L'avenir: journal quotidien d'Anvers

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06 February 1915
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s.n. 1915, 06 February. L'avenir: journal quotidien d'Anvers. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/9882j6905p/
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* Février 1915 Prix 10 Centimes - Pour Anvers 5 Centimes. Première Année, numéro 50 iSÇ-i-t irf ■Cv '^È3 -"'"'ON •J x^ERj^ims'iRATU) N H RUE ROU'afc. 44 ANVERS Pour BRUXELLES S'adresser à okxs Bureaux 28, RUB LEON FRE9ERIC, 2* L'AVENIR • BUREAUX OUVERTS le 10 à midi et de 16 à' 17 heures ANNONCES A FORFAIT 103, place de Meir, 103 ANVERS Journal Quotidien d'Anvers SUEZ ET PANAMA i. L'universel génie de Goethe, le plus humain des hommes, nous a laissé deux prophéties de la plus haute importance pour le développement des relations mondiales et, depuis, ces prophéties st rapprochent de plus en plus de la réalité: accomplie. L'une d'elles a rapport à la construction du canal de Panama et, à ce sujet, le grand poète a dit à maintes reprise-à Alexandre Humboldt : « Je serais vraiment fort étonné qu< ■i les Etats-Unis se désintéressent jamais » de l'accaparement par eux. de cette a gigantesque entreprise ! )) Il est à prévoir que cette jeune ri-» publique dans sa tendance très mar-» qtiée vers l'Ouest aura également con-•> quis et peuplé dans trente à quarante » ans les grands territoires situés au ii delà des Montagnes Rocheuses. Il est iv absolument indispensable pour les » Etats-Unis qu'ils se procurent un pas-ii sage maritime! du golfe du Mexique s » -l'Océan Pacifique, et je suis persuadé ii qu'ils y arriveront. » L'autre prophétie,suivant documentation scrupuleuse, aurait été faite au savant Eckerman, et la voici telle que la tradition nous la laisse : « Je voudrais >i bien aussi voir les Anglais en posses-» sion du Canal de Suez. Et, enfin, mon <i dernier rêve avant de partir pour i l'Eternité, serait la réalisation du ca- ii nal reliant le Rhin au Danube. » Tel fut li triple vœu du grand Olympien germain, et il me révint encore plus vivace à la mémoire lorsque j'eus la chance de pouvoir lire un ouvrage de très haute valeur du professeur G. We-gener : « L'histoire du canal interocéanique de l'Europe à l'Asie orientale». En effet, l'auteur y traite, avec urte par-faite maîtrise et en pleine connaissance de cause, le thème le plus grandiose et le plus passionnant du développement de ce canal maritime, qui nous mène actuellement des ports d'Europe, par la Méditerranée, vers les ports de l'Asie orientale. Remontons à la source la plus reculée pour tracer le plus fidèlement possible l'historique de l'isthme de Suez et sa transformation en un canal intermaréen, qui a métamorphosé les relations économiques du monde entier. Pour autant que la tradition soit véri. dique, nous reculons jusque 1500 ans avant l'ère chrétienne. A cette époque si reculée, le roi Amenotep III, de la dynastie des Pharaons, commença le creusement d'un canal navigable partant du bras du Nil dit Pélusien, passant par le Wadi Tùmilat, un autre bras du Nil plus oriental, et allant jusqu'aux Lacs Salés, qui, à cette époque, étaient encore en communication avec le golfe de Suez. En 1300 av. J.-C., le grand Rhamsè; acheva ou renouvela ce simili-canal qui, en réalité, ne constituait pas encore ur vrai passage de mer â mer, car on laissa entre la mer et lui, une mince bande de terre pour empêcher l'eau salée marine de se mêler aux eaux du Nil. Peut-être envisageait-on déjà alors l'impossibilité d'obvier aux marées de la mer Rouge peut-être aussi la grande différence de niveaux des deux mers était-elle un obstacle considéré alors comme insurmontable. Cette dernière hypothèse est la plus plausible, car on se rappelle le rôle si- néfaste et onéreux, joué par cette différence de niveaux lors du percemenl de l'isthme en nos temps modernes. Sept cents ans plus