu. » .niuioll ■et oeiinaiiict bc uuavaiclli uonc en preaoïice pour 1 uieiuciauie cum-L>ai : une Allemagne, qui vouiau aiierimi id 1 urquie et qui vouiau remorcer ei iaire respecter les îniereLS aheiiianus jus-4U au guue l'ersique ; une /-111g ic terre, qu vouia.iL ueiruire a jamais ceuc îuiqme ci v^Ui poursuivait ce pian merveuieux: h »ciieaient ues mues uruaumques ave*. 1 Egypte. i_.a réalisation oc ces visees eu ^a^e auus la uouunauon^angjuise le puaii ccruiinus uu cnennii ae 1er ue baguau, ic; placer consacrées turques et le iviiainat, » L»ans ces concluions, un connu devenait inevitabie et voua pourquoi maintenant le littoral de la mer uu i\ord es; rouge de sang allemand et anglais. » lJar contre, les intérêts ae ia Kussie ne la lorçaient pas d'en arriver a aes ex-irémités pareilles. )> Des nommes d'Etat russes compétents ont opiné que les guerres meneet par la Kussie pour la question a orient ne pouvaient que 1 eio^gner de son oui iiiCuie en cas ae succès. » Ceiui qui suit 1 nistojre de la question d'Orient, pendant le dix-neuvieme siècle, trouve cet avis confirmé par les événements. Mais la Russie, subjuguée par le rêve grandiose de Pierre le Granc et de Catherine II, a recommencé h guerre, non seulement pour maintenir h uétense de ses intérêts en Orient, mais aussi et surtout pour anéantir la 1 urquie mettre Constantinople au pouvoir du isai et englober les Etats balkaniques et l'A-sie-Mineure dans le vaste empire russe. > Telle est la synthèse du thème politiqu< développé par un cerveau pangermanistc et que nous avons voulu reproduire, puis que, comme journaliste, nous devons re garder de tous les côtés et déduire 1< vérité des bruits si complexes et si con troversés qui circulent en ces temps d< troublçs profonds. On peut conclure de ces disposition.^ que l'Allemagne a comme but à atteindre après la conclusion de la paix : i°) Sécurité absolue de la frontière orientale de l'Allemagne, et délimitatior Jes puissances allemandes et autrichiennes à l'Est de l'Elbe; 20) Le maintien de l'Autrichc-Hongric comme grande puissance dans le Centre et le Sud européens ; 30) Anéantissement de l'idée panslaviste et garantie de la Turquie comme champ d'action commercial et industriel pour l'Allemagne. Nous verrons, dans un avenir prochain, si la suite des événements viendra réaliser ce programme, ardu au possible. Songeons au grain de sable de Pascal : « petite cause, grands effets », et attendons avec courage, dans notre pauvre petite Belgique, si cruellement éprouvée, le mot de la fin. N. Echos Coïncidences C'était hier la date anniversaire de S. A. R. Mme la comtesse de Flandre, morte en effet le 25 décembre 1912. L'auguste défunte a laissé dans le cœur de tous ceux qui l'ont connue et ont pu apprécier toute la haute noblesse de son cœur et de son esprit, un impérissable souvenir. Innombrables sont les pauvres dont elle a soulagé la misère. Aussi son nom est-il resté en bénédiction chez les humbles, pour lesquels elle fut toujours 'a plus compatissante des sœurs de charité. C'est à la même date si mémorable que, dans le domaine de la science s'est produit, en 1898, une découverte qui a eu un rfetentissement profond dans le monde entier : la découverte du radium par M. et Mme Curie. Cette découverte sensationnelle fut le prélude d'une série de glorieuses étapes, les unes plus brillantes que les autres, notamment dans la métalothérapie. De plus en plus avec le radium, les rayons X, la science se rapproche du merveilleux et on se demande où s'arrêteront les progrès incessants et stupéfiants du génie humain. A ce propos, et sans vouloir entrer dans un thème de psychose transcendan-tale, on est mentalement dans l'espoir angoissant de voir se découvrir les problèmes les plus ardus, notamment la photographie de la pensée ! Voilà qui bouleverserait le monde de fond en comble ! Nous n'en sommes pas là, mais « quien sabe » ! Les canonnades lointaines On discute avec une certaine animation l'origine des canonnades lointaines qu'on entend