L'avenir: journal quotidien d'Anvers

572 0
10 March 1915
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1915, 10 March. L'avenir: journal quotidien d'Anvers. Seen on 25 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/0p0wp9ts8w/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

' - Merfcrèdi 4_>0 mars 1915 Prix 10 Centimes - Pour Anvers 5 Centimes. Première Année, numéro 80 V. ^ • • ;->KDAÇTI0N - — ADMINISTRATION 14. RUE ROUGE, 44 ANVERS pour BRUXELLES S'adresser à nos Bureaux 28, RUE LEON FREDERIC, 28 L'AVENIR BUDEAUX OUVERTS de 10 à midi et de 15 à 17 heures ANNONCES A FORFAIT 103, Place de Meir, 103 44, RUE ROUGE, 44 ANVERS Journal Quotidien d'Anvers Le trône de France Les éphémérides nous apporteron d'ici quelques jours, l'anniversaire d'u enfant que l'histoire faillit oublier, par< qu'il était trop mince et trop blond, i parce que, chétif entre des mains pui santés, il a grandi dans l'ombre form dable de son Père. Cet enfant, c'e François, qui naquit roi de Rome < mourut duc de Reiehstadt, n'ayant d'aï tre consolat'on suprême que de pressi quelques viole'.tes de Parme contre a lèvres blêmies -par l'agonie. C'est le 23 mars 1813 qu'on apprit, Vienne, la naissance du fils de l'emp< reur Napoléon. Cette nouvelle ne fi même pas .officiellement annoncée : fallut que la concierge de l'ambassac de France en la capitale autrichienne oi vrît la fenêtre et criât : « Un petit prin< est né h> Le peuple se réjouit de cet' naissance : la pe'ile-f'lie de Marie-Th rèse, encore qu'elle eût épousé l'og sans-culotte, avait des sympathies et cœur viennois aimait déjà l'enfant à ca se de la mère. Ma s quelques-salons ari tocratiques déplorèrent la venue de c encombrant rejeton de la Révolntic française, insolemment greffé sur l'a bre des Césars. Au grand cercle tenu la Cour, le 20 mars, on répétait volo: tiers cette boutade d'une femme d'e prit : «Bah ! ce petit roi de Rome- vie dra peut-être ici, dâfia quelques année se faire élever par charité ! » La prophétie se réalisa trois ans pli tard. Le, bambin impérial arr.vait Schœnbrunn le 21 mai 1814, le joi même où son père, à l'île d'Elbe, prena possession de son nouveau palais — < sa prison — des Mul..ni. C'est depu lors que Metternich, en diplomate p tient et avisé, se mit en devoir de dér ciner de l'esprit de la mère et du f. le souvenir de celui qui avait conquis inonde. On sait la part que Dietrichstein, d'( benaus et Foresti ont prise dans la fc mation, ou, si vous le préférez, la défc mation de cette jeune intelligence. J mais, on ne put l'empêcher de song à son retour à Paris, où il entrerait < empereur à la tête d'une année fra çaise, choyé par la foule, sous les ma ronniers fleuris des Champs-Elysées. On a reproché au poète qui retira < l'oubli de l'histoire ce petit prince malheureux, d'avoir singulièrement ex géré les aspirations du duc de Reic stadt au trône de France ; mais les uot d'Obenaus, publiées par Wertheime prouvent que Rostand n'a pas eu tort. Ce trône de France a toujours allun d'ardentes convoitises. Et puisque le h sard d'un anniversaire prochain no amène à faire une incursion dans la de nière phase, la plus douloureuse, de 1' popée napoléonienne, qu'il nous soit pe mis de parler d'une princesse qui, sa' doute, rêvait pour l'enfant attendu consécration de Paris et le sacre à Notr Dame. Cette princesse, royalement bell fille d'un roi qui s'en fut souvent méd ter au pied de la colonne Vendôme, éta mariée à un Napoléon, qui joignait à < nom de gloire un prénom victorieux. 