tard, Nechao, ro: d'Egypte, se rendit célèbre en accomplissant le premier, à peu près, le périple maritime de l'Afrique. C'était ur vrai roi navigateur, mais il n'arriva pas à accomplir entièrement son projet. Après la conquête de l'Egypte par les Perses, Darius reprit, en 517, ce plan de reliement des deux mers et, d'après une pierre commémorative, le canal aurait été creusé, puis, par ordre, de nouveat comblé. Sans doute avait-il eu le pressentiment de la trop forte altitude de h mer Rouge et d'une inondation possible de la Basse-Egypte. C'est sur une très grande échelle que Ptolémée Philadelphe(286-247 av. J.-C.) reprit l'œuvre délaissée, et probablement pour la première fois, réunit le Ni. à la mer, en se servant d'écluses poui parer aux flux des marées. Il semble toutefois que ce canal n'ait pas produit un bien grand mouvement de communications, car, aux derniers temps de Ptolémée, il était déjà très ensablé.Lorsque Cléopatre, après la bataille d'Actium (31 av. J.-C.) voulut l'utiliser pour gagner la mer Rouge avec ses tré-.sors, ses vaisseaux y échouèrent. L'Empire Romain, au summum de si puissance sous Trajan. vit une nouvelle combinaison de communications entre les deux mers, sans doute par une autre voie qui se subdivisait dans la future région du Caire et avait son embouchure vers le milieu du Wadi Tumilat, dan: l'ancien canal des Rhamsès. C'est ainsi que cet « amnis Trajani » parait plutôt une embouchure artificielle du Nil dans la mer Rouge, spécialement destinée à la navigation de la Haute-Egypte, qu'une réelle liaison des deux mers. Que nous sachions,la navigation régulière vers les Indes, dont on parla jadis assez vaguement, pour les ports de Leu-kos Limen, Berenike et Myos Hornios, atteints peut-être par voie de terre jar-tielle, n'eii a pas subi un réel changement, paraît-il. Enfin, il y eut encore un reliement par canal du Nil à la mer Rouge, par le - conquérant arabe de l'Egypte Amru (640 ap. J.C.), route qui fut surtout employée pour le transport des céréales entre l'Arabie et l'Egypte.Ce travail remarquable fut détruit à dessein en 767 ap. J.-C., par le khalife Almansor, de peur d'tfn envahissement de l'Egypte par un ennemi. Les sables apportés par les vents finirent par combler presqu'entièrement les traces de ces anciens essais ele canalisation.Jusqu'à l'orée dè nos temps modernes, l'idée d'une reprise de ces travaux fut plus d'une fois différée. Les Vénitiens l'avaient préconisée lorsque la découverte du trajet maritime vers les Indes émut leur suprématie commerciale. Le grand savant Leibnitz . aussi lui consacra, en 1671, un mémoire très intéressant. Une reprise nettement pratiquée de l'œuvre ne vit le jour que lors de l'arrivée ele Napoléon Bonaparte. Ce fut plutôt par politique anti-anglaise que par vi-; sioji commerciale et surtout pour mettre entre les mains françaises le chemin vers les Indes anglaises,qu'il fit faire en 1790 des enquêtes, par l'ingénieur Lepère, en ; vue de la réalisation du canal reliant les deux mers. Cette fois il s'agissait bien J pour la première fois, d'après un plan - pratique, du percement ele l'isthme.Malheureusement,les calculs ele Lepère don. • uèrent que le niveau de la mer Rouge • était en moyenne de 9,908 plus élevé que celui de la Méditerranée et le projet fut rejeté pour cette cause. Bien que les données de Lepère parus-. sent bien exactes, déjà en 1841, un nou-; veau nivellement anglais déclara inexacte l'ancienne différence de niveaux.C'est . ce que le canal confirma lui-même plus ■ tard : il établit une position de niveau presque semblable Cette découverte due à l'ingénieur anglais Linant, enthousiasma très vivement les initiatives techni-. ques. L'Autrichien Negrelli fit d'excellents , plans de percement ; mais ce fut le Français de Lesseps, qui hérita de ces plans et mit toute sou admirable énergie et son , extraordinaire l'orce ele volonté à l'achèvement de ce travail gigantesque. En 1869, le