parfois à Anvers. Sont-ce des exer cices de tir? Est-ce un écho de la bataille en Flandre? Car il en est qui disent que les canons allemands font des détonations à ce point étourdissantes, que le brun pourrait nous parvenir, nè tût-ce que très vaguement, de la côte. Voyons un peu. Nous sommes à quelque cent kilomètres du champ de bataille. O'est une distance déjà très appréciable pour qu on ne puisse pas entenare les détonations, quelque lortes qu'elles soient. Mais il y a plus : si l'on entend ici un laible bruit très sourd, et dans l'hypothèse que ce sont les. canons de l'Yser, à Gand on devrait se boucher les oreilles, puisque cette ville est bien plus rapprochée de la côte. Or, un de nos amis revenu de Gand nous assure qu'on n'y entend rien, à moins d'y mettre une dose solide de bonne volonté ou... d'imagination. Ce que nous entendons ici n'est donc que l'écho d'exercices de tir. A moins que le bruit des canons tie l'Yser ne fasse un petit détenir par la Hollande et dédaigne le chemin direct par Gand? Par ces temps de communications difficiles, il ne faut jurer de rien... Abus flagrants Nous en revenons toujours à la même question de pleine actualité : Il y a des gens huppés qui s'en donnent à cœur joie à l'étranger. C'est pour eux une partie de plaisir , au pays de Cocagne. Après la bombe de mort, la bombe de vie, et tout cela sans ! bourse délier ! | Pendant ce temps, leurs hommes de paille ici, s'efforcent avec toutes les peines du monde à faire rentrer les loyers des locataires retardataires en fait de payement. Ce déséquilibre est si immoral qu'il ne peut que choquer tout homme ayant le sens de l'équité. Les autres, modernes sybarites thésauriseurs et temporisateurs, trouvent que iout est pour le mieux dans le meilleur les mondes. Ils oublient, dans leurs grasse somnolence de repus égoïstes, qu'il y a une justice immanente et qu'après ces jours de désarroi, où l'on peut largement profiter des circonstances, surtout quand , on en a les moyens, il y aura l'époque du règlement de comptes ! II y a des gens que l'on montrera du doigt, qu'on couvrira de mépris et peut-êtr^le crachats. Attendons et veillons ! Le tact artistique des obus Le Rempart du Lombard a reçu son pruneau de siège; mais il est évident que l'obus qui s'est affalé là, avait un sens artistique bien défini. Il a renversé tout l'immeuble, excepté la partie de la façade où c,n peut encore lire : In dit huis is geboren David -Teniers Kunstschilder 1610—1690. Puisque rempart, nous devons admettre l'obus. Quant aux bars longs ou courts qui s'y trouvent, il est évident qu'on y fait la bombe, même en temps de paix. Comment oser réclamer alors en temps de guerre ? Dommage qu'on n'aie pas retrouvé le culot de cet obus artistement bien élevé, car, comme culot, il est vraiment distingué ! Histoire des Belges Demain nous continuerons l'étude, parue sous le titre « La première génération historique des Belges ». Nous aurons d'abord la suite du paragraphe «Origine première des Belges ». Celui-ci est tiré de l'Histoire de Belgique, de l'historien H. G. Moke, mort en 1862, qui nous a semblé le mieux résumer l'étude' des origines lointaines de la nation belge. Après, nous aurons l'invasion et la conquête romaines avec les batailles des Belges coalisés d'abord, des peuplades séparées : les Nerviens, les Aduatiques, les Morins, les Eburons et autres ensuite. Puis viendra la grande coalition des Gaulois, dont la défaite finale, après des.combats mémorables, marque la fin de la campagne de conquête de notre pays par les Romains. Plus de poésie ! Jadis, sur la placette devant l'église, souriait un marché aux fleurs, tous les dimanches. Derrière des amoncellements roses, lilas, jaunes, des jeunes filles faisaient songer à la bouquetière des Innocents. Et des jolies femmes, en toilettes claires, rieuses apparitions de printemps jeune, venaient acheter pour quelques sous de poésie... Même l'hiver, des fleurs frileuses, fleurs de novembre destinées aux tombes, frissonnaient sur leurs