1 l'enfant allait naître.. t, 1 N'a-t-elle pas songé, durant qu'êll n attendait l'ivre joie d'être mére, à ce :e autre rejeton de la grande liguée, qui fu H porté aux fonts par Mme de Montes -> quiou, gouvernante des Enfants de Fran i- ce, dans un manteau d'hermine dont 1> >t pan était soutenu par le doyen des ma ;t réchaux de l'Empire et par le vainqueu i- d'Ernani et de Roncevaux? Dans ui :r rêve éperdu, ne s'e>.t-eile pas imaginée : is Paris ,et ne vit-elle pas le cortège impé rial déboucher au parvis, salué par le à canons, le bourdon des tours et les ton liantes musiques guerrières des grenu diers et des chasseurs? Ne vit-elle pat il dans un magique mirage, flanqué, pré le .cédé et suivi des grandes aigles, de ma réchaux, de princes et de rois, l'enfan •e - son enfant, — porté car la nourrice :e La pourpre vive du grand cordon de 1 Lég.on d'honneur ne saignai .-elle pa -e ians les blancheurs argentées des lange le ourlés dé dentelles? i- Tel est le rêve que dut faire cett s- princesse, durant qu'elle attendait 1 st naissance d'un aiglon, dont le père étai m le petit-neveu de l'Aigle. Le réveil a d; r- ître terrible : elle était à Bruxelles, 1 à pluie crépitait sur les vitres, et l'enfan i- pour lequel elle venait d'imaginer 1 s- japtême qu'eut l'Autre, ne faisait qu .1- tressaillir... s> Au demeurant, la nature n'avait pa voulu qu'il fût, cet enfant, un préten js îant au trône de France : la petite fill à s nomme Son Altesse Impériale Marie ir Olotilde. Le rêve s'évanouissait de plu ii .il plus, et les espérances les plus chi le nériques se volatisèrent autour de c i: lerceau tout blanc où gigotait le peti a- i'tre tout rose.... a" Le trône de France ! On en a repai 1- é, l'autre jour, dans les potins, les eau '<■ ;ans, les commérages ridicules et grote; pies qui, présentement, susurrent à toi i) tes les oreilles et dont s'empl.ssent le r- liles du vent. On se rappelle cette boi r ;ade d'un journal madrilène : le rc a- Yiiierl se proposait, d'accord avec le g£ 2r îéral Joffre, de renverser la Républiqu :n _'t de ceindre la couronne. Que de rêve i- "perdus ! C'est d'abord l'Aigton, abar r- .tonné par Marie-Louise, ne trouvai! îutour de son lit de mort que des un le formes autrichiens et des femmes com si lotissantes ne pouvant refouler leut i- armes de pitié-; c'est la jeune mère i- chafaudaut les cérémonies d'un baptê -S me impérial pour l'enfant qui devait el r, eore venir au monde ; c'est l'admiratio. populaire devant un Roi qui revêt l'un fé forme du soldat... a- Le trône de France ! Il s'agit bien d .is tout cela ! Depuis que, un matin de jau r- vier 1793, le fils de Saint-Louis ment s- au ciel, il n'a pu se maintenir, ce trôn r- relégué aux ordes reliques d'une époqu îs qui fut glorieuse. Il se redressa, puis ri la chut lamentablement. e- Ce n'est pas avec des rêves ou des pt e, tins que nous pouvons, à l'heure qu i- voici, écrire une page d'histoire; mai it ils serviront plus tard, aux poètes, :e écrire la Légende, it * TAVE. Echos Calendrie 10 mars. —- Soleil, lever 6 h. 26 ; cou cher 5 h. 56. -— XL Martyrs de Sébaste 11 Mars. — Soleil, lever 6 h. 24 ; cou cher 5 h. 57. •—• St-Sophrone Ev. ; St Constantin C. Ste-Rosine. , Les postiers belge Un confrère de Bruxelles publie un interview d'un facteur des postes : —■ Vous voilà de nouveau en gran nombre au travail. Pourquoi avoir tard si longtemps ? —- Monsieur, c'est idiot, et nous ei sommes un peu honteux, nous-mêmes On nous a parlé de patriotisme ; c'es très beau, mais il fallait