canal, après dix années de travaux, fut remis sous la protection du Khédive d'Egypte, à la libre disposition des nations. Il a 160 kilomètres de longueur etr après achèvement, eut la largeur de 110 mètres environ et 10 mètres de profondeur. Ces proportions permettaient sinon aux plus grands, dn moins à de très grands navires un passage sans danger el'échouage. L'influence élu canal sur les transacs-tions mondiales est quasi incommensurable. Tout le grand commerce d'Europe vers l'Asie est revenu à ses anciennes routes par la Méditerranée et la mer Rouge : seuls les vapeurs qui font le cabotage africain, doublent encore le Cap. La navigation à la voile, par contre,pour laquelle le canal et la mer Rouge présen-taient trop de difficultés, continua l'ancien trajet par le Cap et devint insignifiante en comparaison de la navigation à 1 vapeur. Ce n'est que dans ces tout derniers temps que la navigation à la voile ' se relève quelque peu par la construction | de voiliers de très grandes proportions. NOVUS. «««(««••«M Echos Calendrier 6 février. — Soleil, lever 7 h. 25 ; coucher 5 h. 04. — St-Amand, ev. ; Ste-Do- ; rothée, v. m. 7 février. — Soleil, lever 7 h. 24 ; coucher 5 h. 06. — Sexagésime. St-Ro-rauald, ab. ; St-Richard, c. 8 février. — Soleil, lever 7 h. 22 ; coucher 5 h. 07. — St-Honoré, év. ; St-Jean de Matha, c. Les mers anglaises comme domaine de guerre Dans la publication que nous avons faite hier de l'avis important du chef de l'état-Major allemand nous avons commis une erreur dans la traduction du 3me paragraphe de cet avis qui se traduit er réalité comme suit : « La navigation n'est pas dangereuse i au nord des îles Shetland, dans la régior est de la mer du Nord ainsi que sur une étendue d'au moins trente milles marins de largeur le long de la côte hollandaise.» Dans notre copie nous avions dit le contraire. Voilà notre erreur réparée. Ça y esi î e Oui, cette fois-ci ça y est et tout à fait. Messire Phœbus pris d'un excellent ac- p s cès de rire à propos de...?, devinez-le, x c'est plys amusant, vient de chasser vio- a lemment tous ces vilains nuages chargés jc i- de larmes d'un ciel morose et triste! Ce t< s fui hier matin un coup de feu splendidr, y( ■ (sans détonation) que ce lever de l'astre p , royal, ce grand flambeau du monde. Et d - cette fois, ô bénédiction, il n'y avait pas p - le moindre petit « streep » de nuage d'un s< bout à l'autre de l'horizon. Quelle pureté, t quelle joie, quelle splendeur sur toute la d e nature endeuillée des pluies hivernales :>i b 0 terriblement persistantes ! 1 e Aussi hier après-midi, vers 5 heures, g germaniquement parlant,la place de Meir C1 e était saturée de promeneurs J'allais e r écrire de baigneurs,car... place de Me-r... 1- et puis les bains de soleil étant préconisés :. surtout dans les pays où il pleut toujours, - comme en Belgique... Ce n'est pas là pré-s cisément le plus beau de' son histoire ! Les toilettes féminines étaient arbo-. Ci rées, toutes voiles dehors, et la jeunesse Si i, élégante profitait du large sourire solaire P t pour s'en donner à cœur joie. c Nos chevaux de corporatior 1 Nous donnons aux « chevaux de corpo 1 e ration » l'honneur d'un titre spécial et ils , 7. le méritent bien. La génération qui s( e prépare au grand voyag-e se souvient tou .,T jours du cortège unique organisé par le? C e corporations et où ces institutions, le 1 - seuls restes de la vie corporative qui fit j. 1- un jour la gloire de la cité, montrèrent i- l'extraordinaire richesse de leurs écuries, e Les étrangers venus en masse s'émer-s veillèrent de ces couples de lourds che- 0 vaux à la robe pareille, au poil luisant, n 11 pleins de feu et de force, gigantesques et p s mettant en branle des charges de 7 et 8 1s n mille kilos avec une parfaite aisance! p u Tout Anversois se complaît à contem- f< [- pler ces attelages qui ne se voient que p u dans sa ville et que les autos de charge e e ne parvenaient pas à