L'avenir: journal quotidien d'Anvers

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11 February 1915
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s.n. 1915, 11 February. L'avenir: journal quotidien d'Anvers. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/nk3610ws12/
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4vt i e r 1915 Prix 10 Centimes - Pour Anvers 5 Centimes. Première Année, numéro 55 p. ^ |||| ^M'hon ROUGE. 44 ANVERS pour BRUXELLES S'adresser à nos Bureaux 28, RUE LEON FREDERIC, 28 L'AVENIR BUREAUX OUVERTS rie 10 à midi et de 15 à 17 heures ANNONCES A FORFAIT 44. RUE ROUGE, 44 ANVERS Journal Quotidien d'Anvers Une célébrité mondiale -S'il est un homme dont la renommée ii fait le tour du monde à l'occasion de la guerre universelle, c'est le nom de notre concitoyen Rip, grand journaliste devant l'Eternel. Après avoir anéant. l'ennemi à distance, après avoir dépecé, écartelé son empire et l'avoir partage entre les nations victorieuses, toujours à distance, il s'en est allé loin de la patrie qui, si elle avait pu être sauvée, l'aurait été par son bras, sinon par soi: étincelante plume. Et voilà que subitement son nom, pas sant ele bouche en bouche, a été trans jjorté sur les ailes de la renommée, -U la gloire par les quatre coins ele l'Eu rope. Passant avec les journaux hollanelai: par les lignes ennemies, les mines et le: torpilles ele la nier élu Nord, sa prosi cessa de se confiner dans les journam anversois et néerlandais pour passe dans les quotidiens à grand tirage de 1: P'rance, de l'Angleterre et même di l'Allemagne. Nous l'avons vu foudroyer, toujours i distance, à grande distance même, le: masses de traîtres qui, sourds sa voix refusèrent d'obtempérer à ses ordre: de faire le vide en masse, de taire de 1: Belgique un granel désert où l'envahis seur se serait elésolé dans une saumâtn solitude. Parcourant ensuite les champs de ba taille, toujours à distance, il a surpri le monde par des relations d'opération: militaires sans pareilles, de sorte qui même les agences.allemandes ont dl rendre hommage il son esprit inventif e à son imagination féconde. Actuellement le célèbre journaliste ei est arrivé à dévoiler les origines et le causes de l'invasion allemande en Bel gique et la part qu'ont prise dans la pré paration de cet événement certaine grandes maisons allemandes de la place Cette démonstration faite élans les colon nés du « Telegraaf » d'Amsterdam a ét reprise par rien moins que le grain « Matin » de Paris. D'après Rip, alias Auguste, les chef ele ja colonie allemande d'Anvers avaiei: fait d'énormes préparatifs pour la guei re, et parmi ces chefs il cite les maison de Bary et Mallinckrodt. Cependant 1 premier, qui était au courant des inteii tions de l'Allemagne,savait aussi qu'un invasion -allemande ne pourrait que lv nuire à cause de sa situation. Mais : devait se subordonner à la volonté d son gouvernement. Comme on voit, c'er le cas de dire : Hoc- rijni-t men dat t saam ? •Néanmoins, continue Rip, on peu maintenant fournir les preuves qu'il collaboré méthodiquement à la prépar,' tion ele la guerre au moins pendant deu ans. En effet il renforça la situation f nancière de toutes les maisons allemai des et il dirigea des capitaux de Belg que vers l'Allemagne. De Bary donn des renseignements pour fonder à Ai vers la succursale de la « Discontoge sellschaft » de Berlin et c'est cette sue oursale qui conseilla à toutes les maisor ) ;|'impe>rtations allemandes eu Belgiqiii de se défaire des valeurs mentionnée: sur une liste et de les mettre en report c'est-à-dire de les transformer en crédi sur des banques allemandes. Ces valeur étaient principalement des actions su les pétroles russes. "Mais aussitôt ces cré dits furent transférés