être logique Les vicinaux roulaient malgré la circu laire de M. le ministre Segers, les tram ways n'ont pas chômé, la police noi plus, et tous les rondï-de-cuir encor moins. Les gens de tous les ministère ont repris le collier ; bref, tous les fonc tionnaires anxieux du railway ont ét adjurés, officieusement, par tous les dé putés, au nom du Gouvernement du Hâ vre, de renrendre le travail. Pourquc faire exçeption pour nous ? En quoi no tre grève des bras croisés hâtait-elle ! victoire des alliés ? C'est ridicule d'' penser. Les commerçants nous vouaien au gémonies ; l'absence de correspon dances paralysait la reprise si urgent des affaires. Tout le monde nous en gu...irlanda:'t et personne ne nou payait. Moi, j'ai touché 25 francs depui le mois d'août, pendant que les ronds de-cuir ministériels recevaient des déou tés, retour du Havre, leurs plantureu-' appointements de budgétivores parasi tes. Oui, Monsieur, nous retravaillon et regrettons beaucoup de n'avoir pa eu le courage civique de le fa:'re plu tôt. Encore un peu et nous perdions ne tre gagne-pain, c'était idiot. — Voilà au moins le langage du bo ' sens. Puissent, tous, le comprendre égc lement comme viennent de le compreu - dre, à la prière de M. Anseele, le • ouvriers gantois des arsenaux, des che mins de fer de l'Etat belge qui tous son au travail. Les réfugiés belges en Angleterr Du •< Daily Mail » : En réponse à un i question parlementaire de M. Nield, M § Herbert Samuel a déclaré que le servie lé recensement estime le nombre de , Belges actuellement en Angleterre 180,000, non compris les soldats. Dan ( ie chiffre on compte 65,000 homme; 59,000 femmes et 46,000 enfants. Il fai cirait ajouter à cela, pour faire le tota 18,000 soldats blessés ou convalescent- Les bons de caisse de la Ville de Liég Le 18 août et le 16 septembre de l'ai ; lée dernière la Ville de Liège, d'accor [ avec six grandes maisons de Banque d la place, avait émis des bons, sur 1 ; :aisse de la ville, en coupures de 5, 10 ( 20 francs et cala jusqu'à concurrence d 3 1,9 millions ; ces bons de caisse étaiei , remboursables le 28 février 1915. I l-'e Coaïseil communal, d-'accord ave . les six banques, qui ont participé , l'émission de ces billets vient de portf . i la oonnaissanca du public que les cii 5 constances qui ont justifié la création de . bons de caisse existant encore, la date d . leur remboursement a été provisoiremet _ retardée. < Sans doute la Ville de Liège avait-el] - espéré, comme tant d'autres, que I s guerre serait finie en six mois. Une revue à Bruxelles ! Nous 11e pouvions en croire nos yeux, en lisant dans un journal bruxellois qu'on joue, en ce moment, une revue à Bruxelles. Mais nous avons dû nous ren- • dre à l'évidence. Cette revue, d'après ' .111 confrère de la capitale, n'a même pas ' l'excuse d'être spirituelle ni d'avoir du tact. Oyez ce compte rendu -c'Le moins qu'en puisse dire de la^re-" vue, dont la Scàia nous a offert hier la primeur, c'est qu'elle ne vaut rien. M. 1 Francis Bernard peut être persuadé , de ' 2e que notre jugement est d'une indul-' jence angélique. D'une niaiserie invraisemblable, d'un à propos dénué de tout ' tact, elle a été, le premier soir, aux nues devant un public venu tout exprès pour applaudir tout de même à tout rompre. • Le public a donc apolaudi — oh ! nouveauté ! — une parodie inepte de !:' ;i Dame aux Camélias», à l'instant mÊ- 1 ne où l'incomparable ar'iste, que l'oit •' singea sur la scène, se trouve entre la 1 vie et ia mort. Pour une attention déli-s