longues tiges, et des mains pieuses les assemblaient pour des pèlerinages douloureux vers les chers disparus. A présent, le petit marché n'y est plus. L'autre dimanche, il y avait r ncore une seule échoppe sur laquelle gisaient quelques chrysanthèmes pâles. Elle n'y fut plus, hier. Une pluie froide 'tombait sur la placette, morne, triste, dé serte. Et c'était presque douloureux pour les passants, qui se remémoraient le début de l'été, avec son éblouissement de soleil, de parfums et de lumière, quand les marchandes de fleurs acceptaient de bon gré le babil, les papotages de leurs gracieuses clientes, auxquelles l'on tendait le bouquet joli pour deux petits sous... Troublant souvenir du temps de paix, de la saison bénie, de jours meilleurs, de matin clairs, de midis ensoleillés. C'esl l'hiver, nous sommes aux jours les plus tristes, -— les fleurs ont déserté, toutes, toutes... Eau et boudin* Il n'y a rien de tel qu'une cure hydro-thérapique : ceja dégage le cerveau, raffermit les nerfs (et il en faut ces jours-c clés solides pour maintenir le nerf de 1< guerre, alias Mgr l'Àtgent). L'eau raffraîchit le sang en le diluani et ën activant l'irrigation sanguine dt corps. Quant au boudin (le rouge, bien entendu), qui, révérence parler, est fait de sang de cochon, il constitue une nourriture substantielle et saine, qui dissipe h mauvaise humeur et les rancunes... Mais l'eau de boudin est inutile et inutilisable et indigeste ; on peut la laisser à ceux qui, pour rester dans l'atmosphère, veulent, suivant l'expression triviale mais courante, jouer à leur prochain ur pied de cochon, L'auto-chapelk Comme nous l'avons annoncé dans notre numéro de Noël, la première autochapelle a été inaugurée par le cardina von Hartmann. Détail intéressant : Sui le toit est peinte une grande croix rouge, signe protecteur qui doit l'immuniser contre les attaques des aviateurs. Elle a ét^ dirigée sur Montmédy, pôur pouvoir être utilisée pendant ces jours mémorables de Noël. L'auto a excité une vive curiosité et a suscité une admiration sincère. Grâce à l'accueil des plus bienveillants des au torités militaires, l'emploi de l'auto-cha-pelle n'offrira aucune difficulté sur le terrain de l'action. On attend avec impatience la seconde auto, qui pourra être livrée vers la nouvelle année, espère-t-on. La paille et la poutre Ayant trouvé, sans doute, qu'on a parlé assez du militarisme chez les Allemands, sans parler du même péché chez les autres, le « Washington Post » s'est mis à examiner ce que, par exemple, l'Angleterre peut reprocher à ses adversaires dans oct ordre d'idées. La Çrrande-Bretagne, dit le journal yan-kee, proclame que le militarisme sur terre est quelque chose d'abominable, et doit être anéanti par une ligue de tous les peuples européens. Mais le militarisme sur mer est méritoire, pour autant que ze soit du militarisme anglais. Le journal demande comment l'Amérique peut se trouver en sécurité devant la flotte britannique. Celle-ci peut menacer le canal de Panama et les côtes américaines.Les attaques anglaises, l'intervention anglaise dans le commérce des Etats-Unis sont insupportables au même point que les attaques et l'intervention allemandes. Nous avons subi pas mal de fois, dit le « Washington Post », les attaques anglaises. Si l'Angleterre triomphe et veut établir sa suprématie en mer, au mépris des droits e^t des intérêts de l'Amérique, alors la nation américaine partira de nouveau en guerre contre l'Angleterre. Nous sommes vraiment bien livrés. Après la guerre actuelle pour la suprématie, voilà d'autres conflits en peispec-tive pour la même question. Militarisme comparé Pour les reproches de militarisme que les peuples se jettent maintenant mutuellement à la tête, nous ne pouvons mieux faire que de laisser le public juger par lui-même ce qui en est réellement de cette question. Nous donnons à cet effet ici le tableau comparé de l'état de paix armée, où en étaient arrivés les différents pays d'Europe, en l'année 191.1, d'après les données statistiques officielles : (a) (b) (c) Allemagne 04,925,993 1,593,480,595 24,54 Autr.