aux banques bel ges, — surtout à la Société générale 1 •qui devinrent ainsi les grandes créditri ee^ des banques allemandes. Quand le valeurs furent devenues encaissables c'est-à-dire avant quatre-vingt-dix jours la guerre était déclarée, le moratoriim . proclamé eu Belgique et le tour étai joué. Si la guerre n'avait pas éclaté 1 i Discoiitogesellschaft » aurait simple ; .lient prolongé ses crédits. ■ S'il y a eles lecteurs qui ne compren : lient pas bien, qu'ils s'adressent à Ma •laine de Thèbes, cpii se chargera de lou dévoiler le mystère. ' Quant à M. de Mallinckroelt, on sai maintenant que, par l'entremise d'il: homme de paille auprès du' gouverne 1 .nent, il fut chargé d'acheter d'énorme • quantités de marchandises et ele les en ■ i-oyer en Allemagne pour y constitue ' des stocks en vue du blocus par l'An 1 ^ le terre. Il y avait surtout du café. Revenant à M. de Bary, celui-ci diri ' geait aux moins six sociétés hypotlléca: res en République argentine. Quand 1 Belgique était saturée de ces actions ' .es faisait vendie à Paris. Il fonda 1 ' Crédit foncier argentin et en plaça biei .ôt en France pour cinquante million ' çle francs. Tous ces fonds furent chai: 1 gés en or et déposés à la Banque natie nale. Pendant l'occupation d'Anvers. 1 en avait encore pour cinquante mille 1 5 vres sterling l'enfermées dans eles co: fres-forts, et ce n'est que dans ces dei nières semaines que tout cet or fut tram ' porté à Amtserdam, ^ Rip aurait pu ajouter « Horrescer ri i ferens ». I En tout cas nous voilà bien rense gnés, Rip a été eu situation de savo . tout cela. Aux banquets somptueux qr '. les Bary, les Mallinckrodt, les Kreglii ^ ger, les Bdcking, les Rieth et les autri s organisaient dans notre bonne vil d'Anvers, ils auraient eu bien garde e ne pas inviter le sur-homme type de presse anversoise. Dans celte remini ! cence eles fastes des Fugger, des Ti j cher, des Welzer, des Hochstetter, R: e a oublié de mentionner le geste avec 1 , quel il imita un jour celui d'un ele m e ancêtres brûlant la créance d'un millic pour l'honneur que lui fit le souverai t ele s'asseoir à sa table. Rip prit donc se 1 diplôme eles palmes académiques frai a çaises, le détruisit en présence de toi ces Teutons, comme hommage à lei s haine du Gaulois, Son nom lui suffit e effet et si la postérité le demande, poète lui répondra ; a Men vraagt geen iiaam Vereeuwigd voor heel el'aard. LE GANC. s Le blocus marin et ! sous-marin des cotes Voici ce que dit la « Gazette de Frtuik-fort » du blocus sous-marin annoncé par l'Allemagne comme réponse au blocus marin organisé par l'Angleterre : ' L'annonce des mesures militaires prises par l'amirauté allemande, d'abord contre les ports français du Nord et de. l'Ouest, ensuite contre l'Angleterre, donne la sensation que le grand duel"entre l'Allemagne et l'Angleterre entre dans la période active, Au 1 novembre dernier, l'Angleterre déclara connue zone militaire toute la mer du Nord et indiqua aux neutres une route déterminée par le Canal et par la côte septentrionale de l'Angleterre, dans l'intérêt de leur sécurité. Les neutres 1 ont protesté, il est vrai, contre cette façon d'agir, mais sans aller plus loin et l'Angleterre a exécuté sûrement"ses ine-naees et sans égard pour le droit des gens. Le but était de traiter l'Allemagne clans son entièreté comme une forteresse et de la réduire par la famine ,ce qui est difficile, sinon impossible. Ce que l'Angleterre peut exécuter, l'Allemagne peut se le permettre également et ainsi elle a déclaré zone militaire tout le périple de la Grande-Bretagne et de l'Irlande et a averti également les neutres des dangers que les opérations militaires leur fout courir. Jusqu'ici les sous-marins allemands ont donné le temps