eate, c'en est une ; nous tenons à souligner le fait. Il en est d'autres. Que dire de cette danse intitulée la « CanonneN : te » ? Pourquoi pas la « Cadavrette » ou 1 la « Danse de Waelhem 11 ? Il est des t sentiment- avec q.uoi on 11e fait pas le i polichinelle. Jist-il, à l'heure présente, 3 de bon goût de se moemer des Anglais? t Une imitation des soeurs Barisson ne . s'imposait pas... Au point de vue du . manque de tact, l'auteur a mis dans le mille. s » Les artistes font tout ce qu'ils peu- - vent nour défendre cette « oeuvre ». Il t sont conscienc'eux et oleins de talent. - Deltenre se dépense sans comp'er ; les s danseuses sont jolies, les ballets bien ré- - glés, les décors aimables à voir, les co> t tûmes frais. t » Espérons que la sauce sauvera le ragoût. » Les skieurs _. Le colonel suisse Muller, correspon-s dant de guerre en Alsace, a visité les quartiers et les champs d'exercices des j skieurs allemands dans les Vosges. Au début, la France, grâce à ses clias-e seurs alpins, skieurs entraînés, a eu une s forte avance sur l'Allemagne dan; la guerre d'hiver en montagne. L'Allem.i-t gne exerce ses troupes dans les Vosges surtout depuis que le e-énéral von Daim-ling a pris en main la direction du 15nu corps. Elle n'avait pas de corps de skieurs, mais elle a un peu regagné le ' temps perdu. La nouvelle troupe est recrutée surtout parmi le? soortifs engagés volontaires. Les intellectuels y sont en grand nombre, et l'on compte parm les skieurs beaucoup de professeurs. La nopulation des contrées montagneuses a 0 fourni aussi un fort contingent ; ainsi le village d'Oberammergau est représenté a par la nlupart des figurants de la Pas-e sion. En oartieufier celui qui joue le L* rôle du Christ est skieur émérite. Ces troupes ont d'abord été entraînées dans les pré-alpes bavaroises, où la neige e était déjà tombée en novembre et décem-. bre ; puis, en janvier, elles ont été transit portées dans les Vosges. Il n'y en a a qu'une partie sur le front. Les autres sont à quelques kilomètres en arrière, cantonnées dans de paisibles villages, où elles continuent à s'exercer. Le colonel suisse a assisté à des simulacres de combats. Les chefs teudeift s surtout à habituer leurs hommes à che-s miner à la file indienne à dix mètres les " luis des autres, pour garder ainsi leur détachement bien en main. La marche n sur deux files parallèles est l'exception. . La position de combat est toujours fort - pénible pour les skieurs, qui se rendent s beaucoup plus utiles dans le service - d'exploration que dans les combats pro-t premeht dits. La progression en rampant contre une position dominante est excessivement pénible et lente. Des hattes de neige ont été installées sur les terrasses des pâturages élevés e e destinées à abriter les patrouilles ou les ■ postes disséminés. Elles peuvent rece-e voir deux hommes couchés 011 six assis, s Les parois ou le sol sont recouverts de à jranches et de planches de sapin. Sui s les côtés, on a pratiqué des bancs gar-, nis de bois et de couverture-. Dans le; - .riches brûlent des lampes à huile ou des . lanternes, qui éclairent l'étroit réduit, 1 dont un rideau forme la porte, e L'eau et le feu Ci, une amusante boutade du « Mes rï sager de Bruxelles » : . « Un tout petit écho du « Times » nou: apprend que le professeur Morton a été '. légèrement blesjé sur le front de l'Yser t » Or, ce professeur Morton n'est pa: i .111 inconnu pour les Bruxellois; il fi tout récemment encore les délices d Palais d'Eté ; j'y passai à l'admirer