supplanter. n é Kt maintenant où sont-ils? La plupart <" ■i de ce.v mastodontes ont été conduits en Hollande. Il ne reste à Anvers que les vieux attelages. L- D'ailleurs ils n'auraient pu convenir a 1 n la guerre, nos chevaux de corporation: [( s'ils sont forts et trapus, ils sont trop t| s lents— Ni eux, ni leurs propriétaires le u regretteront. ^ J Etournade! " i- Etourdissante hier la sarabande ailée 0 eles «spreeuwen» (étourneaux ou sanson- c| s nets en flamand) qui nichent dans les im- j> 1- merises tapis de lierre d'un établissement q s de l'avenue du Commerce. s, 11 Ces intéressants passereaux font des Ll petites tournées de visites chez les Pères £ Capucins du marché aux Bœufs et au bé- n e guinage de la rue Rouge.Ces chers petits r: 11 oiseaux sont de bons catholiques comme j; n vous voyez ! Le marché aux Bœufs les -\ [. attire aussi et l'on peut les voir, dans la „ splendeur du jour"* ensoleillé et vers la t, s tombée du crépuscule par milliers perchés sur le pylône des fils téléphoniques n de la place, juste au-dessus de la statue :s de la sainte Vierge. Sur les fils mêmes i! r y en a des rangées ét des rangées, en files f< serrées, heureux de vivre et de le dire. P Quels papotages, quels gazouillis, quels g u cris du cœur chez tout ce petit monde el € ailé ! Et, après un temps de papotage g s plus ou moins long, tout un clan s'envole t< ,r en bande frémissante, fait un grand tour d 1* ondulant sur la mer des toits et des clo- 1< } chers, et après deux ou trois escales, ele- ti r ci ele-là, revient se poser sur le pylône a Lr hospitalier où l'essaim gazouilleur re- a L. prend le concert de potinage... à tue- V tête, dans les rayons d'or de l'astre heu-à reux de toute cette joie de vivre si dé- monstrative. e Gais étourneaux, puissiez-vous être n pour nous les messagers d'une nouvelle . ère de beaux jours ensoleillés et précur- 11 seurs d'une paix prochaine. e Les saisons Décidément celui qui s'occupe dans l'univers de l'arrangement des saisons a P pitié des pauvres humains qui guerroyent ici sur terre ! r< ^ Alors que, selon toutes les prescrip- j. tions des almanachs pourtant très au cou- s' rant, la gelée devait figer dès le 21 dé- J cembre les terres molles et les rivières } t_ fuyantes et permettre ainsi aux armées 11 de se ruer l'une sur l'autre, de s'exterminer de plus près, le préposé bien avisé a laissé pleurer toute l'humidité comme il 1_ voyait pleurer l'humanité entière. Nos el 11 braves pioupious pleuraient de rage parce n que cette inaction forcée dans les tran- e: chées noyées leur donnait la prévision d l€ d'années de rhumatismes douloureux, 11 mais ingrats, comme le sont les hommes, q îs ils ne voyaient pas que mieux vaut par- a le fois avoir un bras rhumatisant que pas c< i- de bras du tout! On redoutait l'hiver tar- n îe dif et voilà que le soleil, tout pâle,comme :n les chers convalescents, exsangues vie- 11 times de la guerre, nous annonce le p ;e proche retour du printemps, ►n Décidément celui qui arrange les sai- ti îe sons là-haut a pitié des pauvres humains n is qui guerroyent ici. Fleurs de saison Il n'y a plus de neige, mais ça ne fait en ! Vivent les fleurs d'hiver qui de-meent le printemps/du calendrier pour moncer celui de la nature, le vrai, le ;ul gai, le seul qui devrait toujours être -intanier, c'est-à-dire chaucl et doux ! La primevère ou primerole appelée issi herbe à coucou, nous donne une •lie plante aux larges feuilles d'un vert •ndre et aux jolis bouquets de fleurs j une soufre. Dès fin février cette plante 'écoce,comme l'indique son nom,pousse ( ans nos jardins. Ces fleurs sont em- , loyées en médecine contre l'apoplexie, , vus forme d'infusion théiforme. . Un certain botaniste du temps jadis a ^couvert 40 espèces de primevères. Ce j otanistè s'appelle M. de Tourneforl. ous ne le suivrons pas dans ses catalo-ues techniques ,de peur, pauvre ignare, c « tourner fort » dans un cercle vicieux , 1 indisposant nos