aux équipages anglais de se mettre en sûreté. A partir du 18 février, les navires marchands anglais se- ont coulés ou détruits même s'il n'y las moyen de sauver les équipages- ou 1 jassagers. L'Angleterre a répondu en ordonnai uix navires anglais de hisser le drape, l'une nation neutre et'de cacher le no les navires. Cette mesure indique que nenace de l'Allemagne est prise au s ie-ux et que le danger des neutres d .dent ainsi plus réel. Il est certain, eu effet, que la déclar ion allemande comporte pour» les ne :res des inconvénients sérieux. Le coi nerce avec la France et l'Angleterre subir des entraves importantes. Mais -iposte de l'Allemagne n'est que logiqi iprès les événements de ces demie nois. Les neutres n'ont rien exécuté < ranscendant pour mettre fin à la po^ :ique anglaise de la force brutale si lier. On s'en est tenu même en Améi jue à des notes de protestation et ensui >n a courbé devant le despotisme nav anglais. L'Amérique laisse même fournir p ;es industriels les armes et autre mat "iel de guerre aux puissances de l'E :ente. Rien d'étonnant à ce que des il /ires transportant ces marchandises i juerre finissent par recevoir des boule ians leurs flancs. L'Allemagne,dit la «Gazette de Fran fort », ne peut regarder ni à gauc! li à droite. Elle lie peut avoir qu'un bi :riompher d'un adversaire qui emplc :otis les moyens pour l'anéantir. L'histoire juste et équitable ne refus ■a pas de faire droit aux mesures pris par l'Allemagne, A l'exécution de celle :i coopérera la marine qui lutte, dans i combat héroïque, pour sa patrie Echos Calendrie Li février. — Soleil, lever 7 h. 17 coucher 5 h. 12. —■ St-Adolphe, év. ; St Séverin, év. t 12 février. — vSoleil, lever 7 b. 16 5 coucher 5 h. 14. — Ste-Eulalie ; SS. Mo • d este et Aminône ; St-Mélèce, ab. La peine de raor Hier, dans notre article de fond, nou s avons tâché d'établir que la peine di . mort se trouve être incapable d'enraye , les crimes, — tout au moins les crime i vulgaires. Nous parlions incidemmen t des erreurs judiciaires, toujours poss. î oies. A ce propos, nous allons vous nar - .rer une histoire absolument authentiqu qui_ prouve que, parfois, les « bois d - justice» eux-mêmes protestent contre le - exécutions capitales.. t- En 18§2, -à. J_,ondres, 1111 sieur Jame Lee fut condamné à la peine de mor t pour avoir" —• singulier forfait ! — vio. a et étranglé sa maîtresse. Les ciroonstan . ces du crime paraissaient extraordinai é res et les données de la police incertai . nés. James Lee niait énergiqueinent e r invoquant un alibi que, malheureuse . ment, il ne put prouver. Il fut côndanm A mort par le jury criminel de Nèwgatç Mais, au lieu de l'enfermer à Newgat • même, 011 le conduisit à la prison d a Milbank qui, depuis, a été démoLe t ^ sur remplacement de laquelle s'élève ai L jourd'hui le Musée des peintres vivant; Alilbank était une vieille prison,'-ou, de puis plus de trente ans, on n'avait pin ^ y en du personne. Quand James Lee, 1 v'isage encapuchonné, la corde au cor les poignets et les coudes fixés à un '* ceinture de cuir, fut amené sur la trapp : d'où il devait plonger dans l'éternité, ?e passa une scène atroce : la trappe re fusa de jouer, Sous l'influence de l'ai et de la pluie, ses gon:ls s'étaient affei nis par la rouille comme par une soi dure. Vainement, les gardiens s'en . ployèrent de toute leur force à peser si l" Ta plaqïie. Après quelques minutes "'d'aï I goisse et d'affolement, Lee qui seul sen L blait avoir conservé quelque sang-f roi ( 1_ supplia qu'on le ramenât en cellule. C ^ qui fut fait. c Or, on n'osa le reconduire à la potei c ce : la scène avait été trop terrible. 