uni. £ excellente soirée. , » Le professeur Morton avait un œso r phage anormal — il naraît que cela n". pas suffi à le faire réformer — il ne ti ' rait d'ailleurs aucune vanité de sa con e formation spéciale. J'ai une poche, di lt sait-il modestement, une netite poeb au-dessuS de l'es'omac qui oeut conteni' e trente litres de liquide ; cette poche i a puis la remplir quand je veux et la vide aussi aisément, dans un bocal, sur des tapis de savonnerie ou sur des rideâus de soie. » Passant de la théorie à la pratique ie professeur Morton — professeur de :juoi, bon Dieu f — annonçait au public éberlué qu'il allait commencer la séance par boire cinquante bocks : et cet hom-ne de bien avala les cinquante bocks el inquante secondes exactement ; de,: spectateurs regardaient ce tour de foret ■ vec i-ii- admiration mitigée d'une très rande envie. » Alors le professeur Morton fuma uns igarette en annonçant qu'il allait pro-■éder à l'opération oooosée ; en foi d< jiioi il cracha ses cinquante bocks dans •ne mailiêre de tube en caoutchouc garni de rubans poncéau à l'instar d'ut .raucaria. » Ce fut très, beau et je me rappelle ■lue le oublie applaudit fort; nous au-•res, Belles, avons toujours conservé le; iréc'euses traditions des Teniers, de Brauwer et des Craesbeek. » Puis on apoorta rn énor ne aqua -ium 0Î1 se mêlaient harmoniensemen les vertes rainet'es et des cyprins do -es ; le professeur Morton avala tout liquide, grenouilles et ooissons rouges *e m'attendais à ce ou'il avalât auss l'aquarium, mais il paraît que le crista est fort indjgest:'ble. » Alors le professeur Morton, noi sans avoir fumé une autre cigaret'e, res t"a Grenouilles et ooissons rouges ai gré des jolies spectatrices : ces animau.;. l'étaient nullement a'vris de revenir ; 'a lumière, ils avaient l'habitude. » Ensuite et pour £5r'r. le nrofesseui •estituait l'eau, en ce sens qu'il pri1: un-brique de savon et fit sort-'r de sa poche naturelle sous forme de iet d'eau le: quelque cinquante litres qu'il avait in gurgités. Ce'fut un srros succès. Il si lava d'abord les mains en nluie, puis ci louche ; ouand il eut ternr'né, ses main étaient très propres car le professeu Morton rend, disait-il, l'eau telle qu'i i'avait prise. » On 11c me fera jamais croire qu'm tel homme n'a pas pris du service uni (uetnént pour avaler les inondations di :'Yser. '■ Tout de même, avoir tant de foi été à l'eau pour se faire ble;ser au fe prouve que les destinées de tout un cha :un, si j'ose dire, sont diverses et on doj'antes. Riches Américaine: Quand les Américains ont fini de non raconter l'histoire de leurs hommes 11 enes, ils entament l'histoire de leur femmes riches. 11 y a Mme Consino, h plus riche de toutes, qui possède ai Jr.ili des mines d'argent, de cuivre et di charbon, des îles, des ports, une flotte iine ville entière ; il y a Mme rrarrimai et Mme Russel Sage, les deux plus ri elles des Etats-Unis, qui ont hér.té res pectivement de leurs maris 750 et 40< .aillions; il 3' a Mlle Arbuckle, « rein du sucre», et Mme Richard King a reine du bétail », et Mme Hetty Green « reine des spéculateurs », etc. Quelques-unes de ces personnes son parties de la condition la plus modest et elles ont déployé une terrible énergi pour acquérir leurs fabuleuses fortunes illles ne savent qu'en fa.re. Elles con tinuent de travailler âprement. pour n pas mourir d'ennui. Mme Hetty Greei habite un logement de 1,500 francs e dépenae 200 francs par mois dans sol ménage ; et elle a essayé des hôtels 2iJ<) francs par