lecteurs. , Le crocus Aimez-vous la pape- au riz bien joli- ( ent dorée? Oui, n'est-ce pas? Eh bien, ( ;tte belle couleur est due au crocus,alias îfran, ce dont vous vous doutiez fort m, n'est-ce pas? Cette plante très précoce agrémente -s février nos parterres par ses belle.' eurs aux tendres nuances orangées, auves et chromées h Le crocus mauve ressemble comme ■inte de fleurs au colchique d'automne, lais celui-ci ne peut guère intéresser que s vieux podagres qui s'en servent con-e leur mal. Espérons que jamais nous 'aurons à nous en servir dans ce sens-! < Le perce-neige Nous n'en dirons pas grand'chose; il 'est pas de saison puisqu'il n'a rien à 1 srcer en fait de neige cette année. Vous ( connaissez du reste avec ses gentilles ] stites fleurs blanche,s, ses longues 1 :uilles en aiguilles; c'est une bonne etite plante toujours de bonne humeur ] : qui se rit du froid. Gentil perce-neige, - lontre nous bientôt tes jolies petites clo- i îettes pour l'hymne printanier! < Vieux beefsteaks 1 Nous avons parlé dans notre numéro e mardi des mammouths congelés dans 1 îs glaces et qu'on retrouve encore de ' 'ès loin en très loin en parfait état ele jnservation et même comestibles..., araît-il. Jusqu'à ce jour nous ne con-aissions pas ce genre de conserve en { elée. ■ Nous avons pu apprécier les conserves • e poulet en gelée de Roc en Or, j anguille en gelée, etc. Le mammouth : ui ne serait pas arrivé à la putréfaction, ( irait peut-être un aliment de haut goût, ' ès tendre, puisque la gelée attendrit. ■ • 'abord elle fend les pierres, ce qui vaut lieux que de briser les cœurs. Nous se- 1 on s bien heureux si un explorateur vou- ^ lit bien nous rapporter un bon beefsteak ( 2 mammouth, bien tendre, gelé à point I sans le moindre petit soupçon de pu- 1 "é faction. Une nouvelle brochure sur la guerre Le professeur suédois Gustave Stef- ] in, membre socialiste du Sénat, va faire araître chez Diedrich à Iéna, un ouvra- î e sous le titre « Guerre et Culture » qui 1 ounera des aperçus sociaux-psycholo-iques sur la guerre européenne. L'au-îur veut mettre surtout en évidence les i vergences d'esprit en Angleterre et en .ussie, et cela sur la foi de communica-011s faites par des personnes influentes ppartenant aux pays belligérants. C'est ; insi que Shaw, Wells, Kropotkes et -/inogradef auront la parole. Les timbres de la paix anglo-américaine Les Etats-Unis se proposent d'émettre ne série de « timbres-poste de la paix » 1 souvenir de la paix conclue pour cent is entre eux et l'Angleterre. L'émission était annoncée pour le 24 ecembré, mais le directeur général des Dstes est el'avis qu'elle ne pourrait se lire que difficilement, vu l'état de guer- • mondial. Les timbres de la série à 2 .nts sont déjà prêts. Le dessin repré-:nte le globe terrestre, soutenu par eux femmes qui représentent la Colons ie,comme symbole de l'Amérique, l'au-e la Grande-Bretagne. Je n'y crois pas Une mère vient d'apprendre la mort l* son fils au champ d'honneur. Si je ote que la source de cette information >t une personnalité éminente, à même 'être bien informée, c'est pour mieux lesurer avec vous la grandeur du mot ne je vais redire. Comme un de mes ;nis cherchait en vain une phrase de >neloléance, elle l'interrompit douce-lent : — Oui, dit-elle, on a bien annoncé la 1 tort de mon fils, mais... je n'y crois as. Que répondre à ce « je n'y crois pas » auquille et sublime acte de foi mater-elle?- NOUVELLES DE LA GUERRE Sur le front de l'Ouest Divers engagements Paris, 3 févr. (Reuter.) — Au nord de ' la Lys il n'y a rien eu de spécial. Leb Allemands ont fait descendre des brûlot; dans la rivière Encre, près d'Aveluy, al nord d'Albert. Nous les avons intercep-' lés avant qu'ils tussent le temps de faire explosion. 