1 a peine de James Lee fut commuée en cel 5' de servitude pénale à vie. 1_ vSix mois plus tard, son innocence éta 1' reconnue et le vrai coupable avouait. • Si, pourtant, la trappe avait joué? I )r"- l'exécution d'un seul innocent sur cei II coupables ne justifierait-elle pas l'aboi 11 tion de la peine de-mort? n Entre « ennemis Ir Dans la unit de jeudi à vendredi de n nier, un soldat de la landstunn ail |e nande, qui gardait un pont non loin ( Thuin, tomba à l'eau. Un ouvrier bel^ travaillant à Thuin, marié et père ( sept enfants, fut témoin de l'acciden N'écoutant que- son courage, le bra^ homme sauta dans le fleuve pour al' au secours de son « ennemi ». Malhe reusement ils se noyèrent tous les deu: 2t ce ne fût que le lendemain matin qi * les cadavres des « deux ennemis » fuvei repêchés. a Les journaux allemands relatent c îs épisode, ne cachant pas leur admiratic pour ce brave travailleur belge qui n'h it sita pas une minute à venir en aide à 1 11 soldat ennemi. Ce dernier était égal m ment marié et père de trois enfants, h; Comme c'est déjà le quatrième q §- trouve la mort de façon tragique au 111 0- me endroit, les autorités ont ordoni une enquête. a- Li- L'heure du couvre-ft 11 " Ariversois, ré jouissez-vous ! « Gaude in Doniino.» Votre ville, fut, depuis déclaration de la guerre, • une vraie n 10 cropole aux vespérales heures, Dès qi rs le premier Zeppelin est venu semer l'a goisse emini nos rues, tout devait êt le Hermétiquement clos à l'heure préci 1- où le a Signoor » de vieille roche s'a •r prête à gagner son café, à jouer sa part i- de cartes et à prendre sa pipe au viei Le râtelier... A peine les clochers avaient-i al sonné huit coups, que c'était fini de 1 goler, — pour autant qu'on peut rigol ir à l'époque que voici. L'époux devait \ é- der en toute hâte son verre d'orge 1- réintégrer le domicile conjugal, à a- grandissime joie de la Xantippe qui pile side aux destinées du ménage, ts Pareille situation 11e pouvait durer. ( serait mal connaître l'Anversois que < c- supposer qu'il prendrait si long'.em ie son mal en patience. Aussi bien, le C( t: lège des bourgmestre et écheviii's a-.t ie émis 1111 avis favorable pour recul l'heure du couvre-feu en faveur d'em ea ron cent cinquante débits de boissons. es Réjouissons-nous ! Garçon, un bock s- in A propos des nouveaux billets belg A propos-des nouveaux billets de Société Générale< des correspondar •hollandais ont assuré qu'ils 11e sont pas du goût des Allemands parce qu'ils por-•teilt en vignette le portrait de Marie-Louise, fille de Louis-Philippe, la pre-r mière reine des Belges. Il paraîtrait, d'après ceux-ci, que les autorités alleman-I des auraient,proposé à la Soc.é'.é Géné • raie de Belgique de remplacer le portrait de cette reine, dont le souvenir est de- ; meuré vivace chez les Belges, par celui . de... Pierre-Paul Rubeiis ! . Nous nous sommes informés à bonne •source et nous sommes autorisés à déclarer que c'est une pure plaisanterie. Ce t sont les autorités allemandes qui ont fait , choix du cliché qui a servi à l'émiss.qr. r de la Société générale. Le nioratorium t Le nioratorium continue donc à courii sans modification, comme il a été décrété lë 1er août 1914. L'assemblée du 4 cou-. rant des présidents des Cnainbres nt s commerce du pays, à laquelle assistai; un délégué du gouvernement allemand s a. été unanimement d'avis que les circon t stances qui ont dicté la mesure existen' _ jncore et qu'il n'y a pas lieu de la mo-. difier ni de la tempérer. Quoique nous ne soyons pas absolu - ment de cet avis et que nous craignon: i que la liquidation de l'accumulation des - Jettes et-des créances sera d'autant plut t lifficile qu'elle aura,été reculée, nous ae pouvons que nous incliner devant l'a' i. /is exprimé par une assemblée aussi bier f. représentée. I Nous nous permettrons cependant d< - /aire observer que si le nioratorium a sî . raison d'être pour les engagements an - térieurs, ils ne devrait pas être appL s quable aux engagements résultant di i- transactions conclues actuellement. 