jour, mais elle s'y es trouvée si dépaysée qu'elle a regagn ses humbles pénates. Naturellement, ces femmes qui en re monteraient aux plus grands homme d'affaires,qui gèrent souverainement de entreprises immenses et de qui dépen dent des milliers d'existence, n'ont pa les dro.ts politiques accordés au nè°T dlettré qui cire les bottes pour cin «cents» (fr. 0.25) sur le trottoir. Si ces dames américaines n'ont qu faire de leur argent et si elles s'ennuien trop, elles peuvent toujours se présen ter aux bureaux de l'« Avenir ». Nous leur trouverons bien quelqu occupation et un placement joyeux pou leurs millions. Le petit chasseur mouran O11 a ramené l'autre jour sur un brar :ard 1111 petit chasseur qui se mourait. Il avait fait toute la campagne sau jamais être blessé. Ce n'était pas 1111 ht ros, mais un brave garçon inoffensif t tranquille, un de ces troubades un pe fauches dont la poitrine est épaisse ^ les yeux aussi doux que deux d'un 'emnie. Un crapouillard l'avait atteii: lans la tranchée, lui coupant les deu rieds et lui infligeant je ne sais quell autre blessure. Le capitaine de sa compagnie, 1 voyant passer sur le brancard, l'arrêt •t lui adresse quelques paroles d'eîltoi ragement. Le blessé secoue la tête : — Allez, mon capitaine, je sais bie que je suis f..., je ne 111e nlains pas. 1 ■11 a eu d'autres avant moi, y en aur d'autres après... Il hésite un instant : — Mon capitaine, ajoute-t-il timidi uent, voulez-vous m'embrasser? Le cap'taine, en racontant cette -hi; toire, avait les larmes aux yeux. NOUVELLES DE LA GUERRE Sur le front de l'Ouest Paris, 7 mars. (Reuter). — Communiqué officiel : Quatre contre-attaques des Allemands sur Notre-Dame de Lorette ont été repoussées.Nous avons pris pied dans un bois trè bien gardé à l'ouest de Perthes. Près de Consevoye nous avons repoussé une contre-attaque. Nous faisons des progrès du côté de Reichackerkopf et avons repoussé dei îttaques près de Hartmansweilerkopf. Paris, 8 mars. (Reuter). -— Communi-iué officiel : Hier nous avons étendu nos progrè :n Champagne par la prise de tranchée. 111 nord-est de Souain. Eu Lorraine, nous avons avancé ai , îord de-Badonvillér. Dan.-; les Vosges le Vllemands ont engagé hier une violent :ontre-attaque sur le Reichackerkopf. Eu Haute-Alsace un assaut e,nnenr , >ur nos positions antérieures au sud de Vi gare de Burnhaupt, a été repoussé pai e feu de notre artillerie. Sur le front de l'Est Vienne, 8 mars. (Officiel.)'—Au coun !e combats persistants, plusieurs succè >nt été obtenus. L'ennemi a été repousst !e plusieurs points d'appui et da lignes -le tranchées avancées et il a subi d< . ortes pertes. Une petite marche en avan" le nos troupes sur le front, dans l'ouesi te la Galicie, a eu également du succès. | Dans la région près de Gorlice, nos trou >es ont, après un combat sanglant, percé ?s lignes ennemies et occupé la ville. Plusieurs officiers et 500 soldats furent aits prisonniers. On se bat avec acharnement dans les -arpathes.- Dans la contrée de Lupkow, les Russes intreprirent hier après-midi avec d'im->ortantes forces et de nouveaux renforts une attaque sur nos lignes. Les vides dans' les rangs ennemis étaient continuellement comblés. Une attaque entreprise avec tous les moyens dent l'ennemi disposait arriva, en dépit de fortes pertes, jusqu'à trois fois près de nos lignes, ei jhaque fois l'assaut des Russes échoua, avec de fortes pertes, devant nos obstacles. Plusieurs centaines de morts se rrouvent devant nos lignes. Sur une autre partie du front, nos