1 Dans la vallée de l'Aisne nous avons ? fait quelque progrès, nous avons fait de; • prisonniers et repoussé une attaque prè; de Perthes. En Argonne les Allemands ont fait une ' deuxième attaque contre Bagatelle, attaque qui a été repoussée tout comme h première. > En Alsace nous avons fait des fortifi-. cations sur le terrain conquis, au suc d'Animertszweiler. Paris, 4 février. (Reuter.) — Au Nord de la Lys, il y a eu des duels d'artillerie, . ces duels ont été d'une grande intensité dans la légion de Nieuport. Notre artillerie a repoussé une attaque près de Notre-Dame de Lorette et ■ a fait cesser le bombardement de l'ennemi sur la route d'Arras à Béthune. Dans toute la vallée de l'Aisne, les . canons ont eu la parole. Notre artillerie i est restée maîtresse du terrain. Sur les autres parties du front, les opérations ont eu peu d'importance. : L'occupation allemande à Lille 1 Sous le contrôle de l'autorité alle- 1 mande paraît à Lille, depuis le début s de l'occupation, une petite feuille bi- > hebdomadaire à 5 centimes : ci Le Bul- > letin de Lille ». Nous y voyous, dit le « Temps », qu« ' l'autorité allemande se plaint du mau-, vais entretien de la voie publique; elle - intime l'ordre aux habitants de remplacer les poubelles eu bois par des poubelles en fer, qui sont, dit-elle, plus pro-ï près et plus durables. j Le même numéro fixe les indemnités . de logement qui doivent être payées pai „ les soldats et gradés allemands che2 , l'habitant ou à l'hôtel. Nourriture : 1( francs pour, un officier ; 7 francs poui ' un sous-officier faisant fonction d'offi j cier ; 5 francs pour un sous-officier ; £ francs pour un soldat. Logement : i . l'hôtel: officier, 2 francs; sous-officiei faisant fonction d'officier, 2 francs ; j sous-officier,- 50 centimes; soldat, 3( centimes. Chez l'habitant, les sous-offi-' ciers et soldats payent le même prix: mais l'officier ne paye qu'un franc, j Quant aux denrées, l'autorité allemande ne se contente pas d'en publiei le cours : elle dresse un petit tableav j comparatif eu vue de prouver qu'on t paye la viande de bœuf 15 centimes de moins la livre qu'avant la guerre. Rien de spécial à signaler : Berlin, 5 février. (Wolff.) — Sur tout le front il n'y a eu que des duels d'ar-[ tillerie. Une seule attaque des Français sur nos positions au Nord de Perthes est • restée sans suite. En Angleterre La guerre commerciale contre l'Angleterre Berlin, 5 Février. Qjjjlff.) — Le; journaux du matin anrionefent avec jon le début de la guerre commerciale con tre l'Angleterre. Le « Berliner Tage-blatt » dit : O.n doit faire voir au monds ; entier" que l'Angleterre, qui se vant< d'être la protectrice de la liberté sur mer se moque des intérêts étrangers et nié-" connaît tout droit si cela est son avan ' tage. L'Espagne, la Hollande, la Franci se sont retirées de la lutte contre l'auto ^ cratie de l'Angleterre. L'épée qui es tombée de leurs mains est relevée pai ' l'Allemagne, qui sait que, par les me-" sures qu'elle va prendre, des dommage; J inestimables vont surgir pour les pay; ' neutres, dommages qui ne sont rien er " comparaison de ceux que l'Angleterre leur cause sans nécessité. L'Empire al lemand agit cependant ainsi parce qu'i y est poussé par une lutte imposée con tre quatre grandes puissances. Comme . Etat et comme peuple luttant pour sor existence, l'Allemagne a le devoir sacri t d'aller à tous les extrêmes contre le plu; : puissant de ses adversaires. Le prix d< i cette lutte sera la liberté sur mer. : Le « Lokal-Anzeiger » dit : L'Allema : gne s'octroie le droit de représailles. Elle t n'assure pas ainsi sa propre destinée s mais également celle des Etats neutres : contre l'abus de pouvoir de l'Angle - terre. Le « Vossische Zeitung » fait remar i quel- : Ce que fait l'Allemagne, elle le j fait non seulement pour sa propre dé fense, mais aussi pour sauver les pay; ) neutres de lff mauvaise volonté de l'An - gleterre. L'Angleterre a essayé de violei tous les Etats qui ne veulent pas lu ■obéir aveuglement. Elle leur met main tenant le couteau sur la gorge. L'Angleterre apprendra que l'Allemagne ne se laissera pas faire, mais