1 , n'est pas admissible, par exemple, qu< e les banques puissent opposer le morato e riltm aux versements ou aux virement' il qui leur sont faits par leurs clients Oi correspondants. La crainte de ne pouvoi r disposer des valeurs remises, est causi que bien des capitaux restent sans ein 1- ploi dans les mains du pubhc. l" A notre avis donc, le nioratorium ei :r restant maintenu,pour tous engagement antérieurs, devrait 11e pas pouvoir êtr l~ invoqué pour toutes affaires nouvelles V' Et nous croyons que cette modification c qu'on iwurrait introduire par voie d'in terprétation, contribuerait dans une lai 1_ ge mesure à faire revivre les transaction a financières et commerciales. Le mi m os II On n'y avait pas encore pensé,— peu . on penser, en ce moment, h ces enose * frivoles que sont les fleurs? Mais e \ oyant, devant une fenêire, une brancli '* de lilas, qu'une albe main rangeait dar un vase, nous songions brusquement a mimosa, que nous ne verrons guèn » cette année. Du lilas, soit : on le cultiv y. dans les serres. Du mimosa, non : il viei de France, avec les violettes de Nice. 1 !c. sent tous deux fleurs de carnaval ; o ,c ncus n'aurons, cette année, qu'un me [c credi des cendres... t Pourtant, le mimosa s'offrait aux coi •e voitises féminines, près des portes u vr baines tumultueuses, sur notre plac x_ \rerte dominicalement parée, aux carr . fours passageux, en grosses toulfes gr le lottantes ou en menues gerbes mouch j. tëes d'ambre, -— verdure d'asperge tou lue ou de sapinette légère toute criblée < grenailles d'or. Roi exotique et légendaire^rune grâ étrange et toute aristocratique,il ne pou n ra, venant de Palerme,de Sicile,d'Êgyp 011 d'Arabie,il ne pourra franchir le iror Nous ne le verrons pas, sans doute, cet Llj année. A moins que, sur la ligne de b 1 aille, les soldats ne s'écartent d'un cor mun accord pour laisser passer cet Heur jolie, faite de petits soleils, fai donc, de poésie radieuse et tendreme enchanteresse... iu te Pauvre Puccin La guerre artistique, contre laquel ie nous nous sommes déjà assez élevés, co tl_ tinue. Cette fois c'est un artiste italien re pas le premier venu, le grand Puccini q en est la victime. Ayant écrit dans le périodique « M je /ione » de FJorence qu'il avait refusé < ^ signer la protestation tendancieuse cont la destruction de la cathédrale de Reim .•3 ia direction de l'Opéra de Paris vient < décider que les œuvres de Puccini ne s ront plus exécutées. La presse parisien! ^ demande en outré qu'cfti retire à Pucci la croix de la Légion d'honneur. / Évidemment, ce n'est pas Puccini q est k plaindre ici, mais bien ceûx sur le A quels il a répandu les rayons de son t ^ lent et de son génie. js LE CARNAVAL PROHIBE jj Toute fête publique et tout trayestiss ment, à l'occasion du Carnaval, sont i ■ terdits par arrêté du Gouvernemem du février 1915. l Les contraventions seront punies d' près la loi martial»1. Anvers, le 10 février 1915. es Le Commandant, la Fhr. von Bodenhauseï ts Général-Major. NOUVELLES DE LA GUERRE Surle front de l'Ouest EN FLANDRE On écrit de Boulogne au « Daily Te-legraph » : Une bataille acharnée a eu lieu A l'Yser, ainsi que plusieurs attaques à la oaïonnette. Au Sud de l'Yser, l'eau atteint cinq pieds de profondeur et la situation dans es tranchées est intenable pour les deux adversaires. Ce qu'un soldat allemand dit de l'Yseï Le « Berliner Zeitung » publie une 'et .re d'un soldat allemand, qui se trouve £ l'Yser. En voici un extrait : lie 6 janvier, la bonne vie avait pris /iu et nous étions envoyés à l'Yser. le on prend des