Troupes,après avoir repoussé des marchés ■n avant de l'ennemi, passèrent soudain x l'offensive et s'emparèrent d'une posi-:ion ennemie jusque-là bien défendue; .tous y fîmes prisonniers 10 officiers ei ;oo soldats. Sur une hauteur environnante 1,000 Russes furent faits prison-l niers. Dans le sud-est de la Galicie, une force importante de cavalerie, qui attaqua isolément nos positions du flanc, fut facile-. nent repoussée. J Les troupes turques ] Pétrograde, 8 mars. — Un correspon-. dant du « Rjetsch » communique : Dans 4 les combats au Caucase, les Turcs mon-rent une étonnante ténacité et un grand népris de la mort. — Les Turcs sont mssi avantagés par la situation topographique, dont ils profitent dans une large f nesure. Les troupes de Constantinople j ie font remarquer spécialement. Le cor- j b 'espondant raconte d'une petite section urque qui, devant des troupes russes supérieures en nombre, ne voulut ni fuir ni ;e rendre, mais combattit jusqu'au der-. nier moment, tomba finalement jusqu'au I dernier dans un combat à la baïonnette, quoiqu'elle ait eu le temps d'abandonner 3es positions. ; Aux Dardanelles Berlin, 8 mars. (Wolff.) — Le correspondant particulier à Constantinople du - Lokal-Anzeiger », qui put accompagner - le ministre de l'intérieur à l'inspec-1 tion des Dardanelles, télégraphie : De grand matin nous atteignîmes l'en-t rée des Dardanelles. Près de Tschanak c kale, à dix heures avant midi, surgiren; devant b détroit"cinq grands navires qui ^ Rapprochèrent avec rapidité et commen l cèrent le bombardement quotidien. Sans plan proprement dit, sans système,' ils se-L mèrent des bombes, venant des 30 cm., e sur les deux rives. Personne,dans la ville [_ ne s'en inquiète. Alors une batterie ré pond du côté asiatique. Une deuxième, (1 une troisième, une sixième suivent. Cha-/ cune ne donne que peu de salves. Le com-a mandant d'artillerie, qui dirige le feu à mes côtés, sourit; quoiqu'il n'emploie qu'une dVème partie de ses canons, l'ef-fet est déjà bien remarquable. Les vaisseaux anglais tirèrent deux coups et s- accélérèrent aussitôt leur vitesse.Le combat continue^En moins d'une heure une batterie fut criblée par 60 obus. Tous ont manqué. Les grands canons turcs des deux côtés du détroit ne répondent pas âne seule fois au gaspillage de munition des Anglais. Les Anglais ont encore moins de chance avec leurs débarquements. Partout où ils se présentent, ils iont refoulés dans la mer avec des pertes jonsidérables. Le moral ici est excellent, puisque nous avons journellement devant .es yeux l'insuccès d'un soi-disant pas- . sage. Jusqu'à présent, au moins 6,000 projectiles de grand calibre ont été lancés par l'adversaire. Les conséquences fu-. ent : Deux anciennes fortiîications à .'entrée du détroit détruites et des.vieux janons. Les lortifications des Dardanel-.es proprement dites sont restées complè ement intactes. r Constantinople, 8 mars. — On mande Ju grand quartier général : Hier, trois juirassés ennemis bombardèrent sans uiccès nos forts de Smyrïie, et ce pendant 3 heures, à distance et avec de longs .ntervalles ; après quoi ils se retirèrent. De même; l'avant-midi ils ont continué .ans eiiet et pendant une heure leur feu. Jes deux bombaraements ont causé ni le noindre cégât, ni la moindre perte. i^'après-miai,4 croiseurs anglais ont bom-jardé, hors portée de noire feu, nos batteries aux Dardanelles. Après cela, ils se .iont retirés sans résultat vers Tenedos. un croiseur ennemi qui bombarda les en-v irons de Harab et ae Bulair a é:é