-Hongr. 51,340,378 457,509,894 8,91 Belgique 6,516,730 60,094,900 9,19 Bulgarie 4,329,108 39,642,061 9,15 Danemark 2,775,076 46,833,813 17,23 Espagne 19,588,688 256,836,184 13,11 France 39,252,267 1,314.039,113 33,47 Gr.-Bretagne 45,365,599 1,695,875,000 37,49 Grèce 2,631,952 31,829,224 12,09 Italie 34,947,865 600,381,229 17,17 Monténégro 250,000 200,000 0,S0 Norvège 2,392,698 26,558,281 11,09 Pays-Bas "5,945,155 106,333,704 17,88 Portugal 5,423,132 58,813,433 18,09 Roumanie 5,956,690 69,278,668 11,63 Russie 166,107,700 1,589,729,471 9,51 Serbie 2,922,058 27.008,992 9,24 Suède 5,521,943 116,163,112 21.03 Suisse 3,765,123 42.263,297 11,22 Tu rouie d'Eur. 6.130.200 564.301.645 23.47 (a) Population. (b) Budget annuel de l'armée et de la marine (eh francs). (c) Dépense annuelle par habitant (en fr.). En additionnant la colonne des dépenses, nous trouvons qu'en cette année de -^râceiQii l'ensemble des dépenses, en temps de paix, se montait à la sdmme de 8,706,172,416 francs. NOUVELLES DE LA GUERRE Sur le champ de bataille Les combats en France et en Belgique Paris, 27 déc. — Les ennemis ont bombardé les environs de la route \ pres-Comnnnes et celle de Langeniarck. Aucune contre-attaque n'a été entreprise. Nos troupes ont un peu progressé au Nord-Est d'Albert, vers la Bois-selle.La nuit derrière, les Allemands ont tenté un assaut contre le bois de Saint-Mard, à l'Est de lracy-le-Val, mais ils furent repoussés. Les tranchées prises à Puisalaine ont été établies comme nouvelle ligne de défense. Nous avons conservé le terrain conquis dans le Ban de Sapt, au Nord du Saint-Dié. En Belgique, se succèdent par intermittences, des combats d'artillerie. Nous avons fait quelque progrès vers Ver-.neilles et occupons Boisselle. Nous avançons .tn peu vers Lihons. Les dernières attaques lurent extrêmement violentes. Nous conservâmes le terrain gagné. Dans le Sud de l'Oise, notre artillerie a détruit les positions allemandes près de Bailly et du plateau de Nouvran. Nous avons repoussé l'ennemi dans des duels d'artillerie de l'Aisne et en Champagne. Nous avons repoussé une attaque à Berry-au-3ac et nous poursuivons notre succès à Par-.hes et Mesnil, au Nord duquel nous détenons .il bois bien défendu. Dans cette contrée, nous sommes maîtres de ^ute la première ii^ne ue ^éxCu -e ue i eime--iii.Dans le bois de la Grurie, à Bagatelle, Fontaine-Madame et Saint-Iiubert, nous avons repoussé cinq attaques et avons maintenu notre front à Boureuilles et Vauquois. Notre grosse artillerie fut plus foi te que les batteries à tir rapide de l'ennemi et notre infanterie en profita pour mener l'offensive. Notre artillerie a aussi forcé l'ennemi à évacuer différentes tranchées à Silly et Apremont. Nous sommes arrivés à 1500 mètres de Cirey. En Flandre La lutte à l'Yser On écrit de Sluis : La lutte à l'Yser a été reprise depuis quelques jours avec ardeur, au Nord-Est de Nieu-, p rt, sur le seul terrain qui n'ait pas été inondé entre la nier et le canal de Nieuport. Des batailles sanglantes ont lieu journelle-ment dans des corps à corps entre Lombaert-zijde et Westende, où les Alliés gardent une très bonne position dans les dunes. Ceci a été démontré lors de la première attaque sur Pa-lingbrugge-Nieuport avec le concours de la flotte anglaise. Cette attaque était dirigée sur les trois ponts qui se suivent et qui commandent la route sur Calais . Le Rév. M. Beyaert, de Bruges, le frère du publiciste de ce nom, aurait remis une lettre h un courrier spécial. Dans cette lettre, il avait parlé des Allemands dans des termes outrageants (vils serviteurs d'Attila). Le courrier fut arrêté et la lettre de Beyaert interceptée, ce qui lui a valu trois années de prison. Berlin, 26 déc. — Officiel. — Du grand quartier général : Eu Flandre, rien de remarquable ne s'est passé. Des navires anglais ont fait leur apparition depuis ce matin. En France Le livre jaune L'édition officielle du Livre iaune est