bains de pied et des bains complets à volonté. Pour arriver à soi joste, de l'autre côté du canal, nous de .ous traverser l'eau avec armes et ba ;ages. Chacun a une perche pour son 1er afin de ne pas tomber dans une e>: :avation. Jusqu'au canal tout va bleu nais après .on ne voit plus rien que d< i l'eau. Les postes sont changés pendan ■ la nuit dans l'obscurité et ou peut s< i faire une idée de ce passage dans l'eau On trouve bien son chemin, mais tou cela n'est pas agréable. On fait une es i pèce de danse sur la corde ou plutôt su: . des planches chancelantes qui s'enfon ■ cent dans l'eau quand ou y met le p.ed Celui qui perd l'équilibre tombe évidem I .nent à l'eau et prend involontairemeii un bain. On trébuche sur des porc; . tués par des obus français. Puis finale , iiient on arrive à la ferme où nos pou tonniers ont construit un pont. Ou s'a - \ ance, on passe sur des ronces et nou voilà dans la tranchée, qui est éclairé' - au moyeu de bougies qui illuminent sin julièrement nos visages. Dans la tran j chée on peut à peine se tenir debout. L . paille sur laquelle nous devons nou étendre est humide. Mais on est contai quand même parce qu'il y a. toujouf quelque chose à faire. Toutes les heures, les postes prennen eurs positions. L'ennemi, qui est à ciu „ cents mètres de la, peut nous surprendr ï tout moment. Tout ce que l'on voit ai tour de soi sont des villages incendié; a ^our le reste rien que de l'eau, toujour de l'eau. r" EN FRANCE L Berlin, 10 février. (Wolff.) — A pal a quelques petits succès de nos troupes e u Argonnc, dans les Vosges, près de Bar • de-Sapt et dans le bois de Hirzbach, 1 n'y a rien de spécial à signaler, i. s Une nouvelle attaque en vue sur Soissoi On télégraphie de Genève au « Loka Vnzeiger » que les Français s'attende! ). i une nouvelle attaque près de Soisson En Angleterre Londres et les Zeppelins j" Un collaborateur du « Matin de Paris donne lé tableau suivant de Londres, < on craint toujours les attaques des Ze patins : "e •« Les réverbères qui éclairent les ru r" et les. stations ne répandent de lumiè que par en-bas. Une couche de coule L noire, opaque couvre les carreaux < te dessus. Dans les compartiments de cl: a~ mins de fer des affiches très visibles e 1- gagent les voyageurs à tenir les stor baissés et hermétiquement clos. L'A te ç^leterre a pris au sérieux la menace i n l'Allemagne de l'attaquer par les air Elle n'a rien changé à ses habitudes, e! les couvre seulement d'un voile obscu ' • Au premier aspect, les rues de Londr le donnent l'impression d'être plus obscur i- qu'à Paris. Tous les réverbères porte 2t le masque noir, qui empêche les rues < li, se dessiner comme de lignes brillantes Les mesures angla'ses et l'opinion de l'admirai Baudissin ;e s, L'avis du « London Shipping Gazette 1 : qui promet une grande récompense ; e- navire marchand qui le premier coule ic un sous-marin allemand, a amené l'an ni ral Baudissin à exprimer son opinit sur les mesures anglaises dans le « L ui kal-Anzeiger » : s- Par cette mesure tout .navire marchai i- anglais deviendrait un adversaire, comme l'Amirauté anglaise a donné c dre simultanément à tous les navir marchands anglais de hisser un pavilli neutre, tout navire marchand est do .1» exposé à être pris pour un navire angla: 9 Aucun commandant allemand ne poi rait encourir la responsabilité de laiss 3= faire une attaque sur son propre navi ou d'assister à sa destruction avant • constater s'il a. à faire à un adversai ou non. II, serait plutôt son devoir de r i noncer à tout examen des papiers i bbord, débarquement de l'équipage, pa sagers, etc., et de couler simplement tout navire quelque soit le pavillon qu'il porte. Perte d'un navire anglais avec équipage. — On suppose qu'il a été coulé