atteint par deux obus sur le pont, ^uand les Anglais tentèrent de marcher le long du • leu.ve Karoen en Frats, ils ont subi une nouvelle défaite, t rois bataillons d'iman-tene anglais avec deux mitrailleuses,deux eancihs a'artillerie de montagne, une division avec mitrailleuses et un escadron, essayèrent le 3 mars d'attaquer nos positons dans les environs d'Anvaz. Après que nos troupes _et nos volontaires eurent engagé une contre-attaque, et que l'ennemi eut 400 morts et blessés, et laissa un grand nombre de prisonniers entre nos mains, il s'enxuit en ûésordre vers ses navires, amarrés au sud de Berder et de .\assrie. Parmi les morts se trouvent un major anglais et quatre autres otiiciers. .nous avons pris avec accessoires et munitions, trois canons et 500 fusils, en plus joo chevaux et une grande partie de ma-cér;el sanitaire. Nos pertes sont însigni-liantes.Constantinople, 8 mars. — Le correspondant particulier du Vvolff Bureau aux Dardanelles, télégraphie : Le vendredi, 'e ocimbardement iuc dirigé uniquement sur un tort à proximité de la citadelle Killid-ul-Kahr. — Deux vaisseaux de ligne anglais de la classe, le « Majestic » et 1' « Agammenon », participèrent au bombardement. — Une trentaine de coups lurent tirés. Plusieurs tombèrent à trop courte distance et explosèrent en mer. Les batteries turques ne furent pas atteintes. Elles n'ont tiré que fort peu. L'une d'elles toucha le but occasionna v raisemblablement un incendie sur le pont d'un des vaisseaux de lignes anglais, qui quittèrent ensuite les lieux. Berlin, 8 mars. — De source bien renseignée le Wolff Bureau reçoit les renseignements suivants sur la situation dans les Dardanelles : Les communiqués de l'Amirauté qui mentionnent de grands résultats obtenus par les alliés pendant le bombardement des Dardanelles, n'ont vraisemblablement pour but que d'exercer une pression morale sur les Etats balkaniques et d'influencer l'opinion publique des neutres. De fait, aucun navire de la flotte n'a réussi jusqu'à présent à atteindre la région des mines. Les tentatives du 5 mars pour débarquer près de Kc.um Kalets et Sed-el-Bahr ont é^é déjouées. • Les troupes débarquées ont été repous-.ées avec des pertes sensibles, et refou-.ées en mer. Les forts intérieurs des Dardanelles n'ont pas encore pris part aux combats. Constantinople l'opinion est calme et pleine d'assurance. Il n'y a pas de modi-.ication dans la vie politique et économique.Constantinople, 9 mar-s. -r- Le correspondant part.culier de l'Agence Wolff eiégraphie des Dardanelles: Le dimanche soir, l'action a pris un nouveau développement. S'elon la méthode connue on ouvrit le feu à grande listance contre les batteries et la forteresse Ncdschidie, celle-ci riposta et malgré la grande distance, parvint à tou-eher le but. Bientôt après le début de .'action, un dreadnought anglais se mit de la partie par un feu curviligne pardessus les montagnes du détroit du côté de l'Europe. D'après ce que le corres-:ondant put voir d.t poste d'observatien où il se trouvait près du fort Hamidié, les bombes tombèrent tantôt sur le ri-rag,e européen, tantôt dans l'eau où elles éclataient. Dans l'après-midi des boulets vagabonds passèrent au-dessus du fort Ha-

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
This item is a publication of the title L'avenir: journal quotidien d'Anvers belonging to the category Gecensureerde pers, published in Anvers from 1914 to 1915.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Add to collection

Location

Periods