est décidée et en état de se défendre. C'est le 18 février que la danse va commencer. De nouveaux sous-marins pour l'Angleterre Londres, 5 février. — Suivant un avis de e< l'Associated Press » on construit en ce moment au Canada vingt sous-marins pour l'Angleterre. Six de. ces bateaux seront livrés en automne. Les Anglais saccagent la ville de Bassorah Constantinople, 5 février. — L'agence Milli annonce que des Moslems qui se sont enfuis de Bassorah, racontent que .es Anglais ont saccagé cette ville. Ils ont détruit les célèbres palmiers. Toute la population s'est enfuie à la suite des misères qui lui sont faites. Près de Dscheddah, les Anglais ont tiré de la mer sur un groupe de Moslems en prière et ont essayé de détruire les mosquées. Encore' trois vapeurs anglais qui manquent à l'appel Londres, 5 février. — On craint que le vapeur anglais u Borowdale », parti de Londres pour Granville près de Saint-Malo, ait été coulé par un sous-marin allemand. Les vapeurs '« Sorata » et « Orconia » manquent également à l'appel. Le budget de geurre anglais Londres, 5 Fév. (Reuter). — Le budget de guerre qui a été publié aujourd'hui prévoit une armée de trois millions d'hommes dans les Royaumes-Unis de Grande Bretagne el dans les colonies, dans ces chiffres les troupes des Indes ne sont pas comprises. Les pensions militaires en Angleterre Londres, 3 févr.— La commission spé-. ciale de la Chambre des Communes qui a entrepris l'étude-des pensions militaires ! et des indemnités aux épouses, veuves et . orphelins de soldats, a proposé une notable augmentation de ces indemnités. D'après ce projet, tout soldat (de l'armée et de la flotte) estropié ne recevra pas i moins de 25 shellings par semaine", plus une indemnité spéciale pour ses enfants. I Le maximum de pension qu'il pourra obtenir est de trente-cinq shellings par semaine. Les indemnités aux officiers ont également été augmentées. Encore la bataille navale de fleligoland Bàle, 5 févr. — Le lieutenant Allen, de 1' ee Indomitable », dans une lettre à sa mère dit, au sujet de la bataille navale d'Heligoland, qu'à 11 h. 1/4, le navire « Lion » devait cesser le leu parce qu'il avait touché une mine. Un torpilleur élu ee Bliiclier » sombrant passa à proximité du ee Lion ». Le e< Tiger » se , trouva dans un véritable enfer au milieu du feu des navires allemands. Le ee New-Zealand » n'avait pas assez de vitesse et ne prit pas part au combat. De même 1' ee Indomitable » et le ee Prin-cess Royal » restèrent en arrière sur le ee Lion » et. le ee Tiger ». Le sort du vapeur anglais « Oricle » Amsterdam, 5 février. (Wolff.) — Le <e Nicuws van den Dag » apprend de Londres : Dans les milieux maritimes on s'inquiète du sort du vapeur eeOricle», ele la General Steam Navigation Cy. J*e vapeur est parti vendredi de Londres pour le Havre, mais depuis son départ 011 n'a plus rien appris du vapeur ni de son équipage. On croit que l'eè Oricle » est un des deux vapeurs inconnus qui ont été torpillés par un sous-marin allemand. Le tonnage du vapeur était de 1,490 tonnes et avait été reconstruit l'année dernière. Le vapeur « Wilhelmina » Washington, 3 février. (Reuter.) — L'ambassadeur des Etats-Unis à Londres a fait savoir à son gouvernement que la décision de l'Angleterre, en ce qui concerne les vivres et la contrebande conditionnelle, n'a rien à voir dans le cas du vapeur «Wilhelmina» qui fait route sur l'Europe avec un chargement de vivres achetés par le Camité belge de secours. Le vapeur est parti avant que le gouver-. nement allemand eut décidé de saisir des . vivres. Le chargement du vapeur e< Wilhelmina » sera arrêté et payé, et le navire . relâché, mais tous autres chargements et navires de ce genre seront arrêtés sans . dédommagement. Sur le front de l Est Divers engagements Vienne, 4 février. (Wolff.) —En Pologne et en Galicie occidentale il n'y a rie» de spécial à signaler.

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