parue, sous le titre : «Documents diolomatiques 1914 La guerre européenne. Pièces relatives aux négociations qui ont précédé les déclarations ]e guerre de l'Allemagne à la Russie et à la France. » Les différents passages capitaux parlent de diverses causes et situations qui ont provoqué la guerre et qui prennent de réelles proportions.La traduction anglaise du Livre jaune français a 1111 tirage important, si bien en Angleterre qu'aux Etats-Unis. Le New-York Times n'a pas tiré moins de 500,000 exemplaires ; le Times de Londres en a tiré 600,000. Dans la librairie de W. II. Smith and Son, 011 a fait 195,395 commandes d'exemplaires. Tous ces exemplaires ont pu être livrés. Berlin, 26 déc. — Officiel. — Au Nord-Est d'Albert, les Alliés ont fait des attaques réitérées sur La Boiselle, qui ont été repoussées avec succès par des contre-attaques de nos troupes. Des attaques françaises dans les gorges de Meurissan (Argonne) et au Sud-Est de Verdun ont été brisées par le feu de notre artillerie.Dans la Haute-Alsace, les Français ont attaqué nos positions h l'Est de la ligne de Than-Dammerkirch. Elles furent repoussées. A la tombée de la nuit, les Français se sont emparés de la hauteur importante de l'Est de Thann ; ils en ont été délogés par une violente contre-attnoue de nos troupes. La hauteur est restée définitivement dans notre pouvoir. Fn Poloqne Berlin, 26 déc. — Officiel. — On ne signale aucitne modification du côté de la Prusse orientale et occidentale. En Pologne, notre offensive dans le district de la Bzura-Rawka a fait de nouveaux progrès. Au Sud-Est de Tomâszow, notre offensive fut continuée avec succès. Les attaques russes veré le Sud de Inowlodz furent repoussées avec de fortes pertes pour les Russes. En Anqleterre Ce que coûte la guerre à l'Angleterre Londres, 22 déc. — Le « Dailv Chronicle » publie un entretien du député français Lou-quet avec Lloyd Georges, qui a déclaré que les frrus de la guerre, pour l'armée et la flotte PT1Çrlr>i«eç. s'élèvent mensuellement à 45 millions de livres sterling. L'Aneleterre a actuellement sous les armes 2 millions de soldats et de marins. Depuis le mois d'août, on a recruté ] 1/2' million de volontaires et l'on espère arriver A 2 1/2 millions. Avant le printemps on pourra renforcer le rorps expéditionnaire d'un demi-million de soldats admirablement exercés et enthousiastes. UNE PETITE RECTIFICATION Dans notre article « Ce qu'on pense de la guerre et de la paix en Allemagne, publié dans notre numéro du 27 courant nos typos ont mis Kant au lieu de Kants qui est le nom du savant auquel nous avons voulu faire allusion. En Turquie La guerre sainte Constantinople, 21 déc. (Télégramme retardé.) — Le Gouvernement a soumis à la Chambre le budget de l'exercice prenant cours le 14 mars l$)iô. La Chambre a approuvé la réponse faite au discours du trône. L'adresse lait ressortir l'importance de la guerre sainte et démontre que, jusqu'ici, tout lait prévoir que 500 millions de iMaiiometans ont répondu a l'appel du Khalif. La guerre sainte, oit l'adresse, signifie pour les Mahométans, non la conquête ni la destruction des villes et des peuples, mais constitue simplement un devoir religieux. L'adresse exprime également l'espoir que Dieu donnera la victoire aux soldats de l'Islam, ainsi qu'aux armées des grands alliés, l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie. La Chambre approuva ensuite le contenu du télégramme envoyé aux armées turques par le vice-généralissime Enver-Pascha. Dans ce télégramme il se trouva: « Pour les vieux et les jeunes, pour les vivants et _ ue ici > l'Uiiv_C ailcuau arrivé. Vous etes aujouru nui eu guerre avec les Moscovites, les plus grands ennemis de la Turquie et de l'Islam, et leurs alliés : les Anglais et les Français. Défendez-vous, vengez vos foyers où ils ont pénétré et les blessures qu'ils ont faites. N'oubliez pas qu'il s'agit de sauver vos frères de la frontière et de regagner nos droits. Toute la nation turque, tout l'Islam vous regarde, vaillante armée