par un sous-marin allemand. Cette annonce se trouve sur une affiche du «Times» qui est parvenue aux journaux hollandais.Cependant le journal en question n'a donné aucune explication. On présume donc que la marine anglaise vient de faire la perte d'un navire marchand ou de guerre. La retraite du ministre belge à Londres Le ministre belge à Londres, comte de Lalaing, oéposera prochainement son manaat pour cause ae santé. Sur le front de l'Est Berlin, 10 février. (Wolff.) — Des batailles isolées à la frontière de la Prusse orientale se sont développées' en des oatailies de grande envergure, qui se passent partout normalement. Jb,n l'oiogne, à droite et a gauche de la Vistuie, n ,u'y a pas de changement dans ia situation. Aucune dépêche Keuter n'étant arrivée au moment de mettre sous presse; nous regrettons de ne pas pouvoir eu paDiier aujourd'hui. La situation Vienne, 11 févr. — Uiticiel. — La situation generale en Pologne et (Jaiicie ae l'Uiiest est mcûangee. i*es conioats dans les Carpatnes continuent. i_a Bu-.iowine jusqu a boutsegawa est complètement évacuee par les ennemis, qui reculent ~en fuyant. J_a population acclame avec une joie débordante l'avance de nos ; .roupes. Entrée des Autrichiens à Sutschawa Budapest, io lévrier. — On mande de lioraujeni au « Festher Lloyd » : Au mi- - ueu d'un enthousiasme indescriptible de • .a population, nos avant-postes composés - ae Honved, sont entrés à Sutschawa. La v ille était toute pavoisée. A deux heures : .eût lieu l'entrée aes troupes. Les Russes se sont retirés complètement vers Czernowitz. A Radau ils ont laissé deux- cents soldats mahomé-.nas, à Hatna trente Tscherkesses. Les 1 villes Kimpolung, Gurahova, Sutchawa ' sont en notre possession. Des personnes qui sont rentrées cet ' après-midi- de Czernowitz, racontent que le gouverneur russe Ewreinow avec tout son état-major et la garnicon se sont re-1 tirés à Nowozielitza (en Bessarabie) tout 1 près de la frontière roumaine). ! Nos troupes marchent sur Czernowitz. Les Bulgares s'apprêtent Suivant la « Kôlnische Zeitung », les journaux italiens ont reçu avis de Sofia que les réservistes bulgares ont reçu ordre de se tenir prêts. Les ambassa-, deurs des puissances de la Triple-Entente M ont de nouveau fait vainement des dé-marches auprès du gouvernement bulgare. Le ministre-président leur a répon-1 du que le gouvernement et le peuple bul-1 ^"are sont d'avis que la Bulgarie doit exi-L.1 ^er des compensations qui concordent ^ avec ses exigences justifiées. n e Des Ruthènes enrôlés dans l'armée n russe '' Vienne, 9 févr. (Korr. Bureau.) — La « Neue Freie Presse» reproduit un article du journal « Wiadomoscypolski » I d'après lequel les Russes forcent la po-c: pulation de la Galicie de s'enrôler dans e leurs rangs. Ce système a commencé en n décembre. Les Russes ont également or-^ donné le recrutement à Stanislau, Boro-•' dezany, Nadworma. Le correspondant du « Wiadomoscypolski » a eu un entretien avec des prisonniers russes et a trouvé parmi ces derniers des Ruthènes de Brody. Il paraît ' que peu après l'invasion des Russes en II Galicie ,les Ruthènes ont été enrôlés de rr l'orce, dressés et envoyés au front en Ga- licie. >r% ° Mouvements révolutionnaires à Riga K- St-Pétersbourg, 10 févr. — D'après la e- ;< Nouvelle Gazette de Zurich », on a ré-r pandu à Riga, en mémoire des événe-mens révolutionnaires de la journée du >r ïï janvier Ï0Ô4, des placards révolution-naires et déployé des drapeaux rouges, s Des centaines d'ouvriers ont refusé de r travailler. Dépêches diverses re La prière pour la paix en Belgique e Comme à Anvers, la journée de la lu paix a été célébrée avec cérémonie à s- Bruxelles, à Malines et ailleurs.

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