et flotte et attend de vous la victoire 1 » La conduite du prince Hussein-Kemal clouée au pilori par le député Moha-med-Ferid.Constantinople, 26 déc. (Wolff.) — Le chef du parti national égyptien, Mohamed-Ferid, qui devait se rendre en Europe, mais qui a retardé sou voyage, a publié une lettre à Turan dans laquelle il dit que Iiussein-Kemal a trahi la cause de l'Islam, en acceptant par la grâce de l'Angleterre, qui est l'ennemie jurée de l'Islam, la dignité usurpée du Sultanat. Ferid prétend que le ministre-président Hussein- ^ Ruschdi, est également un traitre ; que le grand juge en Egypte (Naib) a refusé de reconnaître Hussein-Kemal, qui doit être excommunié comme usurpateur et apostat par un Fetwa. . Dépêches diverses Dans la mer Noire — Le « Haniidié » Constantinople, 28 déc. — Officiel. — Les dépêches officielles russes avaient annoncé de Sébastopol que le navire turc Hamidic avait été torpillr et fortement endommagé, de façon à pouvoir à peine rentrer à Constantinople. La fausseté de la nouvelle appert du fait qu'il y a quelques jours, notre flotte, comprenant le Hamidié, est rentrée saine et sauve de la mer Noire. Un de nos navires de guerre a rencontré ,1e 24 décembre, une flotte russe de 17 unités, dont cinq vaisseaux de ligne, deux croiseurs, dix torpilleurs et trois poseurs de mines. Le vaisseau turc attaqua seul, la nuit, cette flotte de dix-sept vaisseaux, canonna avec succès le vaiseau de ligne Restisslaw, coula les deux poseurs de mines Obeg et Athos. Deux officiers russes et trente marins russes furent sauvés par nous. Pendant ce temps, une partie de notre flotte a bombardé Batoum avec succès. Deux de nos navires ont ensuite provoqué, dans la matinée du 25, la flotte russe. Celle-ci a préféré de se retirer à Sébastopol. Un aperçu général Vienne, 28 déc. — Officiel. — Tye 27 décembre, à midi, la situation dans les Carpathes est inchangée. Devant l'offensive russe entre Rymanow et Tuchow, dans les Carpathes galiciennes, nos troupes ont reculé un peu. Des attaques russes au Dunajec et Nida inférieurs ont échoué. Dans les environs de Tomâszow, les combats continuent. Sur le théâtre de la guerre aux Balkans, le calme continue. Le territoire de la monarchie, en dehors de petites parties insignifiantes, est absolument libre de troupes ennemies. L'étroite langue de territoire Spizza-Boudo-11a sont occupés depuis le début de la guerre par les Monténégrins. Leur artillerie, ainsi que celle amenée par les Français sur les hauteurs des frontières bombardés par l'artillerie de nos -forts et de notre flotte, ont cessé le feu. De même échouèrent des canonnades réitérées de quelques ouvrages d'art p^r des •iîles {-"nuises. Le port mariû " notre pouvoir. A l'Est de Trébinjo, de faibles détachements monténégrins se trouvent sur les frontières de Herzégovine. A l'Est de la Drina, district Foca-Visegrad, se trouvent des troupes serbes qui n'ont pas reculé pendant nos attaques. Caucase Constantinople, 28 déc. — Officiel. — Sur le front du Caucase, notre armée continue à avancer victorieusement. Des bombes Berlin. 28 déc. — Le Daily Mail annonce le 23 décembre de Dunlceroue que des aéroplanes des Alliés ont jeté douze bombes sur un nouvel hangar de Zeppelins, et les ont incendiés. S'il est vrai que des bombes ont été jetées par des aéronautes des Alliés, ceux-ci n'ont pas atteint cependant le hall des Zeppelins. Le prix du pain à Londres Les iournaux disent que le prix du pain va subir une hausse. 11 sera fixé à environ quatre-vingt centimes les quatre livres. Ce renchérissement provient du manoue de navires de transport : de la hausse des frets et de la mau-Voi<;- r^->ite en Australie, ainsi nue de la fermeture de la iner Noire. Le prix du sel a monté également.

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This item is a publication of the title L'avenir: journal quotidien d'Anvers belonging to the category Gecensureerde pers, published in Anvers from 1914 to 1915.

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